- gnay-morganeNiveau 5
Ça sert à être moins bête.
Combien ne comprennent rien aux tableaux et/ou graphes, ni stats ? Tant adoré dans la vie quotidienne!
Bon je ne fais pas des intégrales tous les jours.
Pour des pots de peintures chez L....n ils reprennent le surplus.
Mais je compte bien mes sous: budgétisation, vacances, besoins, sorties. ..et comme certain faire des plans à l'échelle pour des aménagements de pièces ou de jardin, il fait bien des maths.
Et même pour être sérieux mieux vaut s'habituer à la rigueur des maths d'antan pour les nouveaux métiers d'aujourd'hui.
Combien ne comprennent rien aux tableaux et/ou graphes, ni stats ? Tant adoré dans la vie quotidienne!
Bon je ne fais pas des intégrales tous les jours.
Pour des pots de peintures chez L....n ils reprennent le surplus.
Mais je compte bien mes sous: budgétisation, vacances, besoins, sorties. ..et comme certain faire des plans à l'échelle pour des aménagements de pièces ou de jardin, il fait bien des maths.
Et même pour être sérieux mieux vaut s'habituer à la rigueur des maths d'antan pour les nouveaux métiers d'aujourd'hui.
- DimkaVénérable
Salut,
Je ne sais pas ce que l'on appelle « vie quotidienne », mais il me semblait au contraire, que l'on est quotidiennement confronté aux maths, qu'il s'agisse de consommation ou de médias (qu'il s'agisse de société, de politique, d'économie ou de sciences). Et il me semblait que l'on était surtout confronté à des manipulations, à partir des maths. J'avais lu, un jour le Petit cours d'autodéfense intellectuelle et dans mes souvenirs, il y avait au moins un chapitre consacré aux maths. De même, il y a pas mal de chaînes youtube de vulgarisation scientifique, ou encore l'article de Jaddo sur ses fesses ( http://www.jaddo.fr/2016/06/19/et-mes-fesses-elles-sont-roses-mes-fesses/ ), et ça donne souvent l'impression que les maths, ou les sciences en général, sont vaguement utiles pour adopter un comportement contre-intuitif mais plus efficace.
Je ne sais pas ce que l'on appelle « vie quotidienne », mais il me semblait au contraire, que l'on est quotidiennement confronté aux maths, qu'il s'agisse de consommation ou de médias (qu'il s'agisse de société, de politique, d'économie ou de sciences). Et il me semblait que l'on était surtout confronté à des manipulations, à partir des maths. J'avais lu, un jour le Petit cours d'autodéfense intellectuelle et dans mes souvenirs, il y avait au moins un chapitre consacré aux maths. De même, il y a pas mal de chaînes youtube de vulgarisation scientifique, ou encore l'article de Jaddo sur ses fesses ( http://www.jaddo.fr/2016/06/19/et-mes-fesses-elles-sont-roses-mes-fesses/ ), et ça donne souvent l'impression que les maths, ou les sciences en général, sont vaguement utiles pour adopter un comportement contre-intuitif mais plus efficace.
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- Spoiler:
- OlympiasProphète
Luc Ferry ne sert absolument à rien.
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:De toute façon, rien de ce qu'on apprend à l'école n'est utile, ou ne devrait l'être.
Assigner une fonction utilitaire aux apprentissages scolaires est un dévoiement - et une démarche vaine. On pourra se tortiller autant qu'on voudra, aujourd'hui, pour conduire ma voiture, faire mes courses, surfer sur internet, boire un coup avec mes amis, je n'ai besoin ni de dériver une fonction, ni de me lancer dans des calculs trigonométriques, ni de connaître les différents types d'éruption volcanique ou les principales figures de style, de me rappeler à quoi sert la constante de Planck ou ce que représente un numéro d'entropie. Même dans le cadre de mon métier, à part dans certaines professions pointues, il y a fort à parier que je peux m'en passer.
Par contre, penser, c'est utile, profondément.
Et tout ce qui précède, tout ce qu'on apprend à l'école ne sert, finalement, qu'à cela : apprendre à raisonner, se doter des éléments qu'on pourra mettre en relation (inter-ligere) pour faire preuve d'un minimum d'intelligence.
Enfin, ça servait à cela.
Il est vrai que l'OCDE semble vouloir assigner d'autres fins à l'école. Mais pas sûre que ce soit ni possible ni désirable.
Philomène87 a écrit:Lorsque j'ai lu le titre du topic, je pensais qu'il s'agissait d'une phrase d'élève entendue dans la journée.
Hallucinant, surtout que certains professeurs cautionnent.
Pour ma part, j'ai entendu dernièrement, venant d'un collègue de maths, que "lire ça ne sert à rien".
Pour moi c'est une réflexion de beauf, c'est tout, et c'est méprisable.
Moi, j'ai le pompon : la prof de français de mon fils en 4e m'a dit mot pour mot "Je ne leur enseignerai que les leçons de grammaire qui pourront leur servir dans la vie de tous les jours". Et voyant ma tête sidérée, elle a rajouté "Mais comme vous êtes prof, vous pourrez toujours lui faire les leçons que je ne lui ferai pas pendant les week-ends et les vacances". :censure:
- Eliza-JaneNiveau 2
C'est l'évidence même.V.Marchais a écrit:De toute façon, rien de ce qu'on apprend à l'école n'est utile, ou ne devrait l'être.
Assigner une fonction utilitaire aux apprentissages scolaires est un dévoiement - et une démarche vaine. On pourra se tortiller autant qu'on voudra, aujourd'hui, pour conduire ma voiture, faire mes courses, surfer sur internet, boire un coup avec mes amis, je n'ai besoin ni de dériver une fonction, ni de me lancer dans des calculs trigonométriques, ni de connaître les différents types d'éruption volcanique ou les principales figures de style, de me rappeler à quoi sert la constante de Planck ou ce que représente un numéro d'entropie. Même dans le cadre de mon métier, à part dans certaines professions pointues, il y a fort à parier que je peux m'en passer.
Par contre, penser, c'est utile, profondément.
Pensez-vous que Luc Ferry a lu "Jeannot et Colin" de Voltaire ? Ou faut-il lui envoyer le conte et nos cours de 4ème-3ème ? Parce que moi, dans mes cours, cela fait des années que je fais dire aux élèves que le personnage qui dit "La géométrie ne sert à rien" est un sombre crétin qui parvient à cette conclusion avec une parodie de logique ne révélant que sa propre bêtise et sa haine du véritable savoir. Soit je n'ai rien compris à Voltaire, soit...
Bref, l'heure est grave.
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Fais ce que dois, advienne que pourra.
- LefterisEsprit sacré
C'est grave, d'autant plus que Luc Ferry est avant d'être politicien , agrégé, docteur en philo et professeur des universités. Bon, il a peut-être voulu dire, maladroitement, que le règne des mathématiques ne devrait plus être hégémonique, d'où sa "démonstration". Mais le fait est que ça n'emporte pas la conviction, bien qu'il mette en valeur l'argumentation....Eliza-Jane a écrit:
C'est l'évidence même.
Pensez-vous que Luc Ferry a lu "Jeannot et Colin" de Voltaire ? Ou faut-il lui envoyer le conte et nos cours de 4ème-3ème ? Parce que moi, dans mes cours, cela fait des années que je fais dire aux élèves que le personnage qui dit "La géométrie ne sert à rien" est un sombre crétin qui parvient à cette conclusion avec une parodie de logique ne révélant que sa propre bêtise et sa haine du véritable savoir. Soit je n'ai rien compris à Voltaire, soit...
Bref, l'heure est grave.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZeSandmanFidèle du forum
Doit-on rappeler qu'il a été aussi éphémère ministre de l'EN, et que le seul souvenir qu'il y a laissé est un livre exprimant ses "pensées", édité et envoyé à chaque enseignant aux frais du contribuable, livre aussi creux que sa réflexion du jour, qui ferait se retourner Descartes dans sa tombe s'il n'était pas assez malin pour y discerner la pure démagogie du propos.
Que des frustrés de la matière s'engouffrent dans la brèche pour y déverser leur petitesse ne me surprend pas ; quand leur tableur d'amortissement leur ressortira des taux aussi délirants que le fait qu'ils soient enseignants, j'ai bien peur qu'ils ne soient même pas capables de s'en rendre compte.
La seule donnée qui me rend triste est qu'ils aient le pouvoir de distiller leur idéologie poisseuse dans l'esprit des élèves dont ils ont la charge, faisant passer la comédie "Idiocracy" au rang de prophétie.
Que des frustrés de la matière s'engouffrent dans la brèche pour y déverser leur petitesse ne me surprend pas ; quand leur tableur d'amortissement leur ressortira des taux aussi délirants que le fait qu'ils soient enseignants, j'ai bien peur qu'ils ne soient même pas capables de s'en rendre compte.
La seule donnée qui me rend triste est qu'ils aient le pouvoir de distiller leur idéologie poisseuse dans l'esprit des élèves dont ils ont la charge, faisant passer la comédie "Idiocracy" au rang de prophétie.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- KimberliteExpert
Mouais... par contre pour comprendre l'intérêt d'un prêt gigogne, m'est avis qu'il faut maîtriser un peu plus:amalricu a écrit:Personnellement, je le pense aussi.
Pour les esprits bien disposés, c'est un art, un science, que sais-je encore ?
Ce fut par contre un excellent instrument de sélection scolaire.
Un exemple : tu trouves un tableau d'amortissement de prêt avec comparaison taux fixe/taux variable en un clic et tu rentres les données clés pour un résultat qui tombe en moins d'1 minute.
https://www.cbanque.com/credit/optimisation-double-credit.php
(ça a été un de mes critères de choix pour ma banque lorsque j'ai acheté, et dans la banque que j'ai quitté, ma conseillère ne comprenait rien au système, soit-disant impossible à faire dans cette banque ; elle ne comprenait rien non plus au fonctionnement des CEL... ).
Et quand on fait de la cuisine, qu'on doit calculer la quantité de peinture nécessaire pour une pièce, ou quand on veut voir si une promo est intéressante ou comparer des promos (trois pour le prix de 2 vs. 20% de réduction, etc.), c'est quand même bien pratique, les maths.
On pourrait aussi parler de la compréhension de certains raisonnements (voir les discussions sur la vaccination) ou la compréhension de certaines manipulations de l'opinion à base de statistiques foireuses...
Ceci me rappelle le grand frère d'une de mes élèves venu changer une fenêtre du temps où j'étais en location. Il avait quitté le collège à 14 ans pour faire un apprentissage... mais m'expliquait que son patron avait voulu prendre des lapprentis au sortir du bac, et qu'ils n'étaient même pas fichus de faire les calculs nécessaires au boulot (en plus d'avoir un poil dans la main).
Une des beautés des maths est aussi l'obligation d'utiliser un vocabulaire précis et de faire un raisonnement clair et sans faille. C'est très formateur (et ne laisse pas d'ouverture aux élèves spécialistes du baratinage, qui, dans d'autres conditions, peuvent surnager grâce à leur baratin).
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- Spoiler:
- SeiferÉrudit
V.Marchais a écrit:De toute façon, rien de ce qu'on apprend à l'école n'est utile, ou ne devrait l'être.
Assigner une fonction utilitaire aux apprentissages scolaires est un dévoiement - et une démarche vaine. On pourra se tortiller autant qu'on voudra, aujourd'hui, pour conduire ma voiture, faire mes courses, surfer sur internet, boire un coup avec mes amis, je n'ai besoin ni de dériver une fonction, ni de me lancer dans des calculs trigonométriques, ni de connaître les différents types d'éruption volcanique ou les principales figures de style, de me rappeler à quoi sert la constante de Planck ou ce que représente un numéro d'entropie. Même dans le cadre de mon métier, à part dans certaines professions pointues, il y a fort à parier que je peux m'en passer.
Par contre, penser, c'est utile, profondément.
Et tout ce qui précède, tout ce qu'on apprend à l'école ne sert, finalement, qu'à cela : apprendre à raisonner, se doter des éléments qu'on pourra mettre en relation (inter-ligere) pour faire preuve d'un minimum d'intelligence.
Enfin, ça servait à cela.
Il est vrai que l'OCDE semble vouloir assigner d'autres fins à l'école. Mais pas sûre que ce soit ni possible ni désirable.
A imprimer et coller dans tous les établissements de France.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- VinZTDoyen
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Je trouve ces réponses faites aux élèves, qu'il était prévisible de retrouver ici, fausses et nuisibles. C'est mentir que de dire qu'une matière ne sert à rien : un état ne se dote pas d'un système scolaire coûteux s'il n'y voit pas d'utilité. Destructrices : parce que ces questions peuvent être le signe d'une difficulté à s'investir dans la matière qui ne demande qu'à être surmontée par une réponse éclairée du professeur. La question de l'utilité peut cacher celle, plus large, de l'intérêt, ou quelque chose comme : j'aime pas, je sais pas comment faire pour me consacrer à ce truc qui m'embête (puisque je ne pas ce goût qui rend l'investissement si simple), aidez-moi, donnez-moi une raison de le faire. Sans doute, parfois cette question n'est aussi qu'une pure tentative de nuire au bon déroulement du cours, et j'imagine que c'est parce qu'on suppose cela qu'on fait ces réponses présentées un peu comme de brillants traits d'esprit. Mais je ne vois pas comment s'en assurer. Je sais pas moi, répondez un truc à la V. Marchais, c'est très bien. Ou à la Lefteris. Ou un truc à la Diderot : qu'il faut plein de gens qui s'essayent à une discipline pour faire apparaître un génie. Ou autre chose. Tout sauf ce mépris aristocratique.
Bon, figure-toi qu'on passe notre temps à dire que les mathématiques sont vitales pour la société, qu'il n'y aurait pas de physique, de technologie, de joujoux numériques sans elles, qu'on parle orientation, concours futurs, sans attendre pour cela d'avoir des heures dédiées.
Mais quand après toutes ces belle paroles, et des réponses élaborées comme celles que tu évoques, pour la quinzième fois de l'année, un élève de TS te dit « mais, m'sieu à quoi ça sert les intégrales ? », j'avoue, je sature un peu.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- JPhMMDemi-dieu
Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.Euthyphron a écrit:Il rappelle simplement deux vérités : du point de vue du contenu, les maths (à la différence du calcul) ne servent à rien dans la vie quotidienne, et leur fonction dans l'EN est essentiellement sélective.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- OonnayHabitué du forum
JPhMM a écrit:Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.Euthyphron a écrit:Il rappelle simplement deux vérités : du point de vue du contenu, les maths (à la différence du calcul) ne servent à rien dans la vie quotidienne, et leur fonction dans l'EN est essentiellement sélective.
A l'instant je viens de faire un gâteau j'ai utilisé des maths sans m'en rendre compte car des professeurs m'ont passé le savoir mathématiques. Demande à un élève comment il faut faire pour mesurer 60cl de lait sans appareil de mesure sachant que tu as un pot de crème fraîche de 40cl vide à ta disposition... Tu risquerais d'être surpris.
- CasparProphète
J'ai lu un résumé de l'interview de Luc Ferry et il me semble qu'il a été beaucoup plus nuancé que ça. Il dit par exemple qu'avec le développement de l'intelligence artificielle et le besoin en data scientists on aura besoin des maths et du raisonnement mathématique.
Cela étant, je n'ai aucune admiration particulière pour Luc Ferry.
Cela étant, je n'ai aucune admiration particulière pour Luc Ferry.
- JPhMMDemi-dieu
... ce qui n'est pas un problème de la "vie quotidienne" (telle que je la subodore définie par Ferry).Oonnay a écrit:JPhMM a écrit:Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.Euthyphron a écrit:Il rappelle simplement deux vérités : du point de vue du contenu, les maths (à la différence du calcul) ne servent à rien dans la vie quotidienne, et leur fonction dans l'EN est essentiellement sélective.
A l'instant je viens de faire un gâteau j'ai utilisé des maths sans m'en rendre compte car des professeurs m'ont passé le savoir mathématiques. Demande à un élève comment il faut faire pour mesurer 60cl de lait sans appareil de mesure sachant que tu as un pot de crème fraîche de 40cl vide à ta disposition... Tu risquerais d'être surpris.
CQFD
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- mathmaxExpert spécialisé
Je réponds parfois que j'ai été attirée par les mathématiques justement parce qu'elles semblaient inutiles, et belles. Et que ce mélange de jeu gratuit et de mystère m'a semblé terriblement séduisant, comme à d'autres la poésie ou l'étude des hiéroglyphes. J'ai cru voir à l'occasion une lueur de compréhension dans le regard de certains élèves de S plutôt littéraires.
Pour répondre plus concrètement à la question on peut penser à l'histoire des codes, à la machine ENIGMA. Certains types de codes sont accessibles avec un niveau lycée, et c'est en lien avec l'histoire proche. Il m'est arrivé de passer Imitation games juste avant les vacances, les élèves sont intéressés. Ensuite je conseille la lecture de l'histoire des codes secrets mais pour être honnête je n'ai pas encore eu de retour sur le livre !
Pour répondre plus concrètement à la question on peut penser à l'histoire des codes, à la machine ENIGMA. Certains types de codes sont accessibles avec un niveau lycée, et c'est en lien avec l'histoire proche. Il m'est arrivé de passer Imitation games juste avant les vacances, les élèves sont intéressés. Ensuite je conseille la lecture de l'histoire des codes secrets mais pour être honnête je n'ai pas encore eu de retour sur le livre !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- William FosterExpert
JPhMM a écrit:Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.Euthyphron a écrit:Il rappelle simplement deux vérités : du point de vue du contenu, les maths (à la différence du calcul) ne servent à rien dans la vie quotidienne, et leur fonction dans l'EN est essentiellement sélective.
Tu peux même devenir président de la France en pensant que la Guyane est une île.
Duflot qui a une maîtrise de géographie disait, au moment de la castatrophe de Fukushima, que le Japon est dans l'hémisphère sud.
Et l'histoire-géo reste obligatoire jusqu'en terminale ? Gag !
Tu peux devenir président du Sénat sans aucune connaissance en diététique.
Tu peux être ministre de l'écologie, avoir plein de bagnoles, et vouloir obliger les gens à rouler en voiture électrique sans être au courant de l'épuisement des stocks de dysprosium.
A bas les SVT et la chimie !
Tu peux être ministre de l'école sans savoir faire une règle de trois. A bas les maths !
Si professionnellement la médiocrité des connaissances n'est pas une gêne, pour le serait-elle dans la vie quotidienne ? :|
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- OonnayHabitué du forum
JPhMM a écrit:... ce qui n'est pas un problème de la "vie quotidienne" (telle que je la subodore définie par Ferry).Oonnay a écrit:JPhMM a écrit:Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.Euthyphron a écrit:Il rappelle simplement deux vérités : du point de vue du contenu, les maths (à la différence du calcul) ne servent à rien dans la vie quotidienne, et leur fonction dans l'EN est essentiellement sélective.
A l'instant je viens de faire un gâteau j'ai utilisé des maths sans m'en rendre compte car des professeurs m'ont passé le savoir mathématiques. Demande à un élève comment il faut faire pour mesurer 60cl de lait sans appareil de mesure sachant que tu as un pot de crème fraîche de 40cl vide à ta disposition... Tu risquerais d'être surpris.
CQFD
Pourtant mon gâteau est bien un fait de ma vie quotidienne (bientôt la photo )
- Le résultat :
Merci aux mathématiques.
Merci à la Physique.
Merci à la lecture.
Merci à tous mes professeurs.
- William FosterExpert
mathmax a écrit:Je réponds parfois que j'ai été attirée par les mathématiques justement parce qu'elles semblaient inutiles, et belles. Et que ce mélange de jeu gratuit et de mystère m'a semblé terriblement séduisant, comme à d'autres la poésie ou l'étude des hiéroglyphes. J'ai cru voir à l'occasion une lueur de compréhension dans le regard de certains élèves de S plutôt littéraires.
Pour répondre plus concrètement à la question on peut penser à l'histoire des codes, à la machine ENIGMA. Certains types de codes sont accessibles avec un niveau lycée, et c'est en lien avec l'histoire proche. Il m'est arrivé de passer Imitation games juste avant les vacances, les élèves sont intéressés. Ensuite je conseille la lecture de l'histoire des codes secrets mais pour être honnête je n'ai pas encore eu de retour sur le livre !
Le système de chiffrement RSA, accessible en 3ème après la DEFP, est aussi un bon moyen de montrer que ça peut être sympa de savoir faire des maths.
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"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- JPhMMDemi-dieu
La vie quotidienne de ces gens-là se résume en un seul type de résolution de problèmes : "acheter".Oonnay a écrit:JPhMM a écrit:... ce qui n'est pas un problème de la "vie quotidienne" (telle que je la subodore définie par Ferry).Oonnay a écrit:JPhMM a écrit:
Encore faut-il définir ce que l'on entend par "vie quotidienne", parce que dans la définition de ce que je subodore, bien peu de savoirs servent à quelque chose.
A l'instant je viens de faire un gâteau j'ai utilisé des maths sans m'en rendre compte car des professeurs m'ont passé le savoir mathématiques. Demande à un élève comment il faut faire pour mesurer 60cl de lait sans appareil de mesure sachant que tu as un pot de crème fraîche de 40cl vide à ta disposition... Tu risquerais d'être surpris.
CQFD
Pourtant mon gâteau est bien un fait de ma vie quotidienne (bientôt la photo )
Pour mesurer 60 cl de lait sans appareil de mesure, tu achètes un appareil de mesure.
Pour avoir un gâteau, tu achètes un gâteau.
Ad nauseam.
Ou jusqu'à atteindre zéro.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- 79 airlinesNiveau 9
La sélection par les mathématiques peut s'expliquer par le fait qu'on a besoin de scientifiques dans le pays.
Trivialement, que se passera-t-il le jour où jour où plus personne ne saura ce qui se passe au cœur d'un réacteur nucléaire ?
En mettant les maths sur un piédestal (et physique/chime aussi sans doute) et en payant très bien ceux qui y réussissent, on maintient la filière scientifique en vie.
C'est l'éloge du carburateur, version recherche fondamentale.
Trivialement, que se passera-t-il le jour où jour où plus personne ne saura ce qui se passe au cœur d'un réacteur nucléaire ?
En mettant les maths sur un piédestal (et physique/chime aussi sans doute) et en payant très bien ceux qui y réussissent, on maintient la filière scientifique en vie.
C'est l'éloge du carburateur, version recherche fondamentale.
- ZagaraGuide spirituel
Bof, c'est surtout une question d'imaginaire commun. On peut tenter de le légitimer en cherchant, comme tu le fais, des preuves empiriques que c'est utile (encore la tarte à la crème de l'utilité comme preuve de valeur intrinsèque), mais ça n'en demeure pas moins une représentation collective (comme toute valeur, d'ailleurs). La preuve en est que la filière S recrute bien plus largement que ceux qui se destinent réellement aux sciences mathématiques, appliquées et fondamentales.79 airlines a écrit:La sélection par les mathématiques peut s'expliquer par le fait qu'on a besoin de scientifiques dans le pays.
Trivialement, que se passera-t-il le jour où jour où plus personne ne saura ce qui se passe au cœur d'un réacteur nucléaire ?
En mettant les maths sur un piédestal (et physique/chime aussi sans doute) et en payant très bien ceux qui y réussissent, on maintient la filière scientifique en vie.
C'est l'éloge du carburateur, version recherche fondamentale.
La S et les maths sont sur un piédestal parce qu'on s'accorde à leur assigner de la valeur symbolique. C'est un peu le poisson qui se mord la queue (comme souvent dans ces mécanismes assez circulaires) : comme la S a de la valeur, on envoie les bons en S, comme les bons sont en S, la S a de la valeur.
D'autres matières ont bénéficié de cette préséance en d'autres temps, et d'autres en bénéficieront dans le futur.
- mathmaxExpert spécialisé
79 airlines a écrit:La sélection par les mathématiques peut s'expliquer par le fait qu'on a besoin de scientifiques dans le pays.
Trivialement, que se passera-t-il le jour où jour où plus personne ne saura ce qui se passe au cœur d'un réacteur nucléaire ?
On embauchera des scientifiques formés dans des pays qui n'ont pas encore vu la lumière pédagogique ! Bon, évidemment on perdra un peu de notre indépendance, mais au moins nos enfants pourront s'épanouir sans cette pression insupportable de l'apprentissage des sciences qui a conduit plusieurs générations à une vie étriquée, privée de développement personnel. :diable:
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- JPhMMDemi-dieu
Ce qui est en jeu, c'est surtout un changement de paradigmatique*, d'une école qui enseigne à une école qui forme. Dans une école qui forme, tout ce qui est jugé inutile est exclu.
* c'est presque comme "paradigme", mais en plus chic.
* c'est presque comme "paradigme", mais en plus chic.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéInvité
Soulagé de constater que le niveau intellectuel de ce FIL est en train de remonter en flèche depuis l'intervention de personnes raisonnables et sensées...
J'allais ajouter .... ayant suivi une formation scientifique solide et enrichissante mais ce serait rajouter de l'huile sur le feu
J'allais ajouter .... ayant suivi une formation scientifique solide et enrichissante mais ce serait rajouter de l'huile sur le feu
- JPhMMDemi-dieu
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ZagaraGuide spirituel
Exactement. Et le problème de l'école qui forme, c'est que son moteur fondamental est la soumission et non la réflexion. On peut former à tout, mais un esprit éclairé ne se laissera pas former à n'importe quoi. "Former à quelque chose" est une notion qui n'a aucun aiguillon qualitatif interne. On peut être un excellent technicien de l'assassinat, du mensonge, de la coercition, etc. L'école devait, à mon sens, aussi avoir pour fonction d'essayer d'enseigner aux élèves une capacité à interroger le monde et des repères qualitatifs en armant leur esprit. L'école qui forme, au contraire, ne les armera qu'à exécuter correctement les ordres.JPhMM a écrit:Ce qui est en jeu, c'est surtout un changement de paradigmatique*, d'une école qui enseigne à une école qui forme. Dans une école qui forme, tout ce qui est jugé inutile est exclu.
* c'est presque comme "paradigme", mais en plus chic.
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