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- lamorduedhistoire25Niveau 5
Bonsoir à toutes et tous et merci beaucoup de m'avoir intégrée à votre forum. J'ai notamment plusieurs questions à vous poser : je compte postuler prochainement au sein de l'éducation nationale pour devenir enseignante sous statut contractuel dans le secondaire. Vous qui enseignez depuis déjà quelques temps ou quelques années, quels conseils me prodigueriez-vous pour ne pas rater mon entrée en matière et plus largement quelles sont vos recommandations de manière générale ? Et quels sont les ouvrages qui vous semblent de bonne qualité ? J'avoue être un peu perdue puisque je n'ai jamais enseigné de ma vie (hormis quelques visites guidées mais ce n'est pas du tout le même exercice). Bon ceci étant je suis passionnée par l'histoire de l'art et l'histoire et j'aime vraiment transmettre, ce qui devrait déjà m'aider. Je suis par ailleurs titulaire d'un master recherche (histoire et histoire de l'art) que j'ai obtenu avec mention bien, à la suite d'une reconversion professionnelle de 5 années. J'ai mené cette reprise d'études dans l'espoir de réaliser un rêve de jeunesse et de faire de ma passion mon métier. Cela étant j'ai plus peur pour la gestion de classe (discipline, et tutti quanti). Merci à vous !
- Panta RheiExpert
Bonsoir à toi.
A moins d'être réellement compétente dans toutes ces disciplines, choisis en UNE.
Tu parles d'enseigner l'histoire, le français et les arts plastiques! C'est formidable; tu viens d'inventer la trivalence.
Tu es certainement pleine de bonne volonté mais ... -je laisse les autres collègues continuer!
A moins d'être réellement compétente dans toutes ces disciplines, choisis en UNE.
Tu parles d'enseigner l'histoire, le français et les arts plastiques! C'est formidable; tu viens d'inventer la trivalence.
Tu es certainement pleine de bonne volonté mais ... -je laisse les autres collègues continuer!
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- IsidoriaDoyen
J'allais réagir aussi, vu ton profil, je ne te vois pas enseigner le français... C'est quand même technique l'analyse littéraire.
L'histoire des arts n'est pas une matière enseignée en collège et en lycée général, enfin tout du moins pas à ma connaissance.
L'histoire des arts n'est pas une matière enseignée en collège et en lycée général, enfin tout du moins pas à ma connaissance.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Je ne vois pas trop pourquoi tu veux devenir enseignante en français puisque ce n'est pas ton domaine. Je ne connais rien aux arts plastiques mais il me semble que l'histoire de l'art ce n'est pas exactement la même chose. Vu ton master, histoire me semble être le plus approprié (enfin "histoire-géo").
Par ailleurs, être contractuel n'est pas nécessairement une bonne idée à long terme.
Par ailleurs, être contractuel n'est pas nécessairement une bonne idée à long terme.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Déjà merci de vos réponses. A vrai dire je penchais largement plus pour l'histoire qui est quand même nettement plus proche de ma formation. Je pense que lorsqu'on maîtrise son sujet, c'est déjà plus facile d'avoir de l'assurance face à son public.
Si je penchais aussi pour l'art plastique c'est parce que je pratique aussi la peinture et le dessin depuis mon plus jeune âge. Je suis même pastelliste, mais à titre amateur. Je connais par contre une enseignante titulaire d'une maîtrise d'histoire de l'art et qui enseigne l'art plastique. Sans doute a-t-elle suivi une formation complémentaire. Je l'ignore.
Il faut dire aussi qu'avec mon master je suis quelque peu "coincée" puisqu'il n'y a pas de CAPES Histoire de l'Art. Or l'histoire en tant que telle est une discipline complémentaire à la géographie, qui elle, n'est pas enseignée en histoire de l'art à l'université. Et Histoire et Histoire de l'Art ce n'est pas non plus tout à fait la même approche disciplinaire et universitaire.
Et par ailleurs, si je pensais au Français aussi, c'est parce que j'ai le souvenir, d'avoir eu il y a bien longtemps de cela en lycée professionnel, une enseignante qui nous enseignait le français et l'histoire. Mais encore une fois, je me fie à des références d'il y a 25 ans minimum et surtout je n'ai jamais enseigné, donc j'ai un peu de mal à prendre la mesure des modalités d'enseignement de ces deux disciplines. Je ne sais pas non plus si à cette époque on procédait déjà à des économies (c'était au début des années 90) pour obliger les enseignants à enseigner deux disciplines ou s'il y a un CAPLP ou un CAPET spécifique. Bref...
Le 24 janvier est prévu une journée d'information. On verra bien ce que l'entretien donnera. J'ai choisi le recrutement sous statut contractuel pour vérifier aussi si l'enseignement me convient. Si l'expérience s'avère concluante, j'aurai toujours la possibilité de préparer le concours. De toutes les façons je vais devoir en viser plusieurs puisque les postes dans le secteur du patrimoine sont tellement rares que la concurrence est implacable et féroce ! Et pour autant, ce n'est pas parce que nous sommes mauvais que nous ne sommes pas sélectionnés, c'est parce que les postes manquent !!!
Après je ne prétends pas détenir la vérité. Comme dit, je me fie volontiers aussi à votre expérience qui est certainement plus longue que la mienne ! Je vous souhaite en tout cas une très belle année !
Si je penchais aussi pour l'art plastique c'est parce que je pratique aussi la peinture et le dessin depuis mon plus jeune âge. Je suis même pastelliste, mais à titre amateur. Je connais par contre une enseignante titulaire d'une maîtrise d'histoire de l'art et qui enseigne l'art plastique. Sans doute a-t-elle suivi une formation complémentaire. Je l'ignore.
Il faut dire aussi qu'avec mon master je suis quelque peu "coincée" puisqu'il n'y a pas de CAPES Histoire de l'Art. Or l'histoire en tant que telle est une discipline complémentaire à la géographie, qui elle, n'est pas enseignée en histoire de l'art à l'université. Et Histoire et Histoire de l'Art ce n'est pas non plus tout à fait la même approche disciplinaire et universitaire.
Et par ailleurs, si je pensais au Français aussi, c'est parce que j'ai le souvenir, d'avoir eu il y a bien longtemps de cela en lycée professionnel, une enseignante qui nous enseignait le français et l'histoire. Mais encore une fois, je me fie à des références d'il y a 25 ans minimum et surtout je n'ai jamais enseigné, donc j'ai un peu de mal à prendre la mesure des modalités d'enseignement de ces deux disciplines. Je ne sais pas non plus si à cette époque on procédait déjà à des économies (c'était au début des années 90) pour obliger les enseignants à enseigner deux disciplines ou s'il y a un CAPLP ou un CAPET spécifique. Bref...
Le 24 janvier est prévu une journée d'information. On verra bien ce que l'entretien donnera. J'ai choisi le recrutement sous statut contractuel pour vérifier aussi si l'enseignement me convient. Si l'expérience s'avère concluante, j'aurai toujours la possibilité de préparer le concours. De toutes les façons je vais devoir en viser plusieurs puisque les postes dans le secteur du patrimoine sont tellement rares que la concurrence est implacable et féroce ! Et pour autant, ce n'est pas parce que nous sommes mauvais que nous ne sommes pas sélectionnés, c'est parce que les postes manquent !!!
Après je ne prétends pas détenir la vérité. Comme dit, je me fie volontiers aussi à votre expérience qui est certainement plus longue que la mienne ! Je vous souhaite en tout cas une très belle année !
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Il y a le CAPLP Lettres-Histoire pour enseigner ces 2 matières en lycée professionnel.
- IsidoriaDoyen
Il n’y à pas de capes d’histoire de l’art ou des arts car ce n’est pas une matière enseignée!
Oui il y a des enseignants bi-valents, en lycée professionnel, ils passent un concours appelé CAPLP. Mais encore une fois pourquoi le français? C’est une vraie matière, avec un vrai contenu, on ne s’improvise pas prof de lettres.
Oui il y a des enseignants bi-valents, en lycée professionnel, ils passent un concours appelé CAPLP. Mais encore une fois pourquoi le français? C’est une vraie matière, avec un vrai contenu, on ne s’improvise pas prof de lettres.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Et pourtant, il y a bien une certification histoire des arts puisque cette discipline est enseignée au collège si mes souvenirs sont bons. L'histoire des arts est même obligatoire en cycle 3. Merci de valider ou d'infirmer mon propos si besoin. Mais il faut déjà être enseignant pour passer cette certification : être notamment professeur de français, d'histoire ou encore je crois bien d'arts plastiques. L'histoire des arts n'est-elle pas une épreuve du brevet des collèges d'ailleurs ??
Sinon pourquoi professeur de français ? Mon conjoint est enseignant depuis une vingtaine d'années. Il me disait qu'au collège et notamment en 6e, 5e, il fallait surtout enseigner la grammaire, l'orthographe, leur apprendre la littérature et travailler avec eux la rédaction. Il connaît également mes aptitudes rédactionnelles (qui pour le coup, ont toujours été reconnues dans le milieu professionnel et personnel comme excellentes, ces dispositions m'ont notamment permis de me démarquer largement de mes camarades), j'écris généralement sans fautes d'orthographe ou de grammaire (à défaut de commettre parfois des erreurs d'inattention ou des coquilles comme tout le monde si je ne me relis pas) et je connais parfaitement les règles orthographiques et grammaticales, le vocabulaire et les nuances de la langue française, sans compter que les commentaires de textes ont toujours été mon point fort. Mais surtout je connais également les classiques et j'ai toujours aimé les livres et énormément lu. Cela étant, vous avez raison, je vous rejoins sur le fait, que l'on ne s'improvise pas professeur de français. J'ai aussi des amies enseignantes qui m'ont encouragée dans cette voie, mais sans doute mes qualités ne sont-elles pas suffisantes.
Sinon pourquoi professeur de français ? Mon conjoint est enseignant depuis une vingtaine d'années. Il me disait qu'au collège et notamment en 6e, 5e, il fallait surtout enseigner la grammaire, l'orthographe, leur apprendre la littérature et travailler avec eux la rédaction. Il connaît également mes aptitudes rédactionnelles (qui pour le coup, ont toujours été reconnues dans le milieu professionnel et personnel comme excellentes, ces dispositions m'ont notamment permis de me démarquer largement de mes camarades), j'écris généralement sans fautes d'orthographe ou de grammaire (à défaut de commettre parfois des erreurs d'inattention ou des coquilles comme tout le monde si je ne me relis pas) et je connais parfaitement les règles orthographiques et grammaticales, le vocabulaire et les nuances de la langue française, sans compter que les commentaires de textes ont toujours été mon point fort. Mais surtout je connais également les classiques et j'ai toujours aimé les livres et énormément lu. Cela étant, vous avez raison, je vous rejoins sur le fait, que l'on ne s'improvise pas professeur de français. J'ai aussi des amies enseignantes qui m'ont encouragée dans cette voie, mais sans doute mes qualités ne sont-elles pas suffisantes.
- IsidoriaDoyen
Non, je confirme, ce n'est pas une discipline de collège. Il existait une épreuve d'histoire des arts, qui consistait en un court oral de présentation d'un travail sur oeuvre étudiée au cours de l'année scolaire de l'élève. Il est possible (mais ce n'est pas encore sûr) que l'on revienne à quelque chose comme ça, mais ce n'est pas et ce ne sera pas une matière. Les enseignants de toutes les matières étaient invités à travailler l'histoire des arts, et si cela s'est réduit aux profs de lettres, HG, arts plastiques et éducation musicale, c'est bien dommage, car il y avait des choses fort intéressantes à travailler en relation avec les maths, l'EPS, les SVT, la technologie,...
Il n'y a jamais eu de programme, et donc non ce n'est pas une matière ou discipline si vous préférez, une compétence, oui.
Le débat de pourquoi/comment cette matière n'existe pas n'a pas lieu d'être à mon sens, mieux vaudrait commencer par renforcer les fondamentaux que sont le français et les mathématiques, et dont les horaires se réduisent petit à petit.
Vous devriez peut-être jeter un coup d'oeil aux nouveaux programmes de ces matières, pour vous rendre compte des attendus. Par exemple, vous parlez de 6è, 5è, mais savez-vous que désormais ces deux classes n'appartiennent pas au même cycle?
Bref, de toute façon vous faites bien ce que vous voulez,... et ce n'est pas à nous, sur un forum, d'en juger. Le rectorat vous recrutera sans doute, on manque de profs.
Il n'y a jamais eu de programme, et donc non ce n'est pas une matière ou discipline si vous préférez, une compétence, oui.
Le débat de pourquoi/comment cette matière n'existe pas n'a pas lieu d'être à mon sens, mieux vaudrait commencer par renforcer les fondamentaux que sont le français et les mathématiques, et dont les horaires se réduisent petit à petit.
Vous devriez peut-être jeter un coup d'oeil aux nouveaux programmes de ces matières, pour vous rendre compte des attendus. Par exemple, vous parlez de 6è, 5è, mais savez-vous que désormais ces deux classes n'appartiennent pas au même cycle?
Bref, de toute façon vous faites bien ce que vous voulez,... et ce n'est pas à nous, sur un forum, d'en juger. Le rectorat vous recrutera sans doute, on manque de profs.
- JennyMédiateur
lamorduedhistoire25 a écrit:Et pourtant, il y a bien une certification histoire des arts puisque cette discipline est enseignée au collège si mes souvenirs sont bons. L'histoire des arts est même obligatoire en cycle 3. Merci de valider ou d'infirmer mon propos si besoin. Mais il faut déjà être enseignant pour passer cette certification : être notamment professeur de français, d'histoire ou encore je crois bien d'arts plastiques. L'histoire des arts n'est-elle pas une épreuve du brevet des collèges d'ailleurs ??
Non, il existe un enseignement de spécialité en lycée en revanche : http://eduscol.education.fr/histoire-des-arts/sinformer/programmes-textes-officiels-circulaires/lycee-enseignement-dexploration-option-specialite/enseignement-de-specialite.html
Il me semble que peu de lycées le proposent.
- ProvenceEnchanteur
Maîtriser son sujet est une nécessité, pour les élèves et pour soi.lamorduedhistoire25 a écrit: Je pense que lorsqu'on maîtrise son sujet, c'est déjà plus facile d'avoir de l'assurance face à son public.
Sans doute une PEGC. C'était un corps de professeurs bivalents, en voie de disparition. Les PEGC partent en retraite.Et par ailleurs, si je pensais au Français aussi, c'est parce que j'ai le souvenir, d'avoir eu il y a bien longtemps de cela en lycée professionnel, une enseignante qui nous enseignait le français et l'histoire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Professeur_d%27enseignement_g%C3%A9n%C3%A9ral_de_coll%C3%A8ge
Évite de le dire au recruteur.Il y a aussi une chose que je tiens à mentionner par soucis de transparence. Je compte me présenter normalement en avril 2019 au concours territorial d'assistant de conservation du patrimoine.
Et c'est loin d'être idiot.Le 24 janvier est prévu une journée d'information. On verra bien ce que l'entretien donnera. J'ai choisi le recrutement sous statut contractuel pour vérifier aussi si l'enseignement me convient. Si l'expérience s'avère concluante, j'aurai toujours la possibilité de préparer le concours.
L'histoire des arts au collège est un fourre-tout sans nom.lamorduedhistoire25 a écrit: L'histoire des arts n'est-elle pas une épreuve du brevet des collèges d'ailleurs ??
Oh oui! Dans les petites classes, grammaire, orthographe, rédaction, lecture, vocabulaire, c'est ce dont les élèves ont besoin prioritairement.Sinon pourquoi professeur de français ? Mon conjoint est PRAG, détaché du secondaire et enseigne l'histoire contemporaine à l'université de Besançon depuis maintenant plus de 20 ans. Il me disait qu'au collège et notamment en 6e, 5e, il fallait surtout enseigner la grammaire, l'orthographe, leur apprendre la littérature et travailler avec eux la rédaction.
Pour avoir côtoyé de jeunes collègues (parfois titulaires) qui ne maîtrisaient pas les bases de ce qu'ils devaient enseigner (grammaire, orthographe), je ne puis que te souhaiter du succès dans ton entreprise. C'est une chance pour les élèves d'avoir un professeur de français qui sache l'écrire sans fautes.Il connaît également mes aptitudes rédactionnelles (qui pour le coup, ont toujours été reconnues dans le milieu professionnel et personnel comme excellentes, ces dispositions m'ont notamment permis de me démarquer largement de mes camarades), j'écris généralement sans fautes d'orthographe ou de grammaire (à défaut de commettre parfois des erreurs d'inattention ou des coquilles comme tout le monde si je ne me relis pas) et je connais parfaitement les règles orthographiques et grammaticales, le vocabulaire et les nuances de la langue française, sans compter que les commentaires de textes ont toujours été mon point fort.
- olive-in-oilSage
Ton projet et tes ambitions semblent cohérentes mais je rejoins mes collègues sur quelques mises en garde car il y a déjà un gouffre entre les études faites et le métier d'enseignant alors enseigner une discipline "voisine" est très ambitieux.
Concrètement, l'histoire des arts est enseignée de la maternelle jusqu'au lycée mais pas en tant que discipline donc pas de recrutement. La certification complémentaire concerne effectivement des collègues déjà en poste et rares sont ceux qui enseignent l'option en lycée : on ne recrutera pas un contractuel pour cela.
Ensuite, s'il est nécessaire d'avoir une pratique plastique pour enseigner les arts plastiques, il faut aussi une bonne connaissance de l'art actuel et contemporain ce qui fait cruellement défaut en Histoire de l'art à l'université.
Enfin, même des titulaires de DNAP, DNSEP ou Master AP se cassent les dents quand il s'agit de didactique de notre discipline. Cela n'a rien à voir avec un enseignement techniciste ou une pratique d'atelier comme beaucoup le pensent.
Si je peux me permettre un conseil, essaie de trouver des collègues de différentes disciplines qui accepteraient de te recevoir en observation dans leur classe. Cela t'aiderait à te faire une idée sur les attentes disciplinaires et la réalité du métier.
Ensuite, par curiosité, lis les programmes d'enseignements de ces différentes matières.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/48/62/7/collegeprogramme-24-12-2015_517627.pdf
Bon courage pour la suite
Concrètement, l'histoire des arts est enseignée de la maternelle jusqu'au lycée mais pas en tant que discipline donc pas de recrutement. La certification complémentaire concerne effectivement des collègues déjà en poste et rares sont ceux qui enseignent l'option en lycée : on ne recrutera pas un contractuel pour cela.
Ensuite, s'il est nécessaire d'avoir une pratique plastique pour enseigner les arts plastiques, il faut aussi une bonne connaissance de l'art actuel et contemporain ce qui fait cruellement défaut en Histoire de l'art à l'université.
Enfin, même des titulaires de DNAP, DNSEP ou Master AP se cassent les dents quand il s'agit de didactique de notre discipline. Cela n'a rien à voir avec un enseignement techniciste ou une pratique d'atelier comme beaucoup le pensent.
Si je peux me permettre un conseil, essaie de trouver des collègues de différentes disciplines qui accepteraient de te recevoir en observation dans leur classe. Cela t'aiderait à te faire une idée sur les attentes disciplinaires et la réalité du métier.
Ensuite, par curiosité, lis les programmes d'enseignements de ces différentes matières.
http://cache.media.education.gouv.fr/file/48/62/7/collegeprogramme-24-12-2015_517627.pdf
Bon courage pour la suite
- lamorduedhistoire25Niveau 5
olive-in-oil a écrit:Ton projet et tes ambitions semblent cohérentes mais je rejoins mes collègues sur quelques mises en garde car il y a déjà un gouffre entre les études faites et le métier d'enseignant alors enseigner une discipline "voisine" est très ambitieux.
Concrètement, l'histoire des arts est enseignée de la maternelle jusqu'au lycée mais pas en tant que discipline donc pas de recrutement. La certification complémentaire concerne effectivement des collègues déjà en poste et rares sont ceux qui enseignent l'option en lycée : on ne recrutera pas un contractuel pour cela.
Ensuite, s'il est nécessaire d'avoir une pratique plastique pour enseigner les arts plastiques, il faut aussi une bonne connaissance de l'art actuel et contemporain ce qui fait cruellement défaut en Histoire de l'art à l'université.
Enfin, même des titulaires de DNAP, DNSEP ou Master AP se cassent les dents quand il s'agit de didactique de notre discipline. Cela n'a rien à voir avec un enseignement techniciste ou une pratique d'atelier comme beaucoup le pensent.
Si je peux me permettre un conseil, essaie de trouver des collègues de différentes disciplines qui accepteraient de te recevoir en observation dans leur classe. Cela t'aiderait à te faire une idée sur les attentes disciplinaires et la réalité du métier.
Bon courage pour la suite
Merci pour ces précieux éclairages. En effet, je pense qu'il serait sans doute bon de rencontrer des enseignants, ne serait-ce que pour mesurer le gouffre qui existe effectivement entre la connaissance ou mieux la maîtrise de notre formation initiale et la transmission et observer comment ce collègue gère sa classe et surtout comment il organise son cours.
Je n'avais pas songé à cette possibilité de participer en observateur à un cours et je pense effectivement que c'est une très bonne idée. Merci beaucoup pour ce tuyau !
Bonne année pour 2018 par ailleurs !
- ProvenceEnchanteur
lamorduedhistoire25 a écrit: Ce qui m'interpelle surtout c'est comment captiver les élèves, car ce qui peut nous passionner nous, peut être fort rébarbatif pour les élèves.
La première erreur de l'enseignant débutant est de penser qu'il doit captiver ses élèves: son but premier est de les instruire (mais c'est mieux pour tout le monde si les élèves parviennent à s'intéresser au cours). Il ne faut pas se tromper d'objectif (nous ne sommes pas animateurs) ni d'exigences (si nous faisons ce que nous pouvons pour tenter d'intéresser nos élèves, on peut attendre d'eux qu'ils produisent un effort d'écoute et d'attention).
Pourquoi iniques? Certains programmes sont déroutants de sottise, mais iniques, je ne crois pas.Mais bien entendu, le programme reste notre ligne de mire, même si certains sont iniques (désolée de dire le fond de ma pensée ! ^^) mais bon il faudra faire avec et ce que l'on peut...
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Message reçu pour l'instruction ! Toujours indispensable de mémoriser ce bon conseil !
- ProvenceEnchanteur
J'imagine que le jargon et la technicité doivent donner l'illusion de la profondeur...lamorduedhistoire25 a écrit:Effectivement ils sont plus déroutants de sottises qu'iniques, c'est juste qu'en lisant les programmes, je me trouve par moments face à une novlangue assez déconcertante, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ??
Les actuels programmes de grammaire en collège ne demandent pas grand chose et c'est un des drames de ces programmes. Regarde ceux de 2008 pour comparer (ceux-là étaient clairs et bien ficelés). Ensuite, le problème n'est pas d'en demander trop (le niveau ne cesse de baisser), mais du manque de temps et des horaires qui fondent...Et puis surtout dans les programmes, on en demande à mon sens beaucoup trop aux élèves !
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Je regarderai en effet, merci pour ces liens et ces informations.
- CroustibaptNiveau 7
Si les Lettres et l'Histoire de l'Art sont des champs disciplinaires à part entière, pour lesquels on ne peut pas s'improviser enseignant, il en va de même pour la Géographie (que vous ne citez même pas quand vous évoquez l'idée d'être professeur d'histoire.). L'Histoire n'est pas une discipline du secondaire. Il s'agit de l'Histoire-Géographie !
Je doute qu'une formation d'Historien de l'Art balaie des concepts géographiques comme la mondialisation, la conteneurisation, et permette d'acquérir le langage cartographique ... bref, les éléments fondamentaux à transmettre aux élèves dès le début du Secondaire.
Bref, je vous souhaite une belle rentrée dans le métier (qui aura lieu, comme le faisait remarquer Isidoria), mais s'il vous plait, gardez à l'esprit que vous allez devoir apprendre les rudiments en quelques jours d'une discipline que vous ne semblez pas du tout maîtriser.
Et au risque de paraître susceptible, votre vision de l'enseignant, et encore plus de l'enseignant d'HISTOIRE, blesse mon petit coeur d'étudiant amoureux des cartes 1/25 000e.
Je doute qu'une formation d'Historien de l'Art balaie des concepts géographiques comme la mondialisation, la conteneurisation, et permette d'acquérir le langage cartographique ... bref, les éléments fondamentaux à transmettre aux élèves dès le début du Secondaire.
Bref, je vous souhaite une belle rentrée dans le métier (qui aura lieu, comme le faisait remarquer Isidoria), mais s'il vous plait, gardez à l'esprit que vous allez devoir apprendre les rudiments en quelques jours d'une discipline que vous ne semblez pas du tout maîtriser.
Et au risque de paraître susceptible, votre vision de l'enseignant, et encore plus de l'enseignant d'HISTOIRE, blesse mon petit coeur d'étudiant amoureux des cartes 1/25 000e.
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Discipline & Bonté
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Comme je l'ai déjà mentionné, je n'ai pas étudié en histoire de l'art la géographie, ça ne fait pas partie des matières à étudier, ce qui est dommage à mon sens puisque les faits historiques tout comme les œuvres artistiques sont réalisées ou se produisent dans un espace donné. J'ai également précisé plus haut, que même la démarche historique n'est absolument pas la même qu'en histoire de l'art, même si les disciplines restent assez proches voire complémentaires. Comment étudier une oeuvre d'art dans son contexte ou être capable de la replacer dans une histoire plus large si l'on ne connait pas l'environnement et les événements qui se sont produits ou mieux la société d'une époque donnée ?
Je sais fort bien que la géographie manque à mon actif et je sais pertinemment que je vais devoir encore apprendre beaucoup de choses. Désolé de blesser votre petit coeur d'étudiant amoureux des cartes 1/25 000. Ce n'était pas mon intention. On ne peut hélas pas tout savoir, surtout lorsque l'on est pas issu du sérail et personne n'est parfait.
Et au passage, rien ne m'empêche de passer par une formation à distance, notamment par une licence d'histoire et de géographie qui contient les cours de géographie que je n'ai pas étudiés, pour obtenir à terme tous les acquis nécessaires. Cela me demandera de l'énergie et du temps, mais je pense sincèrement avoir tout le potentiel nécessaire pour y parvenir. Et je suis loin de penser que je peux uniquement me reposer sur mes acquis. Je suis tout à fait prête à apprendre, cela ne m'effraie pas bien au contraire. Figurez-vous que j'ai même déjà commencé à potasser des ouvrages que possède mon conjoint en géographie.
Je sais fort bien que la géographie manque à mon actif et je sais pertinemment que je vais devoir encore apprendre beaucoup de choses. Désolé de blesser votre petit coeur d'étudiant amoureux des cartes 1/25 000. Ce n'était pas mon intention. On ne peut hélas pas tout savoir, surtout lorsque l'on est pas issu du sérail et personne n'est parfait.
Et au passage, rien ne m'empêche de passer par une formation à distance, notamment par une licence d'histoire et de géographie qui contient les cours de géographie que je n'ai pas étudiés, pour obtenir à terme tous les acquis nécessaires. Cela me demandera de l'énergie et du temps, mais je pense sincèrement avoir tout le potentiel nécessaire pour y parvenir. Et je suis loin de penser que je peux uniquement me reposer sur mes acquis. Je suis tout à fait prête à apprendre, cela ne m'effraie pas bien au contraire. Figurez-vous que j'ai même déjà commencé à potasser des ouvrages que possède mon conjoint en géographie.
- ElyasEsprit sacré
Bonne chance ! Vous paraissez capable d'enseigner plusieurs disciplines de façon efficace (lettres modernes, HG-EMC et arts plastiques) sans en avoir pour plusieurs d'entre elles les formations intellectuelles. Cela m'impressionne. Bonne découverte de l'Education nationale.
- BabaretteDoyen
lamorduedhistoire25 a écrit:Et pourtant, il y a bien une certification histoire des arts puisque cette discipline est enseignée au collège si mes souvenirs sont bons. L'histoire des arts est même obligatoire en cycle 3. Merci de valider ou d'infirmer mon propos si besoin. Mais il faut déjà être enseignant pour passer cette certification : être notamment professeur de français, d'histoire ou encore je crois bien d'arts plastiques. L'histoire des arts n'est-elle pas une épreuve du brevet des collèges d'ailleurs ??
Sinon pourquoi professeur de français ? Mon conjoint est enseignant depuis une vingtaine d'années. Il me disait qu'au collège et notamment en 6e, 5e, il fallait surtout enseigner la grammaire, l'orthographe, leur apprendre la littérature et travailler avec eux la rédaction. Il connaît également mes aptitudes rédactionnelles (qui pour le coup, ont toujours été reconnues dans le milieu professionnel et personnel comme excellentes, ces dispositions m'ont notamment permis de me démarquer largement de mes camarades), j'écris généralement sans fautes d'orthographe ou de grammaire (à défaut de commettre parfois des erreurs d'inattention ou des coquilles comme tout le monde si je ne me relis pas) et je connais parfaitement les règles orthographiques et grammaticales, le vocabulaire et les nuances de la langue française, sans compter que les commentaires de textes ont toujours été mon point fort. Mais surtout je connais également les classiques et j'ai toujours aimé les livres et énormément lu. Cela étant, vous avez raison, je vous rejoins sur le fait, que l'on ne s'improvise pas professeur de français. J'ai aussi des amies enseignantes qui m'ont encouragée dans cette voie, mais sans doute mes qualités ne sont-elles pas suffisantes.
Sans vouloir être blessante le moins du monde, écrire sans fautes d'orthographe ne suffit pas pour enseigner la grammaire. Et être bon lecteur ne suffit pas pour faire lire les élèves.
Et attention, quand on est contractuel, on peut très bien se retrouver à remplacer un enseignant en lycée. Vous sentez-vous capable de préparer des élèves au bac et à l'enseignement supérieur?
Cela dit, rien ne vous interdit de vous inscrire en prépa CAPES, ou de le préparer via le CNED.
- ProvenceEnchanteur
J'ai l'impression que certains ne se rendent pas compte de la situation désastreuse des remplacements en lettres dans certains coins. Les congés de longue durée se sont multipliés dans mon collège ces dernières années et il a été réellement compliqué de trouver des remplaçants. Résultat des courses: pas de remplacement pendant plusieurs mois ou remplacement par des gens dont ce n'était clairement pas le métier et qui ne connaissaient visiblement pas tous les règles basiques de grammaire et d'orthographe. Alors embaucher des gens qui ne sont pas vraiment formés, ce n'est pas l'idéal, mais il y a vraiment pire profil à mon avis (et pire profil devant les élèves).
- BabaretteDoyen
Provence a écrit:J'ai l'impression que certains ne se rendent pas compte de la situation désastreuse des remplacements en lettres dans certains coins. Les congés de longue durée se sont multipliés dans mon collège ces dernières années et il a été réellement compliqué de trouver des remplaçants. Résultat des courses: pas de remplacement pendant plusieurs mois ou remplacement par des gens dont ce n'était clairement pas le métier et qui ne connaissaient visiblement pas tous les règles basiques de grammaire et d'orthographe. Alors embaucher des gens qui ne sont pas vraiment formés, ce n'est pas l'idéal, mais il y a vraiment pire profil à mon avis (et pire profil devant les élèves).
Oui, c'est vrai bien sûr, mais il n'empêche qu'il vaut mieux prévenir Lamorduedhistoire que la réalité du métier est un peu plus compliquée que cela.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Je pensais en effet à l'éventualité de réaliser une prépa CAPES mais dans ce cas, cela signifie-t-il qu'il faut préparer un master MEEF ou est-ce encore une autre formation ? En tout cas, je ne sais pas si avec une formation Histoire de l'Art je peux entamer une prépa CAPES en histoire par exemple puisque je ne dispose que de vagues notions de géographie, il faudrait en tout cas que je suive des cours supplémentaires pour rattraper ces lacunes. Cela étant, si c'est possible et envisageable, je suis tout à fait prête à fournir les efforts nécessaires pour tenter le concours.
Par ailleurs, pour répondre honnêtement à votre question, la réponse est non s'il s'agit de préparer des lycéens au baccalauréat ou à l'enseignement supérieur. Je n'ai pas de connaissances suffisamment étoffées dans ce cas, je l'admets volontiers. Je pensais davantage à de "petites" classes. Pour le Français, j'entends.
Merci en tout cas pour vos mises en garde car elles permettent de mieux prendre conscience des enjeux et de mesurer les conséquences de certains de mes choix éventuels. J'ai bien fait dans tous les cas de vous poser toutes ces questions avant de me lancer dans ces démarches.
Par ailleurs, pour répondre honnêtement à votre question, la réponse est non s'il s'agit de préparer des lycéens au baccalauréat ou à l'enseignement supérieur. Je n'ai pas de connaissances suffisamment étoffées dans ce cas, je l'admets volontiers. Je pensais davantage à de "petites" classes. Pour le Français, j'entends.
Merci en tout cas pour vos mises en garde car elles permettent de mieux prendre conscience des enjeux et de mesurer les conséquences de certains de mes choix éventuels. J'ai bien fait dans tous les cas de vous poser toutes ces questions avant de me lancer dans ces démarches.
- lamorduedhistoire25Niveau 5
Babarette a écrit:Provence a écrit:J'ai l'impression que certains ne se rendent pas compte de la situation désastreuse des remplacements en lettres dans certains coins. Les congés de longue durée se sont multipliés dans mon collège ces dernières années et il a été réellement compliqué de trouver des remplaçants. Résultat des courses: pas de remplacement pendant plusieurs mois ou remplacement par des gens dont ce n'était clairement pas le métier et qui ne connaissaient visiblement pas tous les règles basiques de grammaire et d'orthographe. Alors embaucher des gens qui ne sont pas vraiment formés, ce n'est pas l'idéal, mais il y a vraiment pire profil à mon avis (et pire profil devant les élèves).
Oui, c'est vrai bien sûr, mais il n'empêche qu'il vaut mieux prévenir Lamorduedhistoire que la réalité du métier est un peu plus compliquée que cela.
Et je vous en remercie vous et vos collègues. Une personne avertie en vaut deux. Mais bon, j'ai entendu par l'intermédiaire d'ami(e)s enseignant(e)s que certains ou certaines étudiantes titulaires d'une maîtrise de lettres modernes soit un master 1 avaient mentionné dans leurs copies de CAPES que les Mémoires du duc de Saint Simon avaient été rédigées par Yves Coirault, nom mentionné sur la page de couverture de l'ouvrage publié en collection Folio... Alors je veux bien que l'on fasse des erreurs, personne n'est à l'abri mais quand même... Et dans d'autres copies de L3 en histoire on peut très bien lire que Pétain a vécu par exemple durant la Révolution et j'en passe... Alors oui de mauvaises copies on en corrige toujours je pense quand on est enseignant, mais à partir d'un certain niveau je pense à juste titre que des énormités de cet acabit ne sont pas tolérables.
Néanmoins, je précise tout de même que je peux très bien être dans l'erreur comme tout le monde, mais pas pour celles-ci dans tous les cas. Autre anecdote : l'une de mes professeurs nous avait remis en master 1 un extrait du mémoire d'un étudiant de l'Ecole du Louvre, établissement pourtant réputé, et ce fut un véritable torchon. Sincèrement, j'aurais eu honte de présenter à mon directeur de mémoire un tel travail, tant la qualité rédactionnelle fut affligeante.
Alors oui, il me manque beaucoup de connaissances et je dois encore beaucoup travailler pour atteindre votre niveau, mais ça n'est pas à mon sens insurmontable. En tout cas en histoire-géographie est-ce sans doute plus jouable. Cela dit, oui je n'ai jamais été devant une classe et je suis bien consciente qu'il faut faire attention aussi à ne pas se bercer d'illusions non plus et rien que pour ça vous avez raison de me mettre en garde en effet.
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