Groupe de travail agreg interne LM 2018

Je comprends très bien ta décision, Isidoria... ce qui me peine pour toi, c'est que les éléments sont déchaînés contre toi, entre les inondations de l'an dernier qui ont décalé les épreuves, et le tremblement de terre de cette année... l'année prochaine sera la bonne!

Imagine: tu vas pouvoir relire Perec en toute quiétude (je n'ai même pas ouvert mes beaux Pleiade tout neufs!).

maldoror1 a écrit:Il ne faut pas se décourager, vous avez toute la vie pour passer ce concours ! Et le travail fourni ne sera pas perdu ! Je fais quand je le peux de la didactique et de la grammaire car je n'ai absolument pas le temps de bosser les œuvres au programme cette année. Mais ce sera toujours ça de pris pour les sessions du futur.

Pareil ! Mais sans la grammaire.

EDIT : Je viens de recevoir une pub pour suivre un MOOC sur la classe inversée... Il faut absolument que je bosse l'agreg CETTE année !

JulieLH a écrit:
EDIT : Je viens de recevoir une pub pour suivre un MOOC sur la classe inversée... Il faut absolument que je bosse l'agreg CETTE année !

Oh mon dieu...

Pas grand-monde sur le forum ces temps-ci, tout le monde bosse?
Petite question: vous arrivez à apprendre des citations, vous? J'ai décidé de commencer à en apprendre hier soir et misère, je ne retiens même pas 3 pauvres phrases de la Préface d'Esther, alors comment je vais faire pour en apprendre plus de 200? Vous avez des astuces?

sifi a écrit:
Petite question: vous arrivez à apprendre des citations, vous? J'ai décidé de commencer à en apprendre hier soir et misère, je ne retiens même pas 3 pauvres phrases de la Préface d'Esther, alors comment je vais faire pour en apprendre plus de 200? Vous avez des astuces?

Ce n'est qu'une impression... En fait, cela rentre... Le temps du concours pour moi.
J'ai du mal à m'y mettre aussi.
Par contre, j'ai du mal avec les citations courtes, je préfère les pavés sinon j'ai l'impression de bricoler. Mais le jour du concours, ce n'est pas ce qu'on demande.
200, cela me paraît beaucoup.
Sinon, un prof nous a dit qu'une citation non exacte, ce n'était pas grave... Un mot à la place d'un autre. Il faut se détendre.

200 c'est ce que notre formatrice PAF nous a dit... Impossible pour moi. En revanche, je retiens beaucoup les petites expressions, à force de lire, qui sont bien utiles "qui m'est échappé d'un flux de caquet", par exemple, ou que Montaigne "rumine" les mots.
Mais des phrases entières, c'est dur!

Pas de méthode particulière, si ce n'est de les écrire et de relire ses notes... je pense que cela rentre sans que l'on s'en aperçoive. Mais bon, cela dépend sans doute aussi de la mémoire de chacun !
Sinon, tu peux toujours refaire la déco de certaines pièces de la maison et joindre l'utile à l'agréable l'utile...

sifi a écrit:200 c'est ce que notre formatrice PAF nous a dit... Impossible pour moi. En revanche, je retiens beaucoup les petites expressions, à force de lire, qui sont bien utiles "qui m'est échappé d'un flux de caquet", par exemple, ou que Montaigne "rumine" les mots.
Mais des phrases entières, c'est dur!

Mais pour quoi faire ? Impensable d'en recaser des tonnes dans une copie !

J'en avais appris beaucoup, mais j'aime beaucoup l'apprentissage par coeur (je suis la cinglée qui apprenait ses fiches d'AF de 3 pages à la fac du début à la fin, et qui marche quand elle apprend...j'en ai fait des ronds autour de mon lit l'année de l'agreg !), et c'était ma "récréation". J'ai une très bonne mémoire, je n'ai donc pas vraiment de mérite. J'avais commencé à en apprendre dès septembre, pour éviter de me retrouver avec des tas de choses à mémoriser au dernier moment. Essayez de mémoriser des citations "rentables" : celles que l'on peut recaser pour plusieurs problématiques, les indispensables qui reviennent tout le temps...Comme Sifi, je connaissais aussi beaucoup de "miettes", d'expressions qui ont pu me servir d'exemples ponctuels (il y avait les PPP de Baudelaire cette année-là, assez simples à retenir, à côté de la prose de Yourcenar qui était vraiment plus ardue...).

Bon courage à tout le monde, jongler entre le boulot, la famille, et l'agreg est rude à cette période, mais tout le monde en est au même point.

Je les écrivais sur des fiches, puis je les lisais à voix haute, enregistrement via l'audiophone. 1/4 d'heure de citations, sur chaque livre au programme = 1 heure par jour.
Au bout d'une vingtaine de jours, on les sait par coeur.

Moi j'ai entendu à la formation :une dizaine de citations par auteur. Et surtout attention à ne pas faire de fausses citations : privilégier dans ce cas la paraphrase, ne citer que si l'on est sûr.
Des avis divergents...
De même pour la dissertation, j'ai entendu en formation / lu dans les conseils des choses différentes : citer obligatoirement intégralement le sujet dans l'introduction / surtout pas quand il est long... :blague:
C'est sûr que ce n'est pas l'enjeu de la copie mais un faux pas à la troisième ligne, c'est un peu ennuyeux...

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi diable je retiens sans aucun effort des citations à la c*n comme des vers du poème de René Cadou que ma fille doit apprendre "Je tenais entre paume et pouce// Une rouge pomme à couteau", ou simplement des vers que j'aime bien "Le vrai travail, sain, fécond et généreux// Qui fait le peuple libre et rend l'homme heureux", et que je suis infichue, après des tas d'efforts, de retenir UNE citation d'Athalie?

Parce qu!Athalie, c'est chi@#! ?
:dehors2:

Quand je pense que mes élèves de seconde vont bientôt devoir apprendre une tirade d'Athalie.....

Sauts et gambades a écrit:Quand je pense que mes élèves de seconde vont bientôt devoir apprendre une tirade d'Athalie.....

Rhooooo le pied!! :diable:  En plus, à force de les entendre réciter, tu la sauras par coeur toi aussi... diabolique! (mais je ne me vois pas demander ça à mes 6èmes!) :diable: :diable: :diable:

coâ! la Bible n'est plus au programme en 6ème?

Oh oui dégoûtée en effet pour la tirade que je ne peux pas faire réciter à mes 6e non plus.
En revanche, je me suis débrouillée pour refiler en dictée un texte de Bouvier à mes 3e.

Oh mais mes 5emes vont avoir une chouette séquence sur bouvier! 😈

Sauts et gambades a écrit:coâ! la Bible n'est plus au programme en 6ème?

bah si, vu que tu dois faire un passage de la Genèse...

Moi je n'ai rien intégré du programme de l'agrégation dans mes cours ! Pour mes classes, cette année, je réutilise ce que j'ai déjà, je ne vais pas m'amuser à faire de nouveaux cours.

sifi a écrit:

Sauts et gambades a écrit:Quand je pense que mes élèves de seconde vont bientôt devoir apprendre une tirade d'Athalie.....

Rhooooo le pied!! :diable:  En plus, à force de les entendre réciter, tu la sauras par coeur toi aussi... diabolique! (mais je ne me vois pas demander ça à mes 6èmes!) :diable: :diable: :diable:

ni Athalie de Racine, ni Montaigne pour les p'tits choux de Sixième....

Hé non... mais Apollinaire et Baudelaire, oui!

Bon, un chouette petit décrassage neuronal aujourd'hui avec mon cours sur Montaigne au PAF, c'était sympa.
Je crois que c'est officiel: j'adore Montaigne et Flaubert, je suis encore un peu perplexe devant Bouvier, je commence à comprendre Chénier mais Racine... lui et moi, on a un contentieux.

Eh bien moi je relis en diagonale Bouvier et ça me plait de plus en plus, alors qu'au début je me souviens avoir trouvé la lecture assez fastidieuse. Racine et Flaubert on va dire que ça va, même si ce ne sont pas les textes que je préfère, mais Montaigne... dur dur de m'y remettre sachant que c'était déjà ma bête noire l'an dernier ( non pas que je n'aime pas, hein, mais c'est un édifice tellement impressionnant..) Quant à Chénier... pas ouvert, ça m'effraie trop

En fait, chez Montaigne, ce sont toujours un peu les mêmes choses qui reviennent: le rapport au corps, le mouvement, l'instabilité du monde, suivre le rythme naturel... à partir de là, c'est assaisonné de plein d'anecdotes plus ou moins croustillantes, mais on revient toujours aux mêmes principes.

Tu ne devrais pas faire l'impasse sur Chénier: ce n'est pas le plus rigolo, mais c'est toujours un peu pareil aussi, plein de poèmes se répondent, du coup ça va.

Je vais poser des questions très bêtes, mais je suis en train de me battre avec mon premier devoir de didactique et en lisant mon cours de méthodologie je ne comprends pas bien ce qu'il faut mettre dans l'introduction et dans le développement.
Bon, je crois comprendre que dans l'introduction, il faut une phrase d'accroche, la citation et l'analyse du sujet, la problématique et l'annonce du plan. Mais déjà, j'ai une première question : comment fait-on un plan dans un devoir de didactique ? C'est juste les différentes séances qu'on compte faire pendant la séquence ?
Et ensuite, où faut-il caser les prérequis des élèves : dans l'introduction ou dans le développement ?
Et il y a un autre truc que je ne comprends pas : d'après mon cours, l'analyse des textes officiels doit être dans le développement, mais elle doit aussi servir à faire la problématique, qui est dans l'introduction.

C'est parce que la dissert de didactique, c'est tout mal foutu...

En fait, il y a deux méthodes possibles, aux constructions très différentes, qui sont développées dans l'Atlande.

La première (la seule que j'aie jamais comprise, et qui m'a réussi) :
- Phrase d'accroche et petit blabla qui t'amènent à...
- Une présentation du corpus (par unité et singularités),
- Problématique littéraire, que tu rattaches ensuite aux attentes du programme, ce qui t'amène à...
- Problématique didactique,
- Place de la séquence dans l'année et pré-requis,
- Plan des séances.

Ton intro fait donc possiblement une copie double.

Et le développement consacre ensuite une partie à chaque séance. Certaines feront ainsi plusieurs pages si c'est une lecture analytique, d'autres seulement une moitié de page (pour l'évaluation par exemple).

En conclusion, tu résumes ce que les élèves auront appris, et tu proposes une cursive en la justifiant, voire la séquence d'après et les liens.

Pour la deuxième méthode euh... en fait je me rends compte que je ne suis pas capable de l'expliquer.
Il me semble qu'on fait une assez courte intro avec accroche et présentation du corpus, ce qui amène aux réflexions littéraires, à partir desquelles tu vas dégager trois axes.

Dans ta première partie, tu vas développer et justifier ces axes.

Dans ta deuxième partie tu vas analyser les textes en fonction de tes séances (et de tes axes).

Puis conclusion.

Mais je dois être très mauvaise dans l'explication de cette deuxième méthode, j'ai l'impression que tout se répète, alors que ce ne devrait pas être le cas. De ce que j'ai compris, c'est ce que tu as réussi à faire Sifi, non ?

Je te remercie pour ta réponse, Iliana.
Donc en fait, l'introduction doit être très très longue ?

Oui, je confirme, l'intro est super longue!


Moi j'ai fait plutôt la deuxième méthode, qui m'a assez bien réussi:
-accroche et petit blabla
-caractérisation du corpus
-qui aboutit à la problématique littéraire
-annonce du plan: en gros I j'explique les axes de travail que j'ai trouvés
II Je détaille les séances

Ensuite, 1re partie, tu développes ce que tu as trouvé, en expliquant comment tu en es arrivée là, en faisant des parallèles entre les textes, puis tu donnes ta pbmatique didactique, et tu annonces les prérequis, la place dans l'année, le nombre d'heures et de séances, et par quoi tu prolongeras. Une sorte de "teaser" de la suite".
2ème partie: tu détailles chaque séance, l'idée étant de ne pas répéter ce que tu as déjà dit avant.

Puis ccl: tu reprends en gros tes axes, et tu élargis.

Je me sens plus à l'aise avec cette méthode qu'avec l'autre, mais à chacun de voir, je pense!