Les profs, ces feignants...

j'évite les gens qui font des commentaires désobligeants : s'ils font partie de mon cercle de connaissances, je les dégage.
Pour mes Amis, ils savent tous et je n'ai jamais eu de commentaire.

J'ai une de mes copines qui bosse pour une grosse boite d'agro alimentaire couplé avec la grande distribution et qui fait, objectivement, beaucoup plus d'heures que moi (elle doit touner à 85 h / semaine en ce moment) et qui régulièrement me dit qu'elle m'envie, pas pour mes heures, mais parce que mon métier, il m'apporte une satisfaction, qu'il est éthique, qu'il a un sens alors que le sien... bah voilà...
elle a galéré pas mal de temps pour le trouver, elle a une maison à payer, deux enfants qu'elle élève seule, faut bien bouffer, mais elle regrette souvent ses choix...

comme quoi on n'entend pas que des horreurs...

Pointàlaligne a écrit:Il y a un truc qui compense bien tout ça : c'est le grand gaillard qui court en traversant la rue pour venir dire tout haletant : "C'est vous Madame ?", la caissière qui s'illumine : "Oh, Mme Pointàlaligne !", bref, ces visages  et ces mots d'inconnus affables  où l'on finit par discerner les traits du cancre d'il y a dix ans ou la voix de la rebelle au chewing-gum d'il y a cinq ans. C'est toujours au moment où l'on est découragé et ça requinque pas mal, je trouve.

+1

Des anciens d'il y a 6 ans m'ont convié pour un resto la semaine de la rentrée. "Ils ont enfin les moyens pour me remercier", ma femme m'a surpris en train de lire le message une petite larme à l'œil...

et ce petit sms reçu d'un de mes anciens bac pro pour me dire qu'il a eu son BTS, qu'il continue en licence pro et que sans un prof comme moi, qui l'a toujours soutenu et valorisé, il n'aurait peut-être jamais essayé...

ou encore cet ancien élève de logistique, ex primo arrivant (on disait comme ça à ce moment là) à qui j'ai appris le français, qui a eu son bac et qui est maintenant un des chefs de service d'une grosse boite de Log du bassin, qui récupère mes élèves actuels en stage, et qui est revenu me voir en me remerciant car sans des profs comme moi, il ne serait pas là où il est aujourd'hui... et qui a sermonné un de mes sauvages de CAP (un gratiné bien pénible)et a conclu son laïus en lui disant qu'un jour il se rendrait compte de la chance qu'il a de m'avoir pour prof...

alors les facheux qui pensent qu'être prof c'est être feignant, en fait, je les plains...

zeprof a écrit:j'évite les gens qui font des commentaires désobligeants : s'ils font partie de mon cercle de connaissances, je les dégage.

Moi pas, je leur répond : si tu veux le même statut, le même salaire, le même boulot : il y a un concours (à bac+5), cordialement.

Whypee a écrit:

Pointàlaligne a écrit:Il y a un truc qui compense bien tout ça : c'est le grand gaillard qui court en traversant la rue pour venir dire tout haletant : "C'est vous Madame ?", la caissière qui s'illumine : "Oh, Mme Pointàlaligne !", bref, ces visages  et ces mots d'inconnus affables  où l'on finit par discerner les traits du cancre d'il y a dix ans ou la voix de la rebelle au chewing-gum d'il y a cinq ans. C'est toujours au moment où l'on est découragé et ça requinque pas mal, je trouve.

+1

Des anciens d'il y a 6 ans m'ont convié pour un resto la semaine de la rentrée. "Ils ont enfin les moyens pour me remercier", ma femme m'a surpris en train de lire le message une petite larme à l'œil...

Honnêtement, si je recroisais un de mes affreux dans la rue et qu'il venait me dire bonjour, je l'enverrais paître : trop facile de pourrir la vie de quelqu'un et après de se faire tout mielleux. Je crois même que je leur dirais ce que je pense sincèrement d'eux, ce que je ne pouvais pas faire quand j'étais leur enseignante.

Jamais eu d'échange désagréable avec un ancien élève... y compris les affreux. Bon, peut-être que ceux qui n'ont rien d'agréable à dire ne se donnent pas la peine de se faire connaître

Peut-être, mais vu la façon dont j'ai été traitée, je trouverais plus que minable de leur part de venir taper la discut'. Donc je les enverrais péter.

MmeCécile a écrit:
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.

Ne plus la voir.
C'est ainsi que je traite les gens qui ne me respectent pas.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.
Un bon regard bien méprisant, y a qu'ça d'vrai.

Moi j'ai déjà quitté un repas de Noël en famille car j'en avais ras-la-couenne de leurs remarques, et je suis allée corriger mes copies (pas terrible pour un jour comme ça, mais quand même mieux que de supporter les injures).

Edit : je n'ai lu aucune des réponses de ce fil, il est donc possible qu'il y ait des répétitions

Philomène87 a écrit:

MmeCécile a écrit:
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.

Ne plus la voir.
C'est ainsi que je traite les gens qui ne me respectent pas.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.
Un bon regard bien méprisant, y a qu'ça d'vrai.

Moi j'ai déjà quitté un repas de Noël en famille car j'en avais ras-la-couenne de leurs remarques, et je suis allée corriger mes copies (pas terrible pour un jour comme ça, mais quand même mieux que de supporter les injures).

Edit : je n'ai lu aucune des réponses de ce fil, il est donc possible qu'il y ait des répétitions

Complètement d'accord avec toi: une personne toxique, on la dégage de sa vie.

Philomène87 a écrit:
Ne plus la voir.
C'est ainsi que je traite les gens qui ne me respectent pas.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.
Un bon regard bien méprisant, y a qu'ça d'vrai.

Moi j'ai déjà quitté un repas de Noël en famille car j'en avais ras-la-couenne de leurs remarques, et je suis allée corriger mes copies (pas terrible pour un jour comme ça, mais quand même mieux que de supporter les injures).

Edit : je n'ai lu aucune des réponses de ce fil, il est donc possible qu'il y ait des répétitions

Bien dit en tout cas !

Philomène87 a écrit:

MmeCécile a écrit:
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.

+1 C'est donner de l'eau à son moulin, et montrer qu'elle a raison. Comme les autres, j'estime que le respect entre conjoints est un minimum et je n'accepterais pas dans ma vie une personne qui me reproche d'être fonctionnaire.

Babarette a écrit:

Philomène87 a écrit:

MmeCécile a écrit:
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.

Ne plus la voir.
C'est ainsi que je traite les gens qui ne me respectent pas.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.
Un bon regard bien méprisant, y a qu'ça d'vrai.

Moi j'ai déjà quitté un repas de Noël en famille car j'en avais ras-la-couenne de leurs remarques, et je suis allée corriger mes copies (pas terrible pour un jour comme ça, mais quand même mieux que de supporter les injures).

Edit : je n'ai lu aucune des réponses de ce fil, il est donc possible qu'il y ait des répétitions

Complètement d'accord avec toi: une personne toxique, on la dégage de sa vie.

Bof, pas toujours si simple. Moi c'est notamment mon frère qui me balance continuellement des allusions désagréables. Notre soeur aussi est prof et elle a droit aux mêmes sarcasmes de sa part dès que nous l'avons au téléphone. Il faut dire qu'il est Commandant de police, doit bosser 12h-14h/jour, et a des responsabilités de malade pour un salaire pas si impressionnant.
Donc, à la moindre phrase de plainte "je suis fatiguée, le boulot est dur en ce moment..." il s'engouffre là-dedans pour nous railler ! Ma sœur le vit mal, elle est tout de même régulièrement arrêtée car elle supporte de moins en moins notre métier (en plus d'autres problèmes personnels). Moi, j'évite de donner de l'eau à son moulin et quand il me lance une vanne, j'en rajoute un peu davantage en lui disant que je bosse encore moins qu'il ne le pense ! Ce qui est pourtant faux ! Marre de me justifier pour rien.
Heureusement, quand on est chez lui avec mon conjoint, c'est ce dernier qui me défend. Il est ingénieur dans l'industrie, a aussi une charge professionnelle énorme et de la pression. Mais il reconnait que les préjugés sur les profs sont fondés que sur une petite minorité qui ne fait pas grand chose, comme dans tous les métiers d'ailleurs. Il est le premier à dire que j'en fait trop. Mais voilà, je ne peux pas d'un côté me plaindre de ne pas être reconnue (surtout dans ma discipline) et de l'autre faire le strict minimum qui voudrait dire que ceux qui nous considèrent comme des feignants ont raison. Je ne le fais pas pour eux, loin de là, j'aime travailler ! Mais c'est gavant tout de même de sentir cette pression !

Babarette a écrit:Peut-être, mais vu la façon dont j'ai été traitée, je trouverais plus que minable de leur part de venir taper la discut'. Donc je les enverrais péter.

Je comprends tout à fait, et je trouve trop facile de dire "ça va, on était jeunes, c'est le passé maintenant...". J'ai eu l'occasion de bien démolir un ancien élève qui avait été ignoble (il m'avait dit clairement que son but était de me pousser au suicide) et quand je l'ai recroisé, qu'il m'a dit qu'il était dans une situation désastreuse (sans boulot, il avait mis une fille enceinte...), je lui ai répondu qu'au final, la roue tourne. Oui, je sais c'est ignoble. Mais c'est trop facile de reprocher aux gens d'être rancunier quand on a pas eu le rôle de victime dans une affaire.

scot69 a écrit:

Babarette a écrit:Peut-être, mais vu la façon dont j'ai été traitée, je trouverais plus que minable de leur part de venir taper la discut'. Donc je les enverrais péter.

Je comprends tout à fait, et je trouve trop facile de dire "ça va, on était jeunes, c'est le passé maintenant...". J'ai eu l'occasion de bien démolir un ancien élève qui avait été ignoble (il m'avait dit clairement que son but était de me pousser au suicide) et quand je l'ai recroisé, qu'il m'a dit qu'il était dans une situation désastreuse (sans boulot, il avait mis une fille enceinte...), je lui ai répondu qu'au final, la roue tourne. Oui, je sais c'est ignoble. Mais c'est trop facile de reprocher aux gens d'être rancunier quand on a pas eu le rôle de victime dans une affaire.

Exactement. La jeunesse n'excuse pas tout. Quand j'avais treize ans, un garçon en camp d'été a passé tout le séjour à être ignoble avec moi. Quelqu'un de plus âgé m'a dit "C'est normal, il est jeune" : non, ce n'est pas normal, on a le même âge et moi, je me comporte pas ainsi. Zéro excuse, je suis désolée.

Pour mes élèves de l'année dernière, pour une même onnerie faite en classe (faire cramer un mouchoir), je fais très bien la distinction entre le suiveur crétinus qui a pleuré lors du conseil de discipline et qui a eu l'air terrifié en voyant le résultat de sa bêtise et le roi des affreux qui a arboré un sourire sadique, celui qui se complaît dans le mal qu'il fait. Lui, surtout, qu'il ne vienne pas me voir.

Je trouve ça rude d'en vouloir à des gens qui ont grandi depuis. On sait tous que la période de l'adolescence est un passage critique. On sait aussi que souvent, les idiots de 15 ans deviennent des idiots à 25 ans mais il n'empêche que c'est à nous aussi de prendre de la distance par rapport à ça. Un élève qui m'a cassé les pieds pendant un an, je lui fais simplement une petite remarque caustique en lui signalant le fait si je le recroise mais je prends de ses nouvelles avec intérêt et ça me fait toujours plaisir.

Marc Smith a écrit:

zeprof a écrit:j'évite les gens qui font des commentaires désobligeants : s'ils font partie de mon cercle de connaissances, je les dégage.

Moi pas, je leur répond : si tu veux le même statut, le même salaire, le même boulot : il y a un concours (à bac+5), cordialement.

ça, c'est avant de les dégager

belote a écrit:Je trouve ça rude d'en vouloir à des gens qui ont grandi depuis. On sait tous que la période de l'adolescence est un passage critique. On sait aussi que souvent, les idiots de 15 ans deviennent des idiots à 25 ans mais il n'empêche que c'est à nous aussi de prendre de la distance par rapport à ça. Un élève qui m'a cassé les pieds pendant un an, je lui fais simplement une petite remarque caustique en lui signalant le fait si je le recroise mais je prends de ses nouvelles avec intérêt et ça me fait toujours plaisir.

Bizarrement, tous les adolescents n'injurient pas leur professeurs, tous ne le harcèlent pas sexuellement, tous ne ne poussent pas dans les escaliers, et j'en passe. J'ai vu l'immense expression de fierté, de plaisir, de joie, voire de jouissance dans le regard de certains élèves quand ils me faisaient du mal. Etre jeune n'excuse pas tout. Certainement pas.
J'ai eu affaire à une mère d'élève que j'avais convoquée et qui m'a sorti que je devais avoir eu une super adolescence pour ne pas comprendre que Choupette puisse mal se comporter. Non, j'ai eu une adolescence horrible, dont je ne me suis toujours pas remise, à cause de gens comme sa fille.
Je n'éprouverais pas le moindre plaisir à les revoir, encore moins à apprendre leur réussite.

Babarette, tu as travaillé combien de temps dans ces conditions abominables ?

Un an. Cinq moins ont suffit à anéantir ma vocation, celle de... toute une vie?
"Ah, mais madame Babarette, à cause de votre incompétence, vos élèves ont perdu un an". Non, à cause de leur comportement déplorable, ils ont perdu un an, en garderont un souvenir très agréable ("hahaha, elle criait tout le temps, c'était trop marrant") et moi, j'en ai pour des années à m'en remettre. Et maintenant, je suis au chômage, mon avenir est une incertitude totale et, pendant ce temps, Roi des affreux et Reine des affreux ont vu leur comportement couronné d'une récompense, au détriment d'élèves cent fois plus méritants.

On s'éloigne un peu du sujet ceci dit. Quoique, pas tellement: c'est une manière de rappeler que ce métier peut être insupportable. Je préférerai ranger des livres 35h par semaine et être tranquille en rentrant chez moi que de supporter des élèves pendant 18h.

Je crois que l'enseignement est un métier très particulier et que tout le monde n'est pas fait pour. Il faut aimer les ados et surtout les ados en groupe, tout en maintenant un rapport d'autorité pour pouvoir faire cours. Je suis partie et je ne le regrette pas car plus de roi et reine des affreux à gérer, même si les adultes sont pénibles je les gère bien mieux (pas d'affectif, pas d'éducatif à faire). Babarette, il y a plein de concours, notamment administratifs, qui sont accessibles pour un prof.

Ah, ça, tout le monde n'est pas fait pour! L'an dernier, à l'ESPE, on était bien sept en lettres modernes à ne pas être faits pour, ce qui rend l'échec un poil plus supportable.

Ceux qui traitent les profs de feignants sont sans doute pour beaucoup de ces anciens affreux.

Philomène87 a écrit:

MmeCécile a écrit:
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.

Ne plus la voir.
C'est ainsi que je traite les gens qui ne me respectent pas.

Et pourquoi chercher à "montrer que tu n'es pas une profiteuse" ? Tu n'as rien à montrer du tout. Si tu cherches à le démontrer, quelque part, tu leur donnes raison, car ils sentent que tu n'es pas sûre de toi.
Un bon regard bien méprisant, y a qu'ça d'vrai.

Moi j'ai déjà quitté un repas de Noël en famille car j'en avais ras-la-couenne de leurs remarques, et je suis allée corriger mes copies (pas terrible pour un jour comme ça, mais quand même mieux que de supporter les injures).

Edit : je n'ai lu aucune des réponses de ce fil, il est donc possible qu'il y ait des répétitions

Il y en a , bien entendu
On a tous les mêmes solutions, et tu as bien raison.
Et surtout ne jamais se justifier, c'est en effet leur donner raison. Comme c'est faux, inutile de se pourrir la vie.

scot69 a écrit:

Babarette a écrit:Peut-être, mais vu la façon dont j'ai été traitée, je trouverais plus que minable de leur part de venir taper la discut'. Donc je les enverrais péter.

Je comprends tout à fait, et je trouve trop facile de dire "ça va, on était jeunes, c'est le passé maintenant...". J'ai eu l'occasion de bien démolir un ancien élève qui avait été ignoble (il m'avait dit clairement que son but était de me pousser au suicide) et quand je l'ai recroisé, qu'il m'a dit qu'il était dans une situation désastreuse (sans boulot, il avait mis une fille enceinte...), je lui ai répondu qu'au final, la roue tourne. Oui, je sais c'est ignoble. Mais c'est trop facile de reprocher aux gens d'être rancunier quand on a pas eu le rôle de victime dans une affaire.

Ma mère a retrouvé une ancienne élève odieuse comme cela quelque temps après: elle avait épousé un commerçant qui avait un jeune fils chez lui, et au commerce il avait une employée. Et voilà la jeune femme ex-élève de se plaindre de l'employée qui ne voulait rienf...et du fils de son conjoint, insupportable - le fils pas le conjoint - qui ne lui obéissait pas, qui ne fichait rien à l'école, et de rouspéter que les profs n'étaient pas assez sévères gnagnagna...
Je ne vous dis pas le petit moment de plaisir de ma mère, elle s'est vraiment délectée à répondre

Ca devait, en effet, être assez jubilatoire !

belote a écrit:Je trouve ça rude d'en vouloir à des gens qui ont grandi depuis. On sait tous que la période de l'adolescence est un passage critique. On sait aussi que souvent, les idiots de 15 ans deviennent des idiots à 25 ans mais il n'empêche que c'est à nous aussi de prendre de la distance par rapport à ça. Un élève qui m'a cassé les pieds pendant un an, je lui fais simplement une petite remarque caustique en lui signalant le fait si je le recroise mais je prends de ses nouvelles avec intérêt et ça me fait toujours plaisir.

Non ! On a tous été ados et élèves avant et jamais jamais nous n'avons eu un tel comportement, d'ailleurs de mon temps ça n'aurait même pas été possible.
Tous les élèves ne se comportent pas comme cela, c'est donc que c'est quand même possible : on a des ados qui bossent et qui sont polis, il y a quand même un minimum au dessous duquel ce n'est plus acceptable. Alors que le système actuel permette ces dérives c'est un fait mais c'est aussi un tort et une grave erreur pour l'avenir.

J'avais une connaissance dont la mère ATSEM crachait sur les maîtresses et les profs en général. Il faisait de même. J'avais fini par lui clouer le bec en en rajoutant trois tonnes :
"Ah la rentrée approche, vous allez enfin bosser ! Pas trop dur ?
- Non, ça ira. Et puis, la prime de rentrée aide.
- La prime de rentrée ???
- Oui, pour adoucir le traumatisme de la reprise, on a une prime à chaque rentrée, grandes et petits vacances.
- Quoi, mais c'est dégueulasse, c'est vraiment n'importe quoi, métier de feignants, moi, ma mère, elle [continuez ainsi quelques temps sur le même registre]
- [un tiers] En fait, elle se fout de toi, là.
- Je... Hein ? Quoi ? "