Résultats PPCR

Il y a peut-être une question de disciplines qui joue ?

Je suis sur AIx-marseille : j'attends aussi les résultats ==> la CAPA est pour quand ? Août ? ^^'

La CAPA aura lieu en février mars quand tous les recours auront été épuisés.

Tivinou a écrit:La CAPA aura lieu en février  mars quand tous les recours auront été épuisés.

Question naïve : à quoi sert cette CAPA en février-mars, alors que la hors classe est prononcée maintenant ? Donc en juin ?

Tivinou a écrit:La CAPA aura lieu en février  mars quand tous les recours auront été épuisés.

Merci. Bon, rien ne presse...

Si vous avez eu votre PPCR cette année la CAPA qui vous concerne aura lieu l'an prochain. Pour cette année:
- évaluation de l'IPR et du CDE en juin que vous pouvez contester;
- résultat définitif en septembre.
- Avis du recteur que vous pouvez encore contester : il y aura donc des Capa de contestation (enfin si les CAPA existent encore...).
Vous allez attendre longtemps pour RIEN.

Oui, j'ai bien compris (enfin presque : que signifie "résultats définitifs en septembre" ? Résultats de quoi puisque en juin on aura les résultats du PPCR ?), mais je qui me laisse perplexe, c'est pourquoi sur le forum y a-t-il des personnes qui disent qu'en CE moment ont lieu les CAPA pour la hors-classe ? Ne sont-ce pas les mêmes que tu annonces pour février-mars l'an prochain (pour les collègues inspectés cette année) ?

Ou alors a-t-on un calendrier de ce type :
- février -mars : CAPA de contestation
-juin-juillet : CAPA d'obtention de la hors classe.

Ceux dont la CAPA a lieu cette année ont eu leur RDV de carrière l'an dernier.
J'ai parlé de février mars pour l'avancement accéléré des 6e et 8e échelons.
Pour la hors-classe pour toi ce sera l'an prochain en juin.
Désolée pour les approximations...

La lecture de ce fil me déprime, m’effare devrais-je dire pour être plus précis.

Je ne parviens pas à comprendre les collègues qui attendent en frétillant le résultat de leur évaluation, tout en admettant paradoxalement qu'il n'y a rien à en attendre.
Autant je peux comprendre le besoin de reconnaissance de l'investissement dont nous faisons preuve au quotidien, ce n'est pas propre à notre profession, c'est simplement humain ; autant je suis effaré par la naïveté des collègues qui imaginent, qui espèrent quand même qu'ils en seront les bénéficiaires, individuellement.

Car le PPCR est tout sauf un système idéal, il n'a rien de juste, les nombreux témoignages rien que sur ce forum devraient convaincre sans problème de cet état de fait. Il est tout sauf plus juste que l’ancien système, qui c’est vrai était déjà particulièrement inique. N’en déplaise aux syndicats qui ont signé pour la validation de ce protocole en le présentant comme une avancée (et qui n’ont pas eu à en payer le prix lors des dernières élections professionnelles, là aussi effarant).

Le combat pour la reconnaissance de notre travail et de notre valeur, lui tout à fait légitime, devrait être collectif. Or le PPCR, c’est l’apologie du premier de cordée, c’est accepter l’idée que l’on serait plus méritant que les autres, c’est l’individualisme porté à son paroxysme, c’est le système dans lequel on n’a aucune empathie pour les moins méritants, ceux qui ne seront pas accélérés, ceux qui ne sont pas excellents. Ou qui le sont mais du fait des quotas ne vaudront pas mieux qu’un « à consolider ». C’est le mal qui ronge notre profession entre autres, le « diviser pour mieux régner », et qui nous fait perdre un par un tous nos acquis sociaux, qui justifie notre shitty salaire.

J’ai du mal à comprendre le système de pensée qui m’amènerait à me persuader que je suis meilleur que les autres, et que ce devrait être l’objectif qui m’anime ; l’on pourra toujours me ressortir l’exemple du collègue toujours en retard, toujours en arrêt, qui ne gère pas ses classes, qui s’achète la paix sociale, qui fait recopier les cours des manuels, etc. Certes ce collègue existe, mais outre le fait qu’il est très loin de constituer la majorité du genre, a-t-il seulement tort ? Son existence suffit-elle à faire de moi un meilleur enseignant ? On pourrait rajouter à cette liste celui qui, oh sainte horreur, ne participe à aucun projet inter-disciplinaire, n’organise aucune sortie, n’évalue pas par compétences, ne fait pas de classe inversée, voire renversante, ne bonifie pas ses îlots, ne fait même pas d’îlots. On est en plein dans la volonté de puissance de Nietzche, vanité et inanité face au chaos.

Pensez-vous vraiment que le nombre d’items évalués « excellent » pèsera lourd le jour où des parents d’élèves vous accuseront de harcèlement moral sur leur enfant, où vous deviendrez le feu qui justifie l’existence de l’écran de fumée ? Jean Willot, paix à son âme, a toujours été bien noté par sa hiérarchie. Quel que soit le degré de courtisanerie développé jusque là, il est malheureusement plus que probable qu’en telle situation vous serez tout aussi seul que les autres. Ne voyez-vous pas que vous êtes déjà seul lorsqu’il s’agit de contester (en 300 mots) le résultat de votre évaluation, sans être tout à fait sûr que quelqu’un va vous lire (je ne parle même pas de tenir compte de ce que vous aurez bien pu écrire) ? Tout aussi seul que vous serez face aux injustices des mutations et promotions, seul face au moindre pépin si la loi de la transformation de la Fonction Publique passe en l’état ? Tout aussi excellent que vous soyez, êtes-vous certain que l’on continuera de vous trouver excellent quand vous aurez 50 piges ? 60 ? Quand la vie vous aura réservé un de ces coups durs dont elle a le secret ?

Vous voulez un meilleur salaire ? Moi aussi, mais pas de cette façon, pas au détriment des collègues. Des grèves se profilent en cette fin d’année, avec enfin ces salaires en première revendication (certes le chant du cygne, mais quand même). Soyons plutôt solidaires dans ce combat, afin que tous en profitent, plutôt que de persister à œuvrer chacun dans son coin pour recevoir plus de miettes que les autres.

ZeSandman a écrit:La lecture de ce fil me déprime, m’effare devrais-je dire pour être plus précis.

Je ne parviens pas à comprendre les collègues qui attendent en frétillant le résultat de leur évaluation, tout en admettant paradoxalement qu'il n'y a rien à en attendre.
Autant je peux comprendre le besoin de reconnaissance de l'investissement dont nous faisons preuve au quotidien, ce n'est pas propre à notre profession, c'est simplement humain ; autant je suis effaré par la naïveté des collègues qui imaginent, qui espèrent quand même qu'ils en seront les bénéficiaires, individuellement.

Car le PPCR est tout sauf un système idéal, il n'a rien de juste, les nombreux témoignages rien que sur ce forum devraient convaincre sans problème de cet état de fait. Il est tout sauf plus juste que l’ancien système, qui c’est vrai était déjà particulièrement inique. N’en déplaise aux syndicats qui ont signé pour la validation de ce protocole en le présentant comme une avancée (et qui n’ont pas eu à en payer le prix lors des dernières élections professionnelles, là aussi effarant).

Le combat pour la reconnaissance de notre travail et de notre valeur, lui tout à fait légitime, devrait être collectif. Or le PPCR, c’est l’apologie du premier de cordée, c’est accepter l’idée que l’on serait plus méritant que les autres, c’est l’individualisme porté à son paroxysme, c’est le système dans lequel on n’a aucune empathie pour les moins méritants, ceux qui ne seront pas accélérés, ceux qui ne sont pas excellents. Ou qui le sont mais du fait des quotas ne vaudront pas mieux qu’un « à consolider ». C’est le mal qui ronge notre profession entre autres, le « diviser pour mieux régner », et qui nous fait perdre un par un tous nos acquis sociaux, qui justifie notre shitty salaire.

J’ai du mal à comprendre le système de pensée qui m’amènerait à me persuader que je suis meilleur que les autres, et que ce devrait être l’objectif qui m’anime ; l’on pourra toujours me ressortir l’exemple du collègue toujours en retard, toujours en arrêt, qui ne gère pas ses classes, qui s’achète la paix sociale, qui fait recopier les cours des manuels, etc. Certes ce collègue existe, mais outre le fait qu’il est très loin de constituer la majorité du genre, a-t-il seulement tort ? Son existence suffit-elle à faire de moi un meilleur enseignant ? On pourrait rajouter à cette liste celui qui, oh sainte horreur, ne participe à aucun projet inter-disciplinaire, n’organise aucune sortie, n’évalue pas par compétences, ne fait pas de classe inversée, voire renversante, ne bonifie pas ses îlots, ne fait même pas d’îlots. On est en plein dans la volonté de puissance de Nietzche, vanité et inanité face au chaos.

Pensez-vous vraiment que le nombre d’items évalués « excellent » pèsera lourd le jour où des parents d’élèves vous accuseront de harcèlement moral sur leur enfant, où vous deviendrez le feu qui justifie l’existence de l’écran de fumée ? Jean Willot, paix à son âme, a toujours été bien noté par sa hiérarchie. Quel que soit le degré de courtisanerie développé jusque là, il est malheureusement plus que probable qu’en telle situation vous serez tout aussi seul que les autres. Ne voyez-vous pas que vous êtes déjà seul lorsqu’il s’agit de contester (en 300 mots) le résultat de votre évaluation, sans être tout à fait sûr que quelqu’un va vous lire (je ne parle même pas de tenir compte de ce que vous aurez bien pu écrire) ? Tout aussi seul que vous serez face aux injustices des mutations et promotions, seul face au moindre pépin si la loi de la transformation de la Fonction Publique passe en l’état ? Tout aussi excellent que vous soyez, êtes-vous certain que l’on continuera de vous trouver excellent quand vous aurez 50 piges ? 60 ? Quand la vie vous aura réservé un de ces coups durs dont elle a le secret ?

Vous voulez un meilleur salaire ? Moi aussi, mais pas de cette façon, pas au détriment des collègues. Des grèves se profilent en cette fin d’année, avec enfin ces salaires en première revendication (certes le chant du cygne, mais quand même). Soyons plutôt solidaires dans ce combat, afin que tous en profitent, plutôt que de persister à œuvrer chacun dans son coin pour recevoir plus de miettes que les autres.

Toutafé.

Glaçant, j’en ai le cœur serré à la lecture mais tellement vrai, je pense.

Tivinou a écrit:Ceux dont la CAPA a lieu cette année  ont eu leur RDV de carrière l'an dernier.
J'ai parlé de février mars pour l'avancement accéléré des 6e et 8e échelons.
Pour la hors-classe pour toi ce sera l'an prochain en juin.
Désolée pour les approximations...

Merci beaucoup. C'est plus clair ainsi !

ZeSandman a écrit:

Je ne parviens pas à comprendre les collègues qui attendent en frétillant le résultat de leur évaluation, tout en admettant paradoxalement qu'il n'y a rien à en attendre.

C'est comme attendre l'appréciation d'une copie sans note. Cela peut quand même avoir un certain intérêt pour l'élève comme les appréciations du PPCR peuvent en avoir pour nous, non ?

ZeSandman a écrit: Soyons plutôt solidaires dans ce combat, afin que tous en profitent, plutôt que de persister à œuvrer chacun dans son coin pour recevoir plus de miettes que les autres.

Pour aller dans ton sens, il me semble -cependant, peut-être que ce n'est juste qu'une impression - que les collègues concernés par un PPCR sont plus mesquins, zélés désormais avec ce nouveau système, que lorsque le précédent était en vigueur.
Je ne comprends pas ce phénomène, ou cette impression que j'ai : dans les faits, comme tu alertes très justement, ce système n'est pas clairement mieux que l'ancien. Au moins autrefois on avait une note administrative tous les ans, un rapport d'inspection très détaillé régulièrement. Alors que là au contraire, il faut avoir une majorité d'excellents voire tout excellent, pour éventuellement prétendre à. C'est plus dissuasif comme système logiquement, du coup pourquoi tant de zèle ?

Sauf que tu sais à l'avance que ton prof ne fera passer en classe supérieure que 9 élèves sur les 30 que compte la classe, et ce quel que soit le travail de chacun.

Sauf que tu n'es pas, face à ton IPR, encore moins face à ton CDE, dans le même rôle qu'un élève face à son maître.

Dans un système idéal, je devrais être pendu aux lèvres de mon IPR lorsqu'il me prodigue ses conseils, et ta comparaison pourrait alors avoir un sens.
Dans la réalité, la plupart de ceux qui incarnent cette fonction, même si je continue de respecter cette dernière, sont devenus des VRP qui telles des girouettes tournent avec le vent des modes pédagogiques et des réformes, quitte à retourner plusieurs fois leur veste.

Après moi je n'ai jamais cherché à être le premier de ma classe, il doit donc y avoir quelque chose qui te semble cohérent et qui moi ne me parle pas du tout.

ZeSandman a écrit:Sauf que tu sais à l'avance que ton prof ne fera passer en classe supérieure que 9 élèves sur les 30 que compte la classe, et ce quel que soit le travail de chacun.

Sauf que tu n'es pas, face à ton IPR, encore moins face à ton CDE, dans le même rôle qu'un élève face à son maître.

Dans un système idéal, je devrais être pendu aux lèvres de mon IPR lorsqu'il me prodigue ses conseils, et ta comparaison pourrait alors avoir un sens.
Dans la réalité, la plupart de ceux qui incarnent cette fonction, même si je continue de respecter cette dernière, sont devenus des VRP qui telles des girouettes tournent avec le vent des modes pédagogiques et des réformes, quitte à retourner plusieurs fois leur veste.

Après moi je n'ai jamais cherché à être le premier de ma classe, il doit donc y avoir quelque chose qui te semble cohérent et qui moi ne me parle pas du tout.

Je suis d'accord : la relation  de professeur  à  IPR n'est pas celle de maître à élève. Elle est de salarié a représentant de l'employeur, chargé de la doctrine officielle. Il n'y a pas de hiérarchie de savoir, de compétence. L'IPR, jusqu'à preuve du contraire, n'est pas plus compétent que moi dans ma matière. Il y a juste la différence qu'il tient le bâton, qu'il porte la voix de son chef du jour, ce que je pourrais d'ailleurs faire dès demain en théorie, si je candidatais suite aux  multiples mails et circulaires.

Vous n'avez pas compris ce que je voulais dire : avoir un avis extérieur sur le travail que l'on fait (que l'on soit prof, élève ou n'importe quoi d'autres), savoir en quoi on peut s'améliorer, vous ne pensez pas que cela puisse être intéressant ?

Kilmeny a écrit:Vous n'avez pas compris ce que je voulais dire : avoir un avis extérieur sur le travail que l'on fait (que l'on soit prof, élève ou n'importe quoi d'autres), savoir en quoi on peut s'améliorer, vous ne pensez pas que cela puisse être intéressant ?

Si, c'est forcément intéressant. Mais c'est le système de "récompenses" qui est pernicieux.
Comme beaucoup sur ce fil, j'ai eu mon PPCR cette année. Je viens de recevoir mes appréciations, elles sont très bonnes. Et comme une gamine, j'espère avoir la récompense promise. Non pas pour me sentir "plus" que quiconque, mais pour avoir ces quelques miettes puisque nous n'avons guère davantage à espérer. Cela semble idiot et dérisoire, certes, mais la reconnaissance n'est pas très nourrissante et si quelques deniers peuvent s'ajouter à mon portefeuille chaque mois, je les prends.

Je vous le souhaite. Mais la déception est rude, quand avec excellent partout et des appréciations dithyrambiques on se retrouve recalé parce qu'en fait à l'âge ça ne passe pas. Ah et aussi parce qu'il faut la parité hommes-femmes à 50/50.
N'en attendez pas trop, mieux vaudrait même ne rien en attendre au fond, comme ça on peut toujours avoir une bonne surprise.

+1 tu as totalement raison, ici la seule collègue ayant gagné un an pour la HC est une collègue de plus de 62 ans (carrière tardive).
Moi qui suis assez remontée contre l'injustice subie par les échelons 9 sans rendez-vous, je trouve que c'est bien car elle pourra partir à la retraite avec la HC.

Isidoria a écrit:Je vous le souhaite. Mais la déception est rude, quand avec excellent partout et des appréciations dithyrambiques on se retrouve recalé parce qu'en fait à l'âge ça ne passe pas. Ah et aussi parce qu'il faut la parité hommes-femmes à 50/50.
N'en attendez pas trop, mieux vaudrait même ne rien en attendre au fond, comme ça on peut toujours avoir une bonne surprise.

Je suis d'accord avec toi sur tout : nous avons vécu exactement la même déception en mars!
Petite correction sur la partie en caractères gras: la parité veut qu'il y ait la même proportion de promus que de promouvables pour chaque sexe. Mais elle continue à avantager les hommes qui ont progressé plus rapidement avant, et sont moins nombreux.

Oui oui, je le sais bien, 50/50 étant une hérésie aussi dans ma matière où l’on est très loin du 50/50.

Isidoria a écrit:Oui oui, je le sais bien, 50/50 étant une hérésie aussi dans ma matière où l’on est très loin du 50/50.

Ben justement ce n,'est pas 50/50...

Pour les personnes de l'académie d'Orléans-Tours, pourriez-vous m'indiquer si vous avez reçu vos résultats du PPCR ainsi que la discipline concernée ? Merci par avance.

Orléans Tours reçu !! Matière SVT

Tivinou a écrit:

Isidoria a écrit:Je vous le souhaite. Mais la déception est rude, quand avec excellent partout et des appréciations dithyrambiques on se retrouve recalé parce qu'en fait à l'âge ça ne passe pas. Ah et aussi parce qu'il faut la parité hommes-femmes à 50/50.
N'en attendez pas trop, mieux vaudrait même ne rien en attendre au fond, comme ça on peut toujours avoir une bonne surprise.

Je suis d'accord avec toi sur tout : nous avons vécu exactement la même déception en mars!
Petite correction sur la partie en caractères gras: la parité veut qu'il y ait la même proportion de promus que de promouvables pour chaque sexe. Mais elle continue à avantager les hommes qui ont progressé plus rapidement avant, et sont moins nombreux.

Un des rares exemples où la parité avantage les hommes.