- numéro6Niveau 6
Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
C'est précisément la dimension critique qui pose problème car, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut, la plupart des élèves en sont incapables. Alors, bien sûr, on peut faire comme si de rien n'était, à l'instar de l'intitulé pompeux "analyse critique" ou "étude critique" qui relève surtout de la méthode Coué. Il ne s'agit évidemment pas de nier la dimension essentielle du travail sur document dans notre discipline, mais je pense sincèrement que l'épreuve doit évoluer. Peut-être pourrait-on envisager un questionnement semi-directif avec quelques grandes questions suffisamment ouvertes avec plusieurs niveaux d'analyse? Cela n'empêcherait pas les meilleurs de déployer leur sens critique et cela ne contraindrait pas non plus les plus mauvais à la paraphrase. Mais bon c'est juste l'analyse d'"une personne sur le terrain", cela n'engage que moi.
- Dadoo33Grand sage
Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
Tout à fait d’accord avec toi, Elyas. Il s’agit de l’unique exercice de réflexion de l’épreuve d’hg.
Alors, certes, les élèves ont des difficultés de vocabulaire mais quand on voit qu’ils ne sont même pas capables de recracher un croquis, quand on voit les tronches des compo( cours non appris, syntaxe etc...), j’ai envie de dire que dans ces cas-là autant ne pas faire d’épreuve d’hg au bac.
- numéro6Niveau 6
Dadoo33 a écrit:Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
Tout à fait d’accord avec toi, Elyas. Il s’agit de l’unique exercice de réflexion de l’épreuve d’hg.
Alors, certes, les élèves ont des difficultés de vocabulaire mais quand on voit qu’ils ne sont même pas capables de recracher un croquis, quand on voit les tronches des compo( cours non appris, syntaxe etc...), j’ai envie de dire que dans ces cas-là autant ne pas faire d’épreuve d’hg au bac.
Pourquoi ne pas imaginer de rétablir une vraie épreuve de dissertation avec des sujets originaux et problématisés et pas seulement des sujets de composition qui soient une simple reprise de l'intitulé des chapitres du programme? Voilà, une vraie ambition à porter !
- ElyasEsprit sacré
numéro6 a écrit:Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
C'est précisément la dimension critique qui pose problème car, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut, la plupart des élèves en sont incapables. Alors, bien sûr, on peut faire comme si de rien n'était, à l'instar de l'intitulé pompeux "analyse critique" ou "étude critique" qui relève surtout de la méthode Coué. Il ne s'agit évidemment pas de nier la dimension essentielle du travail sur document dans notre discipline, mais je pense sincèrement que l'épreuve doit évoluer. Peut-être pourrait-on envisager un questionnement semi-directif avec quelques grandes questions suffisamment ouvertes avec plusieurs niveaux d'analyse? Cela n'empêcherait pas les meilleurs de déployer leur sens critique et cela ne contraindrait pas non plus les plus mauvais à la paraphrase. Mais bon c'est juste l'analyse d'"une personne sur le terrain", cela n'engage que moi.
Je maintiens ma position. Cependant, ce fil n'est pas pour ouvrir un débat ultra-disciplinaire (qu'on a ouvert ici : www.neoprofs.org/t112738-travailler-sur-un-document-en-histoire ). J'arrête de polluer ce fil.
- Dadoo33Grand sage
numéro6 a écrit:Dadoo33 a écrit:Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
Tout à fait d’accord avec toi, Elyas. Il s’agit de l’unique exercice de réflexion de l’épreuve d’hg.
Alors, certes, les élèves ont des difficultés de vocabulaire mais quand on voit qu’ils ne sont même pas capables de recracher un croquis, quand on voit les tronches des compo( cours non appris, syntaxe etc...), j’ai envie de dire que dans ces cas-là autant ne pas faire d’épreuve d’hg au bac.
Pourquoi ne pas imaginer de rétablir une vraie épreuve de dissertation avec des sujets originaux et problématisés et pas seulement des sujets de composition qui soient une simple reprise de l'intitulé des chapitres du programme? Voilà, une vraie ambition à porter !
Tout à fait d’accord aussi avec toi. Je l’ai toujours pensé. En fait,ce qui me dérange vraiment avec l’épreuve d’hg au bac, c’est que j’ai l’impression qu’on ne fait pas réfléchir les élèves ou que ne leur en laisse pas la possibilité, parfois.
- LaverdureEmpereur
numéro6 a écrit:Elyas a écrit:Pardon de me révolter mais lire un collègue dire qu'il faut supprimer l'épreuve de commentaire critique de document, je trouve cela révoltant. Autant supprimer l'hg alors. Non, mais on rêve!
C'est précisément la dimension critique qui pose problème car, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut, la plupart des élèves en sont incapables. Alors, bien sûr, on peut faire comme si de rien n'était, à l'instar de l'intitulé pompeux "analyse critique" ou "étude critique" qui relève surtout de la méthode Coué. Il ne s'agit évidemment pas de nier la dimension essentielle du travail sur document dans notre discipline, mais je pense sincèrement que l'épreuve doit évoluer. Peut-être pourrait-on envisager un questionnement semi-directif avec quelques grandes questions suffisamment ouvertes avec plusieurs niveaux d'analyse? Cela n'empêcherait pas les meilleurs de déployer leur sens critique et cela ne contraindrait pas non plus les plus mauvais à la paraphrase. Mais bon c'est juste l'analyse d'"une personne sur le terrain", cela n'engage que moi.
Cela ressemble un peu à l'épreuve qui, chez nous, précédait "l'épreuve composée" : la question de synthèse étayée par un travail préparatoire (QSTP). Il y avait 3 ou 4 documents sur lesquels portaient quelques questions notées sur 10 puis une synthèse (notée sur 10 elle-aussi) portant sur ces documents dont le sujet était assez directif ("après avoir montré que... vous montrerez que...") et devait être traité en faisant appel aux connaissances personnelles et aux informations des documents et des questions.
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- archebocEsprit éclairé
Elyas a écrit:Quand on y pense, il y a danger pour les disciplines des sciences sociales avec comme levier de changement l'hubris des professeurs d'HG. Je m'explique. Il y a l'idée un temps que les professeurs d'HG et les professeurs de lettres enseignent en cycle 3 les lettres et l'HG, un peu comme au lycée professionnel. L'idée officielle (débile, si vous voulez mon avis) est de diminuer le nombre de professeurs pour une transition douce. En réalité, on vise surtout les professeurs d'HG en surnombre pour pallier la faiblesse de recrutement des professeurs de lettres. La certification de LCA en rajoute une couche. Au lycée, l'HG peut toucher à beaucoup de choses. En fait, on utilise les professeurs d'HG pour faire des économies de postes à l'échelle macro-économique tout en affaiblissant l'idée de spécialisation disciplinaire dans le recrutement.
Je rajoute aussi qu'il y a un fort mouvement pour créer en France l'équivalent des Socials anglo-saxons où on mélange histoire, sociologie, sciences politiques, économie et tout le toutim.
Bref, il y a là un danger. On rajoutera que tout cela se fera au détriment de l'histoire antique, de l'histoire médiévale et de l'histoire moderne ainsi que de la géographie sauf économique et géopolitique.
D'un autre côté, où sont les historiens dans l'espace public aujourd'hui ? Nous avons des économistes, des sociologues, quelques géographes, et bien peu d'historiens. Sans vouloir relancer le débat d'un autre fil, vous ne pouvez espérer maintenir sur le long terme une discipline qui n'a pas les moyens d'illustrer son utilité sociale. Qu'il ait fallu attendre dix ans pour qu'un historien vienne débunker les bêtises de Mordillat et Prieur n'est qu'un exemple parmi d'autres que les historiens sont désespérément retirés dans leur tour d'ivoire. Il y a des exceptions, évidemment, mais on peut dire que l'Histoire n'a plus aujourd'hui dans la vie intellectuelle la place qu'elle y tenait jusque dans les années 1980.
L'intérêt pour la hiérarchie serait de ne pas fixer d'horaire, mais d'utiliser ces heures comme volant pour équilibrer les services en diminuant les compléments de service.Jenny a écrit:Ca me paraît plus logique de confier 1/3 de l'horaire ou alors il faut intituler la spécialité géopolitique et sciences politiques.
- BélinacFidèle du forum
archeboc a écrit:
D'un autre côté, où sont les historiens dans l'espace public aujourd'hui ? Nous avons des économistes, des sociologues, quelques géographes, et bien peu d'historiens. Sans vouloir relancer le débat d'un autre fil, vous ne pouvez espérer maintenir sur le long terme une discipline qui n'a pas les moyens d'illustrer son utilité sociale. Qu'il ait fallu attendre dix ans pour qu'un historien vienne débunker les bêtises de Mordillat et Prieur n'est qu'un exemple parmi d'autres que les historiens sont désespérément retirés dans leur tour d'ivoire. Il y a des exceptions, évidemment, mais on peut dire que l'Histoire n'a plus aujourd'hui dans la vie intellectuelle la place qu'elle y tenait jusque dans les années 1980.
J'ai plutôt l'impression du contraire, depuis la fin des années 80, c'est un retour de l'Histoire et du Politique avec l'implosion du Communisme et l'affirmation de l'Islamisme, ect.... Et c'est quoi l'espace public ? "C'est dans l'air" et consort ??
- ElyasEsprit sacré
Je trouve, au contraire d'Archeboc, que pas mal d'historiens sont en train d'investir le champ public avec force. Boucheron est pas mal présent dans les médias (ok, pas dans C dans l'air ! mais est-ce un mal ?).
A chaque polémique, des historiens sortent du bois. Après, c'est certain qu'actuellement, le champ universitaire et médiatique a longtemps été occupé par les contemporéanistes qui, au niveau international, ne sont pas le meilleur de l'école française. Cependant, là, ce qui sort du bois, ce sont les médiévistes, les modernistes et, allez, les préhistoriens.
Picq, Boucheron et compagnie, c'est loin d'être du menu fretin. D'ailleurs, Picq vient de tirer à boulets rouges sur l'extrême-droite qui a commencé à crier au complot sur l'enseignement des premiers temps de l'humanité.
A chaque polémique, des historiens sortent du bois. Après, c'est certain qu'actuellement, le champ universitaire et médiatique a longtemps été occupé par les contemporéanistes qui, au niveau international, ne sont pas le meilleur de l'école française. Cependant, là, ce qui sort du bois, ce sont les médiévistes, les modernistes et, allez, les préhistoriens.
Picq, Boucheron et compagnie, c'est loin d'être du menu fretin. D'ailleurs, Picq vient de tirer à boulets rouges sur l'extrême-droite qui a commencé à crier au complot sur l'enseignement des premiers temps de l'humanité.
- JPhMMDemi-dieu
Qu'est-ce qu'un historien ?archeboc a écrit:D'un autre côté, où sont les historiens dans l'espace public aujourd'hui ? Nous avons des économistes, des sociologues, quelques géographes, et bien peu d'historiens.
Un agrégé d'histoire est-il un historien ?
- Spoiler:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ElyasEsprit sacré
Oula, on ne va pas aller sur cette piste glissante de savoir qui est historien ! C'est bien trop dangereux !
- JPhMMDemi-dieu
Je comprends. Il ne faut pas demander non plus ce qu'est un mathématicien (très précisément).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- archebocEsprit éclairé
Olympias a écrit:Archeboc, ce que tu écris est faux.
Ta réponse a ceci d'admirable qu'elle pourra te resservir souvent. Je suis sûr que tu peux en améliorer encore la concision. La prochaine fois, essaye : "Archie, c'est faux".
Elyas a écrit:Je trouve, au contraire d'Archeboc, que pas mal d'historiens sont en train d'investir le champ public avec force. Boucheron est pas mal présent dans les médias (ok, pas dans C dans l'air ! mais est-ce un mal ?).
A chaque polémique, des historiens sortent du bois. Après, c'est certain qu'actuellement, le champ universitaire et médiatique a longtemps été occupé par les contemporéanistes qui, au niveau international, ne sont pas le meilleur de l'école française. Cependant, là, ce qui sort du bois, ce sont les médiévistes, les modernistes et, allez, les préhistoriens.[...]
Tu as peut-être raison, je ne suis plus de manière très fine l'actualité intellectuelle. Mon impression couvre la période 1990-2010, et je reconnais que c'est du ressort de l'impression plutôt que de l'argument factuel.
J'ai quand même (désolé Olympias) quelques arguments à faire valoir, par exemple : avons-nous des chiffres de vente pour les livres d'Histoire comparable à ceux qu'offraient Duby ou Le Roy Laduri ? Où sont les historiens dans les revues comme Esprit ?
Puisque vous parlez de Boucheron, je me rue sur sa notice wikipédia, et je tombe sur ceci : "Les succès de l'histoire non universitaire sont, selon lui, pour partie, le résultat de sa génération d'historiens qui « s’est peut-être enfermée dans une sorte de "chic intellectuel", une conception un peu "artiste" de l’histoire, de son écriture, inévitablement élitiste dans son allure et dans ses sujets », se spécialisant par exemple en histoire médiévale sur les révoltés, les marginaux, les prostituées délaissant d'autres pans importants de l'histoire".
Sans me prononcer sur les sujets d'étude les plus pertinents, je ne dis rien que de très proche de la partie de citation que j'ai mise en gras.
- RendashBon génie
archeboc a écrit:"Archie, c'est faux".
"C'est, Archie, faux" marche aussi
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DanskaProphète
"Archi faussé" également... mais ce n'est pas exactement le sujet initial de ce topic
- JennyMédiateur
L’histoire mondiale de la France dirigée par P. Boucheron s’est justement très bien vendue en 2017, Archeboc.
50 000 exemplaires les trois premières semaines et dans les meilleures ventes d’essais De l’année.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/fred-vargas-est-l-auteure-francophone-la-plus-lue-de-l-annee-2017/87194
50 000 exemplaires les trois premières semaines et dans les meilleures ventes d’essais De l’année.
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/fred-vargas-est-l-auteure-francophone-la-plus-lue-de-l-annee-2017/87194
- ZakalweNiveau 9
Elyas a écrit:Je trouve, au contraire d'Archeboc, que pas mal d'historiens sont en train d'investir le champ public avec force. Boucheron est pas mal présent dans les médias (ok, pas dans C dans l'air ! mais est-ce un mal ?).
A chaque polémique, des historiens sortent du bois. Après, c'est certain qu'actuellement, le champ universitaire et médiatique a longtemps été occupé par les contemporéanistes qui, au niveau international, ne sont pas le meilleur de l'école française. Cependant, là, ce qui sort du bois, ce sont les médiévistes, les modernistes et, allez, les préhistoriens.
Picq, Boucheron et compagnie, c'est loin d'être du menu fretin. D'ailleurs, Picq vient de tirer à boulets rouges sur l'extrême-droite qui a commencé à crier au complot sur l'enseignement des premiers temps de l'humanité.
Tu as une référence pour Picq ? J'aime beaucoup le gaillard (bon, sauf quand il parle éducation et nouvelles technologies, c'est assez désolant), donc ça m'intéresse. Après, annexer un paléoanthropologue à l'histoire, je veux bien, mais c'est capillotracté.
Pour les autres, je me réjouis effectivement que quelques historiens se mettent à revenir sur le devant de la scène, même si je ne suis pas sur de vraiment adhérer à Boucheron ou Offenstadt. Du moins apportent-ils un regard intéressant et souvent argumenté.
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INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- DesolationRowEmpereur
Il y a un exemple d'archeboc qui n'est pas sans poids : celui de Mordillat et Prieur, qu'on a laissé raconter strictement n'importe quoi sur l'histoire du christianisme. Quand un historien sérieux a réagi, il n'a trouvé quasiment aucune audience.
- OlympiasProphète
https://www.aphg.fr/Pour-un-enseignement-de-specialite-de-plein-exercice
- LaverdureEmpereur
Excuse-moi, Olympias, mais je ne suis pas d'accord du tout avec ce communiqué de l'APHG. D'abord parce que la discussion qui est l'objet de ce fil qui a permis de préciser le lien entre sciences politiques et SES et mettre en évidence la légitimité des enseignants de SES dans l'enseignement des sciences politiques dont une large partie constitue de la sociologie politique. Ensuite parce que je trouve très gênant l'idée de laisser entendre que les historiens n'auraient pas d'enseignement de spécialité au contraire des collègues de SES : les SES n'apparaissent pas dans le tronc commun au lycée, à aucun niveau, ce qui n'est pas le cas de l'HG. Et ce ne sont pas les heures d'introduction en seconde (ce qui n'est pas encore acté, et ne peut se faire, à moyens constants qu'au détriment d'une autre discipline) qui permettraient de régler le problème : l'HG est dans le tronc commun de la seconde à la Tle.
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- CleroliDoyen
Je souscris à tes propos Laverdure. J'ai repris le travail ce matin et j'ai discuté avec les collègues d'HG : pour eux, cet enseignement semble naturellement concerner nos 2 disciplines afin de coupler nos regards et apports scientifiques. Sont-ils plus "raisonnables" (terme maladroit, j'en conviens et qui exprime mal ma pensée mais je suis prise par le temps pour en trouver un plus approprié) que l'association qui les représente ?Laverdure a écrit:Excuse-moi, Olympias, mais je ne suis pas d'accord du tout avec ce communiqué de l'APHG. D'abord parce que la discussion qui est l'objet de ce fil qui a permis de préciser le lien entre sciences politiques et SES et mettre en évidence la légitimité des enseignants de SES dans l'enseignement des sciences politiques dont une large partie constitue de la sociologie politique. Ensuite parce que je trouve très gênant l'idée de laisser entendre que les historiens n'auraient pas d'enseignement de spécialité au contraire des collègues de SES : les SES n'apparaissent pas dans le tronc commun au lycée, à aucun niveau, ce qui n'est pas le cas de l'HG. Et ce ne sont pas les heures d'introduction en seconde (ce qui n'est pas encore acté, et ne peut se faire, à moyens constants qu'au détriment d'une autre discipline) qui permettraient de régler le problème : l'HG est dans le tronc commun de la seconde à la Tle.
- LaverdureEmpereur
Pour être tout à fait honnête (je réagis un peu "à chaud"), je trouve particulièrement déplaisant le double-jeu qui consiste à souscrire à la pétition de l'APSES concernant les SES en 2de et, en même temps, revendiquer la pleine charge de cet enseignement "HGGSP".
EDIT : en relisant plus attentivement le communiqué, je lui reconnais un point positif : celui de la nécessité d'un arbitrage clair pour des raisons de cohérence et d'efficacité de l'évaluation. Mais je maintiens qu'il revient à ne pas reconnaître la compétence des professeurs de SES à enseigner les sciences politiques, ce qui pour tous les collègues et notamment ceux formés dans les IEP et/ou agrégés de SES option "droit public et science politique" (intitulé officiel de l'option) peut être assez difficile à accepter.
EDIT : en relisant plus attentivement le communiqué, je lui reconnais un point positif : celui de la nécessité d'un arbitrage clair pour des raisons de cohérence et d'efficacité de l'évaluation. Mais je maintiens qu'il revient à ne pas reconnaître la compétence des professeurs de SES à enseigner les sciences politiques, ce qui pour tous les collègues et notamment ceux formés dans les IEP et/ou agrégés de SES option "droit public et science politique" (intitulé officiel de l'option) peut être assez difficile à accepter.
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- OlympiasProphète
Nous ne cherchons pas les chicanes et n'avons pas réclamé au ministère des matières en plus des nôtres.
Mais si le ministère donne une spécialité HG, ce n'est pas très habile de sa part de penser tronçonner ensuite.
Je ne comprends pas l'intérêt de supprimer ce que les profs de SES avaient déjà dans le cadre de leur spécialité.
Mais l'Apses réclamait la moitié de l'horaire de spécialité HGGSP. Il faut quand même être un peu clair aussi.
Mais si le ministère donne une spécialité HG, ce n'est pas très habile de sa part de penser tronçonner ensuite.
Je ne comprends pas l'intérêt de supprimer ce que les profs de SES avaient déjà dans le cadre de leur spécialité.
Mais l'Apses réclamait la moitié de l'horaire de spécialité HGGSP. Il faut quand même être un peu clair aussi.
- LaverdureEmpereur
J'entends bien mais l'APSES ne réclamait pas la pleine charge de cette enseignement mais plutôt un partage : c'est assez risqué, je peux le comprendre, mais je pense que l'APSES (dont je suis simple membre et pas élu, je ne m'exprime pas au nom de l'APSES) avait en tête la possibilité d'un cadrage national fixant les limites de ce qui relève de quelle discipline. Ensuite, je ne pense pas que c'est une spécialité HG : le but du ministère est plus vraisemblablement d'aller vers quelque chose de partagé entre disciplines (sur le modèle de ce qui se fait en prépa HEC). Ce n'est pas une vraie spé SES non plus. Je pense qu'il aurait mieux valu demander un changement de spécialité respectant les disciplines de chacun : une vraie spé science po pour les SES et de la histoire-géopo pour l'HG
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- CleroliDoyen
Où est-ce écrit ? Le seul communiqué de l'Apses que j'ai lu ne dit pas exactement ceci :Olympias a écrit:Nous ne cherchons pas les chicanes et n'avons pas réclamé au ministère des matières en plus des nôtres.
Mais si le ministère donne une spécialité HG, ce n'est pas très habile de sa part de penser tronçonner ensuite.
Je ne comprends pas l'intérêt de supprimer ce que les profs de SES avaient déjà dans le cadre de leur spécialité.
Mais l'Apses réclamait la moitié de l'horaire de spécialité HGGSP. Il faut quand même être un peu clair aussi.
APSES a écrit:Position commune d’Aggiornamento histoire-géographie et de l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales sur le projet de spécialité “Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques”
Le projet de réforme du lycée présenté par le Ministre de l’Education nationale mercredi 14 février prévoit de créer une spécialité nouvelle, intitulée “Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques”. Nous, enseignants d’Histoire-géographie et de Sciences économiques et sociales, affirmons ici notre inquiétude et notre refus de toute mise en concurrence de nos disciplines que cet enseignement pourrait susciter, le libellé laissant percevoir la possibilité, au pire d’une attribution de l’ensemble à l’histoire-géographie, au mieux d’un partage entre nos deux disciplines.
Les Sciences politiques sont en effet, aux côtés de l’économie et de la sociologie notamment, une des disciplines de référence de l’enseignement de Sciences économiques et sociales, au programme des concours de recrutement de ses enseignants, qui assurent d’ailleurs depuis plus de 20 ans l’option de Sciences politiques offerte aux élèves en classe de première puis de terminale ES.
Contre toute velléité de dérégulation des enseignements que cette nouvelle discipline scolaire entendrait promouvoir, nous en demandons un cadrage national précis. En aucun cas le conseil pédagogique, les chefs d’établissement ou les rapports de force locaux ne doivent en déterminer les modalités d’enseignement. Or, en contexte de promotion ministérielle de l’autonomie des établissements, c’est le scénario qui nous semble malheureusement le plus probable.
Parce que l’Histoire-géographie et les Sciences Economiques et sociales sont des disciplines d’égale dignité, complémentaires et non concurrentes, parce qu’au delà des parcours individuels de formation des enseignants, leur qualification professionnelle repose sur leurs concours de recrutement, nous demandons une clarification rapide, nationale et prescriptive de la répartition horaire et des contenus d’enseignement entre les SES et l’histoire-géographie.
- Enseigner ailleurs... Postes au BO. Dossiers à remplir avant le 24 avril 2009 pour enseigner un an à l'étranger
- Emmanuel Davidenkoff (L'Express) : "Enseigner aux plus riches et aux meilleurs est nettement mieux récompensé par la République qu'enseigner aux plus fragiles".
- Marion Sigaut (Debout la République) : "L'école n'est plus là pour enseigner, elle sert à enseigner le sexe et la perversion".
- 17 et 18 mai 2011 : colloque "Enseigner l'Outre-Mer, enseigner en Outre-Mer"
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