Le latin et le grec ancien disparaissent du baccalauréat

mgb35 a écrit:Elles ne disparaissent pas du bac. Il faudra les prendre en option comme actuellement. Par contre ce qui change c'est le nombre maximum d'option.
Par contre les sciences disparaissent du bac !

Pour espérer passer une épreuve de latin/grec au baccalauréat, il faudra choisir la spécialité "Littérature et LCA" ; l'option quant à elle est prise en compte dans le contrôle continu (soit 1/10e des 10% de la note finale) et n'est plus valorisée comme elle pouvait l'être jusqu'alors. C'est cette valorisation qui permettait de maintenir des effectifs suffisants, d'où les craintes ici exposées : on voit mal les scientifiques d'hier s'engager à des heures supplémentaires sans contre-partie.
Les sciences ne disparaissent pas du baccalauréat : outre le contrôle continu, au moins quatre spécialités peuvent être classées sous ce vocable. Je ne me fais pas trop de souci pour ces spécialités, en ce qui me concerne.

Que les options ne rapportent pas de points "en plus" des autres matières, qu'elles puissent au contraire (même si cela risque d'être infime) baisser la moyenne, et qu'elles ajoutent en revanche des heures mal placées dans l'EDT est une aberration. Tout simplement. Il n'y aura plus d'intérêt à prendre des options, les élèves s'en rendront très vite compte, et les CDE aussi. J'ai peur pour nos matières, et nos services.

Toutes les conditions ont été créées d'une course à l'échalote.
Et là, on nous enlève les échalotes alors pourquoi continuer de courir ?

Et donc que va-t-il advenir des profs de LC en lycée ? Ils resteront pour ne plus enseigner que le français ? Seront éjectés (où: en collège ?) ?

C'est cela. Tout le monde en lettres à temps plein. Et hop, les économies.

A rebours a écrit:Que les options ne rapportent pas de points "en plus" des autres matières, qu'elles puissent au contraire (même si cela risque d'être infime) baisser la moyenne, et qu'elles ajoutent en revanche des heures mal placées dans l'EDT est une aberration. Tout simplement. Il n'y aura plus d'intérêt à prendre des options, les élèves s'en rendront très vite compte, et les CDE aussi. J'ai peur pour nos matières, et nos services.

Pardonnez mon insistance mais en parlant ainsi vous entérinez aussi la faiblesse des langues anciennes. On ne peut pas maintenir un enseignement qui est exigeant si tout le monde est convaincu qu’il ne peut séduire que par des points en plus donnés en récompense d’une présence . C’est un système  pernicieux qui a été mis en place comme on donne un os à ronger pour faire taire les protestations quand on a commencé à scier cet enseignement qui allait à l’encontre d’une fausse idée d’egalité et de modernité et d'économie devant la montée d’un enseignement de masse. Les élèves qui prenaient  l’option juste pour les points sont souvent ceux qui abandonnaient en fin de seconde en s’apercevant qu’on demande un travail et en particulier en lycée un travail de traduction. Les autres le prenaient par intérêt . Je suis peut être finalement plus optimiste, peut-être trop au regard de l’ensemble des changements qui vont être amenés par l’ensemble de la structure du nouveau lycée que je n’ai peut-être pas assez assimilée encore. Peut-être aussi parce que je n'ai pas toujours connu ce bonus de points et qu'il s'est mis en place avec la dégradation de nos enseignements,  et aussi avec l'introduction d'une démagogie massive et largement "dénaturante" pour notre enseignement, qui s'est autant détruit de l'intérieur que de l'extérieur, même si c'est par conséquence des conditions extérieures...

je souscris totalement, Iphigénie. A force de vouloir faire des langues anciennes un jeu avec de bonnes notes, on a scié la branche sur laquelle on était assis. En effet, l'EN n'a pas à payer de gentils animateurs.

De quand date l'introduction des options bonus ?
Ma génération n'a connu que ça (j'ai passé le bac en 2000 et à mon entrée en 6e les options donnaient déjà des points). J'ignorais même qu'il en avait été un jour autrement.
Prendre une option qui peut faire diminuer la moyenne, c'est quand même un sacré pari, même pour un élève sérieux, même si j'imagine que les profs desdites options vont noter encore plus généreusement qu'avant pour sauver leur option.

lene75 a écrit:De quand date l'introduction des options bonus ?
Ma génération n'a connu que ça (j'ai passé le bac en 2000 et à mon entrée en 6e les options donnaient déjà des points). J'ignorais même qu'il en avait été un jour autrement.
Prendre une option qui peut faire diminuer la moyenne, c'est quand même un sacré pari, même pour un élève sérieux, même si j'imagine que les profs desdites options vont noter encore plus généreusement qu'avant pour sauver leur option.

+1.
Pardon, mais quand des élèves ont leurs heures de latin systématiquement après les autres cours, ou après le ramassage scolaire, ce qui est le cas chez nous, si l'option ne rapporte pas de points, franchement, même en étant intéressés, ils déserteront. Alors les points en plus, je n'appelle pas ça brader la matière.
Et je ne joue pas pour autant la carte du "tout ludique" et "vous n'aurez que des bonnes notes", ça n'est pas mon esprit.
Les points en plus, ça motive davantage, c'est tout. Après, cela dépend peut-être des choix d'établissement quant à la place des options, mais chez nous ce n’est pas la joie.

Il y a peut-être une solution : Parcoursup !! Si les prépas, la fac d’Histoire, d'archéologie ou de philosophie annoncent que les critères de sélection passent par cette option, alors il y aura des candidats. Non ?

Ce serait une piste intéressante...

lene75 a écrit:De quand date l'introduction des options bonus ?
Ma génération n'a connu que ça (j'ai passé le bac en 2000 et à mon entrée en 6e les options donnaient déjà des points). J'ignorais même qu'il en avait été un jour autrement.
Prendre une option qui peut faire diminuer la moyenne, c'est quand même un sacré pari, même pour un élève sérieux, même si j'imagine que les profs desdites options vont noter encore plus généreusement qu'avant pour sauver leur option.

Bac en 91 et c'était déjà le cas (j'avais deux options, grec et LV2 Espagnol (une option en C)).

Prosper de Barante a écrit:Il y a peut-être une solution : Parcoursup !! Si les prépas, la fac d’Histoire, d'archéologie ou de philosophie annoncent que les critères de sélection passent par cette option, alors il y aura des candidats. Non ?

Ajoute alors aussi à ta liste Médecine, Pharma, bio et droit : dans ce cas, on retrouvera en effet grosso modo notre vivier actuel, qui est essentiellement les bons élèves de S.
Mais tant que cela n'est pas mis en place, toucher aux points bonus au bac, c'est tuer les LCA - et les options facultatives en général. Car une fois que les options auront fermé, faute d'élèves, et que les postes auront sauté, il sera très compliqué de faire machine arrière.

Prosper de Barante a écrit:Il y a peut-être une solution : Parcoursup !! Si les prépas, la fac d’Histoire, d'archéologie ou de philosophie annoncent que les critères de sélection passent par cette option, alors il y aura des candidats. Non ?

Comme je le disais sur l'autre fil,

Hypermnestre a écrit:
Quant à la prise en compte de ces options pour l'entrée dans des filières sélectives, c'est un argument qui fonctionnera pour certains élèves ayant certains parents dans certains lycées de centre-ville… et adieu le latin pour tous. Les miens ignorent jusqu'en 1ère/Term l'existence des prépa et des grandes écoles… alors les motiver avec cela en 3e…

Médecine et droit oui, archéo, histoire, philo, franchement, dans vos lycées, vous avez combien d'élèves, toutes séries confondues, qui choisissent une de ces trois filières ? Un par an ? Un tous les deux ans ? Bah constatant que ça ne lui est pas possible parce qu'il ne s'est pas inscrit en LA en seconde, il s'orientera vers autre chose.

Ruthven a écrit:

lene75 a écrit:De quand date l'introduction des options bonus ?
Ma génération n'a connu que ça (j'ai passé le bac en 2000 et à mon entrée en 6e les options donnaient déjà des points). J'ignorais même qu'il en avait été un jour autrement.
Prendre une option qui peut faire diminuer la moyenne, c'est quand même un sacré pari, même pour un élève sérieux, même si j'imagine que les profs desdites options vont noter encore plus généreusement qu'avant pour sauver leur option.

Bac en 91 et c'était déjà le cas (j'avais deux options, grec et LV2 Espagnol (une option en C)).

Je n’ai plus l’historique en tête mais elles ont longtemps été comptabilisées seulement pour obtenir les mentions et je ne me souviens pas de la date du coefficient 3 mais il me semble que c’est avec la réforme du lycée des années 2000 seulement mais sans certitude il faudrait que je recherche un peu...non apparemment 1993.

Pour le coeff. 3, je crois que Fillon était à l'EN.

J'aurais dit Darcos, non ?

Non gouvernement Balladur , les premières grandes consultations etc....😀

Oui, ça ne nous rajeunit pas, ma bonne dame !

Et donc ce devait être Bqyrou, avec la même bonne intention que l'autre idée qui s 'est avérée désastreuse, de réserver le grec pour la troisième...

Bayrou, faut demander à Rendash ce qu'il en pense.

C'est Jacques Lang pour le coefficient 3.

Il me semblait que Darcos était à l'origine de quelque chose là-dedans…
Peut-être de l'épreuve orale telle qu'elle existe actuellement ?

Ah oui, d'accord, pour le coef 3. Mais là ce qui est proposé n'est pas le retour au bonus coef 1 mais à un truc beaucoup plus pervers où l'option peut faire perdre des points : par exemple un élève qui aurait 18 de moyenne générale n'aurait pas intérêt à prendre une langue ancienne s'il risque d'avoir moins de 18.

EN 2001, il n'y avait pas de coeff. C'était les points en plus rajoutés au reste du total, basta.
En 2004, ça comptait déjà double.