Stagiaires 2017/2018

Striking a écrit:@Haynee Ça n'a pas loupé, ils m'ont demandé si j'étais nouvelle. J'ai répondu que ça ne les regardait pas. Réplique suivie de "haaan, t'as vu ce qu'elle a dit la prof, ça ne te regarde pas, j'aurais pas aimé !"
Ça se fait, d'écrire "insolence" dans le carnet ?

Tu ne peux pas nier que tu es nouvelle dans l'établissement mais tu n'as pas à leur expliquer des états de service (tu n'aurais même pas à le faire si des parents te posaient la question : ce n'est pas ta hiérarchie !). Donc la prochaine fois tu casses, de suite, sèchement, avec une remarque du genre : "je suis nouvelle dans ce collège et tu le sais parfaitement. Pour les détails, je peux en parler avec tes parents en rendez-vous si tu y tiens. Maintenant, au travail." Ne laisse pas d'espace à ce genre d'élèves : plus tu te braqueras, plus ils chercheront à te pousser dans tes retranchements. Attaque (verbalement, poliment, mais sèchement) : quand on arrive à vexer un élève, ce qui, généralement, n'est pas bien difficile à cet âge, on obtient souvent la paix pendant plusieurs séances, voire des semaines. Mais il est vraiment indispensable que tu ne lâches rien : il y a toujours des élèves qui cherchent à tester un professeur. C'est dans leur nature.

Et bien sûr que c'est de l'insolence. Marque "attitude inappropriée en classe à l'égard du professeur" si tu préfères, mais c'est pareil.

Tu peux aussi dicter le cours : ça les obligera à se concentrer et à t'écouter, le calme reviendra et comme aucun élève n'aime écrire pendant longtemps, ils comprendront vite que s'ils veulent moins écrire, ils doivent plus s'autodiscipliner.

Striking, prête à échanger avec toi quand tu veux.

J'ai démarré avec une classe extrêmement insolente aussi, je compte redresser la barre comme toi : speech de recadrage en début de classe et intransigeance jusqu'à ce qu'ils comprennent que je ne vais pas les lâcher... et se calment, je l'espère.
Pourtant deux sont partis de mon cours avec une punition.

Courage pour contrer la période de test. Essaye de les mettre très vite au boulot pour éviter la dispersion.
Un plan de classe peut peut-être aussi aider un peu si tu sépares les copains qui se chambrent. S'ils continuent, punition au prochain cours et si nouvelle récidive appel des parents direct.

Haynee a écrit:
Tu peux aussi dicter le cours : ça les obligera à se concentrer et à t'écouter, le calme reviendra et comme aucun élève n'aime écrire pendant longtemps, ils comprendront vite que s'ils veulent moins écrire, ils doivent plus s'autodiscipliner.

hm, tu peux tester mais si tu as des élèves assez lourds, ils risquent de refuser de prendre le cours si tu le dictes ou de t'interrompre tout le temps pour te demander de répéter ou d'aller moins vite (oui, c'est du vécu). Donc à voir.

ernya a écrit:

Haynee a écrit:
Tu peux aussi dicter le cours : ça les obligera à se concentrer et à t'écouter, le calme reviendra et comme aucun élève n'aime écrire pendant longtemps, ils comprendront vite que s'ils veulent moins écrire, ils doivent plus s'autodiscipliner.

hm, tu peux tester mais si tu as des élèves assez lourds, ils risquent de refuser de prendre le cours si tu le dictes ou de t'interrompre tout le temps pour te demander de répéter ou d'aller moins vite (oui, c'est du vécu). Donc à voir.

Je n'avais pas vu que Striking était en région parisienne. Ça dépendra effectivement du type d'établissement (chez moi, refuser de prendre le cours de façon ostensible, c'est s'exposer à des soucis certains).

Si je peux me permettre, il y'a aussi des établissements bien gérés et des élèves respectueux en RP (et des établissements difficiles dans toutes les académies).

Striking : n'hésite pas à punir pour ce genre de remarques. Ne laisse rien passer (et note les paroles des élèves).
Si ça se reproduit, appelle rapidement les parents.

J'ai maladroitement, car trop rapidement, juste voulu dire que c'est un fait qu'il y a des établissements difficiles en région parisienne, comme bien souvent quand il s'agit d'une grande ville, et que, selon la façon dont n'importe quel établissement dans n'importe quel endroit est géré (et a fortiori quand il s'agit, éventuellement, d'un établissement considéré comme difficile), il sera plus ou moins aisé pour les équipes enseignantes et pour les élèves de bonne volonté de travailler efficacement. J'ai conclu en disant que j'avais la chance d'exercer dans un établissement le plus souvent cohérent quand un élève est en "refus de travail" selon la formule consacrée (je n'ai pas indiqué où j'exerçais et ne le ferai pas) si bien qu'il nous était possible de dicter le cours et de contraindre les élèves à écrire : un élève qui me dirait, en étant de mauvaise foi, qu'il n'arrive pas à noter car le rythme est trop rapide resterait pendant une de ses heures de trous et pendant que je fais cours avec une autre classe dans ma salle, avec le classeur d'un camarade pour rattraper, et ce tant qu'il n'est pas à jour (s'il met de la mauvaise volonté et qu'il lui faut deux heures pour écrire dix lignes, alors il viendra deux heures avec la bénédiction de la Vie scolaire). J'ai déjà eu des "clients", et après une ou deux punitions de ce genre, ils arrivaient miraculeusement à écrire aussi vite que les autres. Je n'ai rien voulu dire de plus que ce que je viens de gloser.

Si ma formule qui peut sembler, il est vrai maintenant que je la relis, lapidaire a offensé quelqu'un, je présente mes excuses car ce n'était vraiment pas ma pensée. Je renvoie à l'explication ci-dessus parce que, en tant qu'ancienne élève de ZEP qui a plutôt eu de la chance jusqu'à la fin de la 2de de tomber dans des classes avec des élèves de bonne volonté et soucieux de progresser, je mesure pleinement tout ce que je dois aux enseignants et aux chefs d'établissement qui se sont efforcés de tirer de nous le meilleur à une époque où l'ascenseur républicain fonctionnait encore bien. Je voudrais donc ne pas lancer de fausse polémique à cause d'un propos formulé maladroitement.

Alors... J'ai ramassé pas mal de carnets ! Y compris certains de "gentils" qui ont eu le malheur de demander une gomme à un copain. Tolérance zéro. C'est moche mais ça m'a permis d'avoir une classe beaucoup plus calme.
J'ai commencé mon cours par un discours froid sur leur comportement au premier cours.
Les mettre au travail (un petit exercice écrit) les a bien occupés. J'avais une classe disposée en îlots, et finalement, moi qui étais très sceptique quant à cette organisation, j'ai trouvé ça bien de pouvoir passer derrière chaque élève et les conseiller individuellement ("je vois que vous n'écrivez rien, vous ne savez pas par où commencer ? parlez-moi de ce texte à l'oral... vous voyez, vous comprenez bien, il ne vous reste qu'à écrire", "attention, n'oubliez pas les 's' au pluriel", etc). Pris individuellement, ils ne sont pas tous des terreurs... Le problème, ce sont les fortes têtes qui font les clowns. Il faut que je trouve un moyen de les calmer sans les humilier.

Et finalement, j'ai complètement oublié l'AVS ! D'ailleurs, elle m'a dit qu'elle aussi les trouvait très insolents au début du cours (avant ma soufflante, donc).
J'ai un peu échangé avec le prof principal de la classe, en lui disant que j'y avais peut-être été un peu fort de mettre des mots dans le carnet dès le deuxième cours, mais il me soutient. C'est toujours ça !

Striking, au moins, ils savent maintenant à qui ils ont affaire

Pareil pour moi, mots dans le carnet après la deuxième heure.. élève avec un portable, et l'autre avachi sur sa table, et manifestant lourdement son ennui.
A l'ESPE on nous bassine assez avec la gestion de classe, alors je n'hésite pas..

ça me rassure de voir vos retours d'expérience. Je ne savais pas si je pouvais oser, bien du coup je n'hésiterai pas...

Vos élèves savent que vous êtes stagiaires? Moi les bruits courent vite, et quand j'ai accueilli mes élèves de seconde avec un "Bonjour, vous êtes les 2H? On a cours en 217" ils chuchotaient déjà dans mon dos "c'est la stagiaire"! Démasquée alors que je n'avais pas laissé paraître grand chose, vraiment  

Parfois des personnes particulièrement bien intentionnées le disent à leurs élèves... Si vraiment ils sont au courant autant l'assumer mais sans revenir dessus sans arrêt.

Courage à tous !

Stance86 a écrit:ça me rassure de voir vos retours d'expérience. Je ne savais pas si je pouvais oser, bien du coup je n'hésiterai pas...

Vos élèves savent que vous êtes stagiaires? Moi les bruits courent vite, et quand j'ai accueilli mes élèves de seconde avec un "Bonjour, vous êtes les 2H? On a cours en 217" ils chuchotaient déjà dans mon dos "c'est la stagiaire"! Démasquée alors que je n'avais pas laissé paraître grand chose, vraiment  

Tant que tu t'assumes il n'y aura pas de soucis.

Stance86 a écrit:ça me rassure de voir vos retours d'expérience. Je ne savais pas si je pouvais oser, bien du coup je n'hésiterai pas...

Vos élèves savent que vous êtes stagiaires? Moi les bruits courent vite, et quand j'ai accueilli mes élèves de seconde avec un "Bonjour, vous êtes les 2H? On a cours en 217" ils chuchotaient déjà dans mon dos "c'est la stagiaire"! Démasquée alors que je n'avais pas laissé paraître grand chose, vraiment  

En soi, ça n'est pas un problème. Mais de toute façon, ça n'est pas leurs oignons : tu es leur professeur, point.

Stance86 a écrit:
Vos élèves savent que vous êtes stagiaires? Moi les bruits courent vite, et quand j'ai accueilli mes élèves de seconde avec un "Bonjour, vous êtes les 2H? On a cours en 217" ils chuchotaient déjà dans mon dos "c'est la stagiaire"! Démasquée alors que je n'avais pas laissé paraître grand chose, vraiment  

Moi je leur dis. J'ai remarqué que ça ne faisait pas beaucoup de différence par rapport à une année où j'étais contractuelle. Si tu sais te faire respecter, ils ne se tiennent pas plus mal.
Je leur dis aussi parce que du coup, j'ai pas besoin d'expliquer pourquoi le tuteur est là parfois.

Bon, j'ai fait un premier cours largement perfectible avec ma tutrice et il faut que j'améliore mon travail en îlots parce que je ne maîtrise pas vraiment cette façon de faire. Je suis consciente qu'il vaut mieux travailler sur ça maintenant que lors de l'inspection mais quand même... Je ne suis pas contente de moi même :| . Il faut que ce soit plus dynamique et que les élèves travaillent davantage entre eux mais se sont les petits choux de 6°, très mignons et volontaires mais pas très autonomes, du coup ça n'avance pas... Mais je ne peux pas faire des choses à leur place non plus. Il faut que je trouve des activités plus axées sur l'approche actionnelle et ça pour chaque cours.

mojrae, parfois les 4ème/3ème ne sont eux-mêmes pas très autonomes avec c'est sûr qu'ils le sont encore moins en 6ème. D'autres collègues de langues de ton collège travaillent aussi en îlots? Si oui, tu pourrais leur demander comment ils font.

De mon côté, j'ai passé une journée de m... Il n'y avait qu'une classe avec laquelle j'ai eu du mal mais ça a suffit pour me donner l'impression d'une journée ratée. Après ça, je suis allée en parler avec certains collègues, dont le CPE. Quand je leur ai dit les noms des élèves perturbateurs de la classe, personne n'a montré le moindre étonnement. Bref, je sens qu'il va falloir s'accrocher avec eux.

Merci pour vos conseils!
Si ils me demandent frontalement si je suis stagiaire je leur dirai de toute façon, mais clairement ça ne change rien. Ce n'est pas tant que ça me déstabilise, c'est surtout que je me suis demandée si c'était écrit sur mon front

mojrae forcément c'est perfectible! J'ai retenu une phrase de l'ESPE : "cette année, acceptez d'être débutants" Donc personnellement j'essaie de faire au mieux, je m'investit mais j'essaie aussi de prendre du recul.
Bon j'ai conscience d'être tombée dans une super équipe avec une tutrice extra, donc c'est sans doute plus facile pour moi que pour d'autres.
Et je te rassure : je trouve aussi que ça n'avance pas, pour le moment je suis en retard sur toutes mes séances... j'espère réussir à être plus rapide pour boucler tout le programme

CalamityJane a écrit:De mon côté, j'ai passé une journée de m... Il n'y avait qu'une classe avec laquelle j'ai eu du mal mais ça a suffit pour me donner l'impression d'une journée ratée. Après ça, je suis allée en parler avec certains collègues, dont le CPE. Quand je leur ai dit les noms des élèves perturbateurs de la classe, personne n'a montré le moindre étonnement. Bref, je sens qu'il va falloir s'accrocher avec eux.

Courage!! Déjà ce sont des élèves connus, qui ne font pas le bazar dans ton cours uniquement.
Tu as combien de classes différentes par jour?

En tout cas moi ils ont bien grillé que j'étais débutant durant le stage de pré-rentrée début septembre que j'ai fait dans un lycée : j'entendais des "ça se voit qu'il a peu d'expérience" ou ce genre de trucs.

A mon avis, comme dit Skindiver, il faut assumer, ça ne sert à rien d'essayer de s'inventer une longue carrière devant les élèves, ça rend les choses encore plus ridicule. Il faut bien commencer un jour.

mojrae a écrit:Bon, j'ai fait un premier cours largement perfectible avec ma tutrice et il faut que j'améliore mon travail en îlots parce que je ne maîtrise pas vraiment cette façon de faire. Je suis consciente qu'il vaut mieux travailler sur ça maintenant que lors de l'inspection mais quand même... Je ne suis pas contente de moi même :| . Il faut que ce soit plus dynamique et que les élèves travaillent davantage entre eux mais se sont les petits choux de 6°, très mignons et volontaires mais pas très autonomes, du coup ça n'avance pas... Mais je ne peux pas faire des choses à leur place non plus. Il faut que je trouve des activités plus axées sur l'approche actionnelle et ça pour chaque cours.

Mais tu es vraiment obligée de travailler en îlots ? Quand on débute, ce n'est pas la disposition de classe la plus rassurante ni la plus facile à gérer...

Sinon, ne vous inquiétez pas si vous avez l'impression de ne pas avancer. En début d'année on prend toujours du retard : on prend le temps de donner un cadre et les élèves doivent s'habituer à de nouvelles façons de travailler. Dites-vous que ce que vous avez prévu en 1h prendra très certainement 3h

Merci tout le monde, ça me rassure de vous lire... J'ai eu le concours interne, ce ne sont pas mes premières classes mais je n'ai pas travaillé en îlots avant.
J'ai essayé une seule fois mais le bruit m'a gêné et j'ai arrêté l’expérience. Maintenant, je me sens en peu obligé de le faire - l'inspectrice a été assez claire quant à ces attentes et il faut que ce soit au point pour l'inspection. Seulement, je vois bien que ça demande une réflexion approfondie et je ne sais pas trop comment m'y prendre. Je vais observer les cours de ma tutrice qui travaille en îlots, j'espère que ça m'aidera

Etre obligé de faire des classes en îlots en étant stagiaire. Comment ajouter des difficultés...

L'immense majorité de mes collègues et moi-même détestons ce type de disposition en classe. Pourquoi? Car les élèves en profitent pour être extrêmement bavards (plus que d'habitude).

Catalunya a écrit:Etre obligé de faire des classes en îlots en étant stagiaire. Comment ajouter des difficultés...

L'immense majorité de mes collègues et moi-même détestons ce type de disposition en classe. Pourquoi? Car les élèves en profitent pour être extrêmement bavards (plus que d'habitude).

Je suis contractuelle depuis 4 ans  et chaque année scolaire , j'observe les cours de mes collègues d'anglais qui sont titulaires depuis plus de 10 ans.
Je n'ai vu aucun faire des classes en îlot. De plus, ils ne font pas des séquences actionnelles .

Il y a quelques bavardages quand tu fais des pairs work alors ne parlons pas des classes en îlots.

Bon, cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps...

Quand certains élèves se font passer pour d'autres, que tu ne les connais pas... Et qu'en plus ça dure plus longtemps qu'un seul cours, tu te dis que tu vas passer un bon moment avec eux....
(la faute à pas de liste au premier cours )

Catalunya a écrit:Etre obligé de faire des classes en îlots en étant stagiaire. Comment ajouter des difficultés...

L'immense majorité de mes collègues et moi-même détestons ce type de disposition en classe. Pourquoi? Car les élèves en profitent pour être extrêmement bavards (plus que d'habitude).

Je plussoie. Mais je crois qu'en espagnol on a une tradition anti îlots alors qu'en anglais c'est un peu une lubie institutionnelle.