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- lamorduedhistoire25Niveau 5
Babarette a écrit:Provence a écrit:J'ai l'impression que certains ne se rendent pas compte de la situation désastreuse des remplacements en lettres dans certains coins. Les congés de longue durée se sont multipliés dans mon collège ces dernières années et il a été réellement compliqué de trouver des remplaçants. Résultat des courses: pas de remplacement pendant plusieurs mois ou remplacement par des gens dont ce n'était clairement pas le métier et qui ne connaissaient visiblement pas tous les règles basiques de grammaire et d'orthographe. Alors embaucher des gens qui ne sont pas vraiment formés, ce n'est pas l'idéal, mais il y a vraiment pire profil à mon avis (et pire profil devant les élèves).
Oui, c'est vrai bien sûr, mais il n'empêche qu'il vaut mieux prévenir Lamorduedhistoire que la réalité du métier est un peu plus compliquée que cela.
Et je vous en remercie vous et vos collègues. Une personne avertie en vaut deux. Mais bon, j'ai entendu par l'intermédiaire d'ami(e)s enseignant(e)s que certains ou certaines étudiantes titulaires d'une maîtrise de lettres modernes soit un master 1 avaient mentionné dans leurs copies de CAPES que les Mémoires du duc de Saint Simon avaient été rédigées par Yves Coirault, nom mentionné sur la page de couverture de l'ouvrage publié en collection Folio... Alors je veux bien que l'on fasse des erreurs, personne n'est à l'abri mais quand même... Et dans d'autres copies de L3 en histoire on peut très bien lire que Pétain a vécu par exemple durant la Révolution et j'en passe... Alors oui de mauvaises copies on en corrige toujours je pense quand on est enseignant, mais à partir d'un certain niveau je pense à juste titre que des énormités de cet acabit ne sont pas tolérables.
Néanmoins, je précise tout de même que je peux très bien être dans l'erreur comme tout le monde, mais pas pour celles-ci dans tous les cas. Autre anecdote : l'une de mes professeurs nous avait remis en master 1 un extrait du mémoire d'un étudiant de l'Ecole du Louvre, établissement pourtant réputé, et ce fut un véritable torchon. Sincèrement, j'aurais eu honte de présenter à mon directeur de mémoire un tel travail, tant la qualité rédactionnelle fut affligeante.
Alors oui, il me manque beaucoup de connaissances et je dois encore beaucoup travailler pour atteindre votre niveau, mais ça n'est pas à mon sens insurmontable. En tout cas en histoire-géographie est-ce sans doute plus jouable. Cela dit, oui je n'ai jamais été devant une classe et je suis bien consciente qu'il faut faire attention aussi à ne pas se bercer d'illusions non plus et rien que pour ça vous avez raison de me mettre en garde en effet.
- BabaretteDoyen
Pour atteindre mon niveau en gestion de classe, vous n'aurez pas besoin de beaucoup travailler.
Je ne doute absolument pas que vous ayez le niveau de réussir le CAPES de lettres modernes si vous le préparez. L'ancien français peut désemparer, c'est assez complexe quand on n'en a jamais fait, mais avec du travail et un bon aiguillage, la difficulté s'atténue.
Pour celui d'histoire-géo, je ne saurais le dire car je ne suis pas historienne-géographe.
Sur le plan pratique, il n'est pas du tout inenvisageable que vous soyez engagée comme contractuelle en lettres. Si c'est le cas, deux conseils: restez parmi nous et, quand vous préparez un cours, mettez le nez dans une grammaire universitaire avant de commencer, afin de mieux percevoir les subtilités. Pour les analyses littéraires, ça s'apprend en se faisant.
Ce n'est pas insurmontable. Vous savez réfléchir, vous êtes sérieuse et le travail ne vous fait pas peur. Simplement, la réalité du terrain n'est pas simple.
Si jamais vous avez un entretien pour être contractuelle, il faudra le préparer sérieusement et vous renseigner sur les attentes des inspecteurs en terme de pédagogie. Mais ça non plus, ça n'est pas insurmontable, vous avez beaucoup de ressources sur ce forum.
Bon courage, je vous souhaite de réussir!
Je ne doute absolument pas que vous ayez le niveau de réussir le CAPES de lettres modernes si vous le préparez. L'ancien français peut désemparer, c'est assez complexe quand on n'en a jamais fait, mais avec du travail et un bon aiguillage, la difficulté s'atténue.
Pour celui d'histoire-géo, je ne saurais le dire car je ne suis pas historienne-géographe.
Sur le plan pratique, il n'est pas du tout inenvisageable que vous soyez engagée comme contractuelle en lettres. Si c'est le cas, deux conseils: restez parmi nous et, quand vous préparez un cours, mettez le nez dans une grammaire universitaire avant de commencer, afin de mieux percevoir les subtilités. Pour les analyses littéraires, ça s'apprend en se faisant.
Ce n'est pas insurmontable. Vous savez réfléchir, vous êtes sérieuse et le travail ne vous fait pas peur. Simplement, la réalité du terrain n'est pas simple.
Si jamais vous avez un entretien pour être contractuelle, il faudra le préparer sérieusement et vous renseigner sur les attentes des inspecteurs en terme de pédagogie. Mais ça non plus, ça n'est pas insurmontable, vous avez beaucoup de ressources sur ce forum.
Bon courage, je vous souhaite de réussir!
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- lamorduedhistoire25Niveau 5
Babarette a écrit:Pour atteindre mon niveau en gestion de classe, vous n'aurez pas besoin de beaucoup travailler.
ça justement je ne sais pas et j'ai vraiment la trouille de ne pas savoir gérer certaines situations. Dans ma précédente profession, j'ai du bien entendu gérer de l'humain comme tout le monde et composer avec mes collègues, mais ce n'est pas absolument pas pareil. Derrière un bureau nous ne sommes pas en relation directe avec des gens et surtout pas en permanence sauf si l'on est commercial par exemple ou si on exerce des professions "sociales" si l'on peut dire.
Donc il y a une résistance nerveuse et physique à avoir car je me peux très bien imaginer combien ce métier peut réellement pomper ou aspirer toute votre énergie. A l'université, j'ai mené des exposés de une à deux heures (pas tout le temps non plus) et parler deux heures déjà sans interruption, c'est fatiguant, surtout quand on s'évertue à valoriser et à donner de la teneur à son propos...
Mais ce qui m'effraie le plus c'est de tomber sur des fortes têtes qui vous testent sans arrêt et je suis incapable de connaître ma potentielle réaction ou comment canaliser le chahut, obtenir l'écoute de ses élèves, etc. J'avoue ne pas être un modèle de patience et de diplomatie bien qu'avec l'âge et les expériences, je me sois déjà bien calmée...
J'ai toujours été admirative par ailleurs devant mes anciens professeurs de français qui étaient capables de rendre leurs cours si passionnants y compris lorsqu'ils enseignaient de la grammaire qui est pourtant une discipline aride par excellence. Et pourtant, ils y parvenaient sans tomber non plus dans l'originalité outrancière car ce n'était nullement le propos et encore moins le but recherché. Et en tout cas, ça fonctionnait. Il y a près de 30 ans et plus lorsque j'étais en 6e, la majorité des élèves savaient lire et écrire. Evidemment des enfants fâchés avec l'orthographe ou même les maths (c'était d'ailleurs mon cas, j'étais un vrai cancre en mathématiques), il y en a toujours eu, mais bien moins que maintenant si on lit les études les plus récentes ou les articles de presse.
Dans tous les cas, j'ai toujours eu un intérêt pour l'école. Pourquoi je n'en sais rien et c'est de plus assez surprenant pour quelqu'un qui a subi dans sa jeunesse le harcèlement scolaire depuis la maternelle au lycée. Quoiqu'il en soit, j'ai toujours connu des professeurs et adultes en qui j'ai pu avoir confiance et qui m'ont toujours soutenue et aidée. Certains étaient très exigeants, parfois durs, mais profondément humains et justes dans leurs appréciations. Et j'ai aussi connu des professeurs qui m'ont marquée positivement et qui m'ont donné le goût et un intérêt prononcés pour leur discipline. En tout cas, malgré les difficultés que j'ai pu connaître dans ma jeunesse j'en garde un bon souvenir.
- ernyaFidèle du forum
Les candidats d'un concours ne sont pas tous bons et tous ne l'obtiennent pas. Ce n'est pas parce qu'on n'aurait pas mis une telle absurdité dans une copie qu'on est capable d'enseigner la grammaire ou la littérature à des collégiens. Enfin, ce qui est demandé au concours d'enseignement est à des années lumières de ce que vous devrez faire devant des classes.
- JennyMédiateur
Si vous optez pour l'histoire-géo, n'hésitez pas à lire la documentation photographique et à vous rendre sur le site Géoconfluences : http://geoconfluences.ens-lyon.fr (Un livre de base sur la géo de la France et un dictionnaire de géo me semblent aussi indispensables).
- ProvenceEnchanteur
Oui, c'est un métier qui produit une fatigue nerveuse.lamorduedhistoire25 a écrit:
Donc il y a une résistance nerveuse et physique à avoir car je me peux très bien imaginer combien ce métier peut réellement pomper ou aspirer toute votre énergie. A l'université, j'ai mené des exposés de une à deux heures (pas tout le temps non plus) et parler deux heures déjà sans interruption, c'est fatiguant, surtout quand on s'évertue à valoriser et à donner de la teneur à son propos...
Il n'est pas toujours nécessaire d'être patient ni diplomate. Il faut savoir imposer ses exigences, fixer les limites, se faire confiance (oui, oui, cet élève se fiche de moi, ça va chauffer pour son matricule) et ne pas avoir peur d'imposer son autorité, savoir être tout à la fois ferme et mesuré. La patience, je la place dans l'acte pédagogique (ne pas aller plus vite que le rythme des élèves, tout en les tirant tout de même); plus que de la diplomatie, c'est de la prudence et de la délicatesse qu'il faut employer: dire les choses, sans être blessant ou destructeur.Mais ce qui m'effraie le plus c'est de tomber sur des fortes têtes qui vous testent sans arrêt et je suis incapable de connaître ma potentielle réaction ou comment canaliser le chahut, obtenir l'écoute de ses élèves, etc. J'avoue ne pas être un modèle de patience et de diplomatie bien qu'avec l'âge et les expériences, je me sois déjà bien calmée...
Avant d'enseigner, j'avais lu un fascicule de pédagogie militaire qu'on m'avait prêté. Règle 1: pour être obéi, ne pas envisager la possibilité qu'on puisse ne pas l'être.
Pardon?!J'ai toujours été admirative par ailleurs devant mes anciens professeurs de français qui étaient capables de rendre leurs cours si passionnants y compris lorsqu'ils enseignaient de la grammaire qui est pourtant une discipline aride par excellence.
Pas plus que les mathématiques... Ce sont souvent des cours appréciés des élèves. La quête du sens n'est jamais aride.
Il y avait un peu plus d'heures de cours aussi (et moins de méthodes de lecture ravageuses...).Et en tout cas, ça fonctionnait. Il y a près de 30 ans et plus lorsque j'étais en 6e, la majorité des élèves savaient lire et écrire. Evidemment des enfants fâchés avec l'orthographe ou même les maths (c'était d'ailleurs mon cas, j'étais un vrai cancre en mathématiques), il y en a toujours eu, mais bien moins que maintenant si on lit les études les plus récentes ou les articles de presse.
https://www.sauv.net/horaires.php
Des modèles à imiter. J'en ai aussi.Quoiqu'il en soit, j'ai toujours connu des professeurs et adultes en qui j'ai pu avoir confiance et qui m'ont toujours soutenue et aidée. Certains étaient très exigeants, parfois durs, mais profondément humains et justes dans leurs appréciations. Et j'ai aussi connu des professeurs qui m'ont marquée positivement et qui m'ont donné le goût et un intérêt prononcés pour leur discipline. En tout cas, malgré les difficultés que j'ai pu connaître dans ma jeunesse j'en garde un bon souvenir.
- ProvenceEnchanteur
C'est sûr, vu le nombre de jeunes collègues qui, de leur propre aveu, ne comprennent pas grand chose à la grammaire.ernya a écrit:Les candidats d'un concours ne sont pas tous bons et tous ne l'obtiennent pas. Ce n'est pas parce qu'on n'aurait pas mis une telle absurdité dans une copie qu'on est capable d'enseigner la grammaire ou la littérature à des collégiens. Enfin, ce qui est demandé au concours d'enseignement est à des années lumières de ce que vous devrez faire devant des classes.
- BabaretteDoyen
Ah ça, la gestion de classe, c'est encore autre chose que de préparer un concours, ou un entretien de recrutement de contractuel (quoique...), ou un cours. Là, ça serait autre chose que vos connaissances qui serait en jeu, même si, dans une certaine mesure, ça joue.
A mon sens, il vaut mieux découvrir si on est fait ou pas pour ce métier en étant contractuel plutôt que stagiaire. Voyez ce qu'en pensent les autres, et si ça vous intéresse toujours, lancez-vous.
A mon sens, il vaut mieux découvrir si on est fait ou pas pour ce métier en étant contractuel plutôt que stagiaire. Voyez ce qu'en pensent les autres, et si ça vous intéresse toujours, lancez-vous.
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- lamorduedhistoire25Niveau 5
ernya a écrit:Les candidats d'un concours ne sont pas tous bons et tous ne l'obtiennent pas. Ce n'est pas parce qu'on n'aurait pas mis une telle absurdité dans une copie qu'on est capable d'enseigner la grammaire ou la littérature à des collégiens. Enfin, ce qui est demandé au concours d'enseignement est à des années lumières de ce que vous devrez faire devant des classes.
Je n'en doute pas. Entre maîtriser une matière et savoir la transmettre, je comprends qu'il y a un gouffre même si c'est mieux d'être bon dans sa matière. Mais sinon oui, je me demande même d'ailleurs si certains enseignants n'éprouvent pas par moment une certaine frustration à enseigner des choses beaucoup plus simples compte tenu du niveau et des exigences de formation demandées pour devenir professeur.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Provence a écrit:Oui, c'est un métier qui produit une fatigue nerveuse.lamorduedhistoire25 a écrit:
Donc il y a une résistance nerveuse et physique à avoir car je me peux très bien imaginer combien ce métier peut réellement pomper ou aspirer toute votre énergie. A l'université, j'ai mené des exposés de une à deux heures (pas tout le temps non plus) et parler deux heures déjà sans interruption, c'est fatiguant, surtout quand on s'évertue à valoriser et à donner de la teneur à son propos...
Il n'est pas toujours nécessaire d'être patient ni diplomate. Il faut savoir imposer ses exigences, fixer les limites, se faire confiance (oui, oui, cet élève se fiche de moi, ça va chauffer pour son matricule) et ne pas avoir peur d'imposer son autorité, savoir être tout à la fois ferme et mesuré. La patience, je la place dans l'acte pédagogique (ne pas aller plus vite que le rythme des élèves, tout en les tirant tout de même); plus que de la diplomatie, c'est de la prudence et de la délicatesse qu'il faut employer: dire les choses, sans être blessant ou destructeur.Mais ce qui m'effraie le plus c'est de tomber sur des fortes têtes qui vous testent sans arrêt et je suis incapable de connaître ma potentielle réaction ou comment canaliser le chahut, obtenir l'écoute de ses élèves, etc. J'avoue ne pas être un modèle de patience et de diplomatie bien qu'avec l'âge et les expériences, je me sois déjà bien calmée...
Avant d'enseigner, j'avais lu un fascicule de pédagogie militaire qu'on m'avait prêté. Règle 1: pour être obéi, ne pas envisager la possibilité qu'on puisse ne pas l'être.
Pardon?!J'ai toujours été admirative par ailleurs devant mes anciens professeurs de français qui étaient capables de rendre leurs cours si passionnants y compris lorsqu'ils enseignaient de la grammaire qui est pourtant une discipline aride par excellence.
Pas plus que les mathématiques... Ce sont souvent des cours appréciés des élèves. La quête du sens n'est jamais aride.
Il y avait un peu plus d'heures de cours aussi (et moins de méthodes de lecture ravageuses...).Et en tout cas, ça fonctionnait. Il y a près de 30 ans et plus lorsque j'étais en 6e, la majorité des élèves savaient lire et écrire. Evidemment des enfants fâchés avec l'orthographe ou même les maths (c'était d'ailleurs mon cas, j'étais un vrai cancre en mathématiques), il y en a toujours eu, mais bien moins que maintenant si on lit les études les plus récentes ou les articles de presse.
Des modèles à imiter. J'en ai aussi.Quoiqu'il en soit, j'ai toujours connu des professeurs et adultes en qui j'ai pu avoir confiance et qui m'ont toujours soutenue et aidée. Certains étaient très exigeants, parfois durs, mais profondément humains et justes dans leurs appréciations. Et j'ai aussi connu des professeurs qui m'ont marquée positivement et qui m'ont donné le goût et un intérêt prononcés pour leur discipline. En tout cas, malgré les difficultés que j'ai pu connaître dans ma jeunesse j'en garde un bon souvenir.
6 à 8 heures de français par semaine pour ma part et la méthode de lecture employée était uniquement la méthode syllabique. Dictées 2 fois par semaine, 1 rédaction par semaine + récitations et un "contrôle tous les mois" sans omettre la lecture de classiques. En 6e nous avions lu Le Petit Prince de Saint-Exupéry, Les Contes du chat perché de Marcel Aymé, Marcel Pagnol Le Château de ma mère et Les Fourberies de Scapin de Molière.
- HaworthiaNiveau 5
Je suis le fil depuis le début, et je me permets d 'intervenir pour vous donner une vision d'un professeur de lettres enseignant actuellement au collège.
Plusieurs collègues vous ont indiqué que les horaires de Français avaient été fortement réduits et j'ai l'impression que vous être très loin d'imaginer à quel point.
Depuis la réforme, dans mon collège, les horaires se définissent ainsi :
4 heures en 6e dont une demi-heure en groupe de 15 élèves (Accompagnement Personnalisé)
4h 30 en 5e et 4e (dont une demi-heure en classe entière de 30 élèves pour faire l'AP)
4 h en 3e.
Il faut donc s'organiser pour traiter plusieurs chapitres (environ 7 dans l'année) dans lesquels il faut prévoir la conjugaison, la grammaire, l 'orthographe, le vocabulaire, des études de textes en groupements,trois études d' œuvres intégrales (et trois œuvres en lecture personnelle dite « cursive » qu'il faut contrôler), des lectures d 'images fixes et une analyse filmique. Et tout ça en une année scolaire.
Personnellement, cela me conduit à faire des choix et parfois j'ai l'impression de survoler « mon sujet », ce qui m'épuise et me laisse souvent insatisfaite.
Cela veut dire aussi que lorsque les professeurs que nous avons eus pouvaient effectuer leur service avec trois classes, nous en avons aujourd'hui au moins 4 ou 5. Personnellement j'en ai 5, dont une que je partage avec une collègue, et la classe la moins chargée dans laquelle j'enseigne comporte 28 élèves. Je ne peux donc pas pratiquer deux dictées et une rédaction par semaine et par classe en plus du reste car humainement je ne pourrai pas tenir la cadence de correction en dépit de mon expérience. ( J'enseigne depuis 23 ans ).
Pour terminer, je note que vous faites très souvent allusion « aux petites classes » au point de citer vos souvenirs de 6e. Dans le secondaire, nous avons finalement assez peu de « petites classes ». J'ai enseigné au lycée ( de la seconde à la deuxième année de BTS) et depuis que je suis revenue au collège, je n'ai jamais eu de 6e. (Par choix certes, mais c'est un fait).Sur mes 5 classes actuelles, je n'ai qu'une 5e en entière responsabilité.Cela fait peu sur 5 classes.
Il faut donc vous attendre plutôt à enseigner dans des classes de « grands » si vous tentez le CAPES.
Plusieurs collègues vous ont indiqué que les horaires de Français avaient été fortement réduits et j'ai l'impression que vous être très loin d'imaginer à quel point.
Depuis la réforme, dans mon collège, les horaires se définissent ainsi :
4 heures en 6e dont une demi-heure en groupe de 15 élèves (Accompagnement Personnalisé)
4h 30 en 5e et 4e (dont une demi-heure en classe entière de 30 élèves pour faire l'AP)
4 h en 3e.
Il faut donc s'organiser pour traiter plusieurs chapitres (environ 7 dans l'année) dans lesquels il faut prévoir la conjugaison, la grammaire, l 'orthographe, le vocabulaire, des études de textes en groupements,trois études d' œuvres intégrales (et trois œuvres en lecture personnelle dite « cursive » qu'il faut contrôler), des lectures d 'images fixes et une analyse filmique. Et tout ça en une année scolaire.
Personnellement, cela me conduit à faire des choix et parfois j'ai l'impression de survoler « mon sujet », ce qui m'épuise et me laisse souvent insatisfaite.
Cela veut dire aussi que lorsque les professeurs que nous avons eus pouvaient effectuer leur service avec trois classes, nous en avons aujourd'hui au moins 4 ou 5. Personnellement j'en ai 5, dont une que je partage avec une collègue, et la classe la moins chargée dans laquelle j'enseigne comporte 28 élèves. Je ne peux donc pas pratiquer deux dictées et une rédaction par semaine et par classe en plus du reste car humainement je ne pourrai pas tenir la cadence de correction en dépit de mon expérience. ( J'enseigne depuis 23 ans ).
Pour terminer, je note que vous faites très souvent allusion « aux petites classes » au point de citer vos souvenirs de 6e. Dans le secondaire, nous avons finalement assez peu de « petites classes ». J'ai enseigné au lycée ( de la seconde à la deuxième année de BTS) et depuis que je suis revenue au collège, je n'ai jamais eu de 6e. (Par choix certes, mais c'est un fait).Sur mes 5 classes actuelles, je n'ai qu'une 5e en entière responsabilité.Cela fait peu sur 5 classes.
Il faut donc vous attendre plutôt à enseigner dans des classes de « grands » si vous tentez le CAPES.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Ouch, en effet. Merci pour ces indications car comme vous avez pu le constater je n'ai pas d'autres références hormis celles que j'ai connues, il y a plus de 35 ans de cela. En tout cas, oui, je suis plutôt effarée de ce que l'on impose aux enseignants. Je savais les conditions d'enseignement difficiles mais pas à ce point-là. Et à juste titre, quand on n'est pas du sérail on peut difficilement s'imaginer le contexte...
Quand vous parlez d'accompagnement personnalisé, vous parlez de quoi en fait ? Sinon, en quoi consiste l'analyse de textes en regroupement ? A analyser chacun des textes et en tirer une synthèse organisée et détaillée ??
Mais je comprends aussi votre frustration car comme tout un chacun on aspire forcément à bien faire son travail et quand les moyens ne sont pas là et les conditions de travail peu évidentes, ça peut devenir terriblement agaçant et usant. J'ai connu cela mais sous des formes différentes, notamment dans le milieu industriel avec peu de reconnaissance et je ne comptais pas mes heures, comme vous je présume d'ailleurs....
En tout cas, à vous lire, j'ai comme la nette impression que mes souvenirs scolaires sont déjà des images d'Epinal.... c'est dommage ! Pour autant, je ne suis pas découragée, il m'en faudra plus, je pense... J'ai la réputation d'être persévérante et tenace... On verra bien !
Quand vous parlez d'accompagnement personnalisé, vous parlez de quoi en fait ? Sinon, en quoi consiste l'analyse de textes en regroupement ? A analyser chacun des textes et en tirer une synthèse organisée et détaillée ??
Mais je comprends aussi votre frustration car comme tout un chacun on aspire forcément à bien faire son travail et quand les moyens ne sont pas là et les conditions de travail peu évidentes, ça peut devenir terriblement agaçant et usant. J'ai connu cela mais sous des formes différentes, notamment dans le milieu industriel avec peu de reconnaissance et je ne comptais pas mes heures, comme vous je présume d'ailleurs....
En tout cas, à vous lire, j'ai comme la nette impression que mes souvenirs scolaires sont déjà des images d'Epinal.... c'est dommage ! Pour autant, je ne suis pas découragée, il m'en faudra plus, je pense... J'ai la réputation d'être persévérante et tenace... On verra bien !
- OudemiaBon génie
Je ne vois pas pourquoi : vous dites vous-même que c'est par choix que vous n'avez pas de 6e, et un stagiaire qui arrive en établissement prend ce qu'on lui donne...Haworthia a écrit:Pour terminer, je note que vous faites très souvent allusion « aux petites classes » au point de citer vos souvenirs de 6e. Dans le secondaire, nous avons finalement assez peu de « petites classes ». J'ai enseigné au lycée ( de la seconde à la deuxième année de BTS) et depuis que je suis revenue au collège, je n'ai jamais eu de 6e. (Par choix certes, mais c'est un fait).Sur mes 5 classes actuelles, je n'ai qu'une 5e en entière responsabilité.Cela fait peu sur 5 classes.
Il faut donc vous attendre plutôt à enseigner dans des classes de « grands » si vous tentez le CAPES.
Évidemment, quand on a du lycée, pas de petites classes, mais en collège les 5e sont à mettre dans le même sac que les 6e (même si ce sont des cycles différents désormais ).
- BabaretteDoyen
Haworthia a écrit:Je suis le fil depuis le début, et je me permets d 'intervenir pour vous donner une vision d'un professeur de lettres enseignant actuellement au collège.
Plusieurs collègues vous ont indiqué que les horaires de Français avaient été fortement réduits et j'ai l'impression que vous être très loin d'imaginer à quel point.
Depuis la réforme, dans mon collège, les horaires se définissent ainsi :
4 heures en 6e dont une demi-heure en groupe de 15 élèves (Accompagnement Personnalisé)
4h 30 en 5e et 4e (dont une demi-heure en classe entière de 30 élèves pour faire l'AP)
4 h en 3e.
Quatre heures en sixième et quatre heures trente en quatrième? Etrange, il y a deux ans, mes sixièmes avaient cinq heures de français et mes quatrièmes, quatre: est-ce parce que j'étais en REP (pour le cas des sixièmes) ou parce que ça a changé avec la réforme?
lamorduedhistoire25 a écrit:Ouch, en effet. Merci pour ces indications car comme vous avez pu le constater je n'ai pas d'autres références hormis celles que j'ai connues, il y a plus de 35 ans de cela. En tout cas, oui, je suis plutôt effarée de ce que l'on impose aux enseignants. Je savais les conditions d'enseignement difficiles mais pas à ce point-là. Et à juste titre, quand on n'est pas du sérail on peut difficilement s'imaginer le contexte...
Quand vous parlez d'accompagnement personnalisé, vous parlez de quoi en fait ? Sinon, en quoi consiste l'analyse de textes en regroupement ? A analyser chacun des textes et en tirer une synthèse organisée et détaillée ??
Mais je comprends aussi votre frustration car comme tout un chacun on aspire forcément à bien faire son travail et quand les moyens ne sont pas là et les conditions de travail peu évidentes, ça peut devenir terriblement agaçant et usant. J'ai connu cela mais sous des formes différentes, notamment dans le milieu industriel avec peu de reconnaissance et je ne comptais pas mes heures, comme vous je présume d'ailleurs....
En tout cas, à vous lire, j'ai comme la nette impression que mes souvenirs scolaires sont déjà des images d'Epinal.... c'est dommage ! Pour autant, je ne suis pas découragée, il m'en faudra plus, je pense... J'ai la réputation d'être persévérante et tenace... On verra bien !
Il vaut mieux que vous la sachiez avant!
En effet, deux dictées et une rédaction par semaine, oubliez, il n'y a pas le temps.
Pour les groupements de textes, ils servent à former ce que le jargon appelle une "séquence". Dans une séquence, on étudie au moins quatre textes (minimum syndical) qui ont un lien entre eux. Par exemple, sur une séquence poésie, quatre poèmes d'amour. Ces textes permettent d'étudier le sujet sous divers aspects. L'évaluation finale devra faire appel aux notions étudiées dans ces différents textes. C'est, du moins, ce que préconisent les inspecteurs.
Pour vous donner une idée de ce à quoi ça ressemble, regardez des manuels, ça vous donnera une idée.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Rassurez-vous je n'avais pas l'intention de leur faire faire deux dictées par semaine de facto. Non non j'évoquais simplement mes souvenirs d'élève et effectivement compte tenu de la lourdeur des programmes a priori, difficile de caler en plus dictées supplémentaires et rédactions quand le volume horaire a tant diminué !
Pour les manuels, vous avez des références précises que je pourrais consulter svp ?? Quels sont ceux que vous utilisez vous personnellement ?
Pour les manuels, vous avez des références précises que je pourrais consulter svp ?? Quels sont ceux que vous utilisez vous personnellement ?
- BabaretteDoyen
Les Terre des lettres sont une bonne référence.
J'ai quitté le métier et offert tous mes manuels, donc je n'en ai pas d'autre en tête.
J'ai quitté le métier et offert tous mes manuels, donc je n'en ai pas d'autre en tête.
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:lecteur:
- ernyaFidèle du forum
Ca a changé avec la réforme. Les sixièmes ont perdu dans mon collège 1H30 de cours par semaine.Babarette a écrit:
Quatre heures en sixième et quatre heures trente en quatrième? Etrange, il y a deux ans, mes sixièmes avaient cinq heures de français et mes quatrièmes, quatre: est-ce parce que j'étais en REP (pour le cas des sixièmes) ou parce que ça a changé avec la réforme?
Le problème n'est pas de se dire qu'on n'a plus le temps de faire moult dictées notées. On n'a plus le temps de faire grand-chose de sérieux tout court.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
oui c'est bien ce que disait précédemment votre collègue.
- SallustiusNiveau 9
et encore ! ici j'ai trois heures de cours en 3eme et une heure dédoublée pour de l'AP donc... Alors certes pour faire de la méthode c'est sympa mais le temps manque vraiment, surtout que toute la grammaire est à revoir !
- HaworthiaNiveau 5
Oudemia a écrit:Je ne vois pas pourquoi : vous dites vous-même que c'est par choix que vous n'avez pas de 6e, et un stagiaire qui arrive en établissement prend ce qu'on lui donne...Haworthia a écrit:Pour terminer, je note que vous faites très souvent allusion « aux petites classes » au point de citer vos souvenirs de 6e. Dans le secondaire, nous avons finalement assez peu de « petites classes ». J'ai enseigné au lycée ( de la seconde à la deuxième année de BTS) et depuis que je suis revenue au collège, je n'ai jamais eu de 6e. (Par choix certes, mais c'est un fait).Sur mes 5 classes actuelles, je n'ai qu'une 5e en entière responsabilité.Cela fait peu sur 5 classes.
Il faut donc vous attendre plutôt à enseigner dans des classes de « grands » si vous tentez le CAPES.
Évidemment, quand on a du lycée, pas de petites classes, mais en collège les 5e sont à mettre dans le même sac que les 6e (même si ce sont des cycles différents désormais ).
Je suis entièrement d 'accord avec vous sur tout!
Les élèves de 5e se gèrent comme ceux de 6e (en début d 'année surtout) même s'ils "appartiennent" désormais au cycle 4.
En ce qui concerne le choix des niveaux, il n'est pas toujours possible:cela dépend bien entendu de l'affectation obtenue (en collège ou en lycée), du statut (stagiaire, nouvel arrivant, TZR) et de la bonne entente dans une équipe qui permet ou non une répartition choisie.
C'est pourquoi avant d 'envisager de passer le CAPES, il vaut mieux être préparé à l'idée de devoir faire cours à des élèves de 6e comme à des étudiants qui préparent un BTS. La probabilité d'enseigner dans de "grandes classes"est donc plus grande si l'on considère que seules les classes de 6e et de 5e sont de "petites" classes.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Haworthia a écrit:Oudemia a écrit:Je ne vois pas pourquoi : vous dites vous-même que c'est par choix que vous n'avez pas de 6e, et un stagiaire qui arrive en établissement prend ce qu'on lui donne...Haworthia a écrit:Pour terminer, je note que vous faites très souvent allusion « aux petites classes » au point de citer vos souvenirs de 6e. Dans le secondaire, nous avons finalement assez peu de « petites classes ». J'ai enseigné au lycée ( de la seconde à la deuxième année de BTS) et depuis que je suis revenue au collège, je n'ai jamais eu de 6e. (Par choix certes, mais c'est un fait).Sur mes 5 classes actuelles, je n'ai qu'une 5e en entière responsabilité.Cela fait peu sur 5 classes.
Il faut donc vous attendre plutôt à enseigner dans des classes de « grands » si vous tentez le CAPES.
Évidemment, quand on a du lycée, pas de petites classes, mais en collège les 5e sont à mettre dans le même sac que les 6e (même si ce sont des cycles différents désormais ).
Je suis entièrement d 'accord avec vous sur tout!
Les élèves de 5e se gèrent comme ceux de 6e (en début d 'année surtout) même s'ils "appartiennent" désormais au cycle 4.
En ce qui concerne le choix des niveaux, il n'est pas toujours possible:cela dépend bien entendu de l'affectation obtenue (en collège ou en lycée), du statut (stagiaire, nouvel arrivant, TZR) et de la bonne entente dans une équipe qui permet ou non une répartition choisie.
C'est pourquoi avant d 'envisager de passer le CAPES, il vaut mieux être préparé à l'idée de devoir faire cours à des élèves de 6e comme à des étudiants qui préparent un BTS. La probabilité d'enseigner dans de "grandes classes"est donc plus grande si l'on considère que seules les classes de 6e et de 5e sont de "petites" classes.
Dans ce cas que me conseilleriez-vous ? De viser plutôt le primaire ? Mais dans ce cas, comment fonctionnent les recrutements ? Et sinon pour vos préparations de cours, comment faites-vous ? Quelles ressources utilisez-vous généralement ? Combien de temps en moyenne faut-il prévoir pour préparer ses cours ? Pour l'étude d'une oeuvre intégrale par exemple, quel est le contenu de vos préparations (dans les grandes lignes) et combien de temps vous faut-il pour préparer ce type de cours ?
- VatrouchkaNiveau 9
Au premier trimestre, il me fallait 3-4h pour préparer une séance (qui était la plupart du temps ratée et nulle). :lol: Un an plus tard, je prépare mes chapitres pendant les vacances. Je commence à me faire plus confiance et la préparation repose surtout sur une relecture précise et attentive des œuvres intégrales.
EDIT : J'ai fait mon stage en lycée et je suis néotitulaire en lycée.
EDIT : J'ai fait mon stage en lycée et je suis néotitulaire en lycée.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Simple curiosité : pourquoi dites-vous "ratée" et "nulle" ? C'est en raison de la réaction des élèves ou pour des raisons essentiellement pratiques ou pour d'autres raisons ?
Je suis vraiment navrée de vous poser autant de questions, mais j'ai besoin de savoir pour éviter de me retrouver trop souvent le bec dans l'eau... En tout cas, merci de me répondre.
Je suis vraiment navrée de vous poser autant de questions, mais j'ai besoin de savoir pour éviter de me retrouver trop souvent le bec dans l'eau... En tout cas, merci de me répondre.
- VatrouchkaNiveau 9
C'était beaucoup trop compliqué pour les élèves et l'ensemble était très mal articulé et organisé. Je n'avais jamais enseigné, cela se voyait comme le nez au milieu du visage, je n'étais pas convaincue par ce que je proposais donc les élèves en profitaient pour ne rien faire et bavarder...
- BabaretteDoyen
Le forum est fait pour permettre à chacun de poser des questions Lamordudhistoire, il ne faut pas s'excuser d'en poser! Pour ma part, et je pense que les autres intervenants seront d'un avis similaire, je trouve intelligent de poser des questions, d'essayer d'en savoir plus, de comprendre. C'est tout de même mieux que de foncer tête baissée sans savoir où l'on va.
Personne ne peut vous reprocher de ne pas savoir comment on fait un cours, ce sont des choses qui s'apprennent en se faisant. Et encore, préparer un cours, en soi, c'est possible pour toute personne instruite et intelligente qui se donne du mal pour le faire, mais il y a aussi les instructions officielles avec lesquelles il faut composer. Plus le terrain et toutes les choses auxquelles on ne pense pas forcément: le temps de faire entrer les élèves, de leur faire enlever leurs manteaux, sortir leurs affaires, faire l'appel, vérifier que le travail soit fait, savoir que les élèves peuvent être très mollassons et avoir besoin de bien plus de temps que vous ne pourriez le croire pour sortir une feuille... Et même, évaluer le temps qu'on passe sur chaque partie du cours.
Pour préparer un cours, il n'y a pas vraiment de recette type. Il est possible d'utiliser différents supports, et cela dépend du cours qu'on veut mener. Ça dépend aussi de l'enseignant.
Allez jeter un œil dans les sections français/lettres au collège et français/lettres au lycée, vous aurez une idée des questions qu'on se pose pour construire un cours.
Pour ma part, à mes débuts, préparer un cours me prenait jusqu'à quatre heures (et une heure et demi au minimum). La deuxième année, ma tutrice m'a conseillé de beaucoup moins me compliquer la vie et de lever le pied.
En ce qui concerne le primaire, attention: si, avec le CAPES, on peut enseigner aussi bien à des élèves de sixième que de BTS, on peut, avec le CRPE, enseigner aussi bien à des petites sections qu'à des CM2; j'aurais tendance à penser que l'écart se vaut. Là, il faut plutôt voir en fonction de vos affinités.
Personne ne peut vous reprocher de ne pas savoir comment on fait un cours, ce sont des choses qui s'apprennent en se faisant. Et encore, préparer un cours, en soi, c'est possible pour toute personne instruite et intelligente qui se donne du mal pour le faire, mais il y a aussi les instructions officielles avec lesquelles il faut composer. Plus le terrain et toutes les choses auxquelles on ne pense pas forcément: le temps de faire entrer les élèves, de leur faire enlever leurs manteaux, sortir leurs affaires, faire l'appel, vérifier que le travail soit fait, savoir que les élèves peuvent être très mollassons et avoir besoin de bien plus de temps que vous ne pourriez le croire pour sortir une feuille... Et même, évaluer le temps qu'on passe sur chaque partie du cours.
Pour préparer un cours, il n'y a pas vraiment de recette type. Il est possible d'utiliser différents supports, et cela dépend du cours qu'on veut mener. Ça dépend aussi de l'enseignant.
Allez jeter un œil dans les sections français/lettres au collège et français/lettres au lycée, vous aurez une idée des questions qu'on se pose pour construire un cours.
Pour ma part, à mes débuts, préparer un cours me prenait jusqu'à quatre heures (et une heure et demi au minimum). La deuxième année, ma tutrice m'a conseillé de beaucoup moins me compliquer la vie et de lever le pied.
En ce qui concerne le primaire, attention: si, avec le CAPES, on peut enseigner aussi bien à des élèves de sixième que de BTS, on peut, avec le CRPE, enseigner aussi bien à des petites sections qu'à des CM2; j'aurais tendance à penser que l'écart se vaut. Là, il faut plutôt voir en fonction de vos affinités.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- ProvenceEnchanteur
Pour la grammaire, j'ai tout dans la tête et je m'appuie sur des manuels que j'apprécie. Ça ne me demande pas vraiment de préparation. Pour les textes, j'ai en tête ce que je souhaite montrer aux élèves, tout en gardant une certaine souplesse. Je me laisse de la place pour l'improvisation (improvisation contrôlée, permise par l'expérience). Le fait de ne pas travailler en séquences me fait gagner un temps fou.lamorduedhistoire25 a écrit:
Et sinon pour vos préparations de cours, comment faites-vous ? Quelles ressources utilisez-vous généralement ?
Pour le temps de préparation, c'est difficile à quantifier. Je peux préparer certains cours au volant de ma voiture, trouver le sujet de rédaction en faisant les courses...
Il m'a fallu cinq à dix ans pour me sentir vraiment à l'aise et efficace. J'ai beaucoup tâtonné à mes débuts.
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