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- BabaretteDoyen
ProvençalLeGaulois a écrit:Anaxagore a écrit:Delia a écrit:
Enfin bon, si tu es morte dans un coin ou blessée ou dans une situation infernale, le poste c'est bien beau. Il faudrait voir la situation de ces gens.
Morte, plus de problème. Blessée ou sans logis, raison de plus pour garder son boulot, non ? La sanction pour l'abandon de poste, c'est la révocation. Comment tu manges, si tu es révoqué ?
Si la personne est dans l'incapacité de rejoindre son boulot on attend quoi de sa part, un miracle? J'espère simplement que les situations sont examinées humainement plutôt que par l'application de règles mécaniques.
Si j'ai bien compris, parce que je n'ai vu que le reportage BFM TV, il s'agit de 13 personnes qui n'ont pas contacté du tout le rectorat pour signaler où ils étaient et s'ils feraient ou non la rentrée, donc il leur est impossible d'examiner leurs situations pour l'instant.
Le reportage indiquait également que près de 90% des 700 (ou 800 ?) professeurs feraient la rentrée, ça veut dire qu'il y a bien plus de 13 professeurs qui ont quitté l'île mais que les autres ont contacté le rectorat pour le faire savoir.
C'est quand même normal de contacter son employeur quand on ne peut pas prendre son poste, non ?
Si on est dans le coma, c'est un poil compliqué.
- henrietteMédiateur
Sans aller jusque-là, un syndrome de stress post-traumatique, ça existe aussi.
En tout cas cette ministre a perdu une bonne occasion de se taire. Mais c'est toujours tentant quand on se sent impuissant, voire inutile ou défaillant, de trouver un bouc émissaire à désigner à l'opinion publique.
En tout cas cette ministre a perdu une bonne occasion de se taire. Mais c'est toujours tentant quand on se sent impuissant, voire inutile ou défaillant, de trouver un bouc émissaire à désigner à l'opinion publique.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- archebocEsprit éclairé
La rentrée scolaire va quand même être sacrément sportive :
"On a des enseignants qui n'ont nulle part où loger, qui ont perdu leur maison. Ils ont perdu tout ce qui leur servait à faire cours aussi", explique-t-il
Il affirme également que les établissements ne sont pas en état de recevoir des élèves. "Il n'y pas d'eau potable dans les établissements, il y a des murs fissurés, parfois pas d'électricité".
"L'établissement où je suis est celui qui a été le moins touché et l'on héberge le collège qui a été le plus détruit. Cela va faire une surpopulation d’élèves qui va être difficile à gérer. Je ne sais pas si cela a été bien anticipé, mais ce n'était peut-être pas forcement anticipable", assure l'enseignant.
http://rmc.bfmtv.com/emission/rentree-scolaire-a-saint-martin-les-etablissements-ne-sont-pas-en-etat-de-recevoir-des-eleves-1294341.html
- SaphyrNiveau 9
Bonsoir,
Je remonte le sujet pour donner des infos des collègues qui sont sur place et qui en ont ras-le-bol de ce qu'ils entendent quand ils réussissent à entendre les nouvelles...
Tout d'abord, il faut savoir que certains établissements avaient réouverts depuis le mois d'octobre, dans des conditions calamiteuses. Certains collègues se sont portés volontaires pour assurer les cours, vu que leur établissement n'avaient pas encore réouvert. A ceux-là, on a fait miroiter des points supplémentaires lors des mutations (les promesses n'engagent que ceux qui y croient...).
Pour la rentrée du 6, les établissements qui ont réouverts sont également sinistrés. Il faut d'ailleurs savoir que pour pallier la fermeture du collège de Soualiga qui a été entièrement détruit, la communauté éducative de ce collège partage les locaux avec la cité scolaire de la Savane. Là où le bat blesse, c'est que les collègues de Soualiga, se retrouvent à travailler les après-midi de 13 heures à 17 heures, puisque le matin, ce sont les cours de la cité scolaire qui sont dispensés. Bien sûr, il n'y a pas suffisamment de locaux pour accueillir tout ce petit monde, donc certains cours se font en co-animation. Au dernières nouvelles que j'ai eues, il n'y avait pas d'électricité dans cet établissement et bien sûr l'eau n'est toujours pas potable.
A ceci, s'ajoute le fait que les conditions de vie sont toujours compliquées. Pour ceux qui avaient tout perdu, le rectorat a proposé une bourse au logement. Cependant, pour accéder aux logements proposés, il faut signer une charte de bonne conduite dans laquelle il est précisé, entre autres, qu'on ne peut pas recevoir du monde et qu'on s'engage à chercher activement un logement. Cependant, comme près de 95% du parc immobilier de l'île a été détruit, se loger devient une gageure et le prix de l'immobilier flambe: il faut compter 1000 euros minimum pour un studio.
Il n'y a pas que le prix des logements qui s'est envolé, tout coûte plus cher et la solidarité s'essouffle. Enfin, comme vous vous en douter, les assurances tardent à indemniser. Beaucoup de collègues sont au bout du rouleau et les propos tenus dans les médias n'aident pas à surmonter le traumatisme de ce qui a été vécu.
Je précise que je ne suis pas sur place, mais que ce sont des infos transmises par plusieurs anciens collègues ainsi que des amis sur place.
Je remonte le sujet pour donner des infos des collègues qui sont sur place et qui en ont ras-le-bol de ce qu'ils entendent quand ils réussissent à entendre les nouvelles...
Tout d'abord, il faut savoir que certains établissements avaient réouverts depuis le mois d'octobre, dans des conditions calamiteuses. Certains collègues se sont portés volontaires pour assurer les cours, vu que leur établissement n'avaient pas encore réouvert. A ceux-là, on a fait miroiter des points supplémentaires lors des mutations (les promesses n'engagent que ceux qui y croient...).
Pour la rentrée du 6, les établissements qui ont réouverts sont également sinistrés. Il faut d'ailleurs savoir que pour pallier la fermeture du collège de Soualiga qui a été entièrement détruit, la communauté éducative de ce collège partage les locaux avec la cité scolaire de la Savane. Là où le bat blesse, c'est que les collègues de Soualiga, se retrouvent à travailler les après-midi de 13 heures à 17 heures, puisque le matin, ce sont les cours de la cité scolaire qui sont dispensés. Bien sûr, il n'y a pas suffisamment de locaux pour accueillir tout ce petit monde, donc certains cours se font en co-animation. Au dernières nouvelles que j'ai eues, il n'y avait pas d'électricité dans cet établissement et bien sûr l'eau n'est toujours pas potable.
A ceci, s'ajoute le fait que les conditions de vie sont toujours compliquées. Pour ceux qui avaient tout perdu, le rectorat a proposé une bourse au logement. Cependant, pour accéder aux logements proposés, il faut signer une charte de bonne conduite dans laquelle il est précisé, entre autres, qu'on ne peut pas recevoir du monde et qu'on s'engage à chercher activement un logement. Cependant, comme près de 95% du parc immobilier de l'île a été détruit, se loger devient une gageure et le prix de l'immobilier flambe: il faut compter 1000 euros minimum pour un studio.
Il n'y a pas que le prix des logements qui s'est envolé, tout coûte plus cher et la solidarité s'essouffle. Enfin, comme vous vous en douter, les assurances tardent à indemniser. Beaucoup de collègues sont au bout du rouleau et les propos tenus dans les médias n'aident pas à surmonter le traumatisme de ce qui a été vécu.
Je précise que je ne suis pas sur place, mais que ce sont des infos transmises par plusieurs anciens collègues ainsi que des amis sur place.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- Thalia de GMédiateur
Et elle le sait, la ministre ?
La moindre des choses serait qu'elle fournisse des excuses.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- sandGuide spirituel
Bien sûr qu'elle le sait.
- DaphnéDemi-dieu
Mais comme elle ne fait rien, ou ne peut pas faire grand chose vu la situation, elle trouve un angle d'attaque facile pour faire passer son inaction et son incompétence : c'est tellement plus facile de faire porter le chapeau à d'autres que de se remettre en question !
- pseudo-intelloSage
... et elle ne prend pas trop de risque. Taper sur ces 'gnants d'enseignants, c'est assez fédérateur.
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- DaphnéDemi-dieu
Oui en général ça plait beaucoup
- BabaretteDoyen
henriette a écrit:Sans aller jusque-là, un syndrome de stress post-traumatique, ça existe aussi.
En tout cas cette ministre a perdu une bonne occasion de se taire. Mais c'est toujours tentant quand on se sent impuissant, voire inutile ou défaillant, de trouver un bouc émissaire à désigner à l'opinion publique.
Oui, et de toutes façon, quand on a perdu des proches et/ou tout ce qu'on possédait, peut-être qu'on peut être excusé de ne pas forcément penser à avertir son employeur de sa situation. Ce ne me parait pas une immense priorité.
Les élèves eux-mêmes ont aussi autre chose à penser que de savoir s'ils vont avoir anglais ou pas: eux aussi ont pu perdre leurs proches ou voir leur maison détruite. A mon avis, avoir un cours en moins n'est pas ce qui les préoccupe le plus, mais je puis me tromper.
- DeliaEsprit éclairé
En 1989, nous avions inventé un terme pour désigner le stress post-traumatique : nous étions cyclonés. Il a fallu trois à quatre mois pour remettre la machine en route, et tout n'était pas détruit, loin de là.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- llaimaHabitué du forum
Mais ils osent tout. Pour dissimuler l'incurie de l'Etat qui a mis près d'une semaine à acheminer des secours depuis la Guadeloupe qui n'est qu'à quelques heures de bateau et qui n'avait rien préparer à ce drame annoncé ce dernier s'en prend aux enseignant avec un vocabulaire ressorti des tranchées de 14/18!!! Déserteur et puis quoi encore? La cour martiale?
- DeliaEsprit éclairé
Mais ils osent tout. Pour dissimuler l'incurie de l'Etat qui a mis près d'une semaine à acheminer des secours depuis la Guadeloupe qui n'est qu'à quelques heures de bateau
Oui, quand la mer et calme et qu'il y a un port à l'arrivée. Le bateaux ne prennent pas la mer pendant les tempêtes, ce n'est pas une incurie de l'Etat. Saint-Martin n'avait plus ni port, ni aéroports. Juliana, international, qui peut recevoir les gros porteurs était sous l'eau, il ne restait que Grand-Case où ne se posent que des coucous de trente places.
Des volontaires privés qui voulaient acheminer de provisions se sont vu refuser l'autorisation de partir. Oui, une mesure incompréhensible.
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- ProvençalLeGauloisExpert
Babarette a écrit:henriette a écrit:Sans aller jusque-là, un syndrome de stress post-traumatique, ça existe aussi.
En tout cas cette ministre a perdu une bonne occasion de se taire. Mais c'est toujours tentant quand on se sent impuissant, voire inutile ou défaillant, de trouver un bouc émissaire à désigner à l'opinion publique.
Oui, et de toutes façon, quand on a perdu des proches et/ou tout ce qu'on possédait, peut-être qu'on peut être excusé de ne pas forcément penser à avertir son employeur de sa situation. Ce ne me parait pas une immense priorité.
Les élèves eux-mêmes ont aussi autre chose à penser que de savoir s'ils vont avoir anglais ou pas: eux aussi ont pu perdre leurs proches ou voir leur maison détruite. A mon avis, avoir un cours en moins n'est pas ce qui les préoccupe le plus, mais je puis me tromper.
Non, prévenir son employeur, ce n'est pas LA priorité mais c'est une des démarches nécessaires pour éviter de se rajouter de la galère (comme se voir suspendre son salaire/traitement) aux galères qui vous sont déjà tombées dessus.
On ne parle pas de personnes qui n'ont pas prévenu leur employeur dans les quelques jours qui ont suivi la catastrophe mais d'une poignée qui ne l'auraient pas prévenu pendant 2 mois.
Il n'empêche pas par ailleurs que cette histoire devait se régler directement entre le rectorat et les rares personnes concernées et que la ministre a complètement dépassé les bornes dans ses propos.
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- DeliaEsprit éclairé
La ministre a paradé en débardeur devant des populations sinistrées, comme si elle était venue en vacances ! Quel mépris ! Pire : quelle ignorance des mentalités. Il fait chaud, mais ce n'est pas une raison pour se promener tout nue, surtout quand on est ministre de la République !
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- llaimaHabitué du forum
Delia a écrit:Mais ils osent tout. Pour dissimuler l'incurie de l'Etat qui a mis près d'une semaine à acheminer des secours depuis la Guadeloupe qui n'est qu'à quelques heures de bateau
Oui, quand la mer et calme et qu'il y a un port à l'arrivée. Le bateaux ne prennent pas la mer pendant les tempêtes, ce n'est pas une incurie de l'Etat. Saint-Martin n'avait plus ni port, ni aéroports. Juliana, international, qui peut recevoir les gros porteurs était sous l'eau, il ne restait que Grand-Case où ne se posent que des coucous de trente places.
Des volontaires privés qui voulaient acheminer de provisions se sont vu refuser l'autorisation de partir. Oui, une mesure incompréhensible.
Alors s'il y a pas une incurie de l'Etat, si tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et si le pire qu'on peut reprocher à Macron c'est d'être venu en T-shirt, tout va très bien Madame la Marquise!!!!
Franchement qui peut croire qu'une puissance économique et militaire comme la France ne pouvait pas faire mieux que ça, alors que la catastrophe était prévue!!!! Exemple : les groupes électrogènes qui sont partis pour la Guadeloupe de France... deux jours après l'ouragan alors qu'ils auraient dû être au moins pré-acheminés en Guadeloupe quand l'ouragan a frappé!!!
En tous cas si des collègues sont partis et ont laissé ce bazar, ils ont bien raison, que les administrations fassent leur travail, ils feront le-leur quand ils le pourront, on ne peut pas reprocher aux enseignants d'abandonner leur poste quand l'Etat tout entier abandonne un territoire!
- DeliaEsprit éclairé
A titre de renseignement, combien de cyclones as-tu déjà essuyés ? Où as-tu appris à si bien gérer l'avant et l'après ?
Je ne dis pas que l'Etat a tout fait très bien, il s'en faut de beaucoup, mais il ne pouvait pas calmer la tempête.
P.S. Je n'ai pas dit un mot sur le cher président, j'ai seulement noté que madame Girardin n'avait pas une tenue correcte dans une île où les gens sont très sensibles à ce genre de détails.
Je ne dis pas que l'Etat a tout fait très bien, il s'en faut de beaucoup, mais il ne pouvait pas calmer la tempête.
P.S. Je n'ai pas dit un mot sur le cher président, j'ai seulement noté que madame Girardin n'avait pas une tenue correcte dans une île où les gens sont très sensibles à ce genre de détails.
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- archebocEsprit éclairé
llaima a écrit:En tous cas si des collègues sont partis et ont laissé ce bazar, ils ont bien raison, que les administrations fassent leur travail, ils feront le-leur quand ils le pourront, on ne peut pas reprocher aux enseignants d'abandonner leur poste quand l'Etat tout entier abandonne un territoire!
Il se trouve que si les collègues sont fonctionnaires, alors l'Etat, c'est eux. Si on considère que l'Etat ne doit pas abandonner ce territoire, alors eux non plus.
Il est évidemment un peu facile de prétendre donner des conseils, mais dans une situation où j'aurais perdu mon logement, je prendrais évidemment contact avec mon supérieur hiérarchique.
- BabaretteDoyen
Que sait-on de ces 140 personnes qui ont abandonné leur poste? Dans quel état de santé sont-elles?
S'il y a vraiment abandon de poste, si quelqu'un prend un tel risque, c'est que la situation est invivable. Il ne s'agit pas juste de prendre des vacances en plus. Pour en arriver à un abandon de poste, il faut être dans un grand état de souffrance.
Si j'avais perdu mon logement, peut-être que je préviendrais mon employeur oui. Peut-être aussi que je considèrerais que, connaissant la situation dans laquelle je puis me trouver, il se moque de moi à vouloir que je vienne absolument reprendre mon poste et que je lui ferais passer le message "je t'en*". Ça n'est pas professionnel ni spécialement moral, certes. Mais ça peut s'envisager et se comprendre.
S'il y a vraiment abandon de poste, si quelqu'un prend un tel risque, c'est que la situation est invivable. Il ne s'agit pas juste de prendre des vacances en plus. Pour en arriver à un abandon de poste, il faut être dans un grand état de souffrance.
Si j'avais perdu mon logement, peut-être que je préviendrais mon employeur oui. Peut-être aussi que je considèrerais que, connaissant la situation dans laquelle je puis me trouver, il se moque de moi à vouloir que je vienne absolument reprendre mon poste et que je lui ferais passer le message "je t'en*". Ça n'est pas professionnel ni spécialement moral, certes. Mais ça peut s'envisager et se comprendre.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- ProvençalLeGauloisExpert
Et donc en plus de perdre votre logement, vous perdriez aussi vos revenus. Ce n'est pas un peu jusqu’au-boutiste sur les bords ?
Faire des démarches administratives, c'est chiant, mais c'est le cas à chaque galère plus ou moins grave.
Vous tombez malade, plus ou moins gravement, vous êtes tenu de prévenir votre employeur et de transmettre votre arrêt maladie dans des délais brefs et en plus vous avez une montagne de paperasse à remplir pour vos divers assurances, pour bénéficier d'une aide à domicile, etc. C'est sûr que l'on préférerait faire autre chose, mais c'est nécessaire et on le fait.
Il n'y a pas eu 140 abandons de poste, la ministre s'est fait reprendre là-dessus assez rapidement par le ministre de l'EN.
Il y a 140 professeurs qui ont quitté l'île, 127 ont prévenu leur employeur et leur situation est très probablement étudiée et 13 qui, au moment du discours de la ministre, n'avaient pas contacté le rectorat et qui risquaient donc 'l'abandon de poste'.
A aucun moment, le ministre de l'EN n'a dit que ces professeurs qui avaient quitté l'île étaient dans l'obligation d'y retourner, simplement que le ministère devait examiner les situations au cas par cas.
Et vous conviendrez sans mal que pour examiner une situation, il faut être au courant de cette situation, et pour cela que les personnes se signalent.
Faire des démarches administratives, c'est chiant, mais c'est le cas à chaque galère plus ou moins grave.
Vous tombez malade, plus ou moins gravement, vous êtes tenu de prévenir votre employeur et de transmettre votre arrêt maladie dans des délais brefs et en plus vous avez une montagne de paperasse à remplir pour vos divers assurances, pour bénéficier d'une aide à domicile, etc. C'est sûr que l'on préférerait faire autre chose, mais c'est nécessaire et on le fait.
Il n'y a pas eu 140 abandons de poste, la ministre s'est fait reprendre là-dessus assez rapidement par le ministre de l'EN.
Il y a 140 professeurs qui ont quitté l'île, 127 ont prévenu leur employeur et leur situation est très probablement étudiée et 13 qui, au moment du discours de la ministre, n'avaient pas contacté le rectorat et qui risquaient donc 'l'abandon de poste'.
A aucun moment, le ministre de l'EN n'a dit que ces professeurs qui avaient quitté l'île étaient dans l'obligation d'y retourner, simplement que le ministère devait examiner les situations au cas par cas.
Et vous conviendrez sans mal que pour examiner une situation, il faut être au courant de cette situation, et pour cela que les personnes se signalent.
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Perceval
- BabaretteDoyen
Je n'ai pas dit que c'était une bonne idée.
Il y a treize abandons de poste: est-on sûrs que ces personnes ne sont pas dans le coma ou décédées, auquel cas, incapables de donner de leurs nouvelles?
Il y a treize abandons de poste: est-on sûrs que ces personnes ne sont pas dans le coma ou décédées, auquel cas, incapables de donner de leurs nouvelles?
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- ProvençalLeGauloisExpert
Déjà, on ne peut être sûrs de rien parce qu'on n'est ni les personnes ni le rectorat concernés.
Le bilan matériel a été extrêmement lourd (on a parlé de 95% de l'île dévastés si ma mémoire est bonne).
Le bilan humain est de 10 morts à Saint-Martin. On peut espérer que les victimes ont été identifiées.
De plus, et même si c'est à une autre échelle, lors des attentats dans ma ville, très rapidement, on a su qui avait été touché ou non alors que c'était en pleines vacances scolaires. Chacun a contacté ses collègues les plus proches, qui en ont contacté d'autres et c'est remonté assez vite à la hiérarchie.
J'imagine que cela a pu se passer de la même façon à Saint-Martin, ce sont les chefs d'établissement qui ont dû faire remonter les informations sur leurs professeurs et leurs élèves au rectorat.
Enfin, l'information date de plus de 10 jours. Il est plus que probable que les 13 personnes manquantes à l'appel (ou leur famille) ont depuis contacté le rectorat.
Le bilan matériel a été extrêmement lourd (on a parlé de 95% de l'île dévastés si ma mémoire est bonne).
Le bilan humain est de 10 morts à Saint-Martin. On peut espérer que les victimes ont été identifiées.
De plus, et même si c'est à une autre échelle, lors des attentats dans ma ville, très rapidement, on a su qui avait été touché ou non alors que c'était en pleines vacances scolaires. Chacun a contacté ses collègues les plus proches, qui en ont contacté d'autres et c'est remonté assez vite à la hiérarchie.
J'imagine que cela a pu se passer de la même façon à Saint-Martin, ce sont les chefs d'établissement qui ont dû faire remonter les informations sur leurs professeurs et leurs élèves au rectorat.
Enfin, l'information date de plus de 10 jours. Il est plus que probable que les 13 personnes manquantes à l'appel (ou leur famille) ont depuis contacté le rectorat.
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Perceval
- SaphyrNiveau 9
La situation était et reste tellement cahotique que c'est compliqué de se mettre à la place des personnes en question!
Il faut savoir que les premiers à avoir mis en place des listes de recherche, ce sont les syndicats et c'est eux qui ont servi de relai avec le rectorat. Le rectorat a commencé à menacer d'abandon de poste les personnels qui ont utilisé les premiers avion de rapatriement vers la Guadeloupe, alors que là situation sur l'Ile était invivable.
Par ailleurs, la ministre était au courant de la situation car des courriers lui ont été adressés.
Enfin, je ne pense pas que c'est par plaisir que des gens prennent le risque de perdre leur salaire dans la conjoncture actuelle...
Il faut savoir que les premiers à avoir mis en place des listes de recherche, ce sont les syndicats et c'est eux qui ont servi de relai avec le rectorat. Le rectorat a commencé à menacer d'abandon de poste les personnels qui ont utilisé les premiers avion de rapatriement vers la Guadeloupe, alors que là situation sur l'Ile était invivable.
Par ailleurs, la ministre était au courant de la situation car des courriers lui ont été adressés.
Enfin, je ne pense pas que c'est par plaisir que des gens prennent le risque de perdre leur salaire dans la conjoncture actuelle...
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- pseudo-intelloSage
Un attentat, ce n'est pas comme un ouragan : après une tuerie, même horrible, la plupart de bâtiments sont debout, il reste l'électricité, les gens n'ont pas tout perdu, les logements ne sont pas détruits à grande échelle...ProvençalLeGaulois a écrit:De plus, et même si c'est à une autre échelle, lors des attentats dans ma ville, très rapidement, on a su qui avait été touché ou non alors que c'était en pleines vacances scolaires. Chacun a contacté ses collègues les plus proches, qui en ont contacté d'autres et c'est remonté assez vite à la hiérarchie.
Enfin, l'information date de plus de 10 jours. Il est plus que probable que les 13 personnes manquantes à l'appel (ou leur famille) ont depuis contacté le rectorat.
Je n'ai jamais vécu d'ouragan, mais j'imagine que si 95% de l'île est dévastée, c'est pas facile de recharger l'aillefaune, et avant de téléphoner à ta hiérarchie, tu téléphones à tes proches, pour être sûr qu'ils sont bien en vie et ont un toit.
Ensuite, honnêtement, tant que les bahuts et le reste ne sont pas reconstruits, qu'il manque l'électricité, l'eau potable, et que les gens sont encore traumatisés (je me réfère au post de Délia), je pense que plutôt que d'incriminer a priori le vilain déserteur, dans les médias qui plus est, on s'occupe d'autres tâches plus urgentes.
- BabaretteDoyen
Oui, c'est tout à fait vrai pseudo-intello.
Comment peut-on reprocher à quelqu'un de ne pas rejoindre son poste si l'établissement scolaire est détruit?
Et justement, si 13 personnes ne donnent absolument aucune nouvelle, il y a de quoi vraiment s'inquiéter. Le rectorat n'a donc pas leur numéro de téléphone portable, même par le biais de leur établissement, vraiment?
Admettons qu'il y ait treize abandons de poste: eh bien il y a treize abandons de poste. Est-ce que vraiment, treize abandons de poste, ça pose de très graves problèmes à l'éducation nationale, est-ce que c'est dommageable au point de le signaler publiquement pour le fustiger? Mon sentiment est que non. Des abandons de poste, il doit y en avoir tous les ans dans l'éducation nationale (je ne connais pas les chiffres cela dit): pourquoi se scandaliser maintenant et dans ces circonstances?
Comment peut-on reprocher à quelqu'un de ne pas rejoindre son poste si l'établissement scolaire est détruit?
Et justement, si 13 personnes ne donnent absolument aucune nouvelle, il y a de quoi vraiment s'inquiéter. Le rectorat n'a donc pas leur numéro de téléphone portable, même par le biais de leur établissement, vraiment?
Admettons qu'il y ait treize abandons de poste: eh bien il y a treize abandons de poste. Est-ce que vraiment, treize abandons de poste, ça pose de très graves problèmes à l'éducation nationale, est-ce que c'est dommageable au point de le signaler publiquement pour le fustiger? Mon sentiment est que non. Des abandons de poste, il doit y en avoir tous les ans dans l'éducation nationale (je ne connais pas les chiffres cela dit): pourquoi se scandaliser maintenant et dans ces circonstances?
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- ProvençalLeGauloisExpert
Ai-je nié que la ministre était hors cadre et dépassait complètement les bornes en étalant cette histoire dans la presse et en exagérant le nombre de personnes concernées ?
D'autant plus que ce n'est même pas la ministre de l'EN.
Toutefois, il s'agit d'une poignée de personnes qui ont quitté l'île et qui ne se sont pas manifestées pendant 2 mois, pas pendant 2 jours.
Et à aucun moment je n'ai dit que l'employeur était la première personne à prévenir, seulement que c'était l'une d'entre elles.
D'autant plus que ce n'est même pas la ministre de l'EN.
Toutefois, il s'agit d'une poignée de personnes qui ont quitté l'île et qui ne se sont pas manifestées pendant 2 mois, pas pendant 2 jours.
Et à aucun moment je n'ai dit que l'employeur était la première personne à prévenir, seulement que c'était l'une d'entre elles.
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Perceval
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- Poste à profil à saint martin
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