Votre pratique des devoirs communs.

C’est en dehors de vos heures de cours ? Il faut réclamer des HSE (ou refuser d’en faire dans ce cas).

@KrilinXV3 je suis exactement cette jeune collègue débutante qui se met une pression incroyable pour les devoirs communs !
J'entends les intérêts que ça peut présenter, mais je trouve que chez moi y'en a quand même beaucoup : 3 devoirs communs en 2nde... je me sens pas mal bridée dans ce que je veux faire, la progression que j'ai préparée l'an dernier ne colle plus (alors que j'ai les mêmes niveaux), etc. Mes collègues dans le lycée depuis longtemps prennent ça à la cool, mais du coup je me retrouve à devoir insister pour avoir suffisamment en avance les sujets desdits devoirs (comment bien y préparer les élèves sinon ?). Bref, dans mon expérience immédiate, les inconvénients l'emportent largement.

Si tu es en poste fixe dans ce lycée, il est temps de faire changer les choses! 3 devoirs communs en 2de, on est dans le délire total là. Quel est l'intérêt, je me le demande. Ils ne sont pas censés savoir réaliser des devoirs type bac en entier, et les évaluer sur des questions de cours et des petites rédac, ça n'a aucun intérêt d'avoir un sujet commun.

J'ai eu  différentes positions sur les devoirs communs : refusant sous certaines conditions, adorant dans d'autres. La plupart du temps c'est quand cela n'est pas imposé que c'est une bonne chose.

Dans ce fil, un grand nombre d'arguments "contre" ont été donnés, pour la plupart ce sont des choses avec lesquelles je suis d'accord et qui doivent être des points de vigilances.
Par contre on ne peut pas dire  que cela n'a pas de sens au point de vue pédagogique, en tout cas cela me semble faux dans ma matière.
Par exemple, un grand nombre de collègues ne font jamais de devoir de synthèses (indispensable dans ma matière), le devoir commun de fin d'année peut jouer ce rôle là. Il faut, à ce moment là, donner aux élèves une manière de le préparer et cela les fait beaucoup progresser.
Autre chose : à chaque fois que j'ai préparé un devoir commun avec des collègues, je me suis rendu compte que je ne savais pas bien comment ils faisaient travailler leurs élèves, et de devoir s'entendre sur un devoir commun permet d'avoir une position commune. Bien sur il y a le programme, mais les interprétation des uns et des autres peuvent être très différentes. Le minimum de culture commune dans l'établissement est un plus pour les élèves et pour les enseignants.

Fatras a écrit:permet d'avoir une position commune. Bien sur il y a le programme, mais les interprétation des uns et des autres peuvent être très différentes. Le minimum de culture commune dans l'établissement est un plus pour les élèves et pour les enseignants.

Je ne vois pas au nom de quoi. Au contraire, la pluralité des façons d'être et de faire au sein d'une équipe est bénéfique. Il y a le prof qui kiffe les ilôts et met en activité, il y a le prof qui cause et fait prendre des notes, il y a le prof qui fait des blagues, il y a le prof porte de prison, il y a celui qui fait faire des croquis tout le temps et l'autre qui fait gratter des pages de dissertation... Au contraire, c'est très intéressant de voir plusieurs façons de faire.

Je fais partie des profs qui causent beaucoup et font beaucoup gratter (bon, je fais des blagues, aussi, je ne suis pas Raymond Devos mais les élèves ont la politesse de sourire quand j'en fais une), et moi ma passion c'est le commentaire de documents. L'année d'après ils auront ma collègue fanatique de la dissertation en trois parties trois sous parties trois sous sous parties, l'année suivante mon collègue qui fait des débats. C'est très bien comme ça.

Elaïna a écrit:

Fatras a écrit:permet d'avoir une position commune. Bien sur il y a le programme, mais les interprétation des uns et des autres peuvent être très différentes. Le minimum de culture commune dans l'établissement est un plus pour les élèves et pour les enseignants.

Je ne vois pas au nom de quoi. Au contraire, la pluralité des façons d'être et de faire au sein d'une équipe est bénéfique. Il y a le prof qui kiffe les ilôts et met en activité, il y a le prof qui cause et fait prendre des notes, il y a le prof qui fait des blagues, il y a le prof porte de prison, il y a celui qui fait faire des croquis tout le temps et l'autre qui fait gratter des pages de dissertation... Au contraire, c'est très intéressant de voir plusieurs façons de faire.

Je fais partie des profs qui causent beaucoup et font beaucoup gratter (bon, je fais des blagues, aussi, je ne suis pas Raymond Devos mais les élèves ont la politesse de sourire quand j'en fais une), et moi ma passion c'est le commentaire de documents. L'année d'après ils auront ma collègue fanatique de la dissertation en trois parties trois sous parties trois sous sous parties, l'année suivante mon collègue qui fait des débats. C'est très bien comme ça.  

Oui, et surtout, au-delà de la question de savoir si c'est souhaitable, je ne vois pas à quel moment il serait tout simplement possible d'avoir une "culture commune" : personnellement, le jour où mes collègues (ou quiconque) m'expliquent qu'il faut que je fasse mes cours autrement que ce que je fais, ou que j'interprète le programme autrement, je démissionne (c'est ce que j'ai fait d'ailleurs, d'une certaine manière, suite au coup de la collègue qui voulait imposer à tout le monde de faire un "blog de classe" )

Elaïna a écrit:

Fatras a écrit:permet d'avoir une position commune. Bien sur il y a le programme, mais les interprétation des uns et des autres peuvent être très différentes. Le minimum de culture commune dans l'établissement est un plus pour les élèves et pour les enseignants.

Je ne vois pas au nom de quoi. Au contraire, la pluralité des façons d'être et de faire au sein d'une équipe est bénéfique. Il y a le prof qui kiffe les ilôts et met en activité, il y a le prof qui cause et fait prendre des notes, il y a le prof qui fait des blagues, il y a le prof porte de prison, il y a celui qui fait faire des croquis tout le temps et l'autre qui fait gratter des pages de dissertation... Au contraire, c'est très intéressant de voir plusieurs façons de faire.

Je fais partie des profs qui causent beaucoup et font beaucoup gratter (bon, je fais des blagues, aussi, je ne suis pas Raymond Devos mais les élèves ont la politesse de sourire quand j'en fais une), et moi ma passion c'est le commentaire de documents. L'année d'après ils auront ma collègue fanatique de la dissertation en trois parties trois sous parties trois sous sous parties, l'année suivante mon collègue qui fait des débats. C'est très bien comme ça.  

J'étais sur que cette partie allait faire réagir.
Je n'ai pas dit que tout le monde doit faire pareil, loin de là. Je dis juste que, en travaillant un peu avec quelques collègues, il se crée naturellement une culture commune (ce qui ne veut pas dire que tout e monde fait pareil sur tout).
Mon opinion
est que souvent (pas tout le temps) cette culture commune qui se crée par la discussion  est superieure en qualité à ce qui est fait seul, la force du dialogue et du débat démocratique.
Cela me semble aussi intéressant pour les élèves (mais j'ai pas le temps de développer finement).

La culture commune c'est qu'on est profs d'histoire géo, qu'on a passé des concours pour ça et qu'on a été jugés aptes, à un moment donné, à faire cours à des élèves. Point. Si je prends mon équipe, il y a/a eu une géographe, un normalien, une chartiste (votre servante), une qui a fait sciences-po, un qui est passé par la fac de droit, des anciens khâgneux, des purs produits de la fac... on n'a pas de "culture commune" hors la nécessité de faire cours et de corriger des copies pour avoir en échange un traitement qui nous permet de mettre des coquillettes en plus du beurre dans les épinards dans nos assiettes à la fin du mois. Pour le reste, on n'est ni obligés de s'entendre, ni même de se parler, même si c'est sympa d'avoir une équipe qui s'entend bien (j'ai de la chance, la mienne c'est l'équipe des bisounours). Et encore moins de se "mettre d'accord". Et franchement encore heureux car même si j'adore mes collègues, il y en a certains dont la méthode de travail me fait frémir, mais je me la ferme bien comme il faut dans ce domaine car ils ne sont pas moins légitimes que moi.

Moi, j'aime pas travailler avec les gens.

Isis39 a écrit:Je fais très souvent des devoirs communs...... avec moi-même ! Je suis seule dans mon collège, avec juste un BMP pour compléter en HG.

 Nous avons résolu le problème presque de la même façon avec ma collègue : nous faisons des sujets communs avec nous même. Oui, je sais ce n'est par clair. Nous sommes 2 depuis des années mais ne travaillons pas de la même façon ni a la même vitesse, c'était tous les ans la prise de têtes jusqu'à l'année où nous avons décidé de nous répartir pas les classes mais les niveau : une a les 6e et 4e, l'autre les 5e et les 3e et on fait tourner : problème résolu quand un nouveau chef nous ressort cette lubie que toutes les 2 nous trouvons inutiles. Depuis, plus aucun crêpage de chignon pour faire les sujets MAIS ça veut dire avoir 3 classe de chaque niveau que nous avons et le côté répétitif aboutit parfois à des "comme on l'a vu au dernier cours..." avec comme réponse des élèves " Ah non, c'était pas avec nous"... C'est faisable sur un petit collège de 12 classes

DesolationRow a écrit:Moi, j'aime pas travailler avec les gens.

`

Idem, ou plutôt j'aime bien très ponctuellement travailler avec des gens que j'ai scrupuleusement choisis (et pour des projets de recherche, certainement pas, grands dieux, pour l'enseignement...)

(PS: ta phrase m'a bien fait rire, on dirait le schtroumph grognon )

DesolationRow a écrit:Moi, j'aime pas travailler avec les gens.

C'est en gros aussi ma position de schtroumph asocial.

Iridiane a écrit:

DesolationRow a écrit:Moi, j'aime pas travailler avec les gens.

`

Idem, ou plutôt j'aime bien très ponctuellement travailler avec des gens que j'ai scrupuleusement choisis (et pour des projets de recherche, certainement pas, grands dieux, pour l'enseignement...)

(PS: ta phrase m'a bien fait rire, on dirait le schtroumph grognon )

Oui, en réalité je suis comme toi sur quelques projets de recherche pour lesquels il faut des compétences très variées, il faut bien en passer par là, et on apprend même des choses parfois

Pas de devoirs communs à l'exception du bac blanc dans mon établissement mais devoirs communs systématiques dans dans celui mon conjoint en 1re et Tale (dans sa matière du moins). Au début cela lui faisait bizarre, sans compter le temps passé à la conception des sujets (les collègues se rencontrent et discutent mais au final les DS sont bouclés en moins d'une heure, ce qui reste raisonnable). Après quelques années d'expérience, voici le bilan qu'il en fait : progression commune obligatoire mais des modalités de cours très diverses selon les collègues, temps de concertation intéressant du fait des échanges, retours positifs des familles, qui ont l'impression que leurs enfants sont notés de la même façon d'une classe à l'autre. Je peux confirmer ce dernier point car nos établissements sont "concurrents" (même bassin de recrutement) et c'est ce que nous disent les familles lors de la JPO, en regrettant qu'on ne fasse pas de même chez nous.

DesolationRow a écrit:

Iridiane a écrit:

DesolationRow a écrit:Moi, j'aime pas travailler avec les gens.

`

Idem, ou plutôt j'aime bien très ponctuellement travailler avec des gens que j'ai scrupuleusement choisis (et pour des projets de recherche, certainement pas, grands dieux, pour l'enseignement...)

(PS: ta phrase m'a bien fait rire, on dirait le schtroumph grognon )

Oui, en réalité je suis comme toi sur quelques projets de recherche pour lesquels il faut des compétences très variées, il faut bien en passer par là, et on apprend même des choses parfois

Idem pour moi.
Sortie du système, je n'ai plus à redouter les classes partagées, les co-interventions et autres atteintes à mon autonomie. Je plains ceux qui y sont soumis.