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- pseudo-intelloSage
Mouais. Après, bonjour les demandes de contournement de carte scolaire parce que le casting des profs paraît plus alléchant ici que là, selon les ragots de la voisine la mère Michèle qui a été spécialement mécontente de madame Truque (qui, selon la liste des profs, a changé d'établissement entre temps), alors que dans tel collège, M. Machin et Mme Chose sont en poste, et que tata Monique dit qu'elles sont super.
Et puis bonjour les actualisations eu gré des déplacements des TZR.
J'ai l'impression que ça sent le consumérisme. Voire, ça me paraît dangereux, car le lien pourrait être vite fait entre le prof qui officie dans un collège, et les résultats du collège. Ça renvoie à la vieille rengaine du "mérite", alors que nombre d'entre nous se battent contre ce concept : la réussite ou non des élèves au brevet, avant de dépendre du "mérite" du prof, repose sur le public accueilli, la politique de l’établissement (CPE, chefs...), l'implication des parents dans l'éducation de leurs enfants, voire leur intérêt pour la culture et l’instruction, le nombre d'élèves par classes, et tant d'autre choses. Les profs font ce qu'il peuvent avec ce qu'ils ont, mais l'établissement ne repose pas sur eux, ou, en tout cas, pas seulement...
Afficher les noms permet même, à la rigueur, de déduire qui se gave d'heures sup et qui fait juste son boulot ; tiens, il y a deux profs de SPC mais une seule prof d'SVT. Tiens, il y a quand même beaucoup de profs de lettres. Etc. Honnêtement, plus on en dit, et plus on prête le flanc à des interprétations diverses et variées, parfois très farfelues, émanant de parents d'élèves potentiellement revanchards et aigris, aux avis fort subjectifs et complètement biaisés.
Ça permet même, potentiellement, en googlisant le nom d'un prof en service partagé, d'identifier son second bahut. Quand j'étais sur deux établissements, un où ça tournait bien et un où j'avais le bazar, je n'aurais pas aimé que les élèves de CollègeA, via Facebook ou que sais-je, entrent en communication avec des élèves de CollègeB à mon sujet... on voit dans le monde des réseaux sociaux - et je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais une proportion non-négligeable de mes élèves zone sur Facebook jusqu'à deux heures du mat chaque soir...
Idem pour un prof bazarisé qui quitterait un établissement pour repartir de zéro dans un autre, avec une réputation vierge auprès des élèves. La réussite de l'opération deviendrait nettement plus aléatoire.
Qu'on ne communique que les informations nécessaires. En faire davantage, c'est s'exposer à des effets pervers non anticipés. Notre profession est assez exposée et assez dénigrée comme cela.
Aurevilly, je veux bien que tu sois plus précise dans ta réponse ; je cherche toujours une bonne raison d'indiquer le nom des profs. Car, en l'occurrence, je ne vois aucune raison de mentionner le nom des collègues ; l'éducation nationale a survécu sans faire cela, pendant bien des années.
Je te promets qu'à l'heure actuelle, tu peux googliser mon nom tant que tu veux sans rien trouver.
Et puis bonjour les actualisations eu gré des déplacements des TZR.
J'ai l'impression que ça sent le consumérisme. Voire, ça me paraît dangereux, car le lien pourrait être vite fait entre le prof qui officie dans un collège, et les résultats du collège. Ça renvoie à la vieille rengaine du "mérite", alors que nombre d'entre nous se battent contre ce concept : la réussite ou non des élèves au brevet, avant de dépendre du "mérite" du prof, repose sur le public accueilli, la politique de l’établissement (CPE, chefs...), l'implication des parents dans l'éducation de leurs enfants, voire leur intérêt pour la culture et l’instruction, le nombre d'élèves par classes, et tant d'autre choses. Les profs font ce qu'il peuvent avec ce qu'ils ont, mais l'établissement ne repose pas sur eux, ou, en tout cas, pas seulement...
Afficher les noms permet même, à la rigueur, de déduire qui se gave d'heures sup et qui fait juste son boulot ; tiens, il y a deux profs de SPC mais une seule prof d'SVT. Tiens, il y a quand même beaucoup de profs de lettres. Etc. Honnêtement, plus on en dit, et plus on prête le flanc à des interprétations diverses et variées, parfois très farfelues, émanant de parents d'élèves potentiellement revanchards et aigris, aux avis fort subjectifs et complètement biaisés.
Ça permet même, potentiellement, en googlisant le nom d'un prof en service partagé, d'identifier son second bahut. Quand j'étais sur deux établissements, un où ça tournait bien et un où j'avais le bazar, je n'aurais pas aimé que les élèves de CollègeA, via Facebook ou que sais-je, entrent en communication avec des élèves de CollègeB à mon sujet... on voit dans le monde des réseaux sociaux - et je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais une proportion non-négligeable de mes élèves zone sur Facebook jusqu'à deux heures du mat chaque soir...
Idem pour un prof bazarisé qui quitterait un établissement pour repartir de zéro dans un autre, avec une réputation vierge auprès des élèves. La réussite de l'opération deviendrait nettement plus aléatoire.
Qu'on ne communique que les informations nécessaires. En faire davantage, c'est s'exposer à des effets pervers non anticipés. Notre profession est assez exposée et assez dénigrée comme cela.
Aurevilly, je veux bien que tu sois plus précise dans ta réponse ; je cherche toujours une bonne raison d'indiquer le nom des profs. Car, en l'occurrence, je ne vois aucune raison de mentionner le nom des collègues ; l'éducation nationale a survécu sans faire cela, pendant bien des années.
Et puis, tous les enseignants, chefs, CPE, sont googlisés par les élèves et les familles. Laisse leur trouver ton nom sur le site du collège, une page facebook inactive, ça leur suffira ; tant qu'ils n'auront rien ils chercheront...
Je te promets qu'à l'heure actuelle, tu peux googliser mon nom tant que tu veux sans rien trouver.
- ElleDriverNiveau 6
Je peux tout à fait comprendre l'utilité de publier la liste nominative des enseignant.e.s d'un établissement par discipline: lorsque j'ai pris un poste en lycée dans une contrée lointaine qui m'était totalement inconnue et que le reste de l'équipe pédagogique, c'est à dire une personne, était dans la même situation, j'ai apprécié de pouvoir trouver les noms des collègues de la même discipline dans certains collèges alentours pour faciliter la prise de contacts (via les adresses mail académiques qu'il est ensuite facile de trouver) pour les projets et liaisons (professionnelles, j'entends ).
Je peux aussi tout à fait comprendre les réticences à apparaître nommément sur le vaste monde internétique, c'est une question qui m'a aussi longtemps agitée.
En tant qu'enseignante-chercheuse, je n'ai absolument pas d'autre alternative: mes fonctions et activités pédagogiques et scientifiques apparaissent sur le site de mon université, du labo, et bien au-delà, à coup de dizaines de pages, d'autant que je n'ai pas la chance d'avoir d'homonymes. Je ne m'y habitue que lentement, j'y trouve évidemment des bénéfices, principalement du côté de la recherche, mais cela néanmoins déstabilisant.
Je peux aussi tout à fait comprendre les réticences à apparaître nommément sur le vaste monde internétique, c'est une question qui m'a aussi longtemps agitée.
En tant qu'enseignante-chercheuse, je n'ai absolument pas d'autre alternative: mes fonctions et activités pédagogiques et scientifiques apparaissent sur le site de mon université, du labo, et bien au-delà, à coup de dizaines de pages, d'autant que je n'ai pas la chance d'avoir d'homonymes. Je ne m'y habitue que lentement, j'y trouve évidemment des bénéfices, principalement du côté de la recherche, mais cela néanmoins déstabilisant.
- pseudo-intelloSage
Quand tu es enseignante et que tu es nommée dans un établissement, la direction peut te communiquer ces informations.ElleDriver a écrit:Je peux tout à fait comprendre l'utilité de publier la liste nominative des enseignant.e.s d'un établissement par discipline: lorsque j'ai pris un poste en lycée dans une contrée lointaine qui m'était totalement inconnue et que le reste de l'équipe pédagogique, c'est à dire une personne, était dans la même situation, j'ai apprécié de pouvoir trouver les noms des collègues de la même discipline dans certains collèges alentours pour faciliter la prise de contacts (via les adresses mail académiques qu'il est ensuite facile de trouver) pour les projets et liaisons (professionnelles, j'entends ).
En réalité, je n'avais pas pensé à ton argument de l'adresse mail académique, et pour ma part, il est plutôt en faveur de l'anonymat.
On n'enseigne pas du tout au même type de public, et on n'a pas le même métier. Tu le dis toi-même : c'est à ton activité de chercheuse qui bénéficie du non-anonymat.ElleDriver a écrit:Je peux aussi tout à fait comprendre les réticences à apparaître nommément sur le vaste monde internétique, c'est une question qui m'a aussi longtemps agitée.
En tant qu'enseignante-chercheuse, je n'ai absolument pas d'autre alternative: mes fonctions et activités pédagogiques et scientifiques apparaissent sur le site de mon université, du labo, et bien au-delà, à coup de dizaines de pages, d'autant que je n'ai pas la chance d'avoir d'homonymes. Je ne m'y habitue que lentement, j'y trouve évidemment des bénéfices, principalement du côté de la recherche, mais cela néanmoins déstabilisant.
Dans le premier et le second degré, nous ne sommes pas chercheurs, et aspirons tout simplement, pour la plupart, à enseigner tranquillement, notamment sans laisser trop de place aux parents d'élèves.
- ElleDriverNiveau 6
pseudo-intello a écrit:
Quand tu es enseignante et que tu es nommée dans un établissement, la direction peut te communiquer ces informations.
Ca n'avait pas été le cas mais je peux admettre que le renouvellement massif dans l'établissement cette année-là, à tous les niveaux, n'était pas aidant. Tu as sinon raison, bien sûr, c'était une demande "interne".
On n'enseigne pas du tout au même type de public, et on n'a pas le même métier. Tu le dis toi-même : c'est à ton activité de chercheuse qui bénéficie du non-anonymat.
Dans le premier et le second degré, nous ne sommes pas chercheurs, et aspirons tout simplement, pour la plupart, à enseigner tranquillement, notamment sans laisser trop de place aux parents d'élèves.
Oui bien sûr, je suis de nouveau d'accord avec toi, d'autant que j'avais déjà des activités de recherche et de publication avancées, comme beaucoup de collègues, et que j'ai régulièrement durant ces années été confrontée au fameux "Madaaaaame, on vous a trouvée sur Interne" et autres commentaires moins sympathiques, mais qui ne venaient ni des élèves ni des parents ...
- EnaecoVénérable
pseudo-intello a écrit:Mouais. Après, bonjour les demandes de contournement de carte scolaire parce que le casting des profs paraît plus alléchant ici que là, selon les ragots de la voisine la mère Michèle qui a été spécialement mécontente de madame Truque (qui, selon la liste des profs, a changé d'établissement entre temps), alors que dans tel collège, M. Machin et Mme Chose sont en poste, et que tata Monique dit qu'elles sont super.
Et puis bonjour les actualisations eu gré des déplacements des TZR.
Il n'y a pas besoin d'une liste de profs pour contourner la carte scolaire.
Le casting des profs est déjà connu à 80% d'avance.
Si un prof change d'établissement tout en restant dans le coin, c'est généralement qu'il a muté pour un meilleur poste.
- AurevillyHabitué du forum
J'entends bien tes arguments, pseudo-intello, et la crainte d'être victime des différentes personnes malveillantes qui gravitent parfois autour de l'Ecole. Pour autant, je ne pense pas que l'accès à la liste des enseignants change quoi que ce soit à ce phénomène. Inversement, nous souffrons parfois d'être confrontés à notre solitude face à ces nuisibles. Donner le sentiment d'appartenance à un groupe constitué, reconnu par son institution, respecté, me paraît aller dans le bon sens. Nous ne sommes pas des pions interchangeables mais un groupe d'adultes solidaires et responsables dans un lieu donné.
- PointàlaligneExpert
En tout cas le sujet interpelle...
Bon, je ne cherchais pas à savoir si mon nom devait être ou pas sur internet, mais comment faire pour qu'il n'y figure pas : je retiens les deux pistes qui ont été données (demander l'accès restreint ; évoquer les recommandations de la CNIL - même si le passage cité s'applique en fait aux réseaux sociaux).
Si je trouve d'autres pistes je les mettrai ici.
Merci pour vos éclairages.
Bon, je ne cherchais pas à savoir si mon nom devait être ou pas sur internet, mais comment faire pour qu'il n'y figure pas : je retiens les deux pistes qui ont été données (demander l'accès restreint ; évoquer les recommandations de la CNIL - même si le passage cité s'applique en fait aux réseaux sociaux).
Si je trouve d'autres pistes je les mettrai ici.
Merci pour vos éclairages.
- AurevillyHabitué du forum
Quelle a été la réponse du CDE quand tu lui as demandé de ne pas figurer sur le site, Pointàlaligne ?
- PointàlaligneExpert
Ben maintenant que j'ai vos conseils, faut que j'y aille...
- Manu7Expert spécialisé
Je pense que cette question est pertinente, est-il possible de refuser d'être sur une liste de nom sur le site du collège est une bonne question. Je ne comprends pas pourquoi il faudrait une bonne raison pour refuser ? On peut bien aussi refuser par principe, pour le droit à l'image on fait signer les responsables des élèves et quand ils refusent on ne leur demande pas pourquoi.
Je viens de consulter le site, je constate qu'il n'y a pas de liste des professeurs. Je me demande d'ailleurs si on trouve facilement des listes de fonctionnaires non enseignants ?
Je viens de consulter le site, je constate qu'il n'y a pas de liste des professeurs. Je me demande d'ailleurs si on trouve facilement des listes de fonctionnaires non enseignants ?
- InvitéInvité
Ça existe le "droit à l'anonymat" ?
- nicole 86Expert spécialisé
Manu7 a écrit:Je pense que cette question est pertinente, est-il possible de refuser d'être sur une liste de nom sur le site du collège est une bonne question. Je ne comprends pas pourquoi il faudrait une bonne raison pour refuser ? On peut bien aussi refuser par principe, pour le droit à l'image on fait signer les responsables des élèves et quand ils refusent on ne leur demande pas pourquoi.
Je viens de consulter le site, je constate qu'il n'y a pas de liste des professeurs. Je me demande d'ailleurs si on trouve facilement des listes de fonctionnaires non enseignants ?
Les organigrammes des DDT (Directions Départementales des Territoires) et des préfectures sont généralement accessibles. Je n'ai pas vérifié pour les autres services.
- PointàlaligneExpert
Aurevilly a écrit:Quelle a été la réponse du CDE quand tu lui as demandé de ne pas figurer sur le site, Pointàlaligne ?
Cela s'est très bien passé, il a trouvé cela tout à fait naturel. Je m'attendais à des difficultés mais non. J'ai bien vu qu'il ne partageait pas mon usage d'internet, mais il admet d'autres positions que la sienne sur le sujet.
J'encourage ceux qui rencontrent ce souci à aller à la rencontre de leur administration : j'ai eu l'impression que les bonnes pratiques pouvaient se définir ainsi.
J'espère qu'il en sera de même pour tous ceux qui feront la démarche. Merci à tous en tout cas !
- AurevillyHabitué du forum
C'est parfait !
- GigiNiveau 5
Je relance ou continue cette discussion, pour m'être aussi intéressée à la question.
Moi aussi, et cela semble en agacer beaucoup ici, je trouve désagréable de voir son nom et sa fonction exposée ainsi sur le net. N'importe quel quidam, avec qui on a affaire dans la vie privée - artisan, réservation vacances, correspondants d'un jour - peuvent instantanément vous cerner alors que bien souvent l'inverse n'est pas vrai (je parle là de contacts éphémères, rencontres de la vie quotidienne).
J'avais en son temps écrit au rectorat pour demander ce droit à l'anonymat. La réponse en gros était qu'il fallait avoir une bonne raison pour en faire la demande. Voici le texte de référence qui m'avait été envoyé:
Les modalités de diffusion de ces documents sont rappelées notamment dans le décret n°2018-1117 du 10 décembre 2018 publié au journal officiel du 12 décembre 2018 ainsi que dans l'article L311-1 du code des relations entre le public et l'administration.(Sous réserve des dispositions des articles L. 311-5 et L. 311-6, les administrations mentionnées à l'article L. 300-2 sont tenues de publier en ligne ou de communiquer les documents administratifs qu'elles détiennent aux personnes qui en font la demande, dans les conditions prévues par le présent livre.)
Plus haut quelqu'un faisait référence à la CNIL. Je leur avais écrit aussi, mais ils ne répondent pas sur le fond (droit ou pas?) et renvoient gentiment vers un référent de l'EN.
Moi aussi, et cela semble en agacer beaucoup ici, je trouve désagréable de voir son nom et sa fonction exposée ainsi sur le net. N'importe quel quidam, avec qui on a affaire dans la vie privée - artisan, réservation vacances, correspondants d'un jour - peuvent instantanément vous cerner alors que bien souvent l'inverse n'est pas vrai (je parle là de contacts éphémères, rencontres de la vie quotidienne).
J'avais en son temps écrit au rectorat pour demander ce droit à l'anonymat. La réponse en gros était qu'il fallait avoir une bonne raison pour en faire la demande. Voici le texte de référence qui m'avait été envoyé:
Les modalités de diffusion de ces documents sont rappelées notamment dans le décret n°2018-1117 du 10 décembre 2018 publié au journal officiel du 12 décembre 2018 ainsi que dans l'article L311-1 du code des relations entre le public et l'administration.(Sous réserve des dispositions des articles L. 311-5 et L. 311-6, les administrations mentionnées à l'article L. 300-2 sont tenues de publier en ligne ou de communiquer les documents administratifs qu'elles détiennent aux personnes qui en font la demande, dans les conditions prévues par le présent livre.)
Plus haut quelqu'un faisait référence à la CNIL. Je leur avais écrit aussi, mais ils ne répondent pas sur le fond (droit ou pas?) et renvoient gentiment vers un référent de l'EN.
- PointàlaligneExpert
J'espère que cela pourra se régler localement, comme cela a été mon cas. Tu peux te faire appuyer par les représentants syndicaux de l'établissement. Peut-être d'ailleurs que tout le monde au collège n'est pas spécialement ravi de voir son nom sur le site non plus...
- LagomorpheFidèle du forum
Hocam a écrit:Là, pardon, mais c'est vous qui le dites. Il se trouve que cela nous a été utile en tant que stagiaires de savoir qui était où il y a quelques années. Même chose quand j'ai dû prendre contact avec des collègues de mon ancien collège pour une raison que je ne détaillerai pas ici.Pointàlaligne a écrit:Le CDE souhaite agrémenter le site du collège d'informations sans utilité, comme la liste des enseignants...
Nous ne sommes pas agents du MI6, et nous ne sommes pas non plus en Italie où la dernière réforme proposait de rendre publiques beaucoup plus d'infos que le simple nom (âge, spécialité universitaire, etc.), ce qui pouvait être beaucoup plus gênant. Ce n'est pas déraisonnable d'afficher simplement qui travaille où.
Après, que pour une raison particulière vous souhaitiez faire retirer votre nom, pourquoi pas — il y a des situations qui peuvent l'exiger, je suppose et vous avez raison de demander à votre CdE — mais je trouve curieux d'en faire une généralité.
A moins d'être tuteur, la formation et l'accueil des stagiaires ne relève pas de la responsabilité des enseignants. Nous n'avons donc pas à voir notre profession et notre affectation exposées au grand public pour faciliter la vie des stagiaires à la place de l'institution lorsque celle-ci est défaillante. Un stagiaire devrait se voir fournir les coordonnées du coordo de sa discipline.
ElleDriver a écrit:Je peux tout à fait comprendre l'utilité de publier la liste nominative des enseignant.e.s d'un établissement par discipline: lorsque j'ai pris un poste en lycée dans une contrée lointaine qui m'était totalement inconnue et que le reste de l'équipe pédagogique, c'est à dire une personne, était dans la même situation, j'ai apprécié de pouvoir trouver les noms des collègues de la même discipline dans certains collèges alentours pour faciliter la prise de contacts (via les adresses mail académiques qu'il est ensuite facile de trouver) pour les projets et liaisons (professionnelles, j'entends ).
Là encore, ce n'est pas aux enseignants de s'exposer publiquement pour pallier les insuffisances de l'administration. Un enseignant affecté dans un nouvel établissement devrait recevoir de cet établissement ou du rectorat a minima le nom et les coordonnées du coordinateur de sa discipline. D'institution à agent, pas de google à quidam.
Hocam a écrit:Vous avez passé un concours, vous en acceptez les conditions. Vous savez que votre nom va être affiché sur Publinet si vous réussissez. Votre nom sera googlisable. Point. Le nom sur le site est une autre histoire, comme je l'ai dit, mais je répondais à votre assertion « ma profession ne regarde pas ma voisine » et « je refuse que mon nom puisse être googlisé ». C'est votre droit de le croire, mais c'est faux. Et avoir votre nom sur Publinet ne fait pas de vous une « personne publique », ça ne veut pas dire grand chose.
Ma réussite et mon rang à plusieurs concours de la fonction publique sont effectivement publics. Ainsi que certaines publications scientifiques et évidemment ma thèse. Quel rapport avec ma profession et mon affectation ?
Ce n'est pas parce qu'on a passé un concours qu'on exerce effectivement et actuellement la profession à laquelle il mène. On a le droit de changer de métier : j'en suis au troisième et je n'aimerais pas du tout qu'on apprenne que j'ai exercé le second, ni où. Ce n'est pas non plus parce qu'on a réussi un concours d'enseignant qu'on a forcément envie que tout le monde sache où l'on exerce. La réussite à un concours est publique, ok c'est la règle, mais avoir son nom sur un site d'établissement rend publique l'affectation, qui n'a pas à l'être. J'ose espérer que, si la réussite au concours de gardien de la paix est publique, l'affectation desdits agents n'est pas accessible via google à n'importe quel malfrat revanchard.
pogonophile a écrit:Je suis fier des équipes et j'apprécie que leur nom soit apparent sur le site de l'établissement, même si ce n'est jamais qu'une liste.
L'anonymat j'en ai fait mon deuil quand j'ai vu mon nom sur la page wikipedia du collège
Et puis, tous les enseignants, chefs, CPE, sont googlisés par les élèves et les familles. Laisse leur trouver ton nom sur le site du collège, une page facebook inactive, ça leur suffira ; tant qu'ils n'auront rien ils chercheront...
C'est là à mon avis le meilleur conseil : à moins d'avoir comme moi un homonyme artiste, peu connu mais suffisamment référencé pour attirer bien plus l'attention de google que moi, la meilleure défense est de satisfaire la curiosité des gens avec du vide contrôlé.
- HocamSage
J'ai donné le lien de ce fil au membre Gigi, qui s'interrogeait dans un autre fil, pour l'aider à s'orienter. Pas pour relire les mêmes arguments aussi peu convaincants qu'il y a quelques mois, tout cela a déjà été dit et redit. Nous ne serons jamais d'accord sur ces points, et ce n'est pas bien grave.
- LagomorpheFidèle du forum
Effectivement je viens de voir que c'était un vieux fil.
Après, je faisais une distinction entre publication des résultats d'un concours et publication de la fonction et du lieu d'affectation d'un fonctionnaire. Pour moi ce sont deux choses différentes, et pour moi c'est important.
Mais effectivement ce n'est pas bien grave si l'on est pas d'accord, chacun étant libre d'autoriser ou non la publication de données qui n'ont pas à l'être par son établissement.
Après, je faisais une distinction entre publication des résultats d'un concours et publication de la fonction et du lieu d'affectation d'un fonctionnaire. Pour moi ce sont deux choses différentes, et pour moi c'est important.
Mais effectivement ce n'est pas bien grave si l'on est pas d'accord, chacun étant libre d'autoriser ou non la publication de données qui n'ont pas à l'être par son établissement.
- SteredDoyen
Chez nous, la liste n'apparait plus depuis une affaire malheureuse où une collègue a pu ainsi être retrouvée par un ex mari violent... Ca peut sembler anodin que tout un chacun sache où l'on travaille, mais ça ne l'est pas.
Pour ce qui est des collègues, il suffit d'appeler la direction pour avoir les contacts et pour les parents et élèves, Pronote, en accès privé, le permet aussi.
Pour ce qui est des collègues, il suffit d'appeler la direction pour avoir les contacts et pour les parents et élèves, Pronote, en accès privé, le permet aussi.
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- nc33Niveau 10
Aucun des intervenants précédents ne mentionne qu'on peut ajouter une liste d'enseignants sur le site du collège, sans pour autant autoriser Google à indexer la page. Comme cela en pratique "googler" le nom ne donne pas de résultat.
- GigiNiveau 5
Très intéressant! Je ne savais pas, n'étant pas du tout de la partie, et peut-être que beaucoup de CDE sont dans le même cas, non?
Trouve-t-on sur le net des infos pratiques pour limiter ces accès quand on veut publier un organigramme par exemple?
Trouve-t-on sur le net des infos pratiques pour limiter ces accès quand on veut publier un organigramme par exemple?
- nc33Niveau 10
C'est juste une ligne de code à ajouter https://support.google.com/webmasters/answer/93710?hl=fr à condition de pouvoir modifier le code source de la page.Gigi a écrit:Très intéressant! Je ne savais pas, n'étant pas du tout de la partie, et peut-être que beaucoup de CDE sont dans le même cas, non?
Trouve-t-on sur le net des infos pratiques pour limiter ces accès quand on veut publier un organigramme par exemple?
- GigiNiveau 5
Le code source de la page, je suppose que seuls le CDE et le RUPN le détiennent?
Autre question: quels sont les usages pratiques de cette procédure, en dehors de l'EN. Je veux dire pour un particulier lambda, dans quel cas de figure cette précaution est-elle habituellement appliquée? Ça peut peut-être en intéresser quelques-un(e)s ici...
Ah c'est bien utile d'être calé en informatique
- GigiNiveau 5
Stered a écrit:Chez nous, la liste n'apparait plus depuis une affaire malheureuse où une collègue a pu ainsi être retrouvée par un ex mari violent... Ca peut sembler anodin que tout un chacun sache où l'on travaille, mais ça ne l'est pas.
Oui, c'est une des conséquences extrêmes et calamiteuses de ce genre de pratique numérique. Et je trouve paradoxal dans ce cas l'obligation de fait de révéler en amont un pan de sa vie privée pour motiver son droit à la discrétion et se prémunir de tels risques.
- nc33Niveau 10
Les particuliers lambdas ne sont peut être pas couramment confrontés à ce genre de problèmes, mais sinon c'est une pratique courante sur Internet : le RUPN saura faire. Les cas que je connais, en dehors de l'éduc nat par contre : laisser retomber dans l'oubli des archives de discussions ou pour des informations un peu sensibles mais pas trop. Je n'en sais pas plus, l'informatique n'est pas mon domaineGigi a écrit:
Le code source de la page, je suppose que seuls le CDE et le RUPN le détiennent?
Autre question: quels sont les usages pratiques de cette procédure, en dehors de l'EN. Je veux dire pour un particulier lambda, dans quel cas de figure cette précaution est-elle habituellement appliquée? Ça peut peut-être en intéresser quelques-un(e)s ici...
Ah c'est bien utile d'être calé en informatique
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