- MédéeÉrudit
Bonsoir,
Je cherche un thème qui parle à des élèves de secondes en théâtre classique. J'aimerais durant la séquence travailler sur la mise en scène et j'aimerais qu'ils se sentent concernés par le thème et les scènes étudiées mais je ne sais pas comment faire.....si certain(e)s ont des idées je suis preneuse... !
Je cherche un thème qui parle à des élèves de secondes en théâtre classique. J'aimerais durant la séquence travailler sur la mise en scène et j'aimerais qu'ils se sentent concernés par le thème et les scènes étudiées mais je ne sais pas comment faire.....si certain(e)s ont des idées je suis preneuse... !
- cannelle21Grand Maître
Pourquoi ne pas partir sur les scènes de ménage ? Tu peux travailler le duo amoureux ou le duel amoureux.
Pour qu'ils se sentent concernés, il faut les faire jouer.
Je ne sais pas ce que tu entends par théâtre classique, mais il y a des choses très sympa dans :
- Feu la mère de madame
- Les boulingrin
- Cyrano (la déclaration râtée de Christian)
- Le bourgeois gentilhomme
- La jalousie du Barbouillé
- Le dindon
Pour qu'ils se sentent concernés, il faut les faire jouer.
Je ne sais pas ce que tu entends par théâtre classique, mais il y a des choses très sympa dans :
- Feu la mère de madame
- Les boulingrin
- Cyrano (la déclaration râtée de Christian)
- Le bourgeois gentilhomme
- La jalousie du Barbouillé
- Le dindon
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- cavatineNiveau 9
La tromperie ?
Avec des extraits de Tartuffe, Othello, On ne badine pas avec l'amour (et/ou Les Caprices de Marianne), La Double inconstance par exemple ? (edit : j'oubliais la Médée de Corneille !)
(voire un extrait de Così fan tutte)
Avec des extraits de Tartuffe, Othello, On ne badine pas avec l'amour (et/ou Les Caprices de Marianne), La Double inconstance par exemple ? (edit : j'oubliais la Médée de Corneille !)
(voire un extrait de Così fan tutte)
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Le programme de seconde nous " coince " principalement au XVIIème. On peut bien sûr faire quelques écarts, mais pas trop.
Cannelle à raison, passer par le jeu est très utile. ..
On peut penser à des scènes de dispute au sens large. Dispute familiale au début de Tartuffe, amoureuse (dans Tartuffe et le bourgeois) pourquoi pas amicale (le début du misanthrope, un peu plus difficile, mais la question de la sincérité les intéresse)
Dans tous les cas un travail de traduction s'impose, et les élèves ne seront pas forcément sensibles au comique tout de suite.
Cannelle à raison, passer par le jeu est très utile. ..
On peut penser à des scènes de dispute au sens large. Dispute familiale au début de Tartuffe, amoureuse (dans Tartuffe et le bourgeois) pourquoi pas amicale (le début du misanthrope, un peu plus difficile, mais la question de la sincérité les intéresse)
Dans tous les cas un travail de traduction s'impose, et les élèves ne seront pas forcément sensibles au comique tout de suite.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- IphigénieProphète
Je ne suis pas sûre qu'il faille prendre le problème dans ce sens ( "qu'est-ce qui parle aux élèves" ) .
Les élèves sont souvent beaucoup plus ouverts qu'on ne le croit. Ils s'interessent à ce qui NOUS intéresse, et dont on fait le partage avec eux.
Si pour toi le theatre du XVIIe est un truc dans lequel tu es coincée par le programme et qui ne te parle pas, ça leur parlera encore moins.
Sinon, ce que propose Cannelle est, comme toujours, intéressant.
Les élèves sont souvent beaucoup plus ouverts qu'on ne le croit. Ils s'interessent à ce qui NOUS intéresse, et dont on fait le partage avec eux.
Si pour toi le theatre du XVIIe est un truc dans lequel tu es coincée par le programme et qui ne te parle pas, ça leur parlera encore moins.
Sinon, ce que propose Cannelle est, comme toujours, intéressant.
- MédéeÉrudit
Merci pour vos idées et vos conseils !
@ Iphigénie : ce n'est pas que je prends le problème dans ce sens (j'ai bien mis des guillemets autour de "parle"), c'est que lors de la visite Espe on m'a dit qu'il fallait que je parte plus du ressenti et de l'univers de mes élèves pour les toucher. Lors de ma 1ère séquence je me suis basée sur des textes que j'aime, les élèves ont bien réagi sauf quelques élèves qui décrochent. Alors j'essaye de comprendre ce qui ne va pas dans ce que je fais, même si je sais que tout ce que dit l'espe n'est pas à prendre au pied de la lettre....!!
Edit : Cannelle : je parle de pièces du XVIIe siècle pour l'OE de seconde
@ Iphigénie : ce n'est pas que je prends le problème dans ce sens (j'ai bien mis des guillemets autour de "parle"), c'est que lors de la visite Espe on m'a dit qu'il fallait que je parte plus du ressenti et de l'univers de mes élèves pour les toucher. Lors de ma 1ère séquence je me suis basée sur des textes que j'aime, les élèves ont bien réagi sauf quelques élèves qui décrochent. Alors j'essaye de comprendre ce qui ne va pas dans ce que je fais, même si je sais que tout ce que dit l'espe n'est pas à prendre au pied de la lettre....!!
Edit : Cannelle : je parle de pièces du XVIIe siècle pour l'OE de seconde
- PonocratesExpert spécialisé
+ 1 J'ai toujours demandé en fin d'année quels textes les élèves avaient aimés ou détestés, j'ai toujours eu tout et son contraire dans les deux catégories. Il n'y a qu'à voir sur un des fils de ce forum des adultes, enseignants de lettres avouer leur dégoût pour telle oeuvre qu'un autre collègue adore. Aucun texte ne pourra plaire à tous: ce qui compte c'est que l'étude du texte les intéresse et cela est possible à la condition donnée par Iphigènie.Iphigénie a écrit:Je ne suis pas sûre qu'il faille prendre le problème dans ce sens ( "qu'est-ce qui parle aux élèves" ) .
Les élèves sont souvent beaucoup plus ouverts qu'on ne le croit. Ils s'interessent à ce qui NOUS intéresse, et dont on fait le partage avec eux.
Si pour toi le theatre du XVIIe est un truc dans lequel tu es coincée par le programme et qui ne te parle pas, ça leur parlera encore moins.
Sinon, ce que propose Cannelle est, comme toujours, intéressant.
Le dilemme cornélien - à condition que l'on présente clairement la situation en amont comme "teaser" peut fonctionner: que feriez-vous si votre père était tué,que son meurtrier vous élevait ? Voudriez-vous la vengeance au prix de la vie du jeune homme que vous aimez ? Accepteriez-vous de tuer pour votre maîtresse un homme qui est devenu juste ? Que feriez-vous si deux personnes que vous avez toujours respectées et protégées voulaient vous tuer ?
Ne me lancez pas de tomates, je sais bien que ramener Cinna à des questions psychologiques basiques c'est faire injure à Corneille, mais cela permet déjà une première approche de ce qui constitue aussi le plaisir de cette pièce. Et je crois qu'il faut en littérature partir de notre plaisir du texte qu'il faut tenter de partager, pour partir ensuite en quête de ce qui provoque ces émotions.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- IphigénieProphète
Voilà
Mais bon, si l'espe veut qu'on parte du ressenti, il faut juste attendre d'être délivré de cette engeance, je compatis. ...
Et dans ce cas l'idee de Cannelle, de partir du jeu, me paraît la plus intéressante, quelle que soit la thématique envisagée .
Mais je deteste cette facon de voir dans ton espe, qui consiste à enfermer les élèves dans leur quotidien et leur mettre sans cesse la tête dans la platitude morose de leur univers, en leur interdisant les grands détours....je dirais même que c'est le contraire du jeu théâtral, justement.
Mais bon, si l'espe veut qu'on parte du ressenti, il faut juste attendre d'être délivré de cette engeance, je compatis. ...
Et dans ce cas l'idee de Cannelle, de partir du jeu, me paraît la plus intéressante, quelle que soit la thématique envisagée .
Mais je deteste cette facon de voir dans ton espe, qui consiste à enfermer les élèves dans leur quotidien et leur mettre sans cesse la tête dans la platitude morose de leur univers, en leur interdisant les grands détours....je dirais même que c'est le contraire du jeu théâtral, justement.
- ditaNeoprof expérimenté
Les teasers, c'est bien. Il y a longtemps, à la télé, j'ai vu un prof américain qui faisant cours, a dit à ses élèves : à chaque bonne réponse, je bois un chocolat. Donnez-moi plein de bonnes réponses, comme ça, vous pourrez avoir la chance de me voir dégueuler.
C'est à faire. Dégueuler, c'est la pédagogie.
C'est à faire. Dégueuler, c'est la pédagogie.
- cannelle21Grand Maître
Iphigénie a écrit:Voilà
Mais bon, si l'espe veut qu'on parte du ressenti, il faut juste attendre d'être délivré de cette engeance, je compatis. ...
Et dans ce cas l'idee de Cannelle, de partir du jeu, me paraît la plus intéressante, quelle que soit la thématique envisagée .
Mais je deteste cette facon de voir dans ton espe, qui consiste à enfermer les élèves dans leur quotidien et leur mettre sans cesse la tête dans la platitude morose de leur univers, en leur interdisant les grands détours....je dirais même que c'est le contraire du jeu théâtral, justement.
L'autre jour j'ai entendu une métaphore qui m'a parlé. Quand on propose une oeuvre aux élèves, c'est comme lorsqu'on propose un vêtement à un enfant : il faut le choisir à peine plus grand pour que, justement, il puisse grandir. Sinon, c'est le condamner à rester à l'étroit.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Mais j'adore le théâtre du XVIIème. Le souci c'est de le faire partager, avec une langue qui est tout sauf accessible, et je trouve que la tragédie est presque plus facile à travailler, dans la mesure où l'attente par rapport au comique, que les élèves ont beaucoup de mal à percevoir, peut décevoir.
Et je préférerais avoir le choix plutôt que de me le voir imposer.
Il y a certaines classes dans lesquelles c'est parfaitement jouable, et d'autres pour lesquelles c'est vraiment vraiment très compliqué.
Et je préférerais avoir le choix plutôt que de me le voir imposer.
Il y a certaines classes dans lesquelles c'est parfaitement jouable, et d'autres pour lesquelles c'est vraiment vraiment très compliqué.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- cannelle21Grand Maître
Écusette de Noireuil a écrit:Mais j'adore le théâtre du XVIIème. Le souci c'est de le faire partager, avec une langue qui est tout sauf accessible, et je trouve que la tragédie est presque plus facile à travailler, dans la mesure où l'attente par rapport au comique, que les élèves ont beaucoup de mal à percevoir, peut décevoir.
Et je préférerais avoir le choix plutôt que de me le voir imposer.
Il y a certaines classes dans lesquelles c'est parfaitement jouable, et d'autres pour lesquelles c'est vraiment vraiment très compliqué.
Je suis d'accord avec toi et je n'ai pas douté de ton affection pour le théâtre du XVIIe.
Je me répète mais je pense vraiment que la clef d'entrée c'est le jeu : ce que les corps disent, comment on le dirait aujourd'hui, ce qu'il y a d'actuel ou non dans la situation.
Sur la comédie, il y a une véritable question à poser. Ce n'est pas pour rien qu'il y a eu beaucoup de mises en scène très noires de Molière. Les Dom Juan de Mesguich et de Bluwal s'opposent, pour l'Avare, tu trouveras également des mises en scène très différentes.
En fait, tout dépend des enjeux que l'on veut mettre en avant dans la pièce, de quelle lecture on veut/peut faire sans dénaturer la pièce. Je pense que la comédie pose beaucoup plus la question de la mise en scène que la tragédie.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
C'est certain, d'ailleurs la question ne se posait pas à l'époque pour la tragédie, qui d'après ce qu'on sait était plus déclamée.
(Je fais faire à mes élèves des "choeurs collectifs " sur les grandes tirades (Hermione contre Pyrrhus par exemple) et ça leur fait ressentir l'aspect"battle" comme ils disent! )
(Je fais faire à mes élèves des "choeurs collectifs " sur les grandes tirades (Hermione contre Pyrrhus par exemple) et ça leur fait ressentir l'aspect"battle" comme ils disent! )
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- Une passanteEsprit éclairé
Avec les années, j'ai appris à quel point "partir du ressenti des élèves" était ridicule.... Mais on peut partir de leur expérience pour les amener vers une dimension véritablement littéraire (j'aime beaucoup la métaphore des vêtements d'ailleurs!), ainsi, pourquoi ne pas partir d'un sketch actuel ? Par exemple, si tu travailles le thème de la scène de ménage, tu peux leur montrer un sketch d'un comique contemporaine (je pense au spectacle de Palmade et Laroque) pour commencer ta séquence, discuter avec eux de la façon dont le comique est mis en scène, puis montrer des extraits des scènes classiques que tu étudieras. J'aime bien leur faire lire le texte, puis leur montrer une mise en scène avant d'étudier la scène.
- IphigénieProphète
Mais pour l'ambiguïté et la difficulté de la mise en scène c'est et ça a toujours été le cas pour le comique, non?
Quelle mâle gaîté etc etc....
Je ne doute pas de votre affection, je trouve necessaire par contre qu'on impose: nous avons tous des limites "affectives" et je trouve, par expérience , que les élèves sont plus prêts à nous suivre qu'on le croit ( je parle pour des classes "normales" bien sûr, pas de ces classes où de toutes facons, le programme est la dernière de nos préoccupations....).
Quel que soit le texte et même sa difficulté, les élèves nous suivent, quand on en est vraiment convaincus, c'est du moins ma conviction.
Et je ne suis pas fan des rapprochements que l'on veut faire avec le contemporain, je prefere que les élèves y arrivent in fine plutot qu'au départ
Pas fan non plus, désolée de la metaphore vestimentaire: il n'est pas toujours mauvais de savoir qu'il existe des étoiles, meme si elles sont lointaines, metaphore pour metaphore...
Mais bon, hacun fait comme il veut, je repondais juste à la proccupation de notre jeune collegue, en l'invitant chaleureusement à ne pas se limiter aux exigences de l'espe, dès qu'elle ne sera plus sous sa coupe
Quelle mâle gaîté etc etc....
Je ne doute pas de votre affection, je trouve necessaire par contre qu'on impose: nous avons tous des limites "affectives" et je trouve, par expérience , que les élèves sont plus prêts à nous suivre qu'on le croit ( je parle pour des classes "normales" bien sûr, pas de ces classes où de toutes facons, le programme est la dernière de nos préoccupations....).
Quel que soit le texte et même sa difficulté, les élèves nous suivent, quand on en est vraiment convaincus, c'est du moins ma conviction.
Et je ne suis pas fan des rapprochements que l'on veut faire avec le contemporain, je prefere que les élèves y arrivent in fine plutot qu'au départ
Pas fan non plus, désolée de la metaphore vestimentaire: il n'est pas toujours mauvais de savoir qu'il existe des étoiles, meme si elles sont lointaines, metaphore pour metaphore...
Mais bon, hacun fait comme il veut, je repondais juste à la proccupation de notre jeune collegue, en l'invitant chaleureusement à ne pas se limiter aux exigences de l'espe, dès qu'elle ne sera plus sous sa coupe
- quelle pièce de théâtre (comédie ou tragédie) pour des secondes ?
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