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Danska
Danska
Prophète

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Danska Jeu 7 Juin - 18:18
La question s'adresse surtout aux parents d'enfants dyslexiques et aux collègues habitués à ces élèves, mais tout avis est le bienvenu Smile

Contexte : conseil de classe ce soir ; dans la classe, un élève qui souffre d'une forte dyslexie et de dysorthographie, mais sans PAP ni PAI (en gros, on a pour preuve un bilan orthophonique, la parole de la famille, et le constat sur chaque copie). 9,8 de moyenne, après deux trimestres plutôt réussis (11/12 de moyenne). Appréciation générale pour cet élève, approuvée sans réserve par les collègues présents : "Un ensemble très fragile, malgré un réel investissement en cours, avec des difficultés importantes à l'écrit. Il faut approfondir le travail fourni dans toutes les disciplines et veiller à apprendre régulièrement les cours."

Mais le délégué des parents d'élève, qui se trouve être le père de cet élève*, m'a interceptée à la fin du conseil pour me signaler que parler de "difficultés importantes à l'écrit" était blessant et injustifié étant donné que son fils ne pourra jamais progresser sur ce plan, et qu'il risque d'être stigmatisé avec un tel bulletin. D'où ma question : est-il légitime de maintenir cette appréciation ? L'élève en question est un garçon très agréable, mature, cultivé, assidu, très actif à l'oral, je n'ai donc pas du tout envie de le vexer ou de le blesser ; d'un autre côté, ses difficultés à l'écrit ne sont pas seulement orthographiques (d'ailleurs cet élève n'est jamais évalué sur l'orthographe, compte tenu de la situation), il s'agit aussi de problème de raisonnement, d'un manque d'approfondissement... Est-ce qu'écrire "des difficultés de raisonnement et d'approfondissement à l'écrit" ne serait pas plus explicite et plus représentatif ?



*parent d'élève qui est accessoirement un enquiquineur de premier ordre : j'ai coupé court à la discussion ce soir quand il a commencé à me prendre de haut ("Je sais bien que les jeunes enseignants sont aujourd'hui très peu formés, bla bla bla") ; par contre, son fils est vraiment appréciable, c'est donc surtout pour lui que je m'interroge.
Esméralda
Esméralda
Grand sage

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par Esméralda Jeu 7 Juin - 18:21
Pas d'avis sur la question, mais j'ai déjà vu des élèves avec une dyslexie importante progresser à l'écrit. J'ai aussi eu des collègues "dys", alors ...
Olympias
Olympias
Prophète

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par Olympias Jeu 7 Juin - 18:24
Cet élève peut avoué avoir un PAI. Il faudrait peut-être que les parents s'en préoccupent. Et que je père fasse son boulot de père au lieu d'enquiquiner le monde. Tu peux lui rappeler que sans PAI, tu n'es pas tenue de faire des adaptations. Être dyslexique n'implique pas de ne pas approfondir le travail. Donc tes remarques sont justes.
Prosper de Barante
Prosper de Barante
Habitué du forum

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par Prosper de Barante Jeu 7 Juin - 18:25
La question au fond est à qui s'adresse cette appréciation générale : à l'élève ? sa famille ? aux collègues qui l'auront l'année suivante ?
Provence
Provence
Enchanteur

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par Provence Jeu 7 Juin - 18:27
On n'effacera pas les difficultés à l'écrit en en supprimant la mention dans l'appréciation générale.
Philomène87
Philomène87
Grand sage

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par Philomène87 Jeu 7 Juin - 18:28
"Difficultés à l'écrit", c'est objectif. On dira bien "difficultés à marcher" pour un handicapé moteur. Non ?
Je trouve que ce père chipote. Il est possible (et compréhensible) qu'il souffre de la dyslexie de son fils, ce qui doit le rendre dans cet état.
Mais à un moment, le gamin se retrouvera dans une impasse. Mettons que ses difficultés ne soient jamais mentionnées. Puis il postule dans une prépa littéraire (puis l'obtient). Allez, soyons optimiste, on le laisse malgré tout passer en khâgne. Puis il passe le sacro-saint concours. Et bien sûr, ne l'a pas. Il pourra remercier papa d'avoir enquiquiné ses professeurs. Mais dans ce cas, ce sera évidemment de la faute des professeurs qui ont menti à l'élève pendant toute sa scolarité !
J'ai le même type de problème avec une mère d'élève. Je ne céderai pas. C'est nous les professionnels.

Mais au fait, le père n'est pas sorti de la salle quand le cas de son fils a été évoqué ? C'est légal ?

Edit : le gamin dont je parle est diagnostiqué dyslexique et dysorthographique, et pourtant, il n'écrit pas plus mal que ceux qui ne le sont pas (oublie les pluriels, les féminins, rien de plus). Alors ça vaut ce que ça vaut...
Amaliah
Amaliah
Empereur

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Amaliah Jeu 7 Juin - 18:29
Mais comment peut-on faire des aménagements sans PAP? Par ailleurs, comment cet élève peut-il être diagnostiqué dys et ne pas bénéficier d'un PAP?
Une de mes collègues était dys quand elle était jeune, du temps où il n'y avait pas de PAP. Au lieu d'aménagements, elle a travaillé mille fois plus qu'un autre élève.
Pour moi tes remarques sont justes, surtout si les difficultés à l'écrit ne sont pas seulement liées à l'orthographe.
Danska
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Prophète

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Danska Jeu 7 Juin - 18:30
Prosper de Barante a écrit:La question au fond est à qui s'adresse cette appréciation générale : à l'élève ? sa famille ? aux collègues qui l'auront l'année suivante ?
Un peu à tous... Surtout à la famille et aux collègues de l'année prochaine (et d'ensuite : il est en 1ère, le bulletin comptera donc pour Parcoursup) ; mais l'élève le lira aussi, forcément.

@Olympias : je suis d'accord avec toi pour le PAI, mais le problème, c'est qu'il n'en a pas ! La demande n'a pas été faite par la famille, donc l'élève va de bricolage en bricolage (comme cette année où on a décidé de ne pas l'évaluer sur l'orthographe, sur la base du bilan orthophonique, mais c'est une concertation purement interne entre collègues, pour ne pas dire du bidouillage - ce qui répond aussi à ta question, Amaliah Wink).
Rabelais
Rabelais
Vénérable

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par Rabelais Jeu 7 Juin - 18:32
Je croyais justement qu’il fallait préciser ces points pour permettre l’obtention amenagements futurs ?
Tiens, bizarre.
Je ne réalise pas d’amenagements sans, justement. Et je suis la première à signaler ce genre de cas et à harceler parents et infirmières pour mettre en place un cadre légal qui puisse perdurer et aller jusqu’au bout des possibilités de l’eleve aménagé.
Donc, pour répondre à ta question, je prendrais rv avec le père et inscrirais une appréciation du genre : les aménagements réalisés à l’ecrit doivent être formalisés et soutenus afin de permettre à X de pallier les difficultés rencontrées à l’ecrit.

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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
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chmarmottine
Guide spirituel

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par chmarmottine Jeu 7 Juin - 18:33
Danska a écrit:
Prosper de Barante a écrit:La question au fond est à qui s'adresse cette appréciation générale : à l'élève ? sa famille ? aux collègues qui l'auront l'année suivante ?
Un peu à tous... Surtout à la famille et aux collègues de l'année prochaine (et d'ensuite : il est en 1ère, le bulletin comptera donc pour Parcoursup) ; mais l'élève le lira aussi, forcément.

@Olympias : je suis d'accord avec toi pour le PAI, mais le problème, c'est qu'il n'en a pas ! La demande n'a pas été faite par la famille, donc l'élève va de bricolage en bricolage (comme cette année où on a décidé de ne pas l'évaluer sur l'orthographe, sur la base du bilan orthophonique, mais c'est une concertation purement interne entre collègues, pour ne pas dire du bidouillage - ce qui répond aussi à ta question, Amaliah Wink).

Ce qui veut dire qu'ils ne vont pas demander d'aménagement officiel pour le bac ? C'est le genre de famille à faire la demande deux mois avant les épreuves lorsqu'ils sentent que ça ne passera pas.
Danska
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Prophète

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Danska Jeu 7 Juin - 18:45
Philomène87 a écrit:Mais au fait, le père n'est pas sorti de la salle quand le cas de son fils a été évoqué ? C'est légal ?

Edit : le gamin dont je parle est diagnostiqué dyslexique et dysorthographique, et pourtant, il n'écrit pas plus mal que ceux qui ne le sont pas (oublie les pluriels, les féminins, rien de plus). Alors ça vaut ce que ça vaut...
Je n'avais pas vu ta question, Philomène : non, les parents délégués ne sortent jamais (les délégués non plus, d'ailleurs). Légal ou pas, aucune idée, mais je l'ai toujours vu pratiquer ainsi.


Quant à l'écriture de mon élève, elle est réellement problématique, ce n'est pas juste une question d'accord ou de conjugaison : il est incapable d'écrire des mots très basiques, il inverse régulièrement des lettres, le même mot peut être écrit de deux ou trois façons différentes à deux lignes d'intervalle...


@Rabelais : prendre RV avec les parents passé début juin, en lycée, ça n'a plus grand intérêt Wink


@chmarmottine : si, des aménagements ont été demandés (et obtenus) pour le bac de français. Mais les parents ont rencontré des soucis pour mettre le PAI en place l'année dernière, apparemment (le PP leur a déconseillé, paraît-il, mais je n'en sais pas plus) ; du coup, ils n'ont pas essayé de le remettre en place cette année. Mais leur fils a droit à un secrétaire pour le bac, il n'écrira donc pas lui-même.
Nita
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Empereur

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Nita Jeu 7 Juin - 18:53
Comment peut-il avoir un secrétaire sans dispositif formalisé et validé par la mdph ?

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Euthyphron
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Niveau 6

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Euthyphron Jeu 7 Juin - 18:56
Je connais ce problème, ayant eu plusieurs élèves dyslexiques dans ma carrière, dont cette année. Et je ne sais pas ce qu'il faut dire sur les bulletins, sinon essayer de faire comprendre entre les lignes que les mauvaises notes ne s'expliquent ni par un manque de travail ni surtout par un manque d'intelligence.
"Difficulté à l'écrit", je comprends la réaction paternelle, c'est tellement adapté à des millions d'autres dont le cas est totalement différent! Rien à voir, en fait.
Et le problème qui me préoccupe est justement celui-ci : pourquoi ne pas dire la vérité?
La vérité, c'est élève qui souffre d'un handicap (dyslexie) qui l'empêche de fournir des productions écrites compréhensibles, mais qui est plus intelligent que la moyenne et dont le comportement est irréprochable.
Mais ce n'est pas facile dans l'EN de dire la vérité, quelle qu'elle soit d'ailleurs.
Danska
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Prophète

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par Danska Jeu 7 Juin - 19:00
Nita a écrit:Comment peut-il avoir un secrétaire sans dispositif formalisé et validé par la mdph ?
Ce dispositif existe ; la seule chose qui n'a pas été mise en place, c'est le PAI, dans le cadre de l'établissement. Sinon, cet élève a tout : le bilan orthophonique récent, le suivi depuis l'école primaire, la validation par la MDPH, l'aménagement pour le bac... C'est pour ça qu'on a décidé de mettre en place un petit aménagement de notre côté, même sans PAI : la dyslexie n'est pas du tout imaginaire mais médicalement avérée.


@Euthyphron : sur le principe, je suis on ne peut plus d'accord avec toi ; mais je ne sais même pas si le terme "dyslexie" passerait, sur un bulletin... Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? 2950807625
Olympias
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Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Olympias Jeu 7 Juin - 19:08
Danska, l'élève ayant une dyslexie avéré, les parents doivent faire établir un PAI. Cela permet diverses préconisations qui peuvent aider l'élève et qui ne sont pas forcément compliquées à mettre en oeuvre (polys en arial 14 par exemple).
Danska
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Prophète

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Danska Jeu 7 Juin - 19:12
Je ne dis pas l'inverse, hein... Mais on est en fin d'année, j'ai vu cette classe pour la dernière fois aujourd'hui, on l'a signalé (= moi, le PA et le CdE) plusieurs fois aux parents, qui n'ont pas fait le nécessaire malgré toutes les mesures mises en place pour les examens. Au bout d'un moment, bon, chacun son boulot, je ne suis pas la mère de cet élève : ma seule question, maintenant, portait sur l'appréciation, vu que je n'ai pas envie de décourager inutilement cet élève (je n'en sais rien, peut-être que se voir rappeler ses difficultés à l'écrit s'il est incapable d'y remédier est réellement blessant, c'est pour ça que j'aurais aimé avoir l'avis de personnes dyslexiques, ou de parents d'élèves dyslexiques).
Jacq
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Guide spirituel

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Jacq Jeu 7 Juin - 19:20
Oui, puisque c'est le cas. La dyslexie n'est pas un reproche et se traduit par des difficultés à l'écrit.  Ton élève a des difficultés, donc il faut les signaler. Au contraire, ton appréciation  justement est mesurée. La question est souvent de distinguer les difficultés liées à une limite de l'élève à celle du travail (attention aussi, de nos jours la dyslexie sert parfois d'excuse).  Justement, il faut trouver le moyen d'expliquer que les "difficultés" ne viennent pas d'un manque de travail mais bien d'une difficulté particulière. J'enseigne (pour l'instant) en français et en histoire géo. Il m'arrive de signaler dans mes bulletins que les mauvais résultats en histoire-géo sont liés à des difficultés en français, parce que c'est vrai (lecture des questions, documents, rédaction des réponses). Le nier c'est nier ce qui provoque les difficultés de l'élève. Au contraire ton appréciation valorise l'élève tout en signalant la raison de ses notes moyennes ou insuffisantes. C'est positif ! C'est cela qu'il faut expliquer, si tu dois le revoir, à ce parent d'élève.


Dernière édition par Jacq le Jeu 7 Juin - 19:23, édité 2 fois
Danska
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Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Danska Jeu 7 Juin - 19:22
Jacq a écrit:Justement, il faut trouver le moyen d'expliquer que les "difficultés" ne viennent pas d'un manque de travail mais bien d'une difficultés particulière.
Merci pour ta réponse, Jacq : c'est exactement ce que j'ai essayé d'expliquer au père, mais il avait l'air tellement sûr de lui qu'il a réussi à me faire douter... Les collègues au conseil n'ont pas bronché, ça ne choque personne ici non plus, donc c'est décidé, l'appréciation restera telle quelle. Merci à tous ceux qui ont répondu ! Very Happy
Jacq
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Guide spirituel

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Jacq Jeu 7 Juin - 19:29
Par contre " manque d'approfondissement" c'est autre chose et là c'est assez explicite sur le travail de l'élève en question. Nous ne sommes pas seulement sur la dyslexie. La dyslexie explique beaucoup de choses mais pas le "manque d’approfondissement". Le père devrait mieux se taire si c'est le cas au lieu de ne chercher qu'une excuse.
Eloah
Eloah
Expert spécialisé

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par Eloah Jeu 7 Juin - 19:58
Ma fille est dyspraxique et ça ne la vexerait pas de lire une telle remarque si elle reflètait la réalité. Je pense qu'il n'y a rien de pire que de mentir (même par omission) ou d'édulcorer les difficultés. En revanche, je trouve choquant que le père estime que son fils ne progressera jamais ! Au contraire, les dys trouvent souvent des stratégies pour contourner les difficultés et comme pour tout élève il y a toujours une marge de progression !
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yasyas
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Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par yasyas Ven 8 Juin - 16:14
Je suis d'accord pour les progrès, j'ai eu un élève dyslexique qui a eu son bac avec mention très bien... à 20 ans certes, mais il avait trouvé des stratégies pour progresser malgré son handicap...
Comme pour tous les autres handicaps, il y aura toujours des gens qui vont essayer de les dépasser ou simplement de vivre le plus normalement possible avec, et d'autres qui vont les utiliser pour éviter les efforts et éviter de se faire violence...
Mais c'est vrai aussi qu'il serait bien de donner un cadre à sa dyslexie avec un PAI... C'est trop facile de refuser les démarches, et l'acceptation, mais d'exiger des aménagements...
lucB
lucB
Niveau 9

Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ? Empty Re: Est-il légitime de parler de "grosses difficultés à l'écrit" pour un élève dyslexique ?

par lucB Ven 8 Juin - 16:37
Pour un PAP ( les PAI sont destinés aux problèmes d'ordre médical, pas cognitif ), il "suffit" d'un bilan par un pro :ortho, neuro, etc. de moins de deux ans. Ensuite, il faut remplir la demande et l'envoyer au médecin scolaire qui valide ou non, au vu des pièces des praticiens. Pour les aménagements, ( en tout cas, brevet) c'est pareil. Pas forcément besoin de notification MDPH pour aménager. D'ailleurs ces notifications vont peu à peu être plus difficiles à obtenir. Elles permettent surtout une aide humaine ou matériel. Et comme les sous manquent, bah, on fait comme si y avait pas besoin, d'où la recrudescence de PAP au lieu de PPS.
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