- BalthazaardVénérable
angelxxx a écrit:Dans l'interview du ministre il me semble. En tout cas c'est officiel, je l'ai lu dans plusieurs journaux et entendu à la TV.
"En cas de nécessité locale une seconde heure pourra être imposée par le chef d'établissement, comme c'était le cas avant les années 2000", a précisé Jean-Michel Blanquer,
Ce n'est pas tout à fit pareil que deux heures sup pour tous obligatoires...
- OonnayHabitué du forum
Mon CdE est venu dans ma salle pour me demander combien d'heures je serais prêt à prendre en HSA sur les 29 non pourvues. J'ai répondu toutes ou rien ! Il est reparti sans me dire quoi…Unprofdelog a écrit:Jacq a écrit:Je ne sais pas où vous en êtes au lycée (général et techno) ou au collège avec les derniers réformes. Nous, en LP, il n'est même pas utile de modifier le statut car les dédoublements de droit pour les élèves ayant été supprimés avec le bac pro trois ans de Chatel-Blanquer-Sarko le dédoublement n'est plus qu'une possibilité. Ainsi si un CDE demande à un collègue de faire 21 heures et que celui-ci refuse pour n'en faire que 19 le CDE lui dira : "très bien monsieur C.... vous estimez donc ne pas avoir besoin de trois heures de dédoublement donc je ne vous en donne qu'une". Et hop, le tour est joué, le collègue fait 19h et les élèves d'une de ses classes n'ont pas de dédoublement alors que ceux d'autres classes en ont.
Je vis cela en ce moment
En juin, nous faisons la répartition entre collègues de même spécialité et je prends 19 heures.
Le pro me fait comprendre qu'il me faut prendre 21 heures sinon, ben, personne ne pourra faire les 2 heures restantes et du coup, il me fait comprendre qu'il n'y aura pas de dédoublement..... Donc seul moyen d'avoir des classes avec effectifs réduits ..... c'est d'accepter les HSA pour obtenir le dédoublement.....
Cela dans un lycée pro ...
Alors mon collègue qui a entendu la conversation s'amuse à calculer mon salaire avec 22 HSA (5 jours de 8H00 ) 5200 € c'est minable !
Je crois que je vais dire non :lol:
- gauvain31Empereur
5 jours de 8 heures, ben comme tous les français. 5200€ c'est presque excessif: tu as raison de refuser par solidarité pour tes collègues :lol:
- JacqGuide spirituel
Unprofdelog a écrit:c'est presque une moyenne parmi ceux qui en fontBabarette a écrit:3 heures supplémentaires! La vache!
en fait, il n'y a qu'une seule possibilité pour échapper aux HSA, c'est demander à avoir un temps partiel et cela signifie une rentrée d'argent moindre.
Tout le monde ne peut pas se le permettre...
Nous sommes une très grande majorité à souhaiter avoir des classes dédoublées et donc cela génère des HSA....
et nous préférons des classes à effectif réduit que des classes à effectif plus important, du coup, on prend les HSA.
et le "comble", c'est que les emplois du temps des profs avec HSA sont beaucoup plus "jolis" que ceux qui ont refusé d'en faire.
Je dispose ainsi de 4 demi-journées avec 21 heures de cours.... alors que des collègues à temps partiel parviennent tout juste à avoir 3 demi-journées.
Pour "forcer" la main à ceux qui ne veulent pas faire d'hsa, il "suffit" de faire des emplois du temps avec de gros "trous"...
En fait, tout est fait pour que l'on fasse des HSA....J'ai ainsi 7 heures en classe entière sur 21 heures de cours.
et si j'avais insisté pour avoir 19 heures et pas plus...... j'aurai eu beaucoup plus d'heures en classe entière !
Le seul "truc" obligatoire est le nombre d'heures dont bénéficie l'élève et non pas le nombre d'heures fait pour la classe .... c'est la porte ouverte aux dédoublements ou non...De plus quand je parle de classe entière, c'est au plus 22 élèves mais avec un taux d'absentéisme important, la classe entière est vite à effectif réduit et je ne parle pas des classes dédoublées......
c'est un système compliqué qui fait que si on veut pouvoir travailler sereinement, il faut prendre des HSA !
Là nous touchons au fond de la réforme du bac pro trois ans. Les heures de dédoublement qui étaient des droits acquis des élèves sont devenus, au nom de l'autonomie, une possibilité pour l'enseignement. Donc l'élève n'a plus aucun droit et l'enseignant est "officiellement" libre de refuser les heures de dédoublement. Ce qui veut dire, comme l'indique ton cas, que ou nous cédons à une forme de chantage pour obtenir pour nous et nos élèves des conditions de travail qui restent vaguement correctes, ou nous refusons et dans ce cas ce sont les droits des élèves qui sont bafoués. Comment expliquer que tes élèves, si tu as refusé des heures supp, n'aient aucun dédoublement, alors que ceux de ton collègue (qui aura lui accepté lui les heures supp et les dédoublements allant avec) auront des heures dédoublées. Au nom de l'autonomie nous avons accepté la suppression des droits des élèves à avoir la même formation.
Je le redis, l'autonomie est un leurre. Dans la réalité c'est une mise au pas des enseignants, et cela se fait au détriment des élèves car ce sont leurs droits en réalité qui sont attaqués. Notre statut n'a pas été modifié, par contre les élèves ont perdu de leurs droits. Cette perte avait dans les faits un objectif : attaquer les nôtres sans avoir à modifier notre statut.
Il n'y a pas besoin de modifier notre statut. En LP c'est déjà fait avec la suppression du statut horaire des élèves. Je suppose que cela avance aussi avec le EPI et autre fumisteries en collège. Pour le lycée, je ne sais pas. Mais à partir du moment où les heures ne sont pas statutairement dues aux élèves alors elles sont à négocier. Si elles sont à négocier, cela veut dire qu'elles peuvent ne pas être données à X ou Y discipline. Par conséquent le chantage arrive : vous ne voulez pas faire X heures dans Y discipline, très bien, nous les donneront à Z discipline. Pas besoin de changer le statut, il suffit de saccager le droit des élèves, de "libéraliser", de donner de "l'autonomie".
- JacqGuide spirituel
Oonnay a écrit:Mon CdE est venu dans ma salle pour me demander combien d'heures je serais prêt à prendre en HSA sur les 29 non pourvues. J'ai répondu toutes ou rien ! Il est reparti sans me dire quoi…Unprofdelog a écrit:Jacq a écrit:Je ne sais pas où vous en êtes au lycée (général et techno) ou au collège avec les derniers réformes. Nous, en LP, il n'est même pas utile de modifier le statut car les dédoublements de droit pour les élèves ayant été supprimés avec le bac pro trois ans de Chatel-Blanquer-Sarko le dédoublement n'est plus qu'une possibilité. Ainsi si un CDE demande à un collègue de faire 21 heures et que celui-ci refuse pour n'en faire que 19 le CDE lui dira : "très bien monsieur C.... vous estimez donc ne pas avoir besoin de trois heures de dédoublement donc je ne vous en donne qu'une". Et hop, le tour est joué, le collègue fait 19h et les élèves d'une de ses classes n'ont pas de dédoublement alors que ceux d'autres classes en ont.
Je vis cela en ce moment
En juin, nous faisons la répartition entre collègues de même spécialité et je prends 19 heures.
Le pro me fait comprendre qu'il me faut prendre 21 heures sinon, ben, personne ne pourra faire les 2 heures restantes et du coup, il me fait comprendre qu'il n'y aura pas de dédoublement..... Donc seul moyen d'avoir des classes avec effectifs réduits ..... c'est d'accepter les HSA pour obtenir le dédoublement.....
Cela dans un lycée pro ...
Alors mon collègue qui a entendu la conversation s'amuse à calculer mon salaire avec 22 HSA (5 jours de 8H00 ) 5200 € c'est minable !
Je crois que je vais dire non :lol:
Ou j'ai mal lu, ou j'espère avoir mal compris.... Combien d'heures semaines ? Si ce que je crois avoir compris est réellement ce qui t'a été proposé, c'est un scandale complet, pour toi, mais surtout pour les élèves. Aucun chef ne devrait proposer cela, ne serait-ce que pour les élèves (je ne parle même pas de l'enseignant). Je ne dis rien de plus sans comprendre de façon plus précise ce qui t'es proposé.
Maintenant il faut savoir ce que l'on veut de nous.... Je peux faire 35 heures de garderie, mais pas 23 heures de cours. Ce n'est pas la même chose.
- OonnayHabitué du forum
En gros il manque un poste et demi et les parents commencent à râler car la moitié des cours de spécialité n'est pas dispensée. Désespéré il est venu me demander si j'acceptais des HSA pour combler les trous. Donc sur les 29H combien j'étais prêt à prendre… A question idiote, réponse idiote : Toutes… ou rien ! Je pense qu'il a compris.Jacq a écrit:
Ou j'ai mal lu, ou j'espère avoir mal compris.... Combien d'heures semaines ? Si ce que je crois avoir compris est réellement ce qui t'a été proposé, c'est un scandale complet, pour toi, mais surtout pour les élèves. Aucun chef ne devrait proposer cela, ne serait-ce que pour les élèves (je ne parle même pas de l'enseignant). Je ne dis rien de plus sans comprendre de façon plus précise ce qui t'es proposé.
Maintenant il faut savoir ce que l'on veut de nous.... Je peux faire 35 heures de garderie, mais pas 23 heures de cours. Ce n'est pas la même chose.
- PoupoutchModérateur
J'ai une collègue qui fait 22h au bahut et 192h en fac. Elle doit donc avoir des semaines à 30h de cours... (je ne dis pas que c'est bien, hein, juste qu'il y en a à qui ça ne fait pas peur).
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- LizdarcyFidèle du forum
Pour moi qui fatigue avec mes 18h en collège, je ne comprends pas comment on peut faire autant d'heures sup!
Cela dit je me cogne des classes à 30 élèves ou plus ,une heure quinzaine dédoublée (wouaouh!) en lv...plusieurs niveaux... aucun enseignement spécifique qui offrirait des effectifs plus gérables, un sketch,quoi.
Bref je tire la langue mais si on me proposait des heures sup et que des classes dedoublees , je pourrais être tentée.
Cela va à l'encontre de mes valeurs cependant. Je peux juste comprendre comment certains cumulent sans tomber d'épuisement.
Qu' enseigne t elle poupoutch ? Quel niveau ? Cours magistral ? Effectifs? Évaluation fréquente ?
Cela dit je me cogne des classes à 30 élèves ou plus ,une heure quinzaine dédoublée (wouaouh!) en lv...plusieurs niveaux... aucun enseignement spécifique qui offrirait des effectifs plus gérables, un sketch,quoi.
Bref je tire la langue mais si on me proposait des heures sup et que des classes dedoublees , je pourrais être tentée.
Cela va à l'encontre de mes valeurs cependant. Je peux juste comprendre comment certains cumulent sans tomber d'épuisement.
Qu' enseigne t elle poupoutch ? Quel niveau ? Cours magistral ? Effectifs? Évaluation fréquente ?
- Stanislas RNiveau 5
Surement des td, et les partiels c'est une fois par semestre.
- Sophie38Fidèle du forum
3-4 collègues cette année à 24h élèves en collège (28-29 élèves par classe en moyenne), et la plupart à 21-22h. Beaucoup d'heures supp à ingérer. Dans notre matière on a dit "non", mais cela a été un bras de fer et on a eu un BMP (alors que ce n'était pas possible, dixit le cde) ...
- ZagaraGuide spirituel
Super l'université obligée de prendre des vacataires sur un temps plein au lieu d'avoir un vrai poste alors qu'il y a des centaines de docteurs top-monde dans chaque domaine qui attendent un poste. :|Poupoutch a écrit:J'ai une collègue qui fait 22h au bahut et 192h en fac. Elle doit donc avoir des semaines à 30h de cours... (je ne dis pas que c'est bien, hein, juste qu'il y en a à qui ça ne fait pas peur).
- PoupoutchModérateur
Je ne sais pas exactement ce qu'elle enseigne dans le supérieur et à quelle charge de travail ça correspond. Elle est dans une matière technologique, je peux donc juste supposer que c'est moins lourd que certains TD de sciences humaines.Lizdarcy a écrit: Qu' enseigne t elle poupoutch ? Quel niveau ? Cours magistral ? Effectifs? Évaluation fréquente ?
Cela dépend des facs, mais si les étudiants sont en contrôle continu, il se peut qu'il y ait aussi des évaluations en cours de semestre. Dans les facs où j'enseignais, les étudiants non dispensés d'assiduité avaient obligation de rendre un travail dans le semestre en plus de l'examen terminal que passaient tous les étudiants. Et il faut compter deux sessions à chaque examen, puisqu'il y a les rattrapages.Stanislas R a écrit:Surement des td, et les partiels c'est une fois par semestre.
Vu l'endroit où elle enseigne, je pense qu'elle a de petits effectifs, mais il faut aussi compter que, même hors CM, les effectifs peuvent parfois exploser. Certes, on évalué bien moins souvent, mais on peut parfois se retrouver avec une blinde de copies. Je me souviens avoir eu des TD à 50 étudiants et même, une année, à 95 !
Les universités sont malheureusement bien souvent obligées de confier des services entiers en heures complémentaires. Pour avoir déjà assuré de tels services en heures comp, le paiement est dérisoire quand on considère qu'on fait le même travail qu'un ATER ou un MCF. Reste qu'effectivement, il est regrettable que l'université ait autant recours aux heures complémentaires pour assurer des cours alors que des créations de postes seraient nécessaires. C'est bien là qu'on voit qu'un recrutement et une politique d'éducation ambitieux consisteraient à ne pas juste compter sur la volonté de profs mal payés de mettre du beurre dans les épinards.Zagara a écrit:Super l'université obligée de prendre des vacataires sur un temps plein au lieu d'avoir un vrai poste alors qu'il y a des centaines de docteurs top-monde dans chaque domaine qui attendent un poste. :|Poupoutch a écrit:J'ai une collègue qui fait 22h au bahut et 192h en fac. Elle doit donc avoir des semaines à 30h de cours... (je ne dis pas que c'est bien, hein, juste qu'il y en a à qui ça ne fait pas peur).
(je crois déjà avoir raconté comment, contractuelle en université, je me suis entendu dire que mon contrat ne serait pas renouvelé par la directrice du département, qui, ayant déménagé, avait pris "mes" heures pour arrondir ses fins de mois et financer les travaux de sa maison. Et me l'a annoncé sans aucune honte)
_________________
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- e-WandererGrand sage
Exact : chez nous, le contrôle continu est pratiquement généralisé à toutes les matières, et on dédouble les TD à partir de 40 étudiants (c'est une réalité, pas juste un seuil théorique : en L1, on complète le 4e TD avec des Erasmus, en L2 on a un peu plus de 80 étudiants, donc comme on dépasse tout juste le seuil, on ne dédouble pas afin d'économiser de l'argent, et en L3, on est à 2X35). 192h / an = 8TD, soit 16 paquets de 40 copies (sans compter les rattrapages).Poupoutch a écrit:Cela dépend des facs, mais si les étudiants sont en contrôle continu, il se peut qu'il y ait aussi des évaluations en cours de semestre. Dans les facs où j'enseignais, les étudiants non dispensés d'assiduité avaient obligation de rendre un travail dans le semestre en plus de l'examen terminal que passaient tous les étudiants. Et il faut compter deux sessions à chaque examen, puisqu'il y a les rattrapages.Stanislas R a écrit:Surement des td, et les partiels c'est une fois par semestre.
Vu l'endroit où elle enseigne, je pense qu'elle a de petits effectifs, mais il faut aussi compter que, même hors CM, les effectifs peuvent parfois exploser. Certes, on évalué bien moins souvent, mais on peut parfois se retrouver avec une blinde de copies. Je me souviens avoir eu des TD à 50 étudiants et même, une année, à 95 !
L'université fait avec les moyens qu'on lui donne. Si elle ne rentre pas dans les clous, elle passe sous la tutelle financière du rectorat, qui n'hésitera pas à tailler à la hache dans les postes, à augmenter encore les seuils de dédoublement des TD ou à fermer les formations "non rentables" (type préparation à l'agrégation). Chez nous, l'administration centrale a imposé à mon UFR de rendre 4 postes de PU en 3 ans, alors que nous faisons déjà appel à des vacataires (ce qui n'inclut donc pas les contrats doctoraux ni les ATER) pour assurer 20 à 30% des heures selon les années. Les conseils de labo (pour la recherche) et le conseil d'UFR essaient de faire au mieux pour préserver une forme d'équilibre, en fonction des priorités pédagogiques, des projets de recherche des différents labos, du "vivier" des candidats potentiels etc. J'ai eu 3 réunions sur les postes depuis le début de la semaine, 6 depuis le début du mois de septembre : on fait ce qu'on peu dans le cadre budgétaire imparti, mais il y a parfois des tensions assez fortes entre les différentes composantes et il est difficile d'établir une stratégie à l'horizon de 4-5 ans.Poupoutch a écrit:Les universités sont malheureusement bien souvent obligées de confier des services entiers en heures complémentaires. Pour avoir déjà assuré de tels services en heures comp, le paiement est dérisoire quand on considère qu'on fait le même travail qu'un ATER ou un MCF. Reste qu'effectivement, il est regrettable que l'université ait autant recours aux heures complémentaires pour assurer des cours alors que des créations de postes seraient nécessaires. C'est bien là qu'on voit qu'un recrutement et une politique d'éducation ambitieux consisteraient à ne pas juste compter sur la volonté de profs mal payés de mettre du beurre dans les épinards.Zagara a écrit:
Super l'université obligée de prendre des vacataires sur un temps plein au lieu d'avoir un vrai poste alors qu'il y a des centaines de docteurs top-monde dans chaque domaine qui attendent un poste. :|
Pour info : charges comprises, un poste d'ATER, c'est 40000 € ; un poste de MCF, 75000 € (en moyenne), un poste de PU, 120000 € (en moyenne là aussi). Comme les 3 doivent 192 h d'enseignement, la messe est dite.
Ça, c'est absolument scandaleux (je n'arrive d'ailleurs même pas à comprendre comment c'est possible techniquement. Comme directeur de département, j'enregistre tous les vacataires sur le logiciel des ressources humaines et ils sont payés en fonction du service fait, vérifié à partir de l'emploi du temps en ligne que je contrôle chaque semaine avec le chef de la scolarité. Et les services sont aussi contrôlés par trois secrétaires à des titres divers, puis avalisés par la direction de l'UFR avant d'être transmis aux services financiers. En tout cas, pareille magouille ne serait envisageable qu'avec une entente délictueuse de 5 ou 6 personnes).Poupoutch a écrit:(je crois déjà avoir raconté comment, contractuelle en université, je me suis entendu dire que mon contrat ne serait pas renouvelé par la directrice du département, qui, ayant déménagé, avait pris "mes" heures pour arrondir ses fins de mois et financer les travaux de sa maison. Et me l'a annoncé sans aucune honte)
Pour revenir au sujet principal, il est certain que les universitaires voient avec une très grande appréhension les mesures de réduction de postes envisagées pour le secondaire. Il sera encore plus difficile pour nous d'obtenir le détachement des contrats doctoraux et des ATER si les jeunes collègues que nous recrutons ont le malheur d'être titulaires du CAPES ou de l'agrégation (ce qui est pourtant quasi-obligatoire, dans la plupart des disciplines littéraires/SHS, pour obtenir un jour un poste de MCF).
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ZagaraGuide spirituel
Évidemment que les universités font ce qu'elles peuvent avec les moyens qu'on veut bien leur donner, mais c'est toujours rageant de voir des gens formés en France devoir s'exiler pour trouver un travail correspondant à leur qualification. C'est comme pour les ingénieurs : on crée des travailleurs parmi les meilleurs au monde, mais ils doivent aller aux USA ou au Canada pour trouver une paie décente. Y'a quelque chose d'illogique dans tout cela : soit on considère qu'on est une des plus grandes puissances du monde, et on donne les moyens à nos employeurs publics d'embaucher nos excellents étudiants, soit on acte qu'on est un pays du tiers monde où y'a pas de travail très qualifié, et on arrête de bien former les gens. Mais faire la moitié de chaque modèle, c'est étrange.
- e-WandererGrand sage
En tout cas, on mesure bien toute la duplicité de gens comme Pécresse, Fioraso et tous ceux qui ont suivi. On parle d'autonomie, mais
– le rectorat reste une autorité de tutelle très menaçante pour tout le volet financier.
– les maquettes d'enseignement sont contrôlées et avalisées par le rectorat et le ministère.
– les dotations sont en baisse, et si on veut compenser, il faut décrocher des IDEX, EQUIPEX etc. – dont l'obtention est moins liée à "l'excellence" supposées qu'à la façon dont on respecte la ligne de conduite attendue (fusion d'établissements, notamment) : les critères de gouvernance priment clairement.
Le secondaire doit rester vigilant s'il ne veut pas connaître aussi toute ces dérives : annualisation des services et flexibilité, "autonomie" des établissements, recours massif aux vacataires etc. C'est déjà… comment dit-on ?… ah oui ! En marche.
– le rectorat reste une autorité de tutelle très menaçante pour tout le volet financier.
– les maquettes d'enseignement sont contrôlées et avalisées par le rectorat et le ministère.
– les dotations sont en baisse, et si on veut compenser, il faut décrocher des IDEX, EQUIPEX etc. – dont l'obtention est moins liée à "l'excellence" supposées qu'à la façon dont on respecte la ligne de conduite attendue (fusion d'établissements, notamment) : les critères de gouvernance priment clairement.
Le secondaire doit rester vigilant s'il ne veut pas connaître aussi toute ces dérives : annualisation des services et flexibilité, "autonomie" des établissements, recours massif aux vacataires etc. C'est déjà… comment dit-on ?… ah oui ! En marche.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ElleDriverNiveau 6
Tout à fait!
Le paradoxe étant que dans certaines disciplines/certains départements, la "secondarisation" de l'enseignement supérieur est déjà extrêmement avancée.
Là où je suis, il faudrait 4 postes d'EC supplémentaires pour couvrir les HC (je ne vous mets pas ce chiffre en regard des EC en poste, ce serait trop éloquent). Mais on nous enlève les postes les uns après les autres (départs à la retraite ou mutation), systématiquement remis au pot commun, avec un argument: on vous donne des postes de PRAG. (une énorme partie des services chez nous est déjà effectuée par des PRAG- aussi nombreux que les EC- qui font énormément d'HC et de responsabilités collectives par ailleurs).
Quand on voit en plus les problèmes récurrents qu'ont nos collègues pour obtenir des détachements, on se demande bien quels rectorats laisseront partir leurs enseignants avec la suppression des postes annoncée...
Le paradoxe étant que dans certaines disciplines/certains départements, la "secondarisation" de l'enseignement supérieur est déjà extrêmement avancée.
Là où je suis, il faudrait 4 postes d'EC supplémentaires pour couvrir les HC (je ne vous mets pas ce chiffre en regard des EC en poste, ce serait trop éloquent). Mais on nous enlève les postes les uns après les autres (départs à la retraite ou mutation), systématiquement remis au pot commun, avec un argument: on vous donne des postes de PRAG. (une énorme partie des services chez nous est déjà effectuée par des PRAG- aussi nombreux que les EC- qui font énormément d'HC et de responsabilités collectives par ailleurs).
Quand on voit en plus les problèmes récurrents qu'ont nos collègues pour obtenir des détachements, on se demande bien quels rectorats laisseront partir leurs enseignants avec la suppression des postes annoncée...
- VanGogh59Expert spécialisé
Sophie38 a écrit:3-4 collègues cette année à 24h élèves en collège (28-29 élèves par classe en moyenne), et la plupart à 21-22h. Beaucoup d'heures supp à ingérer. Dans notre matière on a dit "non", mais cela a été un bras de fer et on a eu un BMP (alors que ce n'était pas possible, dixit le cde) ...
Le burn-out a encore de belles heures devant lui
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Patience et raisonFidèle du forum
Pour le sup', les rectorats ne sont que les bras armés du ministère, qu'il s'agisse du volet financier ou des recrutements.
Quand aux dotations le principe doit être à peu près: le constaté au moment au passage rce + l'inflation (et éventuellement la compensation des mesures nationales).
La hausse des effectifs: RAF, les évolutions de maquettes pédagogiques: RAF...
Quand aux dotations le principe doit être à peu près: le constaté au moment au passage rce + l'inflation (et éventuellement la compensation des mesures nationales).
La hausse des effectifs: RAF, les évolutions de maquettes pédagogiques: RAF...
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- PoupoutchModérateur
C'est plutôt que les RCE supposaient pour les universités de se créer un matelas financier en fonds propres. C'est une logique que Macron ne fait qu'exacerber en véritable idéologue : chaque administration doit désormais être conduite comme une entreprise ; il ne suffit plus que les budgets soient à l'équilibre, il faut parvenir à s'enrichir pour s'affranchir tant soit peu de la tutelle de l'Etat, qui ferme de plus en plus les robinets.
En effet, le secondaire aurait bien des leçons à tirer des expériences du supérieur, et je suis souvent effarée de voir que, même les personnes syndiquées ou les provis sont si peu renseignés sur les conséquences des années Pécresse/Fioraso (celles où je travaillais à l'université - quand je n'étais pas en grève - donc, où j'ai pu mesurer un certain nombre de conséquences perverses des lois votées). Quand j'explique ça, on me regarde avec des yeux ronds en me disant "ah ouiii. quand même. Il faudrait agir alors"... (et puis, quand il s'agit d'agir, notamment de faire grève, on pense plus à ses pneus à remplacer ou au cadeau d'anniversaire du petit dernier qu'aux conséquences à long terme sur nos conditions de travail et, donc, financières et de vie, plus généralement... L'histoire de la grenouille dans la casserole d'eau tiède.)
En effet, le secondaire aurait bien des leçons à tirer des expériences du supérieur, et je suis souvent effarée de voir que, même les personnes syndiquées ou les provis sont si peu renseignés sur les conséquences des années Pécresse/Fioraso (celles où je travaillais à l'université - quand je n'étais pas en grève - donc, où j'ai pu mesurer un certain nombre de conséquences perverses des lois votées). Quand j'explique ça, on me regarde avec des yeux ronds en me disant "ah ouiii. quand même. Il faudrait agir alors"... (et puis, quand il s'agit d'agir, notamment de faire grève, on pense plus à ses pneus à remplacer ou au cadeau d'anniversaire du petit dernier qu'aux conséquences à long terme sur nos conditions de travail et, donc, financières et de vie, plus généralement... L'histoire de la grenouille dans la casserole d'eau tiède.)
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- cassiopellaNiveau 9
Pour cela il faut une autonomie au niveau de l'université et des labos comme dans les grandes écoles. Or, c'est pas du tout le cas. Dans le labo (GE) où j'ai fait ma thèse, ils étaient 100% indépendants et géraient eux même leur budget. Il y avait une contribution pour le fond global et ils bénéficiaient du financement public de l'école. Les contractuels ont un bon salaire, avec une mutuelle AXA qui couvre tout etc. etc. etc. Rien à voir avec l'université.Poupoutch a écrit:C'est plutôt que les RCE supposaient pour les universités de se créer un matelas financier en fonds propres.
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Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- CondorcetOracle
E-Wanderer, certes, on peut imputer la faute aux ministres qui ont présenté des projets de loi mortifères pour l'emploi universitaire devant la représentation nationale, à leurs cabinets qui les ont élaborés, aux députés qui les ont votés mais ce serait oublier que nous sommes tous, à notre niveau plus ou moins modeste, comptables et responsables de la situation présente. Parce que nous avons trop souvent préféré l'individuel au collectif, pensé carrière au lieu d'une action de lutte pérenne et refondatrice, cru que nous serions épargnés parce que nous le valions bien. imaginé l'université comme un monde à part, fort différent de l'hôpital, de la maternelle, de l'école primaire, du collège, du lycée etc... Quand nous avons lu Le Diplo, nous l'avons trouvé trop pessimiste, pas assez ceci ou cela, ratiociné comme nous savons le faire sur un terme employé mal à propos, une notion mal définie. En bref, nous n'avons jamais été en mesure de représenter l'idéal démocratique dans ce qu'il a d'essentiel : offrir des alternatives durables à un modèle dominant, donner au citoyen les moyens d'une pensée et d'une action libres des intérêts partisans.
Aujourd'hui, nous payons individuellement et collectivement l'addition : en SHS comme ailleurs, la cécité a toujours un prix très élevé. Toutes les opportunités politiques - fenêtres d'action (2003, 2007, 2009, 2013, 2016), l'université les a manquées. En Marche n'est pas né au crépuscule d'un socialisme déliquescent : sa manière de voir, son fameux "principe de réalité" était inscrit dès la fin des années jospiniennes. A force de renoncer à défendre pied à pied ce qui définit une ambition éducative et un projet commun, est venu le moment où l'idée même d'un service public de l'éducation apparaît comme une vieille lune des siècles passées.
L'iniquité profonde inhérente à l'ère macronienne sera peut-être l'occasion d'un sursaut dans la mesure où les intérêts particuliers, attaqués de front, devront coûte que coûte s'unir et poser les jalons d'un autre monde.
Aujourd'hui, nous payons individuellement et collectivement l'addition : en SHS comme ailleurs, la cécité a toujours un prix très élevé. Toutes les opportunités politiques - fenêtres d'action (2003, 2007, 2009, 2013, 2016), l'université les a manquées. En Marche n'est pas né au crépuscule d'un socialisme déliquescent : sa manière de voir, son fameux "principe de réalité" était inscrit dès la fin des années jospiniennes. A force de renoncer à défendre pied à pied ce qui définit une ambition éducative et un projet commun, est venu le moment où l'idée même d'un service public de l'éducation apparaît comme une vieille lune des siècles passées.
L'iniquité profonde inhérente à l'ère macronienne sera peut-être l'occasion d'un sursaut dans la mesure où les intérêts particuliers, attaqués de front, devront coûte que coûte s'unir et poser les jalons d'un autre monde.
- Thalia de GMédiateur
Topic nettoyé des considérations de politique générale.
Merci à vous de ne pas revenir sur la dernière élection présidentielle.
Merci à vous de ne pas revenir sur la dernière élection présidentielle.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- henrietteMédiateur
A nouveau fil nettoyé.
Certains ont du mal à comprendre : pas de politique générale ici. Il y a une section reservée à cela où je vous invite à aller poster pour ce genre de considerations.
Donc si nous devions intervenir une 3e fois ici, ce fil resterait verrouillé.
A bons entendeurs.
Certains ont du mal à comprendre : pas de politique générale ici. Il y a une section reservée à cela où je vous invite à aller poster pour ce genre de considerations.
Donc si nous devions intervenir une 3e fois ici, ce fil resterait verrouillé.
A bons entendeurs.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Stanislas RNiveau 5
Condorcet a écrit:E-Wanderer, certes, on peut imputer la faute aux ministres qui ont présenté des projets de loi mortifères pour l'emploi universitaire devant la représentation nationale, à leurs cabinets qui les ont élaborés, aux députés qui les ont votés mais ce serait oublier que nous sommes tous, à notre niveau plus ou moins modeste, comptables et responsables de la situation présente. Parce que nous avons trop souvent préféré l'individuel au collectif, pensé carrière au lieu d'une action de lutte pérenne et refondatrice, cru que nous serions épargnés parce que nous le valions bien. imaginé l'université comme un monde à part, fort différent de l'hôpital, de la maternelle, de l'école primaire, du collège, du lycée etc... Quand nous avons lu Le Diplo, nous l'avons trouvé trop pessimiste, pas assez ceci ou cela, ratiociné comme nous savons le faire sur un terme employé mal à propos, une notion mal définie. En bref, nous n'avons jamais été en mesure de représenter l'idéal démocratique dans ce qu'il a d'essentiel : offrir des alternatives durables à un modèle dominant, donner au citoyen les moyens d'une pensée et d'une action libres des intérêts partisans.
Aujourd'hui, nous payons individuellement et collectivement l'addition : en SHS comme ailleurs, la cécité a toujours un prix très élevé. Toutes les opportunités politiques - fenêtres d'action (2003, 2007, 2009, 2013, 2016), l'université les a manquées. En Marche n'est pas né au crépuscule d'un socialisme déliquescent : sa manière de voir, son fameux "principe de réalité" était inscrit dès la fin des années jospiniennes. A force de renoncer à défendre pied à pied ce qui définit une ambition éducative et un projet commun, est venu le moment où l'idée même d'un service public de l'éducation apparaît comme une vieille lune des siècles passées.
L'iniquité profonde inhérente à l'ère macronienne sera peut-être l'occasion d'un sursaut dans la mesure où les intérêts particuliers, attaqués de front, devront coûte que coûte s'unir et poser les jalons d'un autre monde.
D'accord avec toi.
- amelienNiveau 6
Mon fils a passé trois mois en Allemagne dans le cadre d'un échange. Ils étaient 22 dans sa classe et toutes les classes de seconde du lycée allemand avaient environ 20 élèves. Dois-je écrire au lycée allemand pour suggérer de doubler les effectifs par classe pour une meilleure gestion ?
- BoubouleDoyen
amelien a écrit:Mon fils a passé trois mois en Allemagne dans le cadre d'un échange. Ils étaient 22 dans sa classe et toutes les classes de seconde du lycée allemand avaient environ 20 élèves. Dois-je écrire au lycée allemand pour suggérer de doubler les effectifs par classe pour une meilleure gestion ?
Ton exemple est-il généralisable à toute l'Allemagne ? (Il y a aussi des classes à 24 en France).
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