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- Panta RheiExpert
A titre personnel, je trouve dommage que soient raillés les néos qui se posent des questions (certes pas vitales) mais quand même pas dénuées d'importance.
Activité langagière / compétences langagières...
Je suis un professionnel de l'éducation. L'enseignement est mon domaine d'expertise. J'aime lire des articles universitaires qui n'ont rien à voir avec ce que je fais avec mes 6èmes.
Le jargon... Toujours méprisé.
Transposé dans le domaine médical, je serais bien heureux que le M. ou la Mme sache faire un diagnostique différentiel. (C'est à peu près la même chose).
Pédago(l) dogmatique et IMPOSE: non
Sinon, laisser les chercheurs faire leur boulot!
Un exemple qui sera raillé, j'imagine....
Activité langagière / compétences langagières...
Je suis un professionnel de l'éducation. L'enseignement est mon domaine d'expertise. J'aime lire des articles universitaires qui n'ont rien à voir avec ce que je fais avec mes 6èmes.
Le jargon... Toujours méprisé.
Transposé dans le domaine médical, je serais bien heureux que le M. ou la Mme sache faire un diagnostique différentiel. (C'est à peu près la même chose).
Pédago(l) dogmatique et IMPOSE: non
Sinon, laisser les chercheurs faire leur boulot!
Un exemple qui sera raillé, j'imagine....
- AnaxagoreGuide spirituel
Personne ne raille les neos qui posent des questions. Nous sommes tous dans la même galère.
J'aurais plutôt tendance à railler ceux qui, avec obstination, n'interrogent pas ce que l'on nous met dans les pattes.
J'aurais plutôt tendance à railler ceux qui, avec obstination, n'interrogent pas ce que l'on nous met dans les pattes.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- nitescenceÉrudit
Panta Rhei a écrit:A titre personnel, je trouve dommage que soient raillés les néos qui se posent des questions (certes pas vitales) mais quand même pas dénuées d'importance.
Activité langagière / compétences langagières...
Je suis un professionnel de l'éducation. L'enseignement est mon domaine d'expertise. J'aime lire des articles universitaires qui n'ont rien à voir avec ce que je fais avec mes 6èmes.
Le jargon... Toujours méprisé.
Transposé dans le domaine médical, je serais bien heureux que le M. ou la Mme sache faire un diagnostique différentiel. (C'est à peu près la même chose).
Pédago(l) dogmatique et IMPOSE: non
Sinon, laisser les chercheurs faire leur boulot!
Un exemple qui sera raillé, j'imagine....
Peux-tu nous expliquer la valeur ajoutée d'un tel document ? Quand ça jargonne, c'est qu'on n'a rien à dire ! Ce qui se conçoit clairement etc.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- RogerMartinBon génie
De toute façon, quand je croise une première phrase sans verbe, je frémis, à la deuxième, je m'arrête de lire le post. La moindre des corrections c'est de rédiger, pas d'éructer.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User17706Bon génie
Ah, les posts sans verbe.
Ou alors conjugué.
Comprendre... déchiffrer... diagnostiquer...
L'interprétation / la compréhension...
Difficile. Le diagnostic.
Un c.
Ou alors conjugué.
Comprendre... déchiffrer... diagnostiquer...
L'interprétation / la compréhension...
Difficile. Le diagnostic.
Un c.
- RogerMartinBon génie
Petit malotru, va...
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I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
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- kiwiGuide spirituel
En HG, on ne parlait pas de compétence mais de capacité dans les programmes de 2008, pour désigner en fait la même chose.
Exemple simple : tu demandes à tes élèves de rédiger un développement construit sur le thème du front pop. Etre capable de rédiger un développement construit, c'est la compétence/capacité travaillée (qui est englobée dans une compétence plus large "S'exprimer par différents langages" et "raisonner"). Pour réussir ton développement construit, il faut avoir des connaissances à injecter dedans sur le front pop. Donc une compétence nécessite l'acquisition de connaissances et de savoir-faire. Voilà voilà.
Exemple simple : tu demandes à tes élèves de rédiger un développement construit sur le thème du front pop. Etre capable de rédiger un développement construit, c'est la compétence/capacité travaillée (qui est englobée dans une compétence plus large "S'exprimer par différents langages" et "raisonner"). Pour réussir ton développement construit, il faut avoir des connaissances à injecter dedans sur le front pop. Donc une compétence nécessite l'acquisition de connaissances et de savoir-faire. Voilà voilà.
- HérodouteGrand sage
Merci pour les réponses constructives. Me voilà rassuré.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- User9242Niveau 5
Bonjour.
Ayant accordé un intérêt cardinal à l'étude de cette notion, en matière d'enseignement, j'y ai consacré quelques billets dont la teneur se trouve ici :
https://antipedagog.wordpress.com/2017/11/25/un-enseignement-par-competence-est-il-possible/
En voici un aperçu :
«
Bien à vous.
Ayant accordé un intérêt cardinal à l'étude de cette notion, en matière d'enseignement, j'y ai consacré quelques billets dont la teneur se trouve ici :
https://antipedagog.wordpress.com/2017/11/25/un-enseignement-par-competence-est-il-possible/
En voici un aperçu :
«
Une définition institutionnelle ignorée par l’Institution
Notre ami le zappeur n’a pas, non plus, été attentif à l’enseignement de Spinoza qui préconisait un bon usage de la raison pour atteindre une connaissance vraie, ce qui l’aurait probablement conduit à déduire la non pertinence d’un supposé emploi polysémique du mot « compétence » de cette définition proposée par le Socle commun lui-même : « Une compétence est l’aptitude à mobiliser ses ressources (connaissances, capacités, attitudes) pour accomplir une tâche ou faire face à une situation complexe ou inédite[6] ».
À y réfléchir sérieusement, l’institutionnalisation de cette définition ne révèle-t-elle pas que l’acception générique faisant de la compétence une vague « aptitude à » est, pour le moins, source d’ambigüité ?
Alors, de quoi le substantif « compétence » est-il le nom ? Sans vouloir faire écho ici à la controverse, entre chercheurs, autour d’une définition[7], contentons-nous de commenter la définition institutionnelle et d’en extraire les implications possibles. S’il est aisé d’y voir la capacité de mobiliser et de mettre en réseau, dans un même continuum, un ensemble intégré de savoirs, savoir-faire et attitudes pour accomplir une tâche ou faire face à une situation nouvelle, la notion de compétence suppose, d’un point de vue apophatique, qu’elle ne doit pas être confondue avec ces derniers. Les connaissances, savoir-faire et attitudes sont simplement des ressources qui ont vocation à être mobilisés dans un processus de gestion d’une situation inédite.
Dès lors, il appert que le substrat de la compétence se trouve dans cette activité mentale de la mobilisation et non dans le triptyque « connaissances, capacités et attitudes ». Or, il importe de préciser, dans cette perspective, que le processus de mobilisation (et de transfert) des ressources, inhérent à cette définition[8], véhicule un paradigme essentiel : celui de la notion de situation inédite. N’est-ce pas dans la situation inédite que l’opération de mobilisation/transfert trouve la plénitude de son sens ? Pour le dire plus prosaïquement, et au prix d’une lapalissade, pour qu’il y ait compétence, il faut que s’opère une mobilisation et un transfert de connaissances et de procédures dans une situation nécessairement singulière.
Ainsi, « la mobilisation automatisée d’une architecture de connaissances face à une situation complexe mais coutumière ne mériterait pas la qualification de compétence. Bref, ce serait le traitement de la complexité inédite qui qualifie véritablement la compétence. En conséquence, un chirurgien, qui réussit pour la quarantième fois une transplantation cardiaque ne fait pas preuve de compétence. » Dans cette assertion, en voyant la complexité inédite comme la pierre angulaire qui sous-tend la véritable compétence, Marcel Crahay conclue qu’elle est érigée en norme paradigmatique. »
Notre ami le zappeur n’a pas, non plus, été attentif à l’enseignement de Spinoza qui préconisait un bon usage de la raison pour atteindre une connaissance vraie, ce qui l’aurait probablement conduit à déduire la non pertinence d’un supposé emploi polysémique du mot « compétence » de cette définition proposée par le Socle commun lui-même : « Une compétence est l’aptitude à mobiliser ses ressources (connaissances, capacités, attitudes) pour accomplir une tâche ou faire face à une situation complexe ou inédite[6] ».
À y réfléchir sérieusement, l’institutionnalisation de cette définition ne révèle-t-elle pas que l’acception générique faisant de la compétence une vague « aptitude à » est, pour le moins, source d’ambigüité ?
Alors, de quoi le substantif « compétence » est-il le nom ? Sans vouloir faire écho ici à la controverse, entre chercheurs, autour d’une définition[7], contentons-nous de commenter la définition institutionnelle et d’en extraire les implications possibles. S’il est aisé d’y voir la capacité de mobiliser et de mettre en réseau, dans un même continuum, un ensemble intégré de savoirs, savoir-faire et attitudes pour accomplir une tâche ou faire face à une situation nouvelle, la notion de compétence suppose, d’un point de vue apophatique, qu’elle ne doit pas être confondue avec ces derniers. Les connaissances, savoir-faire et attitudes sont simplement des ressources qui ont vocation à être mobilisés dans un processus de gestion d’une situation inédite.
Dès lors, il appert que le substrat de la compétence se trouve dans cette activité mentale de la mobilisation et non dans le triptyque « connaissances, capacités et attitudes ». Or, il importe de préciser, dans cette perspective, que le processus de mobilisation (et de transfert) des ressources, inhérent à cette définition[8], véhicule un paradigme essentiel : celui de la notion de situation inédite. N’est-ce pas dans la situation inédite que l’opération de mobilisation/transfert trouve la plénitude de son sens ? Pour le dire plus prosaïquement, et au prix d’une lapalissade, pour qu’il y ait compétence, il faut que s’opère une mobilisation et un transfert de connaissances et de procédures dans une situation nécessairement singulière.
Ainsi, « la mobilisation automatisée d’une architecture de connaissances face à une situation complexe mais coutumière ne mériterait pas la qualification de compétence. Bref, ce serait le traitement de la complexité inédite qui qualifie véritablement la compétence. En conséquence, un chirurgien, qui réussit pour la quarantième fois une transplantation cardiaque ne fait pas preuve de compétence. » Dans cette assertion, en voyant la complexité inédite comme la pierre angulaire qui sous-tend la véritable compétence, Marcel Crahay conclue qu’elle est érigée en norme paradigmatique. »
averoes
Bien à vous.
- AnaxagoreGuide spirituel
Un chirurgien qui fait une opération se heurte souvent à l'imprévu. Et il sera capable de juger, il est compétent.
"Inédit" peut s'entendre à divers degrés. On improvise à partir d'un terreau existant, la création pure me semble être bien rare.
"Inédit" peut s'entendre à divers degrés. On improvise à partir d'un terreau existant, la création pure me semble être bien rare.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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- alanneFidèle du forum
Pour mois une compétence est une mise en application d'une capacité.
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Wait and see
- InvitéInvité
Bof, un plombier qui répare une fuite classique il est normalement compétent. Si la fuite est bien planqué dans un mur et qu'il la trouve vite il est très compétent.
- AnaxagoreGuide spirituel
Tamerlan a écrit:Bof, un plombier qui répare une fuite classique il est normalement compétent. Si la fuite est bien planqué dans un mur et qu'il la trouve vite il est très compétent.
Le bricolage, on sait où ça démarre et puis...
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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- nitescenceÉrudit
C'est quand même le genre de discussion oiseuse... Le but de l'école est d'apprendre aux élèves à réfléchir par eux-mêmes. Franchement, qu'est-ce que ça apporte de disserter sur la définition des compétences ? Pendant qu'on *** les mouches, on ne réfléchit pas aux vrais problèmes et à la façon de faire progresser les élèves. C'est aussi hors sol que les cours à l'IUFM (maintenant on dit l'ESPE).
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- SphinxProphète
Pour moi "capacité" et "compétence" ce n'est pas la même chose, même si la limite entre les deux est un peu floue. J'ai plutôt tendance à utiliser "capacité" pour quelque chose de latent, une possibilité naturelle, et "compétence" pour un savoir-faire acquis (à force de travail). Exemple : Kevin obtient des résultats désastreux ce trimestre malgré ses capacités, car il ne travaille pas. À force de travail, ce chercheur est devenu le plus compétent dans sa spécialité. La compétence, c'est le fait de maîtriser (le mieux possible) un domaine et les savoir-faire y afférents. Je dis bien "la" compétence et non pas "une" compétence (ça me fait toujours bizarre de compter les compétences une par une comme si c'étaient des badges scouts).
Mais il est tout à fait possible que je dise n'importe quoi
Mais il est tout à fait possible que je dise n'importe quoi
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AnaxagoreGuide spirituel
La compétence est toujours là en puissance lorsqu'elle est là (et encore c'est en général infiniment plus complexe qu'une simple alternative "là" ou "pas là").
C'est bien ce qui fait que je me permets d'évaluer la qualité d'un travail et pas de m'ériger en sondeur de crâne, ni en juge des potentialités d'une personne.
C'est bien ce qui fait que je me permets d'évaluer la qualité d'un travail et pas de m'ériger en sondeur de crâne, ni en juge des potentialités d'une personne.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- KimberliteExpert
J'ai un bon souvenir des cours disciplinaires à l'ESPE: écouter notre formatrice disciplinaire (sympathique par ailleurs) s'embourber en essayant d'expliquer ce qu'est une compétence (certains ne l'ont pas aidée avec des questions pas nécessairement méchantes).
J'ai aussi trouvé assez rigolo que dans ma matière on se retrouve après la réforme avec des connaissances notées comme compétences, des compétences regroupant des trucs qui n'ont rien à voir, et plusieurs compétences correspondant quasiment à la même chose. Après on navigue au pifomètre, et on rigole encore plus quand on voir comment ces "compétences disciplinaires" sont converties par ProNote en compétences du socle! Super usine à gaz.
Du coup, personnellement, je me dis que le plus simple serait que l'on fonctionne en "trucs attendus", qu'on pourrait appeler "compétences" ou n'importe quoi d'autre.
Ce qui serait intéressant, ce ne serait pas tout ce verbiage, mais simplement d'avoir quelque chose d'opérationnel. Or, ça, apparemment, l'EN a du mal à le faire (alors que les compétences "maison" qui avaient les années précédente été définies pour nos 6ème étaient bien plus claires pour tout le monde et bien plus opérationnelles).
J'ai aussi trouvé assez rigolo que dans ma matière on se retrouve après la réforme avec des connaissances notées comme compétences, des compétences regroupant des trucs qui n'ont rien à voir, et plusieurs compétences correspondant quasiment à la même chose. Après on navigue au pifomètre, et on rigole encore plus quand on voir comment ces "compétences disciplinaires" sont converties par ProNote en compétences du socle! Super usine à gaz.
Du coup, personnellement, je me dis que le plus simple serait que l'on fonctionne en "trucs attendus", qu'on pourrait appeler "compétences" ou n'importe quoi d'autre.
Ce qui serait intéressant, ce ne serait pas tout ce verbiage, mais simplement d'avoir quelque chose d'opérationnel. Or, ça, apparemment, l'EN a du mal à le faire (alors que les compétences "maison" qui avaient les années précédente été définies pour nos 6ème étaient bien plus claires pour tout le monde et bien plus opérationnelles).
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- Spoiler:
- AndréCNiveau 9
Très intéressant, merci.Anaxagore a écrit:Souvenons-nous aussi de ce rapport mémorable de l'inspection générale de 2007:
I-Les compétences, on ne sait pas ce que c'est.
II-Partout dans le monde cela a foiré.
III-Comment allons-nous le mettre en oeuvre?
Avez-vous une source permettant de parcourir ce rapport ?
- User9242Niveau 5
Bonjour.
[6] Bulletin officiel n° 17 du 23 avril 2015, p. 2. (Ne vous attardez pas trop sur la coquille orthographique ; nos amis rédacteurs sont, paraît-il, eux aussi des gens pressés).
Pour de plus amples détails et développements, il conviendrait de lire la totalité de l'article dans le lien susmentionné.
Bien à vous.
En principe, si l'on en croit le Socle commun, ils savent maintenant ce qu'est "une compétence", puisqu'ils ont institutionnalisé la définition suivante : « Une compétence est l’aptitude à mobiliser ses ressources (connaissances, capacités, attitudes) pour accomplir une tâche ou faire face à une situation complexe ou inédite[6] »
Mais quand il s'est agi d'en donner des déclinaisons didactiques dans les programmes, c'est là qu'un insigne hiatus a pris corps : ces déclinaisons n'ont pas grand chose à voir avec la définition institutionnalisée. D'où le titre du paragraphe mentionné « une définition institutionnelle ignorée par l'Institution. »[6] Bulletin officiel n° 17 du 23 avril 2015, p. 2. (Ne vous attardez pas trop sur la coquille orthographique ; nos amis rédacteurs sont, paraît-il, eux aussi des gens pressés).
Pour de plus amples détails et développements, il conviendrait de lire la totalité de l'article dans le lien susmentionné.
Bien à vous.
- User9242Niveau 5
Bonjour.
Des considérations sémantiques
[4] Ibid, p. 231.
[5] http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/Bernard_Rey_Cafe_pedagogique_103_-2.pdf][5] http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/Bernard_Rey_Cafe_pedagogique_103_-2.pdf[/url]
Bien à vous.
Des considérations sémantiques
Si on s’intéresse à la genèse de cette croyance en la possibilité d’un enseignement par compétence, dans l’esprit du zappeur, il y a fort à parier, selon toute vraisemblance, qu’elle émane d’une conception de la notion de compétence comme étant toute « aptitude » que met en œuvre l’élève pour répondre aux sollicitations scolaires.
À sa décharge, il faut reconnaître qu’il a été aidé dans cette conception par l’usage qui en est fait dans le corpus développé par les caciques de la vulgate curriculaire dans leur rédaction du Socle commun et des programmes scolaires. Le flux énonciatif du curriculum n’est-il pas rythmé, telle une antienne, par ces syntagmes – « compétences travaillées » ou encore « connaissances et compétences » – qui ne laissent point de doute sur cette vague signification (aptitude à…) qui caractérise l’emploi du terme dans ce contexte ? Ainsi, la logique rédactionnelle du corpus semble nous présenter la compétence dans son acception la plus générique qui soit. Voici un florilège d’occurrences, en guise d’illustration : [aptitude à] « comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes », [aptitude à] « lire des œuvres littéraires, fréquenter des œuvres d’art », [aptitude à] « élaborer une interprétation de textes littéraires », [aptitude à] « utiliser l’écrit pour penser et pour apprendre », [aptitude à] « maîtriser le fonctionnement du verbe et son orthographe »[3], etc.
Fait étrange à cet égard. Le flou, voire parfois l’ambivalence qui résulte des différents usages du terme dans le corpus curriculaire, atteint un degré paroxystique, lorsque le mot « compétence » est employé presque de manière interchangeable avec son corollaire/concurrent le mot « connaissance ». C’est ce qui apparaît, par exemple, sous le gros titre « Compétences travaillées », où les items « Connaître les aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique », ou encore « Connaître les différences entre l’oral et l’écrit [4]» viennent compléter la liste des « compétences » qu’un élève de fin de cycle 4 doit posséder en langue française. Faire du mot « compétence » un synonyme du mot « connaissance » est une aberration qui n’a d’égal que l’inconscience ou l’outrecuidance de ses auteurs. Cet emploi polymorphe et ces significations multiples (tantôt une vague « aptitude à… », tantôt « un savoir-faire spécifique », tantôt « une connaissance », tantôt « une capacité de mobilisation de savoir et de savoir-faire »), finissent par faire subir au terme « compétence » un dévoiement qui confine plutôt au galvaudage et à une coupable légèreté.
Pour se tirer d’affaire, l’être pressé pourrait arguer de la polysémie des mots pour justifier le salmigondis qui caractérise l’usage du terme dans le corpus. Mal lui en appris, lui qui semble négliger ce sage avertissement d’Albert Camus stipulant que « mal nommer les choses (ou un objet), c’est ajouter au malheur du monde ». Qu’il médite suffisamment la question pour comprendre que le prétendu usage polysémique qu’on aurait fait du terme « compétence », étant loin de s’imposer tant le lexique de la langue de Molière regorge de possibilités de substitution, ne fait en réalité qu’augmenter la confusion et entretient l’ambigüité ! Qu’est-ce qui empêche de parler de « savoir-faire », « procédure automatisée », « technique », « savoir technique reproductible », « modalité », ou encore « savoir » ou « connaissance », etc., et de limiter le terme « compétence » à sa stricte acception, pour faire coïncider rigoureusement chaque signifiant avec son signifié, c’est-à-dire la réalité sémantique à laquelle il renvoie ? Bernard Rey, qui rappelait naguère l’utilité de distinguer entre « connaissances, procédures et compétences avec mobilisation » et proposait de parler de « procédures de base plutôt que de compétences », quand il s’agit de savoir-faire « stéréotypées [et] automatisables[5]», ne faisait qu’appeler de ses vœux -même si c’était fait mezza voce- un toilettage sémantique et une certaine rigueur terminologique.
Par conséquent, si un usage extensif de la notion de compétence peut se comprendre dans une discussion de salon ou dans une salle de professeurs, il s’avère néanmoins inopérant, voire néfaste, quand on cherche, avec une certaine rigueur intellectuelle, à savoir si cet enseignement est possible ou non. Introduisant un vice conceptuel dans la réflexion, cet usage extensif, loin d’être l’expression d’une réelle polysémie, difficilement justifiable du reste dans ce contexte, devient vite un abus de langage générateur de malentendus et susceptible de nous égarer.
[3] Programme de français au cycle 4, p. 231 (version PDF).À sa décharge, il faut reconnaître qu’il a été aidé dans cette conception par l’usage qui en est fait dans le corpus développé par les caciques de la vulgate curriculaire dans leur rédaction du Socle commun et des programmes scolaires. Le flux énonciatif du curriculum n’est-il pas rythmé, telle une antienne, par ces syntagmes – « compétences travaillées » ou encore « connaissances et compétences » – qui ne laissent point de doute sur cette vague signification (aptitude à…) qui caractérise l’emploi du terme dans ce contexte ? Ainsi, la logique rédactionnelle du corpus semble nous présenter la compétence dans son acception la plus générique qui soit. Voici un florilège d’occurrences, en guise d’illustration : [aptitude à] « comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes », [aptitude à] « lire des œuvres littéraires, fréquenter des œuvres d’art », [aptitude à] « élaborer une interprétation de textes littéraires », [aptitude à] « utiliser l’écrit pour penser et pour apprendre », [aptitude à] « maîtriser le fonctionnement du verbe et son orthographe »[3], etc.
Fait étrange à cet égard. Le flou, voire parfois l’ambivalence qui résulte des différents usages du terme dans le corpus curriculaire, atteint un degré paroxystique, lorsque le mot « compétence » est employé presque de manière interchangeable avec son corollaire/concurrent le mot « connaissance ». C’est ce qui apparaît, par exemple, sous le gros titre « Compétences travaillées », où les items « Connaître les aspects fondamentaux du fonctionnement syntaxique », ou encore « Connaître les différences entre l’oral et l’écrit [4]» viennent compléter la liste des « compétences » qu’un élève de fin de cycle 4 doit posséder en langue française. Faire du mot « compétence » un synonyme du mot « connaissance » est une aberration qui n’a d’égal que l’inconscience ou l’outrecuidance de ses auteurs. Cet emploi polymorphe et ces significations multiples (tantôt une vague « aptitude à… », tantôt « un savoir-faire spécifique », tantôt « une connaissance », tantôt « une capacité de mobilisation de savoir et de savoir-faire »), finissent par faire subir au terme « compétence » un dévoiement qui confine plutôt au galvaudage et à une coupable légèreté.
Pour se tirer d’affaire, l’être pressé pourrait arguer de la polysémie des mots pour justifier le salmigondis qui caractérise l’usage du terme dans le corpus. Mal lui en appris, lui qui semble négliger ce sage avertissement d’Albert Camus stipulant que « mal nommer les choses (ou un objet), c’est ajouter au malheur du monde ». Qu’il médite suffisamment la question pour comprendre que le prétendu usage polysémique qu’on aurait fait du terme « compétence », étant loin de s’imposer tant le lexique de la langue de Molière regorge de possibilités de substitution, ne fait en réalité qu’augmenter la confusion et entretient l’ambigüité ! Qu’est-ce qui empêche de parler de « savoir-faire », « procédure automatisée », « technique », « savoir technique reproductible », « modalité », ou encore « savoir » ou « connaissance », etc., et de limiter le terme « compétence » à sa stricte acception, pour faire coïncider rigoureusement chaque signifiant avec son signifié, c’est-à-dire la réalité sémantique à laquelle il renvoie ? Bernard Rey, qui rappelait naguère l’utilité de distinguer entre « connaissances, procédures et compétences avec mobilisation » et proposait de parler de « procédures de base plutôt que de compétences », quand il s’agit de savoir-faire « stéréotypées [et] automatisables[5]», ne faisait qu’appeler de ses vœux -même si c’était fait mezza voce- un toilettage sémantique et une certaine rigueur terminologique.
Par conséquent, si un usage extensif de la notion de compétence peut se comprendre dans une discussion de salon ou dans une salle de professeurs, il s’avère néanmoins inopérant, voire néfaste, quand on cherche, avec une certaine rigueur intellectuelle, à savoir si cet enseignement est possible ou non. Introduisant un vice conceptuel dans la réflexion, cet usage extensif, loin d’être l’expression d’une réelle polysémie, difficilement justifiable du reste dans ce contexte, devient vite un abus de langage générateur de malentendus et susceptible de nous égarer.
[4] Ibid, p. 231.
[5] http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/Bernard_Rey_Cafe_pedagogique_103_-2.pdf][5] http://www.univ-irem.fr/IMG/pdf/Bernard_Rey_Cafe_pedagogique_103_-2.pdf[/url]
Bien à vous.
- AnaxagoreGuide spirituel
AndréC a écrit:Très intéressant, merci.Anaxagore a écrit:Souvenons-nous aussi de ce rapport mémorable de l'inspection générale de 2007:
I-Les compétences, on ne sait pas ce que c'est.
II-Partout dans le monde cela a foiré.
III-Comment allons-nous le mettre en oeuvre?
Avez-vous une source permettant de parcourir ce rapport ?
http://media.education.gouv.fr/file/50/0/6500.pdf
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AndréCNiveau 9
Je cite ce rapport p 15 « L'Europe et les compétences de base »
La stratégie dite de Lisbonne, mise en place par le Conseil européen en mars 2000, a défini comme objectif principal la promotion d’une économie fondée sur la connaissance. Le conseil a alors souligné que:
La stratégie dite de Lisbonne, mise en place par le Conseil européen en mars 2000, a défini comme objectif principal la promotion d’une économie fondée sur la connaissance. Le conseil a alors souligné que:
Bref, on cause de compétence car notre maître l'Union Européenne l'exige.Livre blanc sur l’éducation et la formation a écrit: «chaque citoyen doit être doté des compétences nécessaires pour vivre et travailler dans cette nouvelle société de l'information» et a recommandé l’adoption d’un «cadre européen définissant les nouvelles compétences de base dont l'éducation et la formation tout au long de la vie doivent permettre l'acquisition : compétences en technologies de l'information, langues étrangères, culture technologique, esprit d'entreprise et aptitudes sociales».
- AnaxagoreGuide spirituel
C'est ça.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AstaterNiveau 1
Voici la définition de compétence donnée dans le document d'accompagnement sur les modalités d'évaluation des TIPE (projets personnels en CPGE scientifiques). Plus abscon tu meurs !
Définition d’une compétence :
« Une compétence est un savoir agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources externes et internes à l’intérieur d’une famille de situations. » auteur : Jacques Tardif
Définition d’une compétence :
« Une compétence est un savoir agir complexe prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources externes et internes à l’intérieur d’une famille de situations. » auteur : Jacques Tardif
- AndréCNiveau 9
Je cite le rapport en p 16: La France et le socle commun de connaissances et de compétences
puis, je cite :
Si 10 ans plus tard, elle n'a pas eu lieu, est-ce à dire qu'elle n'est pas réalisable ?
[...]Rapport - n° 2007- 048 juin 2007 a écrit:Les recommandations du Haut Conseil, rendues le 23 mars 2006, s’inscrivent explicitement dans la lignée des travaux européens, et en particulier du cadre de référence évoqué plus haut. Elles seront reprises dans le décret du 11 juillet 2006 qui fixe définitivement le socle commun.
puis, je cite :
Force est de constater que la clarification reste encore à faire.Rapport - n° 2007- 048 juin 2007 a écrit:Reste posée la question de la rupture lexicale que représente ce texte. En effet il s’appuie sur des notions correspondant à un véritable glissement conceptuel : ce qui était préalablement désigné comme des compétences (dans les documents, dans les supports à l’évaluation officiels, dans les programmes) n’est plus considéré comme telles. Ces ex-compétences sont dorénavant classées parmi les capacités, ou les connaissances, voire les attitudes qui devront être acquises dans le cadre du socle. A l’inverse, le terme de compétence reste bien présent dans le texte mais, réduites au nombre de sept, les « compétences » du socle n’ont plus rien à voir avec les notions anciennes.
L’application de ce texte nécessitera pour le moins une clarification auprès de l’ensemble des enseignants et des parents.
Si 10 ans plus tard, elle n'a pas eu lieu, est-ce à dire qu'elle n'est pas réalisable ?
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