- User17706Bon génie
D'accord. L'ensemble des directement concernés, on va dire.
- BabaretteDoyen
may68 a écrit:JPhMM a écrit:Oui, oui, ça j'ai compris. Mais cela ne répond pas à ma question : appartenance à quoi ?
A chacun d'estimer s'il a déjà été victime ou pas de racisme à cause de son faciès, ça me parait clair (ou foncé ! )
Roooooh comme c'est douteux ce jeux de mots !
- neomathÉrudit
Un article intéressant de Fabrice Dhune sur le Café Pédagogique.
Extrait :
Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/11/28112017Article636474504197961981.aspx
Extrait :
[...]Ces polémiques fonctionnent comme des opérations de police du langage et de la pensée. A travers le contrôle sur la circulation et l’usage de certains concepts (« islamophobie », « genre », « race », « racisme d’Etat »…), ces opérations reviennent à empêcher l’action sur les normes sociales – celles, du moins, qui assurent le privilège des groupes en position dominante. Par un détournement et une disqualification des manières de nommer l’ordre social inégalitaire et hiérarchisé, il s’agit de faire accroire dans l’opinion publique : que parler d’« islamophobie » empêcherait de critiquer la religion musulmane, que nommer « la race » (soit le nom d’un rapport de domination, comme « la classe sociale ») reviendrait à être raciste, que parler de « genre » serait une incitation déguisée à « changer de sexe », etc.
Opérant tout particulièrement par la fluidité et la vélocité des réseaux sociaux, cette stratégie de contrôle social, de l’ordre du harcèlement, radicalise la conflictualité politique. De nombreux acteurs au sein de l’école l’éprouvent, dans les relations avec les publics comme au sein des équipes. Et la fréquentation des réseaux sociaux l’atteste, avec la prolifération des discours de dégradation, des insultes et des menaces. En rigidifiant les frontières de la société française et de son école, en exploitant des incertitudes pour alimenter une logique de peur, et en développant un discours complotiste sur le thème « le communautarisme menace la république », cette nouvelle stratégie de contrôle social provoque l’exacerbation des ressentiments. Elle rend acceptable une logique de guerre (« guerre culturelle », disent les entrepreneurs de ces polémiques, en agitant par ailleurs le spectre de la « guerre civile » pour rallier à leur cause ceux que la violence des polémiques effraie). Elle autorise en conséquence des paroles, actes et attitudes racistes.[...]
Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/11/28112017Article636474504197961981.aspx
- DalvaVénérable
Oui mais en fait, qui est Fabrice Dhune ? Mes recherches n'aboutissent à rien de satisfaisant. (Ai-je mal orthographié son nom ?)
Édit: ah ben oui, c'est Dhume. Quelle nouille.
Édit: ah ben oui, c'est Dhume. Quelle nouille.
- DalvaVénérable
Donc, forcément :
Source : https://www.iscra.org/page_419.php
Fabrice DHUME est chercheur-coopérant à l'Institut Social et Coopératif de Recherche Appliquée depuis 2002.
[...]
Docteur en sociologie, de l'Université de Provence, sa thèse visait à contribuer à la construction d'une sociologie des discriminations scolaires. Elle a porté sur l'analyse de la discrimination ethnico-raciale dans les stages, et sur les processus d’ethnicisation des frontières et de l’ordre scolaires à travers la relation école-entreprise.
Enseignant-chercheur à l'Université Paris Diderot, il enseigne notamment dans le master MIRI - Migrations internationales et relations interethniques la sociologie des discriminations et la sociologie de l'action publique face au racisme et à la discrimination. Il intervient également à l'université Paul Valéry - Montpellier III, dans le master "Intermédiation sociale", sur le partenariat dans les politiques publiques. Il intervient en outre régulièrement dans des formations universitaires ou qualifiantes à destination des travailleurs sociaux, ainsi que dans des formations continues, externes ou internes aux institutions sociales.
Il est membre du comité d'orientation de la revue Diversité (anciennement Ville-Ecole-Intégration) revue du Centre national de Documentation Pédagogique (Canopé, Ministère de l'Education nationale).
Ses travaux actuels s'organisent aujourd'hui autour de trois axes principaux, qui se combinent volontiers :
- Les tensions et contradictions de l'action publique antiraciste et antidiscriminatoire, entre : des enjeux de reconnaissance de la pluralité et un référent intégrationniste et nationaliste unitariste, entre un tabou sur les catégories ethnico-raciales et leurs usages quotidiens, entre la lutte contre les discrimination et la coproduction institutionnelle des phénomènes, entre des discours sur les "valeurs de la République" et l'incapacité concrète des institutions à réguler les situations, etc.
- La discrimination, le racisme et l'ethnicité dans l'ordre et les rapports scolaires : la généalogie de ces problèmes publics et l'évolution de leur reconnaissance institutionnelle par l'Education nationale ; les processus de dénégation des phénomènes et l'analyse de leurs significations pour les acteurs sociaux ; les processus de production des discriminations et du racisme de/dans l'école ; une analyse du champ des sciences sociales intéressées à l'école, et des manières par lesquelles elles minorisent le paradigme antidiscriminatoire.
- les formes de coopération interinstitutionnelle et de travail en réseau: les enjeux démocratiques de la question de la coopération aujourd'hui ; les dynamiques collectives interinstitutionnelles autour de problèmes publics ; le rôle de la conflictualité dans la production de la coopération ; ou encore une critique du langage managérial et technocratique du "partenariat".
Source : https://www.iscra.org/page_419.php
- DeliaEsprit éclairé
verdurin a écrit:@ Delia.
Il est certain qu'au cours des 4000 dernières années un ou une de tes ancêtres a possédé des esclaves.
.. mais tu n'es pas esclavagiste !
Et pourquoi me dis-tu ça ? Je fais un rappel historique : il y eut un racisme d'Etat en France. Rapatrier les tirailleurs avant de leur verser leur solde, les regrouper dans le camp de Thiaroye et leur tirer dessus quand ils ont manifesté pour obtenir leurs soldes, comment cela s'appelle-t-il ? interdire les régiments noirs de défilé de la victoire, en 1945, quel nom cela porte-t-il ?
Et ce n'est que ce qui se présente à mon esprit... J'aimerais pouvoir dire que c'est du passé, mais ce n'est pas passé pour les Antillais dont esklavajis et l'injure favorite contre les patrons (blancs) et le préfet (blanc)
_________________
Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- VinZTDoyen
Delia a écrit:
…
Et ce n'est que ce qui se présente à mon esprit... J'aimerais pouvoir dire que c'est du passé, mais ce n'est pas passé pour les Antillais dont esklavajis et l'injure favorite contre les patrons (blancs) et le préfet (blanc)
Certains Antillais, d'autres s'en foutent. Toute généralisation sur des populations me semble extrêmement abusive.
Par ailleurs certains grands patrons aux Antilles sont « chinois », donc non-blancs. Cela reste avant tout des patrons. Voir les rapports sociaux sous le seul angle racial me semble un peu à côté de la plaque, même si la caste béké existe bel et bien.
Pour ce qui est des préfets, un oncle de ma femme, martiniquais pur jus (et noir, puisqu'il faut préciser les choses) a fait une bonne partie de sa carrière dans la préfectorale, avant d'enseigner le droit à l'université, et me disait qu'une des règles est de ne pas nommer un préfet dans sa région d'origine.
Pour le reste, les faits que tu as établis sont réels et méritent d'être connus, et ne peuvent être masqués par la réussite d'un Césaire ou d'un Monnerville.
Les racines, c'est bien, mais faut pas non plus que ça empêche les gens d'avancer. On n'est pas des arbres.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- DeliaEsprit éclairé
Généralisè-je ? les graffitis untel esclavagiste sont bien écrits par quelqu'un, non ? Et il se trouve qu'à chaque fois, untel est blanc, métro ou blanc-pays.VinZT a écrit:Delia a écrit:
…
Et ce n'est que ce qui se présente à mon esprit... J'aimerais pouvoir dire que c'est du passé, mais ce n'est pas passé pour les Antillais dont esklavajis et l'injure favorite contre les patrons (blancs) et le préfet (blanc)
Certains Antillais, d'autres s'en foutent. Toute généralisation sur des populations me semble extrêmement abusive.
Cela te parait à côté de la plaque mais c'est l'angle sous lequel les rapports sociaux sont le plus souvent abordé. « Tout Blanc surpris dans les rues à partir du 1r janvier 1980 est un ennemi du peuple et sera tiré à vue. » J'ai entendu ça de mes oreilles. Je suis tout de même sortie après le 1r janvier 1980 et on ne m'a pas tiré dessus, mais enfin, le critère était bien racial.Par ailleurs certains grands patrons aux Antilles sont « chinois », donc non-blancs. Cela reste avant tout des patrons. Voir les rapports sociaux sous le seul angle racial me semble un peu à côté de la plaque, même si la caste béké existe bel et bien.
Pour ce qui est des préfets, un oncle de ma femme, martiniquais pur jus (et noir, puisqu'il faut préciser les choses) a fait une bonne partie de sa carrière dans la préfectorale, avant d'enseigner le droit à l'université, et me disait qu'une des règles est de ne pas nommer un préfet dans sa région d'origine.
Les gendarmes non plus, même s'ils commencent à foncer. C'est bien pourquoi en quarante ans, je n'ai vu passer que des préfets blancs. Esclavagistes, parce que blancs, ou esclavagistes parce que préfets ?
Pour le reste, les faits que tu as établis sont réels et méritent d'être connus, et ne peuvent être masqués par la réussite d'un Césaire ou d'un Monnerville.
Les racines, c'est bien, mais faut pas non plus que ça empêche les gens d'avancer. On n'est pas des arbres.
Le racines ? Pourquoi me parles-tu de racines ? Les miennes sont dans le Val de Loire et Paris, elles ne m'ont pas empêchée de traverser les océans. Ah oui, les endives ça pousse dans le sable...
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- VinZTDoyen
Bon, moi je suis là-bas depuis 1998 seulement, et en Martinique, traditionnellement plus policée que la Guadeloupe. Je ne remets pas en cause ce que tu dis, mais je ne le ressens pas ici d'une façon aussi prégnante. J'ai vécu les grèves de 2009 et, très honnêtement, je n'ai pas entendu d'appel à foutre les blancs dehors, mis à part quelques excités très minoritaires et qui ne font pas peur à grand monde. Ceux qui sont partis, c'est surtout parce que leur entreprise a coulé.
J'ai sans doute mal interprété ta phrase du début. Dont acte.
Pour le reste j'entends certains (j'insiste) antillais évoquer à tout bout de champ l'esclavage, les békés, la tradition, le folklore à tout bout de champ et pour n'importe quoi. Ça me saoule un peu. Et pas que moi. Si la plupart des jeunes antillais ayant fait des études supérieures foutent le camp, c'est certes parce que l'économie est sous perfusion et que le chômage est fort, mais c'est aussi pour avoir un peu d'air et ne pas être contraints par ce côté folklorique, sympathique certes, mais souvent un peu lourd. Bref ils aiment les grands espaces et l'anonymat. Pour aller jusqu'au bout du propos, voir certains blancs vivre entre eux sans côtoyer aucun antillais me saoule également.
(Finalement, peut-être que je n'aime pas les gens, ce n'est pas à exclure.)
Une pointe d'optimisme : les élèves que j'ai, quelle que soit leur pigmentation vivent en bonne harmonie, et ne se prennent pas trop la tête avec tout ça.
Les gendarmes, honnêtement je ne sais pas comment sont gérées leurs mutations. C'est vrai que la plupart sont blancs, alors que la plupart des policiers sont noirs. Bon. Je ne sais pas ce que je dois en déduire. Chez les profs c'est très mélangé, chez les chefs d'établissement et ipéhères aussi. La très grande majorité des toubibs (du généraliste de base au professeur de CHU), des dentistes, des kinés, sont noirs. La quasi-totalité des politiques aussi.
Bon, je crois qu'on s'éloigne un peu du sujet du fil. Pardon pour le bruit.
J'ai sans doute mal interprété ta phrase du début. Dont acte.
Pour le reste j'entends certains (j'insiste) antillais évoquer à tout bout de champ l'esclavage, les békés, la tradition, le folklore à tout bout de champ et pour n'importe quoi. Ça me saoule un peu. Et pas que moi. Si la plupart des jeunes antillais ayant fait des études supérieures foutent le camp, c'est certes parce que l'économie est sous perfusion et que le chômage est fort, mais c'est aussi pour avoir un peu d'air et ne pas être contraints par ce côté folklorique, sympathique certes, mais souvent un peu lourd. Bref ils aiment les grands espaces et l'anonymat. Pour aller jusqu'au bout du propos, voir certains blancs vivre entre eux sans côtoyer aucun antillais me saoule également.
(Finalement, peut-être que je n'aime pas les gens, ce n'est pas à exclure.)
Une pointe d'optimisme : les élèves que j'ai, quelle que soit leur pigmentation vivent en bonne harmonie, et ne se prennent pas trop la tête avec tout ça.
Les gendarmes, honnêtement je ne sais pas comment sont gérées leurs mutations. C'est vrai que la plupart sont blancs, alors que la plupart des policiers sont noirs. Bon. Je ne sais pas ce que je dois en déduire. Chez les profs c'est très mélangé, chez les chefs d'établissement et ipéhères aussi. La très grande majorité des toubibs (du généraliste de base au professeur de CHU), des dentistes, des kinés, sont noirs. La quasi-totalité des politiques aussi.
Bon, je crois qu'on s'éloigne un peu du sujet du fil. Pardon pour le bruit.
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« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- DeliaEsprit éclairé
VinZT a écrit:Bon, moi je suis là-bas depuis 1998 seulement, et en Martinique, traditionnellement plus policée que la Guadeloupe. Je ne remets pas en cause ce que tu dis, mais je ne le ressens pas ici d'une façon aussi prégnante. J'ai vécu les grèves de 2009 et, très honnêtement, je n'ai pas entendu d'appel à foutre les blancs dehors, mis à part quelques excités très minoritaires et qui ne font pas peur à grand monde. Ceux qui sont partis, c'est surtout parce que leur entreprise a coulé.
J'ai sans doute mal interprété ta phrase du début. Dont acte.
Bonjour les stéréotypes ! Bonjour les généralités !
Les grèves de 2009, c'est un train que la Martinique a pris en marche, il était parti de Guadeloupe, contre la profitation, c'est-à-dire la mainmise économique de la Métropole sur les Antilles. En Guadeloupe il y eut un mouvement de métropolitains se joignant aux manifestations avec des pancartes : « nous aussi nous sommes contre la profitation » . Au fait, la profitation, ne serait-ce point du racisme d'Etat ? Car le sujet c'est le racisme d'Etat et non celui des particuliers. (Les Blancs dehors c'est un graffiti tellement fréquent qu'on ne le remarque plus. La première fois que je l'ai vu c'était en Guyane, Blan dewo.) Dernière marque du racisme d'Etat : en 1915 le commandant Mortenol fut appelé par Gallieni à organiser la défense aérienne du camp retranché de Paris. Il le fit avec une telle efficacité que certains ont pu dire qu'il a sauvé Paris.
Il n'eut sa rue à Paris qu'en 1984, une rue du Xe arrondissement, qui mesure 22 mètres et se termine en impasse ! Belle reconnaissance...
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Amadou Hampaté Ba
- TristanaVénérable
RogerMartin a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'argument que le passage à la télé, plus diffusé, soit plus "grave" qu'une conférence somme toute devant un public limité, et pas seulement parce que maintenant ces conférences dans les facs sont souvent accessibles sur le net. Passer à la télé, c'est maintenant donné à plus ou moins n'importe qui est prêt à baisser son pantalon sur tel ou tel plateau de télé. Donner une conférence dans une université, désolée, mais c'est autre chose, en ce sens que cela intronise le discours de l'impétrant. Il y a des gens qui doivent rester à la porte, voilà tout.
Visiblement, des universitaires pensent que le discours de Bouteldja mérite d'avoir sa place à l'université pour un débat.
Encore une fois, c'est vraiment dommageable qu'on doive empêcher une conférence parce qu'on craint des violences et qu'on a reçu des menaces.
Je suis vraiment surprise que cela ne choque personne, d'autant qu'on parle justement de l'université, de gens qui sont éclairés et qui ont fait le choix d'inviter cette personnalité. Puisqu'on a su si bien me dire à quel point j'étais idiote de comparer la télé et l'université (même si je persiste à penser que la télé est un mal bien plus grand, puisque la parole y est bien davantage entendue par tous — mais peut-être vais-je devoir recevoir un nouveau message m'indiquant qu'on m'a ignorée, comme si cela changeait quoi que ce soit à ma vie...), justement, laissons le bénéfice du doute à des personnes qui ont envie de parler de sujets sur lesquels ils sont experts, qu'ils maîtrisent, et où ils sauront défendre un point de vue si les propos en face ne sont pas convenables.
Il me serait largement plus agréable que Finkie soit reçu par des universitaires pour qu'enfin il soit contredit comme il se doit, que de le voir pavaner face aux abrutis que sont Moix et Angot.
Leodagan a écrit:Suite sur C. DELPHY (je cite la fin de l'article dont le texte date de 2006, et qui a été partagé par Neomath):
"La pratique de la non-mixité est tout simplement la conséquence de la théorie de l’auto-émancipation. L’auto-émancipation, c’est la lutte par les opprimés pour les opprimés. Cette idée simple, il semble que chaque génération politique doive la redécouvrir. Dans les années 1960, elle a d’abord été redécouverte par le mouvement américain pour les droits civils qui, après deux ans de lutte mixte, a décidé de créer des groupes noirs, fermés aux Blancs. C’était, cela demeure, la condition
- pour que leur expérience de discrimination et d’humiliation puisse se dire, sans crainte de faire de la peine aux bons Blancs ;
- pour que la rancœur puisse s’exprimer – et elle doit s’exprimer ;
- pour que l’admiration que les opprimés, même révoltés, ne peuvent s’empêcher d’avoir pour les dominants – les noirs pour les Blancs, les femmes pour les hommes – ne joue pas pour donner plus de poids aux représentants du groupe dominant.
Car dans les groupes mixtes, Noirs-Blancs ou femmes-hommes, et en général dans les groupes dominés-dominants, c’est la vision dominante du préjudice subi par le groupe dominé qui tend à… dominer. Les opprimés doivent non seulement diriger la lutte contre leur oppression, mais auparavant définir cette oppression elles et eux-mêmes. C’est pourquoi la non-mixité voulue, la non-mixité politique, doit demeurer la pratique de base de toute lutte ; et c’est seulement ainsi que les moments mixtes de la lutte – car il y en a et il faut qu’il y en ait – ne seront pas susceptibles de déraper vers une reconduction douce de la domination."
http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite
En 2017, ces propos sonnent-ils exactement de la même façon qu'en 2006 ?
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
_________________
« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- JacqGuide spirituel
Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
- RogerMartinBon génie
Les universitaires n'ont pas vocation à contredire tous les ânes qui s'expriment à la télévision.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- TristanaVénérable
Jacq a écrit:Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
_________________
« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- JacqGuide spirituel
Tristana a écrit:Jacq a écrit:Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
Et bien il faut regarder, déjà plus avant, et ensuite voir les faits divers, les actualités, se remémorer les actes racistes, la discrimination, la visibilité de ce que certains nomment les "minorités", écouter les discours du "peuple", du "petit peuple". Très franchement, le monde a changé. Il faut voir l'accès de ces minorités à certaines fonctions. On peut toujours dire que l'égalité n'est pas là [EDIT : et c'est vrai], mais il faudrait la comparer à l'égalité à quelques décennies. Notre profession en est un des exemples, même si on pourra dire que la présence de ces "minorités" dans notre profession est la manifestation du déclassement de celle-ci (de même que pour la féminisation de certaines professions). Dire qu'il y a inégalité, c'est constater la réalité, mais en même temps ne pas voir d''évolution c'est nier aussi la même réalité (ou méconnaître - refuser - l'évolution en cours).
- ZagaraGuide spirituel
+1 Jacq, c'est vrai que la société change.
Se souvenir que l'INSEE montre que une grande majorité des descendants d'immigrés sont bien intégrés et accèdent à des positions notables. Peut-être un des derniers secteurs de la société où il existe une forme d'ascenseur social.
Au final, il vaut mieux vivre aujourd'hui qu'il y a 30 ans. Après ça dépend des lieux dans le territoire, mais en moyenne y'a du mieux.
Se souvenir que l'INSEE montre que une grande majorité des descendants d'immigrés sont bien intégrés et accèdent à des positions notables. Peut-être un des derniers secteurs de la société où il existe une forme d'ascenseur social.
Au final, il vaut mieux vivre aujourd'hui qu'il y a 30 ans. Après ça dépend des lieux dans le territoire, mais en moyenne y'a du mieux.
- JacqGuide spirituel
RogerMartin a écrit:Les universitaires n'ont pas vocation à contredire tous les ânes qui s'expriment à la télévision.
... d'autant plus que certains universitaires sont des ânes....
- VicomteDeValmontGrand sage
L’union départementale Solidaires de Seine-Saint-Denis a constaté qu’une partie de ses locaux de Saint-Denis avaient été visés par des dégradations (vitres brisées).
Nous dénonçons cette attaque contre le bureau de l’Union départementale qui sert notamment de lieu d’accueil pour des permanences syndicales.
Cet acte lâche et malveillant intervient dans un contexte marqué par des attaques violentes contre le syndicat SUD éducation 93, membre de notre union départementale, menées notamment par l’extrême-droite et le gouvernement. Solidaires 93 marque sa solidarité avec nos camarades de l’éducation. L’accusation de racisme à leur égard est ridicule et volontairement malveillante.
Nous ne nous laisserons pas impressionner par les agressions et les tentatives d’intimidation. Nous continuerons notre combat aux côtés des salarié-e-s, pour le progrès social, l’égalité, les libertés individuelles et collectives et contre toutes les discriminations.
http://solidaires93.org/index.php/2017/11/28/attaque-contre-locaux-de-solidaires-93-ne-laisserons-intimider/
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- DeliaEsprit éclairé
Si, si, moi cela me choque. Cela veut dire que la liberté de parole est morte, puisque des universitaires reculent devant les menaces. Je me suis fait dire que c'était parler comme Jean-Marie le Pénible ! Aure forme d'intimidation, au demeurant...Tristana a écrit:RogerMartin a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'argument que le passage à la télé, plus diffusé, soit plus "grave" qu'une conférence somme toute devant un public limité, et pas seulement parce que maintenant ces conférences dans les facs sont souvent accessibles sur le net. Passer à la télé, c'est maintenant donné à plus ou moins n'importe qui est prêt à baisser son pantalon sur tel ou tel plateau de télé. Donner une conférence dans une université, désolée, mais c'est autre chose, en ce sens que cela intronise le discours de l'impétrant. Il y a des gens qui doivent rester à la porte, voilà tout.
Visiblement, des universitaires pensent que le discours de Bouteldja mérite d'avoir sa place à l'université pour un débat.
Encore une fois, c'est vraiment dommageable qu'on doive empêcher une conférence parce qu'on craint des violences et qu'on a reçu des menaces.
Je suis vraiment surprise que cela ne choque personne, d'autant qu'on parle justement de l'université, de gens qui sont éclairés et qui ont fait le choix d'inviter cette personnalité. Puisqu'on a su si bien me dire à quel point j'étais idiote de comparer la télé et l'université (même si je persiste à penser que la télé est un mal bien plus grand, puisque la parole y est bien davantage entendue par tous — mais peut-être vais-je devoir recevoir un nouveau message m'indiquant qu'on m'a ignorée, comme si cela changeait quoi que ce soit à ma vie...), justement, laissons le bénéfice du doute à des personnes qui ont envie de parler de sujets sur lesquels ils sont experts, qu'ils maîtrisent, et où ils sauront défendre un point de vue si les propos en face ne sont pas convenables.
Il me serait largement plus agréable que Finkie soit reçu par des universitaires pour qu'enfin il soit contredit comme il se doit, que de le voir pavaner face aux abrutis que sont Moix et Angot.
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Amadou Hampaté Ba
- JacqGuide spirituel
Delia a écrit:Si, si, moi cela me choque. Cela veut dire que la liberté de parole est morte, puisque des universitaires reculent devant les menaces. Je me suis fait dire que c'était parler comme Jean-Marie le Pénible ! Aure forme d'intimidation, au demeurant...Tristana a écrit:RogerMartin a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'argument que le passage à la télé, plus diffusé, soit plus "grave" qu'une conférence somme toute devant un public limité, et pas seulement parce que maintenant ces conférences dans les facs sont souvent accessibles sur le net. Passer à la télé, c'est maintenant donné à plus ou moins n'importe qui est prêt à baisser son pantalon sur tel ou tel plateau de télé. Donner une conférence dans une université, désolée, mais c'est autre chose, en ce sens que cela intronise le discours de l'impétrant. Il y a des gens qui doivent rester à la porte, voilà tout.
Visiblement, des universitaires pensent que le discours de Bouteldja mérite d'avoir sa place à l'université pour un débat.
Encore une fois, c'est vraiment dommageable qu'on doive empêcher une conférence parce qu'on craint des violences et qu'on a reçu des menaces.
Je suis vraiment surprise que cela ne choque personne, d'autant qu'on parle justement de l'université, de gens qui sont éclairés et qui ont fait le choix d'inviter cette personnalité. Puisqu'on a su si bien me dire à quel point j'étais idiote de comparer la télé et l'université (même si je persiste à penser que la télé est un mal bien plus grand, puisque la parole y est bien davantage entendue par tous — mais peut-être vais-je devoir recevoir un nouveau message m'indiquant qu'on m'a ignorée, comme si cela changeait quoi que ce soit à ma vie...), justement, laissons le bénéfice du doute à des personnes qui ont envie de parler de sujets sur lesquels ils sont experts, qu'ils maîtrisent, et où ils sauront défendre un point de vue si les propos en face ne sont pas convenables.
Il me serait largement plus agréable que Finkie soit reçu par des universitaires pour qu'enfin il soit contredit comme il se doit, que de le voir pavaner face aux abrutis que sont Moix et Angot.
Certains universitaires pensent peut-être que sa parole n'y a pas sa place. Certains pensent peut-être que ce discours n'a rien d'éclairé. Dans cet univers supposé éclairé on voit plutôt poindre de façon rampante une forme d'obscurantisme et de communautarisme qui est défendu par les asso ou syndicats étudiants de gauche, au nom de la liberté.
- IphigénieProphète
peut-être parce que ne lire le monde qu'à travers dominants, forcément dominants, et dominés, forcément dominés, onTristana a écrit:Jacq a écrit:Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
a fini par enfermer chacun dans des univers hostiles, forcément hostiles. Un peu comme dans les débats où on traite systématiquement d'abrutis les adversaires (que je n'apprécie pas forcément mais auxquels je reconnais, néanmoins une forme de complexité, forcément humaine).
Je précise que je n'ai pas suivi tout le débat précédent, c'est juste un ras le bol devant les pensées claniques de tout poil. Je trouve que nos sociétés régressent, dans un retour aux guerres tribales (comme du temps où, voici un siècle, on prenait à coups de pierres les jeunes du village voisin- j'ajoute cela pour ne pas qu'on voie dans le mot une allusion racisée...). Et les médias, incapables d'entendre une parole nuancée dans un sens qu'ils n'attendant pas, et les groupes de pression, et un certain militantisme obsessionnel nous y conduisent tout droit.
- neomathÉrudit
Jacq a écrit:Delia a écrit:Si, si, moi cela me choque. Cela veut dire que la liberté de parole est morte, puisque des universitaires reculent devant les menaces. Je me suis fait dire que c'était parler comme Jean-Marie le Pénible ! Aure forme d'intimidation, au demeurant...Tristana a écrit:RogerMartin a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'argument que le passage à la télé, plus diffusé, soit plus "grave" qu'une conférence somme toute devant un public limité, et pas seulement parce que maintenant ces conférences dans les facs sont souvent accessibles sur le net. Passer à la télé, c'est maintenant donné à plus ou moins n'importe qui est prêt à baisser son pantalon sur tel ou tel plateau de télé. Donner une conférence dans une université, désolée, mais c'est autre chose, en ce sens que cela intronise le discours de l'impétrant. Il y a des gens qui doivent rester à la porte, voilà tout.
Visiblement, des universitaires pensent que le discours de Bouteldja mérite d'avoir sa place à l'université pour un débat.
Encore une fois, c'est vraiment dommageable qu'on doive empêcher une conférence parce qu'on craint des violences et qu'on a reçu des menaces.
Je suis vraiment surprise que cela ne choque personne, d'autant qu'on parle justement de l'université, de gens qui sont éclairés et qui ont fait le choix d'inviter cette personnalité. Puisqu'on a su si bien me dire à quel point j'étais idiote de comparer la télé et l'université (même si je persiste à penser que la télé est un mal bien plus grand, puisque la parole y est bien davantage entendue par tous — mais peut-être vais-je devoir recevoir un nouveau message m'indiquant qu'on m'a ignorée, comme si cela changeait quoi que ce soit à ma vie...), justement, laissons le bénéfice du doute à des personnes qui ont envie de parler de sujets sur lesquels ils sont experts, qu'ils maîtrisent, et où ils sauront défendre un point de vue si les propos en face ne sont pas convenables.
Il me serait largement plus agréable que Finkie soit reçu par des universitaires pour qu'enfin il soit contredit comme il se doit, que de le voir pavaner face aux abrutis que sont Moix et Angot.
Certains universitaires pensent peut-être que sa parole n'y a pas sa place. Certains pensent peut-être que ce discours n'a rien d'éclairé. Dans cet univers supposé éclairé on voit plutôt poindre de façon rampante une forme d'obscurantisme et de communautarisme qui est défendu par les asso ou syndicats étudiants de gauche, au nom de la liberté.
Ah les vaillants défenseurs de la liberté d'expression ... de ceux avec qui ils sont d'accord.
p.s.
Oui je sais il y en a dans tous les camps et c'est bien triste.
- ZagaraGuide spirituel
La liberté de parole ne signifie pas la liberté d'accès à toutes les tribunes du monde pour n'importe quelle parole.
Personne ne lui dénie le droit de dire ses saloperies, tant qu'elle ne dépasse pas la ligne rouge de la loi (personnellement je trouve qu'elle l'a dépassée, mais tant qu'il n'y a pas eu de jugement, on va faire comme si ce n'était pas le cas).
Par contre, faire une conférence dans une université n'est pas un droit humain fondamental. Il est évident qu'invoquer la liberté d'expression dans ce cas est un non-sens soit très confus, soit hypocrite.
Personne ne lui dénie le droit de dire ses saloperies, tant qu'elle ne dépasse pas la ligne rouge de la loi (personnellement je trouve qu'elle l'a dépassée, mais tant qu'il n'y a pas eu de jugement, on va faire comme si ce n'était pas le cas).
Par contre, faire une conférence dans une université n'est pas un droit humain fondamental. Il est évident qu'invoquer la liberté d'expression dans ce cas est un non-sens soit très confus, soit hypocrite.
- neomathÉrudit
Argument pour le moins étonnant dans la mesure où les tenants de l'intersectionnalité des luttes ne cessent de rappeler que le même individu peut être dominant dans un contexte et dominé dans l'autre (exemple typique : l'ouvrier exploité par son patron qui rentré chez lui devient un tyran domestique).Iphigénie a écrit:peut-être parce que ne lire le monde qu'à travers dominants, forcément dominants, et dominés, forcément dominés, onTristana a écrit:Jacq a écrit:Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
a fini par enfermer chacun dans des univers hostiles, forcément hostiles.
Mais quand on veut tuer son chien ...
- AnaxagoreGuide spirituel
Iphigénie a écrit:peut-être parce que ne lire le monde qu'à travers dominants, forcément dominants, et dominés, forcément dominés, onTristana a écrit:Jacq a écrit:Tristana a écrit:
Mais qu'est-ce qui aurait changé en 11 ans ? Avec plusieurs présidents tenant des propos racistes, des bavures dans la police qui n'ont pas diminué, toujours autant de difficultés pour les personnes racisées de trouver un logement, un emploi ?
Pourquoi cela aurait-il changé ? Que s'est-il passé qui selon vous aurait pu améliorer la vie des personnes dominées, qu'il s'agisse des femmes ou des personnes de couleur ?
On peut éventuellement dire que les homos ont gagné le mariage pour tous, mais ils l'ont payé au prix fort, avec une augmentation des actes homophobes.
Vraiment, qu'est-ce qui a changé ?
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
a fini par enfermer chacun dans des univers hostiles, forcément hostiles. Un peu comme dans les débats où on traite systématiquement d'abrutis les adversaires (que je n'apprécie pas forcément mais auxquels je reconnais, néanmoins une forme de complexité, forcément humaine).
Je précise que je n'ai pas suivi tout le débat précédent, c'est juste un ras le bol devant les pensées claniques de tout poil. Je trouve que nos sociétés régressent, dans un retour aux guerres tribales (comme du temps où, voici un siècle, on prenait à coups de pierres les jeunes du village voisin- j'ajoute cela pour ne pas qu'on voie dans le mot une allusion racisée...). Et les médias, incapables d'entendre une parole nuancée dans un sens qu'ils n'attendant pas, et les groupes de pression, et un certain militantisme obsessionnel nous y conduisent tout droit.
Aaaaaaaaaaaah merci Iphigénie, fille d'Agamemnon.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JPhMMDemi-dieu
+1Anaxagore a écrit:Iphigénie a écrit:peut-être parce que ne lire le monde qu'à travers dominants, forcément dominants, et dominés, forcément dominés, onTristana a écrit:Jacq a écrit:
Peut-être, simplement, de repenser années 1970-90, cela aiderait à voir l'évolution...
Je ne pense pas que ça changerait grand-chose. Depuis le début des années 2000, y'a pas grand-chose qui a changé lorsqu'on évoque des systèmes de domination assez anciens, et y'a eu assez peu de prise en compte politique de ces systèmes, justement, ni de vraie réflexion intellectuelle sur le sujet, hors milieu militant.
a fini par enfermer chacun dans des univers hostiles, forcément hostiles. Un peu comme dans les débats où on traite systématiquement d'abrutis les adversaires (que je n'apprécie pas forcément mais auxquels je reconnais, néanmoins une forme de complexité, forcément humaine).
Je précise que je n'ai pas suivi tout le débat précédent, c'est juste un ras le bol devant les pensées claniques de tout poil. Je trouve que nos sociétés régressent, dans un retour aux guerres tribales (comme du temps où, voici un siècle, on prenait à coups de pierres les jeunes du village voisin- j'ajoute cela pour ne pas qu'on voie dans le mot une allusion racisée...). Et les médias, incapables d'entendre une parole nuancée dans un sens qu'ils n'attendant pas, et les groupes de pression, et un certain militantisme obsessionnel nous y conduisent tout droit.
Aaaaaaaaaaaah merci Iphigénie, fille d'Agamemnon.
La pensée dominant/dominé a la simplicité des idées binaires. D’où son succès, probablement. Sauf que tout objet du monde réel est, par définition, complexe. Conséquemment, toute pensée simple qui prétend le décrire se trompe.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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