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- mariange19Niveau 5
Bonjour,
Je voulais savoir si ce que je ressentais était partagé par quelques uns parmi vous.
Je suis enseignante en histoire-géo et je ne trouve plus le temps de continuer à lire , à m'informer de l'actualité historique, géographique...même lire une revue, un journal. Je trouve pour ma part, que l'on est sollicité au maximun de nos journées et que le temps qui me reste enfin pour ma part, j'ai besoin de faire le vide....d'ou une immense frustration.
Suis je seule dans ce cas là et comment faites-vous?
Mariange
Je voulais savoir si ce que je ressentais était partagé par quelques uns parmi vous.
Je suis enseignante en histoire-géo et je ne trouve plus le temps de continuer à lire , à m'informer de l'actualité historique, géographique...même lire une revue, un journal. Je trouve pour ma part, que l'on est sollicité au maximun de nos journées et que le temps qui me reste enfin pour ma part, j'ai besoin de faire le vide....d'ou une immense frustration.
Suis je seule dans ce cas là et comment faites-vous?
Mariange
- Philomène87Grand sage
Je profite surtout des vacances pour cela.
En semaine je n'ai guère le temps. Parfois le we, et encore.
En semaine je n'ai guère le temps. Parfois le we, et encore.
- LilypimsGrand sage
Même chose pour moi. Le temps manque en raison essentiellement (dans mon cas) d'emplois du temps qui, depuis plusieurs années, me maintiennent au lycée du lundi à 8h au vendredi après-midi pour 18h de cours et de classes à 35 élèves sans dédoublements (ou peu) ce qui fait beaucoup de copies à corriger. Au lycée, nous n'avons pas de salle attitrée (ce que je comprends) ni de salle de travail digne de ce nom ; impossible de se concentrer et de mener un travail de longue haleine ; il faut donc bien le faire en rentrant chez soi, le soir, le we. À cela viennent s'ajouter des réunions diverses (que je ressens souvent comme inutiles), une journée PO (inutile dans ma matière), des sorties et des formations (utiles de mon point de vue mais qui prennent du temps) et d'autres choses qu'on nous présente comme des obligations et qui empiètent forcément sur le temps que nous pourrions consacrer à parfaire nos connaissances.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Enseignant de sciences-physiques dans un petit collège, toutes les classes (12) :
copies, préparation de cours, gestion du laboratoire (commandes, vaisselle et réparation du matériel), conseils de classe et pré-conseils de classe.
Sans compter les appréciations de fin de trimestre (360 élèves)
Peu de temps ... il y a une vie à côté du collège ! !
copies, préparation de cours, gestion du laboratoire (commandes, vaisselle et réparation du matériel), conseils de classe et pré-conseils de classe.
Sans compter les appréciations de fin de trimestre (360 élèves)
Peu de temps ... il y a une vie à côté du collège ! !
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- InvitéInvité
Oui, je prends le temps de faire des stages, d'assister à des conférences, de faire des MOOCs...
Cette mise à jour fait partie de notre travail.
Cette mise à jour fait partie de notre travail.
- RosanetteEsprit éclairé
Je le prends, je lis en anglais quasiment tous les soirs (bon ça m'arrive de lire de la fiction en français également), j'écoute la radio anglophone en vaquant à mes occupations diverses et variées... Je suis un peu moins au taquet ces temps-ci sur la politique britannique/américaine.
En revanche je ne cherche pas cette année à peaufiner mes connaissances "pédagogiques", j'entretiens simplement mes connaissances disciplinaires (par plaisir).
En revanche je ne cherche pas cette année à peaufiner mes connaissances "pédagogiques", j'entretiens simplement mes connaissances disciplinaires (par plaisir).
- CasparProphète
Rosanette a écrit:Je le prends, je lis en anglais quasiment tous les soirs (bon ça m'arrive de lire de la fiction en français également), j'écoute la radio anglophone en vaquant à mes occupations diverses et variées... Je suis un peu moins au taquet ces temps-ci sur la politique britannique/américaine.
En revanche je ne cherche pas cette année à peaufiner mes connaissances "pédagogiques", j'entretiens simplement mes connaissances disciplinaires (par plaisir).
Je trouve qu'en anglais c'est plus facile de s'entretenir: on peut effectivement écouter la BBC en faisant son repassage, lire des romans en anglais, regarder des films ou des séries...
- JennyMédiateur
Je suis des formations, je vais au musée régulièrement.
Je lis en préparant l'agreg et pendant les vacances sur les sujets que je ne connais moins bien. Pendant l'année scolaire, je rentabilise les heures de trou et les trajets en transport en commun.
Il y'a aussi des podcasts, des émissions comme la Fabrique de l'histoire (On peut même faire du ménage en même temps).
Je lis en préparant l'agreg et pendant les vacances sur les sujets que je ne connais moins bien. Pendant l'année scolaire, je rentabilise les heures de trou et les trajets en transport en commun.
Il y'a aussi des podcasts, des émissions comme la Fabrique de l'histoire (On peut même faire du ménage en même temps).
- LefterisEsprit sacré
Je me suis fait la même réflexion quand je suis devenu enseignant, en lettres, sur le tard . Un travail à flux tendu, des sollicitations multiples, et pratiquement plus de temps libre, et ce peu de temps épuisé, vidé, des trous de mémoire. Pratiquement plus le temps de lire, d'approfondir, de faire fonctionner son esprit.J'ai eu l'impression, pas fausse, de voir mon niveau dégringoler, d'autant que je suis en collège.mariange19 a écrit:Bonjour,
Je voulais savoir si ce que je ressentais était partagé par quelques uns parmi vous.
Je suis enseignante en histoire-géo et je ne trouve plus le temps de continuer à lire , à m'informer de l'actualité historique, géographique...même lire une revue, un journal. Je trouve pour ma part, que l'on est sollicité au maximun de nos journées et que le temps qui me reste enfin pour ma part, j'ai besoin de faire le vide....d'ou une immense frustration.
Suis je seule dans ce cas là et comment faites-vous?
Mariange
Une seule solution : lever le pied, ne plus accepter les sollicitations extérieures au boulot, moins passer de temps sur les préparations, espacer certains types de devoir. Et finalement, tout ce qu'on fait indirectement en se remettant à lire permet de mieux préparer, et plus vite, de ne pas avoir une vision myope de son travail au coup par coup. Dès que j'ai pu, je me suis mis à l'agreg, et là, on n'a pas le choix : il faut apprendre à travailler très très vite, et efficacement, à la fois pour le concours et pour le boulot. Au bout du compte on s'aperçoit d'une chose : ce qui permet de bien enseigner, d'être sûr de soi, ce sont les connaissances disciplinaires. Tout le reste éparpille l'enseignant, le fait même régresser, c'st une forme de "zapping", qui peut aussi surmener.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Je vais à la fac sur mon temps de libre pour prendre des cours; cela me permet de me mettre à jour; je compte faire à l'avenir faire un master en géologie quand j'aurai obtenu mon congé formation , et je compte bien l'utiliser. Mais il faut être très patient. Et ce n'est pas cette année que je l'aurai. Je viens à peine de m'en remettre
D'accord avec Lefteris, il faut faire attention à ne pas régresser. Le collège érode davantage les connaissances que le lycée. Il faut rester vigilant tout au long de sa vie
D'accord avec Lefteris, il faut faire attention à ne pas régresser. Le collège érode davantage les connaissances que le lycée. Il faut rester vigilant tout au long de sa vie
- RosanetteEsprit éclairé
Caspar a écrit:Rosanette a écrit:Je le prends, je lis en anglais quasiment tous les soirs (bon ça m'arrive de lire de la fiction en français également), j'écoute la radio anglophone en vaquant à mes occupations diverses et variées... Je suis un peu moins au taquet ces temps-ci sur la politique britannique/américaine.
En revanche je ne cherche pas cette année à peaufiner mes connaissances "pédagogiques", j'entretiens simplement mes connaissances disciplinaires (par plaisir).
Je trouve qu'en anglais c'est plus facile de s'entretenir: on peut effectivement écouter la BBC en faisant son repassage, lire des romans en anglais, regarder des films ou des séries...
Oui pour l'accès au contenu, encore que ça demande du temps au même titre que le reste ; le plus délicat, c'est l'immersion dans un pays anglophone sur le temps long, forcément compliquée.
- fabienne7564Niveau 9
Bien d'accord avec Lefteris. Je suis tombée évanouie en plein cours l'année dernière : depuis, je lève le pied et je prends du temps pour moi. Si je ne lis pas un peu chaque jour, j'ai l'impression que ma journnée a été vide et inutile. Il est pour moi vital de le faire : et je lis des livres qui n'ont aucun rapport avec la pédagogie et traient simplement de sujets qui m'intéressent. Et c'est bien mieux comme ça : un prof reposé car consacrant du temps à ce qu'il aime est plus apaisé, a plus de recul par rapport à la charge de travail inutile qu'on nous impose de toute part et qui vient parasiter le vrai travail, celui quotidien, face aux élèves, ou bien seuls, avec nous-mêmes, de réflexion et maturation des textes qui nous tiennent à coeur. Je lis 2 heures par jour : je prends le temps de trouver ces 2 heures, quitte à bosser moins. Avant j'avais les transports en commun et pas d'enfants, c'était plus facile. de trouver le temps de lire. J'ai eu un passage à vide en caneant de rythme de vie, avec enfants et bahut à côté, sans presque plus de lecture mais je m'y astreints de nouveau et avec un grand plaisir. Mon travail n'en pâtit pas pour autant. On est parfois plus efficace car plus reposé. Nous sommes une profession intellectuelle, il ne faudrait pas que l'institution nous le fasse oublier.
- ChocolatGuide spirituel
Découvrir de nouvelles choses, continuer à me former, dans mon domaine et dans d'autres, aller au théâtre, me faire des expos, assister à des concerts, etc. est indispensable à mon équilibre donc le temps, je le prends sur les choses qui ne sont pas indispensables et surtout, j'ai la chance d'avoir un entourage proche qui fonctionne de la même manière donc c'est plus facile, côté organisation.
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- JaneBNeoprof expérimenté
Caspar a écrit:Rosanette a écrit:Je le prends, je lis en anglais quasiment tous les soirs (bon ça m'arrive de lire de la fiction en français également), j'écoute la radio anglophone en vaquant à mes occupations diverses et variées... Je suis un peu moins au taquet ces temps-ci sur la politique britannique/américaine.
En revanche je ne cherche pas cette année à peaufiner mes connaissances "pédagogiques", j'entretiens simplement mes connaissances disciplinaires (par plaisir).
Je trouve qu'en anglais c'est plus facile de s'entretenir: on peut effectivement écouter la BBC en faisant son repassage, lire des romans en anglais, regarder des films ou des séries...
Oui, on peut joindre l'utile à l'agréable ...
- FridaoumpapaNiveau 2
Idem avec un EDT du lundi 8h au vendredi 17h et tous les niveaux du cm2 à la Seconde. Beaucoup d'émissions tv ou radio en replay en sourdine le weekend. J'épluche le PAF chaque année pour m'inscrire aux formations et pendant les vacances beaucoup de presse étrangère, parfois des voyages.
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"Chercher le bonheur dans cette vie c'est là le véritable esprit de rébellion."
Henrik Ibsen
- scot69Modérateur
J'essaye de lire au maximum en anglais, d'apprendre des mots, je fais aussi des exercices d'approfondissement, j'essaye de me cultiver sur des sujets abordés en classe... mais plus je vieillis, plus j'ai du mal à retenir des choses nouvelles.
- LefterisEsprit sacré
C'est vrai qu'en LV, où l'on rencontre de nombreux élèves bilingues, difficile de faire l'économie d'un entretien permanent, bien plus qu'en lettres où l'on survole largement par rapport aux élèves, et où l'on peut facilement reconduire des oeuvres. On peut donc se permettre de lâcher un peu les bouquins, en dehors de son plaisir personnel.
Ceci dit, en langues anciennes, on ne tombe pas sur des élèves bilingues, mais il est bon de ne pas arrêter de lire si l'on veut garder son niveau et être très à l'aise. J'ai eu l'occasion d"observer des enseignants peu à l'aise en langue (stagiaires, profeseurs de LM contraints d'enseigner le latin...) et le travail qu'ils déploient pour le moindre cours fait mal...
Ceci dit, en langues anciennes, on ne tombe pas sur des élèves bilingues, mais il est bon de ne pas arrêter de lire si l'on veut garder son niveau et être très à l'aise. J'ai eu l'occasion d"observer des enseignants peu à l'aise en langue (stagiaires, profeseurs de LM contraints d'enseigner le latin...) et le travail qu'ils déploient pour le moindre cours fait mal...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SiggyHabitué du forum
J'ai ressenti une forte régression l'année dernière lorsque j'enseignais au lycée. Face à mes collègues de Lettres, j'ai constaté des lacunes, concernant principalement la littérature du XXe siècle. J'en ai honte et j'ai toujours ce sentiment d'être un imposteur. Aujourd'hui, je ne pourrais plus faire de dissertations comme j'en faisais (il y a seulement cinq ans!) à l'université et à l'espe.
Il y a la vie de famille qui peut épuiser notre énergie et notre temps. Et lorsqu'on débute sa carrière, évidemment on part de zéro, on construit pour la première fois ses cours. Il faut réussir à gérer tout ça. Je ne lisais plus en fait, ou alors seulement pour le travail. Ce constat m'a fait un électrochoc.
Depuis l'été dernier, je me suis remise à lire vraiment. J'alterne: un classique, un contemporain. Et ça fait un bien fou.
Il y a la vie de famille qui peut épuiser notre énergie et notre temps. Et lorsqu'on débute sa carrière, évidemment on part de zéro, on construit pour la première fois ses cours. Il faut réussir à gérer tout ça. Je ne lisais plus en fait, ou alors seulement pour le travail. Ce constat m'a fait un électrochoc.
Depuis l'été dernier, je me suis remise à lire vraiment. J'alterne: un classique, un contemporain. Et ça fait un bien fou.
- LefterisEsprit sacré
Il est normal d'avoir des lacunes, même en ayant lu des centaines de livres. Ceci dit, on en sait généralement largement assez pour nos élèves, et incidemment, si l'on éprouve un manque, on peut toujours le combler rapidement. Il ne faut pas lire uniquement pour son métier, c'est une manière de s'enfermer dedans. Pour ma part, justement, je n'aime pas globalement le XXe siècle, souvent ça me tombe des mains, et je ne lis certains auteurs que si vraiment c'est urgent pour le boulot. Le plus piquant de l'affaire, c'est qu'un auteur somnifère du XXe ( on devrait les conseiller à la sécu, les faire rembourser...) dont je ne lirai plus jamais une page m'a bien aidé à avoir l'agreg . Bachoter et lire pour le plaisir font deux.Siggy a écrit:J'ai ressenti une forte régression l'année dernière lorsque j'enseignais au lycée. Face à mes collègues de Lettres, j'ai constaté des lacunes, concernant principalement la littérature du XXe siècle. J'en ai honte et j'ai toujours ce sentiment d'être un imposteur. Aujourd'hui, je ne pourrais plus faire de dissertations comme j'en faisais (il y a seulement cinq ans!) à l'université et à l'espe.
Il y a la vie de famille qui peut épuiser notre énergie et notre temps. Et lorsqu'on débute sa carrière, évidemment on part de zéro, on construit pour la première fois ses cours. Il faut réussir à gérer tout ça. Je ne lisais plus en fait, ou alors seulement pour le travail. Ce constat m'a fait un électrochoc.
Depuis l'été dernier, je me suis remise à lire vraiment. J'alterne: un classique, un contemporain. Et ça fait un bien fou.
Et puis tout simplement il n'y a pas que lire, il faut aussi savoir vraiment décrocher, ça aide tout autant à voir son métier avec la distance nécessaire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- GrypheMédiateur
Lorsque j'étais enseignante, je ne prenais pas suffisamment ce temps d'approfondissement des connaissances, par manque d'envie presque plus que par manque de temps ; mais cela contribuait à nourrir chez moi un sentiment de profonde illégitimité (de type complexe de l'imposteur).
Paradoxalement, j'ai l'impression de retrouver aujourd'hui cette soif d'apprendre, mais sur des points plus ciblés qu'un programme scolaire "entier". Il y a 2-3 ans, j'ai travaillé sur l'histoire du syndicalisme et l'histoire de l'éducation. Maintenant, j'aurais plus envie de faire du droit constitutionnel et d'essayer d'y comprendre quelque chose aux relations internationales (la version "médias" n'étant pas la même que la version "FI", on fait comment pour se faire son avis ?).
Il y a eu un changement de perspectives.
Étant élève, j'avais choisi ma matière (histoire-géo) parce que c'était, à l'époque, celle qui me permettait le mieux de comprendre le monde qui m'entourait.
Puis, j'ai eu l'impression d'en savoir assez, d'avoir envie de faire autre chose que d'apprendre, disons que mon kit de survie pour comprendre le monde était suffisant, et que j'ai surtout eu besoin de l'étoffer dans d'autres domaines (comprendre les autres plus que le monde m'a demandé un très gros travail sur le plan relationnel).
Aujourd'hui, j'ai envie d'apprendre non plus pour comprendre le monde, mais pour avoir assez de clés pour y intervenir et y mettre mon grain de sel sur le plan politique (au sens large). J'essaye de me préserver de petites plages de lecture sans internet, sans bruit, mais c'est difficile. C'est du grand maximum 2h par semaine (2h par jour pendant les vacances) plus la lecture d'articles directement sur écran au gré des pages web consultées. J'admire les gens qui lisent beaucoup, je ne sais pas comment vous faites.
Paradoxalement, j'ai l'impression de retrouver aujourd'hui cette soif d'apprendre, mais sur des points plus ciblés qu'un programme scolaire "entier". Il y a 2-3 ans, j'ai travaillé sur l'histoire du syndicalisme et l'histoire de l'éducation. Maintenant, j'aurais plus envie de faire du droit constitutionnel et d'essayer d'y comprendre quelque chose aux relations internationales (la version "médias" n'étant pas la même que la version "FI", on fait comment pour se faire son avis ?).
Il y a eu un changement de perspectives.
Étant élève, j'avais choisi ma matière (histoire-géo) parce que c'était, à l'époque, celle qui me permettait le mieux de comprendre le monde qui m'entourait.
Puis, j'ai eu l'impression d'en savoir assez, d'avoir envie de faire autre chose que d'apprendre, disons que mon kit de survie pour comprendre le monde était suffisant, et que j'ai surtout eu besoin de l'étoffer dans d'autres domaines (comprendre les autres plus que le monde m'a demandé un très gros travail sur le plan relationnel).
Aujourd'hui, j'ai envie d'apprendre non plus pour comprendre le monde, mais pour avoir assez de clés pour y intervenir et y mettre mon grain de sel sur le plan politique (au sens large). J'essaye de me préserver de petites plages de lecture sans internet, sans bruit, mais c'est difficile. C'est du grand maximum 2h par semaine (2h par jour pendant les vacances) plus la lecture d'articles directement sur écran au gré des pages web consultées. J'admire les gens qui lisent beaucoup, je ne sais pas comment vous faites.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- lene75Prophète
C'est drôle, j'ai fait le chemin inverse à celui fait par beaucoup ici. Concilier vie pro et vie perso est déjà très dur, de plus en plus dur. Avant je voulais tout tenir ensemble, mais l'épuisement guette vite, alors maintenant ma priorité c'est mon sommeil : finies les lectures jusque tard dans la nuit et même le plus souvent finies les lectures dans le bus, maintenant dans les transports je dors, quelle que soit l'heure. C'est très frustrant, de sorte que je n'envisage pas de finir ma carrière dans ce métier alimentaire. J'ai de plus en plus l'impression que mes cours sont une activité annexe et que mon coeur de métier est ailleurs, or ce n'est pas le métier que j'avais choisi : je voulais être prof. Vendredi j'ai passé 10h30 au lycée, avec seulement 45 min de pause (incluant la pause déjeuner). Sur ces 10h30 j'ai fait 1h30 de cours. Le reste du temps je n'ai pas arrêté, mais pas lu une ligne de philo, pas touché à un de mes cours ni même corrigé une copie. Que du vent pendant plus de 8h : réunions, concertations, conseil de classe, gestion de la vente de la photo de classe (!), gestion des absences, de la discipline, etc. La veille c'était ma journée off, j'ai bossé presque non stop de 9h à 16h, presque que de l'administratif. J'ai corrigé une et une seule copie, pas bossé mes cours, pas lu. Samedi notre CDE nous a contactés par l'ENT pour que nous transmettions des messages urgents aux élèves (2 fois, 2 infos différentes). Je ne l'ai pas fait, ras-le-bol, je prendrai sur mon temps de cours lundi pour leur en parler, tant pis.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Dr RaynalHabitué du forum
En sciences, c'est indispensable, car le domaine évolue, les connaissances, les techniques aussi. Au minimum une revue par mois plus les sites d'infos spécialisés, les livres qui paraissent, importants dans la spécialité.
Je fais même pire, puisque j'écrivais aussi des articles de vulgarisation, puis j'ai utilisé les MOOCs tant qu'ils ont été gratuits (enfin, leurs certificats)...
Si je compte, cela fait un minimum de 12 revues, plus six livres, 2 en anglais (ne sachant s'ils seront traduits, ou quand, comme "virolution", par exemple, ou "the extended phenotype", ou "the vital question", pour en citer certains assez importants) et 4 en français.
Même pendant mes voyages, je visite les sites et les musées en rapport avec mon enseignement.
Tout cela restant cependant, à mon sens, un loisir utile plutôt qu'un pensum.
Le professeur qui n'actualise et n'étend pas ses connaissances devient très vite...son meilleur élève !
Je fais même pire, puisque j'écrivais aussi des articles de vulgarisation, puis j'ai utilisé les MOOCs tant qu'ils ont été gratuits (enfin, leurs certificats)...
Si je compte, cela fait un minimum de 12 revues, plus six livres, 2 en anglais (ne sachant s'ils seront traduits, ou quand, comme "virolution", par exemple, ou "the extended phenotype", ou "the vital question", pour en citer certains assez importants) et 4 en français.
Même pendant mes voyages, je visite les sites et les musées en rapport avec mon enseignement.
Tout cela restant cependant, à mon sens, un loisir utile plutôt qu'un pensum.
Le professeur qui n'actualise et n'étend pas ses connaissances devient très vite...son meilleur élève !
- keroGrand sage
cela contribuait à nourrir chez moi un sentiment de profonde illégitimité (de type complexe de l'imposteur)
Tiens. Tu mets des mots sur quelque chose que je ressens en moi et que je n'avais jamais totalement identifié/compris.
- KilmenyEmpereur
Oui, en menant une vie de dingue. J'ai des cernes jusqu'aux orteils, mais je ne veux renoncer à rien.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Philomène87Grand sage
kero a écrit:cela contribuait à nourrir chez moi un sentiment de profonde illégitimité (de type complexe de l'imposteur)
Tiens. Tu mets des mots sur quelque chose que je ressens en moi et que je n'avais jamais totalement identifié/compris.
Moi aussi.
Le champ des connaissances est tellement vaste, que je me décourage d'avance et parfois, renonce à tout.
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