Aucun voeu accepté sur APB / mention

J'abonde, pour la parenthèse. Et tant qu'à parenthéser, disons qu'Apogée satisfait entièrement la commande : inutilisable et cher.

Comme, sauf erreur, absolument tous les logiciels qui équipent le MEN et le MESR.

Pour APB, faites remonter, faites remonter. On vous en supplie. J'avais une hypothèse, suivant laquelle c'était un complot extraterrestre, mais un camarade qui a rencontré le créateur m'assure que c'est un humain, alors je ne sais plus quoi penser.

Blague à part : pour les bons candidats qui n'ont rien à cette date dans la bouse APB, il est encore temps (jusqu'à la fin de la semaine prochaine je dirais) de décrocher leur téléphone et d'appeler directement les lycées ayant des prépas (pas H4, hein, un lycée raisonnable, atteignable en transports, etc.) pour voir s'il y reste des places. Voire se déplacer en personne avec ses photocopies de bulletin. Ce serait bien le diable s'ils ne trouvent rien, et je gage qu'ils y auront une première année pas plus pénible que dans une fac.

Sulfolobus a écrit:Procédure complémentaire pour les prépas si ce sont de bons élèves (il y a des places en HK A/L et B/L et même en chartes).
Si la prépa ne leur plait pas, ils seront de toute manière inscrits en parallèle à l'université et pourront normalement la rejoindre de droit en cours d'année.

Comment fait-on cette inscription? j'ai rencontré la mère d'un bachelier de 16 ans, inscrit en HK dans un établissement privé, elle n'était pas au courant qu'il y aurait une équivalence en fin d'année.

Oudemia a écrit:

Sulfolobus a écrit:Procédure complémentaire pour les prépas si ce sont de bons élèves (il y a des places en HK A/L et B/L et même en chartes).
Si la prépa ne leur plait pas, ils seront de toute manière inscrits en parallèle à l'université et pourront normalement la rejoindre de droit en cours d'année.

Comment fait-on cette inscription?  j'ai rencontré la mère d'un bachelier de 16 ans, inscrit en HK dans un établissement privé, elle n'était pas au courant qu'il y aurait une équivalence en fin d'année.

En se déplaçant à la fac en personne.

RogerMartin a écrit:Ah oui, quelle cochonnerie. J'aimerais bien tenir les informaticiens qui ont créé cette daube. Il y a tout un marigot de magouilleurs pseudo-informaticiens qui se gavent grâce aux commandes du MEN (idem lorsqu'on nous a imposé Apogée dans les facs) et se complaisent à créer ces logiciels qui n'ont d'autre but que le flicage financier.

Je ne suis pas sûr que le problème vienne des informaticiens. Bien sûr, un contrat public, c'est souvent l'occasion de s'en mettre plein les poches sans fournir un trop gros travail.
Mais en informatique, le problème vient souvent des demandes du client. Si ce dernier ne sait pas ce qu'il veut, il peut être très difficile de lui fournir un système efficace. Par exemple, pour les systèmes de gestion des traitements des fonctionnaires, la difficulté n'était pas de trouver des prestataires compétents, mais de transposer les lois avec tous les cas particuliers. Comme la loi change pendant le développement, ça fait des délais supplémentaires, des dépassements de budget et tutti quanti. C'est un problème que connaissent aussi les grandes entreprises. C'est avant tout lié à la taille des organisations et à la complexité de leurs chaînes de décision.
En ce sui concerne APB, le problème est un peu différent, mais en un sens plus grave. Ce que je dis est à prendre avec des pincettes, puisque le système fonctionne un peu comme une boîte noire. Mais d'après ce que j'en ai compris, le logiciel a surtout été conçu pour appliquer la loi, notamment la loi sur l'absence de sélection à l'entrée des universités. Il présente à cet égard les contradictions de la loi elle-même. La loi dit qu'on ne sélectionne pas, mais admet qu'une faculté puisse manquer de place. Contradiction. En fait la loi, telle qu'elle est interprétée couramment, interdit d'effectuer la sélection sur le dossier scolaire ou sur un test de niveau, mais autorise des critères tels que le domicile ou la situation familiale. Le tirage au sort est une réponse logique, quand les autres critères sont épuisés. Ce qui est terrible, c'est que la loi évince le plus légitime des critères de sélection, faisant ainsi la place à des critères plus douteux. Mais ce n'est pas récent. Si le scandale ressort maintenant, c'est que la question était jusqu'à présent traitée au sein de chaque université. Chaque établissement trouvait ses propres arrangements, éventuellement en contournant la loi, et le cas échéant supportait lui-même le blâme des injustices. Avec APB, on a supprimer la marge de manoeuvre des universités.
C'est assez dommage, car l'informatique permettrait théoriquement de mieux ajuster les demandes des différentes parties. Il existe des modèles mathématiques assez efficaces pour faire des assortiments. C'est le problème des "mariages stables".
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Probl%C3%A8me_des_mariages_stables

Pas mal d'élèves partent sans entrain dans des prépas et vont à Descartes ou La Sorbonne en Octobre en lâchant la prépa c'est un grand classique... normalement c'était prévu pour l'après prépa  mais finalement les petits malins l'utilisent après 15 jours de prépa... la prépa n'est pas obligée de les laisser partir mais ne voulant pas planter ses statistiques elle les laisse partir car :
Depuis la loi du 22/07/2013, les étudiants suivant un cursus dans une classe préparatoire doivent être inscrits en parallèle dans un établissement d’enseignement supérieur et de recherche. Cette double inscription (lycée+université) vise notamment à faciliter la réorientation de ces étudiants à l’issue de leur parcours en prépa. Elle leur permet également d’accéder à des services offerts par l’université (bibliothèque, service d’information et d’orientation, etc.) et leur assure à l’issue de leur parcours en de prépa un accueil dans une filière de l’université, dans le cadre des conditions d’équivalence définies par les conventions. L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne est conventionnée avec un grand nombre de lycées en Ile-de-France.

Pour APB on est bien d'accord qu'il s'agit d'un problème de conception et non de codage (même si le code n'est pas au-dessus de tout reproche). C'est de ça qu'on parle. Pour Apogée, pareil, d'ailleurs. C'est tout simplement fait en dépit du bon sens, et dans les deux cas, c'est une évidence que ça tient à la commande et non seulement aux capacités limitées des prestataires de code.

Oudemia a écrit:

Sulfolobus a écrit:Procédure complémentaire pour les prépas si ce sont de bons élèves (il y a des places en HK A/L et B/L et même en chartes).
Si la prépa ne leur plait pas, ils seront de toute manière inscrits en parallèle à l'université et pourront normalement la rejoindre de droit en cours d'année.

Comment fait-on cette inscription?  j'ai rencontré la mère d'un bachelier de 16 ans, inscrit en HK dans un établissement privé, elle n'était pas au courant qu'il y aurait une équivalence en fin d'année.

Elle est obligatoire. Elle se fait juste après la rentrée en prépa le plus souvent : la prépa explique les démarches qui varient légèrement entre les prépas (parfois on doit aller à la fac, parfois on remplit un papier que l'on dépose au secrétariat, parfois on envoie ça par la poste...). Certaines prépas sont conventionnées avec plusieurs universités, d'autres avec une seule : dans tous les cas, il est possible de demander un transfert vers une autre université en fin d'année.

PY : Ah ça... Mais le fournisseur de code, s'il n'est pas là que pour passer au tiroir-caisse après avoir graissé quelques paluches au passage, est lui en position de dire au client que ça ne marchera pas. Genre quand les gens vont faire des choix, au lieu de se ranger comme des saucisses aux caprices du ministère.

On peut soupçonner le fournisseur de se satisfaire de fournir, pour fort cher, en gros la même bouse qui lui a été demandée, oui.

Sulfolobus a écrit:

Oudemia a écrit:

Sulfolobus a écrit:Procédure complémentaire pour les prépas si ce sont de bons élèves (il y a des places en HK A/L et B/L et même en chartes).
Si la prépa ne leur plait pas, ils seront de toute manière inscrits en parallèle à l'université et pourront normalement la rejoindre de droit en cours d'année.

Comment fait-on cette inscription?  j'ai rencontré la mère d'un bachelier de 16 ans, inscrit en HK dans un établissement privé, elle n'était pas au courant qu'il y aurait une équivalence en fin d'année.

Elle est obligatoire. Elle se fait juste après la rentrée en prépa le plus souvent : la prépa explique les démarches qui varient légèrement entre les prépas (parfois on doit aller à la fac, parfois on remplit un papier que l'on dépose au secrétariat, parfois on envoie ça par la poste...). Certaines prépas sont conventionnées avec plusieurs universités, d'autres avec une seule : dans tous les cas, il est possible de demander un transfert vers une autre université en fin d'année.

Non, toutes les prépas ne sont pas en règle, en particulier les scientifiques, qui estiment à bon droit que c'est se moquer des élèves que de les forcer à prendre une inscription en fac dont ils n'auront pas besoin.
Mais pour en revenir à la mère du bachelier de 16 ans, elle peut se prendre par la main, et contacter une fac pour prendre une inscription, cela ne lui sera certainement pas refusé. Il faut juste contacter le lycée d'abord pour savoir s'ils gèrent une procédure d'ensemble ou non avant de se lancer dans les démarches toute seule, pour éviter de perdre du temps.

kook a écrit:
Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi certains veulent à tout prix aller en France, je ne trouve pas le niveau et les conditions si attirants que ça en comparaison avec l'étranger. C'est avant tout l'âge jeune et la peur de l'étranger mais si les étudiants prennent leur courage à deux mains, ils sont bien mieux à l'étranger qu'en France pour beaucoup de filières à mon avis...

Le problème est que ça se prépare bien en amont et qu'on a rarement cette maturité à 15 ans. Il faut :
- déjà avoir l'idée
- pouvoir le financer
- avoir un niveau de langue suffisant (et la bonne pour le pays visé)
- préparer tous les tests demandés par l'université
- comprendre comment fonctionne le système du pays visé
- réalisé des démarches parfois bien en amont de ce qui se fait en France.
- gérer la vie à côté : logement, impôts, voyage... et un certain nombre de ces choses doivent être gérées depuis la France.
Si le milieu de l'enfant ne pousse pas vers ça, c'est très difficile et difficilement rattrapable sans perdre une année si l'idée arrive trop tard. Sans parler que tous les jeunes de 18 ans ne sont pas prêt pour vivre seuls dans un pays différent pendant plusieurs années (plusieurs de mes camarades doctorants en ont peur pour un post-doc de deux ans, alors imaginez un jeune de 18 ans pour au moins 3 années d'études).

Je m'étais inscrit à la fac et j'ai passé le DEUG à la volée en fin de spe. J'avais envie d'avoir le diplôme.

Oui, je crois qu'il faut laisser le choix aux élèves de prépa, surtout en sciences où les débouchés sont pléthore. L'obligation actuelle, tiens-toi bien, c'est parce que "c'est injuste que les élèves de prépa n'aient pas de frais d'inscription".
A vomir.

RogerMartin a écrit:Oui, je crois qu'il faut laisser le choix aux élèves de prépa, surtout en sciences où les débouchés sont pléthore. L'obligation actuelle, tiens-toi bien, c'est parce que "c'est injuste que les élèves de prépa n'aient pas de frais d'inscription".
A vomir.

C'est la règle de base. Toujours détruire ce qui marche. Ce serait dommage que le petit peuple ait accès sans frais à une formation d'excellence.

Vous pensez qu'elle pourrait postuler pour une hypokhâgne BL? ça pourrait lui donner un plus, elle a un profil assez complet à la fois littéraire et matheuse et même si après elle fait psycho elle aurait des méthodes, elle aurait enfin de bons profs passionnants et pas juste du bachotage; il y en a d'abordables en banlieue parisienne si on n'a pas postulé avant ou c'est complètement irréaliste?

Aliceinwonderland a écrit:Vous pensez qu'elle pourrait postuler pour une hypokhâgne BL? ça pourrait lui donner un plus, elle a un profil assez complet à la fois littéraire et matheuse et même si après elle fait psycho elle aurait des méthodes, elle aurait enfin de bons profs passionnants et pas juste du bachotage;  il y en a d'abordables en banlieue parisienne si on n'a pas postulé avant ou c'est complètement irréaliste?

Je ne sais pas ce que signifie abordable. C'est le problème à cette date : avoir des conseils.

Il y a le Lycée J. Amyot, à Melun. Mais il y en a sûrement beaucoup beaucoup d'autres.

RogerMartin a écrit:
Ce que le MEN ne comprend pas c'est qu'avec un tel affichage, et parce que les gens ont peur de se retrouver sur le carreau, pour compléter leur liste de vœux beaucoup d'élèves vont etre tentés de les multiplier (comme votre élève qui a fait six voeux en pastille verte : il veut aller dans ces six licences ???), d'où un trop grand nombre de demandes sur ces formations, que le système est bien infichu de gérer.

Cela ne me paraît pas logique. Comme les candidats sont classés, le système traite les voeux les uns à la suite des autres, sans que le nombre de voeux de licence ne joue. non ?

Il y a une licence de psychologie à paris Nanterre qu'il est possible de faire par correspondance.
Elle recrute surtout des personnes en reconversion. La démographie actuelle ne l'a donc probablement pas affectée. Avec une première année validée, elle pourra peut-être intégrer le système classique.
https://www.iedparis8.net/nos-formations/licence-psychologie/

almuixe a écrit:

RogerMartin a écrit:
Ce que le MEN ne comprend pas c'est qu'avec un tel affichage, et parce que les gens ont peur de se retrouver sur le carreau, pour compléter leur liste de vœux beaucoup d'élèves vont etre tentés de les multiplier (comme votre élève qui a fait six voeux en pastille verte : il veut aller dans ces six licences ???), d'où un trop grand nombre de demandes sur ces formations, que le système est bien infichu de gérer.

Cela ne me paraît pas logique. Comme les candidats sont classés, le système traite les voeux les uns à la suite des autres, sans que le nombre de voeux de licence ne joue. non ?

Je ne vois pas quelle est la question, en fait.

Il peut très bien se produire qu'un candidat ne se voie proposer que la sixième pastille verte qu'il demande, et non les précédentes. Et il peut très bien se faire qu'il ait placé ce sixième « vœu vert » (qui peut être p. ex. son 15e vœu absolument parlant) sans conviction aucune.

PauvreYorick a écrit:. J'avais une hypothèse, suivant laquelle c'était un complot extraterrestre, mais un camarade qui a rencontré le créateur m'assure que c'est un humain, alors je ne sais plus quoi penser.

Ben, ça dépend : il est agrégé, le mec ?

Rendash a écrit:

PauvreYorick a écrit:. J'avais une hypothèse, suivant laquelle c'était un complot extraterrestre, mais un camarade qui a rencontré le créateur m'assure que c'est un humain, alors je ne sais plus quoi penser.

Ben, ça dépend : il est agrégé, le mec ?

Vu ce qu'on a récemment appris sur l'agreg, c'est possible, je n'ose plus jurer de rien.

Ce que je voulais dire c'est que la cause de la pénurie c'est le manque de place par rapport aux candidats et non la multiplication des voeux. Pour moi, quelque soit le nombre de voeux par candidat,  le système ne "voit" qu'un voeu par candidat et chaque candidat ne prend qu'une place.

Ex 3 candidats et 3 places dans chaque filière
C1 voeu 1 Prépa
C2 voeu 1 L1 lettres
C3 voeu 1 L1 lea
Le système classe les candidats dans l'ordre C1 >C2>C3.
Chacun a une place.
Si les élèves rajoutent des voeux.
C1 voeu 1 Prepa voeu 2 L1 lettres voeu 3 L1 Lea
C2 voeu 1 L1 lettres voeu 2 L1 lea
C3 voeu 1 L1 lea voeu 2 L1 lettres.
Avec le même classement, les candidats ont satisfaction sur leur premier voeu, les autres voeux sont annulés et ne créent pas de pénurie.

Mais j'ai peut-être mal compris le fonctionnement d'apb.

almuixe a écrit:Ce que je voulais dire c'est que la cause de la pénurie c'est le manque de place par rapport aux candidats et non la multiplication des voeux. Pour moi, quelque soit le nombre de voeux par candidat,  le système ne "voit" qu'un voeu par candidat et chaque candidat ne prend qu'une place.

Sauf qu'il y a aussi des formations qui peinent à recruter et sont ouvertes au recrutement complémentaire et des formations hors APB. Le manque d'information sur les désistements réels créé des blocages.

Il y a de la pénurie artificielle, effectivement, liée au fait qu'on "appelle" des candidats qui ne confirmeront pas (parce qu'ils ont autre chose en vue, ou, parfois, s'en foutent), éventuellement tirés au sort. Une formation peut très bien à la fois ne pas parvenir à faire le plein, et cependant faire l'objet d'un tirage au sort à chacune des trois phases de la sélection.

Et une fois de plus, c'est parce qu'on aura encouragé les candidats à multiplier des voeux dont ils ne veulent pas mais qu'ils sont contraints de formuler pour avoir une sécurité.


Encore une usine à gaz couteuse, qui met un brin pas possible, et dont l'existence est justifiée en haut lieu par un problème inexistant, mais qu'il est urgent de solutionner : il ne me semble pas qu'il restait des masses d'étudiants sans place les années passées.

Et une partie du bazar vient de la rentrée de plus en plus précoce des facs, qui satisfait les administratifs qui peuvent prendre leurs sacro-saintes petites vacances, et de la semestrialisation, qui permet de compenser un peu plus dans tous les sens des résultats médiocres.

J'ai retrouvé mes notes de cours de DEA. Le premier séminaire était le lundi 25 octobre. Je n'ai pas moins appris que les étudiants auxquels j'enseigne aujourd'hui, mais qui doivent commencer les cours le 18 septembre. C'est juste qu'au contraire de mon directeur de thèse, je fais ma recherche la nuit pour compenser ce mois de liberté en moins.