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- AnguaGrand sage
Pour le 9 - Dieux : j'ai avalé en une soirée Les Tambours du dieu noir, de Phenderson Djèli CLark. Le livre regroupe deux novellas dont la première donne son nom au recueil. Fin XIXe, dans une Nouvelle-Orléans alternative où les esclaves se sont révoltés et où la ville a gagné son indépendance, une adolescente orpheline est en contact direct avec une divinité. Cela ne l'empêche pas de vivre dans la misère, c'est ainsi qu'elle surprend une conversation au sujet de l'enlèvement d'un scientifique, alors qu'elle pensait être cachée dans une venelle pour la nuit.
Je n'ai pas les idées claires pour cause de covid, mais j'ai beaucoup aimé. J'y ai retrouvé beaucoup de ressemblances, dans les personnages et le style, avec Maître des djinns, déjà mentionné ici pour la catégorie "Génie" : du récit d'aventure qui emporte, avec cette fois en plus un travail admirable de la part de la traductrice car l'un des personnages parle créole.
Je n'ai pas les idées claires pour cause de covid, mais j'ai beaucoup aimé. J'y ai retrouvé beaucoup de ressemblances, dans les personnages et le style, avec Maître des djinns, déjà mentionné ici pour la catégorie "Génie" : du récit d'aventure qui emporte, avec cette fois en plus un travail admirable de la part de la traductrice car l'un des personnages parle créole.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi à la montée des périls, j'ai fait un pas de côté et j'ai choisi Les longueurs de Claire Castillon. Alice a 15 ans et sa mère lui annonce que Monjo, son meilleur ami (à la mère) est désormais son petit ami et va s'installer à la maison. Oui, mais pour Alice, Monjo est bien plus que ça... Un roman percutant sur l'emprise d'un adulte sur une petite fille. A la montée des périls, car Alice finalement, craque, vrille, ne peut supporter l'installation de Monjo chez elle. Le roman est bâti en flash-back et est très percutant sur ce thème. Rien n'est réellement dit mais on voit tout, on imagine tout, c'est vraiment très dur.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
1. Fils ou fille de...Stange the dreamer (le faiseur de rêves) de Laini Taylor. Sur une recommandation de Danska. Une belle découverte ! Un univers très singulier mais cohérent cependant . C’est un peu un roman d’apprentissage puisque Lazlo, le héros orphelin, finit par trouver des éléments sur ses origines et découvrir qui il est, et que de leur côté les habitants de la citadelle (je ne veux pas trop en dire) évoluent aussi. Beaucoup de descriptions très oniriques car les rêves tiennent une grande place. Fils et filles de…car se pose la question du cycle de la violence : les enfants doivent-ils venger leurs parents ? Peuvent-ils vivre indépendamment de cet héritage ? Beaucoup de suspens, des retournements de situation, et toute une galerie de personnages très attachants. L’intrigue se déploie peu à peu, c’est vraiment une belle lecture ! On reste à la fin du roman avec plein de questions …qui trouvent leur réponse dans le tome suivant, que je classe dans Dieu(x).
9. Dieu(x). Muse of Nightmares (la muse de cauchemars) de Laini Taylor. La suite de Strange the dreamer chroniqué en 1. Superbe comme le précédent et très satisfaisant car les questions restées en suspens trouvent leur résolution (je trouve frustrant pour ma part que certain·es auteurices après avoir mis en place un univers très mystérieux laissent le lecteur en plan avec ses interrogations). C’est assez haletant, nos protagonistes connaissent bien des travers, mais l’issue est très belle et le tout pose des questions morales intéressantes. On découvre aussi deux personnages, Kora et Nova, qui sont tout aussi attachantes que les précédents . C'est de la littérature "young adult" mais d'un bon niveau de complexité. J'espère qu'il y aura une suite même si ce tome s'achève de façon très cohérente.
Une superbe découverte, merci Danska! As-tu lu ses autres ouvrages?
12. Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt. Le Hameau des Purs de Sonja Delzongle.(peut convenir aussi pour Enfance atypique). Très bien chroniqué déjà par Eloah : il s’agit d’un hameau habité par une communauté de type sectaire et qui est perturbé par des meurtres en série. J’ai bien aimé l’ambiance très particulière et très froide de ce hameau ainsi que la personnalité de la journaliste -enquêtrice, jusqu’au moment où…tout bascule dans une direction complètement différente….puis le récit prend encore un nouveau tournant (qui m’a laissée quand même très perplexe). Bref : un roman très original qui même s’il m’a un peu frustrée me donne envie d’en lire d’autre de cette autrice.
9. Dieu(x). Muse of Nightmares (la muse de cauchemars) de Laini Taylor. La suite de Strange the dreamer chroniqué en 1. Superbe comme le précédent et très satisfaisant car les questions restées en suspens trouvent leur résolution (je trouve frustrant pour ma part que certain·es auteurices après avoir mis en place un univers très mystérieux laissent le lecteur en plan avec ses interrogations). C’est assez haletant, nos protagonistes connaissent bien des travers, mais l’issue est très belle et le tout pose des questions morales intéressantes. On découvre aussi deux personnages, Kora et Nova, qui sont tout aussi attachantes que les précédents . C'est de la littérature "young adult" mais d'un bon niveau de complexité. J'espère qu'il y aura une suite même si ce tome s'achève de façon très cohérente.
Une superbe découverte, merci Danska! As-tu lu ses autres ouvrages?
12. Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt. Le Hameau des Purs de Sonja Delzongle.(peut convenir aussi pour Enfance atypique). Très bien chroniqué déjà par Eloah : il s’agit d’un hameau habité par une communauté de type sectaire et qui est perturbé par des meurtres en série. J’ai bien aimé l’ambiance très particulière et très froide de ce hameau ainsi que la personnalité de la journaliste -enquêtrice, jusqu’au moment où…tout bascule dans une direction complètement différente….puis le récit prend encore un nouveau tournant (qui m’a laissée quand même très perplexe). Bref : un roman très original qui même s’il m’a un peu frustrée me donne envie d’en lire d’autre de cette autrice.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- lagoulueNiveau 8
40- Un livre dont le titre contient un adjectif dépréciatif : Les Temps difficiles (Charles Dickens)
Ce roman de Dickens, publié en feuilleton en 1854, commence dans une salle de classe où un homme expose au maître d'école sa philosophie de l'éducation : des faits, des faits, rien que des faits ! Cet homme, Mr Gradgrind, est le fondateur de l'école, et il élève lui-même rigoureusement ses propres enfants selon le principe ci-dessus, à l'exclusion absolue de toutes formes d'imagination, de fantaisie, d' histoires, de sentiments.
Sur les cinq enfants de Gradgrind, nous suivrons le résultat de ces conceptions sur les deux aînés, Tom et Louisa. Bien entendu, cela ne sera guère positif. Du côté de la fille, cela donne un être qui fait de la peine, en apparence très soumise à son père (en réalité insensible à tout), jusqu'à l'acceptation terrible d'un mariage avec un horrible bonhomme prétentieux. Du côté du fils, cela donne un pauvre être détestable, égoïste, un « roquet » dans le vocabulaire imagé de l'auteur.
J'ai trouvé le livre un petit peu « éparpillé ». Aux personnages évoqués ci-dessus et au « fil » principal qu'ils nous font suivre, se joignent les destins d'autres personnages, sans que cela soit toujours pleinement abouti (ainsi, on aborde un peu, au début, le monde des saltimbanques, piste intéressante mais pas forcément menée à son terme – ou au terme que j'attendais !- ; on a aussi un côté roman social, avec le monde des travailleurs, des ouvriers de la ville imaginaire de Coketown ; mais ces personnages sont introduits puis abandonnés ensuite pendant de longues pages...).
Ce roman de Dickens, publié en feuilleton en 1854, commence dans une salle de classe où un homme expose au maître d'école sa philosophie de l'éducation : des faits, des faits, rien que des faits ! Cet homme, Mr Gradgrind, est le fondateur de l'école, et il élève lui-même rigoureusement ses propres enfants selon le principe ci-dessus, à l'exclusion absolue de toutes formes d'imagination, de fantaisie, d' histoires, de sentiments.
Sur les cinq enfants de Gradgrind, nous suivrons le résultat de ces conceptions sur les deux aînés, Tom et Louisa. Bien entendu, cela ne sera guère positif. Du côté de la fille, cela donne un être qui fait de la peine, en apparence très soumise à son père (en réalité insensible à tout), jusqu'à l'acceptation terrible d'un mariage avec un horrible bonhomme prétentieux. Du côté du fils, cela donne un pauvre être détestable, égoïste, un « roquet » dans le vocabulaire imagé de l'auteur.
J'ai trouvé le livre un petit peu « éparpillé ». Aux personnages évoqués ci-dessus et au « fil » principal qu'ils nous font suivre, se joignent les destins d'autres personnages, sans que cela soit toujours pleinement abouti (ainsi, on aborde un peu, au début, le monde des saltimbanques, piste intéressante mais pas forcément menée à son terme – ou au terme que j'attendais !- ; on a aussi un côté roman social, avec le monde des travailleurs, des ouvriers de la ville imaginaire de Coketown ; mais ces personnages sont introduits puis abandonnés ensuite pendant de longues pages...).
- DanskaProphète
Écusette de Noireuil a écrit:Une superbe découverte, merci Danska! As-tu lu ses autres ouvrages?
Contente qu'il plaise, ce livre !
En français L. Taylor a publié une autre trilogie, La marque des anges (Fille des Chimères, Revenante et Au-delà des légendes). L'histoire se passe dans deux autres mondes du même univers avec des personnages complètement différents, mais on en apprend davantage sur l'histoire des séraphins et on retrouve la même ambiance, des personnages tout aussi attachants (et même plus encore, je trouve) et la même écriture. J'ai adoré aussi, tu peux foncer.
Et si tu les lis en anglais elle en a écrit pas mal d'autres encore non traduits ; j'ai lu Au-delà des légendes en anglais avant qu'il soit traduit, quand c'est la suite d'un livre déjà traduit ça passe, mais j'ai un niveau d'anglais trop limité pour m'attaquer à un autre récit sans avoir au moins le début en français (enfin pas sans un dico à la main et sans y passer trois fois plus de temps qu'en français, je n'ai pas la patience pour ça).
Plusieurs nouveaux défis validés pour moi aussi avant la rentrée ( ) :
11. Un roman de plus de 800 pages : Pour rien au monde, de Ken Follett. Est-il possible d'aller vers un conflit mondial, un conflit nucléaire, alors que personne ne le souhaitait vraiment ni y avait intérêt ? Un récit efficace, on ne voit pas le temps passer ni les pages se tourner. Je suis un peu moins convaincue par la fin, l'escalade survient très vite dans les dernières pages et il me semble (j'espère !) que ce serait moins rapide dans la réalité, mais le roman met superbement en valeur la complexité des relations internationales, des subtilités de la politique intérieure des grandes puissances, des fiertés à ménager, des petites rivalités qui finissent par entraîner de grands effets, le tout mâtinée d'un peu de romance et de vie familiale pour humaniser le tout. Un bon Ken Follett.
50. Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle (montrez-nous !) : Havenfall et sa suite, Phoenix Flame, de Sara Holland. Le résumé de l'éditeur : "Fiordenkill, Ardant, Solaria. Ainsi sont nommés les Royaumes magiques voisins du nôtre. Fiordenkill, recouvert de glace et de givre ; Ardant, écrasé par la chaleur ; et Solaria, dont la porte a été scellée pour empêcher les créatures bestiales qui l’habitent d’en sortir. Au coeur des Rocheuses du Colorado se trouve l’auberge Havenfall : un sanctuaire où ces mondes s’entrecroisent et où l’Aubergiste oeuvre pour maintenir la paix entre eux. Chaque été, sa nièce Maddie vient l’épauler. Havenfall est le seul endroit où elle peut oublier ses sombres secrets de famille. Jusqu’au jour où l’impossible se produit : Maddie trouve la porte de Solaria ébréchée et son oncle inconscient. Le fragile équilibre entre les mondes est alors menacé. À mesure que les masques tombent, Maddie prend conscience qu’elle ne peut compter que sur elle-même pour restaurer la paix des Royaumes… et les sauver."
Livre classé en rayon jeunesse pas acheté mais choisi pour sa couverture, sans trop savoir à quoi m'attendre. Finalement un scénario prometteur malgré quelques rebondissements sans surprise, mais l'ensemble n'est pas assez développé pour retenir l'attention et le deuxième tome laisse un grand nombre de questions sans réponses. Plaira sans doute à des collégiens voire à des lycéens, mais vraiment trop superficiel pour un lecteur adulte malgré la longueur des deux tomes.
- Les couvertures:
37. Une comédie traduite de l'anglais : Séduis-moi si tu peux, de Jennifer Crusie. Livre conseillé par une copine, j'ai tenté malgré le titre qui ne m'emballait franchement pas. Finalement une bonne surprise : c'est une comédie romantique, donc zéro suspense, on sait dès les premières pages que nos deux héros finiront ensemble ; mais l'ensemble tient debout grâce à des personnages ayant une vraie personnalité, des quiproquos amusants, toute une galerie de personnages secondaires qui se démarquent, pas trop de clichés stupides (garanti sans scène de sexe ridicule ), bref une lecture sans prétention mais sympathique et plutôt drôle.
Et j'ai commencé Miroir de nos peines, conseillé par Malaga, pour le défi "à la montée des périls", pour l'instant j'aime beaucoup
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah, j'ai lu Havenfall mais ils n'ont pas encore la suite à la médiathèque!
- AnguaGrand sage
Danska a écrit:
En français L. Taylor a publié une autre trilogie, La marque des anges (Fille des Chimères, Revenante et Au-delà des légendes). L'histoire se passe dans deux autres mondes du même univers avec des personnages complètement différents, mais on en apprend davantage sur l'histoire des séraphins et on retrouve la même ambiance, des personnages tout aussi attachants (et même plus encore, je trouve) et la même écriture. J'ai adoré aussi, tu peux foncer.
Et je comprends pourquoi le nom de l'autrice me disait quelque chose : j'avais lu Fille des Chimères à sa sortie ! Je vais autre honnête, j'en ai peu de souvenirs, si ce n'est (et encore, si je ne confonds pas) qu'il y avait plusieurs passages à Prague, ville que j'ai adorée.
J'ajoute au défi l'item 12. Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt avec Un gros bobard et autres racontars, de Jørn Riel, des récits décalés de trappeurs au Groenland dans les années 30. Ils sont isolés, ne sont pas bien malins, ils s'ennuient, ils se racontent des histoires dont on doute plus ou moins de la véracité, j'ai souri plus d'une fois alors que je suis un public difficile en terme d'humour.
Un échantillon (pas forcément représentatif des thèmes abordés, mais il vous pose l'ambiance) :
"Mais un livre comme ça peut très bien avoir un *** de rhume, tu comprends, et ça peut être fichtrement contagieux. D'ailleurs, les livres peuvent avoir toutes sortes de maladies. C'est entre les lignes et ça peut se voir qu'avec une loupe. Une vraie peste pour la santé, les livres. T'en prends un entre les mains et tu te mets à lire, et le lendemain t'es couché avec un mal de crâne pas possible et des délires et des choses pires encore."
- DanskaProphète
Angua a écrit:Danska a écrit:
En français L. Taylor a publié une autre trilogie, La marque des anges (Fille des Chimères, Revenante et Au-delà des légendes). L'histoire se passe dans deux autres mondes du même univers avec des personnages complètement différents, mais on en apprend davantage sur l'histoire des séraphins et on retrouve la même ambiance, des personnages tout aussi attachants (et même plus encore, je trouve) et la même écriture. J'ai adoré aussi, tu peux foncer.
Et je comprends pourquoi le nom de l'autrice me disait quelque chose : j'avais lu Fille des Chimères à sa sortie ! Je vais autre honnête, j'en ai peu de souvenirs, si ce n'est (et encore, si je ne confonds pas) qu'il y avait plusieurs passages à Prague, ville que j'ai adorée.
Tu ne confonds pas, c'est bien ça : le premier tome se déroule en grande partie à Prague, ensuite on change de lieux (et en partie de monde) dans les tomes suivants.
Cléopatra2 a écrit:Ah, j'ai lu Havenfall mais ils n'ont pas encore la suite à la médiathèque!
Pas la peine de l'attendre avec trop d'impatience : j'ai trouvé le premier tome plutôt sympa, mais le deuxième tome est franchement décevant, l'auteur ne s'est pas trop foulée pour conclure son récit (la fin ressemble à tout sauf à une fin d'ailleurs).
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le défi Livre traduit du japonais, j'ai lu La maison au toit rouge de Kyoko Nakajima. J'ai beaucoup aimé ce roman. Il peut aussi convenir pour A la montée des périls!
A plus de 90 ans, Taki commence à rédiger ses mémoires de l'époque où elle était bonne à Tokyo, chez les Hirai, dans les années 30 et 40. On voit comment vivait la classe moyenne supérieure japonaise dans les années 30, et ce qui est intéressant, c'est la perception des événements internationaux : guerre en Chine, 2e guerre mondiale, patriotisme au Japon... Le petit neveu de Taki, qui lit son carnet, remet les choses en perspective (très utile lorsqu'on ne maîtrise pas la chronologie précise des batailles du Pacifique ah ah).
J'ai beaucoup aimé ce roman, très fin, très délicat, qui réussit à la fois à nous identifier à la narratrice tout en surplombant le récit (on comprend plus de choses qu'elle qui ne voit pas ce qui se passe dans sa vie en fait). Je l'ai pris par hasard à la médiathèque qui avait fait un présentoir Japon, et je ne regrette pas du tout. Je vous le conseille. Après, ce n'est pas de la grande littérature (traduction peut-être????), mais le dépaysement est là. Il y a aussi des descriptions de plats typiques japonais très exotiques!!!!!
A plus de 90 ans, Taki commence à rédiger ses mémoires de l'époque où elle était bonne à Tokyo, chez les Hirai, dans les années 30 et 40. On voit comment vivait la classe moyenne supérieure japonaise dans les années 30, et ce qui est intéressant, c'est la perception des événements internationaux : guerre en Chine, 2e guerre mondiale, patriotisme au Japon... Le petit neveu de Taki, qui lit son carnet, remet les choses en perspective (très utile lorsqu'on ne maîtrise pas la chronologie précise des batailles du Pacifique ah ah).
J'ai beaucoup aimé ce roman, très fin, très délicat, qui réussit à la fois à nous identifier à la narratrice tout en surplombant le récit (on comprend plus de choses qu'elle qui ne voit pas ce qui se passe dans sa vie en fait). Je l'ai pris par hasard à la médiathèque qui avait fait un présentoir Japon, et je ne regrette pas du tout. Je vous le conseille. Après, ce n'est pas de la grande littérature (traduction peut-être????), mais le dépaysement est là. Il y a aussi des descriptions de plats typiques japonais très exotiques!!!!!
- AnguaGrand sage
Item 11 - Un roman de plus de 800 pages : Le livre perdu des sortilèges, de Deborah Harkness. Attention, grand moment de repos cérébral, roman trouvé dans une boite à livre, dévoré pour cause de covid et d'incapacité à faire quoi que ce soit de sérieux !
Diana est une historienne reconnue, spécialisée dans l'histoire de l'alchimie. A la bibliothèque bodléienne, elle tombe un jour sur un livre mystérieux, magique... car Diana est une sorcière, et même si elle renie ses pouvoirs, elle sent ce genre de chose. Le réveil de ce livre attire l'attention de toutes les créatures possibles dont celle... d'un très séduisant vampire.
Je serais réductrice en disant que c'est un peu Twilight à la bibliothèque, parce qu'il y a un peu plus de fond (et de cadre, l'autrice est universitaire), et que l'action se situe ensuite dans un bon vieux château auvergnat, avant de se délocaliser dans une maison de sorcières idéale. Le fait est que c'est très distrayant pour une bluette, que je vais emprunter la suite en bibliothèque, pour voir si le plaisir d'enchainer les chapitres se prolonge avec des neurones reconnectés.
En attendant, pour le grand classique revisité du 32, je signale cette BD qui m'attend :
Diana est une historienne reconnue, spécialisée dans l'histoire de l'alchimie. A la bibliothèque bodléienne, elle tombe un jour sur un livre mystérieux, magique... car Diana est une sorcière, et même si elle renie ses pouvoirs, elle sent ce genre de chose. Le réveil de ce livre attire l'attention de toutes les créatures possibles dont celle... d'un très séduisant vampire.
Je serais réductrice en disant que c'est un peu Twilight à la bibliothèque, parce qu'il y a un peu plus de fond (et de cadre, l'autrice est universitaire), et que l'action se situe ensuite dans un bon vieux château auvergnat, avant de se délocaliser dans une maison de sorcières idéale. Le fait est que c'est très distrayant pour une bluette, que je vais emprunter la suite en bibliothèque, pour voir si le plaisir d'enchainer les chapitres se prolonge avec des neurones reconnectés.
En attendant, pour le grand classique revisité du 32, je signale cette BD qui m'attend :
- lagoulueNiveau 8
item - 12- Un livre qui se passe dans un endroit isolé ou une forêt. : Mémoires de la forêt : Les souvenirs de Ferdinand Taupe (Mickaël Brun-Arnaud)
J'ai été amenée à ce livre par le livre en lui-même (beaucoup mis en valeur dans les librairies), sa couverture, son format, son poids... Puis par le titre et l'idée que les personnages étaient des animaux, espérant un plaisir de lecture comme il y a longtemps avec Le Vent dans les Saules.
C'est un beau livre jeunesse. Les personnages sont donc tous des animaux, habitants de villages dans la forêt : Archibald Renard, libraire de Bellécorce ; Ferdinand Taupe, son ami, et le vieux monsieur du sous-titre ; Elisabeth Poule, propriétaire de la Retraite des plumes – au savoureux jeu de mots … - ; Gédéon Duchêne, le hibou compositeur ; …
Ferdinand Taupe est atteint de la maladie de l'Oublie-Tout. Aidé par son ami Archibald, il part à travers la forêt, à la quête de ses souvenirs perdus et de sa femme, Maude, à l'aide de photographies.
C'est un livre plein de qualités : des personnages attachants, une histoire touchante (et finalement complexe ! La narration n'est pas totalement linéaire, et même si L'Ecole des loisirs indique l'âge de 9 ans, je me dis que certains de mes élèves seraient perdus...), poétique, des allusions / références / clins d'œil (« Les Mémoires d'Outre-Terre », la Lettre à Maude). Une façon également intéressante d'évoquer, tout en délicatesse, la maladie d'Alzheimer (à travers ce joli mot d' « Oublie-Tout »).
Et enfin, surtout, j'ai été conquise par les illustrations (d'une certaine Sanoe, dont on nous offre même un petit carnet de croquis à la fin du livre).
J'ai été amenée à ce livre par le livre en lui-même (beaucoup mis en valeur dans les librairies), sa couverture, son format, son poids... Puis par le titre et l'idée que les personnages étaient des animaux, espérant un plaisir de lecture comme il y a longtemps avec Le Vent dans les Saules.
C'est un beau livre jeunesse. Les personnages sont donc tous des animaux, habitants de villages dans la forêt : Archibald Renard, libraire de Bellécorce ; Ferdinand Taupe, son ami, et le vieux monsieur du sous-titre ; Elisabeth Poule, propriétaire de la Retraite des plumes – au savoureux jeu de mots … - ; Gédéon Duchêne, le hibou compositeur ; …
Ferdinand Taupe est atteint de la maladie de l'Oublie-Tout. Aidé par son ami Archibald, il part à travers la forêt, à la quête de ses souvenirs perdus et de sa femme, Maude, à l'aide de photographies.
C'est un livre plein de qualités : des personnages attachants, une histoire touchante (et finalement complexe ! La narration n'est pas totalement linéaire, et même si L'Ecole des loisirs indique l'âge de 9 ans, je me dis que certains de mes élèves seraient perdus...), poétique, des allusions / références / clins d'œil (« Les Mémoires d'Outre-Terre », la Lettre à Maude). Une façon également intéressante d'évoquer, tout en délicatesse, la maladie d'Alzheimer (à travers ce joli mot d' « Oublie-Tout »).
Et enfin, surtout, j'ai été conquise par les illustrations (d'une certaine Sanoe, dont on nous offre même un petit carnet de croquis à la fin du livre).
- CasparProphète
Défi 37: Une comédie traduite de l'anglais. Baking with Kafka
Bon, je n'ai pas lu en traduction mais j'ai choisi un recueil des comic-strips et dessins humoristiques de Tom Gauld un excellent artiste qui fait sourire plutôt que rire avec ses dessins aux thèmes le plus souvent littéraires dont je vous poste quelques exemples.
PS: Et hop, j'en mets un en avatar.
Bon, je n'ai pas lu en traduction mais j'ai choisi un recueil des comic-strips et dessins humoristiques de Tom Gauld un excellent artiste qui fait sourire plutôt que rire avec ses dessins aux thèmes le plus souvent littéraires dont je vous poste quelques exemples.
PS: Et hop, j'en mets un en avatar.
- CasparProphète
Danska a écrit:C'est tout à fait moi, la dernière image
Pourquoi ne suis-je pas étonné ?
- FrozNiveau 8
Pour le défi 39, Peuple autochtone d'Amérique : There there (Ici n'est plus ici en version française) de Tommy Orange. Sublime premier roman qui ne peut pas laisser indifférent. Dès le prologue dans lequel l'auteur d'origine cheyenne rappelle quelques atrocités vécues par le peuple autochtone, on sait que l'on va prendre une claque. Pourrait également convenir au défi "fragments" (un chapitre = un personnage).
Voici la 4e de couverture : À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Voici la 4e de couverture : À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
- miss sophieExpert spécialisé
J'avance, j'avance !
Pour le défi 26 (un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger) : Un certain Paul Darrigrand de Philippe Besson (2018).
En 1988, Philippe, 21 ans, rencontre Paul, 24 ans. Un roman autobiographique intense et touchant. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Besson, la sensibilité avec laquelle il décortique l’histoire vécue, ce qui s’est passé et ce qu’on s’en raconte, ce que l’on perçoit de ce que ressent l’autre.
J'ai enchaîné avec Dîner à Montréal du même Philippe Besson (2019), attirée par la photo de couverture avant même de me rendre compte que ce livre était la suite de Un certain Paul Darrigrand... Une double raison de repartir avec ! Il rentre donc dans le défi 50 (Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle), mais aussi les 7 (un livre qui a au moins trois personnages principaux : il en a exactement quatre) et 26.
Pour le défi 37 (une comédie traduite de l'anglais), j'ai lu Les quatre vérités de David Lodge (1999), qui convient aussi au défi 7 ((un livre qui a au moins trois personnages principaux).
Sam, scénariste très affecté par l’article assassin que publie sur lui la féroce Fanny Tarrant, demande à son vieil ami Adrian, écrivain qui s’est retiré de la littérature, d’accepter une interview avec cette journaliste pour la piéger et écrire à son tour un portrait au vitriol. Malgré les réticences de sa femme Eleanor, Adrian accepte.
Cette « novella », adaptation romanesque par l’auteur de sa pièce de théâtre, efficace et grinçante, se lit avec plaisir.
Pour le défi 19 (génie) : Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet (2006), qui convient aussi au 34 (enfance atypique) et éventuellement au 21 (le titre contient un mot ou une expression qui renvoie au calendrier).
Sous-titré « À l’intérieur du cerveau extraordinaire d’un savant autiste » (à mon sens « d’un autiste savant » aurait été plus adapté), ce livre est le témoignage d’un autiste Asperger britannique. Doté d’une mémoire phénoménale qui lui a notamment permis d’apprendre dix langues, il a également une passion pour les nombres et de grandes facultés de calcul mental découlant de sa synesthésie (« Il s’agit d’une confusion neurologique des sens, très rare, le plus souvent la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en couleur. Ma synesthésie est d’un type inhabituel et complexe, car les nombres m’apparaissent comme autant de formes, de couleurs, de textures et de mouvements »). Âgé de 27 ans au moment de la publication de ce livre, Daniel Tammet y retrace sa vie depuis sa naissance, expliquant sa différence, sa façon particulière de percevoir le monde et les efforts d’adaptation qu’il a dû réaliser pour entrer en relation avec les autres, les expériences personnelles qu’il a accomplies, les études auxquelles il s’est prêté pour des recherches sur le syndrome savant de l’autisme. Son parcours est tout à fait extraordinaire et son discours, très lucide, est aussi d’une grande humilité.
Entrant dans le défi 13 (un titre de moins de 5 lettres), C.3.3. de Robert Badinter (1995), convenant également aux défis 15 (chez Actes sud) et 20 (un livre dont l'un des personnages a vraiment existé).
Touché par l’injustice de la condamnation d’Oscar Wilde à deux ans de prison pour homosexualité, peine qui le détruira au point qu’il mourra trois ans après sa libération, Robert Badinter écrit cette pièce de théâtre pour faire connaître au public d’une part le contexte politique de son procès, d’autre part la réalité de la prison victorienne, particulièrement rude pour un homme raffiné comme Wilde. Contrat rempli. Le titre reprend le numéro de la cellule de Wilde, qui devient le matricule par lequel on l’appelle en prison.
Enfin, tutorant une élève de 3e qui a choisi de faire son oral sur Simone Veil, j'ai approfondi mes connaissances sur le sujet. J'ai regardé le film "Simone, le voyage du siècle", qui a beaucoup touché mon élève mais que je n'ai pas trouvé très réussi : on passe sans cesse d'une époque à l'autre et l'interprétation d'Elsa Zylberstein est décevante (les autres acteurs, dont celle qui joue Simone plus jeune, sont bien) ; il faut néanmoins reconnaître une grande fidélité aux faits, ce dont j'ai pu me rendre compte parce que j'avais auparavant lu plusieurs ouvrages, qui s'avèrent pouvoir rentrer dans le défi. Les voici :
Défis 10 (rebelle) et 31 (un visage en couverture), avec une très belle photo de Simone Veil : Simone éternelle rebelle de Sarah Briand (2015).
Je n’aurais pas spontanément pensé à qualifier Simone Veil de « rebelle » mais l’auteure de cette biographie reprend là les mots que Jean d’Ormesson a employés pour parler d’elle dans son discours d’accueil à l’Académie française, alors... Publié deux ans avant la mort de Simone Veil, ce livre retrace donc la vie de cette femme admirable à bien des égards, un modèle de force de caractère et de droiture : son enfance heureuse à Nice, sa déportation à 16 ans à Auschwitz où meurt sa mère, son mariage à 19 ans et l’importance qu’aura pour elle sa famille, son travail comme magistrate dans l’administration pénitentiaire, sa nomination au ministère de la santé où elle réussit à faire voter la loi autorisant l’IVG, son élection au Parlement européen, la façon dont elle a œuvré pour le « devoir de mémoire »...
Défis 15 (Actes sud junior), 20 (livre dont l'un des personnages a vraiment existé), 40 (le titre contient un adjectif dépréciatif) et 42 (le titre contient 2 fois la lettre O) : Simone Veil : « Non aux avortements clandestins » de Maria Poblete (2009). Un documentaire romancé pour faire connaître au jeune public ce qui a mené à la loi Veil (le roman s’arrête à la promulgation de la loi), clair et efficace tant dans la présentation du contexte (chiffres à l’appui) que dans celle du parcours de la ministre.
Défis 17 (un auteur panthéonisé) et 42 (le titre contient 2 fois la lettre O) : Seul l’espoir apaise la douleur de Simone Veil (2022). Ce récit est la retranscription du témoignage filmé recueilli par l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en 2006. Précis et émouvant.
Pour le défi 26 (un roman LGBTQ+ dont l'action se déroule dans le passé ou à l'étranger) : Un certain Paul Darrigrand de Philippe Besson (2018).
En 1988, Philippe, 21 ans, rencontre Paul, 24 ans. Un roman autobiographique intense et touchant. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Besson, la sensibilité avec laquelle il décortique l’histoire vécue, ce qui s’est passé et ce qu’on s’en raconte, ce que l’on perçoit de ce que ressent l’autre.
J'ai enchaîné avec Dîner à Montréal du même Philippe Besson (2019), attirée par la photo de couverture avant même de me rendre compte que ce livre était la suite de Un certain Paul Darrigrand... Une double raison de repartir avec ! Il rentre donc dans le défi 50 (Vous avez acheté ce livre pour la couverture, tellement belle), mais aussi les 7 (un livre qui a au moins trois personnages principaux : il en a exactement quatre) et 26.
Pour le défi 37 (une comédie traduite de l'anglais), j'ai lu Les quatre vérités de David Lodge (1999), qui convient aussi au défi 7 ((un livre qui a au moins trois personnages principaux).
Sam, scénariste très affecté par l’article assassin que publie sur lui la féroce Fanny Tarrant, demande à son vieil ami Adrian, écrivain qui s’est retiré de la littérature, d’accepter une interview avec cette journaliste pour la piéger et écrire à son tour un portrait au vitriol. Malgré les réticences de sa femme Eleanor, Adrian accepte.
Cette « novella », adaptation romanesque par l’auteur de sa pièce de théâtre, efficace et grinçante, se lit avec plaisir.
Pour le défi 19 (génie) : Je suis né un jour bleu de Daniel Tammet (2006), qui convient aussi au 34 (enfance atypique) et éventuellement au 21 (le titre contient un mot ou une expression qui renvoie au calendrier).
Sous-titré « À l’intérieur du cerveau extraordinaire d’un savant autiste » (à mon sens « d’un autiste savant » aurait été plus adapté), ce livre est le témoignage d’un autiste Asperger britannique. Doté d’une mémoire phénoménale qui lui a notamment permis d’apprendre dix langues, il a également une passion pour les nombres et de grandes facultés de calcul mental découlant de sa synesthésie (« Il s’agit d’une confusion neurologique des sens, très rare, le plus souvent la capacité de voir les lettres et/ou les nombres en couleur. Ma synesthésie est d’un type inhabituel et complexe, car les nombres m’apparaissent comme autant de formes, de couleurs, de textures et de mouvements »). Âgé de 27 ans au moment de la publication de ce livre, Daniel Tammet y retrace sa vie depuis sa naissance, expliquant sa différence, sa façon particulière de percevoir le monde et les efforts d’adaptation qu’il a dû réaliser pour entrer en relation avec les autres, les expériences personnelles qu’il a accomplies, les études auxquelles il s’est prêté pour des recherches sur le syndrome savant de l’autisme. Son parcours est tout à fait extraordinaire et son discours, très lucide, est aussi d’une grande humilité.
Entrant dans le défi 13 (un titre de moins de 5 lettres), C.3.3. de Robert Badinter (1995), convenant également aux défis 15 (chez Actes sud) et 20 (un livre dont l'un des personnages a vraiment existé).
Touché par l’injustice de la condamnation d’Oscar Wilde à deux ans de prison pour homosexualité, peine qui le détruira au point qu’il mourra trois ans après sa libération, Robert Badinter écrit cette pièce de théâtre pour faire connaître au public d’une part le contexte politique de son procès, d’autre part la réalité de la prison victorienne, particulièrement rude pour un homme raffiné comme Wilde. Contrat rempli. Le titre reprend le numéro de la cellule de Wilde, qui devient le matricule par lequel on l’appelle en prison.
Enfin, tutorant une élève de 3e qui a choisi de faire son oral sur Simone Veil, j'ai approfondi mes connaissances sur le sujet. J'ai regardé le film "Simone, le voyage du siècle", qui a beaucoup touché mon élève mais que je n'ai pas trouvé très réussi : on passe sans cesse d'une époque à l'autre et l'interprétation d'Elsa Zylberstein est décevante (les autres acteurs, dont celle qui joue Simone plus jeune, sont bien) ; il faut néanmoins reconnaître une grande fidélité aux faits, ce dont j'ai pu me rendre compte parce que j'avais auparavant lu plusieurs ouvrages, qui s'avèrent pouvoir rentrer dans le défi. Les voici :
Défis 10 (rebelle) et 31 (un visage en couverture), avec une très belle photo de Simone Veil : Simone éternelle rebelle de Sarah Briand (2015).
Je n’aurais pas spontanément pensé à qualifier Simone Veil de « rebelle » mais l’auteure de cette biographie reprend là les mots que Jean d’Ormesson a employés pour parler d’elle dans son discours d’accueil à l’Académie française, alors... Publié deux ans avant la mort de Simone Veil, ce livre retrace donc la vie de cette femme admirable à bien des égards, un modèle de force de caractère et de droiture : son enfance heureuse à Nice, sa déportation à 16 ans à Auschwitz où meurt sa mère, son mariage à 19 ans et l’importance qu’aura pour elle sa famille, son travail comme magistrate dans l’administration pénitentiaire, sa nomination au ministère de la santé où elle réussit à faire voter la loi autorisant l’IVG, son élection au Parlement européen, la façon dont elle a œuvré pour le « devoir de mémoire »...
Défis 15 (Actes sud junior), 20 (livre dont l'un des personnages a vraiment existé), 40 (le titre contient un adjectif dépréciatif) et 42 (le titre contient 2 fois la lettre O) : Simone Veil : « Non aux avortements clandestins » de Maria Poblete (2009). Un documentaire romancé pour faire connaître au jeune public ce qui a mené à la loi Veil (le roman s’arrête à la promulgation de la loi), clair et efficace tant dans la présentation du contexte (chiffres à l’appui) que dans celle du parcours de la ministre.
Défis 17 (un auteur panthéonisé) et 42 (le titre contient 2 fois la lettre O) : Seul l’espoir apaise la douleur de Simone Veil (2022). Ce récit est la retranscription du témoignage filmé recueilli par l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah en 2006. Précis et émouvant.
- Clecle78Bon génie
Je viens de finir Le hameau des purs conseillé par Ecusette et Eloah pour le défi enfance atypique . C'est une lecture très intéressante et déroutante avec plusieurs retournements de situation inattendus. Certains aspects m'ont tout de même laissée sur ma faim. Il y a parfois des raccourcis un peu faciles et il me semble que le roman se termine trop abruptement, et on aimerait en savoir davantage, notamment en ce qui concerne le devenir des fameux purs. C'est un univers fascinant en effet, et j'ai très envie de découvrir d'autres ouvrages de cette auteur.
- VartelJe viens de m'inscrire !
Je viens de découvrir que ma saga jeunesse préférée, STROM’ vient de sortir en bd. Enfin le premier tome. Je craignais une déception mais non l’univers est très bien rendu. hâte de voir la suite
- *Ombre*Grand sage
Pour l'item "influences celtiques", je m'aperçois que la série que j'ai lue pour le travail (une sélection de romans sur le thème de la légende arthurienne, incluant la version de Morpurgo, celle de Montella, La Quête du Graal, le Merlin réécrit par Cadot-Colin...) entre dans ce thème.
Pour l'item livre publié en 1923, ayant lu tous les classiques qui m’intéressaient sortis cette année-là, je me suis rabattue sur l'Agatha Christie dont il a déjà été question ici : Le Crime du golf. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu de livres de cette autrice. Cela m'a fait plaisir de retrouver Poirot, ses manies, et ses "petites cellules grises" en action.
Pour l'item livre publié en 1923, ayant lu tous les classiques qui m’intéressaient sortis cette année-là, je me suis rabattue sur l'Agatha Christie dont il a déjà été question ici : Le Crime du golf. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu de livres de cette autrice. Cela m'a fait plaisir de retrouver Poirot, ses manies, et ses "petites cellules grises" en action.
- Reine MargotDemi-dieu
26. Roman LGBTQ+ dans le passé ou à l'étranger: Les éclats, Bret Easton Ellis
Je voulais le caser dans "premières fois", puisque B E Ellis crée ici une auto-fiction à partir de son année de terminale en 1981 au lycée privé de Buckley, fréquenté par la jeunesse dorée de Los Angeles. Pendant que Bret s'apprête à jouer son rôle de "participant palpable" à la comédie des ados fortunés, en faisant semblant de sortir avec Debbie pour masquer son homosexualité, un tueur en série surnommé le "Trawler" (chalutier, en référence à sa façon de traiter les corps des victimes, je vous laisse imaginer) commence ses meurtres. Et comme par hasard, un nouvel élève d'une beauté stupéfiante, Robert Mallory, arrive au lycée en même temps. Il prétend n'avoir jamais vu Bret alors que celui-ci 'la aperçu au cinéma. Il ment également sur d'autres choses. L'imagination de Bret le futur écrivain s'emballe et il suit Mallory, tout en fréquentant d'autres garçons en secret, avant l'université où il pourra vivre au grand jour.
Le roman est prenant, il dépeint bien l'atmosphère mélancolique d'une certaine caste privilégiée de LA et ses secrets, et une belle réflexion sur le métier d'écrivain: "entendre des choses qui n'existent pas".
42. Titre avec 2 fois la lettre O: la civilisation occidentale, Jacques le Goff
Brillant essai sur lla mentalité médiévale et les conditions de vie, complet et accessible.
Je voulais le caser dans "premières fois", puisque B E Ellis crée ici une auto-fiction à partir de son année de terminale en 1981 au lycée privé de Buckley, fréquenté par la jeunesse dorée de Los Angeles. Pendant que Bret s'apprête à jouer son rôle de "participant palpable" à la comédie des ados fortunés, en faisant semblant de sortir avec Debbie pour masquer son homosexualité, un tueur en série surnommé le "Trawler" (chalutier, en référence à sa façon de traiter les corps des victimes, je vous laisse imaginer) commence ses meurtres. Et comme par hasard, un nouvel élève d'une beauté stupéfiante, Robert Mallory, arrive au lycée en même temps. Il prétend n'avoir jamais vu Bret alors que celui-ci 'la aperçu au cinéma. Il ment également sur d'autres choses. L'imagination de Bret le futur écrivain s'emballe et il suit Mallory, tout en fréquentant d'autres garçons en secret, avant l'université où il pourra vivre au grand jour.
Le roman est prenant, il dépeint bien l'atmosphère mélancolique d'une certaine caste privilégiée de LA et ses secrets, et une belle réflexion sur le métier d'écrivain: "entendre des choses qui n'existent pas".
42. Titre avec 2 fois la lettre O: la civilisation occidentale, Jacques le Goff
Brillant essai sur lla mentalité médiévale et les conditions de vie, complet et accessible.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- edelweis62Niveau 5
Je me suis dit que le défi 27 "Fragments" était l'occasion d'ouvrir Le livre de l'intranquillité de Fernando Pessoa (Livre(s) de l'inquiétude, dans ma traduction), qui attendait dans ma bibliothèque depuis fort longtemps, et je me suis enlisée pendant deux semaines dans cette lecture. Il s'agit de l'espèce de journal épars et fragmentaire que Pessoa a tenu tout au long de sa vie sous trois identités différentes, et qui a été reconstitué et publié après sa mort. Ce fut une lecture difficile, voire parfois fastidieuse, qui nécessite une disponibilité d'esprit importante (ce que la période chargée ne me permettait pas vraiment) mais je me suis obstinée à aller jusqu'au bout. La langue est belle, - chapeau à la traductrice au passage! -, et j'ai trouvé certains fragments vraiment profonds et magnifiques, mais d'autres m'ont rebutée dans leur propos, et il y a un aspect quand même très répétitif dans ces divagations introspectives et désabusées. Contente de l'avoir lu, mais aussi soulagée d'en être sortie!
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"Il y a un autre monde, mais il est dans celui-ci." Paul Eluard
- DanskaProphète
Emprunts à d'autres Néos ici :
16. Une histoire qui se passe à la montée des périls : Miroir de nos peines, de Pierre Lemaître, conseillé par Malaga. Un chassé croisé entre plusieurs personnages tous plus réussis les uns que les autres, sur fond d'avancée allemande en 1940. Style narratif agréable, de l'action, des pointes d'humour qui empêchent le récit de sombrer dans la noirceur - mais je suis rudement contente de vivre en France à notre époque plutôt qu'à celle-ci !
34. Enfance atypique : Les longueurs, de Claire Castillon, déjà présenté par Cléopatra2. Un livre classé plutôt jeunesse, rédigé du point de vue d'une ado de 15 ans qui alterne avec la version plus jeune d'elle-même, donc pas très développé mais absolument glaçant par moments, quand on comprend avec nos yeux d'adultes ce qui va arrive à la petite Lily et qu'on ne peut rien y faire...
Joker : Un livre emprunté à la liste d'un participant : Les meurtres de Molly Southbourne et les deux tomes suivants. Impression mitigée : les couvertures sont belles, les 4e de couverture alléchantes, l'idée de base prometteuse, l'écriture pas désagréable à lire, on ne s'ennuie pas ; mais peut-être en raison du format court l'ensemble m'a laissé une impression d'inachevé, voire d'incohérence, avec bien plus de questions que de réponses à la fin.
16. Une histoire qui se passe à la montée des périls : Miroir de nos peines, de Pierre Lemaître, conseillé par Malaga. Un chassé croisé entre plusieurs personnages tous plus réussis les uns que les autres, sur fond d'avancée allemande en 1940. Style narratif agréable, de l'action, des pointes d'humour qui empêchent le récit de sombrer dans la noirceur - mais je suis rudement contente de vivre en France à notre époque plutôt qu'à celle-ci !
34. Enfance atypique : Les longueurs, de Claire Castillon, déjà présenté par Cléopatra2. Un livre classé plutôt jeunesse, rédigé du point de vue d'une ado de 15 ans qui alterne avec la version plus jeune d'elle-même, donc pas très développé mais absolument glaçant par moments, quand on comprend avec nos yeux d'adultes ce qui va arrive à la petite Lily et qu'on ne peut rien y faire...
Joker : Un livre emprunté à la liste d'un participant : Les meurtres de Molly Southbourne et les deux tomes suivants. Impression mitigée : les couvertures sont belles, les 4e de couverture alléchantes, l'idée de base prometteuse, l'écriture pas désagréable à lire, on ne s'ennuie pas ; mais peut-être en raison du format court l'ensemble m'a laissé une impression d'inachevé, voire d'incohérence, avec bien plus de questions que de réponses à la fin.
- En vrac, questions sans réponses et incohérences :
- Pourquoi la Molly des tomes 2 et 3 émet-elle un signal censé être émis uniquement par les Prime alors qu'elle n'est qu'un double ? Pourquoi Kathy demeure-t-elle sauvage jusqu'au bout alors que les autres mollys se radoucissent ? Pourquoi les mollys qui attaquent à la fin, ainsi que Kathy, ont-elles des taches noires sur le corps ? Pourquoi ont-elles attaqués des innocents sans provocation ni raison évidente ? Pourquoi la mère de Molly a-t-elle laissé croire à sa propre mort ? Pourquoi Molly a-t-elle dû parler à plusieurs doubles, avant de se suicider, pour en trouver un plus civilisé que les autres ? Autre élément : le pr Down ne serait-il pas un peu débile sur les bords ? Comment est-ce qu'il a pu imaginer deux secondes qu'il allait survivre rien qu'en mangeant un peu plus avec une femme adulte en train de grandir dans son abdomen ? Il pensait que l'accouchement se ferait de quelle façon au juste ?
Et des points pourtant intéressants trop peu développés, à commencer par la natalité extrêmement faible de ce monde : pourquoi cet effondrement ?
- lagoulueNiveau 8
22e lecture : item 48 - Un livre écrit par un Néo-Zélandais : Une Falaise au bout du monde (Carl Nixon)
Pour cet item, j'ai repris un titre proposé par quelqu'un ici.
C'est un livre à suspense, autour de la disparition d'une famille anglaise (un couple et leurs quatre enfants), en 1978 en Nouvelle-Zélande (où ils viennent d'arriver pour le travail du père). La première scène est assez stressante et accrocheuse (surtout quand on la lit dans à peu près dans les mêmes conditions, météorologiques et autres, que les personnages du livre ! Ceux qui l'ont lu se rappelleront peut-être...). Le reste aussi est accrocheur, avec un basculement quand même dans le sordide (sans complaisance néanmoins).
Cela tient évidemment en haleine (avec, en plus, une chronologie « éclatée » pour nous égarer ou nous faire espérer des choses : 1978 / 2011 / 1990 /...). Mais, au final, je suis restée un peu sur ma faim (je me pose toujours une ou deux questions, restées sans réponses).
Pour cet item, j'ai repris un titre proposé par quelqu'un ici.
C'est un livre à suspense, autour de la disparition d'une famille anglaise (un couple et leurs quatre enfants), en 1978 en Nouvelle-Zélande (où ils viennent d'arriver pour le travail du père). La première scène est assez stressante et accrocheuse (surtout quand on la lit dans à peu près dans les mêmes conditions, météorologiques et autres, que les personnages du livre ! Ceux qui l'ont lu se rappelleront peut-être...). Le reste aussi est accrocheur, avec un basculement quand même dans le sordide (sans complaisance néanmoins).
Cela tient évidemment en haleine (avec, en plus, une chronologie « éclatée » pour nous égarer ou nous faire espérer des choses : 1978 / 2011 / 1990 /...). Mais, au final, je suis restée un peu sur ma faim (je me pose toujours une ou deux questions, restées sans réponses).
- AnguaGrand sage
Danska a écrit:
(...)
Joker : Un livre emprunté à la liste d'un participant : Les meurtres de Molly Southbourne et les deux tomes suivants. Impression mitigée : les couvertures sont belles, les 4e de couverture alléchantes, l'idée de base prometteuse, l'écriture pas désagréable à lire, on ne s'ennuie pas ; mais peut-être en raison du format court l'ensemble m'a laissé une impression d'inachevé, voire d'incohérence, avec bien plus de questions que de réponses à la fin.
- En vrac, questions sans réponses et incohérences :
Pourquoi la Molly des tomes 2 et 3 émet-elle un signal censé être émis uniquement par les Prime alors qu'elle n'est qu'un double ? Pourquoi Kathy demeure-t-elle sauvage jusqu'au bout alors que les autres mollys se radoucissent ? Pourquoi les mollys qui attaquent à la fin, ainsi que Kathy, ont-elles des taches noires sur le corps ? Pourquoi ont-elles attaqués des innocents sans provocation ni raison évidente ? Pourquoi la mère de Molly a-t-elle laissé croire à sa propre mort ? Pourquoi Molly a-t-elle dû parler à plusieurs doubles, avant de se suicider, pour en trouver un plus civilisé que les autres ? Autre élément : le pr Down ne serait-il pas un peu débile sur les bords ? Comment est-ce qu'il a pu imaginer deux secondes qu'il allait survivre rien qu'en mangeant un peu plus avec une femme adulte en train de grandir dans son abdomen ? Il pensait que l'accouchement se ferait de quelle façon au juste ?
Et des points pourtant intéressants trop peu développés, à commencer par la natalité extrêmement faible de ce monde : pourquoi cet effondrement ?
Désolée que tu n'aies pas aimé autant que moi ! Je ne me souviens pas d'avoir eu ce sentiment d'incohérences, même si je m'étais posé des questions (lesquelles ? Va sa voir ! :lol: )
Pour ta dernière remarque, sur l'effondrement du monde, c'est un aspect que j'avais précisément beaucoup aimé : pour une fois, pas de pleines pages à nous barber sur le pourquoi du comment de la chute... j'ai été une grosse lectrice de post-apo, et je crois que j'en ai fait une overdose.
Pour l'instant, défi un peu mis de côté MAIS j'ai emprunté une pile de bouquins justement conseillés ici à la bibliothèque. A voir s'ils peuvent intégrer des catégories de la liste, il y a aura au moins En un monde parfait, de Laura Kaschiskhe.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour le livre avec une couverture jaune, j'ai lu Comment devient-on raciste? Comprendre la mécanique de la haine pour mieux s'en préserver d'Ismaël Méziane, Evelyne Heyer et Carole Reynaud Parigot.
Cette BD raconte les entretiens entre Ismaël, auteur de bd, et deux universitaires, l'une anthropologue et l'autre historienne, autour du racisme. C'est assez intéressant. Ca part de l'expérience d'Ismaël, qui se sent mis à l'écart après les attentats de Charlie Hebdo, ce qui le rend malade de colère.
Et pour comédie traduite de l'anglais, je suis en train de lire un roman improbable qui me fascine (pas pour son style, hein), sur la communauté des Chinois de l'étranger à Singapour, une communauté de richissimes familles. Je lie les deux car comme les personnages ont tous des noms anglais (ils parlent l'anglais britannique comme langue maternelle), il m'est impossible de les imaginer chinois. Je me heurte donc à mon propre "racisme", même si le terme est ici un peu fort. Je ferai un compte-rendu quand je l'aurai fini (pas tout de suite car il est long et que je suis fatiguée en ce moment, et que j'ai plein de copies!!!!!).
Cette BD raconte les entretiens entre Ismaël, auteur de bd, et deux universitaires, l'une anthropologue et l'autre historienne, autour du racisme. C'est assez intéressant. Ca part de l'expérience d'Ismaël, qui se sent mis à l'écart après les attentats de Charlie Hebdo, ce qui le rend malade de colère.
Et pour comédie traduite de l'anglais, je suis en train de lire un roman improbable qui me fascine (pas pour son style, hein), sur la communauté des Chinois de l'étranger à Singapour, une communauté de richissimes familles. Je lie les deux car comme les personnages ont tous des noms anglais (ils parlent l'anglais britannique comme langue maternelle), il m'est impossible de les imaginer chinois. Je me heurte donc à mon propre "racisme", même si le terme est ici un peu fort. Je ferai un compte-rendu quand je l'aurai fini (pas tout de suite car il est long et que je suis fatiguée en ce moment, et que j'ai plein de copies!!!!!).
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