- Philomène87Grand sage
Lilypims a écrit:Tu les vois de manière très concrète, ces progrès, toi ?Philomène87 a écrit:Lilypims a écrit:Mais qu'est-ce qu'un bon professeur ? (vraie question pour moi)Salsepareille a écrit:Moi je trouve que le bon chef d'établissement, justement, dit un "non" ferme au faux projet karting. Pourquoi se sentirait-il obligé de dire "oui" alors que le but pédagogique est à rechercher? Est-ce peut-être pour ne pas créer de conflits, de frustration chez les profs? Mais le faux projet karting en agace peut-être plus d'un...
N'empêche que je me suis souvent posé la question de savoir comment les chefs d'établissement font la distinction entre le bon prof et le prof moulin à vent.
Il y a les profs qui passent chaque jour dans le bureau du chef, pour je ne sais quoi. Il y en a qui montent tout un tas de projets comme le projet karting. Il y en a aussi qui passent dans le bureau du chef pour une anecdote, pour montrer une copie d'élève, pour dire que tel élève a mal parlé pendant un cours etc etc... (Mais comment font les chefs pour se concentrer sur quoi que ce soit, si la porte s'ouvre tout le temps sur des broutilles??). Il y a même des profs qui passent pour pester contre des collègues. Des profs qui modifient leur emploi du temps pour un oui ou pour un non.
Et puis il y a les profs qui n'aiment pas passer dans le bureau du chef, qui pensent qu'il faut avoir une raison importante pour passer, ceux qui font des projets dans leur coin sans avertir personne, sans le crier sur les toits. Des profs qui gèrent eux-même l'élève qui a mal parlé pendant un cours. Qui règlent les problèmes de collègues entre eux. Des profs qui ne demandent jamais rien, qui assument parfois les contraintes d'emploi du temps "parce que c'est comme ça".
Dans le cas n°1, le prof est "très présent".
Dans le cas n°2, le prof ne se fait pas remarquer.
Un chef fait-il la différence entre présence utile et présence moulin à vent?
Un chef aime-t-il la compagnie finalement variée de tous ces profs qui passent sans cesse, ou au contraire un chef rêve-t-il de plus de calme (ça existe, ça, quand on est chef?)?
La présence de tous ces profs moulin à vent n'est-elle pas souhaitable pour prendre la température de l'établissement?
Quant au bon chef vu par un prof: j'aime:
- quand le chef dit non au projet karting
- quand l'emploi du temps est finement pensé, et équitable pour chacun
- quand les ragots ne sont pas écoutés par les chefs
- que le chef protège le prof des parents ch... et des élèves ch...
- quand le chef ne copine pas avec certains profs
- quand le chef sait créer des moments conviviaux (galette des rois et cidre par exemple) mais sait retrouver sa casquette de chef ensuite
- quand le chef ne raisonne pas trop en "chef d'entreprise": par exemple, quand le chef ne surcharge pas le prof fiable sous prétexte qu'il est fiable, et qu'il n'allège pas le prof dépressif... le but étant de donner aux élèves le maximum de fiabilité. Ce qui revient à la question: comment juger de la fiabilité du prof, quand on est chef?
Quelqu'un qui fait progresser les élèves.
J'avais répondu ça à des collègues qui réfléchissaient à la façon de briller en inspection. Ils m'avaient regardée avec de grands yeux en mode : "Faire progresser les élèves ??? Mais ça c'est pas suffisant !"
Ok.
C'est la définition même du métier Si on était payés à faire des projets, on ne s'intitulerait pas "professeur".
Je me dis qu'un bon prof c'est quelqu'un qui fait ses cours correctement, ou du moins, en conscience, et le reste n'est qu'accessoire.
- LilypimsGrand sage
Certes mais ça ne répond pas à ma question. On peut être consciencieux et se tuer au travail tout en étant inefficace.Philomène87 a écrit:Lilypims a écrit:Tu les vois de manière très concrète, ces progrès, toi ?Philomène87 a écrit:Lilypims a écrit:
Mais qu'est-ce qu'un bon professeur ? (vraie question pour moi)
Quelqu'un qui fait progresser les élèves.
J'avais répondu ça à des collègues qui réfléchissaient à la façon de briller en inspection. Ils m'avaient regardée avec de grands yeux en mode : "Faire progresser les élèves ??? Mais ça c'est pas suffisant !"
Ok.
C'est la définition même du métier Si on était payés à faire des projets, on ne s'intitulerait pas "professeur".
Je me dis qu'un bon prof c'est quelqu'un qui fait ses cours correctement, ou du moins, en conscience, et le reste n'est qu'accessoire.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- Philomène87Grand sage
C'est une autre histoire. Mais justement, au fil des ans on évolue, on apprend sur nos pratiques, et on s'améliore. Rien n'empêche un jour de tomber sur une classe complètement imbuvable imperméable à tout savoir, mais ça ne dure pas toute une carrière.
Si on se tue au travail plusieurs années de suite et que malgré tout on est inefficace (tous les ans et avec toutes les classes), il faut s'interroger sur les raisons de cette inefficacité. Si on essaie d'y remédier, c'est qu'on n'est pas si mauvais que ça.
Si on se tue au travail plusieurs années de suite et que malgré tout on est inefficace (tous les ans et avec toutes les classes), il faut s'interroger sur les raisons de cette inefficacité. Si on essaie d'y remédier, c'est qu'on n'est pas si mauvais que ça.
- LilypimsGrand sage
Philomène87 a écrit:C'est une autre histoire. Mais justement, au fil des ans on évolue, on apprend sur nos pratiques, et on s'améliore. Rien n'empêche un jour de tomber sur une classe complètement imbuvable imperméable à tout savoir, mais ça ne dure pas toute une carrière.
Si on se tue au travail plusieurs années de suite et que malgré tout on est inefficace (tous les ans et avec toutes les classes), il faut s'interroger sur les raisons de cette inefficacité. Si on essaie d'y remédier, c'est qu'on n'est pas si mauvais que ça.
Je me rends compte que je ne me fais pas comprendre. Je ne suis sûrement pas très claire. Ce que je veux dire, c'est : comment peux-tu être sûre que le travail que tu fournis est efficace ou inefficace ? Je ne parle pas de la qualité de la relation que le professeur entretient avec ses élèves (C'est quand même assez facile à voir.) ni de sa capacité à "tenir" sa classe. Je pars du principe que le professeur a réussi à mettre en place son enseignement. Bien. Comment savoir si c'est efficace réellement ? Il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu.
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- scot69Modérateur
Philomène87 a écrit:C'est une autre histoire. Mais justement, au fil des ans on évolue, on apprend sur nos pratiques, et on s'améliore. Rien n'empêche un jour de tomber sur une classe complètement imbuvable imperméable à tout savoir, mais ça ne dure pas toute une carrière.
Si on se tue au travail plusieurs années de suite et que malgré tout on est inefficace (tous les ans et avec toutes les classes), il faut s'interroger sur les raisons de cette inefficacité. Si on essaie d'y remédier, c'est qu'on n'est pas si mauvais que ça.
totalement, on a parfois enfin l'impression d'avoir un minimum de confiance en soi, d'avoir acquis un semblant d'expérience, et boum, tout est remis en question.
- LefterisEsprit sacré
Le seul critère objectif, c'est la compétence disciplinaire. Ceux qui ont mis des concours sur ce modèle n'étaient pas des abrutis complets, et préféraient ça que le choix toujours aléatoire et subjectif d'un employeur (lire Condorcet à ce sujet). C'est ce qui permet de savoir exactement où l'on va et de ne pas faire d'impair quant aux contenus. Le reste, c'est aléatoire (les élèves sur lesquels on tombe, les modes dans l'établissement) , ou extra-professionnel (le bénévolat, projets, sorties etc.) . Les progrès, personne ne peut les quantifier sur le moment , ce qui est planté hic et nunc peut avoir des effets des années plus tard, quand tout ça se met en place, a germé. J'en parlerais mieux que personne, moi qui suis resté des années après le bac sans rien faire de scolaire, études ou autres, et encore plus longtemps sans jamais penser une seule minute que je finirais enseignant. Mais ce qui avait été planté l'avait été correctement, de manière à me permettre de le mobiliser quand j'ai fait mes choix.Philomène87 a écrit:
C'est la définition même du métier Si on était payés à faire des projets, on ne s'intitulerait pas "professeur".
Je me dis qu'un bon prof c'est quelqu'un qui fait ses cours correctement, ou du moins, en conscience, et le reste n'est qu'accessoire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LilypimsGrand sage
Voilà, c'est ça. Comment savoir (pour reprendre ta métaphore) qu'on a planté correctement ?Lefteris a écrit:Le seul critère objectif, c'est la compétence disciplinaire. C'est ce qui permet de savoir exactement où l'on va et de ne pas faire d'impair quanbt aux contenus. Le reste, c'est aléatoire (les élèves sur lesquels on tombe, les modes dans l'établissement) , ou extra-professionnel (le bénévolat, projets, sorties etc.) . Les progrès, personne ne peut les quantifier sur le moment , ce qui est planté hic et nunc peut avoir des effets des années plus tard, quand tout ça se met en place, a germé. J'en parlerais mieux que personne, moi qui suis resté des années après le bac sans rien faire de scolaire, études ou autres, et encore plus longtemps sans jamais penser une seule minute que je finirais enseignant. Mais ce qui avait été planté l'avait été correctement, de manière à me permettre de le mobiliser quand j'ai fait mes choix.Philomène87 a écrit:
C'est la définition même du métier Si on était payés à faire des projets, on ne s'intitulerait pas "professeur".
Je me dis qu'un bon prof c'est quelqu'un qui fait ses cours correctement, ou du moins, en conscience, et le reste n'est qu'accessoire.
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- User17095Érudit
Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"
- LefterisEsprit sacré
Ca ne dérive pas tant que ça, puisque maintenant toute l'évaluation (saut un item, mais pur la forme car rien ne dit comment il est évalué) porte sur l'extra-pro. C'est donc l'avis de la hiérarchie qui prend position sur ces machins. Il suffit de lire l'immonde évaluation PPCR, vendue avec les 5 points d'indice.pogonophile a écrit:Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"
En étant sûr de ce qu'on enseigne, donc en étant disciplinairement compétent. Donc en s'instruisant, en lisant. Donc en mettant de côté les coquecigrues qui mangent le temps empêchant cela.Lilypims a écrit:Voilà, c'est ça. Comment savoir (pour reprendre ta métaphore) qu'on a planté correctement ?
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- JPhMMDemi-dieu
Il n'est pas certain que la dernière proposition possède vraiment un sens. Je songe qu'on peut être "objectivement un mauvais prof", mais qu'on ne peut probablement pas être "objectivement un bon prof".pogonophile a écrit:Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17095Érudit
@lefteris
Tu vas un peu vite en besogne en parlant "d'extra-pro", la définition du métier d'enseignant ne repose pas que sur le fait de faire cours...
Là où je te rejoins par contre c'est que la notion "d'avis", avec toute la subjectivité inhérente au terme, est renforcée par l'absence d'harmonisation des niveaux correspondant aux pavés (bon, excellent, etc.) Chacun fait sa cuisine... c'était pareil sur la notation administrative, mais elle était plus symbolique qu'autre chose.
Tu vas un peu vite en besogne en parlant "d'extra-pro", la définition du métier d'enseignant ne repose pas que sur le fait de faire cours...
Là où je te rejoins par contre c'est que la notion "d'avis", avec toute la subjectivité inhérente au terme, est renforcée par l'absence d'harmonisation des niveaux correspondant aux pavés (bon, excellent, etc.) Chacun fait sa cuisine... c'était pareil sur la notation administrative, mais elle était plus symbolique qu'autre chose.
- LilypimsGrand sage
C'est ce que je pense aussi.JPhMM a écrit:Il n'est pas certain que la dernière proposition possède vraiment un sens. Je songe qu'on peut être "objectivement un mauvais prof", mais qu'on ne peut probablement pas être "objectivement un bon prof".pogonophile a écrit:Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"
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- SlinkyNiveau 10
Lefteris a écrit:Ca ne dérive pas tant que ça, puisque maintenant toute l'évaluation (saut un item, mais pur la forme car rien ne dit comment il est évalué) porte sur l'extra-pro. C'est donc l'avis de la hiérarchie qui prend position sur ces machins. Il suffit de lire l'immonde évaluation PPCR, vendue avec les 5 points d'indice.pogonophile a écrit:Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"En étant sûr de ce qu'on enseigne, donc en étant disciplinairement compétent. Donc en s'instruisant, en lisant. Donc en mettant de côté les coquecigrues qui mangent le temps empêchant cela.Lilypims a écrit:Voilà, c'est ça. Comment savoir (pour reprendre ta métaphore) qu'on a planté correctement ?
On peut être un génie dans sa matière mais si l'on n'est pas capable de transmettre ses savoirs face au public auquel on enseigne, cela est très problématique.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- gauvain31Empereur
Slinky75 a écrit:Lefteris a écrit:Ca ne dérive pas tant que ça, puisque maintenant toute l'évaluation (saut un item, mais pur la forme car rien ne dit comment il est évalué) porte sur l'extra-pro. C'est donc l'avis de la hiérarchie qui prend position sur ces machins. Il suffit de lire l'immonde évaluation PPCR, vendue avec les 5 points d'indice.pogonophile a écrit:Vous dérivez là, la question c'est "être un bon prof selon la hiérarchie", pas "être un bon prof selon moi-même", ou pire encore, "être objectivement un bon prof"En étant sûr de ce qu'on enseigne, donc en étant disciplinairement compétent. Donc en s'instruisant, en lisant. Donc en mettant de côté les coquecigrues qui mangent le temps empêchant cela.Lilypims a écrit:Voilà, c'est ça. Comment savoir (pour reprendre ta métaphore) qu'on a planté correctement ?
On peut être un génie dans sa matière mais si l'on n'est pas capable de transmettre ses savoirs face au public auquel on enseigne, cela est très problématique.
Nicolas Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement »
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
- Philomène87Grand sage
Lefteris a écrit:En étant sûr de ce qu'on enseigne, donc en étant disciplinairement compétent. Donc en s'instruisant, en lisant. Donc en mettant de côté les coquecigrues qui mangent le temps empêchant cela.Lilypims a écrit:Voilà, c'est ça. Comment savoir (pour reprendre ta métaphore) qu'on a planté correctement ?
Voilà ! Malheureusement, ce travail devient de plus en plus accessoire. Comme c'est invisible, ce n'est pas intéressant.
- Philomène87Grand sage
Slinky75 a écrit:
On peut être un génie dans sa matière mais si l'on n'est pas capable de transmettre ses savoirs face au public auquel on enseigne, cela est très problématique.
D'accord, mais ça aide, tout de même.
L'inverse, en tout cas, est peu envisageable.
- LefterisEsprit sacré
Oui, les activités obligatoires, les conseils de classe, les heures de réunionite imposée etc., je sais. Mais ça reste des aspects périphériques du métier, sans aucun lien ni avec les compétences de l'enseignant, ni avec ce qui l'a amené dans le métier. Et ce qui l'est encore moins, ce sont les activités bénévoles, qui pourtant prennent une place démentielle dans certains établissements, comme les projets et les sorties, qui relèvent du bénévolat.pogonophile a écrit:@lefteris
Tu vas un peu vite en besogne en parlant "d'extra-pro", la définition du métier d'enseignant ne repose pas que sur le fait de faire cours...
Là où je te rejoins par contre c'est que la notion "d'avis", avec toute la subjectivité inhérente au terme, est renforcée par l'absence d'harmonisation des niveaux correspondant aux pavés (bon, excellent, etc.) Chacun fait sa cuisine... c'était pareil sur la notation administrative, mais elle était plus symbolique qu'autre chose.
Quant à la notation administrative, elle était pondérée et ne faisait pas obstacle au droit à la carrière prévu dans le statut des fonctionnaires, avec péréquation nationale. Là, avec autant d'échelles de valeur que d'établissements, sans possibilité d'harmonisation par grade, ancienneté, matière, on va de plus en plus vers le système de l'entreprise locale. Ca sera facilité par l'afflux de contractuels, puisque le rejet des concours va grandissant. Mais en attendant, pour ceux qui sont au milieu du gué, ça va augmenter les tensions , rancoeurs. Le système "proposé localement = promu, non proposé = non promu", que j'ai connu, c'est très très mal digéré, et alimente outre les rivalités la démotivation de ceux qui sont sur la touche.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BRNiveau 9
pogonophile a écrit:Ben tiens ! Je vais jouer moi aussi alors
"Être un bon chef d'établissement... selon la salle des profs"
Un bon chef d'établissement, à mon avis, est un chef d'établissement qui connaît ses dossiers (j'ai connu un chef d'établissement qui découvrait en réunion les problèmes à l'ordre du jour !) et en qui on peut avoir confiance. Cela n'exclue pas certains rapports parfois rugueux (par exemple lors de l'épineux problème de la DGH ou lorsqu'il faut gérer les susceptibilités des équipes pédagogiques...). L'essentiel, à mon sens, est de savoir que l'on peut s'y fier et qu'il tranche les problèmes de façon claire.
Un chef d'établissement qui ne sait pas trancher, qui laisse les problèmes s'envenimer et prendre des proportions démesurées est à mon avis un piètre chef.
Je préfère un chef que je respecte plutôt qu'un chef populaire.
J'ai ainsi connu un proviseur adjoint qui était présent tous les matins à huit heures à l'entrée du lycée. Il était avenant, disponible et à l'écoute : nous pouvions ainsi à l'occasion évoquer des problèmes qui pouvaient se régler rapidement au lieu de prendre des proportions démesurées. J'ai eu un immense respect pour lui, tout comme pour l'adjoint qui lui a succédé. Même si ce dernier n'a pas repris l'habitude d'être présent à huit heures à l'entrée du lycée, nous savons qu'il gère son travail de façon efficace et sans jamais perdre le sourire (une qualité fort appréciable :-).
- vesperNiveau 7
pogonophile a écrit:Je regrette de souligner ce détail, mais "la hiérarchie" ça n'existe pas hein. Les établissements sont différents, les équipes de direction aussi, les inspecteurs également, et même les enseignants...
Les équipes de direction dirigent, les inspecteurs inspectent et les établissement sont établis, tout comme la hiérarchie. L'institution existe bel et bien.
- archebocEsprit éclairé
vesper a écrit:pogonophile a écrit:Je regrette de souligner ce détail, mais "la hiérarchie" ça n'existe pas hein. Les établissements sont différents, les équipes de direction aussi, les inspecteurs également, et même les enseignants...
Les équipes de direction dirigent, les inspecteurs inspectent et les établissement sont établis, tout comme la hiérarchie. L'institution existe bel et bien.
Et à partir du moment où cette hiérarchie est formée dans une école de cadre spécialisée pour cette tâche, il y a au moins une bonne raison de lui supposer une culture et des habitus communs. Administrativement rangé dans un corps , et doté d'un fort sentiment d'appartenance professionnelle, cela suffit à décrire une corporation.
Si en plus cette hiérarchie était sélectionnée sur la base d'une conformité idéologique, on pourrait parler de clergé.
- User17095Érudit
Non mais en fait le vrai ciment de notre corporation, c'est la passation de serment à la nouvelle lune, devant les grands maîtres de l'Ordre.
#petitdoigtsurlacouture #interchangeables
C'est parce que les enseignants ne bénéficient pas d'une initiation rituelle qu'ils ne sont pas, eux, un corps homogène.
#floconsdeneige
#petitdoigtsurlacouture #interchangeables
C'est parce que les enseignants ne bénéficient pas d'une initiation rituelle qu'ils ne sont pas, eux, un corps homogène.
#floconsdeneige
- vesperNiveau 7
pogonophile a écrit:Non mais en fait le vrai ciment de notre corporation, c'est la passation de serment à la nouvelle lune, devant les grands maîtres de l'Ordre.
#petitdoigtsurlacouture #interchangeables
C'est parce que les enseignants ne bénéficient pas d'une initiation rituelle qu'ils ne sont pas, eux, un corps homogène.
#floconsdeneige
L'ironie c'est joli, mais s'il l'on force trop sur les contrastes, on n'y voit plus rien. Les enseignants comme les personnels de direction appartiennent à l'institution. Affirmer l'existence de l'institution et de sa hiérarchie ne revient pas à nier les singularités individuelles. #50nuancesdeMEN
- User17095Érudit
vesper a écrit:
L'ironie c'est joli, mais s'il l'on force trop sur les contrastes, on n'y voit plus rien. Les enseignants comme les personnels de direction appartiennent à l'institution. Affirmer l'existence de l'institution et de sa hiérarchie ne revient pas à nier les singularités individuelles. #50nuancesdeMEN
Je répondais surtout à archeboc, qui pousse ses représentations jusqu'à imaginer qu'on apprend quelque chose à l'ESEN (je veux dire, au delà du management par la terreur).
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il est possible de mesurer de façon objectivée la progression des élèves en utilisant la taille d'effet (ou d de Cohen).Lilypims a écrit:Tu les vois de manière très concrète, ces progrès, toi ?
Vous pouvez lire en référence sur cette pratique professionnelle :
Hattie, John, 2008, Visible Learning: A Synthesis of Over 800 Meta-Analyses Relating to Achievement. NY: Routledge. p. 392
John Hattie, 2017, L’apprentissage visible pour les enseignants : connaître son impact pour maximiser le rendement des élèves,
Presses de l’Université du Québec, collection Education intervention, 396 pages.
- OonnayHabitué du forum
Et bien moi je vais répondre avec un cas concret :
- De 2010 à 2014 nous avons vu passer 3 collègues TZR ayant des pratiques plus que douteuses (pas de cours, présences aléatoires, notes fantaisistes, laxisme prononcé). Au point que pour le dernier les parents ont obtenu que nous le remplacions en cours d'année (+6 HSA chacun, dur !).
- En 2014 nous voyons arriver un contractuel impliqué. Nous, collègues, sommes heureux. Les élèves sont enfin formés.
- En 2015, de retour, nous le décidons à passer le concours. Il continue à professer correctement.
- En 2016 il est stagiaire. L'inspection, la direction et son tuteur ne l'ont pas lâché une minute. Bilan pas de titularisation ! Pourtant les élèves qui sont passés par lui suivent correctement en 1ère et Tale.
- Cette année, re-stagiaire, rebelote : L'inspection, la direction et ses tuteurs le harcèlent encore et toujours. Sans surprise il a démissionné, et a été remplacé par "Pleupleu TZR" de 2014 ! En théorie, car il n'est venu que 4 heures sur les deux semaines : problème de transport !
Que dois-je comprendre des choix de la hiérarchie à propos des professeurs !?
Que veut-on réellement pour notre jeunesse ?
- De 2010 à 2014 nous avons vu passer 3 collègues TZR ayant des pratiques plus que douteuses (pas de cours, présences aléatoires, notes fantaisistes, laxisme prononcé). Au point que pour le dernier les parents ont obtenu que nous le remplacions en cours d'année (+6 HSA chacun, dur !).
- En 2014 nous voyons arriver un contractuel impliqué. Nous, collègues, sommes heureux. Les élèves sont enfin formés.
- En 2015, de retour, nous le décidons à passer le concours. Il continue à professer correctement.
- En 2016 il est stagiaire. L'inspection, la direction et son tuteur ne l'ont pas lâché une minute. Bilan pas de titularisation ! Pourtant les élèves qui sont passés par lui suivent correctement en 1ère et Tale.
- Cette année, re-stagiaire, rebelote : L'inspection, la direction et ses tuteurs le harcèlent encore et toujours. Sans surprise il a démissionné, et a été remplacé par "Pleupleu TZR" de 2014 ! En théorie, car il n'est venu que 4 heures sur les deux semaines : problème de transport !
Que dois-je comprendre des choix de la hiérarchie à propos des professeurs !?
Que veut-on réellement pour notre jeunesse ?
- gauvain31Empereur
Oonnay a écrit:Et bien moi je vais répondre avec un cas concret :
- De 2010 à 2014 nous avons vu passer 3 collègues TZR ayant des pratiques plus que douteuses (pas de cours, présences aléatoires, notes fantaisistes, laxisme prononcé). Au point que pour le dernier les parents ont obtenu que nous le remplacions en cours d'année (+6 HSA chacun, dur !).
- En 2014 nous voyons arriver un contractuel impliqué. Nous, collègues, sommes heureux. Les élèves sont enfin formés.
- En 2015, de retour, nous le décidons à passer le concours. Il continue à professer correctement.
- En 2016 il est stagiaire. L'inspection, la direction et son tuteur ne l'ont pas lâché une minute. Bilan pas de titularisation ! Pourtant les élèves qui sont passés par lui suivent correctement en 1ère et Tale.
- Cette année, re-stagiaire, rebelote : L'inspection, la direction et ses tuteurs le harcèlent encore et toujours. Sans surprise il a démissionné, et a été remplacé par "Pleupleu TZR" de 2014 ! En théorie, car il n'est venu que 4 heures sur les deux semaines : problème de transport !
Que dois-je comprendre des choix de la hiérarchie à propos des professeurs !?
Que veut-on réellement pour notre jeunesse ?
Pourquoi était-il harcelé? Que lui reprochait-on exactement?
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