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- Dame JouanneÉrudit
Mouais peut-être... Mais c'est d'études à Coulommiers dont on parle, pas Paris! Je ne connais pas le marché du logement et le prix d'une chambre sur Coulommiers mais je ne pense pas qu'on ait les mêmes prix qu'à Paris ou même une grande ville de province.fifi51 a écrit:freche a écrit:ycombe a écrit:
Le BTS à Coulomiers, APB a vraiment pu le proposer sans qu'il fasse partie de ses vœux ? Si APB le propose, c'est qu'elle l'a demandé, non? Il aurait peut-être fallu se poser la question de l'éloignement plus tôt, et envisager prendre un logement étudiant.
Maeva, 18 ans, a obtenu un bac sciences et technologies de la santé et du social (STSS) au lycée Rabelais à Paris (18e). APB lui propose de poursuivre en BTS à Coulommiers, en Seine-et-Marne, soit trois heures de transport quotidien. « Ce n’est pas gérable », a tranché sa mère.
Ça, ce sont vraiment des réflexions d'étudiants parisiens, quand on habite en Province, dans une ville qui n'est pas universitaire, ou à la campagne, on ne se pose pas la question de savoir si on va faire le trajet tous les jours, on loge ailleurs que chez papa maman. J'ai 3 enfants étudiants, dans trois villes différentes entre 80 et 800 km de la maison.
C'est aussi une question de budget.
Après, il y avait un peu plus de 60 000 bacheliers sans affectation vers fin juillet et je ne ferai pas le pari que tous ceux à qui il a été proposé une affectation aient fait une demande dans la filière obtenue.
Je me suis faite la même réflexion que Freche : ce sont des raisonnements de parisiens. Quand on habite en province, on part souvent après le bac de chez papa maman pour étudier...
- SulfolobusÉrudit
Sans compter que si les études sont réellement importantes et que l'on escompte en retirer un bénéfice quelque soit sa nature, on peut toujours emprunter pour les financer : ça reste des petites sommes (surtout pour un BTS qui ne dure que 3 ans). Si on suppose qu'elle ne peut pas payer le moindre euro pour le loyer et qu'elle se loge pour 600 euros par mois (sans compter les APL), on parle d'un peu plus de 20 000 euros en tout et pour tout. Et normalement, en province, un étudiant peut se loger à bien moins que 600 euros même dans des grandes villes.
- fifi51Fidèle du forum
ça ne sera pas les même prix qu'à Paris, mais ce sera à priori plus cher qu'une grande ville de province.
Une recherche sur se loger me donne un prix minimal à 330 euros.
Une recherche sur se loger me donne un prix minimal à 330 euros.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- Dame JouanneÉrudit
Si je ne trompe pas, ce sont les prix pour une chambre ou un petit studio à Poitiers, ville universitaire mais bien loin d'être une grande ville de province. Et il y a les APL
Pour Bordeaux, on doit être dans les 500 euros par mois. Nantes doit être à peine moins chère.
Je ne dis pas que cela ne coûte rien, mais comment font les provinciaux?
Pour Bordeaux, on doit être dans les 500 euros par mois. Nantes doit être à peine moins chère.
Je ne dis pas que cela ne coûte rien, mais comment font les provinciaux?
- fifi51Fidèle du forum
Nantes serait plutôt dans les prix de Coulommiers. Mais, je pense qu'il y a une proportion non négligeable de bacheliers qui soit ne s'inscrivent pas, soit suivent une filière par défaut en raison de l'éloignement du lieu d'étude.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- DaphnéDemi-dieu
fifi51 a écrit:Nantes serait plutôt dans les prix de Coulommiers. Mais, je pense qu'il y a une proportion non négligeable de bacheliers qui soit ne s'inscrivent pas, soit suivent une filière par défaut en raison de l'éloignement du lieu d'étude.
Exactement : j'ai pu constater que le choix d'une classe post bac en lycée a également une certaine préférence, l'internat est moins cher qu'une location.
D'où aussi une délocalisation des certaines antennes universitaires, non plus dans la seule grande ville universitaire de l'académie mais dans quelques préfectures de province.
Et puis pas mal d'étudiants sont contraints de travailler à côté.
- frecheGrand sage
fifi51 a écrit:freche a écrit:ycombe a écrit:
Le BTS à Coulomiers, APB a vraiment pu le proposer sans qu'il fasse partie de ses vœux ? Si APB le propose, c'est qu'elle l'a demandé, non? Il aurait peut-être fallu se poser la question de l'éloignement plus tôt, et envisager prendre un logement étudiant.
Maeva, 18 ans, a obtenu un bac sciences et technologies de la santé et du social (STSS) au lycée Rabelais à Paris (18e). APB lui propose de poursuivre en BTS à Coulommiers, en Seine-et-Marne, soit trois heures de transport quotidien. « Ce n’est pas gérable », a tranché sa mère.
Ça, ce sont vraiment des réflexions d'étudiants parisiens, quand on habite en Province, dans une ville qui n'est pas universitaire, ou à la campagne, on ne se pose pas la question de savoir si on va faire le trajet tous les jours, on loge ailleurs que chez papa maman. J'ai 3 enfants étudiants, dans trois villes différentes entre 80 et 800 km de la maison.
C'est aussi une question de budget.
Après, il y avait un peu plus de 60 000 bacheliers sans affectation vers fin juillet et je ne ferai pas le pari que tous ceux à qui il a été proposé une affectation aient fait une demande dans la filière obtenue.
Non, c'est une question de localisation, on n'a pas le choix quand on habite dans une petite ville. Et je paye en moyenne 500 euros de loyer par mois, élec comprise, par enfant, sans les APL. Et même quelquefois, ils sont sur Paris, et on doit leur payer un logement sur place. Aucun des trois ne s'est posé la question de rester sur place, parce que l'orientation qu'ils souhaitaient n'existait pas ici.
- Dame JouanneÉrudit
Cela peut être une question de budget, mais c'est aussi beaucoup une question de localisation. Dans une petite ville de province sans université ou seulement avec quelques filières, les lycéens savent qu'ils vont devoir quitter les parents après le bac et parfois aussi leur groupe de copains, au moins en semaine. C'est donc vu comme une suite normale des études et le budget qui va avec aussi. Cela me semble beaucoup moins envisagé comme normal en région parisienne.
- archebocEsprit éclairé
Les parents à Paris et en proche banlieue payent le logement déjà suffisamment cher, et l'offre de cours est quand même pléthorique. C'est la même chose au boulot, la doctrine est : pas le droit de faire venir un vacataire de province pour un cours, s'il demande qu'on lui paye le trajet. Si on ne trouve pas un spécialiste du sujet dans le bassin d'emploi parisien, ce n'est pas un sujet qui vaut la peine d'être enseigné, sauf raison extrêmement motivée et défendue pied à pied.
Ensuite, je connais des étudiants franciliens qui font deux heures de trajet pour aller en cours.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
jaybe a écrit:Sulfolobus a écrit:Sans compter tout ceux qui ont certes eu une formation, mais qui y vont avec tellement peu d'envie que ça présage mal de la suite.
Oui, à lire les médias, on a vraiment l'impression que si tout le monde était placé quelque part, il n'y aurait pas de problème ; beaucoup de gens ne prennent pas la vraie mesure des conséquences qu'auront inévitablement les orientations par défaut (mais le réel est terrible : quand on le cache sous le tapis, il finit toujours pas remontrer le bout de son nez...).
Dans certaines licences de mon université, les bacs pros représentent depuis qq années le premier contingent en L1. Leur taux de réussite est proche de 0%. C'est du traitement social du chômage tout cela, rien de plus.
Un bac pro devrait essentiellement mener à l'entrée dans la vie active et non à la poursuite d'études. Les accueillir en BTS fait globalement baisser le niveau de ces formations qui devraient être réservées aux bacs techno, car les bacs techno non plus ne réussissent pas très bien en licence à l'université...
Il existe déjà des formations en 1 an après les bacs pro, c'est cela qu'il faut encourager, au lieu de les laisser se lancer dans une licence qu'ils ont très peu de chance de valider.
- User21929Expert
Cela a été le cas quand le bac. Pro. s'obtenait après deux années de BEP ou CAP soit en quatre ans. Aujourd'hui on donne le bac. pro. au bout de deux ans. Je ne compte même plus l'année de seconde pro. qui n'a rien de professionnelle.LaMaisonQuiRendFou a écrit:
Dans certaines licences de mon université, les bacs pros représentent depuis qq années le premier contingent en L1. Leur taux de réussite est proche de 0%. C'est du traitement social du chômage tout cela, rien de plus.
Un bac pro devrait essentiellement mener à l'entrée dans la vie active et non à la poursuite d'études. Les accueillir en BTS fait globalement baisser le niveau de ces formations qui devraient être réservées aux bacs techno, car les bacs techno non plus ne réussissent pas très bien en licence à l'université...
Il existe déjà des formations en 1 an après les bacs pro, c'est cela qu'il faut encourager, au lieu de les laisser se lancer dans une licence qu'ils ont très peu de chance de valider.
Quant au formation post bac. de un an je ne te raconte pas comme il faut batailler pour en ouvrir une...
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Whypee a écrit:Cela a été le cas quand le bac. Pro. s'obtenait après deux années de BEP ou CAP soit en quatre ans. Aujourd'hui on donne le bac. pro. au bout de deux ans. Je ne compte même plus l'année de seconde pro. qui n'a rien de professionnelle.LaMaisonQuiRendFou a écrit:
Dans certaines licences de mon université, les bacs pros représentent depuis qq années le premier contingent en L1. Leur taux de réussite est proche de 0%. C'est du traitement social du chômage tout cela, rien de plus.
Un bac pro devrait essentiellement mener à l'entrée dans la vie active et non à la poursuite d'études. Les accueillir en BTS fait globalement baisser le niveau de ces formations qui devraient être réservées aux bacs techno, car les bacs techno non plus ne réussissent pas très bien en licence à l'université...
Il existe déjà des formations en 1 an après les bacs pro, c'est cela qu'il faut encourager, au lieu de les laisser se lancer dans une licence qu'ils ont très peu de chance de valider.
Quant au formation post bac. de un an je ne te raconte pas comme il faut batailler pour en ouvrir une...
Oui la réduction de la durée du bac pro de 4 ans à 3 ans a fait beaucoup de mal...
- Dame JouanneÉrudit
Peu importe qu'ils aillent dans une filière où ils n'ont aucune chance de réussir, on dirait, l'essentiel est qu'ils ne gonflent pas les chiffres du chômage.LaMaisonQuiRendFou a écrit:Whypee a écrit:Cela a été le cas quand le bac. Pro. s'obtenait après deux années de BEP ou CAP soit en quatre ans. Aujourd'hui on donne le bac. pro. au bout de deux ans. Je ne compte même plus l'année de seconde pro. qui n'a rien de professionnelle.LaMaisonQuiRendFou a écrit:
Dans certaines licences de mon université, les bacs pros représentent depuis qq années le premier contingent en L1. Leur taux de réussite est proche de 0%. C'est du traitement social du chômage tout cela, rien de plus.
Un bac pro devrait essentiellement mener à l'entrée dans la vie active et non à la poursuite d'études. Les accueillir en BTS fait globalement baisser le niveau de ces formations qui devraient être réservées aux bacs techno, car les bacs techno non plus ne réussissent pas très bien en licence à l'université...
Il existe déjà des formations en 1 an après les bacs pro, c'est cela qu'il faut encourager, au lieu de les laisser se lancer dans une licence qu'ils ont très peu de chance de valider.
Quant au formation post bac. de un an je ne te raconte pas comme il faut batailler pour en ouvrir une...
Oui la réduction de la durée du bac pro de 4 ans à 3 ans a fait beaucoup de mal...
Ce système se tire une balle dans le pied : d'un côté on réduit les formations pro et elles ne sont plus capables de remplir leur mission première qui est de conduire à la vie active et de l'autre on est incapable d’accueillir le flot d'étudiants qui cherche par conséquent à prolonger leurs études.
- Dame JouanneÉrudit
Bien sûr, la vie des étudiants parisiens ou d'île de France n'est pas idyllique avec parfois de longues heures de transport (et avec des transports peu fiables!) et la poursuite d'étude est une lourde charge financière pour les parents qui ont déjà un loyer ou des prêts immobiliers assez chers à payer. Certains ne peuvent pas poursuivre leurs études pour ces raisons.archeboc a écrit:
Les parents à Paris et en proche banlieue payent le logement déjà suffisamment cher, et l'offre de cours est quand même pléthorique. C'est la même chose au boulot, la doctrine est : pas le droit de faire venir un vacataire de province pour un cours, s'il demande qu'on lui paye le trajet. Si on ne trouve pas un spécialiste du sujet dans le bassin d'emploi parisien, ce n'est pas un sujet qui vaut la peine d'être enseigné, sauf raison extrêmement motivée et défendue pied à pied.
Ensuite, je connais des étudiants franciliens qui font deux heures de trajet pour aller en cours.
Mais je pense qu'il y a aussi autre chose. Comme tu le dis, l'offre de cours est large et donc l'idée de devoir partir pour continuer ses études s'il y a de la place ailleurs en France n'est pas toujours aussi facilement acceptée qu'en province où il y a bien moins le choix. Peut-être suis-je tombée sur des cas particuliers mais c'est en région parisienne que j'ai entendu le plus de remarques comme quoi partir du foyer familial juste après le bac c'est bien jeune ou d'autres commentaires de la même sorte.
- CathEnchanteur
LaMaisonQuiRendFou a écrit:jaybe a écrit:Sulfolobus a écrit:Sans compter tout ceux qui ont certes eu une formation, mais qui y vont avec tellement peu d'envie que ça présage mal de la suite.
Oui, à lire les médias, on a vraiment l'impression que si tout le monde était placé quelque part, il n'y aurait pas de problème ; beaucoup de gens ne prennent pas la vraie mesure des conséquences qu'auront inévitablement les orientations par défaut (mais le réel est terrible : quand on le cache sous le tapis, il finit toujours pas remontrer le bout de son nez...).
Dans certaines licences de mon université, les bacs pros représentent depuis qq années le premier contingent en L1. Leur taux de réussite est proche de 0%. C'est du traitement social du chômage tout cela, rien de plus.
Un bac pro devrait essentiellement mener à l'entrée dans la vie active et non à la poursuite d'études. Les accueillir en BTS fait globalement baisser le niveau de ces formations qui devraient être réservées aux bacs techno, car les bacs techno non plus ne réussissent pas très bien en licence à l'université...
Il existe déjà des formations en 1 an après les bacs pro, c'est cela qu'il faut encourager, au lieu de les laisser se lancer dans une licence qu'ils ont très peu de chance de valider.
Vraiment ? lesquelles ?
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Il y a les mentions complémentaires. Mais je crois qu'il en existe d'autres.
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