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- NatalinoNiveau 10
Je consulte avec régularité, mais sans vraiment d'espoir, la page Galaxie consacrée à la publication des postes de PRAG. On a relativement de la chance, en LM, parce que les postes sont nombreux.
En revanche, ils sont très rarement "littéraires" : dans 80-90 % des cas il s'agit de postes pour des spécialistes de le didactique ou de la communication, pour enseigner en IUT ou pour former des PE. Les deux seuls postes à profil littéraire (c'est un peu flou comme terme, peut-être) que je vois cette année pour l'instant sont un à Nanterre qui concernerait un spécialiste du théâtre (donc pas moi) et un ... à Mayotte (j'y ai sérieusement pensé, mais les conditions de vie là bas me semblent trop complexes, voire difficiles, pour moi).
Du coup je me demandais si c'était normal :
parce que "le marché de l'emploi" enseignant est comme ça.
parce que tous les postes sont loin d'être publiés encore.
parce que les postes ne sont pas tous publiés officiellement sur Galaxie.
Ou bien si c'était une année exceptionnellement pauvre.
En revanche, ils sont très rarement "littéraires" : dans 80-90 % des cas il s'agit de postes pour des spécialistes de le didactique ou de la communication, pour enseigner en IUT ou pour former des PE. Les deux seuls postes à profil littéraire (c'est un peu flou comme terme, peut-être) que je vois cette année pour l'instant sont un à Nanterre qui concernerait un spécialiste du théâtre (donc pas moi) et un ... à Mayotte (j'y ai sérieusement pensé, mais les conditions de vie là bas me semblent trop complexes, voire difficiles, pour moi).
Du coup je me demandais si c'était normal :
parce que "le marché de l'emploi" enseignant est comme ça.
parce que tous les postes sont loin d'être publiés encore.
parce que les postes ne sont pas tous publiés officiellement sur Galaxie.
Ou bien si c'était une année exceptionnellement pauvre.
- OrlandaFidèle du forum
Je crois que nous sommes nombreux à les consulter...Comme toi, lire les intitulés m'a fait pousser des soupirs de lassitude.
Je crois que notre discipline meurt.
Je crois que notre discipline meurt.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- NatalinoNiveau 10
Et tu les consultes depuis plusieurs années ? En ce qui me concerne, c'est la première fois, donc je ne sais pas si c'est normal. Est-ce que tous les postes sont tombés ? Peut-être que les postes littéraires sont publiés plus tard ?
Dans la mesure où j'avais entendu dire qu'on en recrutait de plus en plus (sans doute pour de mauvaises raisons, d'ailleurs) je suis assez déçu.
Dans la mesure où j'avais entendu dire qu'on en recrutait de plus en plus (sans doute pour de mauvaises raisons, d'ailleurs) je suis assez déçu.
- ZybulkaHabitué du forum
Salut
Ca fait quelques années que je consulte régulièrement les postes de prag (en LM) ou de MCF (en sciences du langage), il n'y a plus rien. Quasi tous les postes sont orientés didactique ou FLE (voire didactique du FLE). En dehors du fait que personnellement je suis un peu dégoûtée, c'est assez désolant de ce que ça dit de l'université...
Donc malheureusement, désolée, les postes de prag ne font pas rêver (je crois qu'ils prennent des prag pour les enseignements que les locaux n'ont pas envie d'assurer, donc il n'y a jamais de prag dans des domaines intéressants ou avec des étudiant-e-s dont c'est la filière - sauf en espe).
Ca fait quelques années que je consulte régulièrement les postes de prag (en LM) ou de MCF (en sciences du langage), il n'y a plus rien. Quasi tous les postes sont orientés didactique ou FLE (voire didactique du FLE). En dehors du fait que personnellement je suis un peu dégoûtée, c'est assez désolant de ce que ça dit de l'université...
Donc malheureusement, désolée, les postes de prag ne font pas rêver (je crois qu'ils prennent des prag pour les enseignements que les locaux n'ont pas envie d'assurer, donc il n'y a jamais de prag dans des domaines intéressants ou avec des étudiant-e-s dont c'est la filière - sauf en espe).
- AscagneGrand sage
Tiens, je consultais les postes, précisément, à l'instant. C'est l'impression que j'avais...
Je me verrais plutôt bien faire de la culture générale (au sens classique) devant un public d'étudiants de diverses filières, mais face à des intitulés comme "Techniques d'expression et de communication", je n'ai pas le même sentiment.
Je me verrais plutôt bien faire de la culture générale (au sens classique) devant un public d'étudiants de diverses filières, mais face à des intitulés comme "Techniques d'expression et de communication", je n'ai pas le même sentiment.
- NatalinoNiveau 10
D'accord, merci pour vos réponses. Ça n'est donc pas une mauvaise année, c'est simplement la tendance.
Bon, ben voilà au moins ... je suis fixé, ça n'est pas de ce côté qu'il faut chercher !
Bon, ben voilà au moins ... je suis fixé, ça n'est pas de ce côté qu'il faut chercher !
- PhilomèleNiveau 9
Ces intitulés ne me paraissent pas étonnants. Les postes de PRAG correspondent à des besoins d'enseignement type "secondaire", raison pour laquelle on recrute des professeurs du secondaire. Ce sont effectivement très souvent des cours de français, intitulés "culture générale" ou "techniques d'expression" pour ne pas paraître trop infantilisants, destinés à des non spécialistes : cours dispensés hors du département des lettres, dans d'autres UFR, en IUT, en ESPE.
Les postes de PRAG ne sont pas un marchepied vers un recrutement comme MCF ou PR : ils ne comprennent ni mission de recherche ni financement de la recherche. On trouvera toujours des exceptions (poste dans le département de Lettres ; PRAG qualifié MCF puis promu en interne) : j'expose juste l'esprit général de ces postes.
(Pas de jugement de valeur de ma part sur les collègues PRAG ou les candidats, je me borne à résumer comment le système fonctionne.)
Les postes de PRAG ne sont pas un marchepied vers un recrutement comme MCF ou PR : ils ne comprennent ni mission de recherche ni financement de la recherche. On trouvera toujours des exceptions (poste dans le département de Lettres ; PRAG qualifié MCF puis promu en interne) : j'expose juste l'esprit général de ces postes.
(Pas de jugement de valeur de ma part sur les collègues PRAG ou les candidats, je me borne à résumer comment le système fonctionne.)
- lisette83Érudit
Et je vous laisse imaginer le nombre de candidatures reçues, vu le peu de postes pour la France entière.
- e-WandererGrand sage
Depuis que je suis dans mon établissement, le nombre de postes de PRAG a nettement baissé. J'ai vu jusqu'à 3 PRAG + 1 PRCE, qui enseignaient réellement en lettres (LC ou LM), pour environ 45 MCF et PU. Mais aujourd'hui, le PRCE a pris sa retraite, 1 PRAG est parti et son poste a été supprimé, 2 autres ont été promus MCF et un seul support a été gardé. Bilan : il ne reste plus qu'1 PRAG, qui a encore 20 ans de carrière à accomplir. Donc aucune perspective de mouvement, ni évidemment de création de poste compte tenu du contexte budgétaire tendu.
Parallèlement, on a aussi perdu une dizaine de postes d'enseignants-chercheurs de littérature (supports qui ont été redéployés et qui ont permis de développer à côté un département d'Arts du Spectacle "à moyen constants", comme disent les gestionnaires). Personnellement, ça me désole, car j'ai l'impression qu'on a créé une usine à chômeurs au détriment d'une formation académique solide, mais que voulez-vous, il y a une demande énorme en théâtre et en cinéma, alors on accompagne… "N'offrez rien au public que ce qui peut lui plaire", disait déjà Boileau. Et la nouvelle mode, c'est de supprimer encore d'autres postes pour éponger les dettes de l'établissement, ou bien pour créer, toujours à moyens constants, des postes d'ingénieurs de recherche (notamment avec l'essor des humanités numériques).
Or quand on supprime des supports alors qu'on n'a plus aucune marge, forcément, on cherche à préserver les postes de PU, ne serait-ce que pour garder la possibilité d'encadrer des thèses et pour piloter les centres de recherche. Les postes de PRAG sont les premiers à disparaître et les postes de MCF sont en seconde position.
Les PRAG ont été créés à une époque où, dans les préoccupations, il y avait une forme d'équilibre entre enseignement et recherche. Maintenant, pour sauver ses postes, une université doit impérativement avoir des centres de recherche performants. Donc forcément, les PRAG deviennent une denrée rare puisque ce ne sont pas des enseignants-chercheurs. Financièrement parlant, c'était une solution intéressante il y a 20 ans, mais plus au temps des IDEX / LABEX / EQUIPEX où il faut publier énormément et être estampillé CNRS pour avoir des sous. Et s'il manque du monde pour l'enseignement, eh bien on augmente les effectifs des TD ou on supprime des cours.
J'imagine que dans les IUT, où la dimension recherche est généralement moins affirmée (je dis bien généralement, il y a des exceptions), le profil de PRAG reste intéressant. Ça dépend aussi localement de la pyramide des âges dans l'établissement.
Parallèlement, on a aussi perdu une dizaine de postes d'enseignants-chercheurs de littérature (supports qui ont été redéployés et qui ont permis de développer à côté un département d'Arts du Spectacle "à moyen constants", comme disent les gestionnaires). Personnellement, ça me désole, car j'ai l'impression qu'on a créé une usine à chômeurs au détriment d'une formation académique solide, mais que voulez-vous, il y a une demande énorme en théâtre et en cinéma, alors on accompagne… "N'offrez rien au public que ce qui peut lui plaire", disait déjà Boileau. Et la nouvelle mode, c'est de supprimer encore d'autres postes pour éponger les dettes de l'établissement, ou bien pour créer, toujours à moyens constants, des postes d'ingénieurs de recherche (notamment avec l'essor des humanités numériques).
Or quand on supprime des supports alors qu'on n'a plus aucune marge, forcément, on cherche à préserver les postes de PU, ne serait-ce que pour garder la possibilité d'encadrer des thèses et pour piloter les centres de recherche. Les postes de PRAG sont les premiers à disparaître et les postes de MCF sont en seconde position.
Les PRAG ont été créés à une époque où, dans les préoccupations, il y avait une forme d'équilibre entre enseignement et recherche. Maintenant, pour sauver ses postes, une université doit impérativement avoir des centres de recherche performants. Donc forcément, les PRAG deviennent une denrée rare puisque ce ne sont pas des enseignants-chercheurs. Financièrement parlant, c'était une solution intéressante il y a 20 ans, mais plus au temps des IDEX / LABEX / EQUIPEX où il faut publier énormément et être estampillé CNRS pour avoir des sous. Et s'il manque du monde pour l'enseignement, eh bien on augmente les effectifs des TD ou on supprime des cours.
J'imagine que dans les IUT, où la dimension recherche est généralement moins affirmée (je dis bien généralement, il y a des exceptions), le profil de PRAG reste intéressant. Ça dépend aussi localement de la pyramide des âges dans l'établissement.
- NatalinoNiveau 10
Merci pour vos messages qui éclairent bien la situation. Nous arrivons donc avec 20 ans de retard !
J'ai vraiment fait une thèse pour la gloire, moi ... (enfin, je ris jaune, un peu).
Il faut donc que je pense à une reconversion. Pfffffffff ... me relancer dans les concours administratifs, juste après avoir décroché l'agrég', ça va être fatiguant.
J'ai vraiment fait une thèse pour la gloire, moi ... (enfin, je ris jaune, un peu).
Il faut donc que je pense à une reconversion. Pfffffffff ... me relancer dans les concours administratifs, juste après avoir décroché l'agrég', ça va être fatiguant.
- marjoDoyen
e-Wanderer a écrit:Depuis que je suis dans mon établissement, le nombre de postes de PRAG a nettement baissé. J'ai vu jusqu'à 3 PRAG + 1 PRCE, qui enseignaient réellement en lettres (LC ou LM), pour environ 45 MCF et PU. Mais aujourd'hui, le PRCE a pris sa retraite, 1 PRAG est parti et son poste a été supprimé, 2 autres ont été promus MCF et un seul support a été gardé. Bilan : il ne reste plus qu'1 PRAG, qui a encore 20 ans de carrière à accomplir. Donc aucune perspective de mouvement, ni évidemment de création de poste compte tenu du contexte budgétaire tendu.
Parallèlement, on a aussi perdu une dizaine de postes d'enseignants-chercheurs de littérature (supports qui ont été redéployés et qui ont permis de développer à côté un département d'Arts du Spectacle "à moyen constants", comme disent les gestionnaires). Personnellement, ça me désole, car j'ai l'impression qu'on a créé une usine à chômeurs au détriment d'une formation académique solide, mais que voulez-vous, il y a une demande énorme en théâtre et en cinéma, alors on accompagne… "N'offrez rien au public que ce qui peut lui plaire", disait déjà Boileau. Et la nouvelle mode, c'est de supprimer encore d'autres postes pour éponger les dettes de l'établissement, ou bien pour créer, toujours à moyens constants, des postes d'ingénieurs de recherche (notamment avec l'essor des humanités numériques).
Or quand on supprime des supports alors qu'on n'a plus aucune marge, forcément, on cherche à préserver les postes de PU, ne serait-ce que pour garder la possibilité d'encadrer des thèses et pour piloter les centres de recherche. Les postes de PRAG sont les premiers à disparaître et les postes de MCF sont en seconde position.
Les PRAG ont été créés à une époque où, dans les préoccupations, il y avait une forme d'équilibre entre enseignement et recherche. Maintenant, pour sauver ses postes, une université doit impérativement avoir des centres de recherche performants. Donc forcément, les PRAG deviennent une denrée rare puisque ce ne sont pas des enseignants-chercheurs. Financièrement parlant, c'était une solution intéressante il y a 20 ans, mais plus au temps des IDEX / LABEX / EQUIPEX où il faut publier énormément et être estampillé CNRS pour avoir des sous. Et s'il manque du monde pour l'enseignement, eh bien on augmente les effectifs des TD ou on supprime des cours.
J'imagine que dans les IUT, où la dimension recherche est généralement moins affirmée (je dis bien généralement, il y a des exceptions), le profil de PRAG reste intéressant. Ça dépend aussi localement de la pyramide des âges dans l'établissement.
J'aimerais bien avoir un témoignage de prof de lettres qui a obtenu un poste en IUT.
- NatalinoNiveau 10
@ e-Wanderer. Quand tu dis qu'il y a actuellement une demande énorme en cinéma, tu penses que c'est destiné à s'amenuiser rapidement ? Non, parce que je veux bien refaire une thèse en cinéma si il y une chance que ça aboutisse à un poste à un moment. J'y avais pensé, mais je suppose qu'il faudrait reprendre tout depuis le début, M1, M2 ? j'ai une collègue qui a fait son M2 en cinéma après avoir mené une carrière strictement littéraire.
- RogerMartinBon génie
Impossible de prévoir le marché à +4 ans, temps raisonnable pour une thèse. Difficile de se recycler dans une spécialité aussi pointue (je pense au cinéma), il y a déjà des filières sérieuses de formation en place.
Des recrutements en nombre de PRAG ou MCF sur tel ou tel créneau, c'est la garantie que tous ces postes ne seront plus au concours avant un bon paquet d'années. Ce sera alors le bazar pour les renouveler d'un coup, mais en attendant, les collègues dans ces spécialités seront à nouveau à la peine.
On a eu le tour en linguistique, avec des recrutements en dent de scie.
Des recrutements en nombre de PRAG ou MCF sur tel ou tel créneau, c'est la garantie que tous ces postes ne seront plus au concours avant un bon paquet d'années. Ce sera alors le bazar pour les renouveler d'un coup, mais en attendant, les collègues dans ces spécialités seront à nouveau à la peine.
On a eu le tour en linguistique, avec des recrutements en dent de scie.
- LizdarcyFidèle du forum
Natalino a écrit:Merci pour vos messages qui éclairent bien la situation. Nous arrivons donc avec 20 ans de retard !
J'ai vraiment fait une thèse pour la gloire, moi ... (enfin, je ris jaune, un peu).
Il faut donc que je pense à une reconversion. Pfffffffff ... me relancer dans les concours administratifs, juste après avoir décroché l'agrég', ça va être fatiguant.
Pourquoi ne pas enseigner ? Avec une agreg ça se tente.
- RogerMartinBon génie
Et nourrir son dossier recherche, si c'est un poste de MCF que l'on vise, en SHS le doctorat nu est rarement suffisant pour un recrutement. L'agrégation est un plus, surtout externe. Il faut souvent aussi montrer quelques publications, et dans certaines sections la publication de la thèse est déterminante. Les LM et surtout la comparée sont des profils où les listes de publications sont trèès longues.
- e-WandererGrand sage
Publier, mais aussi montrer qu'on a une approche collective de la recherche (notamment en essayant d'organiser une journée d'études ou un colloque, même de jeunes chercheurs, ou bien un séminaire quelque part, ou bien une revue en ligne etc.). Bref, montrer qu'on est dynamique. Une expérience à l'étranger peut être intéressante aussi, car le financement de la recherche suppose de plus en plus un rayonnement international des équipes de recherche.
- NatalinoNiveau 10
Non, je ne me fais pas d'illusion : j'ai l'agrégation interne et j'ai enseigné pendant des années exclusivement dans dans le secondaire. Même si j'ai publié quelques articles et participé à des éditions scientifiques, je ne vois pas pourquoi je serais classé premier pour un poste de MDC, alors qu'il y a pléthore de candidats qui ont eu un véritable parcours universitaire toute leur vie et ont désormais un réseau solide
Je vais passer la qualification, par principe, mais je ne peux pas en faire un véritable projet professionnel.
C'est pour ça que j'espérais pouvoir décrocher un poste de PRAG dans une université, mais ce que vous dites montre bien que c'est illusoire également.
Je crois que je vais passer le concours de conservateur de bibliothèque. J'aime enseigner dans mon petit collège tout calme dans la campagne, mais si je ne me trouve pas un projet neuf, je crois que j'aurais l'impression d'avoir fait "tout ça pour rien".
Je vais passer la qualification, par principe, mais je ne peux pas en faire un véritable projet professionnel.
C'est pour ça que j'espérais pouvoir décrocher un poste de PRAG dans une université, mais ce que vous dites montre bien que c'est illusoire également.
Je crois que je vais passer le concours de conservateur de bibliothèque. J'aime enseigner dans mon petit collège tout calme dans la campagne, mais si je ne me trouve pas un projet neuf, je crois que j'aurais l'impression d'avoir fait "tout ça pour rien".
- lisette83Érudit
D'après ce que j'en sais, il y a une grande partie à consacrer aux suivis et rapports de stage et aux tâches administratives.marjolie.june a écrit:e-Wanderer a écrit:Depuis que je suis dans mon établissement, le nombre de postes de PRAG a nettement baissé. J'ai vu jusqu'à 3 PRAG + 1 PRCE, qui enseignaient réellement en lettres (LC ou LM), pour environ 45 MCF et PU. Mais aujourd'hui, le PRCE a pris sa retraite, 1 PRAG est parti et son poste a été supprimé, 2 autres ont été promus MCF et un seul support a été gardé. Bilan : il ne reste plus qu'1 PRAG, qui a encore 20 ans de carrière à accomplir. Donc aucune perspective de mouvement, ni évidemment de création de poste compte tenu du contexte budgétaire tendu.
Parallèlement, on a aussi perdu une dizaine de postes d'enseignants-chercheurs de littérature (supports qui ont été redéployés et qui ont permis de développer à côté un département d'Arts du Spectacle "à moyen constants", comme disent les gestionnaires). Personnellement, ça me désole, car j'ai l'impression qu'on a créé une usine à chômeurs au détriment d'une formation académique solide, mais que voulez-vous, il y a une demande énorme en théâtre et en cinéma, alors on accompagne… "N'offrez rien au public que ce qui peut lui plaire", disait déjà Boileau. Et la nouvelle mode, c'est de supprimer encore d'autres postes pour éponger les dettes de l'établissement, ou bien pour créer, toujours à moyens constants, des postes d'ingénieurs de recherche (notamment avec l'essor des humanités numériques).
Or quand on supprime des supports alors qu'on n'a plus aucune marge, forcément, on cherche à préserver les postes de PU, ne serait-ce que pour garder la possibilité d'encadrer des thèses et pour piloter les centres de recherche. Les postes de PRAG sont les premiers à disparaître et les postes de MCF sont en seconde position.
Les PRAG ont été créés à une époque où, dans les préoccupations, il y avait une forme d'équilibre entre enseignement et recherche. Maintenant, pour sauver ses postes, une université doit impérativement avoir des centres de recherche performants. Donc forcément, les PRAG deviennent une denrée rare puisque ce ne sont pas des enseignants-chercheurs. Financièrement parlant, c'était une solution intéressante il y a 20 ans, mais plus au temps des IDEX / LABEX / EQUIPEX où il faut publier énormément et être estampillé CNRS pour avoir des sous. Et s'il manque du monde pour l'enseignement, eh bien on augmente les effectifs des TD ou on supprime des cours.
J'imagine que dans les IUT, où la dimension recherche est généralement moins affirmée (je dis bien généralement, il y a des exceptions), le profil de PRAG reste intéressant. Ça dépend aussi localement de la pyramide des âges dans l'établissement.
J'aimerais bien avoir un témoignage de prof de lettres qui a obtenu un poste en IUT.
- InvitéInvité
Et enseigner en lycée? Ne serait-ce qu'en tant que TZR? Cela dit il y a plein de concours que les profs sont capables d'obtenir, ne serait-ce que les IRA ou l'INSEE.
- lisette83Érudit
Après, suivant les cas, les lycées de proximité sont tout de même élognés et, en lettres, le niveau à l'entrée de seconde fait souvent peur...
- NatalinoNiveau 10
Oui, je corrige le bac (écrit et oral) tous les ans, pour toutes les séries, je sais que ça n'est pas représentatif d'un travail en classe, mais ce que je vois n'est pas engageant et je trouve que le hiatus est à peine moins important entre le niveau disciplinaire que je suis censé (je dis bien "censé") avoir atteint et ce que je dois/devrais enseigner. En fait, je réalise pleinement qu'un prof heureux dans le secondaire, ça sera surtout un didacticien, au collège comme au lycée (et pour les postes Prag aussi, de fait). Or des trois domaines de notre métier (discipline, pédagogie et didactique), c'est la didactique qui m'intéresse le moins.
Merci pour les pistes, en attendant.
Merci pour les pistes, en attendant.
- NatalinoNiveau 10
C'est déjà fait ! C'est un élément parmi d'autres et, évidemment, il est indispensable, mais certainement pas suffisant. Je regrette d'ailleurs d'y avoir investi autant de temps et d'énergie. Certes, je suis docteur et j'ai eu une "belle soutenance" et un bon rapport de jury ... mais ça n'aura pas réellement d'impact.
- InvitéInvité
Arf, alors oui un autre concours de vraie catégorie A est une bonne solution.
- marjoDoyen
Quid des postes de PRAG pour enseigner à l'ESPE ? Il y en a quelques-uns en ce moment sur Galaxie. J'ai, personnellement, de très mauvais souvenirs de l'IUFM, mais mon ras-le-bol du collège en ce moment est tel que je me dis : former des PE/profs, pourquoi pas ?
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