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- gauvain31Empereur
Cicyle a écrit:Pffff !! Ca serait trop lui demander d'arrêter de faire une annonce tous les deux jours ? Annonces toutes plus stupides et inapplicables les unes que les autres, bien entendu.
Ah mais ça c'est la marque fabrique de JMB; et comme le disait un ancien recteur dans une interview sur une chaîne info: sur 10 idées lancées par JMB, seules deux sont bonnes. Il faudra donc s'attendre à ce qu'il envoi plein d'idées bizarres rien que pour voir comment nous, enseignants, allons réagir: souvenez-vous , c'est lui a qui avait eu l'idée de payer les élèves absentéistes, de détecter les élèves violents en maternelle. Nous allons être servis durant ce prochain quinquennat !
- LeclochardEmpereur
Jenny a écrit:Non, dans certaines matières, la ZR couvre plusieurs départements.
Je prends l'exemple de Versailles, pour les matières rares, la ZR couvre l'ensemble de l'académie qui est loin d'être petite : http://cache.media.education.gouv.fr/file/mars2017/09/7/2017_INTRA_ANN_6_ZR_725097.pdf voir p. 5
Edit : D'ailleurs, cela concerne aussi des matières pas si rares que ça comme les documentalistes ou la technologie.
Les TZR de technologie doivent être rares et surtout doivent rapidement trouver un poste fixe. On manque d'enseignants dans cette matière.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ZagaraGuide spirituel
Faudrait qu'il se constitue un groupe-conseil, qu'il réunirait tous les vendredi, et dont la seule fonction serait d'écouter ses 50 idées de la semaine.
Ce serait bien plus sympathique que ce défouloir systématique dans les médias, qui crée un climat de stress et d'instabilité professionnels, je trouve.
Ce serait bien plus sympathique que ce défouloir systématique dans les médias, qui crée un climat de stress et d'instabilité professionnels, je trouve.
- LeclochardEmpereur
Jenny a écrit:Leclochard a écrit:Dame Tartine a écrit:Pour certaines disciplines rares la ZR peut correspondre à l'académie entière.
Dans les faits, le font-ils ? un type enseigne-t-il une année à Brest, la suivante à Vannes, puis la troisième année à Rennes ?
On avait une collègue rattachée au collège qui effectivement était affectée sur des remplacements courts d'un bout à l'autre de l'académie.
Dans quelle matière ? Parce que des remplacements courts et qui font faire de longues distances coûtent un bras. Le rectorat préfère les éviter.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JennyMédiateur
Documentation, elle a été affectée loin du RAD.
Dans les matières rares, je me dis que les différents établissements proposant l'option ne sont pas forcément proches les uns des autres.
Dans les matières rares, je me dis que les différents établissements proposant l'option ne sont pas forcément proches les uns des autres.
- JacqGuide spirituel
Rabelais a écrit:Certes.Jacq a écrit:Zagara a écrit:Dans le nouveau système Blanquer, tu pourras directement postuler dans les établissements de la région souhaitée. :lol:Rabelais a écrit:
Si je ne me trompe, on parle des nouvelles mega-régions donc pour les mutations, qui sont déjà bien pénibles étant donnée la taille des acas, imagine si l'aca est une grosse région... Tu mutes à l'inter, tu as ta région, de quoi nous plaignons-nous?Puis ensuite, pour te rapprocher de la zone voulue...autre affaire.
Nous pourrions voir un côté positif si cela permet d'obtenir plus facilement à l'inter une région à l'inter et ensuite muter sur poste précis avec l'ancienneté sur poste... Là ne je suis pas assez calé, les syndicats vont se pencher dessus.
Autre chose, j'ai dans ma région mitoyenne un LP qui a de la peine à recruter. C'est à 1/2h de chez moi, mais pas dans la même académie. Si je pouvais postuler sur ce poste, ce serait bien, plutôt que de postuler sur des postes bien plus éloignés.
Est-ce que ce n'est pas mieux finalement de rentrer plus rapidement dans une académie plus vaste et ensuite de pouvoir postuler sur des postes plus précis, plutôt que d'attendre, attendre, pour en plus arriver après plus d'années sur des postes éloignés ?
Là c'est une question.... A voir.
Mais quand au bout de l'aca. Tu as déjà 200 bornes de ton domicile/ là où tu veux être, imagine avec les grandes régions, tu as ta région mais c'est comme t'envoyer en RP..tu ne pourras rentrer le WE ou une fois en semaine si tu as le double, 400 bornes.
Je militerais plutôt pour un inter départemental directement.
Nous pourrions presque avoir un sujet dédié simplement à ce seul sujet.
Pour te répondre, je dois dire que je n'ai aucune réponse affirmée, plutôt des interrogations.
En fait la première question qui devrait être posée est : est-ce une fusion d'académies faciliterait les mut des néo tit, et puis de ceux qui ont été affectés dans d'autres aca-région et qui demanderait des AC plus larges ? Est-ce positif pour rentrer plus rapidement dans ces académies élargies ?
Si oui (j'ai un gros doute là dessus) c'est positif. Car une fois entré dans cette académie plus vaste, même si tu es nommé loin de chez toi à la première mut, tu postules ensuite sur un type de poste comme tu le veux, et pas à l'aveugle comme maintenant après l'inter. Tu peux choisir, zone ou établissement ciblé.
Je vais prendre un exemple. Un collègue de l'AC Lyon, la mienne, a eu son premier poste dans l'AC Grenoble. Durant deux années il a demandé l'AC Lyon, qu'il a obtenu. Mais il pouvait se retrouver dans la Loire et non dans l'Ain (son département). Là, avec une AC groupée Lyon-Grenoble il aurait pu muter sur poste précis, quitte à attendre, mais il aurait pu choisir selon sa stratégie et donc ne pas risquer de muter sur un poste dans la Loire (pire pour lui) en ayant perdu tous ses points.
La question est véritablement : est-ce que de postuler sur des régions plus vastes permet d'obtenir plus facilement d'obtenir ces "régions" ?
Autre exemple. Issu de Lyon, j'ai été nommé dans l'AC Amiens. Ok. Si j'avais été nommé sur Amiens-Lilles, est-ce que cela aurait été vraiment un inconvénient pour moi ? Et si j'avais pu, immédiatement, demander une mut non pas sur Lyon seulement, ou sur Lyon-Grenoble, qu'est-ce qui aurait mieux pour moi ?
Est-ce que je n'aurais pas muté plus rapidement pour Grenoble en Inter pour ensuite plus rapidement pouvoir demander des établissements ciblés en intra ?
Que des questions... pas de réponse.
- Presse-puréeGrand sage
Isis39 a écrit:Balthazaard a écrit:A voir le déchainement et la campagne de dénigrement à base de fausses informations genre "il est logique que le chef d’établissement ait un rôle à jouer en matière de recrutement" devenant "les enseignants (donc tous) vont être recrutés par les chefs d'établissements" menée par le café pédagogique contre Blanquer, on sent bien que ces gens que je déteste (ceux du café) sentent un peu le vent tourner et ce n'est pas pour me déplaire.
IL ne s'agit pas de fausses informations : il faut aller lire les propos de JMB dans Acteurs publics.
Donc ne pas lire le Café pédagogique, dont l'objectivité est relative et l'hypocrisie notoire.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- MelanieSLBDoyen
henriette a écrit:Cela dépend des disciplines et du vivier de TZR, mais les extensions de "zone limitrophe" qui reviennent au final à couvrir la moitié de l'académie, je l'ai déjà vu plusieurs fois.
Les TZR de l'académie de Lille le savent bien. Une des zones (haisnaut-artois je crois) est limitrophe de l'ensemble des zones de l'académie, et les TZR de cette zone sont effectivement envoyés partout dans l'aca.
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La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- CathEnchanteur
C'est ingérable. Rien que pour l'AP des élèves qui est supposée s'étaler sur les 3 années du lycée, on n'y arrive pas.
Alors sur une carrière...
Alors sur une carrière...
- ZagaraGuide spirituel
Ça reviendra à la même chose que dans les hôpitaux pour les infirmiers : tu ne comptes pas tes heures, ton chef t'en donne toujours plus, et on te rattrapera tout ça dans une autre vie.
Le paiement, ou la reconnaissance, des heures de retard était central dans les manifestations d'infirmiers.
Ce genre de systèmes conduit, d'expérience, à être corvéable à merci et à enchaîner les heures gratuites.
Par contre, effectivement, les personnels hospitaliers sont devenus "flexibles". Aux détriments d'à peu près tout le reste (qualité et temps des soins, rapport humain, fatigue nerveuse, pouvoir d'achat, etc). Mais ils sont flexibles, on est content, hein.
Le paiement, ou la reconnaissance, des heures de retard était central dans les manifestations d'infirmiers.
Ce genre de systèmes conduit, d'expérience, à être corvéable à merci et à enchaîner les heures gratuites.
Par contre, effectivement, les personnels hospitaliers sont devenus "flexibles". Aux détriments d'à peu près tout le reste (qualité et temps des soins, rapport humain, fatigue nerveuse, pouvoir d'achat, etc). Mais ils sont flexibles, on est content, hein.
- Reine MargotDemi-dieu
stanleymilgram a écrit:Qu'en pense Mme macron?
Elle est en retraite et ne sera pas touchée, ses enfants et petits-enfants non plus, ces gens-là sont à l'abri.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Rabelais a écrit:Je peux toujours essayer, mais mon compte travail va vite se vider.
Mais je ne comprends pas, un jour on nous dit qu'on ne revalorise pas nos salaires et qu'on les ponctionne même MAIS qu'on a les heures sup. pour compenser si on veut et de l'autre, on va se retrouver en " sous-service " une année et obligés de rembourser en heures supplémentaires non payées ce temps non travaillé.
Dans l'idéal, en poste fixe, là où tu veux être, ça peut marcher ( jeunes enfants, besoin d'air une annee et possibilité de l'alléger et de faire plus quand ça va mieux etc.) mais pour les TZR, contraints au service non complet ou si ce n'est pas établi avec l'accord de l'intéressé, ça va être une cata.
Et je ne parle même pas du salaire qui restera de base avec une retraite qui n'existera plus quand on y arrivera.
Ce que je comprends c'est: hausse de la CSG et à toi de faire des HS pour compenser, mais les HS soit
- tu es en sous-service sur décision du CDE même si tu as besoin de cet argent
- on te demande de faire des HS à gogo, mais impossible de récupérer après, comme dans les hôpitaux
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Isis39Enchanteur
D'ailleurs je ne sais pas chez vous, mais dans mon académie, pas d'argent pour payer les profs pour les devoirs faits. Alors on ne risque pas de compenser la hausse de la CSG ainsi.
- DaphnéDemi-dieu
Peinard a écrit:Signalons que dans cet article reprenant des propos d'une interview récente de JMB à Acteurs publics, le ministre confirme ses ambitions :
- régions académiques (ie fusion d'académies);
- augmentation des postes à profil;
- donner plus de pouvoirs aux recteurs, aux inspecteurs d’académie, aux chefs d’établissements;
- recrutement au niveau local (région voire établissement);
- carrière : revoir les barêmes d'avancement des enseignants afin de remettre “de la motivation et du bonheur de travailler”
- annualisation voire pluriannualisation du temps de travail des enseignants.
Cette fois, il ne s'agit plus uniquement de citer des passages de son dernier ouvrage. Là, JMB annonce les choses clairement en tant que ministre.
Après la casse du code du travail pour le privé, JMB nous annonce la casse à venir du statut des fonctionnaires d'état enseignants.
Quand je disais que finalement Fillon c'était moins pire que Macron....
- Supatard33Niveau 5
Reine Margot a écrit:Rabelais a écrit:Je peux toujours essayer, mais mon compte travail va vite se vider.
Mais je ne comprends pas, un jour on nous dit qu'on ne revalorise pas nos salaires et qu'on les ponctionne même MAIS qu'on a les heures sup. pour compenser si on veut et de l'autre, on va se retrouver en " sous-service " une année et obligés de rembourser en heures supplémentaires non payées ce temps non travaillé.
Dans l'idéal, en poste fixe, là où tu veux être, ça peut marcher ( jeunes enfants, besoin d'air une annee et possibilité de l'alléger et de faire plus quand ça va mieux etc.) mais pour les TZR, contraints au service non complet ou si ce n'est pas établi avec l'accord de l'intéressé, ça va être une cata.
Et je ne parle même pas du salaire qui restera de base avec une retraite qui n'existera plus quand on y arrivera.
Ce que je comprends c'est: hausse de la CSG et à toi de faire des HS pour compenser, mais les HS soit
- tu es en sous-service sur décision du CDE même si tu as besoin de cet argent
- on te demande de faire des HS à gogo, mais impossible de récupérer après, comme dans les hôpitaux
Bonjour,
Je pense que vous êtes dans le vrai. Personnellement, et après discussions diverses avec les collègues syndiqués expérimentés, voici ce que j'en déduis.
Je ne pense pas que le gouvernement touche directement à nos statuts de fonctionnaires d'Etat, ni au recrutement direct par les CDE, cela prendrait trop de temps et coûterait trop. (modification des concours, des statuts de notre profession, mutations, etc...)
Je note par ailleurs que le ministre, lorsqu'il parle de ce sujet "brûlant", parle également de concertation élargie. Je vois ici la même méthode appliquée que pour les ordonnances de la "loi travail". On présente un truc énorme, répété lors de multiples interviews dans les médias. (et là on est quand même servi) Les syndicats réagissent de manière quasi unanime et menacent de faire grève.
C'est là que les concertations entrent en compte. Et un beau jour, le gouvernement annonce un accord avec les syndicats qui arrange tout le monde:
- Le ministre renonce au recrutement local et par les CDE, ce qui permet aux élus CAPA de garder leurs prérogatives et au ministère d'économiser, le système actuel de mutation étant moins coûteux que celui par les CDE.
- Le statut de fonctionnaire d'Etat des profs est maintenu, ce qui de ce fait "calme" la majorité de collègues effrayés MAIS...
- En échange, pluriannualisation des profs et flexibilité. Comme dans les hôpitaux, on va devoir effectuer des tâches supplémentaires et pour le même salaire: remplacements de collègues malades bien entendu, mais aussi mise en place des "gadgets" déjà annoncés par le ministère: Devoirs faits imposés, mise en places des évaluations... Cela a déjà commencé dans mon établissement avec l'obligation de faire passer des entretiens aux élèves de seconde qui entrent. (en lycée pro, pas dans nos prérogatives mais les CDE pourront à terme nous imposer plus de tâches qui n'ont rien à voir avec nos prérogatives, elle est là l'autonomie accrue des établissements à mon sens)
- Le gouvernement a annoncé par ailleurs le début des discussions sur l'apprentissage et la formation professionnelle. D'après le programme du candidat Macron, l'alternance serait favorisée, y compris dans les lycées professionnels. Les PLP seront donc soumis à des tâches administratives supplémentaires sur leur temps libre qu'ils n'effectuaient pas avant, le tout sans augmentation de salaire, ce qui arrange encore une fois tout le monde, car...De la main d 'oeuvre déjà présente et disponible et pas besoin de compenser les suppressions de postes qui s'annoncent.
- La mise en place des "super académies" va dans ce sens.
EN CONCLUSION:
Désolé pour le pavé. Je ne vois pas une suppression de notre statut, du moins à court terme, qui n'arrangerait personne, mais une "évolution" de notre statut, pour se rapprocher des conditions de travail du personnel hospitalier. Bien évidemment, les effets seraient tout de même désastreux sur les conditions de travail et la précarisation de notre profession.
- ZagaraGuide spirituel
Très pertinent.
Toutefois, ne péchons pas par optimisme : même si, comme tu le proposes, le recrutement direct est renvoyé pour calmer les syndicats, il finira par revenir sur la table et être imposé. Le bonhomme a 5 ans devant lui et on a vu la masse de nuisances qu'il était capable de produire en 3 mois. Alors en 60...
Toutefois, ne péchons pas par optimisme : même si, comme tu le proposes, le recrutement direct est renvoyé pour calmer les syndicats, il finira par revenir sur la table et être imposé. Le bonhomme a 5 ans devant lui et on a vu la masse de nuisances qu'il était capable de produire en 3 mois. Alors en 60...
- Luigi_BGrand Maître
La Cour des comptes a gagné la bataille des idées...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Supatard33Niveau 5
Zagara a écrit:Très pertinent.
Toutefois, ne péchons pas par optimisme : même si, comme tu le proposes, le recrutement direct est renvoyé pour calmer les syndicats, il finira par revenir sur la table et être imposé. Le bonhomme a 5 ans devant lui et on a vu la masse de nuisances qu'il était capable de produire en 3 mois. Alors en 60...
Sur le moyen ou long terme, c'est possible, voire même probable. Mais il est évident que le gouvernement utilise la technique du"serpent Khâa". D'où l'intérêt de se mobiliser et mobiliser.
- beloteHabitué du forum
Mais, il en a de drôles d'idées ce monsieur ! Je ne suis pas encore remise de mon hallucination sur la rentrée en musique qu'il a déjà imaginé douze idées saugrenues.
On dirait ces élèves qui pondent des kilomètres de copies sans queue ni tête et qui se disent que dans tout ce marasme le correcteur devrait bien pouvoir trouver quelques idées pour gratter quelques points.
On dirait ces élèves qui pondent des kilomètres de copies sans queue ni tête et qui se disent que dans tout ce marasme le correcteur devrait bien pouvoir trouver quelques idées pour gratter quelques points.
- JacqGuide spirituel
Supatard33 a écrit:
[...]
- En échange, pluriannualisation des profs et flexibilité. Comme dans les hôpitaux, on va devoir effectuer des tâches supplémentaires et pour le même salaire: remplacements de collègues malades bien entendu, mais aussi mise en place des "gadgets" déjà annoncés par le ministère: Devoirs faits imposés, mise en places des évaluations... Cela a déjà commencé dans mon établissement avec l'obligation de faire passer des entretiens aux élèves de seconde qui entrent. (en lycée pro, pas dans nos prérogatives mais les CDE pourront à terme nous imposer plus de tâches qui n'ont rien à voir avec nos prérogatives, elle est là l'autonomie accrue des établissements à mon sens)
- Le gouvernement a annoncé par ailleurs le début des discussions sur l'apprentissage et la formation professionnelle. D'après le programme du candidat Macron, l'alternance serait favorisée, y compris dans les lycées professionnels. Les PLP seront donc soumis à des tâches administratives supplémentaires sur leur temps libre qu'ils n'effectuaient pas avant, le tout sans augmentation de salaire, ce qui arrange encore une fois tout le monde, car...De la main d 'oeuvre déjà présente et disponible et pas besoin de compenser les suppressions de postes qui s'annoncent.
[...]
Le problème de l'alternance restera le même : il faut des employeurs. On peut favoriser l'alternance en bloquant les ouvertures de classes en initial, mais sans employeur, cela ne changera rien. Dans la région ils ont tenté d'ouvrir des filières alternance en LP pour les GA sauf que les "élèves" ne trouvent aucun patron. Résultat ils n'en ont ouvert que deux, sur une région entière.
Par contre la territorialisation pourrait bien nous concerner (Macron parlait de 60 agents nationaux à territorialiser, nous sommes 57.000 environ).
Pour les entretiens en seconde pro cela remonte à longtemps puisque normalement ils sont obligatoires depuis l'instauration du bac pro trois ans. Après on le fait ou on ne le fait pas. Et cela peut largement se faire sur les heures de cours des élèves, entre autre les heures des matières professionnelles (ils sont dédoublés). Parfois ce sont uniquement les collègues de matière pro qui les font, ou pas.
- JacqGuide spirituel
belote a écrit:Mais, il en a de drôles d'idées ce monsieur ! Je ne suis pas encore remise de mon hallucination sur la rentrée en musique qu'il a déjà imaginé douze idées saugrenues.
On dirait ces élèves qui pondent des kilomètres de copies sans queue ni tête et qui se disent que dans tout ce marasme le correcteur devrait bien pouvoir trouver quelques idées pour gratter quelques points.
C'est un technocrate qui n'a jamais mis les pieds dans une salle de cours, n'a jamais été professeur dans le primaire ou le secondaire, et dont les raisonnements fonctionnent en circuit fermé au milieu des autres technocrates de son genre qui se nourrissent de leur propre littérature totalement détachée du concret et du terrain.
- DaphnéDemi-dieu
C'est exactement ça.Jacq a écrit:belote a écrit:Mais, il en a de drôles d'idées ce monsieur ! Je ne suis pas encore remise de mon hallucination sur la rentrée en musique qu'il a déjà imaginé douze idées saugrenues.
On dirait ces élèves qui pondent des kilomètres de copies sans queue ni tête et qui se disent que dans tout ce marasme le correcteur devrait bien pouvoir trouver quelques idées pour gratter quelques points.
C'est un technocrate qui n'a jamais mis les pieds dans une salle de cours, n'a jamais été professeur dans le primaire ou le secondaire, et dont les raisonnements fonctionnent en circuit fermé au milieu des autres technocrates de son genre qui se nourrissent de leur propre littérature totalement détachée du concret et du terrain.
Et ces gens là sévissent partout, dans tous les domaines et nous en sortent des c.....:censure:
Comme dit mon mari, "encore un instruit qui.... quand on a un nouveau rond point mal fichu, des sens de circulation démentiels..."
- PointàlaligneExpert
Pour faire des suggestions pareilles il faut bien peu connaître le métier, en effet.
- archebocEsprit éclairé
Jacq a écrit:
Nous pourrions voir un côté positif si cela permet d'obtenir plus facilement à l'inter une région à l'inter et ensuite muter sur poste précis avec l'ancienneté sur poste...
[...]
En fait la première question qui devrait être posée est : est-ce une fusion d'académies faciliterait les mut des néo tit, et puis de ceux qui ont été affectés dans d'autres aca-région et qui demanderait des AC plus larges ? Est-ce positif pour rentrer plus rapidement dans ces académies élargies ?
Si oui (j'ai un gros doute là dessus) c'est positif.
Tu as raison d'avoir un gros doute :
Jacq a écrit:La question est véritablement : est-ce que de postuler sur des régions plus vastes permet d'obtenir plus facilement d'obtenir ces "régions" ?
Autre exemple. Issu de Lyon, j'ai été nommé dans l'AC Amiens. Ok. Si j'avais été nommé sur Amiens-Lilles, est-ce que cela aurait été vraiment un inconvénient pour moi ? Et si j'avais pu, immédiatement, demander une mut non pas sur Lyon seulement, ou sur Lyon-Grenoble, qu'est-ce qui aurait mieux pour moi ?
Lyon et Grenoble sont deux académies très demandées. Fusionner les deux pénuries ne peut pas créer l'abondance. Encore moins pour toi, qui cherche à joindre Lyon : Grenoble est encore plus demandée, et encore plus grande. A noter d'ailleurs qu'avant le regroupement de région, il y avait deux académie pour la région Rhône-Alpes. Et le découpage de l'académie de Grenoble, qui va de l'Ardèche à la Haute-Savoie, est un monstre bureaucratique.
Autre cas de figure, imaginons qu'on fusionne une académie très demandé avec une académie peu demandée. L'académie très demandée va siphonner tous les enseignants de l'académie la moins demandée.
Cath a écrit:C'est ingérable. Rien que pour l'AP des élèves qui est supposée s'étaler sur les 3 années du lycée, on n'y arrive pas.
Alors sur une carrière...
Il est difficile de conserver les droits attachés à chaque élève, et encore plus difficile d'offrir à chacun les prestations attachées à ces droits avant l'échéance : leur sortie du système scolaire. La difficulté est moindre pour les enseignants, et l'échéance, le départ à la retraite, est plus facile à gérer.
- e-WandererGrand sage
RogerMartin a écrit:J'ai bossé dans une fac où on fonctionnait comme ça. Perso ça m'arrangeait bien: inutile de faire ad nauseam des heures sup sous prétexte qu'il fallait arriver aux sacro-saintes 192h d'équivalent TD. Une année de temps en temps on prenait un TD en plus, et ensuite on épuisait ce crédit au fur et à mesure. Il y avait même des collègues qui se tricotaient ainsi les semestres sabbatiques qu'on nous accorde sinon au compte-goutte.
Je ne vois pas trop comment ça pourrait fonctionner dans le secondaire, où dans beaucoup de matières les blocs horaires sont conséquents.
OUI. Mais il faut se rendre compte des effets pervers.
1) Dans les pays qui nous entourent, les enseignants-chercheurs ont droit de façon automatique et régulière à des congés sabbatiques. En France aussi. Mais moins régulièrement et de façon pas du tout automatique : en théorie, un an de CRCT ("congé pour recherches et conversion thématique") par intervalle de 6 ans d'activité. Mais comme on répartit la pénurie, dans les faits, on est bien content si on a eu 2 X 6 mois sur l'ensemble d'une carrière.
Et avec ce système, on nous dit en somme : OK, vous aurez votre sabbatique, mais vous vous le paierez vous-même à coups d'heures complémentaires !
J'ai raconté ça à un collègue allemand, il était complètement éberlué. Je le connais depuis 6 ans, il en est à son 4e sabbatique, entre 2 et 6 mois à chaque fois.
2) Tu parles d'heures sup. Le terme exact est "heures complémentaires" (HC). Rien à voir avec les HSA ou HSE en cours dans le secondaire et les classes prépa, qui varient en fonction du grade et de l'échelon du bénéficiaire : non, chez nous, c'est le même montant pour tout le monde : PRAG, MCF, PU, même de classe exceptionnelle. 40,91 € de l'heure équivalent TD. BRUT. Sur lesquels on paiera encore, après les cotisations sociales, l'impôt sur le revenu. On dirait fort que la flexibilité a tout aligné vers le bas…
3) Il y a les effets pervers sur les mentalités. Il devient "normal" d'accepter des HC. "Pour les besoins du service", selon l'expression consacrée. En cas de mutation, de départ en retraite, de congé CNRS, de congé maternité etc., il faut bien remplacer les collègues. Les ATER sont accordés au compte-goutte. Les vacataires ont un travail à côté (ils exercent souvent dans le secondaire) et ne peuvent pas multiplier les heures à l'infini. Donc il faut bien que certains collègues se dévouent. Et ceux qui ont la fâcheuse tendance à oser se satisfaire de leurs 192 h finissent par être mal vus. L'administration pousse à cela : les finances sont tendues dans toutes les université, et ce qui coûte le moins cher, ce sont les HC.
Après, il faut reconnaître que j'ai toujours touché mes heures (on n'est pas dans une situation aussi grave que la fonction publique hospitalière, d'après ce qui est dit plus haut). En tout cas depuis que je suis titulaire : la Sorbonne n'avait aucun scrupule à me demander 72h au lieu des 64h statutaires quand j'étais moniteur, et là, bizarrement, il n'y avait pas de pluri-annualisation qui tienne. Quand tous les moniteurs assurent 1/2 TD gratos chaque année, c'est tout bénéfice pour les finances de l'établissement.
En conséquence, je mets en garde les collègues du secondaire contre cette évolution annoncée. Il y a des aspects qui peuvent être commodes ponctuellement, et je comprends que cette souplesse puisse séduire. Mais attention aux heures moins bien payées (si les HSA et HSE deviennent de simples HC comme chez nous : un agrégé perdrait 50% du montant de ses HSE, et un prof de prépa les 2/3). Attention aux pressions qui peuvent s'exercer, si le CDE constate que vous rechignez à remplacer les collègues absents et que vous refusez systématiquement de dépasser votre nombre d'heures statutaire. Qu'est-ce qui nous dit que votre note administrative ne baissera pas ? "Ne s'investit pas suffisamment au service de l'établissement", "ne prend pas suffisamment en compte les nécessités du travail en équipe", etc.
- LeclochardEmpereur
Petite rectification e-Wanderer: Il n'y a plus de note administrative dans le secondaire. La pression ne viendra pas de là. Je n'ai eu aucun entretien l'an dernier. J'ai dû discuter quelques minutes sur l'ensemble de l'année avec le principal.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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- Note d'information juillet 2013 | Temps de travail des enseignants du second degré public : pour une heure de cours, une heure de travail en dehors
- Enseignants précaires : le Sénat préconise d'annualiser le temps de travail des titulaires
- Expérimentation : annualisation du temps de travail des enseignants du secondaire.
- [LesEchos]Présidentielle 2022 : Macron s'attaque au temps de travail des enseignants.
- Nicolas Sarkozy propose d'augmenter de 30% le temps de travail des enseignants et leur salaire.
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