- Meghann31Niveau 1
Bonjour à tous ! Je suis prof stagiaire en français et je suis en panique pour la visite "conseil" (notée.. ^^) de l'ESPE que je vais avoir jeudi après-midi avec mes 3e. J'aurais aimé avoir quelques conseils :/ Je suis vers la fin de ma séquence sur la guerre de 1914-1918 et je n'arrive pas à trouver un texte vraiment intéressant sur la fin de la guerre, le retour à la vie normale après les combats... Pour vous dire un peu ce qu'on a fait : on a étudié un extrait d'Henri Barbusse, un extrait de À l'ouest, rien de nouveau de Erich Maria Remarque, une lettre de Poilu, ils en ont d'ailleurs fait une, et on a travaillé sur Otto Dix "Les joueurs de skat". Je remercie d'avance ceux qui voudront bien me donner quelques pistes/tuyaux pour la visite merci !
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Coucou !
Tu peux peut-être tenter un extrait de La chambre des officiers de M. Dugain: c'est l'histoire de 3 gueules cassées, la première partie est consacrée à leurs opérations et leurs soins au Val de Grâce, mais la deuxième partie aborde leur retour à la vie civile après la guerre. De mémoire, il y a un passage où Adrien, le héros, retourne dans l'entreprise où il travaillait avant-guerre comme ingénieur : la concierge ne le reconnaît pas et son employeur lui annonce la bouche en coeur que non, il ne pourra pas le garder car il a trouvé entre-temps un jeune homme très bien, planqué, qui a pris sa place ... L'extrait est p. 129 à 133 (à peu près) de l'édition Pocket. Je viens de retrouver les références dans mon plan de travail, mais je n'ai pas le livre ici : il est au boulot, dans le placard de ma collègue ... Sinon, tu as aussi, sur l'après-guerre, Le collier rouge de JC. Rufin, très bien aussi, mais je n'ai pas d'idée de passage aussi précise.
Bon courage pour la préparation et surtout pour le jour J !
Tu peux peut-être tenter un extrait de La chambre des officiers de M. Dugain: c'est l'histoire de 3 gueules cassées, la première partie est consacrée à leurs opérations et leurs soins au Val de Grâce, mais la deuxième partie aborde leur retour à la vie civile après la guerre. De mémoire, il y a un passage où Adrien, le héros, retourne dans l'entreprise où il travaillait avant-guerre comme ingénieur : la concierge ne le reconnaît pas et son employeur lui annonce la bouche en coeur que non, il ne pourra pas le garder car il a trouvé entre-temps un jeune homme très bien, planqué, qui a pris sa place ... L'extrait est p. 129 à 133 (à peu près) de l'édition Pocket. Je viens de retrouver les références dans mon plan de travail, mais je n'ai pas le livre ici : il est au boulot, dans le placard de ma collègue ... Sinon, tu as aussi, sur l'après-guerre, Le collier rouge de JC. Rufin, très bien aussi, mais je n'ai pas d'idée de passage aussi précise.
Bon courage pour la préparation et surtout pour le jour J !
- Meghann31Niveau 1
Coucou Agrippina ! Merci pour ta réponse, ça a l'air vraiment bien et complètement dans ce que je veux faire mais impossible de trouver l'extrait sur internet, à voir dans le week-end ! Et je me demandais si un extrait d'Adrien d'Aragon ou de Cris de Laurent Gaudé serait bien ? Les deux me semblent pas mal, pour Cris c'est vraiment beau à lire en plus, mais je ne sais pas ce qui serait judicieux à faire, tu as déjà traité l'un de ces textes ?
- cannelle21Grand Maître
Cris est vraiment un texte superbe.
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- Meghann31Niveau 1
Bon j'ai choisi Cris (parce que beaucoup trop beau) ! J'ai créé ma séance et j'aimerais bien avoir votre avis si vous voulez bien me donner vos impressions
Séance 5 - Après la guerre : l’hommage
Support : Extrait de Cris, Laurent Gaudé, 2001.
Problématique :
Objectifs :
• Comprendre la notion d’hommage ;
• Travailler sur l’implicite du texte ;
• Comprendre la symbolique de certains éléments de l’extrait.
Je cours maintenant. Je sais où je vais. J’ai compris ce que voulait le gazé. Je voudrais lui dire qu’il peut se rassurer. J’ai enfin compris ce qu’ils veulent, tous ceux qui me parlent à voix basse. Je vais me mettre à l’œuvre.
Arrivé à l’entrée du village, je me suis arrêté. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je n’entrerai pas. Je ne dirai pas un mot. Je veux juste leur laisser une trace de mon passage. Qu’ils sachent à leur tour qui est le gazé. Je me suis agenouillé par terre et j’ai commencé mon travail. Je ne ménage pas ma peine. La nuit tombe doucement. Personne ne viendra me déranger. Je travaille sans relâche. Prenant à pleines mains la terre. Je dois avoir fini avant que le jour se lève. J’ai toute la nuit pour moi. Toute la nuit pour lui donner corps. Je ne sens pas le froid. J’ai fait un gros tas de terre. D’un mètre, presque. Je le modèle maintenant. La terre me glisse entre les doigts. Je la lisse. Je l’enfonce. Je lui donne le visage du gazé. Mes mains ne s’arrêtent pas de glisser d’un bout à l’autre de ce grand corps de boue informe. Je ne pousserai plus aucun cri. Les hommes du village sont sourds et je n’ai pas la force qu’il faudrait. Mais lorsqu’ils se réveilleront demain, ils verront, là, à la sortie du village, sur le bord de la route, mon golem de terre qui les regarde sans parler. Je le finis maintenant. C’est un tronc qui sort de terre. S’appuyant de toute la force de ses bras sans que l’on sache si c’est pour s’extraire de la boue ou pour ne pas y être absorbé. Il a la tête dressée vers le ciel. Bouche grande ouverte pour laisser sortir son cri de noyé. Calme-toi, le gazé, je te fais une stèle à ta taille. Pour que tu ne sois pas oublié. Tu peux te taire maintenant et mourir, car, par cette statue embourbée dans la terre, tu cries à jamais.
J’ai travaillé toute la nuit. Lorsque le soleil s’est levé, la statue a commencé à se réchauffer lentement. Je l’ai regardée un peu sécher. Je l’ai vue durcir et changer de couleur. Mais je ne me suis pas attardé. Je ne voulais pas risquer que l’on me voie. Je la laisse derrière moi, témoin de mon passage. Je n’entends plus le gazé. Sa voix s’est tue en mon esprit. Comme s’il avait accepté de glisser en terre et de ne plus respirer. Mais j’en entends d’autres. Oui. Une autre voix a pris la place de la sienne. Je l’écoute. Je la laisse parler. Il me faut chercher un autre village. Pour y planter une autre statue. Je ne rentre pas à Paris. Je couvrirai le pays de mes pas.
Tous les carrefours. Toutes les places. Le long des routes. A l’entrée des villages. Partout. Je ferai naître des statues immobiles. Elles montreront leurs silhouettes décharnées. Le dos voûté. Les mains nouées. Ouvrant de grands yeux sur le monde qu’elles quittent. Pleurant de toute leur bouche leurs années de vie et leurs souvenirs passés. Je ne parlerai plus. La pluie de pierres m’a fait taire à jamais. Mais un à un, je vais modeler cette colonne d’ombres. Je les disperse dans les campagnes. C’est mon armée. L’armée qui revient du front et demande où est la vie passée. Je ne parlerai plus. Je vais travailler. J’ai des routes entières à peupler. A chaque statue que je finis, la voix qui me hante se tait. Ils savent maintenant que je suis les mains de la terre et qu’ils ne mourront pas sans que je leur donne un visage. Ils savent maintenant qu’ils n’ont pas besoin de cri pour être entendus. Une à une les voix s’apaisent. Mais il en revient toujours. C’est une vague immense que rien ne peut endiguer. Je leur ferai à tous une stèle vagabonde. Je donne vie, un par un, à un peuple pétrifié. J’offre aux regards ces visages de cratère et ces corps tailladés. Les hommes découvrent au coin des rues ces grands amas venus d’une terre où l’on meurt. Ils déposent à leur pied des couronnes de fleurs ou des larmes de pitié. Et mes frères des tranchées savent qu’il est ici des statues qui fixent le monde de toute leur douleur. Bouche bée.
Laurent Gaudé, Cris (2001), Actes Sud, réédition Le livre de poche.
Questions
1) De quel matériau se sert le personnage pour modeler ses statues ? Pourquoi choisir cette matière fait un écho particulier à la guerre ?
2) D’après vous, à qui sont les voix qu’entendent le personnage ?
3) De quelle mission le personnage se sent-il investi ?
4) Connaissez-vous des lieux qui ont la même vocation que celle voulue par le narrateur avec ses statues ?
Questions supplémentaires
5) La boue est liée à la destruction massive des soldats, pourquoi faire des statues individuelles et différentes ?
Afin de rendre leur identité à ces hommes tombés en masse.
6) Pourquoi choisir de faire une statue qui représente la personne décédée debout ?
Pour lui rendre une dignité qu’il a perdue lors de la guerre.
7) L’extrait constitue la fin du roman, en quoi cette fin se justifie selon vous ?
DÉROULÉ DE LA SÉANCE
• Noter le numéro de séance, mais pas le titre (noté au moment de la correction des questions)
• Rappels sur 14-18, dire qu’on est dans le centenaire : il y a cent ans la guerre n’était pas finie, rappels sur ce qu’on a vu : guerre de tranchées, conditions de vie, mort permanente.
• Réflexion sur le titre de l’œuvre : Cris ; pourquoi ce titre ? pourquoi le pluriel ? le cri est-il synonyme de vie ou de mort ?
• Petit point sur l’œuvre :
Le roman est une œuvre où plusieurs voix se succèdent, se dispersent, le récit est déconstruit mais le thème de la guerre de 1914-1918 fait l’unité du roman. Chaque personnage prend la parole à la première personne (donc c’est un point de vue interne) pour raconter en direct ce qu’il est en train de vivre en utilisant le présent… d’énonciation ! L’extrait constitue la fin du livre.
• Lecture de l’extrait.
• Impressions de lecture à l’oral : que ressentez-vous en entendant ce texte ?
• Donner les questions 2 par 2. Correction entre.
Bilan (à écrire au tableau) et à essayer de construire avec les élèves
L’extrait du roman Cris parle du devoir de mémoire ressenti par le narrateur. En décidant de déserter la guerre et ainsi de rester en vie, il peut exprimer toute la souffrance de ses frères d’armes tombés au combat en devenant leur porte-voix, il devient le dépositaire de toutes les voix des soldats, presque de manière universelle. Ces statues qu’il érige sont la preuve du sacrifice de ses camarades et grâce au souvenir qu’elles apportent, elles permettent qu’ils continuent à vivre par leurs cris immobiles.
Séance 5 - Après la guerre : l’hommage
Support : Extrait de Cris, Laurent Gaudé, 2001.
Problématique :
Objectifs :
• Comprendre la notion d’hommage ;
• Travailler sur l’implicite du texte ;
• Comprendre la symbolique de certains éléments de l’extrait.
Je cours maintenant. Je sais où je vais. J’ai compris ce que voulait le gazé. Je voudrais lui dire qu’il peut se rassurer. J’ai enfin compris ce qu’ils veulent, tous ceux qui me parlent à voix basse. Je vais me mettre à l’œuvre.
Arrivé à l’entrée du village, je me suis arrêté. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. Je n’entrerai pas. Je ne dirai pas un mot. Je veux juste leur laisser une trace de mon passage. Qu’ils sachent à leur tour qui est le gazé. Je me suis agenouillé par terre et j’ai commencé mon travail. Je ne ménage pas ma peine. La nuit tombe doucement. Personne ne viendra me déranger. Je travaille sans relâche. Prenant à pleines mains la terre. Je dois avoir fini avant que le jour se lève. J’ai toute la nuit pour moi. Toute la nuit pour lui donner corps. Je ne sens pas le froid. J’ai fait un gros tas de terre. D’un mètre, presque. Je le modèle maintenant. La terre me glisse entre les doigts. Je la lisse. Je l’enfonce. Je lui donne le visage du gazé. Mes mains ne s’arrêtent pas de glisser d’un bout à l’autre de ce grand corps de boue informe. Je ne pousserai plus aucun cri. Les hommes du village sont sourds et je n’ai pas la force qu’il faudrait. Mais lorsqu’ils se réveilleront demain, ils verront, là, à la sortie du village, sur le bord de la route, mon golem de terre qui les regarde sans parler. Je le finis maintenant. C’est un tronc qui sort de terre. S’appuyant de toute la force de ses bras sans que l’on sache si c’est pour s’extraire de la boue ou pour ne pas y être absorbé. Il a la tête dressée vers le ciel. Bouche grande ouverte pour laisser sortir son cri de noyé. Calme-toi, le gazé, je te fais une stèle à ta taille. Pour que tu ne sois pas oublié. Tu peux te taire maintenant et mourir, car, par cette statue embourbée dans la terre, tu cries à jamais.
J’ai travaillé toute la nuit. Lorsque le soleil s’est levé, la statue a commencé à se réchauffer lentement. Je l’ai regardée un peu sécher. Je l’ai vue durcir et changer de couleur. Mais je ne me suis pas attardé. Je ne voulais pas risquer que l’on me voie. Je la laisse derrière moi, témoin de mon passage. Je n’entends plus le gazé. Sa voix s’est tue en mon esprit. Comme s’il avait accepté de glisser en terre et de ne plus respirer. Mais j’en entends d’autres. Oui. Une autre voix a pris la place de la sienne. Je l’écoute. Je la laisse parler. Il me faut chercher un autre village. Pour y planter une autre statue. Je ne rentre pas à Paris. Je couvrirai le pays de mes pas.
Tous les carrefours. Toutes les places. Le long des routes. A l’entrée des villages. Partout. Je ferai naître des statues immobiles. Elles montreront leurs silhouettes décharnées. Le dos voûté. Les mains nouées. Ouvrant de grands yeux sur le monde qu’elles quittent. Pleurant de toute leur bouche leurs années de vie et leurs souvenirs passés. Je ne parlerai plus. La pluie de pierres m’a fait taire à jamais. Mais un à un, je vais modeler cette colonne d’ombres. Je les disperse dans les campagnes. C’est mon armée. L’armée qui revient du front et demande où est la vie passée. Je ne parlerai plus. Je vais travailler. J’ai des routes entières à peupler. A chaque statue que je finis, la voix qui me hante se tait. Ils savent maintenant que je suis les mains de la terre et qu’ils ne mourront pas sans que je leur donne un visage. Ils savent maintenant qu’ils n’ont pas besoin de cri pour être entendus. Une à une les voix s’apaisent. Mais il en revient toujours. C’est une vague immense que rien ne peut endiguer. Je leur ferai à tous une stèle vagabonde. Je donne vie, un par un, à un peuple pétrifié. J’offre aux regards ces visages de cratère et ces corps tailladés. Les hommes découvrent au coin des rues ces grands amas venus d’une terre où l’on meurt. Ils déposent à leur pied des couronnes de fleurs ou des larmes de pitié. Et mes frères des tranchées savent qu’il est ici des statues qui fixent le monde de toute leur douleur. Bouche bée.
Laurent Gaudé, Cris (2001), Actes Sud, réédition Le livre de poche.
Questions
1) De quel matériau se sert le personnage pour modeler ses statues ? Pourquoi choisir cette matière fait un écho particulier à la guerre ?
2) D’après vous, à qui sont les voix qu’entendent le personnage ?
3) De quelle mission le personnage se sent-il investi ?
4) Connaissez-vous des lieux qui ont la même vocation que celle voulue par le narrateur avec ses statues ?
Questions supplémentaires
5) La boue est liée à la destruction massive des soldats, pourquoi faire des statues individuelles et différentes ?
Afin de rendre leur identité à ces hommes tombés en masse.
6) Pourquoi choisir de faire une statue qui représente la personne décédée debout ?
Pour lui rendre une dignité qu’il a perdue lors de la guerre.
7) L’extrait constitue la fin du roman, en quoi cette fin se justifie selon vous ?
DÉROULÉ DE LA SÉANCE
• Noter le numéro de séance, mais pas le titre (noté au moment de la correction des questions)
• Rappels sur 14-18, dire qu’on est dans le centenaire : il y a cent ans la guerre n’était pas finie, rappels sur ce qu’on a vu : guerre de tranchées, conditions de vie, mort permanente.
• Réflexion sur le titre de l’œuvre : Cris ; pourquoi ce titre ? pourquoi le pluriel ? le cri est-il synonyme de vie ou de mort ?
• Petit point sur l’œuvre :
Le roman est une œuvre où plusieurs voix se succèdent, se dispersent, le récit est déconstruit mais le thème de la guerre de 1914-1918 fait l’unité du roman. Chaque personnage prend la parole à la première personne (donc c’est un point de vue interne) pour raconter en direct ce qu’il est en train de vivre en utilisant le présent… d’énonciation ! L’extrait constitue la fin du livre.
• Lecture de l’extrait.
• Impressions de lecture à l’oral : que ressentez-vous en entendant ce texte ?
• Donner les questions 2 par 2. Correction entre.
Bilan (à écrire au tableau) et à essayer de construire avec les élèves
L’extrait du roman Cris parle du devoir de mémoire ressenti par le narrateur. En décidant de déserter la guerre et ainsi de rester en vie, il peut exprimer toute la souffrance de ses frères d’armes tombés au combat en devenant leur porte-voix, il devient le dépositaire de toutes les voix des soldats, presque de manière universelle. Ces statues qu’il érige sont la preuve du sacrifice de ses camarades et grâce au souvenir qu’elles apportent, elles permettent qu’ils continuent à vivre par leurs cris immobiles.
- DerborenceModérateur
Je manque de temps pour lire l'extrait et réfléchir à une séance, mais je te conseille d'éliminer les coquilles qui figurent dans ton questionnaire.
Bon courage.
Bon courage.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- Meghann31Niveau 1
Oops merci beaucoup de me l'avoir dit !
- cannelle21Grand Maître
C'est un extrait que j'aime beaucoup. Tu as lu l'oeuvre ? Par exemple, tu peux répondre si les gamins demandent qui est le gazé.
Bon, j'ai un gros bémol pour ta séance. Je ne vois pas trop l'intérêt de partir sur des questions aussi fermées après avoir demandé leur avis aux élèves. Je suis désolée si je suis un peu brutale dans mon propos.
Souvent j'utilise cette démarche :
Tête à tête avec le texte pour dégager les premières impressions de lecture
Brouillon 1 : J’écris au crayon à papier mes premières impressions de lecture :
De quoi parle de texte ?
Quels sont les thèmes qui me semblent les plus importants dans ce texte ?
Quels effets ce texte produit-il sur moi ? (réactions, sentiments, souvenirs, réflexions…)
As-tu été sensible à la forme du texte ?
J’élabore avec un camarade des pistes d’interprétation (par deux)
Brouillon 2 :
J’écoute les interprétations de lecture de mon camarade.
Je justifie mes pistes de lecture.
Je note au brouillon les pistes.
Structurer les hypothèses de lecture par une mise en commun
Mise en commun
Bilan soit sous la forme d'un bilan écrit / soit sous la forme d'une carte heuristique
Après, cela ne peut fonctionner que si on connaît très bien le texte, l'oeuvre, où l'on veut amener les élèves.
Bon, j'ai un gros bémol pour ta séance. Je ne vois pas trop l'intérêt de partir sur des questions aussi fermées après avoir demandé leur avis aux élèves. Je suis désolée si je suis un peu brutale dans mon propos.
Souvent j'utilise cette démarche :
Tête à tête avec le texte pour dégager les premières impressions de lecture
Brouillon 1 : J’écris au crayon à papier mes premières impressions de lecture :
De quoi parle de texte ?
Quels sont les thèmes qui me semblent les plus importants dans ce texte ?
Quels effets ce texte produit-il sur moi ? (réactions, sentiments, souvenirs, réflexions…)
As-tu été sensible à la forme du texte ?
J’élabore avec un camarade des pistes d’interprétation (par deux)
Brouillon 2 :
J’écoute les interprétations de lecture de mon camarade.
Je justifie mes pistes de lecture.
Je note au brouillon les pistes.
Structurer les hypothèses de lecture par une mise en commun
Mise en commun
Bilan soit sous la forme d'un bilan écrit / soit sous la forme d'une carte heuristique
Après, cela ne peut fonctionner que si on connaît très bien le texte, l'oeuvre, où l'on veut amener les élèves.
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- Meghann31Niveau 1
Merci pour ton retour ! Oui c'est vrai que les questions sont un peu fermées peut-être, après je n'ai pas lu le livre (pas encore en tout cas) et j'ai une classe assez faible et très facilement dissipée, du coup j'ai peur qu'ils ne s'impliquent pas dans cette démarche. Ils sont bien plus sensibles aux questions de ce genre :/
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je trouve que dans tous les cas on perd de vue la forme, le style du texte, et comment il permet de faire ressortir le fond. Pour moi l'analyse littéraire c'est plus précis que des pistes de lecture, et si on peut en remarques préliminaires évoquer son sentiment sur le texte il me paraît nécessaire d'aller vers un niveau d'analyse du texte lui-même.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- cannelle21Grand Maître
Fires of Pompeii a écrit:Je trouve que dans tous les cas on perd de vue la forme, le style du texte, et comment il permet de faire ressortir le fond. Pour moi l'analyse littéraire c'est plus précis que des pistes de lecture, et si on peut en remarques préliminaires évoquer son sentiment sur le texte il me paraît nécessaire d'aller vers un niveau d'analyse du texte lui-même.
Maintenant que les élèves sont habitués à la méthode, ils mettent spontanément des remarques sur le style. En connaissant bien le texte, je les oriente. Je pars de leurs intuitions mais je structure, j'amène les savoirs. Sinon, effectivement, ça reste très plat.
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- PetraPortoNiveau 10
cannelle21 a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Je trouve que dans tous les cas on perd de vue la forme, le style du texte, et comment il permet de faire ressortir le fond. Pour moi l'analyse littéraire c'est plus précis que des pistes de lecture, et si on peut en remarques préliminaires évoquer son sentiment sur le texte il me paraît nécessaire d'aller vers un niveau d'analyse du texte lui-même.
Maintenant que les élèves sont habitués à la méthode, ils mettent spontanément des remarques sur le style. En connaissant bien le texte, je les oriente. Je pars de leurs intuitions mais je structure, j'amène les savoirs. Sinon, effectivement, ça reste très plat.
+1000 testé et approuvé !
- ernyaFidèle du forum
Tu pourrais peut-être aussi t'intéresser aux temps verbaux (futurs, passé composé, présent), s'interroger sur leur valeur.
J'insisterai beaucoup sur la magnifique phrase : Je donne vie, un par un, à un peuple pétrifié.
Je pense que tu pourrais aller plus loin vers l'analyse stylistique du passage, en fait. Le texte est beau, tu es la première à le dire, pourquoi ne pas tenter de le montrer aux élèves ?
La réflexion sur le titre, je l'amènerai davantage vers la fin de l'analyse (a-t-on ici un cri ? quel rapport entre les cris et les voix ?).
J'insisterai beaucoup sur la magnifique phrase : Je donne vie, un par un, à un peuple pétrifié.
Je pense que tu pourrais aller plus loin vers l'analyse stylistique du passage, en fait. Le texte est beau, tu es la première à le dire, pourquoi ne pas tenter de le montrer aux élèves ?
La réflexion sur le titre, je l'amènerai davantage vers la fin de l'analyse (a-t-on ici un cri ? quel rapport entre les cris et les voix ?).
- lettres62Niveau 5
Bonjour,
Je trouve ce texte très beau.
Par contre, auriez-vous svp un sujet d'imagination en rapport svp?
Merci!
Je trouve ce texte très beau.
Par contre, auriez-vous svp un sujet d'imagination en rapport svp?
Merci!
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