La note de participation : est-elle injuste selon vous ?
- ChocolatGuide spirituel
Pseudo-intello, ce que tu évoques s'appelle du harcèlement et ce n'est pas la note de participation qui est à mettre en cause mais un ensemble de faits et de dysfonctionnements qui ont permis la mise en place de cette situation ainsi que son installation dans la durée.
- ElaïnaDevin
Elyas a écrit:Luanda a écrit:
PS : La note de participation peut enfin être une véritable arme pour la gestion de classe si les élèves sont soucieux de leurs notes et si l'on ne sait plus quoi faire. Cela m'a sauvé quand j'avais des classes un peu difficiles.
Rien-que-cela...
En effet, rien que cet argument, LOL
J'ai testé, lors de ma première année d'enseignement, avec une classe de seconde absolument atroce
Eh bien sans aucune surprise, les relous s'en foutaient totalement et continuaient de tenter de saboter le cours à chaque minute
Oui c'est une note de gestion de classe les trois quarts du temps, il suffit de le reconnaître et d'ailleurs ça vient d'être fait dans les grandes largeurs
Enfin, je ne comprends pas très bien l'argument du "bah oui mais pour un concours ou un entretien d'embauche comment ils feront ?"
Sans rire, je n'ai jamais participé en classe (pour des tas de raisons) et ça ne m'a pas empêchée de réussir trois concours où l'oral est important, et j'exerce un métier où ma fonction principale est de causer en public sur une estrade : argument bidon donc
On peut aussi admettre qu'un élève qui ne lève pas la main spontanément prend ses responsabilités : il se plantera peut-être à l'oral le jour de l'éval' finale, et alors ? on n'est pas Mere Teresa non plus, si l'âne ne veut pas boire, il n'a peut-être pas soif, il est peut-être un peu concon cet âne, mais enfin il a aussi son libre-arbitre
C'est comme la pratique du plan de travail en classe : celui qui n'a pas bossé se prend une sale note (ou pas) le jour de l'éval (orale ou écrite), tant pis pour lui, je vais pas commencer à distribuer les bons points dès qu'il y en a un qui a écrit trois mots d'affilée sur son cahier, je corrige quand une tâche est faite mais le glandeur prend ses responsabilités
Encore une fois il ne s'agit pas de dire "ouh les vilains fachos qui mettent une note à la tête du client", il s'agit juste de reconnaître que, souvent, cette "note de participation" est une note de gestion de classe qui, au sens de beaucoup, n'autonomisent pas les élèves ni ne vont vraiment forcer un gros timide à sortir de sa réserve
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElaïnaDevin
Luanda a écrit:
Pour ma part, se taire en cours n'est en aucun cas un "droit imprescriptible" des élèves. Je considère au contraire qu'il est du devoir de l'élève de participer, un minimum, au travail effectué en classe à l'oral. Je n'hésite pas à mettre sur les bulletins que la participation du très bon élève est inexistante et je le souligne toujours en conseil de classe. Un très bon élève est un atout qui pourrait permettre à la classe d'avancer. Se taire systématiquement alors qu'il connait la réponse ou pourrait poser une question qui aiderait peut-être aux autres de mieux comprendre n'est pas une attitude qui mérite pour moi d'être récompensée sauf si l'élève est d'une timidité maladive.
.
Aaaaaaah mais oui, de même que mettre un élève ingérable à côté d'un bon élève sérieux fait automatiquement progresser l'ingérable et ne pourrit jamais la vie du bon élève
Aaaaaaah mais oui, le très bon élève qui lève la main pour donner la bonne réponse illumine toujours les élèves en difficulté de la grâce immédiate et suffisante du savoir, et non, ça n'a jamais été facteur de situation très inconfortable pour ledit élève
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- snoopÉrudit
Tu n'as pas dû être une très bonne élève Luanda : ça va de la moquerie plus ou moins méchante, parce qu'il est plus facile d'humilier que de reconnaître sa bêtise crasse, aux bonnes copines qui t'adorent parce qu'elles peuvent copier sur toi, mais ne te parlent plus dès que tu n'es plus dans leur classe, puisque tu ne leur sers plus à rien.
- WahlouNiveau 9
Elaïna a écrit:Luanda a écrit:
Pour ma part, se taire en cours n'est en aucun cas un "droit imprescriptible" des élèves. Je considère au contraire qu'il est du devoir de l'élève de participer, un minimum, au travail effectué en classe à l'oral. Je n'hésite pas à mettre sur les bulletins que la participation du très bon élève est inexistante et je le souligne toujours en conseil de classe. Un très bon élève est un atout qui pourrait permettre à la classe d'avancer. Se taire systématiquement alors qu'il connait la réponse ou pourrait poser une question qui aiderait peut-être aux autres de mieux comprendre n'est pas une attitude qui mérite pour moi d'être récompensée sauf si l'élève est d'une timidité maladive.
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Aaaaaaah mais oui, de même que mettre un élève ingérable à côté d'un bon élève sérieux fait automatiquement progresser l'ingérable et ne pourrit jamais la vie du bon élève
Aaaaaaah mais oui, le très bon élève qui lève la main pour donner la bonne réponse illumine toujours les élèves en difficulté de la grâce immédiate et suffisante du savoir, et non, ça n'a jamais été facteur de situation très inconfortable pour ledit élève
- pseudo-intelloSage
Chocolat a écrit:Pseudo-intello, ce que tu évoques s'appelle du harcèlement et ce n'est pas la note de participation qui est à mettre en cause mais un ensemble de faits et de dysfonctionnements qui ont permis la mise en place de cette situation ainsi que son installation dans la durée.
C'est vrai.
Mais ces situations arrivent, et il et parfois difficile, voire impossible (quand les harceleurs sont malins) d'y mettre fin. L'élève se referme comme une huître, par précaution, au moins sur le temps de collège, et ne va pas participer en classe, car la classe devient un lieu hostile, à cause des autres élèves assis dedans.
Quant à prévenir les adultes... en admettant que l'élève trouve le courage ou la ressource pour le faire, face à un harcèlement insidieux (et très difficile à prouver), il est très compliqué de trouver un moyen d'arranger les choses (même si on punit les principaux coupable, quand un élève est la tête de turc de la classe, il aura toujours les représailles de la part de ceux qui restent, et n'a de toutes manières pas besoin de se voir accolé une image de "petit protégé des profs").
- LuandaNiveau 2
snoop a écrit:Tu n'as pas dû être une très bonne élève Luanda : ça va de la moquerie plus ou moins méchante, parce qu'il est plus facile d'humilier que de reconnaître sa bêtise crasse, aux bonnes copines qui t'adorent parce qu'elles peuvent copier sur toi, mais ne te parlent plus dès que tu n'es plus dans leur classe, puisque tu ne leur sers plus à rien.
Loupé! J'étais une bonne voire une très bonne élève. Ma prof d'histoire photocopiait parfois mes copies de contrôle et les distribuait en guise de correction. Les copines et les copains qui t'adorent parce qu'ils peuvent copier sur toi et ne parlent plus après, je connais par coeur. Je ne participais quasiment pas en cours. On s'est bien moqué de moi (sans aller jusqu'au harcèlement scolaire) mais cela n'avait strictement aucun rapport avec mes notes. Des élèves meilleurs que moi étaient pour certains très populaires et ne subissaient aucune moquerie.
Comme quoi, les situations varient en fonction des époques, des établissements et des personnes. L'équation dans laquelle "bon élève = moqueries dans la cour de récré" ne fonctionne pas toujours (en tout cas, je n'ai jamais eu cette impression dans les établissements scolaires où j'ai travaillé).
- LuandaNiveau 2
Elaïna a écrit:Elyas a écrit:Luanda a écrit:
PS : La note de participation peut enfin être une véritable arme pour la gestion de classe si les élèves sont soucieux de leurs notes et si l'on ne sait plus quoi faire. Cela m'a sauvé quand j'avais des classes un peu difficiles.
Rien-que-cela...
En effet, rien que cet argument, LOL
J'ai testé, lors de ma première année d'enseignement, avec une classe de seconde absolument atroce
Eh bien sans aucune surprise, les relous s'en foutaient totalement et continuaient de tenter de saboter le cours à chaque minute
Oui c'est une note de gestion de classe les trois quarts du temps, il suffit de le reconnaître et d'ailleurs ça vient d'être fait dans les grandes largeurs
Enfin, je ne comprends pas très bien l'argument du "bah oui mais pour un concours ou un entretien d'embauche comment ils feront ?"
Sans rire, je n'ai jamais participé en classe (pour des tas de raisons) et ça ne m'a pas empêchée de réussir trois concours où l'oral est important, et j'exerce un métier où ma fonction principale est de causer en public sur une estrade : argument bidon donc
On peut aussi admettre qu'un élève qui ne lève pas la main spontanément prend ses responsabilités : il se plantera peut-être à l'oral le jour de l'éval' finale, et alors ? on n'est pas Mere Teresa non plus, si l'âne ne veut pas boire, il n'a peut-être pas soif, il est peut-être un peu concon cet âne, mais enfin il a aussi son libre-arbitre
C'est comme la pratique du plan de travail en classe : celui qui n'a pas bossé se prend une sale note (ou pas) le jour de l'éval (orale ou écrite), tant pis pour lui, je vais pas commencer à distribuer les bons points dès qu'il y en a un qui a écrit trois mots d'affilée sur son cahier, je corrige quand une tâche est faite mais le glandeur prend ses responsabilités
Encore une fois il ne s'agit pas de dire "ouh les vilains fachos qui mettent une note à la tête du client", il s'agit juste de reconnaître que, souvent, cette "note de participation" est une note de gestion de classe qui, au sens de beaucoup, n'autonomisent pas les élèves ni ne vont vraiment forcer un gros timide à sortir de sa réserve
L'argument est bidon parce qu'il te cadre pas avec ton expérience personnelle?!? Je trouve ton contre-argument bidon.
D'ailleurs, tu déformes en grande partie ce que j'ai écrit à savoir :
-une note de participation peut aider, dans le cas où les élèves sont soucieux de leurs notes, à gérer une classe. Je n'ai jamais écrit que ça marchait avec tous les élèves ni toutes les classes.
-un élève timide qui se force à participer un tout petit peu en cours peut, peut-être, dans certains cas, surmonter un peu sa timidité. Ce qui ne veut absolument pas dire qu'il va rater sa vie professionnelle car il n'a pas participé en cours. Si je traduis ça donnerait plutôt : "Un élève timide deviendra un adulte qui sera obligé dans bien des cas de surmonter sa timidité à un moment, participer un peu en cours peut être, pour certains, déjà un début" (pour certains + peut-être = ça peut marcher ou ne pas marcher). La remarque concernait d'ailleurs uniquement des élèves timides et réservés.
On peut sûr admettre que l'élève prend ses responsabilités. On peut aussi considérer que faire le travail c'est aussi participer de temps en temps en cours. C'est un point de vue, je respecte ceux qui ne le partagent pas.
- LuandaNiveau 2
Elaïna a écrit:Luanda a écrit:
Pour ma part, se taire en cours n'est en aucun cas un "droit imprescriptible" des élèves. Je considère au contraire qu'il est du devoir de l'élève de participer, un minimum, au travail effectué en classe à l'oral. Je n'hésite pas à mettre sur les bulletins que la participation du très bon élève est inexistante et je le souligne toujours en conseil de classe. Un très bon élève est un atout qui pourrait permettre à la classe d'avancer. Se taire systématiquement alors qu'il connait la réponse ou pourrait poser une question qui aiderait peut-être aux autres de mieux comprendre n'est pas une attitude qui mérite pour moi d'être récompensée sauf si l'élève est d'une timidité maladive.
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Aaaaaaah mais oui, de même que mettre un élève ingérable à côté d'un bon élève sérieux fait automatiquement progresser l'ingérable et ne pourrit jamais la vie du bon élève
Aaaaaaah mais oui, le très bon élève qui lève la main pour donner la bonne réponse illumine toujours les élèves en difficulté de la grâce immédiate et suffisante du savoir, et non, ça n'a jamais été facteur de situation très inconfortable pour ledit élève
Aaaaaaaaaah mais oui, je suis une jeune prof naïve qui vit dans le monde des Bisounours! Merci de m'avoir éclairé!
Plus sérieusement, si je mets des verbes au conditionnel et si j'ajoute des "peut-être", ce n'est pas pour "décorer" mais pour insister sur le fait que cela arrive même si ça ne se passe pas toujours comme ça.
- SphinxProphète
Luanda, merci d'utiliser la fonction "citation multiple" au lieu de poster plusieurs messages à la suite :
https://www.neoprofs.org/t57975-tutoriel-premiers-pas-sur-le-forum-comment-faire-pour#3915304
https://www.neoprofs.org/t57975-tutoriel-premiers-pas-sur-le-forum-comment-faire-pour#3915304
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- GabyeNiveau 2
Je remonte un peu le sujet mais je pense que je peux apporter une réponse différente étant donné que je suis prof de LV et je ne mets pas de note de participation , ce qui est assez rare en tout cas dans mon lycée. Bien sûr j'évalue la qualité de l'oral à travers des oraux , mais pas de note de participation.Tout simplement parce que cette note me semble injuste. Je ne parle pas là d'une injustice entre les élèves qui auraient des difficultés et les élèves "forts" ( On retrouve ce gap à l'écrit) , mais du fait qu'à l'écrit peu importe que l'élève dise des bêtises, les camarades ne le sauront pas.A l'oral en revanche ils sont là et ca peut être un problème car les élèves ne sont jamais toujours tendres entre eux même dans les classes qui semblent bienveillantes.Et forcer un élève à être mal a l'aise, je ne trouve pas cela correct.Car on peut être un bon élève et avoir un mauvais accent , ou même dire des choses très pertinentes mais avoir un problème avec l'oral en lui-même, le fait de paniquer et de craindre que ca se voie.
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