- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:Nizab a écrit:Je ne balance rien du tout, je faisais allusion au chapitre "La crise de l'éducation".EDIT : Je me doutais qu'après l'usage du mot totalitaire par V. Marchais, quelqu'un balancerait le livre de Hannah Arendt.
Je sais et ça ne change pas ce que j'ai écrit. On cauchemarde à la lecture d'où mène ce fil. Le totalitarisme, rien que ça !
Ah, il faudrait savoir, l'autre jour dans un accès de lucidité c'est toi qui nous pleurait dans le gilet des larmes anti-totalitaires à propos de la dérive qui consiste à juger des personnes et leur comportement, au lieu d'évaluer la qualité d'un travail rendu. Il faut être un peu conséquent.
- InvitéInvité
Je me permettrai de te faire remarquer que tu n'as pas vraiment œuvré pour la sérénité de la discussion.Elyas a écrit:Nizab a écrit:Je ne balance rien du tout, je faisais allusion au chapitre "La crise de l'éducation".EDIT : Je me doutais qu'après l'usage du mot totalitaire par V. Marchais, quelqu'un balancerait le livre de Hannah Arendt.
Je sais et ça ne change pas ce que j'ai écrit. On cauchemarde à la lecture d'où mène ce fil. Le totalitarisme, rien que ça !
Et, pardonne-moi, Arendt n'est pas la philosophe d'un seul concept non plus que d'une seule étude. D'ailleurs, pour tout dire, l'adjectif "totalitaire" avait échappé à ma lecture. Comme quoi...
- OlympiasProphète
Elyas, j’explique toujours à mes élèves qu’ils peuvent se tromper et qu’on apprend de ses erreurs. Et qu’il faut parfois du temps pour comprendre et apprendre (ils ont tous un cerveau mais des modes de fonctionnement variés). Mais que c’est plus simple en étant concentré. Mais que le droit à l’erreur ne signifie pas celui de ne pas travailler.
Pourquoi sembles-tu imaginer que les autres ne prennent pas en compte les besoins des élèves, comme si tu étais le seul à le faire ? Au lycée je fais de tout, tous les types de cours. Et je pense être la mieux placée pour savoir ce qui convient à telle classe, tel groupe, tel élève. Mais je n’ai pas encore trouvé la solution miracle avec les quelques élèves qui refusent de faire quoi que soit, quel que soit le type de travail proposé. Heureusement, j’en ai peu.
Mais le plan de travail en seconde - aménagé à ma sauce personnelle - est une bonne solution pour travailler l’autonomie, la diversité des exercices, la différenciation, l’approfondissement et pour certains, c’est le seul moyen de les mettre au travail. Et pour ceux qui sont de très bons élèves, ça permet de galoper. Les élèves les plus paresseux m’ont finalement fait de superbes cartes de la zone arctique !
Pourquoi sembles-tu imaginer que les autres ne prennent pas en compte les besoins des élèves, comme si tu étais le seul à le faire ? Au lycée je fais de tout, tous les types de cours. Et je pense être la mieux placée pour savoir ce qui convient à telle classe, tel groupe, tel élève. Mais je n’ai pas encore trouvé la solution miracle avec les quelques élèves qui refusent de faire quoi que soit, quel que soit le type de travail proposé. Heureusement, j’en ai peu.
Mais le plan de travail en seconde - aménagé à ma sauce personnelle - est une bonne solution pour travailler l’autonomie, la diversité des exercices, la différenciation, l’approfondissement et pour certains, c’est le seul moyen de les mettre au travail. Et pour ceux qui sont de très bons élèves, ça permet de galoper. Les élèves les plus paresseux m’ont finalement fait de superbes cartes de la zone arctique !
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:Nizab a écrit:Je ne balance rien du tout, je faisais allusion au chapitre "La crise de l'éducation".EDIT : Je me doutais qu'après l'usage du mot totalitaire par V. Marchais, quelqu'un balancerait le livre de Hannah Arendt.
Je sais et ça ne change pas ce que j'ai écrit. On cauchemarde à la lecture d'où mène ce fil. Le totalitarisme, rien que ça !
Ah, il faudrait savoir, l'autre jour dans un accès de lucidité c'est toi qui nous pleurait dans le gilet des larmes anti-totalitaires à propos de la dérive qui consiste à juger des personnes et leur comportement, au lieu d'évaluer la qualité d'un travail rendu. Il faut être un peu conséquent.
Mais je maintiens que nos évaluations n'ont pas à évaluer le comportement et je maintiens que penser que l'EN a des dérives totalitaires est une pensée qui galvaude le ce qu'est le totalitarisme (et il est possible que j'aie usé à ce galvaudage, si c'est le cas, je suis assez ennuyé et je ferai plus attention à l'avenir).
De plus, merci pour les termes assez dévalorisants que tu emploies à mon endroit : "pleurait" "accès de lucidité". Cela donne vraiment conscience du niveau du débat.
- ElyasEsprit sacré
Nizab a écrit:Je me permettrai de te faire remarquer que tu n'as pas vraiment œuvré pour la sérénité de la discussion.Elyas a écrit:Nizab a écrit:Je ne balance rien du tout, je faisais allusion au chapitre "La crise de l'éducation".EDIT : Je me doutais qu'après l'usage du mot totalitaire par V. Marchais, quelqu'un balancerait le livre de Hannah Arendt.
Je sais et ça ne change pas ce que j'ai écrit. On cauchemarde à la lecture d'où mène ce fil. Le totalitarisme, rien que ça !
Et, pardonne-moi, Arendt n'est pas la philosophe d'un seul concept non plus que d'une seule étude. D'ailleurs, pour tout dire, l'adjectif "totalitaire" avait échappé à ma lecture. Comme quoi...
Je sais bien qu'elle n'a pas travaillé que sur un seul concept. Cependant, elle est toujours citée sur ce forum dès qu'on commence à dire que l'approche par compétences ou d'autres trucs ont des dérives totalitaires. Après, désolé de ne pas partager l'opinion majoritaire ce qui troublerait la sérénité du débat.
Elyas, j’explique toujours à mes élèves qu’ils peuvent se tromper et qu’on apprend de ses erreurs. Et qu’il faut parfois du temps pour comprendre et apprendre (ils ont tous un cerveau mais des modes de fonctionnement variés). Mais que c’est plus simple en étant concentré. Mais que le droit à l’erreur ne signifie pas celui de ne pas travailler.
Pourquoi sembles-tu imaginer que les autres ne prennent pas en compte les besoins des élèves, comme si tu étais le seul à le faire ? Au lycée je fais de tout, tous les types de cours. Et je pense être la mieux placée pour savoir ce qui convient à telle classe, tel groupe, tel élève. Mais je n’ai pas encore trouvé la solution miracle avec les quelques élèves qui refusent de faire quoi que soit, quel que soit le type de travail proposé. Heureusement, j’en ai peu.
Mais le plan de travail en seconde - aménagé à ma sauce personnelle - est une bonne solution pour travailler l’autonomie, la diversité des exercices, la différenciation, l’approfondissement et pour certains, c’est le seul moyen de les mettre au travail. Et pour ceux qui sont de très bons élèves, ça permet de galoper. Les élèves les plus paresseux m’ont finalement fait de superbes cartes de la zone arctique !
Merci de ne pas déformer mes propos, je n'ai jamais écrit cela, jamais.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Cela transparaît dans tes propos, Elyas, c'est bien le problème ; il y a dans ta façon d'écrire une arrogance qui fait que, même si le propos est intéressant, on est réfractaire à le lire, parce qu'il est émaillé de remarques dans lesquelles tu opposes "les autres" et toi, "les mauvaises pratiques" et les tiennes, etc.
Et je ne dis pas ça pour que tu te drapes dans l'orgueil et que tu quittes ce fil, au contraire, le but est de mieux faire passer les idées que tu veux défendre (même si je ne suis pas forcément d'accord avec celles-ci).
Et je ne dis pas ça pour que tu te drapes dans l'orgueil et que tu quittes ce fil, au contraire, le but est de mieux faire passer les idées que tu veux défendre (même si je ne suis pas forcément d'accord avec celles-ci).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ElyasEsprit sacré
Fires of Pompeii a écrit:Cela transparaît dans tes propos, Elyas, c'est bien le problème ; il y a dans ta façon d'écrire une arrogance qui fait que, même si le propos est intéressant, on est réfractaire à le lire, parce qu'il est émaillé de remarques dans lesquelles tu opposes "les autres" et toi, "les mauvaises pratiques" et les tiennes, etc.
Et je ne dis pas ça pour que tu te drapes dans l'orgueil et que tu quittes ce fil, au contraire, le but est de mieux faire passer les idées que tu veux défendre (même si je ne suis pas forcément d'accord avec celles-ci).
Je suis assez atterré de lire ça.
- InvitéInvité
Non non, personne ne te demande de partager l'opinion des autres : les autres te demandent d'accepter qu'ils ne partagent pas ton opinion singulière. De ce que j'ai lu, ce sont les jugements à l'emporte-pièce que tu as formulés au début de la discussion qui ont provoqué une certaine animosité.Elyas a écrit:Nizab a écrit:Je me permettrai de te faire remarquer que tu n'as pas vraiment œuvré pour la sérénité de la discussion.Elyas a écrit:Nizab a écrit:
Je ne balance rien du tout, je faisais allusion au chapitre "La crise de l'éducation".
Je sais et ça ne change pas ce que j'ai écrit. On cauchemarde à la lecture d'où mène ce fil. Le totalitarisme, rien que ça !
Et, pardonne-moi, Arendt n'est pas la philosophe d'un seul concept non plus que d'une seule étude. D'ailleurs, pour tout dire, l'adjectif "totalitaire" avait échappé à ma lecture. Comme quoi...
Je sais bien qu'elle n'a pas travaillé que sur un seul concept. Cependant, elle est toujours citée sur ce forum dès qu'on commence à dire que l'approche par compétences ou d'autres trucs ont des dérives totalitaires. Après, désolé de ne pas partager l'opinion majoritaire ce qui troublerait la sérénité du débat.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Elyas a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Cela transparaît dans tes propos, Elyas, c'est bien le problème ; il y a dans ta façon d'écrire une arrogance qui fait que, même si le propos est intéressant, on est réfractaire à le lire, parce qu'il est émaillé de remarques dans lesquelles tu opposes "les autres" et toi, "les mauvaises pratiques" et les tiennes, etc.
Et je ne dis pas ça pour que tu te drapes dans l'orgueil et que tu quittes ce fil, au contraire, le but est de mieux faire passer les idées que tu veux défendre (même si je ne suis pas forcément d'accord avec celles-ci).
Je suis assez atterré de lire ça.
Je suis étonnée que tu le sois, ce n'est pas la première fois que cela se produit.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- OlympiasProphète
Elyas, il y a des collègues qui exposent doctement leurs pratiques et qui expliquent que ce que font les autres, c’est de la *****. Heureusement que personne ne procède comme cela ici. Nous ne pourrions même plus discuter. Or, nous en avons besoin. La démocratie c’est le débat, y compris et surtout, dans le désaccord. Alors, on peut être en désaccord sur l’évaluation.
Mais par moments, investi que tu es dans ton travail, peut-être ne te rends-tu pas toujours compte que ce que tu dis et de la manière dont cela peut être perçu par les gens. Mon mari est prof de latin, grec et français et jamais il ne se permet de juger ce que je fais, et inversement. Ce qui ne nous empêche pas de discuter, bien au contraire ! Certains, et c’est leur droit et leur choix, ne voient plus que par la classe inversée. Moi, j’ai autre chose à faire que de réaliser des captures vidéo. J’ai fait le choix de les faire beaucoup lire, rédiger et cartographier.
Mais par moments, investi que tu es dans ton travail, peut-être ne te rends-tu pas toujours compte que ce que tu dis et de la manière dont cela peut être perçu par les gens. Mon mari est prof de latin, grec et français et jamais il ne se permet de juger ce que je fais, et inversement. Ce qui ne nous empêche pas de discuter, bien au contraire ! Certains, et c’est leur droit et leur choix, ne voient plus que par la classe inversée. Moi, j’ai autre chose à faire que de réaliser des captures vidéo. J’ai fait le choix de les faire beaucoup lire, rédiger et cartographier.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Voilà. Exposer ses pratiques, dire pourquoi on trouve que ça marche pour nous et avec nos classes, c'est toujours intéressant.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Marie LaetitiaBon génie
V.Marchais a écrit:Je ne sais pas si c'est propre à cette génération. Franchement, vous travailliez pour la gloire, vous à 14 ans ? Pour la pure satisfaction des apprentissages effectués ?
En ce qui me concerne, c'est quelque chose qui n'est venu que lorsque je suis sortie du système scolaire et son cortège de matières imposées.
Je ne suis pas du tout choquée qu'entre 11 et 15 ans, voire au-delà, on travaille "pour la note", autrement dit pour satisfaire ses parents ou obtenir un bénéfice quelconque. Je ne suis pas du tout choquée qu'en pleine adolescence, nos élèves se préoccupent de tout un tas de choses avant leur travail et que nous devions employer la contrainte pour les ramener à ce travail. Cela me paraît dans l'ordre des choses.
Mais j'observe deux phénomènes inquiétants au sein de l'EN depuis quelques années :
- une tentation totalitaire : il faut que tout le monde enseigne de la même manière, évalue de la même manière, utilise les mêmes recettes pédagogiques présentées comme des panacées (au choix : séquence en français, travail par tâche complexe, classe inversée...) et faire rentrer dans le rang les récalcitrants par la promotion du travail en équipe et une nouvelle évaluation fondée sur la soumission aux dogmes et l'agrégation à toutes les instances faisant peser le poids du groupe sur l'individu (conseil pédagogique, conseil de cycle, conseil...) ;
- une tendance à considérer l'enfant non plus comme ce qu'il est mais comme ce qu'on voudrait qu'il soit. Au lieu de prendre acte du fait que l'enfant est naturellement davantage porté vers le plaisir que le travail et de lui enseigner, via la contrainte assumée, l'effort, la frustration, comme autant d'éléments qui vont le faire passer, peu à peu, dans l'âge de la maîtrise de soi et des responsabilités, on voudrait décréter ce sens de l'effort gratuit et travailler en classe comme s'il existait chez des enfants de cet âge. Au lieu d'adapter nos pratiques à nos élèves, on veut changer l'homme (l'élève en l'occurrence) pour l'adapter à des pratiques jugées bonnes a priori.
Eh bien voyez-vous, ces deux éléments mis côte à côte, je trouve que ça sent très mauvais.
Entièrement d'accord avec les paragraphes graissés. C'est encore ce que je tentais vainement d'expliquer à mon chef mi-juin, qui a placé les conseils au début du mois de juin, ce qui nous a posé de gros problèmes de motivation des élèves...
Pour je reste, je ne sais pas si j'emploierais le terme de totalitaire, peut-être plutôt de manichéisme, a minima, et un certain panurgisme. Il est vrai que dans l'EN on classe vite les gens selon leur acceptation des "tendances" pédagogiques. Tu fais pas de travail en groupe? C'est parce que tu ne sais pas faire. Pas parce que tu n'aimes pas, ou parce que tu ne juges pas cela utile ou bon. Tu as encore telle ou telle pratique? "Mais tu n'as rien compris, mon pauvre, tu retardes, t'es à côté de la plaque, cette manière-là de faire travailler les élèves est dépassée, inutile, forme-toi, un peu!"
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Le problème, c'est que nous sommes manifestement plusieurs à avoir la même analyse de tes propos. C'est embêtant.Elyas a écrit:Olympias a écrit:Elyas, j’explique toujours à mes élèves qu’ils peuvent se tromper et qu’on apprend de ses erreurs. Et qu’il faut parfois du temps pour comprendre et apprendre (ils ont tous un cerveau mais des modes de fonctionnement variés). Mais que c’est plus simple en étant concentré. Mais que le droit à l’erreur ne signifie pas celui de ne pas travailler.
Pourquoi sembles-tu imaginer que les autres ne prennent pas en compte les besoins des élèves, comme si tu étais le seul à le faire ? Au lycée je fais de tout, tous les types de cours. Et je pense être la mieux placée pour savoir ce qui convient à telle classe, tel groupe, tel élève. Mais je n’ai pas encore trouvé la solution miracle avec les quelques élèves qui refusent de faire quoi que soit, quel que soit le type de travail proposé. Heureusement, j’en ai peu.
Mais le plan de travail en seconde - aménagé à ma sauce personnelle - est une bonne solution pour travailler l’autonomie, la diversité des exercices, la différenciation, l’approfondissement et pour certains, c’est le seul moyen de les mettre au travail. Et pour ceux qui sont de très bons élèves, ça permet de galoper. Les élèves les plus paresseux m’ont finalement fait de superbes cartes de la zone arctique !
Merci de ne pas déformer mes propos, je n'ai jamais écrit cela, jamais.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lisette83Érudit
+1000Marie Laetitia a écrit:V.Marchais a écrit:Je ne sais pas si c'est propre à cette génération. Franchement, vous travailliez pour la gloire, vous à 14 ans ? Pour la pure satisfaction des apprentissages effectués ?
En ce qui me concerne, c'est quelque chose qui n'est venu que lorsque je suis sortie du système scolaire et son cortège de matières imposées.
Je ne suis pas du tout choquée qu'entre 11 et 15 ans, voire au-delà, on travaille "pour la note", autrement dit pour satisfaire ses parents ou obtenir un bénéfice quelconque. Je ne suis pas du tout choquée qu'en pleine adolescence, nos élèves se préoccupent de tout un tas de choses avant leur travail et que nous devions employer la contrainte pour les ramener à ce travail. Cela me paraît dans l'ordre des choses.
Mais j'observe deux phénomènes inquiétants au sein de l'EN depuis quelques années :
- une tentation totalitaire : il faut que tout le monde enseigne de la même manière, évalue de la même manière, utilise les mêmes recettes pédagogiques présentées comme des panacées (au choix : séquence en français, travail par tâche complexe, classe inversée...) et faire rentrer dans le rang les récalcitrants par la promotion du travail en équipe et une nouvelle évaluation fondée sur la soumission aux dogmes et l'agrégation à toutes les instances faisant peser le poids du groupe sur l'individu (conseil pédagogique, conseil de cycle, conseil...) ;
- une tendance à considérer l'enfant non plus comme ce qu'il est mais comme ce qu'on voudrait qu'il soit. Au lieu de prendre acte du fait que l'enfant est naturellement davantage porté vers le plaisir que le travail et de lui enseigner, via la contrainte assumée, l'effort, la frustration, comme autant d'éléments qui vont le faire passer, peu à peu, dans l'âge de la maîtrise de soi et des responsabilités, on voudrait décréter ce sens de l'effort gratuit et travailler en classe comme s'il existait chez des enfants de cet âge. Au lieu d'adapter nos pratiques à nos élèves, on veut changer l'homme (l'élève en l'occurrence) pour l'adapter à des pratiques jugées bonnes a priori.
Eh bien voyez-vous, ces deux éléments mis côte à côte, je trouve que ça sent très mauvais.
Entièrement d'accord avec les paragraphes graissés. C'est encore ce que je tentais vainement d'expliquer à mon chef mi-juin, qui a placé les conseils au début du mois de juin, ce qui nous a posé de gros problèmes de motivation des élèves...
Pour je reste, je ne sais pas si j'emploierais le terme de totalitaire, peut-être plutôt de manichéisme, a minima, et un certain panurgisme. Il est vrai que dans l'EN on classe vite les gens selon leur acceptation des "tendances" pédagogiques. Tu fais pas de travail en groupe? C'est parce que tu ne sais pas faire. Pas parce que tu n'aimes pas, ou parce que tu ne juges pas cela utile ou bon. Tu as encore telle ou telle pratique? "Mais tu n'as rien compris, mon pauvre, tu retardes, t'es à côté de la plaque, cette manière-là de faire travailler les élèves est dépassée, inutile, forme-toi, un peu!"
- ElyasEsprit sacré
Olympias a écrit:Elyas, il y a des collègues qui exposent doctement leurs pratiques et qui expliquent que ce que font les autres, c’est de la *****. Heureusement que personne ne procède comme cela ici. Nous ne pourrions même plus discuter. Or, nous en avons besoin. La démocratie c’est le débat, y compris et surtout, dans le désaccord. Alors, on peut être en désaccord sur l’évaluation.
Mais par moments, investi que tu es dans ton travail, peut-être ne te rends-tu pas toujours compte que ce que tu dis et de la manière dont cela peut être perçu par les gens. Mon mari est prof de latin, grec et français et jamais il ne se permet de juger ce que je fais, et inversement. Ce qui ne nous empêche pas de discuter, bien au contraire ! Certains, et c’est leur droit et leur choix, ne voient plus que par la classe inversée. Moi, j’ai autre chose à faire que de réaliser des captures vidéo. J’ai fait le choix de les faire beaucoup lire, rédiger et cartographier.
Tu ne m'empêcheras pas de penser que ce type de réflexion peut se faire en DM et que si on en vient à formuler de telles réflexions sur l'auteur d'un message, c'est sans doute aussi qu'on est remué par ce que dit l'auteur et pas que l'auteur est ainsi.
Je suis totalement atterré par les propos psychologisants qui sont tenus sur ma personne. D'autres se permettraient cela, vous leur tomberiez tous dessus. Je suis extrêmement choqué et, ne le cachons pas, profondément blessé et outré qu'on laisse passer de tels propos en public.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Elyas a écrit:Olympias a écrit:Elyas, il y a des collègues qui exposent doctement leurs pratiques et qui expliquent que ce que font les autres, c’est de la *****. Heureusement que personne ne procède comme cela ici. Nous ne pourrions même plus discuter. Or, nous en avons besoin. La démocratie c’est le débat, y compris et surtout, dans le désaccord. Alors, on peut être en désaccord sur l’évaluation.
Mais par moments, investi que tu es dans ton travail, peut-être ne te rends-tu pas toujours compte que ce que tu dis et de la manière dont cela peut être perçu par les gens. Mon mari est prof de latin, grec et français et jamais il ne se permet de juger ce que je fais, et inversement. Ce qui ne nous empêche pas de discuter, bien au contraire ! Certains, et c’est leur droit et leur choix, ne voient plus que par la classe inversée. Moi, j’ai autre chose à faire que de réaliser des captures vidéo. J’ai fait le choix de les faire beaucoup lire, rédiger et cartographier.
Tu ne m'empêcheras pas de penser que ce type de réflexion peut se faire en DM et que si on en vient à formuler de telles réflexions sur l'auteur d'un message, c'est sans doute aussi qu'on est remué par ce que dit l'auteur et pas que l'auteur est ainsi.
Je suis totalement atterré par les propos psychologisants qui sont tenus sur ma personne. D'autres se permettraient cela, vous leur tomberiez tous dessus. Je suis extrêmement choqué et, ne le cachons pas, profondément blessé et outré qu'on laisse passer de tels propos en public.
Ben tiens :lol:
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- henrietteMédiateur
Bon, on ne va pas poursuivre dans cette voie, on sait très bien que ça finit toujours par partir en sucette. La question soulevée dans ce fil est vraiment intéressante, et concerne les pratiques de notation, non la critique de l'enseignement ou de la personnalité de machin ou bidule.
Merci donc à tous d'éviter autant les jugements à l'emporte-pièce sur les pratiques des uns que ceux sur la personnalité des autres : les uns comme les autres ont pour effet de tendre inutilement les échanges. Et cela ne veut pas dire neutraliser le débat : cela veut dire faire en sorte de ménager les susceptibilités légitimes de chacun, car le sujet est sensible, pour que le débat puisse se tenir sereinement et être constructif.
Merci donc à tous d'éviter autant les jugements à l'emporte-pièce sur les pratiques des uns que ceux sur la personnalité des autres : les uns comme les autres ont pour effet de tendre inutilement les échanges. Et cela ne veut pas dire neutraliser le débat : cela veut dire faire en sorte de ménager les susceptibilités légitimes de chacun, car le sujet est sensible, pour que le débat puisse se tenir sereinement et être constructif.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- HélipsProphète
Bien, on va siffler la mi-temps, je vous propose. Donc je résume :
1) Elyas ne pense pas avoir été arrogant ou dogmatique dans ses messages ;
2) d'autres ont ressenti les messages d'Elyas comme arrogants ou dogmatiques.
Repartons donc tous des principes suivants :
1) Elyas n'a pas voulu faire passer le message tel qu'il a été reçu ;
2) notre travail est de tirer le meilleur de chaque élève ;
3) pour le point 2, nous n'empruntons pas tous les mêmes chemins.
Et sinon, Elyas, peux-tu répondre à ma question ? J'insiste, mais évaluer les élèves à l'aune du bac, je sais faire, mais si tu as des clefs pour évaluer à l'aune du cycle suivant, je suis preneuse.
Edit : flûte, il y a des gens plus rapides que moi.
1) Elyas ne pense pas avoir été arrogant ou dogmatique dans ses messages ;
2) d'autres ont ressenti les messages d'Elyas comme arrogants ou dogmatiques.
Repartons donc tous des principes suivants :
1) Elyas n'a pas voulu faire passer le message tel qu'il a été reçu ;
2) notre travail est de tirer le meilleur de chaque élève ;
3) pour le point 2, nous n'empruntons pas tous les mêmes chemins.
Et sinon, Elyas, peux-tu répondre à ma question ? J'insiste, mais évaluer les élèves à l'aune du bac, je sais faire, mais si tu as des clefs pour évaluer à l'aune du cycle suivant, je suis preneuse.
Edit : flûte, il y a des gens plus rapides que moi.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- OlympiasProphète
Je ne t’attaque pas et ne juge pas tes pratiques. Et ma première phrase ne te concerne pas. Lis-moi un peu mieux.
Mais j’en ai assez de ces disputes pédagogiques où il y aurait une bonne pratique et exclusivement celle-ci. Et je ne dis pas que c’est ce que tu dis. J’essaie toujours d’etre mesurée et courtoise. Je trouve très intéressants tes propos sur la coopération par exemple.
Mes élèves travaillent régulièrement à plusieurs pour apprendre, mais sans que cela les dispense d’un travail personnel. J’ai un élève qui n'arrive absolument pas à travailler en groupe. Et alors ? Pour lui c’est très, mais vraiment très compliqué ; donc il faut lui faire comprendre qu’il y a un petit effort de souplesse à faire et les autres, de leur côté, devront être plus patients et plus tolérants. Et tolérer les idées multiples c’est visiblement ce qui semble le plus compliqué.
Moi, je suis très choquée que des profs s’attaquent les uns les autres en ne voyant pas que c’est la diversité des pratiques qui fait l’intérêt de l’enseignement. Bien sûr que les années passent, il y a des évolutions. C’est inévitable ! Mais je serai toujours contre la standardisation et la normalisation : les élèves ne sont pas des boîtes qu’on remplit avec un tuyau. Et ce qui fonctionne avec un groupe ne marchera pas forcément avec un autre. C’est ce que j’essaye d’expliquer.
Mais j’en ai assez de ces disputes pédagogiques où il y aurait une bonne pratique et exclusivement celle-ci. Et je ne dis pas que c’est ce que tu dis. J’essaie toujours d’etre mesurée et courtoise. Je trouve très intéressants tes propos sur la coopération par exemple.
Mes élèves travaillent régulièrement à plusieurs pour apprendre, mais sans que cela les dispense d’un travail personnel. J’ai un élève qui n'arrive absolument pas à travailler en groupe. Et alors ? Pour lui c’est très, mais vraiment très compliqué ; donc il faut lui faire comprendre qu’il y a un petit effort de souplesse à faire et les autres, de leur côté, devront être plus patients et plus tolérants. Et tolérer les idées multiples c’est visiblement ce qui semble le plus compliqué.
Moi, je suis très choquée que des profs s’attaquent les uns les autres en ne voyant pas que c’est la diversité des pratiques qui fait l’intérêt de l’enseignement. Bien sûr que les années passent, il y a des évolutions. C’est inévitable ! Mais je serai toujours contre la standardisation et la normalisation : les élèves ne sont pas des boîtes qu’on remplit avec un tuyau. Et ce qui fonctionne avec un groupe ne marchera pas forcément avec un autre. C’est ce que j’essaye d’expliquer.
- ElyasEsprit sacré
@Helips : je n'enseigne plus au lycée depuis plus d'une quinzaine d'années. Ce serait arrogant de ma part de dire comment faire. Néanmoins, je pense que si on en reste à ce qu'est la discipline et ce que sont ses pratiques de haut niveau (ce qu'on appelle en didactique des situations de haute tension intellectuelle), on a là des pistes intéressantes. C'est en gros ce que font les lycées d'élite. On peut le faire partout mais ça demande de préparer les élèves petit à petit. Après, je ne suis pas expert et j'ai peut-être tort. Tu comprendras ma méfiance à développer plus après tout ce qui a été écrit auparavant.
- HélipsProphète
Elyas a écrit:@Helips : je n'enseigne plus au lycée depuis plus d'une quinzaine d'années. Ce serait arrogant de ma part de dire comment faire. Néanmoins, je pense que si on en reste à ce qu'est la discipline et ce que sont ses pratiques de haut niveau (ce qu'on appelle en didactique des situations de haute tension intellectuelle), on a là des pistes intéressantes. C'est en gros ce que font les lycées d'élite. On peut le faire partout mais ça demande de préparer les élèves petit à petit. Après, je ne suis pas expert et j'ai peut-être tort. Tu comprendras ma méfiance à développer plus après tout ce qui a été écrit auparavant.
Ma question ne portait pas sur comment faire en math au lycée, je me doute bien que tu n'as pas de réponse. Ma question portait sur la façon d'avoir des retours :
Ou d'ailleurs, sur la façon de mettre en place des retours efficaces aux collègues des collèges sur lesquels on recrute.Hélips a écrit:"On" ? Tu as des retours des profs de seconde sur tes élèves de 3ème ? C'est une vraie liaison collège-lycée ça, c'est chouette.Elyas a écrit:
On dit que mes élèves sont aussi très bien préparés au lycée.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ElyasEsprit sacré
En fait, ma chance est d'avoir de nombreux enfants de collègues des lycées environnants et de travailler avec d'autres collègues des lycées environnants dans des instances académiques. C'est très contextuel.
Il y a des tentatives de liaison collège-lycée mais elles sont souvent dépendantes des volontés des directions ou des collègues engagés.
Je sais qu'il y a des expérimentations pour changer cela (je participe à l'une d'entre elles l'année prochaine) mais c'est encore très limité.
Après, il existe des outils institutionnels : les FIL (formation à initiative locale) ou des stages blancs comme dans l'Académie de Rennes. La difficulté est que ça se prépare longtemps à l'avance (genre un an).
Il y a des tentatives de liaison collège-lycée mais elles sont souvent dépendantes des volontés des directions ou des collègues engagés.
Je sais qu'il y a des expérimentations pour changer cela (je participe à l'une d'entre elles l'année prochaine) mais c'est encore très limité.
Après, il existe des outils institutionnels : les FIL (formation à initiative locale) ou des stages blancs comme dans l'Académie de Rennes. La difficulté est que ça se prépare longtemps à l'avance (genre un an).
- lisette83Érudit
Toutes les liaisons collège-lycées auxquelles j'ai participé commencent sur les chapeaux de roues puis, vu l'investissement demandé sans contreparties, elles se délitent inexorablement.
- HélipsProphète
Voilà, c'est pour ça que je demandais à Elyas comment il sait que les collègues du lycée sont contents de la préparation de ses élèves de troisième pour le lycée.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- OlympiasProphète
On a des fiches de liaison envoyées par les collègues des collèges du secteur. Mais on devrait certainement envisager des rencontres. C’est vrai qu’on parle peu de nos pratiques et attentes.
- lisette83Érudit
Mais une fois qu'on en a parlé, on en revient au fait que les approches peuvent être différentes d'un collègue à l'autre (et c'est très bien !) d'où une liaison souvent a minima . En plus il faut trouver des créneaux compatibles pour se rencontrer plusieurs fois dans l'année, c'est très lourd pour le résultat obtenu.
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