Re: [M.A.J.: Il est licencié] Un principal de collège menacé de licenciement après avoir dénoncé un viol

C'est absolument honteux.

Une autre ''grande muette'' ... dont la décision est, ici, révoltante.

Il n'est pas fonctionnaire? Le ministre n'a rien à dire dans la révocation d'un principal d'un établissement sous contrat?

C’est honteux.

roxanne a écrit:Il n'est pas fonctionnaire? Le ministre n'a rien à dire dans la révocation d'un principal d'un établissement sous contrat?

Dans le privé non.

Quelle honte!

Oui, enfin, on parle de privé sous contrat, non? Donc financé en partie par l'Etat.

Proton a écrit:Et selon le diocèse qu'aurait-il dû faire ? Amener les violeurs au curé pour une confession ?

Amener les violeurs et la victime!

Et on s’étonne que les gamins banalisent le viol et les agressions sexuelles voire les pratiquent à travers des « jeux » criminels. Ils sont littéralement à bonne école pour ce faire...

Et dans le public, c'est mieux ?

C'est la question que je me posais. Que se passerait-il si, dans la même situation, un CDE ne signalait pas le viol à sa hiérarchie avant de se lancer dans des démarches de plainte, etc. ?

ycombe a écrit:Il est licencié:

Paul Gobillot, directeur d’un collège privé à Saint-Ambroix, vient d’être relevé de ses fonctions. Il lui est reproché d'avoir rapporté un viol entre élèves à la gendarmerie sans prévenir d'abord sa hiérarchie. Les enseignants se disent « effondrés ».

Il a reçu sa lettre ce midi. À trois ans de la retraite, après trente-huit années passées auprès de ses 300 élèves, Paul Gobillot, 62 ans, vient d’être licencié. Il ne dirige plus le collège Saint-Joseph à Saint-Ambroix (Gard), une commune de 3 200 habitants au cœur des Cévennes.

Le courrier, signé du président de l’organisme de gestion de l’établissement, lui reproche divers griefs, notamment de ne pas avoir alerté sa hiérarchie avant de contacter la gendarmerie au sujet d’un viol entre élèves de 4e commis lors d’un voyage scolaire à Malte.

Lire la suite:
https://www.ouest-france.fr/education/gard-le-directeur-d-un-college-prive-licencie-pour-avoir-denonce-un-viol-5838567

Vu de loin, il semble donc qu'il y avait un contentieux entre lui et l'OGEC, qui a sauté sur l'occasion.

Il se ferait sans doute remonter les bretelles sévèrement, mais l'EN irait-elle jusqu'à le licencier ? Je vois d'ici le tollé !

roxanne a écrit:Oui, enfin, on parle de privé sous contrat, non? Donc financé en partie par l'Etat.

Dans le privé sous contrat les profs sont agents de l'état, mais les directeurs pas du tout. ils sont employés et payés par l'OGEC (organisme de gestion de l'établissement), soit grosso modo par les cotisations des parents.

Cela dit, l'affaire est bizarre, il y a forcément autre chose.

J'hallucine, on croit rêver...

Carrie7 a écrit:

roxanne a écrit:Oui, enfin, on parle de privé sous contrat, non? Donc financé en partie par l'Etat.

Dans le privé sous contrat les profs sont agents de l'état, mais les directeurs pas du tout. ils sont employés et payés par l'OGEC (organisme de gestion de l'établissement), soit grosso modo par les cotisations des parents.

Et l'établissement il appartient à qui en fait ?

Matheod a écrit:

Et l'établissement il appartient à qui en fait ?

A ce qu'on appelle la tutelle : soit une congrégation (les jésuites, les salésiens, les maristes, etc) ; soit le diocèse. Cette tutelle est aussi le supérieur hiérarchique des chefs d'établissements. L'organisme de gestion (OGEC) verse le salaire, mais leur supérieur reste la tutelle.

Il y a aussi des établissements sous contrat laïcs qui ne sont pas du tout affiliés à l'église catholique, il ne faut pas généraliser.

Une mute à Mayotte ou Saint Pierre et Miquelon

On n'en sait toujours pas plus, mais il semble soutenu apprécié et soutenu. Sans doute déplaisait-il en "haut lieu" :
https://www.lexpress.fr/education/l-intriguante-suspension-d-un-proviseur_2019193.html#xtor=AL-447

Galvanisé par tous ces témoignages de soutien, Paul Gobillot entend bien continuer à ferrailler sur le terrain judiciaire et "rétablir son honneur" lui qui est à seulement deux-trois ans de la retraite. Tout en cherchant à poursuivre son action auprès des élèves décrocheurs, par le biais associatif cette fois.

Privé ou public, on a tort mais on ne sait pas pourquoi ...

J'ai l'impression qu'il devait y avoir un désaccord profond sur un autre sujet entre ce directeur et les autorités diocésaines, qui ont donc sauté sur l'occasion pour se débarrasser de lui.

C'est vraiment gerbant. Triste à pleurer. Il a eu bien raison de porter plainte sans attendre, et puis quoi encore? C'était ça, l'urgence. Ça et soigner la victime. Surtout qu'il faut toujours porter plainte le plus tôt possible quand il y a lieu de le faire. La réaction du diocèse me répugne au plus haut point.

Le conflit latent entre progressistes et traditionalistes a toujours existé au sein du privé catholique ; il semble que la tendance soit à plus de contrôle et de glissement à droite, ce qui s'est vu avec la Manif pour tous. On a vu aussi une directrice (ou prof?) licenciée par des intégristes parce qu'elle venait de divorcer...

klaus2 a écrit:Le conflit latent entre progressistes et traditionalistes a toujours existé au sein du privé catholique ; il semble que la tendance soit à plus de contrôle et de glissement à droite, ce qui s'est vu avec la Manif pour tous. On a vu aussi une directrice (ou prof?) licenciée par des intégristes parce qu'elle venait de divorcer...

Les réactions de comptoir s'enchaînent, mais là c'est encore mieux... Où voyez-vous un conflit progressistes/traditionalistes ? Si vous avez des infos, on est preneurs !
Surtout qu'à ma connaissance, les diocèses ne sont vraiment pas traditionalistes... Les directeurs parfois...

klaus2 a écrit:Le conflit latent entre progressistes et traditionalistes a toujours existé au sein du privé catholique ; il semble que la tendance soit à plus de contrôle et de glissement à droite, ce qui s'est vu avec la Manif pour tous. On a vu aussi une directrice (ou prof?) licenciée par des intégristes parce qu'elle venait de divorcer...

On voit de tout. Je connais une femme, très clairement dans un milieu traditionaliste, qui est "séparée" de son conjoint (divorcée, de fait), et qui est devenue professeur dans le privé après... Et un privé plutôt proche du courant traditionaliste.