- lisette83Érudit
Et sur le salaire, autant les comparaisons tiennent la route en début de carrière (avec heures sup), autant le différentiel à bac+5 se creuse par la suite puisque les salaires augmentent très lentement, sans compter qu'à mon avis les maxima de service vont bientôt évoluer, je table sur 21h/semaine.
- stenchMonarque
Quand on me dit que je suis fainéant parce que prof, je réponds qu'il faudrait être stupide pour ne pas faire un métier aussi cool qui ne demande même pas d'entretien d'embauche puisqu'il suffit de passer un concours ouvert à tous.
Quand en général on me répond "ah non, t'es fou, ça je ne voudrais pas", je fais comprendre ma surprise d'avoir trouvé encore plus fainéant que moi puisque même mon poste de planqué, il n'en veut pas.
Tout le reste (justifications, calculs d'heures, discussion de salaire, etc.) : NIET. De toute façon, ces gens ne veulent pas être convaincus parce qu'ils aiment cette position de donneur de leçon.
Quand en général on me répond "ah non, t'es fou, ça je ne voudrais pas", je fais comprendre ma surprise d'avoir trouvé encore plus fainéant que moi puisque même mon poste de planqué, il n'en veut pas.
Tout le reste (justifications, calculs d'heures, discussion de salaire, etc.) : NIET. De toute façon, ces gens ne veulent pas être convaincus parce qu'ils aiment cette position de donneur de leçon.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je n'ai pas tout lu mais je compatis.
Au début de ma carrière, je vivais très mal le fait qu'on me dise "Ah mais t'es déjà revenue?!" car j'enseignais a 600km de là où je vivais avec mon ex et le fait que nos copains aient l'impression que je sois tjs en vacances m'agaçait.
Puis d'autres copains ont passé le CAPES et ont connu ma vie (mais avec 5 ans de décalage) et là, on s'est mis à les plaindre. ("Awww mais tu te rends compte, il est muté en banlieue parisienne".... Alors que moi j'y étais depuis des années et personne ne se posait la question!)
En fait, je me suis rendue compte que je n'avais pas de légitimité à leurs yeux a cause de ma discipline ("mais c'est pareil pour toi Marcelle! Toi tu as tjs voulu enseigner les arts et l'histoire de l'art! Et c'est plus cool comme matière. Regarde, nous au collège, on foutait rien en arts plastiques a part enfermer le prof ds son placard ou on pondait un vieux dessin pourri et on avait 20!") alors que les autres profs enseignaient des matières nobles: HG, lettres etc...
Qd j'ai rompu et que j'ai changé de cercle amical. Cette négativité a disparu et j'ai rencontré des gens qui considéraient enfin mon travail comme quelque chose d'essentiel.
Alors bien sur, je me prends des fois 2 ou 3 piques isolées mais je ne relève plus et me dis que moi seule connaît réellement la valeur de mon travail.
Peut être que je bosse moins que les autres, et encore, je n'en suis pas convaincue, mais si leur vie ne leur convient pas, il n'appartient qu'à eux d'en changer!!
Au début de ma carrière, je vivais très mal le fait qu'on me dise "Ah mais t'es déjà revenue?!" car j'enseignais a 600km de là où je vivais avec mon ex et le fait que nos copains aient l'impression que je sois tjs en vacances m'agaçait.
Puis d'autres copains ont passé le CAPES et ont connu ma vie (mais avec 5 ans de décalage) et là, on s'est mis à les plaindre. ("Awww mais tu te rends compte, il est muté en banlieue parisienne".... Alors que moi j'y étais depuis des années et personne ne se posait la question!)
En fait, je me suis rendue compte que je n'avais pas de légitimité à leurs yeux a cause de ma discipline ("mais c'est pareil pour toi Marcelle! Toi tu as tjs voulu enseigner les arts et l'histoire de l'art! Et c'est plus cool comme matière. Regarde, nous au collège, on foutait rien en arts plastiques a part enfermer le prof ds son placard ou on pondait un vieux dessin pourri et on avait 20!") alors que les autres profs enseignaient des matières nobles: HG, lettres etc...
Qd j'ai rompu et que j'ai changé de cercle amical. Cette négativité a disparu et j'ai rencontré des gens qui considéraient enfin mon travail comme quelque chose d'essentiel.
Alors bien sur, je me prends des fois 2 ou 3 piques isolées mais je ne relève plus et me dis que moi seule connaît réellement la valeur de mon travail.
Peut être que je bosse moins que les autres, et encore, je n'en suis pas convaincue, mais si leur vie ne leur convient pas, il n'appartient qu'à eux d'en changer!!
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- HélipsProphète
stench parle d'or.
J'ai eu une fois une discussion compliquée : mes interlocuteurs n'étaient pas du tout dans l'agression, mais voulaient réellement savoir combien de temps je bossais grosso modo par semaine. Et là, problème. Parce que je tente de leur décrire et ils me demandent de ne compter que ce qui est "obligatoire". Mais mes chéris, ce qui est obligatoire, c'est uniquement mes heures devant élèves, même les conseils de classe, je peux en sécher un sur deux sans qu'on vienne me chercher noise... Ils ont eu beaucoup de mal à comprendre que, si si, améliorer mon cours qui pourtant avait fait le job l'année d'avant, ça m'est indispensable etc...
J'ai eu une fois une discussion compliquée : mes interlocuteurs n'étaient pas du tout dans l'agression, mais voulaient réellement savoir combien de temps je bossais grosso modo par semaine. Et là, problème. Parce que je tente de leur décrire et ils me demandent de ne compter que ce qui est "obligatoire". Mais mes chéris, ce qui est obligatoire, c'est uniquement mes heures devant élèves, même les conseils de classe, je peux en sécher un sur deux sans qu'on vienne me chercher noise... Ils ont eu beaucoup de mal à comprendre que, si si, améliorer mon cours qui pourtant avait fait le job l'année d'avant, ça m'est indispensable etc...
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- KilmenyEmpereur
Non, je n'entends pas ce discours. Quand je dis que je suis prof, on ne me dit jamais "super ! Toutes ces vacances !" mais plutôt :"Ouah ! Ce n'est pas trop dur ? Les jeunes maintenant ne savent plus se comporter."
Seulement un problème il y a longtemps avec une amie qui voulait partir en voyage avec moi et ne comprenait pas que je ne puisse pas poser des vacances en dehors des vacances scolaires et rattraper pendant les vacances scolaires ensuite... Mais sinon, je n'ai jamais vu dans mon entourage de réactions montrant le mépris dont vous parlez. Ma tante, un peu peut-être au début, mais cela n'a pas duré quand elle a vu que je passais tout mon temps à travailler y compris pendant les vacances.
Edit : j'oubliais aussi la remarque quand je dis que j'enseigne les lettres classiques : "ah ? ça existe encore ? Je pensais que ça avait été supprimé ? Mais vous avez encore des élèves ?"
Seulement un problème il y a longtemps avec une amie qui voulait partir en voyage avec moi et ne comprenait pas que je ne puisse pas poser des vacances en dehors des vacances scolaires et rattraper pendant les vacances scolaires ensuite... Mais sinon, je n'ai jamais vu dans mon entourage de réactions montrant le mépris dont vous parlez. Ma tante, un peu peut-être au début, mais cela n'a pas duré quand elle a vu que je passais tout mon temps à travailler y compris pendant les vacances.
Edit : j'oubliais aussi la remarque quand je dis que j'enseigne les lettres classiques : "ah ? ça existe encore ? Je pensais que ça avait été supprimé ? Mais vous avez encore des élèves ?"
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- lisette83Érudit
C'est d'ailleurs ce que j'entends le plus souvent, bien plus que des comparaisons.
- roxanneOracle
D'accord avec ce qui est en gras. Les poncifs, et les clichés tu peux en trouver sur tous les boulots, lâche-toi au lieu de te justifier ou rajoutes-en : "oui, c'est cool, 18 heures de boulot, 6 mois de vacances, j'ai le bon plan."Orlanda a écrit:Ce qui serait miraculeux, c'est que quelqu'un qui fait des études de RH pense autrement. Voyez, nous aussi, nous pouvons donner dans le poncif éculé!
Je ne prends pas mal les remarques sur les vacances ou le temps de travail, car ce sont bien les deux avantages que je vois à ce métier: pouvoir m'organiser comme je le veux.
En revanche, ce qui me blesse encore, quoique je travaille à ne plus y prendre garde, ce sont les remarques de la famille "les profs sont des ratés".
Me faire toiser par l'ingénieur inculte du bar, l'agent immobilier du cours de danse, ou les parents de l'élève qui veut faire médecine, lui!, je ne le gère pas encore assez bien.
Remarquez, si je perds mes précieuses vacances et mon autonomie, je ne vais pas tarder à me toiser moi-même.
Ce qui est plus embêtant à mon sens c'est qu'on se permette ça en famille et de manière récurrente en plus. En plus, si c'st devant son mari qui veut être prof, ça en dit long sur la donzelle.
Pour le salaire, ton conjoint n'a pas tout à fait tort, avec 5.5 HSE ( qui plus est si tu es agrégée ) c'est un salaire correct.
- VerduretteModérateur
lene75 a écrit:Si je coupais les ponts avec toutes les personnes qui me font ce genre de remarques, il ne me resterait plus grand monde, y compris et surtout dans ma famille et ma BF. J'ai toujours entendu mon père dire que les profs étaient des fainéants et des bons à rien (ma mère était prof).
Je me suis reconvertie dans l'enseignement il y a plus de 20 ans pour avoir davantage de temps pour mes enfants, notamment l'aînée qui avait de gros soucis d'audition, donc de langage, donc de scolarité. Mon ex-mari tenait aussi régulièrement des propos désobligeants sur les fonctionnaires en général et les profs en particulier ... mais lui avait plutôt tendance à dire que mon salaire était minable, et lorsque les enfants étaient malades, c'était évidemment à moi de m'arrêter ... et surtout pas lui : "je travaille, moi".
Cela me blesse aussi d'entendre des membres de ma famille dire que c'est un gâchis d'être une vulgaire instit' quand on a un bac + 8 ...
Actuellement, j'entends surtout des gens me dire que ça doit être difficile avec les enfants (et les parents, aussi !), et parfois les parents d'élèves eux-mêmes, lors de sorties par exemple (je suis dans le premier degré, donc nous avons souvent des parents accompagnateurs) , exhalent à la fin de la journée "je ne sais pas comment vous faites".
Les documentaires comme celui qui est passé cet hiver sur je ne sais plus quelle chaine, avec le journaliste qui se faisait embaucher comme contractuel, nous ont fait beaucoup de tort : les gens ne font aucune différence entre le prof caricatural de l'émission, un contractuel (qui peut être une très bon enseignant) , et un prof diplômé. Pour beaucoup, tous sont des incapables... et le niveau global des élèves, qui est davantage lié au système scolaire qu'aux profs eux-mêmes, ne fait que corroborer cette image.
- Reine MargotDemi-dieu
Ma famille n'est pas comme ça (quelques profs) mais étant prof j'avais souvent des remarques en soirée (OVS par exemple, vous savez, le moment où tout le monde dit ce qu'il fait dans la vie) sur les vacances notamment. Ca c'est un peu calmé depuis que je suis dans l'administration mais apparemment pas tant que ça. Lors d'une sortie, je dis que je bosse dans l'EN: un ange passe puis la conversation dévie sur autre chose. Puis je retrouve les mêmes à un autre sortie et là un des mecs dit "ah oui, tu as vu, il y a eu un petit silence la dernière fois..." et là d'autres me demandent "tu es en vacances, là?" je dis que les établissements sont fermés, et là "ah ben ouais..." (l'air de dire, "ben tiens, évidemment..."). Je n'ai pas relevé et on est passé à autre chose, car je n'ai pas voulu pourrir l'ambiance en répondant vertement, et finalement l'ignorance a parfois du bon. Mais c'est clair que je ne sortirai plus avec les mêmes...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MmeCécileNiveau 5
Je vous ais tous lu, et j'ai bien rigoler. Je voudrais quand même préciser deux-trois choses :
- je me refuse à ne pas voir ma belle soeur, qui réduirait fortement le temps que mon conjoint passe avec son frère jumeau, ou le temps que je passe avec mon conjoint .
- Je ne me suis jamais plaints ni du travaille que j'ai, ni de mon salaire, et quand j'ai parler du salaire que j'aurai l'an Prochain, c'était en expliquant que même si ça faisait beaucoup 5.5 HSA, au moins j'allais avoir un bon salaire.
- je ne me formalise pas sûr ce que peuvent me dire les autres "amis" parce que de toute facon mon travail ne les regarde pas, ce qui me pose problème c'est quand j'ose imaginer ce que va devenir la vie de mon beau frère quand lui aussi sera professeur.
En tout cas merci pour tous vos conseils !
- je me refuse à ne pas voir ma belle soeur, qui réduirait fortement le temps que mon conjoint passe avec son frère jumeau, ou le temps que je passe avec mon conjoint .
- Je ne me suis jamais plaints ni du travaille que j'ai, ni de mon salaire, et quand j'ai parler du salaire que j'aurai l'an Prochain, c'était en expliquant que même si ça faisait beaucoup 5.5 HSA, au moins j'allais avoir un bon salaire.
- je ne me formalise pas sûr ce que peuvent me dire les autres "amis" parce que de toute facon mon travail ne les regarde pas, ce qui me pose problème c'est quand j'ose imaginer ce que va devenir la vie de mon beau frère quand lui aussi sera professeur.
En tout cas merci pour tous vos conseils !
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Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras...
2017-2018 : une seconde (PP), une 1èreS , une T ES et une T ST2S (20h)
2016-2017 : stagiaire , deux 5e (8h)
- SphinxProphète
Moi non plus je n'ai jamais eu de remarques de ce genre. Ni dans ma famille (où il y a beaucoup, beaucoup de profs, et plus encore de fonctionnaires), ni parmi mes amis (dont beaucoup sont dans la recherche, c'est un peu pareil pour les horaires, à part les chimistes et biologistes ; et puis il faut bien dire que le jour où un ami me tient ce genre de discours, j'en change :lol:).
Mon entourage ne me parle jamais de mes horaires ou de mes conditions de travail. On me demande : "et tes élèves, pas trop ch... ?" Mon compagnon trouve que je corrige beaucoup trop de copies. En général, quand j'annonce mon métier à des inconnus ou à des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, on me parle plutôt avec admiration ("je pourrais jamais faire ça") ou commisération ("je pourrais jamais faire ça, et t'es sûre d'avoir envie de continuer à le faire ?") J'ai même eu droit une fois, en précisant que j'étais en collège, à "Mais tu es une sainte !" (oui oui, il était sérieux, il fallait d'après lui un esprit sacrificiel pour accomplir cette tâche nécessaire d'éduquer les ados d'aujourd'hui) et, une fois que je corrigeais des dictées dans le train, un papi assis à côté de moi, en se levant pour descendre à son arrêt, m'a tapoté l'épaule et m'a dit "bravo, continuez ce que vous faites" :lol:
Mon entourage ne me parle jamais de mes horaires ou de mes conditions de travail. On me demande : "et tes élèves, pas trop ch... ?" Mon compagnon trouve que je corrige beaucoup trop de copies. En général, quand j'annonce mon métier à des inconnus ou à des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, on me parle plutôt avec admiration ("je pourrais jamais faire ça") ou commisération ("je pourrais jamais faire ça, et t'es sûre d'avoir envie de continuer à le faire ?") J'ai même eu droit une fois, en précisant que j'étais en collège, à "Mais tu es une sainte !" (oui oui, il était sérieux, il fallait d'après lui un esprit sacrificiel pour accomplir cette tâche nécessaire d'éduquer les ados d'aujourd'hui) et, une fois que je corrigeais des dictées dans le train, un papi assis à côté de moi, en se levant pour descendre à son arrêt, m'a tapoté l'épaule et m'a dit "bravo, continuez ce que vous faites" :lol:
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Reine MargotDemi-dieu
Je dirais qu'il faut éviter de se braquer, et de donner des explications, car c'est ce qu'attendent ce genre de personnes, qui de toute façon sont envieuses et rien de ce que tu pourras leur dire ne pourra les convaincre.
Seule solution: soit la provoc (en rajouter sur les avantages puis dire "viens nous rejoindre, on recrute en ce moment"), soit l'ignorance, qui les laisse sur leur faim.
Seule solution: soit la provoc (en rajouter sur les avantages puis dire "viens nous rejoindre, on recrute en ce moment"), soit l'ignorance, qui les laisse sur leur faim.
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La famille Bélier
- VerduretteModérateur
Le problème est surtout là : on dirait que c'est un message que ta belle-soeur envoie à son mari...
- roxanneOracle
Ou tu en rajoutes dans la provoc : "Et sinon, tu as viré combien de personnes aujourd'hui? Ca va, tu as ta conscience pour toi? "
- Reine MargotDemi-dieu
Sphinx a écrit:Moi non plus je n'ai jamais eu de remarques de ce genre. Ni dans ma famille (où il y a beaucoup, beaucoup de profs, et plus encore de fonctionnaires), ni parmi mes amis (dont beaucoup sont dans la recherche, c'est un peu pareil pour les horaires, à part les chimistes et biologistes ; et puis il faut bien dire que le jour où un ami me tient ce genre de discours, j'en change :lol:).
Mon entourage ne me parle jamais de mes horaires ou de mes conditions de travail. On me demande : "et tes élèves, pas trop ch... ?" Mon compagnon trouve que je corrige beaucoup trop de copies. En général, quand j'annonce mon métier à des inconnus ou à des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, on me parle plutôt avec admiration ("je pourrais jamais faire ça") ou commisération ("je pourrais jamais faire ça, et t'es sûre d'avoir envie de continuer à le faire ?") J'ai même eu droit une fois, en précisant que j'étais en collège, à "Mais tu es une sainte !" (oui oui, il était sérieux, il fallait d'après lui un esprit sacrificiel pour accomplir cette tâche nécessaire d'éduquer les ados d'aujourd'hui) et, une fois que je corrigeais des dictées dans le train, un papi assis à côté de moi, en se levant pour descendre à son arrêt, m'a tapoté l'épaule et m'a dit "bravo, continuez ce que vous faites" :lol:
Le souci c'est une grande partie des gens du privé (pas tous), qui ont des horaires difficiles et bien moins de vacances que nous. Voire parfois des fonctionnaires mais avec des horaires difficiles et des contraintes, et bien moins de vacances. Ils sont envieux, tout en étant incapables de passer les concours ou de tenir une classe bien sûr. Et il est difficile de leur répondre vu qu'objectivement on a plus de vacances et des horaires bien moins contraignants qu'eux.
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La famille Bélier
- MmeCécileNiveau 5
C'est exactement ça, mais elle l'encourage, parce que comme ça il aura le temps de s'occuper de l'appart, des courses, de ci, de ça . Mais je trouve ça malsains de mépriser le métier de son conjoint. Mon conjoint m'encourage beaucoup, râle aussi quand je bosse encore quand il rentre (il rentre très tard) parce qu'il pense, et il a raison, que je devrais décrocher. De la même manière je suis très admirative du travail qu'il fait. Et quand on parle de nos différents métiers, on se soutient, ça fait du bien. Je me vois difficilement rentrer après une journée compliquée et me prendre dans la figure "oh ca va tu ne vas pas te plaindre tu es loin des 35h quand même " . Enfin on verra dans 2ans, quand il aura passé le concours...
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2016-2017 : stagiaire , deux 5e (8h)
- SphinxProphète
Reine Margot a écrit:Sphinx a écrit:Moi non plus je n'ai jamais eu de remarques de ce genre. Ni dans ma famille (où il y a beaucoup, beaucoup de profs, et plus encore de fonctionnaires), ni parmi mes amis (dont beaucoup sont dans la recherche, c'est un peu pareil pour les horaires, à part les chimistes et biologistes ; et puis il faut bien dire que le jour où un ami me tient ce genre de discours, j'en change :lol:).
Mon entourage ne me parle jamais de mes horaires ou de mes conditions de travail. On me demande : "et tes élèves, pas trop ch... ?" Mon compagnon trouve que je corrige beaucoup trop de copies. En général, quand j'annonce mon métier à des inconnus ou à des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, on me parle plutôt avec admiration ("je pourrais jamais faire ça") ou commisération ("je pourrais jamais faire ça, et t'es sûre d'avoir envie de continuer à le faire ?") J'ai même eu droit une fois, en précisant que j'étais en collège, à "Mais tu es une sainte !" (oui oui, il était sérieux, il fallait d'après lui un esprit sacrificiel pour accomplir cette tâche nécessaire d'éduquer les ados d'aujourd'hui) et, une fois que je corrigeais des dictées dans le train, un papi assis à côté de moi, en se levant pour descendre à son arrêt, m'a tapoté l'épaule et m'a dit "bravo, continuez ce que vous faites" :lol:
Le souci c'est une grande partie des gens du privé (pas tous), qui ont des horaires difficiles et bien moins de vacances que nous. Voire parfois des fonctionnaires mais avec des horaires difficiles et des contraintes, et bien moins de vacances. Ils sont envieux, tout en étant incapables de passer les concours ou de tenir une classe bien sûr. Et il est difficile de leur répondre vu qu'objectivement on a plus de vacances et des horaires bien moins contraignants qu'eux.
Tous les gens du privé que je croise ont un meilleur salaire que moi et pas de collégiens à gérer, donc ils trouvent généralement que je suis plus à plaindre qu'eux sans que j'aie besoin de rien dire. En ce qui me concerne, je ne me plains pas, mes élèves sont loin d'être aussi difficiles à tenir que ceux que les gens voient à la télé (enfin je suppose : tous ceux qui ne sont pas eux-mêmes parents ont tendance à s'imaginer que tous les collégiens sont intenables, grimpent sur les tables, frappent leurs profs et mettent le feu à leur collège, tout en rédigeant leurs rédactions en langage SMS).
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ElevenNeoprof expérimenté
Verdurette a écrit:lene75 a écrit:Si je coupais les ponts avec toutes les personnes qui me font ce genre de remarques, il ne me resterait plus grand monde, y compris et surtout dans ma famille et ma BF. J'ai toujours entendu mon père dire que les profs étaient des fainéants et des bons à rien (ma mère était prof).
Je me suis reconvertie dans l'enseignement il y a plus de 20 ans pour avoir davantage de temps pour mes enfants, notamment l'aînée qui avait de gros soucis d'audition, donc de langage, donc de scolarité. Mon ex-mari tenait aussi régulièrement des propos désobligeants sur les fonctionnaires en général et les profs en particulier ... mais lui avait plutôt tendance à dire que mon salaire était minable, et lorsque les enfants étaient malades, c'était évidemment à moi de m'arrêter ... et surtout pas lui : "je travaille, moi".
Cela me blesse aussi d'entendre des membres de ma famille dire que c'est un gâchis d'être une vulgaire instit' quand on a un bac + 8 ...
Actuellement, j'entends surtout des gens me dire que ça doit être difficile avec les enfants (et les parents, aussi !), et parfois les parents d'élèves eux-mêmes, lors de sorties par exemple (je suis dans le premier degré, donc nous avons souvent des parents accompagnateurs) , exhalent à la fin de la journée "je ne sais pas comment vous faites".
Les documentaires comme celui qui est passé cet hiver sur je ne sais plus quelle chaine, avec le journaliste qui se faisait embaucher comme contractuel, nous ont fait beaucoup de tort : les gens ne font aucune différence entre le prof caricatural de l'émission, un contractuel (qui peut être une très bon enseignant) , et un prof diplômé. Pour beaucoup, tous sont des incapables... et le niveau global des élèves, qui est davantage lié au système scolaire qu'aux profs eux-mêmes, ne fait que corroborer cette image.
+1000
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- roxanneOracle
Oui, mais on peut l'admettre ça.Reine Margot a écrit:Sphinx a écrit:Moi non plus je n'ai jamais eu de remarques de ce genre. Ni dans ma famille (où il y a beaucoup, beaucoup de profs, et plus encore de fonctionnaires), ni parmi mes amis (dont beaucoup sont dans la recherche, c'est un peu pareil pour les horaires, à part les chimistes et biologistes ; et puis il faut bien dire que le jour où un ami me tient ce genre de discours, j'en change :lol:).
Mon entourage ne me parle jamais de mes horaires ou de mes conditions de travail. On me demande : "et tes élèves, pas trop ch... ?" Mon compagnon trouve que je corrige beaucoup trop de copies. En général, quand j'annonce mon métier à des inconnus ou à des gens que je n'ai pas vus depuis longtemps, on me parle plutôt avec admiration ("je pourrais jamais faire ça") ou commisération ("je pourrais jamais faire ça, et t'es sûre d'avoir envie de continuer à le faire ?") J'ai même eu droit une fois, en précisant que j'étais en collège, à "Mais tu es une sainte !" (oui oui, il était sérieux, il fallait d'après lui un esprit sacrificiel pour accomplir cette tâche nécessaire d'éduquer les ados d'aujourd'hui) et, une fois que je corrigeais des dictées dans le train, un papi assis à côté de moi, en se levant pour descendre à son arrêt, m'a tapoté l'épaule et m'a dit "bravo, continuez ce que vous faites" :lol:
Le souci c'est une grande partie des gens du privé (pas tous), qui ont des horaires difficiles et bien moins de vacances que nous. Voire parfois des fonctionnaires mais avec des horaires difficiles et des contraintes, et bien moins de vacances. Ils sont envieux, tout en étant incapables de passer les concours ou de tenir une classe bien sûr. Et il est difficile de leur répondre vu qu'objectivement on a plus de vacances et des horaires bien moins contraignants qu'eux.
- nitescenceÉrudit
Ce n'est pas le documentaire qui nous a fait du tort : c'est qu'effectivement on puisse embaucher n'importe qui. N'accuse pas le journaliste qui ne fait que rapporter la situation, accuse les IPR qui collaborent avec cette affaiblissement de l'institution
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- mafalda16Modérateur
Je suis rarement complètement d'accord avec Nitescence mais là je plussoie fermement.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- VerduretteModérateur
Je suis d'accord, je n'accuse nullement le journaliste d'ailleurs. Je critique aussi qu'on puisse embaucher n'importe qui, le problème est bien que tous les profs soient considérés comme des "n'importe qui".
- User21929Expert
Et puis à 7000€ par mois ce n'est pas si bien payé que cela !Babarette a écrit:"Oui, je suis un génie, et je suis très intelligent parce que j'ai choisi un métier où on est payé à ne rien faire, vous êtes jaloux parce que vous n'avez pas eu ma présence d'esprit".
Et biiiiiim.
Si avec ces données l'interlocuteur le croit encore cela prouve que, en plus d'être stupide, ...
- XIIINeoprof expérimenté
nitescence a écrit:Ce n'est pas le documentaire qui nous a fait du tort : c'est qu'effectivement on puisse embaucher n'importe qui. N'accuse pas le journaliste qui ne fait que rapporter la situation, accuse les IPR qui collaborent avec cette affaiblissement de l'institution
C'est tout le machiavélisme de la situation. Les politiques "marionnettes" se débrouillent pour mettre un système à genoux pour créer une défiance des usagers...Dans quel but? Casser notre statut et privatiser...
Ils font la même chose pour la sécu: notre système de santé était le premier au monde en l'an 2000 (OMS), même M.Moore l'avait pris en exemple dans un de ces documentaires. 17 ans plus tard nous sommes au delà de la 15ème place...
- DaphnéDemi-dieu
MmeCécile a écrit:Bonsoir,
J'aurais voulu savoir comment est vu votre métier dans votre entourage ? Et comment vous expliquez à vos proches la charge de travaille que cela représente ?
Depuis un an que je suis prof maintenant, je suis rentrée en conflit avec ma belle-sœur (conjointe du frère de mon conjoint) qui soutient la thèse selon laquelle les profs ne travaillent pas et sont surpayés (et elle le sait, car elle fait des études de RH !).
J'ai à peu près tout essayé, de la discussion, à la démonstration ( je fais tant d'heure face aux élèves, il me faut tant d'heures pour préparer un cours , ect ... ) mais rien n'y fait elle reste campée sur sa position.
Tout ceci ne me poserait pas de problème en soi si mon beau-frère (son conjoint donc) n'avait pas vocation à devenir professeur également.
La discussion s'est encore envenimé hier soir quand j'ai osé faire part à mon conjoint de mon salaire potentiel l'an prochain après que l'on m'ai octroyé 5,5h supplémentaires ( oui, je sais, mais ce n'est pas le sujet).
Cela a donné quelque chose du genre : "Et après les profs se plaignent d'être sous payés, mais vous vous moquez du monde" ( je précise que personnellement, je ne me suis jamais plaint de rien).
Énervée, j'en ai discutée avec des amies et collègues aujourd'hui, qui m'ont indiqué vivre la même chose dans leur entourage.
Comme moi, elles en souffrent, l'une d'elles m'a même avoué avoir réfléchi à changer de carrière.
Je sais qu'il faut faire attraction, mais je cherche tout de même des solutions pour montrer que je ne suis pas une profiteuse toujours en vacances.
En vous souhaitant une bonne soirée.
Il y a ceux qui sont dans le métier et le connaissent.
Inutile de discuter avec les autres, c'est peine perdue, et même s'ils finissent par réaliser un peu la charge de travail ils ne veulent pas la reconnaître. Et continuent à être désagréables, ça leur fait plaisir. Un plaisir que je ne leur laisse plus depuis longtemps. Au contraire, j'abonde dans leur sens, en les faisant passer eux pour des imbéciles qui ont raté une si bonne occasion et laissé passer autant d'avantages faramineux ! Et pour bien me foutre de leur g.... je leur conseille de passer le concours, on manque de profs, il n'y a pas de limite d'âge, ils peuvent donc s'aligner pour en profiter eux aussi. Ah, bien souligner 4 mois de vacances dans l'année, c'est royal !
En général ça les sèche sur place et je n'en entends plus jamais parler. Jamais.
Et je ne dis pas le plaisir de les voir changer de g...
- stephanelNiveau 6
Et Daphné, tu peux rajouter, s'ils répondent qu'ils n'ont pas le niveau d'études requis "ah? be, il fallait travailler un peu plus à l'école! :malaga: " " ou " ah ben oui, faut un peu de culture quand même "
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