Premiers pas dans l'aventure "enseigner à l'étranger" sur postes résidents

Si tu obtiens un poste, il pourra demander une dispo pour suivi de conjoint.

Isidoria a écrit:Si tu obtiens un poste, il pourra demander une dispo pour suivi de conjoint.

Imaginons donc nous obtenons tous les deux un poste de résident. J'obtiens mon détachement, lui pas. Il peut quand même me suivre sur son poste de résident mais en étant en dispo et non détaché ?

Oui, il peut te suivre, mais pas comme résident. En local, si l'école lui offre un contrat local.

Mehitabel a écrit:Oui, il peut te suivre, mais pas comme résident. En local, si l'école lui offre un contrat local.

C'est ce que je me disais. Ce doit quand même être bien les boules lorsqu'on obtient un contrat résident et qu'on ne peut le remplir pour faute de détachement...

snorri a écrit:

Isidoria a écrit:Si tu obtiens un poste, il pourra demander une dispo pour suivi de conjoint.

Imaginons donc nous obtenons tous les deux un poste de résident. J'obtiens mon détachement, lui pas. Il peut quand même me suivre sur son poste de résident mais en étant en dispo et non détaché ?

Si on lui propose un poste à local, il pourra demander une disponibilité. Mais elle n'est pas de droit donc ce n'est pas sûr de l'avoir, non plus.

La dispo pour suivi de conjoint est de droit. Si le conjoint a son détachement, la dispo pour suivi de conjoint sera acceptée.

C'est quelque chose qui se produit souvent ça, des personnes qui obtiennent des postes de résident et n'embarquent pas finalement faute de détachement ???

Oui, ça arrive, et de plus en plus souvent.

Quand une personne n'a pas eu de détachement la première année, elle peut partir avec un dispo (pour suivre un conjoint, ou pour enfant de moins de 8 ans) . Ensuite la deuxième année elle peut plus facilement obtenir un détachement.

Mmmmh voilà donc un paramètre stress en plus à intégrer !
Existe-t-il un "profil" type de personne qui ont essuyé un refus ? Il y a-t-il des recours ?

Décidément, c'est un vrai challenge d'obtenir un poste, ça doit se savourer très fort lorsqu'on y parvient !

Ca dépend des besoins du service.
Les académies retiennent les titulaires de disciplines déficitaires.
J'ai demandé à mon IEN j'ai du bol en doc nous ne sommes pas déficitaires dans mon académie. Par contre pour les PE, les profs d'arts plastiques et de technologie, c'est chaud bouillant.
J'imagine que chaque académie a ses besoins, tu peux toujours demander à ton inspecteur.

Du coup, je pense que la réponse pour mon mari, on s'en doute déjà très fort: nous sommes parmi les départements très déficitaires en PE...
Cependant, j'avais lu sur le site du SNUIPP que dans les académies de région parisienne très déficitaires, si l'enseignant avait effectué 10 ans dans le département, il obtenait satisfaction dans cette demande.
Mon mari est syndiqué, il va contacter son syndicat aujourd'hui pour en savoir davantage...

Donc dans les académies déficitaires, c'est SYSTEMATIQUEMENT NON pour les demandes ou bien il y a malgré tout des oui ?

Snorri, franchement on n’en sait rien.
Il y a des règles à respecter qui peuvent aider à obtenir satisfaction: demander son détachement avant le 31 mars, et avoir un appui IEN ou IPR. Pour le reste on ne peut pas savoir. Paraît-il qu’il y aurait même des refus de détachement pour les postes d’expatriés maintenant. Une chose est en revanche flagrante, depuis deux/trois ans, avec les problèmes de recrutement en France, il y a des refus de detachement et de dispo, plus au primaire, mais un peu au secondaire quand même. Vous n’obtiendrez jamais de réponse sûre avant de demander. De toute façon quand on postule c’est un « voyage » de longue haleine, et ce depuis toujours: on postule et on attend parfois pendant plusieurs années avant que ça ne marche, on obtient un poste et là on fait les demandes administratives et de nouveau on attend. Une fois le sesame obtenu, on se lance dans les démarches administratives pour le visa,... en fait entre janvier et août, c’est assez éprouvant émotionnellement.

Juste pour info : certains de mes collègues qui venaient d'académies déficitaires ont quand même eu leur détachement l'année dernière, mais certains se sont bien battus et ont déposé des recours...

Ce que dit Isidoria sur le côté éprouvant émotionnellement est très vrai...Toutes les personnes parties à l'étranger ont leur petite histoire sur le détachement, sur le visa, etc..

J'imagine très aisément que s'ouvre pour nous une période un peu éprouvante ! Et je rajouterais qu'il est bizarre aussi en ce moment où nous sommes en train de mettre en place des projets dans mon collège de s'impliquer en sachant que peut-être... nous ne serons plus de la partie !
Mon mari a une bon contact avec son IEN, il compte le contacter.

Certains postes résidents sont déjà visibles sur les sites établissements. Des postes de l'année dernière pour certains, susceptibles d'être vacants. Des collègues qui ne partiront que s'ils obtiennent ce qu'ils veulent. Ça donne le ton....

Qu’est-ce que tu veux dire par “ça donne le ton”? Ce n’est pas nouveau, et c’est bien pratique. On peut souhaiter partir dans un autre pays, ou demander une mutation conditionnelle en France et avoir la possibilité de garder son poste sur lequel on est bien quand même, non?
Le réseau est de plus en plus bloqué, mais il existe encore des opportunités.

Moi je croise bien fort les doigts pour en avoir une d'opportunité !
J'ai échangé par mail avec le collègue délégué syndical en Ethiopie, et c'est dommage la situation politique s'est énormément dégradée ces derniers mois rendant l'exploration du pays quasi impossible selon lui et Addis Abeba compliqué également.
Nous sommes actuellement en train de nous renseigner sur l'Angola (postes de PE et d'HG vacants), nous serions très tentés, avons contacté l'établissement afin de savoir s'il était possible d'avoir un lien avec un enseignant en poste là bas afin notamment de clarifier cette épineuse question du coût de la vie très élevé: est-ce que 2 contrats résidents permettent de vivre à Luanda...
Nous attendons la publication des postes en Afrique du Sud, Tanzanie, Equateur et Guatemala notamment...

Isidoria a écrit:Qu’est-ce que tu veux dire par “ça donne le ton”? Ce n’est pas nouveau, et c’est bien pratique. On peut souhaiter partir dans un autre pays, où demander une mutation conditionnelle en France et avoir la possibilité de garder son poste sur lequel on est bien quand même, non?
Le réseau est de plus en plus bloqué, mais il existe encore des opportunités.

Je veux dire par là que je vais candidater sur des postes qui ont très peu de chances de se libérer, justement parce que le réseau est bloqué. Bien sûr les collègues en poste ont la priorité sur leur maintien et c'est normal mais vu qu'ils n'obtiennent pas ce qu'ils souhaitent le roulement est quasi nul.

C'est la règle du jeu.

Peu de postes dans la discipline, suppressions, peu de roulement.
Je reviens bien trop tard.

J'ai également ouïe dire que les dossiers de collègues dans des académies déficitaires sont relégués après les dossiers des académies non déficitaires (à dossier équivalent)...

Le mieux à faire est de faire les dossiers, d'avoir des "voeux" les plus larges possible (dans la limite de tes envies ) et de croiser les doigts; il faut également ne pas se décourager trop vite, tu peux faire chou blanc cette année et partir l'an prochain... 100% des gagnants ont tenté leur chance!!

De ce que je ne suis qu'à l'échelon 3, n'ai jamais été ni tuteur, ni habilité dans aucune langue (quoique je parle anglais couramment !), ni formé dans des stages quelconques, ni titulaire d'aucune certification complémentaire, s'ensuit-il que je doive renoncer à poser ma candidature ? A ma décharge, j'ai bien vécu et étudié un an à l'étranger... Maigre expérience ! Mettons même que je ne brigue ni l'Allemagne ni les Etats-Unis, ni le Japon ni une place au soleil, mais le Gabon, mais l'Ethiopie, c'est mort ?

nautie a écrit:J'ai également ouïe dire que les dossiers de collègues dans des académies déficitaires sont relégués après les dossiers des académies non déficitaires (à dossier équivalent)...

Le mieux à faire est de faire les dossiers, d'avoir des "voeux" les plus larges possible (dans la limite de tes envies ) et de croiser les doigts; il faut également ne pas se décourager trop vite, tu peux faire chou blanc cette année et partir l'an prochain... 100% des gagnants ont tenté leur chance!!

Disons que l'année prochaine, ce ne serait plus très possible: ma fille rentre en 2nde cette année, on fait les 3 ans ensemble ou pas ! On est un package !
On verra bien de toutes manières.
Le "oui dire" vient d'une source "officielle" ?
Qu'entends-tu par "voeux larges" ? Une zone genre Afrique dans son intégralité ? Nous postulerons sur quelques pays africains mais d'autres pas. Mexico, le dossier est prêt à être envoyé et nous attendons de voir s'il y a des possibilités en Equateur et au Guatemala.
Je pense que ça ne vaut pas la peine qu'on envoie sur Phnom Penh où il y a un poste d'HG en local susceptible d'être vacant... trop de demandes j'imagine et je n'ai pas de DNL.

Si ta fille rentre en seconde, tu es donc limitée dans tes choix en rapport avec les possibilités de scolarité de ta fille. Toutes les écoles ne proposent pas le lycée, et certaines le proposent par le biais du CNED, ce qui peut être difficile à combiner pour une jeune fille.

Ce ne sont pas des rumeurs: certains pays qui ont du mal à recruter ne veulent plus prendre le risque de se voir refuser un détachement au dernier moment, clairement à dossier égal, un candidat de l'académie de Bretagne sera privilégié à un candidat de Créteil.

Aponie a écrit:De ce que je ne suis qu'à l'échelon 3, n'ai jamais été ni tuteur, ni habilité dans aucune langue (quoique je parle anglais couramment !), ni formé dans des stages quelconques, ni titulaire d'aucune certification complémentaire, s'ensuit-il que je doive renoncer à poser ma candidature ?   A ma décharge, j'ai bien vécu et étudié un an à l'étranger... Maigre expérience ! Mettons même que je ne brigue ni l'Allemagne ni les Etats-Unis, ni le Japon ni une place au soleil, mais le Gabon, mais l'Ethiopie, c'est mort ?

L'important ce sont les 3 ans de titulaire en France, et ensuite ne pas être trop gourmand en terme de premiers pays d'expatriation. Tu sembles ouvert : Gabon, Ethiopie, et pourquoi pas le Ghana, très stable et méconnu? Bref, tu as toutes tes chances sans avoir une expérience énorme à offrir, tu ne coûtes pas cher et ne te ferme pas sur les pays, c'est comme ça que l'on gagne, en demandant ce que personne ou presque ne veut.

Mehitabel a écrit:Si ta fille rentre en seconde, tu es donc limitée dans tes choix en rapport avec les possibilités de scolarité de ta fille. Toutes les écoles ne proposent pas le lycée, et certaines le proposent par le biais du CNED, ce qui peut être difficile à combiner pour une jeune fille.

Ce ne sont pas des rumeurs: certains pays qui ont du mal à recruter ne veulent plus prendre le risque de se voir refuser un détachement au dernier moment, clairement à dossier égal, un candidat de l'académie de Bretagne sera privilégié à un candidat de Créteil.

Cela semble logique... de toutes manières, on ne saura jamais si on ne tente pas ! Pareil, nous ne visons pas l'Europe, l'Asie ou le Canada, mais des pays africains et quelques pays d'Amérique du Sud.

Pour ce qui est des établissements, ceux qui pour l'instant nous intéressent proposent du lycée de toutes manières, sauf pour le LF du Cap, mais le CNED n'est pour nous pas un problème, nous y avons réfléchi longuement avec elle déjà.

Snorri, ta fille a fait de l'espagnol? Parce qu'intégrer un lycée français en Amérique latine en lycée, ça implique un enseignement en espagnol assez pointu. Je ne dis pas qu'il n'est pas possible de récupérer, mais avoir des bases est quand même un bon début, avant les cours de remise à niveau.