Grève intersyndicale du 10 octobre : contre la casse de la fonction publique

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

Le message ne passe pas ainsi malheureusement, et j'ai encore en travers de la gorge la déclaration d'un ministre de l'EN se targuant, en gros, que 70% des enseignants étaient d'accord avec lui (il y avait donc 30% de grévistes...)

Une passante a écrit:
Le message ne passe pas ainsi malheureusement, et j'ai encore en travers de la gorge la déclaration d'un ministre de l'EN se targuant, en gros, que 70% des enseignants étaient d'accord avec lui (il y avait donc 30% de grévistes...)

Tu as trouvé un des rares arguments qui pourraient me convaincre...

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

Une passante a écrit:

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

Le message ne passe pas ainsi malheureusement, et j'ai encore en travers de la gorge la déclaration d'un ministre de l'EN se targuant, en gros, que 70% des enseignants étaient d'accord avec lui (il y avait donc 30% de grévistes...)

Je suis bien d'accord : on peut dire ce que l'on veut, les gouvernements ne retiennent que des pourcentages, en l'occurrence ici celui des grévistes et celui des non-grévistes.
Le fameux "J'entends ceux qui manifestent, mais j'entends aussi ceux qui ne manifestent pas" de De Villepin.
Et si autant nous est tombé dessus ces dernières années, c'est qu'ils ont bien noté le 40% de participation aux dernières élections professionnelles, et donc aussi les 60% de non-participation.

De mon côté j'entends bien l'argument pécuniaire, on donne une journée à l'État, mais si c'est pour se retrouver dans la même misère de thunes bientôt sans même avoir à faire grève, ça s'appelle selon moi reculer pour mieux sauter.

stench a écrit:

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Refuser de soutenir les syndicats qui ont oeuvré en faveur de la destruction de notre statut.

Fonder un mouvement qui défende les intérêts des enseignants qui ne se sentent pas représentés aujourd'hui et dont la voix est inaudible.

Petit pois a écrit:Collège + LEG + LEP (Privé sous contrat) : 60 profs environ : je suis la seule en grève mardi prochain ... Une collègue va me rejoindre ...
Et les questions en sdp qui énervent bien : "Pourquoi y'a grève mardi prochain ? , "C'est quoi le PPCR ? "Çà coute combien de faire grève ?"
Même les "délégués syndicaux (CFDT et CFTC)" ne font pas grève ...
Dégoutée et désespérée ...
J'attends les représailles de la Direction qui suivront sûrement ...

Chez nous en sdp c'était : "c'est quoi le jour de carence ?"
Voilà voilà.

Mouais. Quand on voit que la première grève depuis longtemps de l'ensemble de la fonction publique, toutes branches confondues, tous syndicats confondus, ne convainc pas une partie des enseignants, inutile de rêver à un mouvement massif de blocage des examens ou à un mouvement étendu sur plusieurs jours. On continuera donc à dire "ça ne sert à rien", jusqu'à ce qu'il ne reste plus de fonction publique à défendre.

Rendash a écrit:Mouais. Quand on voit que la première grève depuis longtemps de l'ensemble de la fonction publique, toutes branches confondues, tous syndicats confondus, ne convainc pas une partie des enseignants, inutile de rêver à un mouvement massif de blocage des examens ou à un mouvement étendu sur plusieurs jours. On continuera donc à dire "ça ne sert à rien", jusqu'à ce qu'il ne reste plus de fonction publique à défendre.

Les profs sont les seuls à faire grève pour les élèves : Il y en a toujours un pour dire "les examens les pauvres chéris..."

Chocolat a écrit:

stench a écrit:

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Je n'attends que ça mais ce n'est pas logique : comment veux-tu qu'un syndicat propose une grève reconductible si celle d'un jour qui peut la commencer n'est pas suivie ? Une grève sur plusieurs jours est une grève reconduite, il faut bien qu'elle commence. Si mardi il y 80 % de grévistes, je suis certain que le mouvement sera reconduit. Si on est 10 %, je suis de même certain qu'il prendra fin mardi soir.

Par ailleurs, la grève des examens (qui à mon avis aussi est une excellente idée) a été proposée, quasiment personne ne l'a suivie.

Bref, un mouvement se construit et ça commence mardi.

titeprof a écrit:ysabel : ça marche si on s'est remis en couple depuis? Parce que je me suis remariée en 2014, et ma femme touche environ 700€ par mois. Je suppose qu'ils prennent en compte le revenu de l'ensemble du foyer?

edit : je viens de regarder : je ne rentre pas dans les cases : ma fille a toujours un père (il n'est pas mort) et il ne "refuse pas" de payer une pension, l'absence de pension ayant été établie au TIG lors du divorce par un consentement mutuel.

Pourquoi avoir fait ce choix alors qu'aujourd'hui cela contribue à tes difficultés ?

Chocolat a écrit:

stench a écrit:

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Refuser de soutenir les syndicats qui ont oeuvré en faveur de la destruction de notre statut.

Fonder un mouvement qui défende les intérêts des enseignants qui ne se sentent pas représentés aujourd'hui et dont la voix est inaudible.

Voilà...d'accord avec ce qui est en gras.
L'an dernier, un préavis avait été déposé pour les corrections du DNB.

LM a écrit:

Chocolat a écrit:

stench a écrit:

Chocolat a écrit:Non, ne plus faire de grève d'un jour ne signifie ni être d'accord ni ne rien faire.
Ne plus faire de grève d'un jour signifie que nous avons compris que nous devons changer de stratégie pour en trouver une plus efficace.

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Refuser de soutenir les syndicats qui ont oeuvré en faveur de la destruction de notre statut.

Fonder un mouvement qui défende les intérêts des enseignants qui ne se sentent pas représentés aujourd'hui et dont la voix est inaudible.

Voilà...d'accord avec ce qui est en gras.
L'an dernier, un préavis avait été déposé pour les corrections du DNB.

...avec le succès qu'on connait.

Sinon, aller faire un tour sur les commentaires du Figaro. Avec un peu de pop corn, ca passe.

stench a écrit:

LM a écrit:

Chocolat a écrit:

stench a écrit:

OK, mais quelles sont les alternatives alors, à construire très rapidement ?

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Refuser de soutenir les syndicats qui ont oeuvré en faveur de la destruction de notre statut.

Fonder un mouvement qui défende les intérêts des enseignants qui ne se sentent pas représentés aujourd'hui et dont la voix est inaudible.

Voilà...d'accord avec ce qui est en gras.
L'an dernier, un préavis avait été déposé pour les corrections du DNB.

...avec le succès qu'on connait.

Effectivement. Selon moi, c'est notre meilleur moyen de nous faire entendre. Vraiment.
Après, c'est sûr qu'un CDE qui brandit une feuille concernant nos "obligations de fonctionner" ça refroidit rapidement les collègues déjà frileux.

stench a écrit:Je n'attends que ça mais ce n'est pas logique : comment veux-tu qu'un syndicat propose une grève reconductible si celle d'un jour qui peut la commencer n'est pas suivie ? Une grève sur plusieurs jours est une grève reconduite, il faut bien qu'elle commence. Si mardi il y 80 % de grévistes, je suis certain que le mouvement sera reconduit. Si on est 10 %, je suis de même certain qu'il prendra fin mardi soir.

LM a écrit:

stench a écrit:

LM a écrit:

Chocolat a écrit:

La grève de la rentrée ou celle des examens, donc un mouvement sur plusieurs journées.

Refuser de soutenir les syndicats qui ont oeuvré en faveur de la destruction de notre statut.

Fonder un mouvement qui défende les intérêts des enseignants qui ne se sentent pas représentés aujourd'hui et dont la voix est inaudible.

Voilà...d'accord avec ce qui est en gras.
L'an dernier, un préavis avait été déposé pour les corrections du DNB.

...avec le succès qu'on connait.

Effectivement. Selon moi, c'est notre meilleur moyen de nous faire entendre. Vraiment.
Après, c'est sûr qu'un CDE qui brandit une feuille concernant nos "obligations de fonctionner" ça refroidit rapidement les collègues déjà frileux.

T'en as une copie par MP. Que je regarde sur quels points c'est attaquable.

C'est la première fois depuis 2007 que l'ensemble des syndicats de la fonction publique appelle à une journée unitaire de grève. La journée de mardi est clairement le moyen d'établir un rapport de force : si on est 10 ou 15 % de grévistes, le gouvernement pourra sans aucune difficultés maintenir la politique salariale actuelle vis à vis des fonctionnaires. Si on est nombreux dans la rue, cela donnera potentiellement un poids supplémentaire aux syndicats dans le cadre des négocations salariales (sans rêver évidemment à ce qu'on rattrape tout ce qu'on nous doit, mais déjà par exemple pour peser dans le cadre de la "compensation" de la hausse de la CSG, voire du gel du point d'indice). Evidemment, même avec une journée réussie, on n'obtiendra peut-être rien par la suite (pas mardi soir évidemment, mais dans les négociations de la fonction publique) mais avec une journée ratée, on est sûr que nos conditions ne feront que s'aggraver.
Nul doute aussi que le MEN regardera précisément le taux de grévistes dans l'EN : on sait que des réformes risquent de nous tomber dessus. Blanquer sera peut-être plus prudent s'il voit déjà une mobilisation importante mardi.

Rendash a écrit:Mouais. Quand on voit que la première grève depuis longtemps de l'ensemble de la fonction publique, toutes branches confondues, tous syndicats confondus, ne convainc pas une partie des enseignants, inutile de rêver à un mouvement massif de blocage des examens ou à un mouvement étendu sur plusieurs jours. On continuera donc à dire "ça ne sert à rien", jusqu'à ce qu'il ne reste plus de fonction publique à défendre.

Sauf que justement, "tout" n'est pas à défendre, dans la fonction publique.

Chocolat a écrit:

Rendash a écrit:Mouais. Quand on voit que la première grève depuis longtemps de l'ensemble de la fonction publique, toutes branches confondues, tous syndicats confondus, ne convainc pas une partie des enseignants, inutile de rêver à un mouvement massif de blocage des examens ou à un mouvement étendu sur plusieurs jours. On continuera donc à dire "ça ne sert à rien", jusqu'à ce qu'il ne reste plus de fonction publique à défendre.

Sauf que justement, "tout" n'est pas à défendre, dans la fonction publique.

Certes. Et nous sommes en première ligne dans ce qu'il convient de jeter, nous autres, fainéants de professeurs. Jetons, donc. Crom reconnaîtra les siens.

Pour info, les rassemblements du 10 octobre à :
• Marseille - 14h sur la Canebiere
• Avignon - 10h30 face à la Cité Administrative
• Digne - 11h place Charles de Gaulle
• Gap - 10h devant le Lycée Dominique Villars

VicomteDeValmont a écrit:Une mairie solidaire avec les grévistes n'assurera pas le service minimum...

http://www.nordeclair.fr/98716/article/2017-10-07/ni-cantine-ni-garderie-mardi-par-solidarite-avec-les-enseignants-grevistes

Dans mon village, c'est l'inverse... la prof des écoles ne fait pas grève par contre pas de cantine ni d'accompagnateur bus ou de garderie, pas par solidarité mais pas engagement...

Chocolat a écrit:

Rendash a écrit:Mouais. Quand on voit que la première grève depuis longtemps de l'ensemble de la fonction publique, toutes branches confondues, tous syndicats confondus, ne convainc pas une partie des enseignants, inutile de rêver à un mouvement massif de blocage des examens ou à un mouvement étendu sur plusieurs jours. On continuera donc à dire "ça ne sert à rien", jusqu'à ce qu'il ne reste plus de fonction publique à défendre.

Sauf que justement, "tout" n'est pas à défendre, dans la fonction publique.

A quoi penses-tu ?

Dans l'école de ma fille, pas de bus du matin, pas de cantine, pas de garderie entre midi et deux (donc obligation de récupérer les enfants à 11h45 pour les déposer à 13h45), pas de bus du soir, pas d'accueil périscolaire (donc obligation de récupérer les enfants à 16h45).
Par contre, toutes les maîtresses seront là...

Donc, Henriette, le personnel fonctionnaire ne fait pas grève, mais celui des entreprises voisines si, par solidarité ?

Je dois avouer tristement que l'idée que certains politiques vont se faire un plaisir d'essayer de récupérer le mouvement me retourne le cœur.

Oudemia a écrit:Donc, Henriette,  le personnel fonctionnaire ne fait pas grève, mais celui des  entreprises voisines si, par solidarité ?

Le personnel municipal (fonction publique territoriale, non ?) fait très massivement grève (= cantine, bus - je suis à la campagne - et périscolaire) mais pas les enseignants.