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- LoulyNiveau 2
Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum donc je ne sais pas si mon message est posté au bon endroit.
Je vous explique ma situation car j'ai besoin d'aide.
J'ai 24 ans et je viens de faire ma rentrée en tant que professeur-stagiaire et dès la fin de ma première journée, j'étais au plus mal. Je n'ai pas cessé de pleurer. Ma mère a bien vu que ça n'allait pas, je lui ai dit que je n'étais pas sûre que cette voie soit faite pour moi : supporter des ados peu reconnaissants et peu intéressés, je ne pense pas tenir ...
Ma mère m'a conseillé de terminer mon année de stage pour me laisser le temps de voir si je voulais vraiment arrêter. Le problème c'est que je ne dors plus, je n'arrive déjà plus à manger alors que cela ne fait qu'une semaine que j'ai repris, je n'arrête pas de pleurer et j'ai la boule au ventre rien que de penser à y aller (j'ai d'ailleurs cours dans peu de temps et je déprime rien qu'à l'idée d'y aller).
Je tiens aussi à préciser que je n'ai pas des classes très compliquées, juste 2-3 élèves qui veulent faire les malins. Cela me pousse à m'interroger puisque malgré ces classes "supportables", je suis au plus mal donc dans un autre environnement, c'est la dépression assurée.
J'ai fait un master recherche en histoire et la voie de professeur a été une voie par défaut avant de faire de l'enseignement supérieur. Problème : l'enseignement supérieur est bouché (en très grande partie) et je ne me vois pas faire professeur du secondaire... Or, je n'ai jamais vraiment réfléchi à une autre carrière.
Désolé pour ce message très long mais j'aimerais bien avoir les avis de chacun...
Bonne journée à tous.
Je suis nouveau sur ce forum donc je ne sais pas si mon message est posté au bon endroit.
Je vous explique ma situation car j'ai besoin d'aide.
J'ai 24 ans et je viens de faire ma rentrée en tant que professeur-stagiaire et dès la fin de ma première journée, j'étais au plus mal. Je n'ai pas cessé de pleurer. Ma mère a bien vu que ça n'allait pas, je lui ai dit que je n'étais pas sûre que cette voie soit faite pour moi : supporter des ados peu reconnaissants et peu intéressés, je ne pense pas tenir ...
Ma mère m'a conseillé de terminer mon année de stage pour me laisser le temps de voir si je voulais vraiment arrêter. Le problème c'est que je ne dors plus, je n'arrive déjà plus à manger alors que cela ne fait qu'une semaine que j'ai repris, je n'arrête pas de pleurer et j'ai la boule au ventre rien que de penser à y aller (j'ai d'ailleurs cours dans peu de temps et je déprime rien qu'à l'idée d'y aller).
Je tiens aussi à préciser que je n'ai pas des classes très compliquées, juste 2-3 élèves qui veulent faire les malins. Cela me pousse à m'interroger puisque malgré ces classes "supportables", je suis au plus mal donc dans un autre environnement, c'est la dépression assurée.
J'ai fait un master recherche en histoire et la voie de professeur a été une voie par défaut avant de faire de l'enseignement supérieur. Problème : l'enseignement supérieur est bouché (en très grande partie) et je ne me vois pas faire professeur du secondaire... Or, je n'ai jamais vraiment réfléchi à une autre carrière.
Désolé pour ce message très long mais j'aimerais bien avoir les avis de chacun...
Bonne journée à tous.
- LefterisEsprit sacré
Continue, prends sur toi, et prépare une sortie sans le crier sur les toits. Si tu passes un autre concours de la Fonction publique, tu gardes ainsi ancienneté et niveau de rémunération (ton indice majoré), ce qui t'évite de repartir à zéro et perdre ce que tu as fait . Si tu es décidée à partir, tu prendras aussi les choses avec plus de recul. En outre, il ne faut pas trop investir affectivement dans ce métier : oui, beaucoup d'élèves sont mal élevés, nombrilistes et peu intéressés par quoi que ce soit (hormis le smartphone), et pour la reconnaissance oublie, ils croient que tout leur est dû. "Mes parents vous paient" ai-je déjà entendu ; et une des meilleures, suite à une remarque sur un comportement inadmissible, "vous êtes payés pour nous supporter". Ca donne une idée de l'air du temps, il faut donc savoir prendre du recul.Louly a écrit:Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum donc je ne sais pas si mon message est posté au bon endroit.
Je vous explique ma situation car j'ai besoin d'aide.
J'ai 24 ans et je viens de faire ma rentrée en tant que professeur-stagiaire et dès la fin de ma première journée, j'étais au plus mal. Je n'ai pas cessé de pleurer. Ma mère a bien vu que ça n'allait pas, je lui ai dit que je n'étais pas sûre que cette voie soit faite pour moi : supporter des ados peu reconnaissants et peu intéressés, je ne pense pas tenir ...
Ma mère m'a conseillé de terminer mon année de stage pour me laisser le temps de voir si je voulais vraiment arrêter. Le problème c'est que je ne dors plus, je n'arrive déjà plus à manger alors que cela ne fait qu'une semaine que j'ai repris, je n'arrête pas de pleurer et j'ai la boule au ventre rien que de penser à y aller (j'ai d'ailleurs cours dans peu de temps et je déprime rien qu'à l'idée d'y aller).
Je tiens aussi à préciser que je n'ai pas des classes très compliquées, juste 2-3 élèves qui veulent faire les malins. Cela me pousse à m'interroger puisque malgré ces classes "supportables", je suis au plus mal donc dans un autre environnement, c'est la dépression assurée.
J'ai fait un master recherche en histoire et la voie de professeur a été une voie par défaut avant de faire de l'enseignement supérieur. Problème : l'enseignement supérieur est bouché (en très grande partie) et je ne me vois pas faire professeur du secondaire... Or, je n'ai jamais vraiment réfléchi à une autre carrière.
Désolé pour ce message très long mais j'aimerais bien avoir les avis de chacun...
Bonne journée à tous.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HeathflowerNiveau 4
Bonjour Louly,
Tout d'abord je tiens à te dire courage ! L'année de stagiaire est très difficile, physiquement et émotionnellement. Ce n'est vraiment pas évident de se retrouver confronté.e à des ados sans expérience, ou très peu.
Je rejoins le conseil de ta mère, car c'était le conseil de tous mes proches l'année dernière, quand j'étais en stage et que je voulais démissionner dès le début. Tiens bon jusqu'aux vacances, là tu pourras te reposer et faire le point car ce n'est pas dans le feu de l'action qu'on prend les meilleures décisions.
Si je peux partager mon expérience, mon année de stage l'année dernière a été éprouvante, j'avais l'impression de ne pas pouvoir faire face, de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter ma place. J'étais dans un bon collège, avec seulement quelques bavardages et des élèves désintéressés mais c'était déjà très difficile pour moi. J'ai terminé l'année, j'ai été renouvelée, et même si je ne me sens toujours pas sûre de moi à 100% j'aborde cette deuxième année de stage avec plus de sérénité.
Courage, c'est dur au début mais ça s'améliore avec le temps
Tout d'abord je tiens à te dire courage ! L'année de stagiaire est très difficile, physiquement et émotionnellement. Ce n'est vraiment pas évident de se retrouver confronté.e à des ados sans expérience, ou très peu.
Je rejoins le conseil de ta mère, car c'était le conseil de tous mes proches l'année dernière, quand j'étais en stage et que je voulais démissionner dès le début. Tiens bon jusqu'aux vacances, là tu pourras te reposer et faire le point car ce n'est pas dans le feu de l'action qu'on prend les meilleures décisions.
Si je peux partager mon expérience, mon année de stage l'année dernière a été éprouvante, j'avais l'impression de ne pas pouvoir faire face, de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter ma place. J'étais dans un bon collège, avec seulement quelques bavardages et des élèves désintéressés mais c'était déjà très difficile pour moi. J'ai terminé l'année, j'ai été renouvelée, et même si je ne me sens toujours pas sûre de moi à 100% j'aborde cette deuxième année de stage avec plus de sérénité.
Courage, c'est dur au début mais ça s'améliore avec le temps
- BalthazaardVénérable
Tu vas avoir du pour et du contre. ce que tu décris est la plaie du métier après, bientôt 40 ans de carrière, je t'assure que je n'ai aucune recette. L'année dernière j'ai eu une classe épouvantable et personne dans l'équipe n'a pu s'en sortir question discipline et dans ces cas là, à moins d'être blindé, on réagit tous de la même façon.
Je dirai qu'il y a toujours eu des élèves délicats, le problème c'est qu'il y en a de plus en plus et il faut te faire à cette idée, ce que tu vis devient la règle, pas l'exception.
Cette année, j'ai pu me "protéger" et je sais que je n'aurai aucun problème mais refiler le "mistigri" aux autres n'est pas une solution pérenne.
Est ce que les bons moments (il y en a et pas que pendant les vacances) compensent cela?...je ne sais pas, peut-être n'en as tu pas connu et donc tu ne peux pas juger, là encore la réponse est personnelle.
Je peux te dire qu'il y a des années, je me suis dit que je pouvais continuer jusqu'à n'importe quel age ou même voir les vacances réduites si on me garantissait des élèves comme j'avais, d'autres comme celle qui vient de passer (et uniquement à cause de quelques élèves ...dont un a été viré suite à des menaces de mort sur un collègue) j'avais l’œil rivé sur les dates de vacances.
Tu est encore jeune, tu peux faire autre chose, mais pense qu'au bout de quelques années la reconversion sera très difficile.
Pour moi ce métier devient très difficile, limite infaisable, il n'y a aucune honte à ne pas vouloir assumer la réalité, tu ne dois rien à personne et surtout pas à ceux qui font sur le métier de prof une publicité mensongère.
Ta seconde année sera meilleure que la première, c'est sur mais tu n'auras jamais ce dont tout le monde rêve, 100% d'élèves, motivés, silencieux et attentifs...,et ce en sera pas ta faute, a aucun niveau. Les formateurs racontent du pipeau et seraient bien ennuyés d'être observés en situation réelle à une heure qu'ils n'ont pas choisie
Et je passe sur toutes les raison objectives (salaire, réduction probable des vacances et allongement du temps de présence, retraite, obligations de service de plus en plus pesantes) de ne pas se lancer dans ce métier!!!
Je dirai qu'il y a toujours eu des élèves délicats, le problème c'est qu'il y en a de plus en plus et il faut te faire à cette idée, ce que tu vis devient la règle, pas l'exception.
Cette année, j'ai pu me "protéger" et je sais que je n'aurai aucun problème mais refiler le "mistigri" aux autres n'est pas une solution pérenne.
Est ce que les bons moments (il y en a et pas que pendant les vacances) compensent cela?...je ne sais pas, peut-être n'en as tu pas connu et donc tu ne peux pas juger, là encore la réponse est personnelle.
Je peux te dire qu'il y a des années, je me suis dit que je pouvais continuer jusqu'à n'importe quel age ou même voir les vacances réduites si on me garantissait des élèves comme j'avais, d'autres comme celle qui vient de passer (et uniquement à cause de quelques élèves ...dont un a été viré suite à des menaces de mort sur un collègue) j'avais l’œil rivé sur les dates de vacances.
Tu est encore jeune, tu peux faire autre chose, mais pense qu'au bout de quelques années la reconversion sera très difficile.
Pour moi ce métier devient très difficile, limite infaisable, il n'y a aucune honte à ne pas vouloir assumer la réalité, tu ne dois rien à personne et surtout pas à ceux qui font sur le métier de prof une publicité mensongère.
Ta seconde année sera meilleure que la première, c'est sur mais tu n'auras jamais ce dont tout le monde rêve, 100% d'élèves, motivés, silencieux et attentifs...,et ce en sera pas ta faute, a aucun niveau. Les formateurs racontent du pipeau et seraient bien ennuyés d'être observés en situation réelle à une heure qu'ils n'ont pas choisie
Et je passe sur toutes les raison objectives (salaire, réduction probable des vacances et allongement du temps de présence, retraite, obligations de service de plus en plus pesantes) de ne pas se lancer dans ce métier!!!
- SphinxProphète
Lefteris est de bon conseil : oublie la reconnaissance (parfois elle arrive, c'est alors une bonne surprise ), c'est un travail comme un autre, rien de plus. C'est le bon moment pour commencer à te renseigner sur d'autres concours de la fonction publique.
Si tes angoisses te semblent disproportionnées par rapport à ce que tu vis (et elles le sont sans doute si tu dis que tes classes ne sont pas si pénibles), ne serait-il pas bon de te faire accompagner par un professionnel ? Parles-en à ton médecin.
Courage.
Si tes angoisses te semblent disproportionnées par rapport à ce que tu vis (et elles le sont sans doute si tu dis que tes classes ne sont pas si pénibles), ne serait-il pas bon de te faire accompagner par un professionnel ? Parles-en à ton médecin.
Courage.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LoulyNiveau 2
Merci à tous pour vos réponses et de votre soutien.
Je me demande si je n'ai pas fait une bêtise en commençant par le second degré plutôt que par le 1er. Comme je suis jeune, je ne suis peut-etre pas encore prêt. Qu'en pensez-vous ?
Je me demande si je n'ai pas fait une bêtise en commençant par le second degré plutôt que par le 1er. Comme je suis jeune, je ne suis peut-etre pas encore prêt. Qu'en pensez-vous ?
- ElleDriverNiveau 6
Bonjour,
D'autres collègues bien avisés ne manqueront pas de te répondre, tu auras des avis divers et variés, mais éclairés.
Cela arrive que les débuts soient si difficiles, c'est un saut dans l'inconnu vertigineux que de donner ses premiers cours. Parfois, ces abyssales difficultés des débuts se résorbent avec l'expérience et le soutien. Néanmoins, si cela devient vraiment intenable et met ta santé en danger, n'hésite pas non plus à consulter médicalement et à t'arrêter si nécessaire.
Je me permets par contre une remarque sur l'enseignement supérieur: outre la rareté dramatique des postes et le reste, il ne faut pas se tromper sur la relation avec les étudiant.e.s. Il peut également y avoir de la "gestion de groupe"/"discipline" à faire, tout particulièrement en L1 et dans des filières qui accueillent beaucoup de monde (et c'est le cas en histoire). Cela peut-même être encore plus difficile à gérer lorsque les cas difficiles se présentent (c'est plus rare, mais cela arrive) car il n'y a pas de vie scolaire et on peut vite se retrouver isolé. Selon les établissements, les collègues peuvent être réfractaires à saisir et monter les sections disciplinaires pour autre chose que de la fraude (même si je crois que les saisines pour problèmes de discipline augmentent).
C'est évidemment dans d'autres proportions et fréquences que bien des établissements du secondaire, mais ces problèmes sont néanmoins plus fréquents que ce que l'on pourrait croire et j'ai déjà rencontré des collègues qui ont été en difficultés réelles dans le supérieur, avec des choses parfois très violentes.
Le rapport aux élèves et étudiants est à mon sens ce qu'il y a de plus beau (addictif même) dans ce métier quand cela se passe bien, mais cela peut devenir insupportable dans le cas contraire. Nous n'avons pas tou.te.s les mêmes approches et personnalités. Si le contact avec les élèves t'est et reste trop difficile, ne culpabilise pas, il existe d'autres possibilités de carrière/reconversion avec un M2R en histoire.
Bon courage en tout cas et n'hésite vraiment pas à te faire aider par tous les moyens!
D'autres collègues bien avisés ne manqueront pas de te répondre, tu auras des avis divers et variés, mais éclairés.
Cela arrive que les débuts soient si difficiles, c'est un saut dans l'inconnu vertigineux que de donner ses premiers cours. Parfois, ces abyssales difficultés des débuts se résorbent avec l'expérience et le soutien. Néanmoins, si cela devient vraiment intenable et met ta santé en danger, n'hésite pas non plus à consulter médicalement et à t'arrêter si nécessaire.
Je me permets par contre une remarque sur l'enseignement supérieur: outre la rareté dramatique des postes et le reste, il ne faut pas se tromper sur la relation avec les étudiant.e.s. Il peut également y avoir de la "gestion de groupe"/"discipline" à faire, tout particulièrement en L1 et dans des filières qui accueillent beaucoup de monde (et c'est le cas en histoire). Cela peut-même être encore plus difficile à gérer lorsque les cas difficiles se présentent (c'est plus rare, mais cela arrive) car il n'y a pas de vie scolaire et on peut vite se retrouver isolé. Selon les établissements, les collègues peuvent être réfractaires à saisir et monter les sections disciplinaires pour autre chose que de la fraude (même si je crois que les saisines pour problèmes de discipline augmentent).
C'est évidemment dans d'autres proportions et fréquences que bien des établissements du secondaire, mais ces problèmes sont néanmoins plus fréquents que ce que l'on pourrait croire et j'ai déjà rencontré des collègues qui ont été en difficultés réelles dans le supérieur, avec des choses parfois très violentes.
Le rapport aux élèves et étudiants est à mon sens ce qu'il y a de plus beau (addictif même) dans ce métier quand cela se passe bien, mais cela peut devenir insupportable dans le cas contraire. Nous n'avons pas tou.te.s les mêmes approches et personnalités. Si le contact avec les élèves t'est et reste trop difficile, ne culpabilise pas, il existe d'autres possibilités de carrière/reconversion avec un M2R en histoire.
Bon courage en tout cas et n'hésite vraiment pas à te faire aider par tous les moyens!
- LoulyNiveau 2
ElleDriver, tu connais des branches de reconversion avec un M2R ?
- ElleDriverNiveau 6
Oui bien sûr!
Tout dépend de ton profil, de tes envies, de ta spécialité, de tes finances aussi. Si tu ne veux pas les exposer publiquement, tu peux m'envoyer un message privé quant tu en auras la possibilité.
Il y a tout un éventail de possibilités: études doctorales si c'est que tu veux (mais se pose alors la question de la finalité et du financement, si tu finis ton année, il existe la possibilité de demander dispo ou détachement de l'EN pour ne pas perdre le bénéfice du concours), d'autres concours de la Fonction Publique, les concours d'autres écoles, repasser pour un an en M2 Pro en fonction de tes envies et possibilités, mais aussi -et les préjugés ont la vie dure- possibilité avec un M2 recherche, même en histoire, d'aller dans le privé, qui recherche certaines compétences à condition de savoir les mettre en valeur
Tu peux aussi consulter le SUIO de l'université dans laquelle tu as fait ton M2.
Tout dépend de ton profil, de tes envies, de ta spécialité, de tes finances aussi. Si tu ne veux pas les exposer publiquement, tu peux m'envoyer un message privé quant tu en auras la possibilité.
Il y a tout un éventail de possibilités: études doctorales si c'est que tu veux (mais se pose alors la question de la finalité et du financement, si tu finis ton année, il existe la possibilité de demander dispo ou détachement de l'EN pour ne pas perdre le bénéfice du concours), d'autres concours de la Fonction Publique, les concours d'autres écoles, repasser pour un an en M2 Pro en fonction de tes envies et possibilités, mais aussi -et les préjugés ont la vie dure- possibilité avec un M2 recherche, même en histoire, d'aller dans le privé, qui recherche certaines compétences à condition de savoir les mettre en valeur
Tu peux aussi consulter le SUIO de l'université dans laquelle tu as fait ton M2.
- SphinxProphète
Louly a écrit:Merci à tous pour vos réponses et de votre soutien.
Je me demande si je n'ai pas fait une bêtise en commençant par le second degré plutôt que par le 1er. Comme je suis jeune, je ne suis peut-etre pas encore prêt. Qu'en pensez-vous ?
Hum, non, le premier degré n'est pas quelque chose qu'on fait avant de passer au second. C'est un métier à part entière et qui n'est pas facile, et il ne faut pas croire que les CM2 ou les maternelles, dans leur genre, soient plus faciles à gérer que les collégiens ou les lycéens C'est un choix qu'il faut faire en fonction de tes goûts, pas de ton âge.
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- LoulyNiveau 2
Merci beaucoup pour ta réponse ElleDriver.
Est-ce que vous savez si, par exemple je démissionne, je peux repasser l'an prochain un concours pour être secrétaire de direction ? Ou est-ce que avec mon Bac+5, je peux postuler sans concours dans le privé ?
Est-ce que vous savez si, par exemple je démissionne, je peux repasser l'an prochain un concours pour être secrétaire de direction ? Ou est-ce que avec mon Bac+5, je peux postuler sans concours dans le privé ?
- LefterisEsprit sacré
Sur un plan purement technique, aucun intérêt à démissionner. Si tu passe un concours de niveau inférieur, catégorie B par exemple, et que tu as démissionné, tu repars à l'indice minimal du corps, qui est plus bas, et tu es perdante. Si tu passes le concours en étant enseignante , tu gardes ton indice actuel, qui te place d'entrée à un échelon plus élevé dans la grille de ton nouveau corps. Tu n'as pas ainsi perdu tout ce que tu as fait.Louly a écrit:Merci beaucoup pour ta réponse ElleDriver.
Est-ce que vous savez si, par exemple je démissionne, je peux repasser l'an prochain un concours pour être secrétaire de direction ? Ou est-ce que avec mon Bac+5, je peux postuler sans concours dans le privé ?
Si tu décroches un concours de catégorie A, tu es reclassée à l'indice égal ou à défaut, immédiatement supérieur. Il ne faut donc pas démissionner.
Pour le privé, tu peux évidemment postuler comme contractuelle.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LoulyNiveau 2
Merci Lefteris! Donc si j'ai envie de passer ce concours de secrétaire de direction, je peux le préparer dès cette année ?
- trompettemarineMonarque
En adhérant au snalc, tu peux te faire aider par mobisnalc.
https://www.snalc.fr/national/article/2642/
https://www.snalc.fr/national/article/2642/
- LefterisEsprit sacré
Evidemment. Dès que tu obtiens un concours, tu as droit à un détachement d'office dans le nouveau corps,en qualité de stagiaire, personne ne peut te retenir. Je suis passé par là en d'autres temps, dans le sens inverse.Louly a écrit:Merci Lefteris! Donc si j'ai envie de passer ce concours de secrétaire de direction, je peux le préparer dès cette année ?
Deux cas se présentent :
1° Tu réussis un concours de catégorie A. Tu es certifiée à l'indice majoré 388 : tu intègres le nouveau corps, en qualité de stagiaire, à l'indice égal ou, s'il n'en existe pas, immédiatement supérieur (mon propre cas) . Par le système de la double carrière en détachement (indice le plus avantageux pris en compte, avancement éventuel dans le corps d'origine), tu te retrouves à 441 si tu as été titularisée .
2° Tu réussis un concours de catégorie inférieure, disons catégorie B puisque tu prends l'exemple de secrétaire : l'indice de début est de 312 mais tu conserves ton indice de traitement, qui te place au 9e échelon de ce corps, comme quelqu'un qui a une vingtaine d'années d'ancienneté bien tassé. Différence autour de 500 euros nets, à ton avantage.
Mais si tu démissionnes, que tu réussis un concours après, tu repars à zéro dans le nouveau corps. La démission coupe, juridiquement, tout lien avec le service et donc tout droit afférent au service.
Fus-je suffisamment clair pour t'éviter une bêtise ?
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- LoulyNiveau 2
Oui tout est très clair ! Merci beaucoup Lefteris !
- amelienNiveau 6
Cela s'est arrangé ? Mon expérience, c'est que le métier n'est pas le même selon que tu enseignes dans un coin tranquille ou en zone difficile. Dans mon dernier poste, les élèves étaient épouvantables. Par contre, auparavant, j'ai enseigné en lycée et en collège dans des coins sympas et tout s'est bien passé. Fais attention à ne pas assimiler des problèmes liés à l'Education Nationale (ou à la société) ) à des problèmes personnels et à une éventuelle inaptitude à enseigner. Essaye de te rapprocher de tes collègues, ils sont toujours de bons conseils et il existe une vraie solidarité dans l'Education Nationale.
- RabelaisVénérable
Tout à fait juste.amelien a écrit:Cela s'est arrangé ? Mon expérience, c'est que le métier n'est pas le même selon que tu enseignes dans un coin tranquille ou en zone difficile. Dans mon dernier poste, les élèves étaient épouvantables. Par contre, auparavant, j'ai enseigné en lycée et en collège dans des coins sympas et tout s'est bien passé. Fais attention à ne pas assimiler des problèmes liés à l'Education Nationale (ou à la société) ) à des problèmes personnels et à une éventuelle inaptitude à enseigner. Essaye de te rapprocher de tes collègues, ils sont toujours de bons conseils et il existe une vraie solidarité dans l'Education Nationale.
Pour combien de temps, je ne le sais pas, mais pour l’instant, j’ai la même opinion.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Lowpow29Fidèle du forum
amelien a écrit:Cela s'est arrangé ? Mon expérience, c'est que le métier n'est pas le même selon que tu enseignes dans un coin tranquille ou en zone difficile. Dans mon dernier poste, les élèves étaient épouvantables. Par contre, auparavant, j'ai enseigné en lycée et en collège dans des coins sympas et tout s'est bien passé. Fais attention à ne pas assimiler des problèmes liés à l'Education Nationale (ou à la société) ) à des problèmes personnels et à une éventuelle inaptitude à enseigner. Essaye de te rapprocher de tes collègues, ils sont toujours de bons conseils et il existe une vraie solidarité dans l'Education Nationale.
+ 1000 !!!
Mamamia heureusement que je n'ai pas enseigné qu'en REP+ sinon... je me demanderais presque chaque jour si je suis vraiment apte XD
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- JennyMédiateur
amelien a écrit:Cela s'est arrangé ? Mon expérience, c'est que le métier n'est pas le même selon que tu enseignes dans un coin tranquille ou en zone difficile. Dans mon dernier poste, les élèves étaient épouvantables. Par contre, auparavant, j'ai enseigné en lycée et en collège dans des coins sympas et tout s'est bien passé. Fais attention à ne pas assimiler des problèmes liés à l'Education Nationale (ou à la société) ) à des problèmes personnels et à une éventuelle inaptitude à enseigner. Essaye de te rapprocher de tes collègues, ils sont toujours de bons conseils et il existe une vraie solidarité dans l'Education Nationale.
+1.
D'un établissement à l'autre, ça peut varier du tout au tout.
Avec le temps, on en prend aussi conscience. Ca m'affecte beaucoup moins aujourd'hui.
- Grrrrr5712Niveau 5
Louly a écrit:
Je tiens aussi à préciser que je n'ai pas des classes très compliquées, juste 2-3 élèves qui veulent faire les malins. Cela me pousse à m'interroger puisque malgré ces classes "supportables", je suis au plus mal donc dans un autre environnement, c'est la dépression assurée.
.
Qui dit que ce ne sont "pas des classes très compliquées"? si tu débutes, sans doute pas toi... lors de mon année de stage, mes collègues m'ont asséné pendant tout le premier trimestre que j'avais une classe tout à fait "normale", que le problème venait de moi etc etc et au conseil, la PP, 15 ans de métier, se plaint dans le bilan général que pour la première fois de sa carrière elle a dû faire un plan de classe...
Pour le reste je rejoins les collègues, prof est un métier, pas un sacerdoce. Dans l'immédiat, accroche-toi au côté alimentaire, et n'hésite pas à voir un médecin pour t'arrêter un ou deux jours dès que tu sens que tu faiblis : il faut beaucoup d'énergie pour tenir devant des classes, et si tu flanches tu te sentiras encore plus mal face aux élèves.
Bon courage en tout cas! (plus que 5 semaines avant Toussaint, et 97 jours avant Noël )
- Ajonc35Sage
Le métier de prof, c'est un peu comme le "métier de parents". On a des recettes, des expériences, des idées; on échange, et parfois ça marche, parfois ça ne marche pas. Problème on ne sait pas toujours pourquoi ça fonctionne, ou le contraire. Moi aussi 40 ans de métier en lycée agri pour l'essentiel et les 4ème- 3ème sont des élèves difficiles à gérer. J'essaie (encore) une nouvelle recette cette année, on va voir mais pas sûre que la mayonnaise prenne. Le métier, hormis la discipline, est une série d'obstacles qu'il faut gérer, qu'on gère plus ou mois bien et avec plus ou moins de réussite selon les classes, selon les heures, selon les années, selon notre état de forme et bien d'autres "selon". Et dans notre cas, les conseilleurs ne sont pas les payeurs : "ya ka, fo qu'on" et il est vrai que nous sommes de moins en moins soutenus par la hiérarchie.
Il est vrai qu'il faut prendre du recul, ce que pour ma part j'ai beaucoup de mal à faire ( entre conseil et réalité?) mais j'ai un avantage sur notre jeune collègue, j'ai 40 ans derrière moi et ce n'est plus de l'ESPE dont j'ai besoin mais d'un formateur en " retraite active".
Il est vrai qu'il faut prendre du recul, ce que pour ma part j'ai beaucoup de mal à faire ( entre conseil et réalité?) mais j'ai un avantage sur notre jeune collègue, j'ai 40 ans derrière moi et ce n'est plus de l'ESPE dont j'ai besoin mais d'un formateur en " retraite active".
- LoulyNiveau 2
Bonsoir à tous !
Merci pour vos messages !
Ça va beaucoup mieux ! Je me sens plus à l'aise avec mes classes. Bien sûr tout n'est pas parfait mais j'ai une tutrice au top qui me dit franchement ce qui va ou ne va pas donc j'essaye de progresser un maximum. Elle m'a dit que j'avais une bonne relation avec ma classe, pourtant la plus difficile ! 😁 je suis donc assez fière de moi.
Après, je fais trop d'écrit en 1h, pas assez d'oral donc c'est un point à travailler.
Merci pour vos messages !
Ça va beaucoup mieux ! Je me sens plus à l'aise avec mes classes. Bien sûr tout n'est pas parfait mais j'ai une tutrice au top qui me dit franchement ce qui va ou ne va pas donc j'essaye de progresser un maximum. Elle m'a dit que j'avais une bonne relation avec ma classe, pourtant la plus difficile ! 😁 je suis donc assez fière de moi.
Après, je fais trop d'écrit en 1h, pas assez d'oral donc c'est un point à travailler.
- ZeSandmanFidèle du forum
Louly a écrit:Bonsoir à tous !
Merci pour vos messages !
Ça va beaucoup mieux ! Je me sens plus à l'aise avec mes classes. Bien sûr tout n'est pas parfait mais j'ai une tutrice au top qui me dit franchement ce qui va ou ne va pas donc j'essaye de progresser un maximum. Elle m'a dit que j'avais une bonne relation avec ma classe, pourtant la plus difficile ! 😁 je suis donc assez fière de moi.
Après, je fais trop d'écrit en 1h, pas assez d'oral donc c'est un point à travailler.
C'est super tant mieux tu n'avais finalement juste besoin qu'on te convainque que tu pouvais avoir confiance en toi.
Étape suivante : prendre le plaisir en classe lorsqu'il survient (pas de blagues sur cette phrase un peu pourrie merci d'avance).
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- JPhMMDemi-dieu
L'année de stage est une épreuve, physique, intellectuelle, émotionnelle, mentale, nerveuse.
Elle est dure, très dure, jusqu'à l'épuisement, parfois jusqu'à l'usure de soi.
Sincèrement, je ne vois qu'une solution : la distanciation, se représenter la chose comme un parcours obligé d'une année scolaire, à l'issue de laquelle le vrai métier commence. L'année de stage, c'est autre chose. Cela relève en bien des aspects à un bizutage. C'est triste, c'est scandaleux, c'est souvent monstrueux, mais c'est ainsi. Quand on est dedans, il faut faire avec, on n'a pas trop le choix.
Cependant, il faut savoir rester libre dans sa tête, être à l'écoute de soi-même, entendre quand le corps du "stop", quand la fatigue est si grande, l'épuisement si important, que l'on comprend que l'on est en train de se perdre. Alors, il faut aller voir le médecin, et lui parler, lui dire ce que l'on est en train de vivre.
L'année de stage est devenue comme un tunnel, long, dans lequel il fait sombre et froid, mais il faut à la fois se préserver et le traverser. Il faut accepter, et ne pas accepter. Ce n'est ni facile ni évident. Le dire est une chose, le vivre en est une autre. Dans ce tunnel-là aussi il y a une lumière au fond. Il faut savoir, intimement, que l'année de stage ne ressemble à aucune autre. Mais qu'elle est limitée. Bientôt, demain, ou après-demain, peu importe, cela ira mieux, beaucoup mieux. En attendant, il faut jeter toutes ses forces dans la tempête. Beaucoup d'entre nous ont voulu abandonner, très vite, très souvent. Mais il faut tenir, rester debout, parce que ce n'est qu'un instant, un long instant, qui ne sera plus tard qu'un souvenir.
Elle est dure, très dure, jusqu'à l'épuisement, parfois jusqu'à l'usure de soi.
Sincèrement, je ne vois qu'une solution : la distanciation, se représenter la chose comme un parcours obligé d'une année scolaire, à l'issue de laquelle le vrai métier commence. L'année de stage, c'est autre chose. Cela relève en bien des aspects à un bizutage. C'est triste, c'est scandaleux, c'est souvent monstrueux, mais c'est ainsi. Quand on est dedans, il faut faire avec, on n'a pas trop le choix.
Cependant, il faut savoir rester libre dans sa tête, être à l'écoute de soi-même, entendre quand le corps du "stop", quand la fatigue est si grande, l'épuisement si important, que l'on comprend que l'on est en train de se perdre. Alors, il faut aller voir le médecin, et lui parler, lui dire ce que l'on est en train de vivre.
L'année de stage est devenue comme un tunnel, long, dans lequel il fait sombre et froid, mais il faut à la fois se préserver et le traverser. Il faut accepter, et ne pas accepter. Ce n'est ni facile ni évident. Le dire est une chose, le vivre en est une autre. Dans ce tunnel-là aussi il y a une lumière au fond. Il faut savoir, intimement, que l'année de stage ne ressemble à aucune autre. Mais qu'elle est limitée. Bientôt, demain, ou après-demain, peu importe, cela ira mieux, beaucoup mieux. En attendant, il faut jeter toutes ses forces dans la tempête. Beaucoup d'entre nous ont voulu abandonner, très vite, très souvent. Mais il faut tenir, rester debout, parce que ce n'est qu'un instant, un long instant, qui ne sera plus tard qu'un souvenir.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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