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- Djeg23Je viens de m'inscrire !
Bonjour,
Je suis enseignant depuis 4 ans en histoire-géographie et j'ai toujours eu du mal à imposer mon autorité face aux élèves. A vrai dire, je me laisse souvent déborder par mes classes. Pourtant, les nombreux retours d'élèves mettent en avant ma bienveillance, le fait que je prenne en compte leur parole, que je les aide, que je suis drôle et gentil, que je les motive. Ils trouvent également mes cours bien organisés et intéressants. Ils se mettent facilement en activités en classe et participent. Mais ils me reprochent d'être trop gentils, de ne pas assez punir et qu'il y a du bruit dans les cours.
Je suis enseignant depuis 4 ans en histoire-géographie et j'ai toujours eu du mal à imposer mon autorité face aux élèves. A vrai dire, je me laisse souvent déborder par mes classes. Pourtant, les nombreux retours d'élèves mettent en avant ma bienveillance, le fait que je prenne en compte leur parole, que je les aide, que je suis drôle et gentil, que je les motive. Ils trouvent également mes cours bien organisés et intéressants. Ils se mettent facilement en activités en classe et participent. Mais ils me reprochent d'être trop gentils, de ne pas assez punir et qu'il y a du bruit dans les cours.
J'ai lu ça dans un article sur internet : "Dans le domaine de l’éducation, on retrouve ces deux positions symétriques. Pour les uns, l’autorité est affaire de statut et de savoir : c’est donc de sa place dans l’institution et du savoir qu’il détient que l’enseignant tire son autorité. Pour d’autres, l’autorité est une affaire de personnes : il y a ceux qui « savent s’y prendre » avec les élèves et d’autres qui se laissent déborder. Ces deux positions ne satisfont ni le chercheur ni l’enseignant aux prises avec les difficultés quotidiennes". Je me vois plutôt dans le groupe "d'autres qui se laissent déborder".
Avez-vous des outils ? J'ai déjà mis en place un outil pour les impliquer en classe : la fiche d'investissement. Ils ont des "bonus" lorsqu'ils participent et font les activités de classe et des "malus" lorsqu'ils ont un mot dans le carnet.
- Madame_ProfEsprit sacré
Et quand ils bavardent, quand il y a trop de bruit, que fais-tu ? Ou, qu'as-tu déjà essayé ?
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- egometDoyen
@Djeg23 Il y a beaucoup d'éléments dans l'autorité, et il n'est pas toujours facile de savoir ce qui pèche.
Les deux positions que tu évoques sont incomplètes. Pour avoir de l'autorité, il faut à la fois du savoir (ou quelque chose à apporter à ses subordonnés), une reconnaissance institutionnelle ET une attitude qui convienne à un chef.
Sur ce dernier point, on parle souvent de charisme, mais ça donne l'impression que c'est inné. Or cette impression n'est pas tout à fait juste. Bien sûr, il y a des gens qui ont de meilleures dispositions que d'autres, qui sont très sûrs d'eux-mêmes et qui en imposent spontanément. Outre le fait que cette "autorité naturelle" a une certaine parenté avec l'arrogance, le charisme se travaille et peut même se perdre. Il tient beaucoup à la confiance en soi et à la capacité à prendre des décisions. On suit volontiers celui qui sait ce qu'il veut et qui est cohérent. Or ce n'est pas toujours facile.
Note que les circonstances jouent beaucoup plus qu'on ne le croit. J'ai été beaucoup chahuté en France. J'interrompais un bavardage d'un claquement de doigts en Chine. Ici, les élèves s'inclinent. A Djibouti, j'ai dû arrêter des bagarres, et pour cela, il fallait y aller franchement, parfois même physiquement, même si la force physique n'était pas le plus important (il s'agit plutôt de faire la preuve qu'on est sérieux). La difficulté en France, c'est qu'on ne sait pas toujours très bien quelle sorte de décision l'on peut prendre. C'est très paralysant. Assure tes arrières en demandant ce qui se fait dans ton établissement, à un niveau très concret: sur quelles plages horaires les retenues sont organisées, ce qui est prévu quand les mots s'accumulent dans le carnet (si quelque chose est prévu) etc. C'est très important. Même le meilleur professeur peut se fracasser s'il inflige des punitions ou prend des décisions qui sont désavouées par la hiérarchie.
Il faut savoir aussi que dans certains lieux tu pars de toute façon avec un déficit d'autorité. Ca ne dépend pas de toi. Ce sont les incitations du dispositif qui sont désastreuses. Trop d'élèves sont à l'école sans l'avoir voulu et sans rien en attendre de sérieux.
Ne perds pas ton temps à décider des petites choses. Vas-y franchement. Tant pis pour les détails. Ne passe pas trois heures à choisir les élèves que tu interroges. De toute façon interroger Pierre ou Paul ne fera pas beaucoup de différence. Chacun aura son tour. Je te conseille d'ailleurs de bien garder la main sur la prise de parole et de ne pas te laisser aller à la griserie de la conversation informelle avec la classe. C'est toi qui décide qui répond. On lève la main. Celui qui commence sans lever la main perd son tour, même si tu sens qu'il a quelque chose de très intelligent à dire. Ne reviens pas sur ces petites décisions. Quand tu demandes un carnet, va jusqu'au bout, calmement et fermement. Demande-le comme si c'était une évidence. Pas d'explications inutiles, pas de colère (si possible). Si tu peux arriver à l'obtenir sans même parler, d'un geste bien net, c'est encore mieux. On fait souvent l'erreur de croire que des décisions justifiées sont mieux acceptées. Ce n'est pas vrai pour les petites choses du quotidien. En discutant les broutilles, tu donnes l'impression qu'il y a matière à contestation.
Tâche de savoir ce que tu veux vraiment et ce que tu es prêt à tolérer. Espérer un silence parfait en permanence est illusoire, mais tu peux établir un rituel pour rappeler l'attention des élèves aux moments clés de ton cours: nouvelle consigne, explication difficile, leçon dictée etc. A toi de voir. Ca peut être très efficace si tu utilises ce rituel à bon escient. Pas toutes les 5 minutes, mais quand ça en vaut vraiment la peine. Pour te donner un exemple, chez les scouts, le chef lance: "Cric". Ce à quoi les scouts répondent: "Crac!" Bien sûr, ils doivent alors se taire. La réponse est essentielle: c'est elle qui assure l'efficacité du mot de rappel. C'est aussi le principe du garde-à-vous. Il y a des tas de possibilités: taper dans ses mains trois fois.
La plus grosse difficulté, c'est de savoir réagir quand les élèves tentent l'épreuve de force. Le refus de donner son carnet, de fournir une explication, de prendre son agenda pour noter une punition ou tout autre acte insolent doit recevoir une réponse exemplaire. C'est là qu'il faut bien préparer son coup: pas de menace de retenue sans effet.
Les deux positions que tu évoques sont incomplètes. Pour avoir de l'autorité, il faut à la fois du savoir (ou quelque chose à apporter à ses subordonnés), une reconnaissance institutionnelle ET une attitude qui convienne à un chef.
Sur ce dernier point, on parle souvent de charisme, mais ça donne l'impression que c'est inné. Or cette impression n'est pas tout à fait juste. Bien sûr, il y a des gens qui ont de meilleures dispositions que d'autres, qui sont très sûrs d'eux-mêmes et qui en imposent spontanément. Outre le fait que cette "autorité naturelle" a une certaine parenté avec l'arrogance, le charisme se travaille et peut même se perdre. Il tient beaucoup à la confiance en soi et à la capacité à prendre des décisions. On suit volontiers celui qui sait ce qu'il veut et qui est cohérent. Or ce n'est pas toujours facile.
Note que les circonstances jouent beaucoup plus qu'on ne le croit. J'ai été beaucoup chahuté en France. J'interrompais un bavardage d'un claquement de doigts en Chine. Ici, les élèves s'inclinent. A Djibouti, j'ai dû arrêter des bagarres, et pour cela, il fallait y aller franchement, parfois même physiquement, même si la force physique n'était pas le plus important (il s'agit plutôt de faire la preuve qu'on est sérieux). La difficulté en France, c'est qu'on ne sait pas toujours très bien quelle sorte de décision l'on peut prendre. C'est très paralysant. Assure tes arrières en demandant ce qui se fait dans ton établissement, à un niveau très concret: sur quelles plages horaires les retenues sont organisées, ce qui est prévu quand les mots s'accumulent dans le carnet (si quelque chose est prévu) etc. C'est très important. Même le meilleur professeur peut se fracasser s'il inflige des punitions ou prend des décisions qui sont désavouées par la hiérarchie.
Il faut savoir aussi que dans certains lieux tu pars de toute façon avec un déficit d'autorité. Ca ne dépend pas de toi. Ce sont les incitations du dispositif qui sont désastreuses. Trop d'élèves sont à l'école sans l'avoir voulu et sans rien en attendre de sérieux.
Ne perds pas ton temps à décider des petites choses. Vas-y franchement. Tant pis pour les détails. Ne passe pas trois heures à choisir les élèves que tu interroges. De toute façon interroger Pierre ou Paul ne fera pas beaucoup de différence. Chacun aura son tour. Je te conseille d'ailleurs de bien garder la main sur la prise de parole et de ne pas te laisser aller à la griserie de la conversation informelle avec la classe. C'est toi qui décide qui répond. On lève la main. Celui qui commence sans lever la main perd son tour, même si tu sens qu'il a quelque chose de très intelligent à dire. Ne reviens pas sur ces petites décisions. Quand tu demandes un carnet, va jusqu'au bout, calmement et fermement. Demande-le comme si c'était une évidence. Pas d'explications inutiles, pas de colère (si possible). Si tu peux arriver à l'obtenir sans même parler, d'un geste bien net, c'est encore mieux. On fait souvent l'erreur de croire que des décisions justifiées sont mieux acceptées. Ce n'est pas vrai pour les petites choses du quotidien. En discutant les broutilles, tu donnes l'impression qu'il y a matière à contestation.
Tâche de savoir ce que tu veux vraiment et ce que tu es prêt à tolérer. Espérer un silence parfait en permanence est illusoire, mais tu peux établir un rituel pour rappeler l'attention des élèves aux moments clés de ton cours: nouvelle consigne, explication difficile, leçon dictée etc. A toi de voir. Ca peut être très efficace si tu utilises ce rituel à bon escient. Pas toutes les 5 minutes, mais quand ça en vaut vraiment la peine. Pour te donner un exemple, chez les scouts, le chef lance: "Cric". Ce à quoi les scouts répondent: "Crac!" Bien sûr, ils doivent alors se taire. La réponse est essentielle: c'est elle qui assure l'efficacité du mot de rappel. C'est aussi le principe du garde-à-vous. Il y a des tas de possibilités: taper dans ses mains trois fois.
La plus grosse difficulté, c'est de savoir réagir quand les élèves tentent l'épreuve de force. Le refus de donner son carnet, de fournir une explication, de prendre son agenda pour noter une punition ou tout autre acte insolent doit recevoir une réponse exemplaire. C'est là qu'il faut bien préparer son coup: pas de menace de retenue sans effet.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Djeg23Je viens de m'inscrire !
Quand il y a trop de bruit, je crie ou dit "chut". Mais le calme ne dure pas. Sinon, je prends des carnets, plein de carnets, d'un coup. En fait, je n'ai pas vraiment de rituels. C'est toujours un peu improvisé... Et puis oui, j'ai du mal à être ferme. Lorsque je prends des carnets, je ne mets pas automatiquement un mot, je laisse passer et le rend à la fin du cours. Sinon, ils contestent beaucoup lorsque je mets un mot dans le carnet avec des excuses du genre "je ne suis pas le seul à parler", "tout le monde parle" ou "j'ai rien fait". Quelquefois, je n'agis pas sur certaines dispersions, puis d'autres fois oui.
Je ne sais pas faire... Pour moi l'autorité c'est quelque chose de tellement abstrait.
Je ne sais pas faire... Pour moi l'autorité c'est quelque chose de tellement abstrait.
- User17095Érudit
C'est pas mal le coup du "cric ? crac !", même si c'est difficile à transposer tel quel
Je n'adhère pas à 100% à l'intervention d'egomet parce que c'est traversé par des expériences difficiles avec l'équipe de direction, mais il met le doigt sur LE point essentiel : un cadre intelligible, explicite, et prévisible. C'est la cohérence et la clarté qui permettent de poser les repères.
Et je souligne un point qui peut être une piste de réflexion, par rapport au titre de ton interrogation : on ne peut pas imposer son autorité à une classe, on ne peut que la faire accepter. 25 ou 35 adolescents auront toujours le dessus s'ils le veulent.
Un cadre clair et prévisible (et il n'y a rien de plus clair et prévisible qu'un rituel) peut être accepté par la classe, et par corollaire, le fait que ce soit l'enseignant qui le pose et rappelle à l'ordre.
En revanche, il est certain que c'est un effort, une astreinte de l'enseignant, qui prend un certain temps avant que ça rentre.
Je n'adhère pas à 100% à l'intervention d'egomet parce que c'est traversé par des expériences difficiles avec l'équipe de direction, mais il met le doigt sur LE point essentiel : un cadre intelligible, explicite, et prévisible. C'est la cohérence et la clarté qui permettent de poser les repères.
Et je souligne un point qui peut être une piste de réflexion, par rapport au titre de ton interrogation : on ne peut pas imposer son autorité à une classe, on ne peut que la faire accepter. 25 ou 35 adolescents auront toujours le dessus s'ils le veulent.
Un cadre clair et prévisible (et il n'y a rien de plus clair et prévisible qu'un rituel) peut être accepté par la classe, et par corollaire, le fait que ce soit l'enseignant qui le pose et rappelle à l'ordre.
En revanche, il est certain que c'est un effort, une astreinte de l'enseignant, qui prend un certain temps avant que ça rentre.
- ernyaFidèle du forum
Les élèves essayeront toujours de couvrir leurs bêtises par "y'a pas que moi". Ce n'est en aucun cas un argument ! Bien sûr, pour éviter d'être injuste, il faudrait punir tous les bavards mais ne punir personne, ce n'est pas la solution.
A moins qu'ils aient des parents réactifs, un mot dans le carnet n'a pas beaucoup d'effet. Donne une punition ou appelle chez leurs parents (c'est radical et au moins tu es sûr que le message est passé).
Avoir de l'autorité, je crois que c'est avant tout accepter de punir. On aimerait tous avoir des classes où il y a zéro discipline à faire, malheureusement, c'est de moins en moins possible. Si les élèves voient que dès qu'ils chahutent, tu dis juste "chut" ou que tu prends juste la carnet, ils continueront. Punis. Et ne te prends pas la tête, ils n'ont pas respecté les règles, ils sont punis. Point barre. Ce n'est pas de la méchanceté et ils n'ont rien à y redire.
A moins qu'ils aient des parents réactifs, un mot dans le carnet n'a pas beaucoup d'effet. Donne une punition ou appelle chez leurs parents (c'est radical et au moins tu es sûr que le message est passé).
Avoir de l'autorité, je crois que c'est avant tout accepter de punir. On aimerait tous avoir des classes où il y a zéro discipline à faire, malheureusement, c'est de moins en moins possible. Si les élèves voient que dès qu'ils chahutent, tu dis juste "chut" ou que tu prends juste la carnet, ils continueront. Punis. Et ne te prends pas la tête, ils n'ont pas respecté les règles, ils sont punis. Point barre. Ce n'est pas de la méchanceté et ils n'ont rien à y redire.
- maloryNiveau 1
Comme Djeg, j'ai aussi du mal à m'imposer alors que j'ai de la "bouteille" . En lycée, mes collègues ne punissent pas et il n'y a pas de carnet!
Donc, je ne le punis pas en me disant que cela ner sert à rien (comme disent aussi mes collègues)
En début d'année, je me fais avoir car les élèves sont souvent sages. Mais vers février, cela devient pénible de faire cours et les élèves finissent pas ne pas trop m'apprécier.
En fait, je crois que je ne punis pas car je ne sais pas quelle punition donnée, je ne sais pas la "doser" et je ne sais pas mettre le ton quand je fais une remontrance.
Je me dis aussi que le silence est devenu impossible à obtenir alors je baisse les bras .
Donc, je ne le punis pas en me disant que cela ner sert à rien (comme disent aussi mes collègues)
En début d'année, je me fais avoir car les élèves sont souvent sages. Mais vers février, cela devient pénible de faire cours et les élèves finissent pas ne pas trop m'apprécier.
En fait, je crois que je ne punis pas car je ne sais pas quelle punition donnée, je ne sais pas la "doser" et je ne sais pas mettre le ton quand je fais une remontrance.
Je me dis aussi que le silence est devenu impossible à obtenir alors je baisse les bras .
- MC311Niveau 10
Je donne des punitions courtes, surtout au 1e trimestre. C'est souvent les 4 lignes du règlement intérieur évoquant le respect, le comportement attendu. Je note que tel élève doit me rende la punition et me montrer son carnet signé pour telle date.malory a écrit:En fait, je crois que je ne punis pas car je ne sais pas quelle punition donnée, je ne sais pas la "doser"
Evidemment si c'est plus grave que du bavardage ou un travail non fait ou des oublis de matériel, donc de l'insolence, de la grossièreté ..., je passe à la retenue, en concertation avec les CPE.
- maloryNiveau 1
Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
- CasparProphète
malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Eh bien un exercice supplémentaire, un texte avec des questions...
- maloryNiveau 1
Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"Caspar a écrit:malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Eh bien un exercice supplémentaire, un texte avec des questions...
- MathadorEmpereur
malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"
On peut aussi donner un travail supplémentaire suffisamment stupide pour se distinguer du contenu du cours (voir par exemple ce fil, ou encore pour moi des feuilles d'additions et soustractions à remplir).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CasparProphète
malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"Caspar a écrit:malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Eh bien un exercice supplémentaire, un texte avec des questions...
N'écoute pas "on" et fais ce qui marche pour que ta classe tourne à peu près, même si au lycée la distribution de punition est plu problématique qu'au coll_ège c'est vrai. Je pratique plutôt la mini leçon de morale sèche et brève du style "vous passez le bac à la fin de l'année" ou alors j'attends le silence.
- maloryNiveau 1
Je pensais soit recopier une page du livre (mais c'est interdit ) ou alors un exposé sur un auteur ou un mathématicien...Mathador a écrit:malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"
On peut aussi donner un travail supplémentaire suffisamment stupide pour se distinguer du contenu du cours (voir par exemple ce fil, ou encore pour moi des feuilles d'additions et soustractions à remplir).
- TartifletteNiveau 2
@Djeg23, je suis comme toi et c'est vrai que c'est pesant.
Je sais bien que je ne suis et ne serai jamais quelqu'un qui a une autorité naturelle ou qui peut faire peur aux élèves.
Au début de l'année scolaire, j'arrive à peu prés à faire illusion, à faire respecter les règles de base mais il y a toujours un moment (vers le début du 2ème trimestre) où les choses se délitent et je me laisse déborder par quelques élèves qui veulent me tester et puis d'autres les suivent. C'est rageant parce que, du coup, je suis déçue par certains élèves et j'ai un sentiment d'échec à la fin de l'année.
Mon objectif pour l'année prochaine ce n'est pas d'acquérir une autorité qui me tomberait dessus par magie mais plutôt de prévoir ce moment et de tenir bon plus longtemps. Je crois que mon problème c'est que je deviens plus souple avec les règles quand je commence à me sentir à l'aise avec les élèves, et là j'ouvre la brèche...
Je sais bien que je ne suis et ne serai jamais quelqu'un qui a une autorité naturelle ou qui peut faire peur aux élèves.
Au début de l'année scolaire, j'arrive à peu prés à faire illusion, à faire respecter les règles de base mais il y a toujours un moment (vers le début du 2ème trimestre) où les choses se délitent et je me laisse déborder par quelques élèves qui veulent me tester et puis d'autres les suivent. C'est rageant parce que, du coup, je suis déçue par certains élèves et j'ai un sentiment d'échec à la fin de l'année.
Mon objectif pour l'année prochaine ce n'est pas d'acquérir une autorité qui me tomberait dessus par magie mais plutôt de prévoir ce moment et de tenir bon plus longtemps. Je crois que mon problème c'est que je deviens plus souple avec les règles quand je commence à me sentir à l'aise avec les élèves, et là j'ouvre la brèche...
- CasparProphète
malory a écrit:Je pensais soit recopier une page du livre (mais c'est interdit ) ou alors un exposé sur un auteur ou un mathématicien...Mathador a écrit:malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"
On peut aussi donner un travail supplémentaire suffisamment stupide pour se distinguer du contenu du cours (voir par exemple ce fil, ou encore pour moi des feuilles d'additions et soustractions à remplir).
Arrête avec ça: tu crois que la police va te tomber dessus ? Sinon les fins d'année sont toujours plus dures que les débuts: les élèves sont fatigués, plus à l'aise entre eux, ils en ont marre de voir notre tête et vice-versa.
- maloryNiveau 1
Tartiflette a écrit:@Djeg23, je suis comme toi et c'est vrai que c'est pesant.
Je sais bien que je ne suis et ne serai jamais quelqu'un qui a une autorité naturelle ou qui peut faire peur aux élèves.
Au début de l'année scolaire, j'arrive à peu prés à faire illusion, à faire respecter les règles de base mais il y a toujours un moment (vers le début du 2ème trimestre) où les choses se délitent et je me laisse déborder par quelques élèves qui veulent me tester et puis d'autres les suivent. C'est rageant parce que, du coup, je suis déçue par certains élèves et j'ai un sentiment d'échec à la fin de l'année.
Mon objectif pour l'année prochaine ce n'est pas d'acquérir une autorité qui me tomberait dessus par magie mais plutôt de prévoir ce moment et de tenir bon plus longtemps. Je crois que mon problème c'est que je deviens plus souple avec les règles quand je commence à me sentir à l'aise avec les élèves, et là j'ouvre la brèche...
Exactement comme moi!
Mon naturel revient alors je paraisplus gentille, je plaisante un peu...et mon autorité tombe à plat.
- MC311Niveau 10
C'est vrai que je suis en collège depuis longtemps.malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Au lycée, j'optais plus pour une partie du cours (ou de la correction des exercices) à recopier.
Il n'est pas interdit de donner, comme punition, une page du livre ou un cours ... à recopier. Ce qui est interdit c'est la punition du type copier x fois une phrase, même si la répétition est l'une des bases des apprentissages.
- CasparProphète
On ne peut pas non plus renier complètement son caractère, et heureusement qu'on peut plaisanter un peu avec les classes sinon ce serait bien triste.
- maloryNiveau 1
Caspar a écrit:malory a écrit:Je pensais soit recopier une page du livre (mais c'est interdit ) ou alors un exposé sur un auteur ou un mathématicien...Mathador a écrit:malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"
On peut aussi donner un travail supplémentaire suffisamment stupide pour se distinguer du contenu du cours (voir par exemple ce fil, ou encore pour moi des feuilles d'additions et soustractions à remplir).
Arrête avec ça: tu crois que la police va te tomber dessus ? Sinon les fins d'année sont toujours plus dures que les débuts: les élèves sont fatigués, plus à l'aise entre eux, ils en ont marre de voir notre tête et vice-versa.
Pas la police mais pire qu'elle : les parents ou les élèves qui pourraient se rebeller ou faire grève (je ne plaisante pas trop)
Je me souviens qu'il y a 7-8 ans, j'ai voulu ramasser le travail du soir et mettre une petite note .Les élèves étaient prévenus et quand je l'ai fait , ils ont râlé.L'année venait de (mal) commencer. J'ai fait l'erreur d’arrêter de ramasser le travail. (ce n’était pas non plus une bonne idée de noter le travail du soir )
- CasparProphète
malory a écrit:Caspar a écrit:malory a écrit:Je pensais soit recopier une page du livre (mais c'est interdit ) ou alors un exposé sur un auteur ou un mathématicien...Mathador a écrit:
On peut aussi donner un travail supplémentaire suffisamment stupide pour se distinguer du contenu du cours (voir par exemple ce fil, ou encore pour moi des feuilles d'additions et soustractions à remplir).
Arrête avec ça: tu crois que la police va te tomber dessus ? Sinon les fins d'année sont toujours plus dures que les débuts: les élèves sont fatigués, plus à l'aise entre eux, ils en ont marre de voir notre tête et vice-versa.
Pas la police mais pire qu'elle : les parents ou les élèves qui pourraient se rebeller ou faire grève (je ne plaisante pas trop)
Je me souviens qu'il y a 7-8 ans, j'ai voulu ramasser le travail du soir et mettre une petite note .Les élèves étaient prévenus et quand je l'ai fait , ils ont râlé.L'année venait de (mal) commencer. J'ai fait l'erreur d’arrêter de ramasser le travail. (ce n’était pas non plus une bonne idée de noter le travail du soir )
Tu as dû avoir une de ces peurs.
- ernyaFidèle du forum
Il ne faut pas voir les choses ainsi. Si l'élève a bavardé, c'est qu'il n'a pas pu suivre le cours correctement. En conséquence, il devra travailler plus chez lui.malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"Caspar a écrit:malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Eh bien un exercice supplémentaire, un texte avec des questions...
Quant aux parents, je ne pense pas qu'ils iraient râler si tu demandes de recopier une leçon. C'est une façon comme une autre d'amener les élèves à apprendre. On a ensuite la compétence "savoir recopier un texte sans erreur" au pire. A vérifier si elle existe toutefois encore au lycée.
Ensuite, il faut vraiment prendre confiance en toi. Les élèves râleront mais tu resteras droite dans tes bottes. Il ne faut pas avoir peur des contestations ou des élèves qui râlent. C'est jouer leur jeu et saper ton autorité. Qu"ils râlent, c'est toi le maître à bord du navire.
- egometDoyen
pogonophile a écrit:C'est pas mal le coup du "cric ? crac !", même si c'est difficile à transposer tel quel
Oui, la formule convient mieux à des activités de loisir. Les instituteurs cambodgiens ont pas mal de trucs sur le même principe, avec même des gestes, du genre "1,2, 3... - OK!" et les pouces vers le haut. Ca marche très bien avec les petits. Avec les grands, il faut trouver un truc plus sérieux, pour ne pas les embarrasser. Qu'est-ce qu'on pourrait trouver? "Etes-vous prêts? Prêts, Monsieur!" N'importe quoi fait l'affaire, pourvu que ce soit clair et qu'il y ait une réponse à donner en chœur. Si un élève rate l'appel du professeur, il est rappelé à l'ordre par la réponse collective. Si vous trouvez une formule plus élégante ou plus stimulante, partagez-la.
Je n'adhère pas à 100% à l'intervention d'egomet parce que c'est traversé par des expériences difficiles avec l'équipe de direction, mais il met le doigt sur LE point essentiel : un cadre intelligible, explicite, et prévisible. C'est la cohérence et la clarté qui permettent de poser les repères.
Effectivement, c'est traversé par des expériences difficiles. En fait, c'est très simple. Cela venait de la réticence de certaines équipes de direction à me dire quelles mesures je pouvais prendre. Parfois, c'est tout bêtement moi qui n'ai pas su profiter des moyens disponibles dans l'établissement. A d'autres moments, en revanche, on a cassé dans mon dos les décisions que j'ai prises, par exemple des retenues commuées en peines beaucoup plus légères. Je me suis retrouvé devant le fait accompli.
J'ai été aussi été directeur d'un centre d'alphabétisation à Djibouti. Avoir les mains libres, ça change la vie. Bon, ce n'est pas la France, le cadre juridique est excessivement souple mais au moins si je devais expulser un élève violent, ça ne prenait pas trois mois de procédure. Plutôt 3 heures en fait. C'était très dissuasif. Pareil pour la confiscation des frondes à vue. Je ne l'ai fait que deux fois dans les deux premières semaines. Compte-tenu du public, il était vraiment vital d'agir sans hésiter.
Peut-être que ça passerait mieux si je formulais les choses différemment: "Renseigne-toi auprès de la direction sur les usages de l'école. Mettez-vous au diapason autant que possible." Autant que possible…
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Primum non nocere.
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- egometDoyen
malory a écrit:Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"Caspar a écrit:malory a écrit:Je ne me vois pas trop donner les lignes du règlement à copier à des élèves de Terminale qui ont presque 18 ans . j'ai l'impression qu'ils riraient plutôt en pensant que je les prends pour des imbéciles et que cela me ridiculiserait.En seconde, ça irait.
Eh bien un exercice supplémentaire, un texte avec des questions...
Les exercices ordinaires comme punitions envoient un très mauvais message en effet. Les exercices sont de bonnes choses qu'on devrait pouvoir donner en récompense. Je l'ai fait, mais pas en France, évidemment.
Par ailleurs, ça complique la vie du professeur. Il n'a pas toujours des exercices en réserve pour cela. Certains manuels sont si légers qu'on a vite fait de se démunir. Qu'est-ce que j'utilise pour mes leçons, si je grille toutes mes cartouches pour infliger des punitions?
En revanche, rien n'empêche de donner des pensums plus ennuyeux que le travail ordinaire. Copier le code civil par exemple.
La punition pour le comportement est différente du travail à refaire ou à compléter.
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- maloryNiveau 1
Il ne faut pas voir les choses ainsi. Si l'élève a bavardé, c'est qu'il n'a pas pu suivre le cours correctement. En conséquence, il devra travailler plus chez lui.ernya a écrit:
Oui ce serait plutôt ça bien qu'on dit de ne pas punir le bavardage par du travail supplémentaire car cela fait passer la matière comme une "sanction"
Quant aux parents, je ne pense pas qu'ils iraient râler si tu demandes de recopier une leçon. C'est une façon comme une autre d'amener les élèves à apprendre. On a ensuite la compétence "savoir recopier un texte sans erreur" au pire. A vérifier si elle existe toutefois encore au lycée.
Ensuite, il faut vraiment prendre confiance en toi. Les élèves râleront mais tu resteras droite dans tes bottes. Il ne faut pas avoir peur des contestations ou des élèves qui râlent. C'est jouer leur jeu et saper ton autorité. Qu"ils râlent, c'est toi le maître à bord du navire.[/quote]
Je sais que je manque de confiance en moi mais des élèves qui râlent, contestent la première semaine, cela ne me met pas en confiance pour la suite.Mais je sais que j'ai tort de leur céder :je le vois bien en fin d'année , comme maintenant où je suis très fatiguée et déprimée aussi (envie de tout quitter )
J'espère que dès septembre, même si les élèves me connaissent, j’arriverais à changer et avoir le silence en classe.
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