Budget : suppressions de postes en vue à l'Education nationale

Voilà on a tous compris 5/5 :lol:

Et "en cadeau" les HS compteront pour votre retraite. Et il faudra en prendre beaucoup volontairement car passer de 75%*annuités/43 du dernier salaire à 50% de la moyenne des 300 meilleurs salaires pour calculer votre pension...

Iphigénie a écrit:

choup78 a écrit:Excusez moi d'avance si ma question est bête mais il veut supprimer 1400 postes alors qu'il y a des milliers de contractuels, donc il va aussi éliminer leurs postes? Il va mettre des milliers de gens dans la **** c'est ca? Et puis, qq'un pour m'expliquer comment on supprime des postes de profs fonctionnaires?

On ferme les postes des gens qui partent en retraite, on supprime les séries en lycée et on "lisse"les effectifs à  35 partout, on gère les spécialités par bassin et non par établissement, on force à  prendre les heures des collègues absents en heures sup ( ça,  on l'appelle augmentation du pouvoir d'achat), on diminue le nombre de postes aux concours ( ça  c'est s'adapter aux réalités du recrutement et pour redonner une dynamique concurrentielle...), on met les formations pendant les vacances, enfin bref quoi.

Notre inspecteur nous propose chaque année une formation sur le site de l'Ecole Polytechnique à Palaiseau  pour les journées Entreprise/ Ecole du 27 au 30 août histoire de ne pas finir les vacances à buller...  
Nous avons la chance d'avoir des secondes à 36 mais des premières et terminales à effectifs réduits (21 en L, 31 en ES et 32 en S) avec les spécialités futures, j'imagine que tout ce qui est tronc commun va être prévu pour des groupes de 35/36 élèves...

Les méthodes et préconisations sont toujours les mêmes, que ce soit la réforme du lycée, celle du collège ou toute autre usine à gaz:
-baisser le nombre d'heures élèves => donc multiplier les classes par professeur => baisser le nombre de postes
-supprimer des options
-augmenter les effectifs des classes
-imposer du travail non payé (HVC,réunionite...)
-imposer de la formation hors temps scolaire.
-imposer des remplacements
-annualiser

Voir le énième rapport du sénat où il n'est question que de porter encore et encore des coups.

Seuls les arguments diffèrent : pour les uns, hypocritement, c'est "l'intérédézélèves", pour les autres c'est plus direct, il faut économiser. La dette nuit aux actionnaires qui gouvernent ce monde. Quand il y avait l'inflation, avec indexation des salaires, l'actionnariat se portait moins bien (normal, dévaluation de la monnaie), mais le service public et les salariés mieux.
Y a-t-il quelqu'un qui attendait autre chose d'un ministre au service de la réincarnation de Thatcher, ancien bras droit du Marchand de Shampoing ?

xyz a écrit:

mamieprof a écrit:« En cas de nécessité locale, une seconde heure pourra être imposée par le chef d’établissement comme c’était le cas avant les années 2000 »

Je n'en ai jamais entendu parler, quelqu'un qui était en poste avant les années 2000 pourrait-il me dire si c'est vrai ?

Je confirme.
Les services étaient d'ailleurs plus basés sur 20h hebdo que sur 18, surtout dans les disciplines où on avait les élèves 4 ou 5 h par semaine, cela faisait une répartition plus facile.
D'ailleurs j'entendais plus souvent parler des "deux HS auxquelles j'ai droit" par ceux qui n'en avaient pas ou qui n'en avaient qu'une, que d'heures imposées.

C'est Allègre qui en 1999 a "dénoncé" devant l'Assemblée Nationale en tonitruant comme à son habitude le "scandale" des HS des profs payées pendant les vacances - sans préciser aux députés qui n'y connaissaient rien que c'était en fait des tarifs annualisés, et qu'on les faisait en septembre sans rémunération - que les élus ont voté comme un seul homme la baisse de la rémunération des HS. D'où le double tarif qu'on a maintenant, et l'obligation d'une seule HS depuis.

Oonnay a écrit:

choup78 a écrit:Excusez moi d'avance si ma question est bête mais il veut supprimer 1400 postes alors qu'il y a des milliers de contractuels, donc il va aussi éliminer leurs postes? Il va mettre des milliers de gens dans la **** c'est ca? Et puis, qq'un pour m'expliquer comment on supprime des postes de profs fonctionnaires?

En ne remplaçant pas des départs en retraite et en supprimant des spécialités qui permet alors de regrouper en classe de plus grands effectifs.

Et en mettant des collègues en mesure de carte scolaire, facile, le poste est supprimé.
En en supprimant en douce lors du mouvement : facile, un collègue obtient sa mut à l'inter ou à l'intra, le poste qu'il libère n'est pas remis au mouvement, est bloqué pour un stagiaire, ou pour en faire un BMP qu'on supprimera facilement par la suite.

Les contractuels ne sont pas des fonctionnaires, ils bouchent des trous ponctuellement sur des postes ou des BMP restés vacants ou font des remplacements. Leur contrat peut ne pas être renouvelé.

36 000 contractuels. Qui "remplacent" des postes non pourvus. Comme le sait le grand manitou-qui-sait-tout. Donc, comme on a pas assez de personnels en poste, et bin, y'a qu'à en avoir encore moins, le premblème sera réglé !

Sérieusement, il faudrait peut-être que ces "élites" passent à l'école, on doit pouvoir leur apprendre deux ou trois choses. Ah, bin non, il y a trop de monde, on pourra pas !

Blanquer avait déclaré le 28 mai sur BFM/RMC (je crois) : qu'il ne faut pas "Tout [...] focaliser sur la création suppression de poste [... or ...] ce qui importe ce n'est pas le quantitatif mais le qualitatif".
Sous entendu : on va supprimer des heures et des postes  mais  l'important c'est la qualité.... Par ses réformes à lui, sous Chatel et maintenant en son nom son bien focalisées sur le quantitatif et pas sur le qualitatif.
C'est sûr qu"en dix ans (en prenant les prochaines années) de pouvoir de M. Blanquer nous verrons bien ce que donne son "qualitatif".

Ils nous le sortent à chaque fois, ça : ce n'est pas la taille quantité qui compte, c'est la qualité, vous allez innover et faire mieux avec moins (d'heures / de temps libre, et plus d'élèves / de classes), si si.

Comme quand ils ont intégré les ulis dans les classes en disant "vous apprendrez à faire de la pédagogie différenciée à moyens constants".

LadyC a écrit:Ils nous le sortent à chaque fois, ça : ce n'est pas la taille quantité qui compte, c'est la qualité, vous allez innover et faire mieux avec moins (d'heures / de temps libre, et plus d'élèves / de classes), si si.

Matraquage médiatique débuté durant les années Chirac ("ce n'est pas le nombre des élèves par classe qui compte") préparant le quinquennat Sarko. Politique de Blanquer.
En même temps, si certains syndicats qu'il n'est pas utile de nommer (et qui commencent à faire un peu la gueule, surtout avant les élections pro) n'avaient pas tendu le bras pour qu'on le coupe !

En fait, ce sont 2 600 postes qui seront supprimés dans le secondaire public, 400 dans les services administratifs, 600 dans l'enseignement privé : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/09/19/97001-20180919FILWWW00201-education-2600-poste-supprimes-dans-le-secondaire.php

A noter la qualité des arguments du ministère (les effectifs continuant à augmenter pour au moins quatre ans dans le secondaire) :

Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, ont justifié les suppressions de postes dans le secondaire par le besoin de s'adapter à la "démographie scolaire".

"Non, il n’y a pas de « réductions d’effectifs d’élèves » justifiant 1 800 suppressions de poste"

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/09/18/non-il-n-y-a-pas-de-reductions-d-effectifs-d-eleves-justifiant-1-800-suppressions-de-poste_5356787_4355770.html

C'est bien plus que 1800.
2600 juste pour les enseignants.

https://www.rtl.fr/actu/politique/education-2-600-postes-supprimes-dans-le-secondaire-annonce-blanquer-7794851775

Dans le détail, ce sont en fait 2.600 postes qui seront supprimés dans le secondaire (collèges et lycées), 400 dans les services administratifs, 600 dans l'enseignement privé, a précisé mercredi l'entourage du ministre à l'AFP.

Plus de filières = davantage d'élèves par classe (fini les classes de 1L / ES à 20/25) = "rationalisation".
Sans compter les enseignements de spécialité partagés entre établissements du bassin. Plus de temps partagé = cout réduit et temps perdu pour tout le monde (élèves + profs).

Laotzi a écrit:En fait, ce sont 2 600 postes qui seront supprimés dans le secondaire public, 400 dans les services administratifs, 600 dans l'enseignement privé : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/09/19/97001-20180919FILWWW00201-education-2600-poste-supprimes-dans-le-secondaire.php

A noter la qualité des arguments du ministère (les effectifs continuant à augmenter pour au moins quatre ans dans le secondaire) :

Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, ont justifié les suppressions de postes dans le secondaire par le besoin de s'adapter à la "démographie scolaire".

Démographie qui continue pourtant à croitre...

envie de hurler mon dégoût de tous ces technocrates :baoum: :enrage: :enrage: :baoum: :censure:

"poursuivre le rééquilibrage en faveur de l'école primaire". Ces créations doivent notamment permettre de financer le dédoublement des effectifs dans les classes de CP et CE1 des quartiers défavorisés, qui concernera 300 000 élèves par an à la rentrée prochaine."

On pourrait aussi arrêter le déséquilibrage puisque, à chaque fois, c'est le LP qui fait les frais du plus grand pourcentage des postes supprimés... ah oui, mais c'est vrai, il faut revaloriser le LP qui a été dévalorisé (par qui ? et bien par Luc Chatel et donc Blanquer ). Pan dans les dents une seconde fois !

Quand je vois que depuis 5 ans, on est à 36 élèves en 2nde dans mon lycée et depuis cette année, systématiquement 30 - 35 en 1ere et Term, en cours de langue 30 aussi, en TP de sciences 24, en EMC 25... Ce n'est pas près de changer. Quoique, en TP et EMC on peut encore pousser j'imagine. Bande de guignols tiens.
Et le pire c'est que cela passe encore comme une lettre à la poste... (pour ce qu'il en reste de la Poste d'ailleurs tiens...).

Dans les collèges de mon secteur le nombre d'élèves par classe vient d'exploser à la rentrée. Mais dans les foyers on verse des larmes humides de reconnaissance pour les classes dédoublées en primaire. Pour le reste, on peut crever !

Communication du SNES reçue par mail :

Interpellons le ministre et l’opinion publique
Nous sommes des dizaines de milliers à avoir été choqués par cette annonce. Notre visibilité compte dans le débat public. Nous vous proposons plusieurs façons d’agir en ligne :

Interpellons le ministre Jean-Michel Blanquer
Envoyez-lui un tweet Envoyez-lui un mail
Témoignez en vidéo de la situation des effectifs et envoyez-nous votre vidéo sur Facebook ou postez-la sur les réseaux avec les #moins2600postes et #jedisnon
Affichez votre opposition sur les réseaux sociaux :

Créez un badge “je dis non” avec votre photo de profil
Téléchargez les bannières pour les réseaux sociaux

https://www.alerte-effectifs.fr/2600-postes-en-moins-en-2019-je-dis-non/

On est sauvé

Dans une période où il est difficile de mettre en grève, cette nouvelle forme d'action du SNES est au contraire intéressante.

Jacq a écrit:Dans  les collèges de mon secteur le nombre d'élèves par  classe vient  d'exploser à la  rentrée. Mais dans les foyers on verse des larmes humides de reconnaissance pour les classes dédoublées en primaire. Pour le reste,  on peut  crever !

Le dédoublement en primaire, c'est la fameuse "poudre de perlimpinpin" que Blanquer et Macron vont nous sortir encore pendant 3 ans pour se passer de la pommade. Tout est affaire de com' avec ces gens là. On ne dit pas "on supprime des postes de professeurs" mais "on augmente le pouvoir d'achat des professeurs en leur imposant des heures sup". Touchez ma bosse monseigneur, vous êtes trop bons !

VicomteDeValmont a écrit:Dans une période où il est difficile de mettre en grève, cette nouvelle forme d'action du SNES est au contraire intéressante.

Oui, je reconnais être un peu mauvaise langue, mais j'ai quand même du mal à voir l'impacte de tout ça sur le gouvernement.

Ce sont vraiment des ordures et je pèse mes mots.

Et encore, dans  ordure, il y a "or" (pas dans son sens latin, en jeu de mot). C'est encore trop  les estimer.

VicomteDeValmont a écrit:Dans une période où il est difficile de mettre en grève, cette nouvelle forme d'action du SNES est au contraire intéressante.

Plus intéressante ou plus efficace que la grève elle-même lorsque cette dernière mobilise ? Intéressante du genre découper un carton dans du bristol rouge ? Intrigué je suis.

Moi je vois plutôt un aveu d'échec sur la capacité à mobiliser les troupes et un raccrochage aux branches pour faire croire que l'on n'est pas inactif à quelques semaines des élections.
Point sur lequel je ne jette pas la pierre au seul SNES par ailleurs.
Si seulement une intersyndicale franchissait le pas de la grève des examens. Enfin je rêve tant que le syndicat majoritaire n'osera pas s'engager dans cette voie