Lomme (59) : une mère incarcérée pour avoir molesté une enseignante

Les faits remontent au 7 février dernier. Il est 13 h 50 quand la maman

d'un élève pénètre, furibarde, dans la cour de récréation de l'école Voltaire-Sévigné. Elle se dirige tout droit vers une enseignante, l'insulte et finit par l'agresser en lui tirant vigoureusement les cheveux. Selon les premiers éléments de l'enquête, elle n'a pas supporté que son fils soit puni par cette institutrice. Celui-ci a été mis au piquet durant quelques minutes pour ne pas avoir obéi à une consigne. « Il faisait - 7 °C ce jour-là, ça m'a énervée », raconte hier Malika O., 27 ans, poursuivie en comparution immédiate... cinq mois après les faits ! Évidemment, pour le flagrant délit, on repassera. En revanche, pour la jeune femme, l'affaire est compliquée. Très compliquée. En 2010, elle a déjà été condamnée pour des violences commises sur un agent hospitalier. À son arrivée hier matin au palais de justice, le procureur lui a signifié la mise à exécution du mois de prison ferme récolté il y a deux ans. Traduction : quoi qu'il arrive, elle couchera en détention le soir même.


Dans le box des prévenus, les grands yeux noirs de la jeune femme s'emplissent de larmes. Depuis un divorce pénible, il y a trois ans, elle a sombré dans la dépression et l'alcool. « Je bois deux bouteilles de vodka tous les jours. » Le 7 février, cette consommation excessive a manifestement décuplé sa colère. La victime : « Elle m'a tout de suite agressée verbalement en me tutoyant, je n'ai pas eu le temps de lui donner la moindre explication sur la punition de son fils. » L'enseignante précise qu'elle avait justement écourté la punition en raison du froid.
« Une école, c'est sacré ! »

Les dés étant jetés sur ce qui concerne l'avenir carcéral de la prévenue, le procureur rappelle néanmoins les grands principes de la République : « Une enseignante, une école, c'est sacré ! Ce qu'elle a fait n'est pas qualifiable. » Christophe Amunzateguy requiert six mois avec sursis. Me Nicolas Vanden Bossche est effondré. « Ce soir, elle va dormir en prison. Il faut que cette détention soit utile car tout ce qu'elle fait est dicté par sa dépendance à l'alcool. » Le tribunal a bien reçu le message. Jugement : trois mois avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve comprenant une obligation de soins. •

FRÉDÉRICK LECLUYSE

Celadon a écrit:Obligations de soins, ça s'impose en effet. Et le fiston ? Comment peut-elle prétendre s'occuper de lui en avalant 2 litres de vodka par JOUR ???? Et elle vient insulter l'instit qui joue son rôle d'instit ???