Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- trintNiveau 2
Bonjour à toutes et tous. Voilà je suis inspecté mardi sur les Misérables en 4e. Pourriez-vous me donner un avis sur mon projet de séquence :
Séance 1 : Etude de l'image : Qui est Victor Hugo ? (questionnaire sur l'épisode de Secrets d'Histoire consacré à Hugo)
Séance 2 : LA : Une arrivée mystérieuse à Dignes. (définir le portrait physique de Valjean)
Séance 3 : LA : Le vol du pain. (Réaliser une fiche d'identité du personnage)
Séance 4 : Ecriture et oral : Le procès de Valjean.
Séance 5 : LA : Le portrait de M. Madeleine.
Séance 6 : Langue : Les expansions du nom.
Séance 7 : LA : 2 rencontres décisives. (Voir comment Valjean est devenu M. Madeleine).
Séance 8 : Travail de groupes : Portraits de misérables. (Cosette, Gavroche, Thénardier, Fantine)
Prolongement : le discours de la misère.
Séance 9 : Théâtre : Le procès de Champmathieu. (le message de Hugo)
Séance 10 : LA : La mort de Javert.
Séance 11 : HDA : La liberté guidant le peuple (pas très convaincu par cette séance)
Séance 12 : La mort mythique de Valjean.
Ma problématique serait la suivante : Comment Victor Hugo, à travers l'évolution du personnage de Jean Valjean, propose-t-il une vision de la société du XIXe siècle ?
Mon inspection est mardi. J'en suis pour le moment à la fin de la séance 3. J'aimerais bien être inspecté sur la séance consacrée au procès de Valjean mais j'ai peur du fiasco, d'autant plus que nous n'avons pas vu l'argumentation. Qu'en pensez-vous ?
Merci.
Séance 1 : Etude de l'image : Qui est Victor Hugo ? (questionnaire sur l'épisode de Secrets d'Histoire consacré à Hugo)
Séance 2 : LA : Une arrivée mystérieuse à Dignes. (définir le portrait physique de Valjean)
Séance 3 : LA : Le vol du pain. (Réaliser une fiche d'identité du personnage)
Séance 4 : Ecriture et oral : Le procès de Valjean.
Séance 5 : LA : Le portrait de M. Madeleine.
Séance 6 : Langue : Les expansions du nom.
Séance 7 : LA : 2 rencontres décisives. (Voir comment Valjean est devenu M. Madeleine).
Séance 8 : Travail de groupes : Portraits de misérables. (Cosette, Gavroche, Thénardier, Fantine)
Prolongement : le discours de la misère.
Séance 9 : Théâtre : Le procès de Champmathieu. (le message de Hugo)
Séance 10 : LA : La mort de Javert.
Séance 11 : HDA : La liberté guidant le peuple (pas très convaincu par cette séance)
Séance 12 : La mort mythique de Valjean.
Ma problématique serait la suivante : Comment Victor Hugo, à travers l'évolution du personnage de Jean Valjean, propose-t-il une vision de la société du XIXe siècle ?
Mon inspection est mardi. J'en suis pour le moment à la fin de la séance 3. J'aimerais bien être inspecté sur la séance consacrée au procès de Valjean mais j'ai peur du fiasco, d'autant plus que nous n'avons pas vu l'argumentation. Qu'en pensez-vous ?
Merci.
- JennyMédiateur
Merci de préciser ta matière dans le titre.
Bon courage !
Bon courage !
- trintNiveau 2
Je peux caser une leçon sur le discours direct/indirect après le procès de Champmathieu
Ou aussi peut être quelque chose sur le discours argumentatif avant le procès de Valjean ?
Ou aussi peut être quelque chose sur le discours argumentatif avant le procès de Valjean ?
- LuxxNiveau 8
Coucou !!
J'ai des 4è pour la première fois cette année, donc je ne te serai pas d'une grande aide pour le programme.
Ta séance sur le procès mélange écriture et oral, et ça c'est top. Si tu as peur du fiasco, n'hésite pas à chronométrer à la minute tes activités, pour que l'inspecteur voit que tu maîtrises ta séance. L'idéal serait que tu puisses tester ta séance avec une autre classe, si tu en as l'opportunité.
Pour l'argumentation, peut-être pourrais-tu leur préparer un "support" d'aide, qu'ils pourraient consulter lors de leur préparation ???
Je lance des idées au hasard
En tous les cas, je t'envoie plein de bonnes ondes pour ton inspection !!
J'ai des 4è pour la première fois cette année, donc je ne te serai pas d'une grande aide pour le programme.
Ta séance sur le procès mélange écriture et oral, et ça c'est top. Si tu as peur du fiasco, n'hésite pas à chronométrer à la minute tes activités, pour que l'inspecteur voit que tu maîtrises ta séance. L'idéal serait que tu puisses tester ta séance avec une autre classe, si tu en as l'opportunité.
Pour l'argumentation, peut-être pourrais-tu leur préparer un "support" d'aide, qu'ils pourraient consulter lors de leur préparation ???
Je lance des idées au hasard
En tous les cas, je t'envoie plein de bonnes ondes pour ton inspection !!
- AurevillyHabitué du forum
A propos de l'étude de la langue (et seulement de cela), pourquoi ce choix des "expansions du nom" ? Est-ce dans ta progression grammaticale ? C'est vrai que ça fait des années que j'ai une progression en grammaire totalement déconnectée des séquences, comme beaucoup d'entre nous. Je ne comprends pas que l'on puisse faire autrement. C'est sans rapport avec la construction de ta séquence que je trouve très cohérente.
- ProvenceEnchanteur
Je ne sais pas. Je ne connais pas ta progression grammaticale.trint a écrit:Je peux caser une leçon sur le discours direct/indirect après le procès de Champmathieu
- trintNiveau 2
Je n'ai pas de progression grammaticale, mais j'ai vu le discours direct lors de ma 1ere séquence sur la nouvelle réaliste. Ici, ça passerait bien de le renforcer : Je peux leur proposer de se mettre dans la peau d'un journaliste suite au procès de Champmathieu et d'utiliser le discours indirect par exemple. Et ensuite émettre un avis critique sur le procès auquel ils ont assisité.
- V.MarchaisEmpereur
Oui, cette unique séance de langue pose question. D'une part, si tu n'as qu'une séance de langue par séquence, je ne vois pas comment tu peux traiter le programme. D'autre part, ça donne envie de comprendre pourquoi tu as choisi de traiter ce point à ce moment de l'année : quelle est la place de cette leçon dans ta progression grammaticale ? Les concepts de la grammaire, relativement complexes, ne peuvent pas s'aborder dans n'importe quel ordre.
- V.MarchaisEmpereur
trint a écrit:Je n'ai pas de progression grammaticale
Dommage. J'imagine que tu es jeune. Ce serait bien de te pencher sur la question, à l'avenir. Si tu veux construire des connaissances véritables en grammaire, et pas juste faire un saupoudrage aussitôt oublié, tu as besoin d'une progression solide.
- trintNiveau 2
Et non je ne suis pas si jeune, j'en suis à ma 8e année...
- ProvenceEnchanteur
trint a écrit:Je n'ai pas de progression grammaticale.
Pourquoi?
- ernyaFidèle du forum
J'ai l'impression que c'est plutôt cohérent. Par contre, je ne suis pas sûre que ta problématique corresponde vraiment à tes séances. De fait, tu accordes (et c'est légitime) des séances sur les autres personnages du roman. Pourquoi donc centrer ta problématique sur le personnage principal ? Les autres personnages n'illustrent rien ?
Pour ta séance 4, que vas-tu demander aux élèves ?
Pour ta séance 4, que vas-tu demander aux élèves ?
- trintNiveau 2
Je centre ma problématique sur Valjean car l'ensemble des textes évoquent sa personne. Certes, deux séances sont consacrées à deux autres personnages mais c'est essentiellement Valjean qui est évoqué. Mais je comprends bien la remarque qui est pertinente. Je pourrais changer ma problématique en : Comment Hugo, à travers l'évolution des personnages, propose-t-il une vision de la société au 19e ? (ou quelque chose du genre ?)
- trintNiveau 2
Je ne sais pas pourquoi je ne fais pas de progression en grammaire mais j'essaie d'avoir quand même une cohérence. C'est vrai, je suis mauvais élève mais pas seulement... Depuis le début de l'année j'ai vu imparfait, passé simple, discours direct, séances d'orthographe, plusieurs figures de style, les connecteurs de temps et lieu. Ici, je pensais tout simplement aux expansions car je faisais plusieurs portraits dans la séquence.
- AurevillyHabitué du forum
Génération Espe années 2000 et suivantes. Une catastrophe sur ce plan.trint a écrit:Je n'ai pas de progression grammaticale.
- trintNiveau 2
Séance 4 : 2h
Le lundi (veille de l'inspection), je pense leur distribuer ce texte :
"Jean Valjean a été condamné, pour avoir volé un pain alors qu'il était au chômage avec trois enfants, à cinq ans de bagne, portés à dix-neuf ans après des tentatives d'évasion. Il repense à son sort, et le narrateur commente: « Il faut bien que la société regarde ces choses puisque c'est elle qui les fait... C'était, nous l'avons dit un ignorant, mais ce n'était pas un imbécile... Sous l'ardent soleil du bagne, sur le lit de planches des forçats, il se replia en sa conscience et réfléchit.»
Il se constitua tribunal.
Il commença par se juger lui-même.
Il reconnut qu'il n'était pas un innocent injustement puni. Il s'avoua qu'il avait commis une action extrême et blâmable; qu'on ne lui eût peut-être pas refusé ce pain s'il l'avait demandé; que dans tous les cas il eût mieux valu l'attendre, soit de la pitié, soit du travail; que ce n'est pas tout à fait une raison sans réplique de dire: peut-on attendre quand on a faim? Que d'abord il est très rare qu'on meure littéralement de faim; ensuite que, malheureusement ou heureusement, l'homme est ainsi fait qu'il peut souffrir longtemps et beaucoup, moralement et physiquement, sans mourir; qu'il fallait donc de la patience; que cela eût mieux valu même pour ces pauvres petits enfants; que c'était un acte de folie, à lui, malheureux homme chétif, de prendre violemment au collet la société tout entière et de se figurer qu'on sort de la misère par le vol; que c'était, dans tous les cas, une mauvaise porte pour sortir de la misère que celle par où l'on entre dans l'infamie; enfin qu'il avait eu tort.
Puis il se demanda:
S'il était le seul qui avait eu tort dans sa fatale histoire? Si d'abord ce n'était pas une chose grave qu'il eût, lui travailleur, manqué de travail, lui laborieux, manqué de pain. Si, ensuite, la faute commise et avouée, le châtiment n'avait pas été féroce et outré. S'il n'y avait pas plus d'abus de la part de la loi dans la peine qu'il n'y avait eu d'abus de la part du coupable dans la faute. S'il n'y avait pas excès de poids dans un des plateaux de la balance, celui où est l'expiation. Si la surcharge de la peine n'était point l'effacement du délit, et n'arrivait pas à ce résultat: de retourner la situation, de remplacer la faute du délinquant par la faute de la répression, de faire du coupable la victime et du débiteur le créancier, et de mettre définitivement le droit du côté de celui-là même qui l'avait violé. Si cette peine, compliquée des aggravations successives pour les tentatives d'évasion, ne finissait pas par être une sorte d'attentat du plus fort sur le plus faible, un crime de la société sur l'individu, un crime qui recommençait tous les jours, un crime qui durait dix-neuf ans.
Il se demanda si la société humaine pouvait avoir le droit de faire également subir à ses membres, dans un cas son imprévoyance déraisonnable, et dans l'autre cas sa prévoyance impitoyable, et de saisir à jamais un pauvre homme entre un défaut et un excès, défaut de travail, excès de châtiment. S'il n'était pas exorbitant que la société traitât ainsi précisément ses membres les plus mal dotés dans la répartition de biens que fait le hasard, et par conséquent les plus dignes de ménagements.
Ces questions faites et résolues, il jugea la société et la condamna.
Il la condamna à sa haine."
Ensuite je leur demande de trouver comment s'articule le texte : l'accusation et la défense, repérer les différents arguments.
Le mardi (jour de l'inspection) : par groupes de 4 ou 6 (j'ai 24 élèves), réfléchir à qui peuvent être les personnages qui vont intervenir dans le procès de Valjean. Ensuite s'attribuer un rôle. Rédiger des répliques pour l'accusation et la défense. Je ne sais pas si je fais travailler chaque groupe sur défense et accusation et ils interprètent ; ou si c'est mieux de mettre un groupe pour l'accusation, un pour la défense et ils "s'affrontent" ensuite. Qu'en pensez-vous ?
Le but est que chaque élève produise quelque chose, certains sont en très grandes difficultés, j'ai peur qu'ils s'attribuent un rôle central et que ça rende quelque chose d'assez pauvre.
Le lundi (veille de l'inspection), je pense leur distribuer ce texte :
"Jean Valjean a été condamné, pour avoir volé un pain alors qu'il était au chômage avec trois enfants, à cinq ans de bagne, portés à dix-neuf ans après des tentatives d'évasion. Il repense à son sort, et le narrateur commente: « Il faut bien que la société regarde ces choses puisque c'est elle qui les fait... C'était, nous l'avons dit un ignorant, mais ce n'était pas un imbécile... Sous l'ardent soleil du bagne, sur le lit de planches des forçats, il se replia en sa conscience et réfléchit.»
Il se constitua tribunal.
Il commença par se juger lui-même.
Il reconnut qu'il n'était pas un innocent injustement puni. Il s'avoua qu'il avait commis une action extrême et blâmable; qu'on ne lui eût peut-être pas refusé ce pain s'il l'avait demandé; que dans tous les cas il eût mieux valu l'attendre, soit de la pitié, soit du travail; que ce n'est pas tout à fait une raison sans réplique de dire: peut-on attendre quand on a faim? Que d'abord il est très rare qu'on meure littéralement de faim; ensuite que, malheureusement ou heureusement, l'homme est ainsi fait qu'il peut souffrir longtemps et beaucoup, moralement et physiquement, sans mourir; qu'il fallait donc de la patience; que cela eût mieux valu même pour ces pauvres petits enfants; que c'était un acte de folie, à lui, malheureux homme chétif, de prendre violemment au collet la société tout entière et de se figurer qu'on sort de la misère par le vol; que c'était, dans tous les cas, une mauvaise porte pour sortir de la misère que celle par où l'on entre dans l'infamie; enfin qu'il avait eu tort.
Puis il se demanda:
S'il était le seul qui avait eu tort dans sa fatale histoire? Si d'abord ce n'était pas une chose grave qu'il eût, lui travailleur, manqué de travail, lui laborieux, manqué de pain. Si, ensuite, la faute commise et avouée, le châtiment n'avait pas été féroce et outré. S'il n'y avait pas plus d'abus de la part de la loi dans la peine qu'il n'y avait eu d'abus de la part du coupable dans la faute. S'il n'y avait pas excès de poids dans un des plateaux de la balance, celui où est l'expiation. Si la surcharge de la peine n'était point l'effacement du délit, et n'arrivait pas à ce résultat: de retourner la situation, de remplacer la faute du délinquant par la faute de la répression, de faire du coupable la victime et du débiteur le créancier, et de mettre définitivement le droit du côté de celui-là même qui l'avait violé. Si cette peine, compliquée des aggravations successives pour les tentatives d'évasion, ne finissait pas par être une sorte d'attentat du plus fort sur le plus faible, un crime de la société sur l'individu, un crime qui recommençait tous les jours, un crime qui durait dix-neuf ans.
Il se demanda si la société humaine pouvait avoir le droit de faire également subir à ses membres, dans un cas son imprévoyance déraisonnable, et dans l'autre cas sa prévoyance impitoyable, et de saisir à jamais un pauvre homme entre un défaut et un excès, défaut de travail, excès de châtiment. S'il n'était pas exorbitant que la société traitât ainsi précisément ses membres les plus mal dotés dans la répartition de biens que fait le hasard, et par conséquent les plus dignes de ménagements.
Ces questions faites et résolues, il jugea la société et la condamna.
Il la condamna à sa haine."
Ensuite je leur demande de trouver comment s'articule le texte : l'accusation et la défense, repérer les différents arguments.
Le mardi (jour de l'inspection) : par groupes de 4 ou 6 (j'ai 24 élèves), réfléchir à qui peuvent être les personnages qui vont intervenir dans le procès de Valjean. Ensuite s'attribuer un rôle. Rédiger des répliques pour l'accusation et la défense. Je ne sais pas si je fais travailler chaque groupe sur défense et accusation et ils interprètent ; ou si c'est mieux de mettre un groupe pour l'accusation, un pour la défense et ils "s'affrontent" ensuite. Qu'en pensez-vous ?
Le but est que chaque élève produise quelque chose, certains sont en très grandes difficultés, j'ai peur qu'ils s'attribuent un rôle central et que ça rende quelque chose d'assez pauvre.
- SiggyHabitué du forum
Bonjour,
Etant donné que l'inspection aura lieu lors de la séance 4, pourrais-tu nous la détailler? (tu viens de le faire au moment où je postais)
J'ai également des 4e. J'ai terminé mon chapitre sur Les Misérables et je me suis concentrée sur l'évolution de J.V. (tout comme toi d'après ta problématique). Pour les autres personnages, les élèves ont fait des exposés sur eux. Je dis ça parce que je vois que tu comptes faire une LA sur la mort de Javert, je ne comprends pas trop pourquoi... Personnellement, je verrais l'extrait où JV laisse la vie sauve au policier.
Concernant l'étude de la langue, une seule séance en plein milieu du chapitre de littérature semble impromptu. Pourquoi ne pas faire une progression de langue en parallèle de ton chapitre et non pas inclue dedans?
Etant donné que l'inspection aura lieu lors de la séance 4, pourrais-tu nous la détailler? (tu viens de le faire au moment où je postais)
J'ai également des 4e. J'ai terminé mon chapitre sur Les Misérables et je me suis concentrée sur l'évolution de J.V. (tout comme toi d'après ta problématique). Pour les autres personnages, les élèves ont fait des exposés sur eux. Je dis ça parce que je vois que tu comptes faire une LA sur la mort de Javert, je ne comprends pas trop pourquoi... Personnellement, je verrais l'extrait où JV laisse la vie sauve au policier.
Concernant l'étude de la langue, une seule séance en plein milieu du chapitre de littérature semble impromptu. Pourquoi ne pas faire une progression de langue en parallèle de ton chapitre et non pas inclue dedans?
- ernyaFidèle du forum
As-tu déjà testé un exercice dans le genre (faire le procès de tel personnage) ? Combien prévoies-tu de rôles ? deux ? accusation et défense ?
Pour leur faire travailler un peu des deux, tu peux demander d'anticiper les arguments de la partie adverse pour être capable d'y répondre. La production est-elle une production de groupe ou une production individuelle ? Les laisses-tu en groupes tout au long de la séance ?
Feras-tu un bilan de la séance ? En quoi consistera-t-il ?
Pour leur faire travailler un peu des deux, tu peux demander d'anticiper les arguments de la partie adverse pour être capable d'y répondre. La production est-elle une production de groupe ou une production individuelle ? Les laisses-tu en groupes tout au long de la séance ?
Feras-tu un bilan de la séance ? En quoi consistera-t-il ?
- SiggyHabitué du forum
trint a écrit:Séance 4 : 2h
Ensuite je leur demande de trouver comment s'articule le texte : l'accusation et la défense, repérer les différents arguments.
Le mardi (jour de l'inspection) : par groupes de 4 ou 6 (j'ai 24 élèves), réfléchir à qui peuvent être les personnages qui vont intervenir dans le procès de Valjean. Ensuite s'attribuer un rôle. Rédiger des répliques pour l'accusation et la défense. Je ne sais pas si je fais travailler chaque groupe sur défense et accusation et ils interprètent ; ou si c'est mieux de mettre un groupe pour l'accusation, un pour la défense et ils "s'affrontent" ensuite. Qu'en pensez-vous ?
Le but est que chaque élève produise quelque chose, certains sont en très grandes difficultés, j'ai peur qu'ils s'attribuent un rôle central et que ça rende quelque chose d'assez pauvre.
Je pencherais plutôt pour cette forme. Ca peut se révéler intéressant de voir un groupe accuser J.V. En revanche, ça prendra plus d'une heure à mon avis, le temps de trouver les arguments, de s'entraîner un minimum, et de faire passer tout le monde.
- V.MarchaisEmpereur
trint a écrit:Je ne sais pas pourquoi je ne fais pas de progression en grammaire mais j'essaie d'avoir quand même une cohérence. C'est vrai, je suis mauvais élève mais pas seulement... Depuis le début de l'année j'ai vu imparfait, passé simple, discours direct, séances d'orthographe, plusieurs figures de style, les connecteurs de temps et lieu. Ici, je pensais tout simplement aux expansions car je faisais plusieurs portraits dans la séquence.
Au contraire, je pense que tu es une bonne élève, au sens où, comme le dit Aurévilly, tu fais sans doute ce qu'on a appris à l'IUFM, à savoir faire le moins de grammaire possible, de façon complètement désorganisée.
Honnêtement, je ne pense pas qu'un inspecteur te cherchera noise sur ce point. Mais si au-delà de l'inspection, tu veux réfléchir à ce dont tes élèves ont besoin, c'est une question que tu peux garder en tête que celle des progressions grammaticales - pour plus tard, quand tu pourras te pencher dessus sereinement, loin du stress d'une inspection.
Les points que tu énumères ne m'étonnent guère. Ce sont ceux que mon fils a refait invariablement année après année à la fortune des séquences. Car je ne sais pas si tu as remarqué, le travail en séquences appelle bien plus "naturellement" certaines notions que d'autres. C'est ainsi que les élèves revoient sans cesse les mêmes tartes à la crème (à l'utilité parfois discutable : franchement, peu me chaut que les élèves parlent savamment d'expansions du moment qu'ils identifient un complément du nom et une relative) et que d'autres points passent trop souvent par pertes et profits. Malheureusement, ces points, ce sont ceux de la grammaire de phrase, qui structurent la phrase et la pensée. Et l'on voit le résultat.
Par ailleurs, le travail en séquences conduit le plus souvent à cloisonner les notions à tel chapitre pour n'y jamais revenir. Résultat : les élèves oublient tout au fur et à mesure. Alors qu'une progression grammaticale bien pensée permet de réinvestir sans cesse les notions antérieures, de mobiliser ensemble, dans une complexité croissante, tous les points étudiés, et d'assurer peu à peu non seulement leur mémorisation sur le long terme, mais d'automatiser leur reconnaissance et de faciliter leur maniement dans l'analyse. Cette automatisation et ce maniement aisé de l'analyse sont impossibles quand on se contente de consacrer à chaque point une à deux séances dans l'année, dans une séquence bien précise.
J'ai moi-même commencé en travaillant en séquences, parce qu'on m'avait appris à faire ainsi. C'est le désarroi de mes élèves, leur grande ignorance de la grammaire, qui m'a poussée à en chercher les causes et à revoir ma façon de travailler. Je sais que c'est le cas de nombreux collègues ici même, qui sont arrivés peu à peu à une progression autonome en grammaire - qu'ils travaillent en séquences ou pas. Beaucoup ont dit leur satisfaction de ce changement, qui leur permet de fournir un travail bien plus efficace, et ne feraient marche arrière pour rien au monde. Je n'ai pas lu une seule fois un collègue qui aurait fait ce chemin et en aurait été insatisfait. Je ne suis pas sûre que cela existe. Bref, c'est une vraie question à approfondir - au moment opportun.
- trintNiveau 2
Concernant la mort de Javert, je la trouve intéressante car ça évoque "la sublimité de ce misérable" qu'est Jean Valjean. A travers la mort du policier, Hugo donne sa vision de Valjean et de la société. J'ai longtemps hésité entre cet extrait et celui où il lui laisse la vie sauve c'est vrai mais celui-ci est plus parlant je trouve.
Concernant la langue : je vais sûrement faire les modalisateurs, des figures de style, revoir le système des temps parce que c'est une cata, le discours indirect et renforcer le discours direct.
Concernant la langue : je vais sûrement faire les modalisateurs, des figures de style, revoir le système des temps parce que c'est une cata, le discours indirect et renforcer le discours direct.
- V.MarchaisEmpereur
Siggy a écrit:Bonjour,
Etant donné que l'inspection aura lieu lors de la séance 4, pourrais-tu nous la détailler? (tu viens de le faire au moment où je postais)
J'ai également des 4e. J'ai terminé mon chapitre sur Les Misérables et je me suis concentrée sur l'évolution de J.V. (tout comme toi d'après ta problématique). Pour les autres personnages, les élèves ont fait des exposés sur eux. Je dis ça parce que je vois que tu comptes faire une LA sur la mort de Javert, je ne comprends pas trop pourquoi... Personnellement, je verrais l'extrait où JV laisse la vie sauve au policier.
Concernant l'étude de la langue, une seule séance en plein milieu du chapitre de littérature semble impromptu. Pourquoi ne pas faire une progression de langue en parallèle de ton chapitre et non pas inclue dedans?
Oui, je crois qu'on ne comprend pas la mort de Javert si on n'a pas lu attentivement le passage où Jean Valjean le libère auparavant.
- ProvenceEnchanteur
Les conseils de Véronique sur ce point sont excellents.trint a écrit:Je ne sais pas pourquoi je ne fais pas de progression en grammaire mais j'essaie d'avoir quand même une cohérence.
Enseigner un système de façon aléatoire et éventuellement décousue ne peut guère profiter aux élèves. Si cela t'intéresse, je peux te retrouver quelques fils sur le sujet des progressions grammaticales. Car nous sommes professeurs de français, non professeurs de littérature avec saupoudrage de grammaire.
Page 1 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum