- nitescenceÉrudit
Je pense que l'idée c'est de déconstruire les préjugés en montrant que c'est absurde
- stephanelNiveau 6
On ne répond pas par des propos désobligeants.On met leur doigt sur l 'absurdité de leur propos et la méchanceté de certains également.Dimka a écrit:Chacun gère sa vie comme il veut mais je suis sceptique par rapport à l'idée de répondre aux propos désobligeants et aux préjugés sur son métier par des propos désobligeants et des préjugés sur le métier de son interlocuteur. Ça donne l'impression qu'il y a un terrain de jeu pour ça, et que c'est finalement acceptable de se lancer dans la surenchère, ou du moins de tenir ce genre de propos.
Alors que ce sont des insultes, dans le cadre de relations sociales, c'est juste pas possible. Comme le racisme, qu'un noir réponde à une réflexion anti-noir par une réflexion anti-blanc ne serait pas une solution satisfaisante (enfin, je trouve). Pour moi, ce genre de remarque, c'est juste que "ça se fait pas". Et si ça se fait, le cadre social est rompu, comme il le serait après un coup de poing (ou un crachat) inopiné dans la figure. Vous continuez à discuter tranquillement et de façon civilisée, si votre interlocuteur vous crache soudainement à la figure, vous ? Au mieux, on fait un ultimatum pour faire piger que c'est absolument inenvisageable et que plus jamais ça.
Et si le cadre social est rompu !: tant pis ou tant mieux car alors ses gens là ne nous méritent pas.
- e1654dNiveau 7
Pas vraiment confronté à ce problème, mais lorsque je sens que les personnes sont susceptibles de faire ça (s'ils parlent de leur travail éreintant par exemple) je prends les devants. Un lundi : « Je suis content, hier soir j'ai enfin fini ce sujet de TD, ça faisait des semaines que je planchais dessus et j'ai passé la journée à tout finaliser la rédaction. »
Pour la belle-sœur RH : « Oui mais tu comprends, virer un élève c'est difficile, et même quand on y arrive, ils reviennent le lendemain ! »
Concernant le nombre d'heures de cours, on peut dire : « On ne dirait pas à un roboticien : "Vous, les roboticiens, on voit que vous ne travaillez pas beaucoup ; d'ailleurs, le robot que vous venez de faire, il est tout petit !" Qu'est-ce qui nécessite le plus de travail à ton avis, enseigner le théorème de Pythagore dans un cours de 3 heures ou enseigner le même théorème à la même classe en une seule heure ? »
Pour la belle-sœur RH : « Oui mais tu comprends, virer un élève c'est difficile, et même quand on y arrive, ils reviennent le lendemain ! »
Concernant le nombre d'heures de cours, on peut dire : « On ne dirait pas à un roboticien : "Vous, les roboticiens, on voit que vous ne travaillez pas beaucoup ; d'ailleurs, le robot que vous venez de faire, il est tout petit !" Qu'est-ce qui nécessite le plus de travail à ton avis, enseigner le théorème de Pythagore dans un cours de 3 heures ou enseigner le même théorème à la même classe en une seule heure ? »
- Isis39Enchanteur
Il faut répondre : " C'est comme le présentateur du JT qui ne bosse d'une demi-heure par jour !"
- nitescenceÉrudit
e1654d a écrit:
Concernant le nombre d'heures de cours, on peut dire : « On ne dirait pas à un roboticien : "Vous, les roboticiens, on voit que vous ne travaillez pas beaucoup ; d'ailleurs, le robot que vous venez de faire, il est tout petit !" Qu'est-ce qui nécessite le plus de travail à ton avis, enseigner le théorème de Pythagore dans un cours de 3 heures ou enseigner le même théorème à la même classe en une seule heure ? »
Ca ne viendrait à l'idée de personne de reprocher à pujadas et consort de ne travailler que les trente minutes que dure le JT
Edit : grillé !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- DanskaProphète
Le présentateur télé, ou météo, ou les acteurs qui ne jouent qu'une heure par soir (et encore, pas tous les soirs !), ou les sportifs de haut niveau, ou n'importe quelle profession dont une part importante n'est pas publique...
- AnaxagoreGuide spirituel
Je répondais qu'Usain Bolt travaille quelques secondes de temps en temps.
Je vais changer du coup.
Je vais changer du coup.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- CarabasVénérable
Ou Félindra de Fort Boyard (je ne sais pas si elle y est toujours, je ne regarde plus depuis un bail). Elle me fascinait quand j'étais petite.Danska a écrit:Le présentateur télé, ou météo, ou les acteurs qui ne jouent qu'une heure par soir (et encore, pas tous les soirs !), ou les sportifs de haut niveau, ou n'importe quelle profession dont une part importante n'est pas publique...
J'ai eu quelques réflexions anti-prof. J'avoue que ça faisait très longtemps que je n'y avais pas eu droit (et ça ne me manquait pas). Ce n'était pas moi qui étais visée parce que je fais un truc spécifique et tout le monde reconnaît que "moi, je bosse", mais non, ça ne m'a pas satisfaite, je déteste qu'on attaque les profs. Pas sûre d'avoir convaincu grand-monde. En même temps, ce type de personnes reste campé sur ses convictions, c'est un peu peine perdue.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- kioupsPBTHabitué du forum
Ouais, enfin, Félindra, je suis pas sûr qu'elle soit hyper bien payée...
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- Dr RaynalHabitué du forum
Je n'ai jamais eu de commentaires désobligeants sur mon métier. Il faut dire que je vis en ermite,, ou presque, j'ai donc peu d'occasion. Elèves ou parents d'élèves jettent un oeil sur mon site pour dsl cours,et comme ils sont curieux, lisent mon CV, et après, en général, ils me demandent comment je peux me satisfaire de mes élèves et de mon collège... Mais c'est plutôt admiratif qu'autre chose.
J'ai eu davantage de réflexions désobligeantes de la part de rares collègues, réformateurs convaincus et disciples de la bonne parole ministérielle, me reprochant ma façon archaïque d'enseigner...
J'ai eu davantage de réflexions désobligeantes de la part de rares collègues, réformateurs convaincus et disciples de la bonne parole ministérielle, me reprochant ma façon archaïque d'enseigner...
- DimkaVénérable
Je suis pas sûr que les débiles soient capables de piger la subtilité. Ils doivent juste se dire que ces fainéants de profs n'y connaissent rien à leur métier à eux. Quand un raciste blanc tombe sur une réaction qui pourrait être du racisme anti-blanc, il se contente de s'indigner, et pas une seule fois, il se dit que tiens, son propre racisme est absurde.nitescence a écrit:Je pense que l'idée c'est de déconstruire les préjugés en montrant que c'est absurde
Le gars qui prend conscience de son absurdité en analysant l'absurdité qu'on lui renvoie, c'est de la spéculation intellectuelle, au mieux ça marche entre intellos civilisés de bonne foi. Ce qui n'est clairement pas le cas avec ce type de situation.
"Tant mieux" ?stephanel a écrit:
Et si le cadre social est rompu !: tant pis ou tant mieux car alors ses gens là ne nous méritent pas.
Mmmoui. J'ai dit que si un gars te crache à la figure, il rompt le cadre social. Ta réponse, ça signifie que tu réponds sans lire ce à quoi tu réponds, ou que tu apprécies qu'on te crache à la figure ?
_________________
- Spoiler:
- User18797Niveau 2
Pour ma part, on ne me l'a jamais dit en face (jusqu'au jour où !). C'est plutôt "prof, je pourrais pas, avec les gosses d'aujourd'hui".
- EnaecoVénérable
Isis39 a écrit:Il faut répondre : " C'est comme le présentateur du JT qui ne bosse d'une demi-heure par jour !"
Sauf qu'un présentateur de JT, un chanteur ou un sportif, dans l'esprit de beaucoup c'est quelqu'un de surpayé pour le métier qu'il fait (qui est parfois assimilé à du loisir) et/ou son temps de travail.
Pas vraiment l'image que l'on souhaite donner à la base...
- gauvain31Empereur
Pour ma part, il y a beaucoup de fierté dans ma famille. Mon père avait quitté l'école à 12 ans pour aller travailler aux champs (on était en 1945) et ma mère à 14 ans. Il y a, en plus d'enseigner une discipline qui me passionne, l'envie de rendre ce que l'école de la République m'a donné, comme la majorité d'entre nous je pense.
Avec ma sœur, attachée territoriale et administratrice d'un grand musée toulousain, nous sommes considérés dans le village et dans la famille comme des personnes qui ont réussi sans une once de jalousie.
Une critique du métier d'enseignant ne serait même pas envisageable et incompréhensible dans le milieu d'où je viens. Le seul mépris ressenti au cours de ma carrière (et visant non seulement ma personne , mais l'ensemble des enseignants) venait d'un principal de collège, pervers narcissique notoire.
Je me rends compte en lisant certains messages que j'ai beaucoup de chance.
Avec ma sœur, attachée territoriale et administratrice d'un grand musée toulousain, nous sommes considérés dans le village et dans la famille comme des personnes qui ont réussi sans une once de jalousie.
Une critique du métier d'enseignant ne serait même pas envisageable et incompréhensible dans le milieu d'où je viens. Le seul mépris ressenti au cours de ma carrière (et visant non seulement ma personne , mais l'ensemble des enseignants) venait d'un principal de collège, pervers narcissique notoire.
Je me rends compte en lisant certains messages que j'ai beaucoup de chance.
- sookieGrand sage
Pas de souci du côté de ma famille, grand-mère et mère instit, frère et belle-soeur prof.
Pas le même discours du côté de ma belle famille, tous du monde paysan.
Déjà une femme qui travaille à l'extérieur au lieu d'aider son mari sur l'exploitation et de s'occuper de sa maison et de ses enfants, c'est pas normal. Il y en avait peu dans ce cas dans la famille et même dans le village (celles qui avaient un emploi le lâchait quand elles avaient de enfants)
Peu de remarque déplaisante malgré tout par rapport à la profession de prof car "pour une femme" c'est bien car elle peut travailler et garder ses enfants. Quand je répondais, mais pour un homme aussi, cela lui permet de s'occuper de ses enfants, on me regardait d'une façon très bizarre.
J'ai eu le droit quand même à un certain mépris envers les "intellos" et autre "gens de la ville" (on est à 5 mn d'une ville de 200 000 hab !!!). Quand tu travailles pas physiquement et dehors quand il fait froid, t'as quand même un boulot de fainéant, quelqu'il soit.
Les pires reflexions venaient de mon beau-frère (c'est pour lui qu'on a inventé le mot "beauf") mais curieusement il n'en n'a plus faites quand sa fille est devenue PE (bon, il y a quand même trop de fonctionnaires et se sont presque tous des faineants, mais pas les profs)
Peu de réflexions désagréables de la part de mes amis, plutôt des "c'est pas trop difficile ?", "moi je pourrais pas" ou "je te plains", surout quand ils savent dans quel quartier je travaille.
A des gens qui ne me connaissant pas, quand j'annonce ma discipline, j'ai le droit à "ah mais ils ne doivent rien écouter" ou "ça ne doit pas les interresser" (c'est presque "l'histoire ça ne sert à rien").
Autour de moi, les gens comprennent qu'il y a du travail en plus pour préparer les cours, mais pensent que c'est surtout au début, et que pour moi après 25 ans, c'est bon, je n'ai plus grand chose à faire, même quand les programmes changent. J'ai eu beau leur dire que trois niveaux à changer d'un coup cela faisait beaucoup de boulot, j'ai eu le droit à "oui mais l'histoire, elle a pas changé, donc il n'y a rien de nouveau à faire"
Sinon, j'ai eu une prise de tête avec un copain car pour lui, les profs en lycée (général, de centre ville) sont forcément de meilleurs profs que ceux qui sont en collège. Et qu'il n'y a pas besoin d'être bon dans sa discipline pour être en REP.
(le niveau des élèves est donc le reflet de celui des profs. Encore faut-il savoir ce que c'est que d'être un bon prof)
Et dans la belle famille, on a aussi du mal à comprendre pourquoi je préfère rester dans un collège REP que d'aller dans un "bon" collège et surtout pourquoi je n'ai pas voulu aller dans le privé, parce que quand même les élèves y sont meilleurs !
Pas le même discours du côté de ma belle famille, tous du monde paysan.
Déjà une femme qui travaille à l'extérieur au lieu d'aider son mari sur l'exploitation et de s'occuper de sa maison et de ses enfants, c'est pas normal. Il y en avait peu dans ce cas dans la famille et même dans le village (celles qui avaient un emploi le lâchait quand elles avaient de enfants)
Peu de remarque déplaisante malgré tout par rapport à la profession de prof car "pour une femme" c'est bien car elle peut travailler et garder ses enfants. Quand je répondais, mais pour un homme aussi, cela lui permet de s'occuper de ses enfants, on me regardait d'une façon très bizarre.
J'ai eu le droit quand même à un certain mépris envers les "intellos" et autre "gens de la ville" (on est à 5 mn d'une ville de 200 000 hab !!!). Quand tu travailles pas physiquement et dehors quand il fait froid, t'as quand même un boulot de fainéant, quelqu'il soit.
Les pires reflexions venaient de mon beau-frère (c'est pour lui qu'on a inventé le mot "beauf") mais curieusement il n'en n'a plus faites quand sa fille est devenue PE (bon, il y a quand même trop de fonctionnaires et se sont presque tous des faineants, mais pas les profs)
Peu de réflexions désagréables de la part de mes amis, plutôt des "c'est pas trop difficile ?", "moi je pourrais pas" ou "je te plains", surout quand ils savent dans quel quartier je travaille.
A des gens qui ne me connaissant pas, quand j'annonce ma discipline, j'ai le droit à "ah mais ils ne doivent rien écouter" ou "ça ne doit pas les interresser" (c'est presque "l'histoire ça ne sert à rien").
Autour de moi, les gens comprennent qu'il y a du travail en plus pour préparer les cours, mais pensent que c'est surtout au début, et que pour moi après 25 ans, c'est bon, je n'ai plus grand chose à faire, même quand les programmes changent. J'ai eu beau leur dire que trois niveaux à changer d'un coup cela faisait beaucoup de boulot, j'ai eu le droit à "oui mais l'histoire, elle a pas changé, donc il n'y a rien de nouveau à faire"
Sinon, j'ai eu une prise de tête avec un copain car pour lui, les profs en lycée (général, de centre ville) sont forcément de meilleurs profs que ceux qui sont en collège. Et qu'il n'y a pas besoin d'être bon dans sa discipline pour être en REP.
(le niveau des élèves est donc le reflet de celui des profs. Encore faut-il savoir ce que c'est que d'être un bon prof)
Et dans la belle famille, on a aussi du mal à comprendre pourquoi je préfère rester dans un collège REP que d'aller dans un "bon" collège et surtout pourquoi je n'ai pas voulu aller dans le privé, parce que quand même les élèves y sont meilleurs !
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- gauvain31Empereur
Dr Raynal a écrit:Je n'ai jamais eu de commentaires désobligeants sur mon métier. Il faut dire que je vis en ermite,, ou presque, j'ai donc peu d'occasion. Elèves ou parents d'élèves jettent un oeil sur mon site pour dsl cours,et comme ils sont curieux, lisent mon CV, et après, en général, ils me demandent comment je peux me satisfaire de mes élèves et de mon collège... Mais c'est plutôt admiratif qu'autre chose.
J'ai eu davantage de réflexions désobligeantes de la part de rares collègues, réformateurs convaincus et disciples de la bonne parole ministérielle, me reprochant ma façon archaïque d'enseigner...
Non mais de quoi se mêlent-ils ? :shock:
- tiptop77Prophète
gauvain31 a écrit:Dr Raynal a écrit:Je n'ai jamais eu de commentaires désobligeants sur mon métier. Il faut dire que je vis en ermite,, ou presque, j'ai donc peu d'occasion. Elèves ou parents d'élèves jettent un oeil sur mon site pour dsl cours,et comme ils sont curieux, lisent mon CV, et après, en général, ils me demandent comment je peux me satisfaire de mes élèves et de mon collège... Mais c'est plutôt admiratif qu'autre chose.
J'ai eu davantage de réflexions désobligeantes de la part de rares collègues, réformateurs convaincus et disciples de la bonne parole ministérielle, me reprochant ma façon archaïque d'enseigner...
Non mais de quoi se mêlent-ils ? :shock:
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May the force be with us!
- WahlouNiveau 9
nitescence a écrit:Je pense que l'idée c'est de déconstruire les préjugés en montrant que c'est absurde
Ma foi, il n'y a pas plus sourd que celui qui refuse d'entendre. Personnellement, je pars du principe qu'on ne prouve rien à des gens de mauvaise foi. L'expérience montrant qu'il est inutile de s'enliser dans une discussion sans fin au risque de perdre son temps et son énergie.
- CatherineDeneuveNiveau 4
N'empêche, en y réfléchissant, si je calcule mon taux/horaire (avec un salaire de 1800 euros par mois), je suis à 25 euros net. Je ne vois pas en quoi ce salaire serait injuste sachant qu'une femme de ménage demande déjà minimum 15 euros de l'heure...
- ElaïnaDevin
Je ne suis même plus atteinte par les réflexions du style "t'as du temps TOI, pas comme MOI qui TRAVAILLE"
J'y vois surtout beaucoup de jalousie
Par exemple une amie de mon mari (que j'aime beaucoup par ailleurs) a de très gros horaires (elle est asez haut placée, dans une boîte importante, bref) : à chaque fois qu'on la voit, elle finit toujours par évoquer machine qui est prof et qu'elle voit aller au cinéma le jeudi matin quand elle a pas cours, bidule qui est fonctionnaire et qui a des horaires fixes, truc qui fait ses 35h et basta
Moi ça me fait doucement sourire parce que ce que je vois derrière, c'est sa difficulté à assumer un choix de carrière (elle gagne beaucoup d'argent, le triple de moi environ je pense), mais pour quelle qualité de vie ? pour ne jamais voir ses enfants de la semaine ? (si tu finis à 20h, le temps de rentrer, tu l'as pas vu, ton gamin)
Après j'ai des parents profs et pas mal de profs dans ma famille donc jamais eu de réflexions de ce côté-là (même si ma mère vit très mal le fait que je n'aie pas de poste à la fac, pour elle c'est un échec complet que je ne sois "qu'en lycée", mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle imagine concernant les recrutements dans le supérieur)
J'y vois surtout beaucoup de jalousie
Par exemple une amie de mon mari (que j'aime beaucoup par ailleurs) a de très gros horaires (elle est asez haut placée, dans une boîte importante, bref) : à chaque fois qu'on la voit, elle finit toujours par évoquer machine qui est prof et qu'elle voit aller au cinéma le jeudi matin quand elle a pas cours, bidule qui est fonctionnaire et qui a des horaires fixes, truc qui fait ses 35h et basta
Moi ça me fait doucement sourire parce que ce que je vois derrière, c'est sa difficulté à assumer un choix de carrière (elle gagne beaucoup d'argent, le triple de moi environ je pense), mais pour quelle qualité de vie ? pour ne jamais voir ses enfants de la semaine ? (si tu finis à 20h, le temps de rentrer, tu l'as pas vu, ton gamin)
Après j'ai des parents profs et pas mal de profs dans ma famille donc jamais eu de réflexions de ce côté-là (même si ma mère vit très mal le fait que je n'aie pas de poste à la fac, pour elle c'est un échec complet que je ne sois "qu'en lycée", mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle imagine concernant les recrutements dans le supérieur)
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DaphnéDemi-dieu
Elaïna a écrit:Je ne suis même plus atteinte par les réflexions du style "t'as du temps TOI, pas comme MOI qui TRAVAILLE"
J'y vois surtout beaucoup de jalousie
Par exemple une amie de mon mari (que j'aime beaucoup par ailleurs) a de très gros horaires (elle est asez haut placée, dans une boîte importante, bref) : à chaque fois qu'on la voit, elle finit toujours par évoquer machine qui est prof et qu'elle voit aller au cinéma le jeudi matin quand elle a pas cours, bidule qui est fonctionnaire et qui a des horaires fixes, truc qui fait ses 35h et basta
Moi ça me fait doucement sourire parce que ce que je vois derrière, c'est sa difficulté à assumer un choix de carrière (elle gagne beaucoup d'argent, le triple de moi environ je pense), mais pour quelle qualité de vie ? pour ne jamais voir ses enfants de la semaine ? (si tu finis à 20h, le temps de rentrer, tu l'as pas vu, ton gamin)
Après j'ai des parents profs et pas mal de profs dans ma famille donc jamais eu de réflexions de ce côté-là (même si ma mère vit très mal le fait que je n'aie pas de poste à la fac, pour elle c'est un échec complet que je ne sois "qu'en lycée", mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle imagine concernant les recrutements dans le supérieur)
Pour les gens qui ont une bonne situation mais qui en ch...il y a de ça, sans compter aussi la gestion des gamins pendant les vacances. Nous au moins on a le temps de profiter des nôtres.
Et pour ceux qui en ch... avec un petit salaire, jalousie et aigreur également.
Dans tous les cas, comme je leur dis, faites le : les concours sont ouverts, aucun passe-droit.
- PoupoutchModérateur
Elaïna a écrit:Je ne suis même plus atteinte par les réflexions du style "t'as du temps TOI, pas comme MOI qui TRAVAILLE"
J'y vois surtout beaucoup de jalousie
Par exemple une amie de mon mari (que j'aime beaucoup par ailleurs) a de très gros horaires (elle est asez haut placée, dans une boîte importante, bref) : à chaque fois qu'on la voit, elle finit toujours par évoquer machine qui est prof et qu'elle voit aller au cinéma le jeudi matin quand elle a pas cours, bidule qui est fonctionnaire et qui a des horaires fixes, truc qui fait ses 35h et basta
Moi ça me fait doucement sourire parce que ce que je vois derrière, c'est sa difficulté à assumer un choix de carrière (elle gagne beaucoup d'argent, le triple de moi environ je pense), mais pour quelle qualité de vie ? pour ne jamais voir ses enfants de la semaine ? (si tu finis à 20h, le temps de rentrer, tu l'as pas vu, ton gamin)
Après j'ai des parents profs et pas mal de profs dans ma famille donc jamais eu de réflexions de ce côté-là (même si ma mère vit très mal le fait que je n'aie pas de poste à la fac, pour elle c'est un échec complet que je ne sois "qu'en lycée", mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle imagine concernant les recrutements dans le supérieur)
De ce que j'en comprends, ta mère n'est pas prof dans le supérieur? Mon père - qui n'est pas prof - a un peu la même réaction à mon parcours, d'autant que je ne suis que certifiée. Il était persuadé que réussirais l'agreg haut la main (dans une autre discipline que ma discipline universitaire, dans laquelle il n'y a pas d'agreg) et pense que ce grade, au moins, m'est en quelque sorte dû, puisque l'université n'a pas été capable de me recruter. Mais pour comprendre les recrutements de MCF, il a fallu qu'un universitaire lui explique ce que moi je lui répétais depuis 5 ans pour qu'il finisse par comprendre qu'on pouvait avoir tout ce qu'il faut là où il faut et être l'éternelle 7ème des recrutements !
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- CatherineDeneuveNiveau 4
De toute façon, il y a que deux possibilités dans les raisons qui font qu'on est dénigré : soit c'est parce qu'on est face à des médiocres qui nous jalousent, soit parce qu'on est face à des gens qui ont l'impression de ne pas profiter assez de la vie avec leurs jobs "à responsabilité".
Perso, c'est la première catégorie qui m'enquiquine (je viens d'une famille dans laquelle je suis la seule à avoir dépassé le bac)
Perso, c'est la première catégorie qui m'enquiquine (je viens d'une famille dans laquelle je suis la seule à avoir dépassé le bac)
- livieFidèle du forum
Bonjour, mon métier est plutôt mal vu par mon mari. Sa mère était prof pourtant...
Pour lui mon métier se résume à de la garderie améliorée mais paradoxalement il me reproche de bosser autant et de me prendre la tête à préparer mes cours ou des activités sympas car la plupart des profs ne le font pas selon lui et que j'ai bien tort de me faire c****. Il est pour la privatisation de l'enseignement... LA TOTALE. Je ne me formalise pas, heureusement ....
"pourquoi tu t'embêtes à mettre des commentaires sur les copies ? Les gosses en ont rien à cirer"
"pourquoi ça te bouleverse autant que ton élève soit exclu ? , il était déjà perdu pour la France, tu peux pas sauver tout le monde "
"ça fait des heures que tu es à préparer ce cours, il y en a pas des déjà tous faits sur le net ? "
"un voyage scolaire ? t'es folle, ça fait surtout plaisir aux parents"
"tu vas pas te ruiner la santé avec tes copies hein, t'es pas pas médecin et tu en as pas le salaire"
"pourquoi tu vas aux réunions parents-profs, les parents s'en fichent de l'histoire-géo, eux ils veulent voir les maths et le français"
bla bla bla bla
Mes parents ont du mal à comprendre le boulot que demande mon métier, ils sont polis mais laissent échapper quelques remarques maladroites par exemple quand je dis que "j'ai été débordée cette semaine", j'ai souvent en réponse " ah bon ? avec tout ton temps libre ? "
Je crois qu'ils n'imaginent pas au-delà des 18h de présence devant élèves (surtout mon père). Au mois de juin, je me suis rendue chez eux pour l'enterrement de ma grand-mère et j'ai apporté avec moi plus de 300 copies (dernières interros avant conseil de classe) et mon père étaient choqué de me voir passer mon dimanche à corriger...
En fait, tout le monde critique mais personne ne voudrait faire ce métier pour rien au monde ! Charmant
Pour lui mon métier se résume à de la garderie améliorée mais paradoxalement il me reproche de bosser autant et de me prendre la tête à préparer mes cours ou des activités sympas car la plupart des profs ne le font pas selon lui et que j'ai bien tort de me faire c****. Il est pour la privatisation de l'enseignement... LA TOTALE. Je ne me formalise pas, heureusement ....
"pourquoi tu t'embêtes à mettre des commentaires sur les copies ? Les gosses en ont rien à cirer"
"pourquoi ça te bouleverse autant que ton élève soit exclu ? , il était déjà perdu pour la France, tu peux pas sauver tout le monde "
"ça fait des heures que tu es à préparer ce cours, il y en a pas des déjà tous faits sur le net ? "
"un voyage scolaire ? t'es folle, ça fait surtout plaisir aux parents"
"tu vas pas te ruiner la santé avec tes copies hein, t'es pas pas médecin et tu en as pas le salaire"
"pourquoi tu vas aux réunions parents-profs, les parents s'en fichent de l'histoire-géo, eux ils veulent voir les maths et le français"
bla bla bla bla
Mes parents ont du mal à comprendre le boulot que demande mon métier, ils sont polis mais laissent échapper quelques remarques maladroites par exemple quand je dis que "j'ai été débordée cette semaine", j'ai souvent en réponse " ah bon ? avec tout ton temps libre ? "
Je crois qu'ils n'imaginent pas au-delà des 18h de présence devant élèves (surtout mon père). Au mois de juin, je me suis rendue chez eux pour l'enterrement de ma grand-mère et j'ai apporté avec moi plus de 300 copies (dernières interros avant conseil de classe) et mon père étaient choqué de me voir passer mon dimanche à corriger...
En fait, tout le monde critique mais personne ne voudrait faire ce métier pour rien au monde ! Charmant
- ElaïnaDevin
Poupoutch a écrit:Elaïna a écrit:
Après j'ai des parents profs et pas mal de profs dans ma famille donc jamais eu de réflexions de ce côté-là (même si ma mère vit très mal le fait que je n'aie pas de poste à la fac, pour elle c'est un échec complet que je ne sois "qu'en lycée", mais je n'ai pas bien compris ce qu'elle imagine concernant les recrutements dans le supérieur)
De ce que j'en comprends, ta mère n'est pas prof dans le supérieur? Mon père - qui n'est pas prof - a un peu la même réaction à mon parcours, d'autant que je ne suis que certifiée. Il était persuadé que réussirais l'agreg haut la main (dans une autre discipline que ma discipline universitaire, dans laquelle il n'y a pas d'agreg) et pense que ce grade, au moins, m'est en quelque sorte dû, puisque l'université n'a pas été capable de me recruter. Mais pour comprendre les recrutements de MCF, il a fallu qu'un universitaire lui explique ce que moi je lui répétais depuis 5 ans pour qu'il finisse par comprendre qu'on pouvait avoir tout ce qu'il faut là où il faut et être l'éternelle 7ème des recrutements !
En effet ma mère est certifiée de LC et mon père agrégé de LC également, ils ont enseigné toute leur carrière en collège puis en lycée
Ma mère devait, je pense, s'attendre à ce que les portes de la fac s'ouvrent largement devant moi après mon parcours Ecole des chartes puis agreg puis doctorat, sauf que, bah, non en fait
Cet été encore, j'ai eu droit à un "mais, heu, tu postules quand pour la fac, parce que là ça va faire long quand même ?" - j'ai été 3 ans allocataire moniteur puis 2 ans ATER, là j'entame ma 5e année dans le secondaire où je suis loin d'être malheureuse quand même, et oui, je postule, mais je me fais refouler gentiment mais fermement chaque année, c'est la vie ma pauv'lucette
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- InvitéInvité
Dimka a écrit:Chacun gère sa vie comme il veut mais je suis sceptique par rapport à l'idée de répondre aux propos désobligeants et aux préjugés sur son métier par des propos désobligeants et des préjugés sur le métier de son interlocuteur. Ça donne l'impression qu'il y a un terrain de jeu pour ça, et que c'est finalement acceptable de se lancer dans la surenchère, ou du moins de tenir ce genre de propos.
Alors que ce sont des insultes, dans le cadre de relations sociales, c'est juste pas possible. Comme le racisme, qu'un noir réponde à une réflexion anti-noir par une réflexion anti-blanc ne serait pas une solution satisfaisante (enfin, je trouve). Pour moi, ce genre de remarque, c'est juste que "ça se fait pas". Et si ça se fait, le cadre social est rompu, comme il le serait après un coup de poing (ou un crachat) inopiné dans la figure. Vous continuez à discuter tranquillement et de façon civilisée, si votre interlocuteur vous crache soudainement à la figure, vous ? Au mieux, on fait un ultimatum pour faire pigeDonr que c'est absolument inenvisageable et que plus jamais ça.
Cela ne m'est plus arrivé depuis longtemps mais c'est ma position. Donc arrêt sur image du type "Excusez-moi, vous êtes bien en train de m'injurier là?", en bien insistant façon "Et vous êtes grossier avec tous les gens que vous ne connaissez pas?" etc. Avec la gueule des mauvais jours. Pression maximale, gros malaise et ambiance pourrie. J'ai testé et c'est bien plus efficace à mon avis qu'un grand discours. Avec les gens grossiers il faut adapter sa pédagogie.
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