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- MarsilaNiveau 2
Bonjour à tous,
Je suis néotitulaire en histoire-géo et affectée en REP dans un collège (avec des 6e, 5e et 4e) alors que j'étais en lycée l'an passé.
En réfléchissant à ma pratique, je me demande comment vous organisez votre heure de cours en collège et comment vous variez les activités en collège. Le fait est que même si je décide de le faire, je me fais toujours avoir par le temps, parce que les élèves sont beaucoup beaucoup plus lent (c'est normal remarque, mais j'ai du mal à m'adapter) et du coup j'arrive même pas à finir une activité sur une heure en général (sauf exception) et ça me met en retard. Peut-être que les activités que je créé sont trop complexe pour ne durer que quelques minutes, c'est fort possible.
Je cherche à varier aussi pour motiver un peu plus mes classes bavardes.
En fait, je me rends compte que ma pratique est assez inadaptée aux collégiens (du moins ceux que j'ai en face de moi) alors que ça passait en lycée (mais en fin de compte c'est assez normal) du coup je cherche des conseils.
Du coup, comment faites-vous ?
Quelles sont les différents travaux ou activités que vous faites faire aux élèves de collège en histoire et en géo ? Combien en faites vous sur une heure en général ?
Comment vous articulez les différents moments du cours (accroche, activités etc) ?
Merci à vous
Je suis néotitulaire en histoire-géo et affectée en REP dans un collège (avec des 6e, 5e et 4e) alors que j'étais en lycée l'an passé.
En réfléchissant à ma pratique, je me demande comment vous organisez votre heure de cours en collège et comment vous variez les activités en collège. Le fait est que même si je décide de le faire, je me fais toujours avoir par le temps, parce que les élèves sont beaucoup beaucoup plus lent (c'est normal remarque, mais j'ai du mal à m'adapter) et du coup j'arrive même pas à finir une activité sur une heure en général (sauf exception) et ça me met en retard. Peut-être que les activités que je créé sont trop complexe pour ne durer que quelques minutes, c'est fort possible.
Je cherche à varier aussi pour motiver un peu plus mes classes bavardes.
En fait, je me rends compte que ma pratique est assez inadaptée aux collégiens (du moins ceux que j'ai en face de moi) alors que ça passait en lycée (mais en fin de compte c'est assez normal) du coup je cherche des conseils.
Du coup, comment faites-vous ?
Quelles sont les différents travaux ou activités que vous faites faire aux élèves de collège en histoire et en géo ? Combien en faites vous sur une heure en général ?
Comment vous articulez les différents moments du cours (accroche, activités etc) ?
Merci à vous
- henrietteMédiateur
Marsila, merci d'éditer ton titre pour y indiquer ta discipline - tu augmenteras ainsi ta chance d'avoir des réponses.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- caribou88Niveau 5
Bonjour Marsila,
voici comme je procède (et je n'ai pas LA solution, juste une manière de procéder qui me correspond). Je fais peu de cours dialogué (qui ne font à mon sens dialoguer qu'une minorité d'élèves). Je commence une séance par des pré-requis si c'est un début de chapitre ou des essentiels s'il est en cours. Pour l'accroche, partir de l'actualité peut être une solution. Ensuite, on peut étudier un document (très rapidement, présentation puis une question, deux au maximum) pour amorcer la suite puis, généralement, je passe à une activité. Elle est à faire en petit groupe (2 ou 3 élèves), est notée (un seul cahier est ramassé mais l'exercice doit être réalisé dans tous les cahiers) coeff 1. J'utilise rarement les dossiers avec questions présents dans les manuels, mais ça arrive. Je crée généralement mes exercices (tableau ou texte à corriger en s'aidant du livre, idées à remettre dans l'ordre, brouillon de développement construit à réaliser ou le développement lui-même, schéma à faire ou compléter selon le niveau, carte mentale, étude de documents plus classique). Mes objectifs sont multiples : qu'ils manipulent les notions pour se les approprier, que tous participent, que tous pratiquent les compétences travaillées. Parfois ces activités durent moins d'une "heure" (les guillemets sont liés au fait qu'on a 50 ou 55 minutes de cours seulement), parfois il faut davantage de temps aux élèves. Tant qu'ils sont efficaces dans le travail, je ne regarde pas trop l'horloge. Si l'efficacité diminue, c'est qu'on peut s'arrêter et passer à la suite. Je ramasse les cahiers à la fin de l'heure pour leur rendre l''heure suivante. Après chaque activité, on fait le point sur ce que l'on retient, petite trace écrite résumant tout ça dans le cahier après l'activité et on complète la fiche de mémorisation (fiche donnée au début de chaque chapitre avec 2 colonnes : à gauche les questions reprenant les points essentiels du cours, à droite les réponses à connaître). C'est cette fiche qu'ils doivent apprendre par cœur pour le test de connaissances (que je réalise à partir du site Socrative). Et toujours pour réviser, les veilles de vacances, ils ont des mots cachés et des mots croisés que je fais à partir des fiches de mémorisation. Voilà pour les grandes lignes !
voici comme je procède (et je n'ai pas LA solution, juste une manière de procéder qui me correspond). Je fais peu de cours dialogué (qui ne font à mon sens dialoguer qu'une minorité d'élèves). Je commence une séance par des pré-requis si c'est un début de chapitre ou des essentiels s'il est en cours. Pour l'accroche, partir de l'actualité peut être une solution. Ensuite, on peut étudier un document (très rapidement, présentation puis une question, deux au maximum) pour amorcer la suite puis, généralement, je passe à une activité. Elle est à faire en petit groupe (2 ou 3 élèves), est notée (un seul cahier est ramassé mais l'exercice doit être réalisé dans tous les cahiers) coeff 1. J'utilise rarement les dossiers avec questions présents dans les manuels, mais ça arrive. Je crée généralement mes exercices (tableau ou texte à corriger en s'aidant du livre, idées à remettre dans l'ordre, brouillon de développement construit à réaliser ou le développement lui-même, schéma à faire ou compléter selon le niveau, carte mentale, étude de documents plus classique). Mes objectifs sont multiples : qu'ils manipulent les notions pour se les approprier, que tous participent, que tous pratiquent les compétences travaillées. Parfois ces activités durent moins d'une "heure" (les guillemets sont liés au fait qu'on a 50 ou 55 minutes de cours seulement), parfois il faut davantage de temps aux élèves. Tant qu'ils sont efficaces dans le travail, je ne regarde pas trop l'horloge. Si l'efficacité diminue, c'est qu'on peut s'arrêter et passer à la suite. Je ramasse les cahiers à la fin de l'heure pour leur rendre l''heure suivante. Après chaque activité, on fait le point sur ce que l'on retient, petite trace écrite résumant tout ça dans le cahier après l'activité et on complète la fiche de mémorisation (fiche donnée au début de chaque chapitre avec 2 colonnes : à gauche les questions reprenant les points essentiels du cours, à droite les réponses à connaître). C'est cette fiche qu'ils doivent apprendre par cœur pour le test de connaissances (que je réalise à partir du site Socrative). Et toujours pour réviser, les veilles de vacances, ils ont des mots cachés et des mots croisés que je fais à partir des fiches de mémorisation. Voilà pour les grandes lignes !
- ElyasEsprit sacré
Je ne sais pas trop. Mes élèves (j'ai les quatre niveaux) doivent faire des récits, des cartes, des commentaires de document, des tâches complexes et des plans de travail.
Je prends des exemples : dans dix jours, mes élèves vont faire un travail de groupe en rotative sur Jerf-el-Ahmar et sur Chalain. Ils devront situer, décrire et expliquer un site avant que je remélange les groupes pour qu'ils conceptualisent, spatialisent et périodisent la Révolution néolithique. Mes 5e devront faire un plan de travail avec un commentaire de document, deux récits et un dépliant historique sur les mondes musulmans médiévaux avant de faire un récit de conceptualisation. Mes 4e vont devoir faire le récit de l'Encyclopédie et un commentaire de document sur un texte d'un philosophe des Lumières. Mes 3e vont avoir une tâche complexe sur Toulouse (rédiger un rapport géographique sur l'aire urbaine de Toulouse). Ces travaux forment souvent le cours préparant à la mise en perspective qui est un magistral pour clore le chapitre (sauf si je fais un récit de conceptualisation, de périodisation ou de spatialisation à la fin).
La question que je me pose souvent est en quoi le travail que je donne crée de la connaissance et fait avancer la compréhension du thème. J'évite les petites activités de 5-10-15mn pour préférer celles prenant 1h, 2h ou 4-5h.
Je prends des exemples : dans dix jours, mes élèves vont faire un travail de groupe en rotative sur Jerf-el-Ahmar et sur Chalain. Ils devront situer, décrire et expliquer un site avant que je remélange les groupes pour qu'ils conceptualisent, spatialisent et périodisent la Révolution néolithique. Mes 5e devront faire un plan de travail avec un commentaire de document, deux récits et un dépliant historique sur les mondes musulmans médiévaux avant de faire un récit de conceptualisation. Mes 4e vont devoir faire le récit de l'Encyclopédie et un commentaire de document sur un texte d'un philosophe des Lumières. Mes 3e vont avoir une tâche complexe sur Toulouse (rédiger un rapport géographique sur l'aire urbaine de Toulouse). Ces travaux forment souvent le cours préparant à la mise en perspective qui est un magistral pour clore le chapitre (sauf si je fais un récit de conceptualisation, de périodisation ou de spatialisation à la fin).
La question que je me pose souvent est en quoi le travail que je donne crée de la connaissance et fait avancer la compréhension du thème. J'évite les petites activités de 5-10-15mn pour préférer celles prenant 1h, 2h ou 4-5h.
- Philomène87Grand sage
Cela fait quelque temps que j'ai arrêté de me rendre prisonnière du temps. En fait, depuis que je suis T2. Quand on débute, on nous dit qu'il faut que l'activité entière entre dans la séance de 55', sinon l'inspecteur ilépacontent.
Cette méthode est tueuse je trouve. Tueuse pour les élèves lents, qui sont à peine à la moitié de l'exercice, alors que la correction commence (parce que, vite, l'heure tourne). Tueuse pour les élèves rapides, qui s'ennuient comme des rats morts en attendant que les plus lents aient le temps d'en faire un peu avant de passer à la correction. Et bonjour les bavardages !
Je crée des activités qui peuvent durer 4, voire 5 heures. Et c'est chacun son rythme. Les plus rapides, je leur distribue la suite du travail (même s'il s'agit du chapitre suivant... oui, oui, ça fonctionne, même si c'est une gestion un peu plus hard pour le prof). Les plus lents, au bout de quelques séances, je leur demande de finir à la maison. Si j'ai envie de réajuster afin de remettre tout le monde au même endroit dans la programmation, je donne quelques exercices d'approfondissement aux plus rapides, qui seront un bonus.
Au bout de quelques séances, on corrige le tout en magistral/dialogué.
Je consacre aussi pas mal de temps à la rédaction (au moins 1 ou 2 par chapitre).
Avec cette méthode, on peut faire pas mal de différenciation : les élèves les plus doués et les plus rapides reçoivent des consignes plus exigeantes, pour ceux vraiment en difficulté je me concentre sur l'essentiel et laisse couler pas mal de choses. Après, aucune méthode n'est parfaite, mais je trouve celle-là plus efficace pour tout le monde, que celle que j'avais avant.
C'est vraiment très confortable de ne plus avoir à se dire "zut ça va sonner, j'ai pas fait tout ce que j'avais prévu !" Je faisais ça à mes débuts, total les élèves ressentaient mon stress, je finissais par faire du gavage d'oies pour tout faire rentrer dans la séance, et au final, les élèves ne retenaient rien du tout.
Cette méthode est tueuse je trouve. Tueuse pour les élèves lents, qui sont à peine à la moitié de l'exercice, alors que la correction commence (parce que, vite, l'heure tourne). Tueuse pour les élèves rapides, qui s'ennuient comme des rats morts en attendant que les plus lents aient le temps d'en faire un peu avant de passer à la correction. Et bonjour les bavardages !
Je crée des activités qui peuvent durer 4, voire 5 heures. Et c'est chacun son rythme. Les plus rapides, je leur distribue la suite du travail (même s'il s'agit du chapitre suivant... oui, oui, ça fonctionne, même si c'est une gestion un peu plus hard pour le prof). Les plus lents, au bout de quelques séances, je leur demande de finir à la maison. Si j'ai envie de réajuster afin de remettre tout le monde au même endroit dans la programmation, je donne quelques exercices d'approfondissement aux plus rapides, qui seront un bonus.
Au bout de quelques séances, on corrige le tout en magistral/dialogué.
Je consacre aussi pas mal de temps à la rédaction (au moins 1 ou 2 par chapitre).
Avec cette méthode, on peut faire pas mal de différenciation : les élèves les plus doués et les plus rapides reçoivent des consignes plus exigeantes, pour ceux vraiment en difficulté je me concentre sur l'essentiel et laisse couler pas mal de choses. Après, aucune méthode n'est parfaite, mais je trouve celle-là plus efficace pour tout le monde, que celle que j'avais avant.
C'est vraiment très confortable de ne plus avoir à se dire "zut ça va sonner, j'ai pas fait tout ce que j'avais prévu !" Je faisais ça à mes débuts, total les élèves ressentaient mon stress, je finissais par faire du gavage d'oies pour tout faire rentrer dans la séance, et au final, les élèves ne retenaient rien du tout.
- ElyasEsprit sacré
J'aime bien ton système, Philomène87
- Isis39Enchanteur
C'est quoi cette obsession de faire tenir un travail dans 55 minutes ? C'est l'ESPE ?
- ElyasEsprit sacré
J'avais compris faire tenir une leçon en 55 mn, avec des petites activités dedans, non ?
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:J'avais compris faire tenir une leçon en 55 mn, avec des petites activités dedans, non ?
Mais qu'est-ce qu'une leçon en fait ? Un chapitre dure forcément plusieurs heures.
- Philomène87Grand sage
Isis39 a écrit:C'est quoi cette obsession de faire tenir un travail dans 55 minutes ? C'est l'ESPE ?
Voilà ce qu'on nous avait enseigné à l'ESPE :
- 1 séance = 55' = une activité avec questions + trace écrite (quelle horreur ce terme)
- 1 chapitre = plusieurs séances
Et pour celui qui tient sa programmation au cordeau, au début de la séance on écrit le titre de la séance (grand I, grand II...) et à la fin du cours on doit avoir terminé la TE à la sonnerie. Donc 3 séances = 1 chapitre. Voilà LE cours parfait.
Quand tu es stagiaire et que tu n'y arrives pas, tu culpabilises, et tu stresses toute la soirée en te disant que t'as pas fini ta séance, donc demain en début d'heure, vite-vite, faut que ce soit torché en 5 mn.
- Isis39Enchanteur
En 25 ans de carrière, je n'ai jamais terminé un truc pile à la sonnerie.Philomène87 a écrit:Isis39 a écrit:C'est quoi cette obsession de faire tenir un travail dans 55 minutes ? C'est l'ESPE ?
Voilà ce qu'on nous avait enseigné à l'ESPE :
- 1 séance = 55' = une activité avec questions + trace écrite (quelle horreur ce terme)
- 1 chapitre = plusieurs séances
Et pour celui qui tient sa programmation au cordeau, au début de la séance on écrit le titre de la séance (grand I, grand II...) et à la fin du cours on doit avoir terminé la TE à la sonnerie. Donc 3 séances = 1 chapitre. Voilà LE cours parfait.
Quand tu es stagiaire et que tu n'y arrives pas, tu culpabilises, et tu stresses toute la soirée en te disant que t'as pas fini ta séance, donc demain en début d'heure, vite-vite, faut que ce soit torché en 5 mn.
Et cela fait un moment que les activités avec questions plus trace écrite ne sont plus vraiment "à la page". Car elle ne fonctionne pas vraiment.
- Philomène87Grand sage
Ouais. Ben c'était ma 1ère tutrice qui m'avait dit de faire comme ça, confirmée par l'ESPE.
Et l'année suivante mon tuteur (bien que plus souple là-dessus) me mettait la pression pour terminer une activité pile à la sonnerie, à cause de l'inspection...
C'était entre 2013 et 2015.
Et l'année suivante mon tuteur (bien que plus souple là-dessus) me mettait la pression pour terminer une activité pile à la sonnerie, à cause de l'inspection...
C'était entre 2013 et 2015.
- Isis39Enchanteur
Philomène87 a écrit:Ouais. Ben c'était ma 1ère tutrice qui m'avait dit de faire comme ça, confirmée par l'ESPE.
Et l'année suivante mon tuteur (bien que plus souple là-dessus) me mettait la pression pour terminer une activité pile à la sonnerie, à cause de l'inspection...
C'était entre 2013 et 2015.
Je n'ai jamais fini une "activité" lors de mes inspections. Et ça ne posait aucun problème à mes inspecteurs.
- Philomène87Grand sage
C'est sûr que maintenant, je n'en aurais rien à f.....
Mais j'étais tellement stressée lors de mon stage, et mon tuteur tellement expérimenté et bien noté, que je préférais suivre ses conseils.
Maintenant, c'est une méthode que, par la pratique, j'ai totalement remise en question.
Mais j'étais tellement stressée lors de mon stage, et mon tuteur tellement expérimenté et bien noté, que je préférais suivre ses conseils.
Maintenant, c'est une méthode que, par la pratique, j'ai totalement remise en question.
- MarsilaNiveau 2
Merci à tous pour vos retour, ça m'aide bien à voir ce qu'on peut proposer pour varier. Au fond oui l'ESPE nous met un peu la pression pour tenir l'heure avec une accroche, une activité (minimum) et la trace écrite. Après dans les faits on fait jamais ça, mais quand même arrêter une activité en plein milieu et la finir l'heure suivante c'est pas top.
C'est pas mal ton système Philomène, ça permet de différencier (encore un terme ESPE) si on a des niveaux différents dans la classe (ce qui est mon cas)
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
C'est pas mal ton système Philomène, ça permet de différencier (encore un terme ESPE) si on a des niveaux différents dans la classe (ce qui est mon cas)
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
- Isis39Enchanteur
Marsila a écrit:Merci à tous pour vos retour, ça m'aide bien à voir ce qu'on peut proposer pour varier. Au fond oui l'ESPE nous met un peu la pression pour tenir l'heure avec une accroche, une activité (minimum) et la trace écrite. Après dans les faits on fait jamais ça, mais quand même arrêter une activité en plein milieu et la finir l'heure suivante c'est pas top.
C'est pas mal ton système Philomène, ça permet de différencier (encore un terme ESPE) si on a des niveaux différents dans la classe (ce qui est mon cas)
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
Pourquoi ? Une tâche complexe ne peut pas être réalisée par les élèves en une heure.
De plus tous les élèves n'ont pas la même vitesse d'exécution. Vouloir absolument faire tenir une "activité" dans une heure est un non sens pédagogique. On peut le faire, mais les élèves n'auront sûrement pas vraiment progressé. Certains seront même drôlement frustrés.
- Philomène87Grand sage
Marsila a écrit:
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
Eh bien, au cours précédent ils ont eu la suite du programme (un autre questionnaire, un sujet de récit, une carte...), et ils reprennent ça au cours suivant pendant que les autres terminent l'activité précédente. En fin d'année dernière, ça avait même pris de supers proportions car certains élèves avaient un chapitre d'avance sur les autres. Pour le coup, ce n'est plus que de l'individuel, et si je peux me le permettre c'est parce que nous avons de petits effectifs (20-22 par classe). Après, il ne faut pas le faire toute l'année non plus, souvent je rééquilibre en cours de chapitre en donnant aux élèves rapides un approfondissement (que les autres n'auront pas), ou en corrigeant leurs récits et leur demandant de recommencer avec des exigences plus poussées en fonction du niveau de chacun (que les autres n'auront pas non plus). Pendant qu'ils recommencent, les autres terminent l'activité précédente. Sinon parfois je demande à tout le monde d'avoir fini au moins telle activité pour tel jour (travail maison si besoin), ensuite on corrige oralement et on continue.
- Isis39Enchanteur
Philomène87 a écrit:Marsila a écrit:
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
Eh bien, au cours précédent ils ont eu la suite du programme (un autre questionnaire, un sujet de récit, une carte...), et ils reprennent ça au cours suivant pendant que les autres terminent l'activité précédente. En fin d'année dernière, ça avait même pris de supers proportions car certains élèves avaient un chapitre d'avance sur les autres. Pour le coup, ce n'est plus que de l'individuel, et si je peux me le permettre c'est parce que nous avons de petits effectifs (20-22 par classe). Après, il ne faut pas le faire toute l'année non plus, souvent je rééquilibre en cours de chapitre en donnant aux élèves rapides un approfondissement (que les autres n'auront pas), ou en corrigeant leurs récits et leur demandant de recommencer avec des exigences plus poussées en fonction du niveau de chacun (que les autres n'auront pas non plus). Pendant qu'ils recommencent, les autres terminent l'activité précédente. Sinon parfois je demande à tout le monde d'avoir fini au moins telle activité pour tel jour (travail maison si besoin), ensuite on corrige oralement et on continue.
Ce que je fais aussi, c'est demander aux plus rapide d'aider ceux qui le veulent. Par exemple pour corriger les fautes d'orthographe, ou expliquer un truc.
- OlympiasProphète
Isis39 a écrit:Marsila a écrit:Merci à tous pour vos retour, ça m'aide bien à voir ce qu'on peut proposer pour varier. Au fond oui l'ESPE nous met un peu la pression pour tenir l'heure avec une accroche, une activité (minimum) et la trace écrite. Après dans les faits on fait jamais ça, mais quand même arrêter une activité en plein milieu et la finir l'heure suivante c'est pas top.
C'est pas mal ton système Philomène, ça permet de différencier (encore un terme ESPE) si on a des niveaux différents dans la classe (ce qui est mon cas)
Mais du coup comment tu gères les élèves qui sont en avance quand tu reprends le cours ?
Pourquoi ? Une tâche complexe ne peut pas être réalisée par les élèves en une heure.
De plus tous les élèves n'ont pas la même vitesse d'exécution. Vouloir absolument faire tenir une "activité" dans une heure est un non sens pédagogique. On peut le faire, mais les élèves n'auront sûrement pas vraiment progressé. Certains seront même drôlement frustrés.
Ah merci 🙏🏻 !!!! Chez moi ce qui n’est pas fini lundi continue mardi.
- Fesseur ProGuide spirituel
Mais oui, tout pareil.
C'est probablement la différence entre la théorie espéenne et la pratique au quotidien des enseignants.
C'est probablement la différence entre la théorie espéenne et la pratique au quotidien des enseignants.
_________________
Pourvu que ça dure...
- MalagaModérateur
Je refuse également de presser mes élèves pour qu'ils aient absolument fini tel exercice, tel bilan avant la sonnerie. Toutes les classes, tous les élèves n'avancent pas au même rythme et ce n'est pas bien grave.
Pour en revenir à la question de départ, je lance rarement des activités sur plusieurs heures mais j'essaye de varier les approches : étude d'un doc à l'écrit, à l'oral, construction d'un récit en autonomie, en groupe, construction d'une intervention orale sur un aspect d'un sujet, réalisation d'un schéma, d'un dépliant...
Pour en revenir à la question de départ, je lance rarement des activités sur plusieurs heures mais j'essaye de varier les approches : étude d'un doc à l'écrit, à l'oral, construction d'un récit en autonomie, en groupe, construction d'une intervention orale sur un aspect d'un sujet, réalisation d'un schéma, d'un dépliant...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- KalypsoExpert spécialisé
Elyas a écrit:Je ne sais pas trop. Mes élèves (j'ai les quatre niveaux) doivent faire des récits, des cartes, des commentaires de document, des tâches complexes et des plans de travail.
Je prends des exemples : dans dix jours, mes élèves vont faire un travail de groupe en rotative sur Jerf-el-Ahmar et sur Chalain. Ils devront situer, décrire et expliquer un site avant que je remélange les groupes pour qu'ils conceptualisent, spatialisent et périodisent la Révolution néolithique. Mes 5e devront faire un plan de travail avec un commentaire de document, deux récits et un dépliant historique sur les mondes musulmans médiévaux avant de faire un récit de conceptualisation. Mes 4e vont devoir faire le récit de l'Encyclopédie et un commentaire de document sur un texte d'un philosophe des Lumières. Mes 3e vont avoir une tâche complexe sur Toulouse (rédiger un rapport géographique sur l'aire urbaine de Toulouse). Ces travaux forment souvent le cours préparant à la mise en perspective qui est un magistral pour clore le chapitre (sauf si je fais un récit de conceptualisation, de périodisation ou de spatialisation à la fin).
La question que je me pose souvent est en quoi le travail que je donne crée de la connaissance et fait avancer la compréhension du thème. J'évite les petites activités de 5-10-15mn pour préférer celles prenant 1h, 2h ou 4-5h.
peux tu donner plus de details Elyas ? sur ta façon de remélanger, pour arriver ensuite à la conceptualisation etc?
- ElyasEsprit sacré
Je te prends un exemple en 6e. J'ai 29 élèves de 6e. Je vais faire 5 groupes de 4 élèves et 3 de 3 élèves, soit 8 groupes. Ils vont travailler sur une tâche complexe sur le Néolithique en 2h. La première heure, ils sont divisés en deux types de groupes : 4 groupes A qui devront faire une étude du site néolithique de Jerf-el-Ahmar (situer, décrire, expliquer) et 4 groupes B faisant leur rapport sur le site de Chalain.
En 2e heure, je crée des groupes C mélangeant des élèves des groupes A et des élèves des groupes B. Cela peut donner ça :
C1 = 2 A + 2B.
C2 = 2 A + 2B.
…
C8 = 1A + 2B.
Dans la 2e heure, ils doivent confronter ce qu'ils ont vu sur les sites pour spatialiser la diffusion du Néolithique, périodiser cette diffusion (avec une frise chrono souvent) et dire ce qu'est la Révolution néolithique après étude et confrontation des deux sites.
C'est très marrant à faire et ça travaille bien les verbes de consignes et la compréhension de ce qu'on appelle spatialiser, périodiser et conceptualiser (sans leur faire peur avec ces mots mais en disant carte, frise chrono et définition).
En 2e heure, je crée des groupes C mélangeant des élèves des groupes A et des élèves des groupes B. Cela peut donner ça :
C1 = 2 A + 2B.
C2 = 2 A + 2B.
…
C8 = 1A + 2B.
Dans la 2e heure, ils doivent confronter ce qu'ils ont vu sur les sites pour spatialiser la diffusion du Néolithique, périodiser cette diffusion (avec une frise chrono souvent) et dire ce qu'est la Révolution néolithique après étude et confrontation des deux sites.
C'est très marrant à faire et ça travaille bien les verbes de consignes et la compréhension de ce qu'on appelle spatialiser, périodiser et conceptualiser (sans leur faire peur avec ces mots mais en disant carte, frise chrono et définition).
- JPhMMDemi-dieu
En même temps, pas besoin d'être un élève pour avoir peur de qui dit "spatialiser" pour "faire une carte", "périodiser" pour "faire une frise chronologique", "conceptualiser" pour "écrire une définition".Elyas a écrit:Je te prends un exemple en 6e. J'ai 29 élèves de 6e. Je vais faire 5 groupes de 4 élèves et 3 de 3 élèves, soit 8 groupes. Ils vont travailler sur une tâche complexe sur le Néolithique en 2h. La première heure, ils sont divisés en deux types de groupes : 4 groupes A qui devront faire une étude du site néolithique de Jerf-el-Ahmar (situer, décrire, expliquer) et 4 groupes B faisant leur rapport sur le site de Chalain.
En 2e heure, je crée des groupes C mélangeant des élèves des groupes A et des élèves des groupes B. Cela peut donner ça :
C1 = 2 A + 2B.
C2 = 2 A + 2B.
…
C8 = 1A + 2B.
Dans la 2e heure, ils doivent confronter ce qu'ils ont vu sur les sites pour spatialiser la diffusion du Néolithique, périodiser cette diffusion (avec une frise chrono souvent) et dire ce qu'est la Révolution néolithique après étude et confrontation des deux sites.
C'est très marrant à faire et ça travaille bien les verbes de consignes et la compréhension de ce qu'on appelle spatialiser, périodiser et conceptualiser (sans leur faire peur avec ces mots mais en disant carte, frise chrono et définition).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ElyasEsprit sacré
JPhMM a écrit:En même temps, pas besoin d'être un élève pour avoir peur de qui dit "spatialiser" pour "faire une carte", "périodiser" pour "faire une frise chronologique", "conceptualiser" pour "écrire une définition".Elyas a écrit:Je te prends un exemple en 6e. J'ai 29 élèves de 6e. Je vais faire 5 groupes de 4 élèves et 3 de 3 élèves, soit 8 groupes. Ils vont travailler sur une tâche complexe sur le Néolithique en 2h. La première heure, ils sont divisés en deux types de groupes : 4 groupes A qui devront faire une étude du site néolithique de Jerf-el-Ahmar (situer, décrire, expliquer) et 4 groupes B faisant leur rapport sur le site de Chalain.
En 2e heure, je crée des groupes C mélangeant des élèves des groupes A et des élèves des groupes B. Cela peut donner ça :
C1 = 2 A + 2B.
C2 = 2 A + 2B.
…
C8 = 1A + 2B.
Dans la 2e heure, ils doivent confronter ce qu'ils ont vu sur les sites pour spatialiser la diffusion du Néolithique, périodiser cette diffusion (avec une frise chrono souvent) et dire ce qu'est la Révolution néolithique après étude et confrontation des deux sites.
C'est très marrant à faire et ça travaille bien les verbes de consignes et la compréhension de ce qu'on appelle spatialiser, périodiser et conceptualiser (sans leur faire peur avec ces mots mais en disant carte, frise chrono et définition).
Oui mais ce n'est que l'entrée dans ce cadre parce que spatialiser, ce n'est pas que faire une carte, périodiser, ce n'est pas forcément faire une frise chrono et conceptualiser, ce n'est pas faire une définition. C'est une entrée pour les amener petit à petit à développer une réflexion géographique ou historique de qualité et permettant de suivre sans souci au lycée.
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