- MalavitaÉrudit
Jacq a écrit:
S'ils ont le temps de faire de la méthodo, c'est bien, moi je n'ai pas le temps en Lettres-histoire, surtout cette année avec la 1/2 jauge.
Il y a quelques années, discussion improbable entre des élèves de terminale GA et ma collègue de lettres-histoire :
"- Madame nous ne pourrions pas avoir plus d'heures de français et d'histoire ?
- Mais vous avez d'autres heures de cours, on ne peut pas, quand voulez-vous qu'on les fasse ?
- Ben sur les autres de matière pro Madame !
- Mais c'est important les matières pro, vous avez du travail !
- Ben non, on ne fait plus rien Madame !"
Des élèves de pro qui demandent plus d'heures de matières générales... Des élèves de première qui avec la multiplication des heures de co-anim et chef-d’œuvre se plaignent d'avoir moins d'heures disciplinaires en matières générales. Monsieur Blanquer, vous n'avez définitivement rien compris à nos élèves.
D'habitude, j'arrive à faire de la méthodologie/révision les 2-3 dernières semaines. Cela s'explique sans doute car nous avions choisi de mettre 5 h de Français-Histoire-Géographie-EMC en Terminal et 4 h en seconde. De plus, j'ai souvent de l'AP préparation aux examens avec des élèves venant de différentes classes et les élèves sont très demandeurs, effectivement.
Et notre direction a bien compris que les élèves en ont besoin : à la rentrée, nous aurons 1 h d'AP en terminal, donc 4 h pour les élèves.
- MalavitaÉrudit
Honchamp a écrit:Ajonc35 a écrit:Je souscris à tout ce que tu écris, et c'est une vieille enseignante qui te le dis. Le bac pro d'aujourd'hui n'arrive pas à la cheville du bep il y a 25-30 ans sur tous les plans.
Moi non plus, mes enfants n'ont pas émis le souhait d'un parcours bep- bac pro, avaient d'autres projets et les moyens d'y accéder c'est à dire la voie générale. Mais si tel avait été le cas, je leur aurais aussi dit: " passe ton bac - général- d'abord " et encore plus aujourd'hui.
Moi aussi j'ai pris beaucoup de plaisir à les voir progresser, réussir, avoir des ambitions, mais vu le vivier d'aujourd'hui, j'ai la chance de m'en aller.
Quand les médias parlent de la filière pro, de l'apprentissage comme une voie d'excellence, c'est douloureux car c'est un mensonge organisé.
Par contre, autour de moi, de plus en plus de jeunes ( 30- 40 ans) changent de voie et avec leurs bagages antérieurs, aucun doute sur leurs compétences qu'ils mettent au service d'un nouvel avenir et la préparation d'un cap.
Si le jeune, collégien, malgré sa motivation pour un parcours pro, me demande conseil, je lui conseille de passer un bac général d'abord, s'il peut le faire. J'ai des arguments et ce sont les tiens.
Mais cela me rend triste de voir que ce qui a fait la force de l'enseignement pro, quel que soit le diplôme préparé, a disparu . On n'a pas attendu la fin du bep, mais cela ressemble au début de la fin.
Est-ce qu'il y a des statistiques de suivi des élèves qui sortent avec un bac Pro ?
Je serais curieuse de savoir ce que donnent les élèves de Gestion-Administration...
Ici, GA, c'est ce qu'on met en dernier voeu en 3ème, quand on a peur de ne pas avoir le bac Pro autre voulu.
Avec une réputation (chez nous, profs) de classe où il a parfois le bazar, beaucoup arrivant là par défaut, dont des élèves d'un collège voisin particulièrement remuants.
J'y connais aussi des élèves "braves", gentilles, qui ont leur bac Pro, qui une fois ce bac en poche...ne font rien...
Pas prises en BTS, ou ne l'ont même pas demandé.
Attendent un hypothétique emploi, qu'elles ne cherchent pas vraiment d'ailleurs.
Je m'attends à les retrouver assez vite avec un copain et un bébé, puis un 2ème bébé...
Quelques élèves s'en tirent. Mais elles y sont souvent allées positivement en fin de 3ème, "ne voulant pas aller en général".
Celles que je connais ont fait de "bons stages"; aidées en cela par leurs parents (les 2 filles de ma coiffeuse, qui a un carnet d'adresses), la fille de l'artisan plombier-électricien qui travaille chez nous de temps en temps (qui connait pas mal d'entreprises).
Quand elles sont sérieuses, on fait de "bons stages", elles trouvent souvent du travail.
C'étaient aussi des filles qui rendaient un travail de classe soigné et avaient une orthographe convenable.
Et, c'est peut-être terrible ce que je vais dire, avaient "une bonne présentation".
Bon, mes considérations sont bien empiriques...
Bref, a-t-on des statistiques sur le devenir des élèves de Bac Pro ?
Est-ce que l'éducation nationale ne pourrait pas avoir un suivi un peu plus offensif ?
De manière empirique,
Oui, oui, il y a des statistiques et le bac pro GA n'a parait-il pas une bonne insertation professionnelle (mais quand on tire sur l'ambulance et que l'on vide la formation de toute substance...). En réalité, tout dépend des années et des profils : j'ai eu des bons crus avec des élèves qui ont poursuivi avec succès en BTS et qui ont trouvé du travail sans trop de difficultés, mais cela ne sera pas le cas de ma terminale actuelle (déjà, le bac, comment dire...).
De plus, c'est au titre des statistiques défavorables qu'il a été décidé de fermer la moitié des filières GA en France avec des suppressions de postes et reconversation forcée des collègues... Collègues qui avaient déjà changé de matière, il y a quelques années (passant de secrétariat ou comptabilité à gestion adminstration).
- JacqGuide spirituel
Honchamp a écrit:
Est-ce qu'il y a des statistiques de suivi des élèves qui sortent avec un bac Pro ?
Je serais curieuse de savoir ce que donnent les élèves de Gestion-Administration...
Ici, GA, c'est ce qu'on met en dernier voeu en 3ème, quand on a peur de ne pas avoir le bac Pro autre voulu.
Avec une réputation (chez nous, profs) de classe où il a parfois le bazar, beaucoup arrivant là par défaut, dont des élèves d'un collège voisin particulièrement remuants.
Le problème des statistiques c'est qu'elles sont faites à la rentrée (remise des diplômes, enquête sur le devenir des élèves, emploi ? poursuite d'études ?) et à sept mois. Donc c'est trop tôt. On constate simplement le pourcentage d'élèves qui ont un emploi stable au bout de 7 mois alors que l'on sait qu'une carrière, (sauf métiers particuliers) commence souvent par des petits, des contrats courts et par une longue recherche souvent. Et c'est d'autant plus vrai pour les sections tertiaires pures.
Je retrouve pas mal de mes élèves de commerce dans les commerces. Pour les autres sections c'est plus difficile à suivre. Certains élèves passent leur bac pour avoir leur bac et ensuite certains prennent le premier boulot venu car ils veulent simplement bosser pour s'émanciper de leurs parents (on rarement des Tanguy en LP).
Une élève que j'avais l'année dernière m'a recontacté par mail pour prendre des nouvelles. Elle était en Accueil et travaille maintenant (contrat court certainement lié à la surcharge de boulot liée à la crise du COVID) pour la CPAM, poste purement administratif. Elle est toute contente car elle a un salaire et s'est sauvée de chez ses parents. Une élève (plus ancienne) après un bac Accueil aussi était toute contente de travailler en tant que manutentionnaire dans une base logistique ce qui lui a aussi permis de quitter ses parents. Pour certains de mes GA le bac était un marche pied pour faire autre chose (armée, gendarmerie, pompier, coach sportif...). Pas mal de mes GA, dans la ville industrielle de mon ancien établissement, allaient bosser à l'usine et en intérim car c'est là qu'étaient les emplois. Certains obtiennent donc leur diplôme pour faire bien autre chose. Là j'ai un gamin en terminale CAP vente qui n'aime pas la vente (seule filière qui pouvait le prendre), qui a bien tenu et mûri durant ces deux années écoulées et qui va partir en bac pro électricien en alternance. Ces deux années feront qu'il a affiné un projet professionnel qui n'était pas abouti en troisième. Je me souviens aussi d'une élève avec un très petit niveau, nous n'étions pas certains qu'elle obtienne son bac. Son dernier stage en terminale devait se dérouler à l'accueil d'un supermarché, type de stage qui convient pour un niveau seconde mais plus vraiment pour un niveau terminal. Les collègues de matières pro grognaient mais (j'étais PP) j'ai accepté en leur disant qu'ils allaient sûrement la former à la caisse (aucun rapport avec la formation) pour boucher les trous dans leur équipe et l'embaucher pour les vacances. Ca n'a pas loupé, ils l'ont formé à la caisse, embauchée pour les vacances puis en CDI. Elle n'aurait jamais pu poursuivre et bosser dans les métiers liés au GA mais finalement le bac lui a permis d'entre immédiatement dans l'emploi.
Pour le "troisième vœu" c'est aussi souvent le cas, c'est ce qui est conseillé en troisième pour les dossiers délicats à l'orientation. Mais c'est parfois l'inverse. Un collègue qui revient du XVe arrondissement de Paris me disait que dans son secteur c'était l'inverse. Il y a aussi beaucoup d'illusion. Dans la ville dont je parlais plus haut les parents, très souvent de "classe" (oh le vieux mot) "ouvrière" pensaient que de placer leurs enfants dans cette section les mèneraient plus eux qu'eux. Douce illusion car les emplois niveau bac étaient bien plus nombreux en usine et bien mieux payés.
EDIT : je n'ai pas d'exemple récent pour les GA par contre, cela fait six ans que je n'ai plus cette section et j'en aurai seulement à la rentrée 2024 (si la section existe encore).
On dit AGORA maintenant, hein ? un truc super parlant pour les patrons et ça va sans doute améliorer leur entrée dans la vie active.
"'Vous avez quoi comme bac ?"
"Un bac AGORA m'sieur".
"UN BAC QUOI ????????"
- HonchampDoyen
Merci pour les explications.
J'ai aussi des exemples de jeunes passés par ces filières et qui s'en sortent, le fait est que souvent ils veulent s'extraire de chez les parents.
J'ai aussi des exemples de jeunes passés par ces filières et qui s'en sortent, le fait est que souvent ils veulent s'extraire de chez les parents.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Pourquoi 3,14159Expert
Aujourd'hui, menace de fermer nos sections... Chiche !
De faire venirl'IPR l'IEN...
De faire des EdT à trous... Bah, comme d'hab' !
Bref ils ne savent plus quoi dire ou quoi faire. Mais nous c'est non ! Non ! Et non !!! Nous sommes des professionnels de spécialités, pas des profs de compétences à deux balles.
De faire venir
De faire des EdT à trous... Bah, comme d'hab' !
Bref ils ne savent plus quoi dire ou quoi faire. Mais nous c'est non ! Non ! Et non !!! Nous sommes des professionnels de spécialités, pas des profs de compétences à deux balles.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Pourquoi 3,14159Expert
Deuxième couche : Vous êtes de formidables professionnels nous savons que vous pourrez assurer en seconde pour présenter les treize métiers de la famille.
Mais qui maitrise 13 métiers en vrai ?
Notre administration vient de perdre 5 professionnels et récolter 5 fonctionnaires du même coup ! Ca promet de beaux tournois de tarot en SdP.
En tout cas on comprend mieux pourquoi il faut des gens compétents, c'est pour exploiter leurs incompétences.
10 ans à tenir, 10 ans...
Mais qui maitrise 13 métiers en vrai ?
Notre administration vient de perdre 5 professionnels et récolter 5 fonctionnaires du même coup ! Ca promet de beaux tournois de tarot en SdP.
En tout cas on comprend mieux pourquoi il faut des gens compétents, c'est pour exploiter leurs incompétences.
10 ans à tenir, 10 ans...
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- JacqGuide spirituel
Oui, ce que tu écris, "Pourquoi", reste assez obscur pour ceux qui ne sont pas dans ton établissement.
Sans doute volontaire de ta part.
Sans doute volontaire de ta part.
- Pourquoi 3,14159Expert
En gros on demande au collègue plombier de faire de l'électricité et vice versa. Et en seconde comme il n'y a plus de spécialité (dixit l'IR) il n'y a plus besoin de professeur spécialisé. Il faut juste être professeur de compétences (toujours d'après l'IPR). La direction est rentrée dans ce jeu sans nous écouter.
Pauvres élèves, victimes collatérales. Mais tant pis, je ne me sens plus responsable de quoi que ce soit.
Pauvres élèves, victimes collatérales. Mais tant pis, je ne me sens plus responsable de quoi que ce soit.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- Ajonc35Sage
Il y a longtemps, lors d'une journée de "formation", une " collegue d'un département voisin émettait déjà l'idée que si on était pédagogue, on pouvait tout enseigner. Elle m'avait fait peur. J'étais jeune, nouvelle arrivée dans mon établissement, j'ai cru mal comprendre. Ben non, en fait cette personne était convaincue de ce qu'elle disait.Pourquoi 3,14159 a écrit:En gros on demande au collègue plombier de faire de l'électricité et vice versa. Et en seconde comme il n'y a plus de spécialité (dixit l'IR) il n'y a plus besoin de professeur spécialisé. Il faut juste être professeur de compétences (toujours d'après l'IPR). La direction est rentrée dans ce jeu sans nous écouter.
Pauvres élèves, victimes collatérales. Mais tant pis, je ne me sens plus responsable de quoi que ce soit.
- JacqGuide spirituel
Pourquoi 3,14159 a écrit:En gros on demande au collègue plombier de faire de l'électricité et vice versa. Et en seconde comme il n'y a plus de spécialité (dixit l'IR) il n'y a plus besoin de professeur spécialisé. Il faut juste être professeur de compétences (toujours d'après l'IPR). La direction est rentrée dans ce jeu sans nous écouter.
Pauvres élèves, victimes collatérales. Mais tant pis, je ne me sens plus responsable de quoi que ce soit.
Dans le sens ou, comme nous, on fonctionne par filière. Par exemple en seconde Commerce ils sont en "Commerce/vente/accueil" ? Mais tu dois être dans un bahut à classes industrielles, c'est pour cela que je ne connais pas tes filières. De même, chez nous, les "Agora" (faut vraiment être au ministère pour inventer un truc comme cela) sont dans la même filière que les "Logistiques". Le problème est résolu chez nous, les "Agora" et les "Logistiques" ne sont pas dans le même lycée. D'ailleurs, à l'origine, il devait y avoir les Métiers de la sécurité dans la même filière.
Ce que je ne comprends pas c'est que tu parles de la rentrée 2021 alors que la réforme s'appliquait dès 2019. "En même temps" (je ne sais plus pourquoi je déteste maintenant cette expression ) il y a encore des filières qui évoluent. Nous avons des ASSP A et ASSP B alors qu'à priori toutes les sections ASSP devraient fusionner (alors qu'on casse les pieds aux élèves de seconde avec une coloration et une orientation entre la seconde et la première).
- BoumBapNiveau 1
La famille de métier TNE transitions numériques et énergétiques don't parle Pourquoi, qui regroupe les métiers de l'électricité et de l'énergétique sera mise en place la rentrée prochaine. Pour ma part, nous sommes un lycée où seule une des spécialités est offerte mais je m'attends malgré tout à une entourloupe...
- Ajonc35Sage
Je constate que le ministère est dans la communication. C'est quand même plus joli de faire une option " transition numériques et électricité " que " technicien réseau "!BoumBap a écrit:La famille de métier TNE transitions numériques et énergétiques don't parle Pourquoi, qui regroupe les métiers de l'électricité et de l'énergétique sera mise en place la rentrée prochaine. Pour ma part, nous sommes un lycée où seule une des spécialités est offerte mais je m'attends malgré tout à une entourloupe...
L'entourloupe est déjà là quand ON ne peut pas dire les choses et qu'en plus, le peu qui reste, se vide ou est déjà vide.
Quand, au maaf, on avait autrefois un cap " horticulture", on avait déjà du mal à recruter, il est devenu " métiers de l'agriculture" avec des options dont celle de productions horticoles mais mélangé avec de l'élevage, et bien d'autres. On n' à plus recruté et l'option a fermé en fragilisant l'autre option car deux options permettaient de regrouper en matières générales et bon an mal an, avoir 18 à 20 élèves.
- CathEnchanteur
Pourquoi 3,14159 a écrit:En gros on demande au collègue plombier de faire de l'électricité et vice versa. Et en seconde comme il n'y a plus de spécialité (dixit l'IR) il n'y a plus besoin de professeur spécialisé. Il faut juste être professeur de compétences (toujours d'après l'IPR). La direction est rentrée dans ce jeu sans nous écouter.
Pauvres élèves, victimes collatérales. Mais tant pis, je ne me sens plus responsable de quoi que ce soit.
Et oui.
Et pourtant, qui a manifesté et participé aux différentes actions en 2019 ? Les lettres-histoire. Pas UN prof de pro dans mon lycée.
- A TuinVénérable
Pourquoi 3,14159 a écrit:En gros on demande au collègue plombier de faire de l'électricité et vice versa. Et en seconde comme il n'y a plus de spécialité (dixit l'IR) il n'y a plus besoin de professeur spécialisé. Il faut juste être professeur de compétences (toujours d'après l'IPR). La direction est rentrée dans ce jeu sans nous écouter.
Mais enfin. Concrètement, un prof d'atelier en plomberie ne peut pas faire de l'électricité, c'est juste extrêmement spécifique, et en plus ceux qui enseignent l'électricité doivent aussi faire passer des habilitations pour l'électricité. Il y a des normes, on ne fait pas n'importe quoi dans une maison.
Donc concrètement, à quoi ressemblent les cours de matière technique dans ces conditions ? Vous faites des paperasses, du genre texte avec le tuyau bouché, qu'est-ce qu'on apporte comme solution, ou en électricité, texte avec trois fils électriques, quel est le bon ?
A quel moment ils apprennent à faire du câblage dans les boîtiers électriques les élèves ?
Ils vont tous aller en apprentissage si les cours ressemblent à ce que je demande plus haut. Les artisans veulent des jeunes dégourdis et curieux pour apprendre, pas des loutres ni des gens qui savent à peine lire.
- tintin4444Niveau 7
Moi ce qui me choque de plus en plus c'est le déni de réalisme.
Prov adjointe "La réforme a quand même permis d'envoyer nos élèves massivement vers les BTS, DUT et même les CPGE"
Moi "Oui c'est vrai mais combien réussissent concrètement ?" "Avec quel niveau réel ? (et je ne parle pas de la surnotation permanente)
Prov adjointe : "Ca c'est pas notre problème"
Sur les 4-5 envoyés de GA en CPGE... l'an dernier... il n'en reste aucun à ce jour ! Idem pour les 2 qui sont allés en DUT.
Cette réforme, avec la suppression d'une année de scolarité, oblige les jeunes à poursuivre en BTS avec un risque d'échec important (ou une dévalorisation du diplôme).
Tous ne sont pas faits pour les études supérieures ; il faut également de bons ouvriers notamment dans les secteurs industriels, de bons artisans... le tout dans des secteurs qui ont du mal à recruter et qui potentiellement rémunèrent bien.
Quel gâchis !
Prov adjointe "La réforme a quand même permis d'envoyer nos élèves massivement vers les BTS, DUT et même les CPGE"
Moi "Oui c'est vrai mais combien réussissent concrètement ?" "Avec quel niveau réel ? (et je ne parle pas de la surnotation permanente)
Prov adjointe : "Ca c'est pas notre problème"
Sur les 4-5 envoyés de GA en CPGE... l'an dernier... il n'en reste aucun à ce jour ! Idem pour les 2 qui sont allés en DUT.
Cette réforme, avec la suppression d'une année de scolarité, oblige les jeunes à poursuivre en BTS avec un risque d'échec important (ou une dévalorisation du diplôme).
Tous ne sont pas faits pour les études supérieures ; il faut également de bons ouvriers notamment dans les secteurs industriels, de bons artisans... le tout dans des secteurs qui ont du mal à recruter et qui potentiellement rémunèrent bien.
Quel gâchis !
- joebar69Fidèle du forum
tintin4444 a écrit:Moi ce qui me choque de plus en plus c'est le déni de réalisme.
Prov adjointe "La réforme a quand même permis d'envoyer nos élèves massivement vers les BTS, DUT et même les CPGE"
Moi "Oui c'est vrai mais combien réussissent concrètement ?" "Avec quel niveau réel ? (et je ne parle pas de la surnotation permanente)
Prov adjointe : "Ca c'est pas notre problème"
Sur les 4-5 envoyés de GA en CPGE... l'an dernier... il n'en reste aucun à ce jour ! Idem pour les 2 qui sont allés en DUT.
Cette réforme, avec la suppression d'une année de scolarité, oblige les jeunes à poursuivre en BTS avec un risque d'échec important (ou une dévalorisation du diplôme).
Tous ne sont pas faits pour les études supérieures ; il faut également de bons ouvriers notamment dans les secteurs industriels, de bons artisans... le tout dans des secteurs qui ont du mal à recruter et qui potentiellement rémunèrent bien.
Quel gâchis !
Voilà aussi pourquoi j'ai fuit l'enseignement en STS.
Dans mon dernier bahut, il y a quelques années désormais, entre le 50% minimum obligatoire de recrutement d'élèves venant de Pro, la présence d'un IUT à proximité et du coup les 50% restant avec les STI/STI2D "non-désirés" en IUT (donc les 10ème vœux APB minimum) et les "touristes" de la ré-orientation, fallait voir les promos !!!
Le taux d'abandon en fin de 1ère année des Pro en STS était monstrueux (entre 50 et 75 %)
Le taux de réussite en 2 ans, au BTS devait être d'1/12 recrutés au départ.
Le taux de réussite en 3 ans, au BTS devait être de 3/12.
Les CCF mis en place (au moment où je quittais le navire), ont permis à certain.e.s de se raccrocher aux branches, ces dernières années, mais en même temps la crédibilité du diplôme BTS (secteurs industriels) en a pris un sacré coup. Beaucoup de connaissances et/ou amis, travaillant dans ces secteurs, m'ont encore confirmé récemment que le recrutement de néo-titulaire de BTS se faisait au compte-goutte et que certain.e.s recruteurs/recruteuses demandaient à voir la copie des bulletins de BTS !!
Non que je ne veuille pas que les élèves issus du Pro accèdent à l'enseignement sup., mais le système actuel de la stratégie du bac-3 / bac+3 a flingué ce diplôme, de part le remplissage obligatoire des sections sup. Et j'ai bien peur que le futur BUT (en remplacement du DUT) prenne le même chemin.
- WanakaNiveau 6
Je suis entièrement d'accord avec Joebar69. Le niveau des gamins en BTS s'ecroule tout doucement, comme prévu. Et le premier ipr ou chef qui me balance que ne sais pas les intéresser ou me remettre en question, alors que je passe 35h au lycée à faire de nouveaux tp et travailler pour des projets industriels je lui crache mon venin de la mort.
Ma moyenne de ccf se rapproche de 6 cette année, et bien évidemment il faudra magouiller pour la monter à 10.
Nos bac pro sont paumés tout comme les sti, ils sont attachants, mais comment les sauver?
Un projet de réflexion pour alléger les durées de stage pointe sont nez, suite aux difficultés d'en trouver en période covid, ce qui était déjà très compliqué car les entreprises ne veulent plus gérer ces "étudiants ".
En commission parcoursup on voit des dossiers pour bts de jeunes ayant fait une première année d'iut avec 6 de moyenne en math physiques en terminale. Ce qui prouve bien que eux aussi remplissent a mort pour pouvoir trier en fin de S1. Nous non, en bts on garde tout le monde, sinon le pro se fait taper sur les doigts, ou sa mutation est compromise.
Tout le système est biaisé, la machine coûte trop chère pour certain, une mise a la casse s'impose...
Bon sang, encore huit ans a mentir, a faire semblant, comment les chefs supportent ça, ils ont des préparations mentales, c'est un mystère pour moi.
Oui le BUT au lieu du DUT , moins d'heure d'enseignement et plus de stage...on reve. Comme si les entreprises allaient se jeter dessus, elles vont déjà essayer de se relever.
Diriger c'est prévoir...
Ma moyenne de ccf se rapproche de 6 cette année, et bien évidemment il faudra magouiller pour la monter à 10.
Nos bac pro sont paumés tout comme les sti, ils sont attachants, mais comment les sauver?
Un projet de réflexion pour alléger les durées de stage pointe sont nez, suite aux difficultés d'en trouver en période covid, ce qui était déjà très compliqué car les entreprises ne veulent plus gérer ces "étudiants ".
En commission parcoursup on voit des dossiers pour bts de jeunes ayant fait une première année d'iut avec 6 de moyenne en math physiques en terminale. Ce qui prouve bien que eux aussi remplissent a mort pour pouvoir trier en fin de S1. Nous non, en bts on garde tout le monde, sinon le pro se fait taper sur les doigts, ou sa mutation est compromise.
Tout le système est biaisé, la machine coûte trop chère pour certain, une mise a la casse s'impose...
Bon sang, encore huit ans a mentir, a faire semblant, comment les chefs supportent ça, ils ont des préparations mentales, c'est un mystère pour moi.
Oui le BUT au lieu du DUT , moins d'heure d'enseignement et plus de stage...on reve. Comme si les entreprises allaient se jeter dessus, elles vont déjà essayer de se relever.
Diriger c'est prévoir...
- CathEnchanteur
D'ailleurs quelqu'un sait comment ça va se passer, ce BUT ?
- JacqGuide spirituel
Oui Wanaka. On parle de "Grande muette" pour l'armée sous prétexte que les militaires n'ont pas droit à l'expression publique (alors que le terme vient du fait qu'ils n'avaient pas le droit de vote jusqu'en 1945, parenthèse historique tournée) mais l'Education nationale pourrait largement être qualifiée de "Grande menteuse".
Lors des journées portes ouvertes du lycée certains collègues (dont moi) refusent de présenter leur(s) matière(s) pour éviter ou de descendre la formation ou de mentir. Nous restons donc le plus général possible, présentation de la filière et basta.
@Cath, pour ton message plus haut. Les lettres-histoire, en grève ? Pas possible ! Nous avions réussi à organiser une journée sans cours de matières générales. Quasiment tous les collègues de matières générales avaient suivi. Quelques collègues de matières pro avaient suivi. Les autres nous faisaient des signes par les fenêtres lorsque nous passions devant le lycée (qui est sur le trajet de toutes les manifestations puisque proche de la préfecture et de l'IA).
Lors des journées portes ouvertes du lycée certains collègues (dont moi) refusent de présenter leur(s) matière(s) pour éviter ou de descendre la formation ou de mentir. Nous restons donc le plus général possible, présentation de la filière et basta.
@Cath, pour ton message plus haut. Les lettres-histoire, en grève ? Pas possible ! Nous avions réussi à organiser une journée sans cours de matières générales. Quasiment tous les collègues de matières générales avaient suivi. Quelques collègues de matières pro avaient suivi. Les autres nous faisaient des signes par les fenêtres lorsque nous passions devant le lycée (qui est sur le trajet de toutes les manifestations puisque proche de la préfecture et de l'IA).
- Ajonc35Sage
J'adhère +++++++ à " grande menteuse". Je pense particulièrement aux filières d'excellence qu'on nous vend à tour de bras un peu partout. Moi, je suis devenue "parano" quand j'entends ce mot. Et je ne parle pas pas de ce que je vois dans mon lep!Jacq a écrit:Oui Wanaka. On parle de "Grande muette" pour l'armée sous prétexte que les militaires n'ont pas droit à l'expression publique (alors que le terme vient du fait qu'ils n'avaient pas le droit de vote jusqu'en 1945, parenthèse historique tournée) mais l'Education nationale pourrait largement être qualifiée de "Grande menteuse".
Lors des journées portes ouvertes du lycée certains collègues (dont moi) refusent de présenter leur(s) matière(s) pour éviter ou de descendre la formation ou de mentir. Nous restons donc le plus général possible, présentation de la filière et basta.
@Cath, pour ton message plus haut. Les lettres-histoire, en grève ? Pas possible ! Nous avions réussi à organiser une journée sans cours de matières générales. Quasiment tous les collègues de matières générales avaient suivi. Quelques collègues de matières pro avaient suivi. Les autres nous faisaient des signes par les fenêtres lorsque nous passions devant le lycée (qui est sur le trajet de toutes les manifestations puisque proche de la préfecture et de l'IA).
Je suis devenue la " vieille méfiante ". Pourtant ma lucidité n'éclaire pas suffisamment mon entourage.
- CathEnchanteur
Les lettres-histoire, comment seront reparties vos heures en terminale ?
- FZNiveau 10
Cath a écrit:Les lettres-histoire, comment seront reparties vos heures en terminale ?
60h de français et 50h d'HG...sur 21 semaines de cours, doit environ 5/6h par semaine.
- MalavitaÉrudit
Chez nous, c'est 4 h/semaine : 3 h de FHG + 1 h d'AP (+ 0,5 h de co-enseignement). On a aussi un peu de dédoublement. Nous ne scindons pas le bloc (enfin si on peut appeler ça un bloc...) sauf exception et surtout pas en terminale de toute manière. Les IPR nous ont conseillé 1 h-1 h 30 de Français par semaine maximum... en réalisant le calcul 78 h - 13 h d'EMC = 65 h à diviser par deux entre le Français et l'Histoire-Géographie, soit 32,5 h/semaine dans chaque matière.
- zigmag17Guide spirituel
Alors je m'aperçois que je suis gâtée finalement?
En tertiaire ça donne: 4,5h en tout, réparties comme suit: 2h français, 1h HG-EMC, 0.5 CO, 0.5 AP, 0.5 co-inter.
Je ne comprends pas d'où vient ce léger décalage (nous aurions 0.5h de plus?) mais tant mieux. Dommage que la plupart de ces heures (AP) etc servent à faire du tricot (j'exagère à peine, je suis tellement écoeurée de tout ça)
En tertiaire ça donne: 4,5h en tout, réparties comme suit: 2h français, 1h HG-EMC, 0.5 CO, 0.5 AP, 0.5 co-inter.
Je ne comprends pas d'où vient ce léger décalage (nous aurions 0.5h de plus?) mais tant mieux. Dommage que la plupart de ces heures (AP) etc servent à faire du tricot (j'exagère à peine, je suis tellement écoeurée de tout ça)
- Lisak40Expert spécialisé
Je ne peux témoigner pour les LHG (mes collègues ne sont pas ravis mais à priori ça peut encore aller), par contre en LV c'est la cata : mes Tles CAP ont une heure d'anglais toutes les deux semaines !! En vrai cela donne environ 15-20 min par semaine (une heure de cours = 40 mins de travail effectif en comptant large)... On n'est pas loin de ces applis ou autres bidons qui promettent de devenir bilingue rien qu'en écoutant (en dormant de préférence) / utilisant leur appli 5 min par jour .
L'année de ma titularisation (il y a 4 ans je crois) les CAP avaient 2h par semaine, en 1e année et en Tle, donc 4h au total sur les deux années. Maintenant c'est 1,5 en 2CAP et 0,5 en TCAP, soient 2h par semaine sur les 2 ans au total. L'horaire LV en CAP donc a été divisé par deux. Certains collègues m'ont rétorqué que "bon pour des futurs exécutants tout en bas de l'échelle, l'anglais ils n'en auront pas besoin !". Je me suis retenue de mordre (ou de lui répondre que dans ce cas-là ils n'avaient ni besoin de LHG, ni de PSE, ni de maths ou quoique ce soit : qu'ils sachent déchiffrer, écrire leur nom et compter sur leurs doigts devraient leur suffire à ces (futurs -non-) "prolos exécutants du bas de l'échelle)"...
L'année de ma titularisation (il y a 4 ans je crois) les CAP avaient 2h par semaine, en 1e année et en Tle, donc 4h au total sur les deux années. Maintenant c'est 1,5 en 2CAP et 0,5 en TCAP, soient 2h par semaine sur les 2 ans au total. L'horaire LV en CAP donc a été divisé par deux. Certains collègues m'ont rétorqué que "bon pour des futurs exécutants tout en bas de l'échelle, l'anglais ils n'en auront pas besoin !". Je me suis retenue de mordre (ou de lui répondre que dans ce cas-là ils n'avaient ni besoin de LHG, ni de PSE, ni de maths ou quoique ce soit : qu'ils sachent déchiffrer, écrire leur nom et compter sur leurs doigts devraient leur suffire à ces (futurs -non-) "
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