Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- RuthvenGuide spirituel
Aiôn a écrit:Si l'on excepte les élèves qui ne savent pas ce qu'ils veulent (ce qui ne se règle pas à coup de brochures et de salons...), les autres trouvent assez aisément les formations correspondant à leurs désirs.
As-tu déjà été PP en Terminale ? L'adverbe aisément n'est pas celui qui me vient le plus spontanément à l'esprit ...
- AnguaGrand sage
Honchamp a écrit:Je comprends l'amertume des personnels des CIO et des CO-Psy.
Il n'est pas certain que les CIO vont fermer, si cela se trouve, les régions les garderont, au nom de leur utilité et de leur réemployabilité , et peut-être pour faire passer les idées des régions sur les besoins économiques.
Mais : quid d'un service public uniforme sur le territoire ? La situation pourra être radicalement différente d'une région à l'autre, il n'y aura plus de cadre nationale ! Y aura-t-il encore des documents ONISEP ?
Mon chef a dit en CA mardi (mais hors compte-rendu officiel) que les CO-Psy (ou PSY-EN) seraient affectés dans les lycées. Et que les collèges devraient faire sans...
D'où tient-il ça ?
Dans l'hypothèse où il aurait raison, cela m'inspire une autre question. Tous les tests que font passer les Psy-EN aux élèves pour qui on soupçonne un problème... qui s'en chargerait ?
- KimberliteExpert
Quand je vois le boulot fait, justement, par notre co-psy pour les élèves du collège (parfois sans trop suivre les velléités de la direction qui aimerait bien limiter au maximum les départs entre 4eme et 3eme), je me dis que tu n'as aucune idée des problèmes d'orientation que rencontrent réellement les élèves. Même ceux qui ont une bonne idée de ce qu'ils veulent faire tirent parfois grand bénéfice des conseils donnés (même avec internet, pas facile d'avoir toutes les informations sur les formations... la conseillère d'orientation connaît les établissements, leur sélectivité, les débouchés, etc...).Aiôn a écrit:J'aimerais bien que quelqu'un m'explique tout ce tintouin actuel autour de l'orientation. Si l'on excepte les élèves qui ne savent pas ce qu'ils veulent (ce qui ne se règle pas à coup de brochures et de salons...), les autres trouvent assez aisément les formations correspondant à leurs désirs. Certes l'orientation est anxiogène pour les élèves et leurs familles, et c'est bien naturel, mais ce n'est pas en soi d'une technicité redoutable. Ce ne sera pas demain la veille mais j'aimerais bien que la mission des Psy-EN soit plus clinique (harcèlement, pathologies...) et moins centrée sur l'orientation. Cela suppose d'être présent sur place et de pouvoir faire des entretiens dans un cadre bien adapté. On sous-traite l'ensemble de la gestion du pathologique à des institutions extérieures (surchargées mais très honorables : j'ai bossé deux ans en CMPP), alors qu'on a tout un corps de psychologues qui pourrait rendre bien des services en interne. Ce serait plus utile je crois, et il me semble qu'une bonne partie de la profession de psy-en préférerait cette mission. Mais je suis d'accord avec vous, toute destruction d'un service public national est inquiétante dans l'ambiance actuelle.
Ce qui n'empêche pas qu'on ait également un grand besoin côté psy...
- Sophie38Fidèle du forum
Vous pouvez si vous le voulez signer cette pétition pour signifier votre désaccord avec le projet de fermer les CIO
C'est le collectif PsyEN qui a lancé cette pétition adressée à Jean-Michel Blanquer :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Autre pétition pour l'Onisep qui pourrait être transférée aux régions (quelle neutralité pour l'information)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C'est le collectif PsyEN qui a lancé cette pétition adressée à Jean-Michel Blanquer :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Autre pétition pour l'Onisep qui pourrait être transférée aux régions (quelle neutralité pour l'information)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- Sophie38Fidèle du forum
Je fais remonter.
Pour ceux et celles qui le veulent, j'ai mis des pétitions en ligne...
Pour ceux et celles qui le veulent, j'ai mis des pétitions en ligne...
- Roumégueur IerÉrudit
Sur l'orientation, un débat connexe fort intéressant : quid des heures d'orientation en lycée? (ou : où sont les heures?)
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
On voit combien, par petits bouts, on détruit pernicieusement un service public pour le transférer à des 'start-up' de l'orientation.
Quelques marches plus haut, on voit très bien ce que cela donnera.
Sur Pixis :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
On voit combien, par petits bouts, on détruit pernicieusement un service public pour le transférer à des 'start-up' de l'orientation.
Quelques marches plus haut, on voit très bien ce que cela donnera.
Sur Pixis :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- XIIINeoprof expérimenté
C'est marrant ces syndicats qui ont poussés pour donner un nouveau "statut" au psy scolaire, qui connaissaient très bien l'avenir des CIO puisque ces orientations ont été faites sous Hollande et se poursuivent maintenant, et viennent jouer les pleureuses. FO dénonce cet état de fait depuis des mois, je me rappelle des mêmes qui semblent atterrir maintenant, traitant ce syndicat "d'agitateur de chiffon rouge", "de menteur"...
- Roumégueur IerÉrudit
XIII a écrit:C'est marrant ces syndicats qui ont poussés pour donner un nouveau "statut" au psy scolaire, qui connaissaient très bien l'avenir des CIO puisque ces orientations ont été faites sous Hollande et se poursuivent maintenant, et viennent jouer les pleureuses. FO dénonce cet état de fait depuis des mois, je me rappelle des mêmes qui semblent atterrir maintenant, traitant ce syndicat "d'agitateur de chiffon rouge", "de menteur"...
Je me permets : cela ne fait pas des mois mais des années que FO traite de la thématique de l'orientation en s'alarmant du devenir notamment des CIO et des Copsy. Quelques communications à ce sujet (je ne suis pas allé avant 2015 mais il y en a!) :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- JacqGuide spirituel
IL n'y a pas que FO. Je ne vais pas aller vérifier mais il me semble avoir déjà lu des alertes dans les textes de la CGT.
- AndmaExpert spécialisé
Et sinon, est ce qu'on s'en émeut de tout ça dans vos lycées? Au collège, tant que le mur ne nous tombe pas sur la tête, tout va bien. ..
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- JacqGuide spirituel
Marlou.Bassboost a écrit:Et sinon, est ce qu'on s'en émeut de tout ça dans vos lycées? Au collège, tant que le mur ne nous tombe pas sur la tête, tout va bien. ..
Ben non.
Même notre collègue concernée, n'en parle pas. Alors, concernant la mobilisation : RIEN !
Le problème est l'isolement, c'est pour cela qu'ils sont fragiles. Isolement parmi nous, les collègues. Isolement parmi les élèves car pour pas mal d'élèves cette personne est celle qui annonce que "non", il ne pourra pas aller dans telle ou telle filière. Ceux qui peuvent aller partout, ils s'en fichent car ils n'ont pas obligatoirement besoin de conseil et ont l'impression de se débrouiller tout seul. Donc il n'y aurait aucun mouvement lycéen ou collégien. La plupart des collègues ne sont au courant de rien car la littérature syndicale est peu lue et ce qu'indiquait XIII (agiter le chiffon rouge) : tant qu'on ne nous ("nous" étant ma poire, ma personne) tape pas clairement dessus personne ne s'inquiète pas.
Nous avons eu La Poste, EDF-GDF, maintenant les cheminots, ensuite les CIO, ensuite il y aura les personnels d'entretien ou de restauration (secondaire et supérieur) que l'on dit pouvoir externaliser, certains municipaux, les PLP ensuite (un véritable objectif, non affiché) et puis les autres.
"Quand ils sont venus chercher les communistes,
"Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste
"Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
"Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste
"Quand ils sont venus chercher les juifs,
"Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif
"Quand ils sont venus chercher les catholiques,
"Je n’ai rien dit, j'étais protestant...
"... Puis ils sont venus me chercher,
"Et il ne restait plus personne pour dire quelque chose"
Une fois un collègue d'EPS avait affiché ce texte en salle des prof, avant une manif (c'était à l'époque de l'instauration du bac pro trois ans). Il s'était fait insulté violemment par des collègues non grévistes qui se sentaient accusés par ce texte. Ben oui, ce texte désigne l'apathie générale, y compris celle des non grévistes. Dernièrement j'ai entendu une collègue dire "je ne peux pas soutenir les cheminots". Ben oui, chère amie, tu peux laisser faire, ce sera ton tour ensuite. Lorsque j'entends dire "je ne comprends pas pourquoi les cheminots font grève puisque cela ne touchera que les nouveaux embauchés" ! Et alors ? On ne peut pas être solidaires envers les prochains embauchés ?
Et ce qu'il reste du PS, il est où ?
Et ce qu'il reste du PS, il est où ?
- AndmaExpert spécialisé
Je connais ce texte qui est tristement si réaliste. Les collègues sont toujours d'accord avec le fait de contester, de râler, mais laissent faire les autres, ceux qui ont le feu sacré du militantisme... parce que ça fait du bien de vider le sac, mais en attendant, quand la menace du porte monnaie arrive, tant pis, ce sera pour une autre fois. Sauf qu'un jour, je crains qu'il ne soit déjà là, c'est déjà trop tard.
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- AiônNiveau 8
Je voudrais préciser mon point de vue. Je suis PP en Terminale, et plus ou moins contraint de me transformer en conseiller d'orientation, d'où certaines interrogations. Je respecte l'utile travail d'orientation que mènent les Psy-EN, et que je mène moi-même. Mais je constate, au moins dans mon établissement, que les élèves ne se trouvent que très rarement en difficulté d'orientation, qu'ils assistent de façon obligatoire - généralement la mort dans l'âme - à de multiples salons, présentations, saisies des voeux accompagnées etc. Certes tout cela est très bien intentionné, mais je n'arrive pas bien à me défaire de l'idée que la dose est disproportionnée par rapport à ce que j'ai connu et qui ne marchait pas si mal. On parle de mettre une heure d'orientation hebdomadaire au programme. Cela me paraît vraiment beaucoup. Mais peut-être en avez-vous une autre expérience ?
- CasparProphète
Aiôn a écrit:Je voudrais préciser mon point de vue. Je suis PP en Terminale, et plus ou moins contraint de me transformer en conseiller d'orientation, d'où certaines interrogations. Je respecte l'utile travail d'orientation que mènent les Psy-EN, et que je mène moi-même. Mais je constate, au moins dans mon établissement, que les élèves ne se trouvent que très rarement en difficulté d'orientation, qu'ils assistent de façon obligatoire - généralement la mort dans l'âme - à de multiples salons, présentations, saisies des voeux accompagnées etc. Certes tout cela est très bien intentionné, mais je n'arrive pas bien à me défaire de l'idée que la dose est disproportionnée par rapport à ce que j'ai connu et qui ne marchait pas si mal. On parle de mettre une heure d'orientation hebdomadaire au programme. Cela me paraît vraiment beaucoup. Mais peut-être en avez-vous une autre expérience ?
Je ne vois pas l'intérêt non plus...Déjà qu'il faut deux PP en terminale (et certains se sont précipités là-dessus ventre à terre, ça me désole).
- JacqGuide spirituel
Aiôn a écrit:Je voudrais préciser mon point de vue. Je suis PP en Terminale, et plus ou moins contraint de me transformer en conseiller d'orientation, d'où certaines interrogations. Je respecte l'utile travail d'orientation que mènent les Psy-EN, et que je mène moi-même. Mais je constate, au moins dans mon établissement, que les élèves ne se trouvent que très rarement en difficulté d'orientation, qu'ils assistent de façon obligatoire - généralement la mort dans l'âme - à de multiples salons, présentations, saisies des voeux accompagnées etc. Certes tout cela est très bien intentionné, mais je n'arrive pas bien à me défaire de l'idée que la dose est disproportionnée par rapport à ce que j'ai connu et qui ne marchait pas si mal. On parle de mettre une heure d'orientation hebdomadaire au programme. Cela me paraît vraiment beaucoup. Mais peut-être en avez-vous une autre expérience ?
Il me semble même que c'était plus encore.
Je trouve que c'est trop aussi, surtout que cela va encore être pris sur les horaires disciplinaires.
- CasparProphète
Et ceux qui savent déjà ce qu'ils veulent faire (je ne suis pas PP de terminale donc je ne sais quelle est la proportion d'élèves concernés) vont s'ennuyer ferme en "cours" d'orientation.
- AiônNiveau 8
J'ai bien peur que beaucoup ne s'ennuient déjà, et toujours au détriment d'autre chose. Par ailleurs, comment penser son engagement dans l'exercice ? Ce n'est pas neutre et factuel. J'ai un bon copain qui, dans la même position que moi, conclut son cours sur le travail par de terribles critiques du monde du travail contemporain, avant d'esquisser de possibles dépassements du salariat et de l'exploitation. Dans ses missions d'orientateur il conseille donc aux élèves, très logiquement, de fuir le monde du travail et de chercher des alternatives pour vivre plus authentiquement. Philosophiquement, je suis assez d'accord avec lui. Mais comme chargé de la mission de service public d'aide à l'orientation je me dis que les familles risquent de trouver ça un peu avant-gardiste comme position de la République. Avec toutes ces casquettes, et ces exigences contradictoires, on s'emmêle un petit peu .
- JacqGuide spirituel
Aiôn a écrit:J'ai bien peur que beaucoup ne s'ennuient déjà, et toujours au détriment d'autre chose. Par ailleurs, comment penser son engagement dans l'exercice ? Ce n'est pas neutre et factuel. J'ai un bon copain qui, dans la même position que moi, conclut son cours sur le travail par de terribles critiques du monde du travail contemporain, avant d'esquisser de possibles dépassements du salariat et de l'exploitation. Dans ses missions d'orientateur il conseille donc aux élèves, très logiquement, de fuir le monde du travail et de chercher des alternatives pour vivre plus authentiquement. Philosophiquement, je suis assez d'accord avec lui. Mais comme chargé de la mission de service public d'aide à l'orientation je me dis que les familles risquent de trouver ça un peu avant-gardiste comme position de la République. Avec toutes ces casquettes, et ces exigences contradictoires, on s'emmêle un petit peu .
Je comprends les propos de ton collège, mais la neutralité ? Où est-elle ?
Que dirait-il d'un collègue qui tiendrait des propos exactement contraires aux siens ?
Après comment tenir devant des parents le langage que le lycée, ou l'enseignant, dispense un enseignement objectif ?
- AiônNiveau 8
Je suis bien d'accord sur le sentiment que cela provoquera. D'où mes réserves, même si je fais confiance à ce collègue pour proposer cette position, provocatrice, de façon fine et intelligente. Néanmoins peut-on vraiment dire qui est neutre et objectif dans cette affaire ? Si mon copain un peu provo ne l'est pas, les valeurs dominantes dans le monde du travail ne le sont pas davantage. Je ne voudrais pas non plus le défendre au-delà de ma pensée. J'évoquais simplement sa position à l'appui de l'idée qu'il n'est pas certain que les diverses pressions autour de l'orientation ne soient que bienveillantes.
- ben2510Expert spécialisé
Jacq a écrit:Aiôn a écrit:Je voudrais préciser mon point de vue. Je suis PP en Terminale, et plus ou moins contraint de me transformer en conseiller d'orientation, d'où certaines interrogations. Je respecte l'utile travail d'orientation que mènent les Psy-EN, et que je mène moi-même. Mais je constate, au moins dans mon établissement, que les élèves ne se trouvent que très rarement en difficulté d'orientation, qu'ils assistent de façon obligatoire - généralement la mort dans l'âme - à de multiples salons, présentations, saisies des voeux accompagnées etc. Certes tout cela est très bien intentionné, mais je n'arrive pas bien à me défaire de l'idée que la dose est disproportionnée par rapport à ce que j'ai connu et qui ne marchait pas si mal. On parle de mettre une heure d'orientation hebdomadaire au programme. Cela me paraît vraiment beaucoup. Mais peut-être en avez-vous une autre expérience ?
Il me semble même que c'était plus encore.
Je trouve que c'est trop aussi, surtout que cela va encore être pris sur les horaires disciplinaires.
54h dans l'année, soit 1h30 par semaine en moyenne.
Pas d'heures prévues dans la DHG, les 54h devant être assurées sous forme de visites, de fora, de présentation par des professionnels et par des gens envoyés par le conseil régional (on peut penser que ledit conseil régional aura plus d'attention aux besoins économiques locaux qu'à l'intérêt des élèves, d'ailleurs).
Je suppose que la classe parasitaire qui nous gouverne a prévu que le reliquat serait assuré bénévolement par des enseignants.
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum