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- egometDoyen
Au détour d'un projet de loi, si seulement on pouvait espérer un mieux dans les ESPE...
Donc mauvais en théorie et en pratique.
On s'en doutait un peu.
A part ça, que dire? Peut-on espérer une formation qui réponde aux attentes des futurs employés?
http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl1481-ei.asp
Assemblée Nationale a écrit:La formation initiale des professeurs du premier et du second degrés, portée au niveau master en 200958, est organisée depuis 201359 par les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, composantes universitaires, au sein de masters dédiés (mentions MEEF : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation).
Cette formation est régie par les dispositions applicables à tout diplôme de master précisées par l’arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master et par un arrêté spécifique aux mentions MEEF en date du 27 août 2013 ainsi que par un arrêté spécifique aux « parcours adaptés » pour les fonctionnaires stagiaires dans des situations spécifiques (i.e. disposant déjà d’un master 2 ou issus du troisième concours, par exemple). L’arrêté du 27 août 2013 s’appuie sur le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation du 1er juillet 2013.
Au terme de cinq années d’exercice, en dépit d’améliorations récentes, les analyses convergent pour constater que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation n’adosse pas suffisamment ses formations à la recherche universitaire, est dispensée par des équipes qui ne sont pas assez plurielles (manque d’intégration des enseignants-chercheurs des autres composantes de l’université), et ne s’appuie pas suffisamment sur l’expérience des professeurs de terrain. Il en résulte que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation ne répond pas suffisamment aux attentes du futur employeur des diplômés.
Donc mauvais en théorie et en pratique.
On s'en doutait un peu.
A part ça, que dire? Peut-on espérer une formation qui réponde aux attentes des futurs employés?
http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl1481-ei.asp
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- JEMSGrand Maître
Les postes en ESPE sont "squattés" depuis fort longtemps et le CAFA en rebute plus d'un (moi y compris). La formation des formateurs est un formatage en règle.
Pour les postes de formateurs académiques "ponctuels" vive la cooptation. C'est désolant car il y a vraiment du travail à faire avec les MEEF, les T1 et les contractuels. Sur le terrain, il y a d'excellents professeurs qui sont prêts (mais là encore, il faut donner des moyens (décharges... lieux de formation décentralisés...).
Pour les postes de formateurs académiques "ponctuels" vive la cooptation. C'est désolant car il y a vraiment du travail à faire avec les MEEF, les T1 et les contractuels. Sur le terrain, il y a d'excellents professeurs qui sont prêts (mais là encore, il faut donner des moyens (décharges... lieux de formation décentralisés...).
- Thalia de GMédiateur
egomet, peux-tu éditer ton titre pour le préciser ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- piescoModérateur
egomet a écrit:Au détour d'un projet de loi, si seulement on pouvait espérer un mieux dans les ESPE...Assemblée Nationale a écrit:La formation initiale des professeurs du premier et du second degrés, portée au niveau master en 200958, est organisée depuis 201359 par les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, composantes universitaires, au sein de masters dédiés (mentions MEEF : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation).
Cette formation est régie par les dispositions applicables à tout diplôme de master précisées par l’arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master et par un arrêté spécifique aux mentions MEEF en date du 27 août 2013 ainsi que par un arrêté spécifique aux « parcours adaptés » pour les fonctionnaires stagiaires dans des situations spécifiques (i.e. disposant déjà d’un master 2 ou issus du troisième concours, par exemple). L’arrêté du 27 août 2013 s’appuie sur le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation du 1er juillet 2013.
Au terme de cinq années d’exercice, en dépit d’améliorations récentes, les analyses convergent pour constater que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation n’adosse pas suffisamment ses formations à la recherche universitaire, est dispensée par des équipes qui ne sont pas assez plurielles (manque d’intégration des enseignants-chercheurs des autres composantes de l’université), et ne s’appuie pas suffisamment sur l’expérience des professeurs de terrain. Il en résulte que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation ne répond pas suffisamment aux attentes du futur employeur des diplômés.
Donc mauvais en théorie et en pratique.
On s'en doutait un peu.
A part ça, que dire? Peut-on espérer une formation qui réponde aux attentes des futurs employés?
http://www.assemblee-nationale.fr/15/projets/pl1481-ei.asp
Pardon, mais
- egometDoyen
piesco a écrit:egomet a écrit:Au détour d'un projet de loi, si seulement on pouvait espérer un mieux dans les ESPE...Assemblée Nationale a écrit:La formation initiale des professeurs du premier et du second degrés, portée au niveau master en 200958, est organisée depuis 201359 par les Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, composantes universitaires, au sein de masters dédiés (mentions MEEF : Métiers de l’Enseignement, de l’Education et de la Formation).
Cette formation est régie par les dispositions applicables à tout diplôme de master précisées par l’arrêté du 22 janvier 2014 fixant le cadre national des formations conduisant à la délivrance des diplômes nationaux de licence, de licence professionnelle et de master et par un arrêté spécifique aux mentions MEEF en date du 27 août 2013 ainsi que par un arrêté spécifique aux « parcours adaptés » pour les fonctionnaires stagiaires dans des situations spécifiques (i.e. disposant déjà d’un master 2 ou issus du troisième concours, par exemple). L’arrêté du 27 août 2013 s’appuie sur le référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation du 1er juillet 2013.
Au terme de cinq années d’exercice, en dépit d’améliorations récentes, les analyses convergent pour constater que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation n’adosse pas suffisamment ses formations à la recherche universitaire, est dispensée par des équipes qui ne sont pas assez plurielles (manque d’intégration des enseignants-chercheurs des autres composantes de l’université), et ne s’appuie pas suffisamment sur l’expérience des professeurs de terrain. Il en résulte que la formation dispensée en Ecole supérieure du professorat et de l’éducation ne répond pas suffisamment aux attentes du futur employeur des diplômés.
Donc mauvais en théorie et en pratique.
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A part ça, que dire? Peut-on espérer une formation qui réponde aux attentes des futurs employés?
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Pardon, mais
Juste les appels des notes de bas de page. Je n'ai pas fait attention en copiant le texte.
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- egometDoyen
JEMS a écrit:Les postes en ESPE sont "squattés" depuis fort longtemps et le CAFA en rebute plus d'un (moi y compris). La formation des formateurs est un formatage en règle.
Pour les postes de formateurs académiques "ponctuels" vive la cooptation. C'est désolant car il y a vraiment du travail à faire avec les MEEF, les T1 et les contractuels. Sur le terrain, il y a d'excellents professeurs qui sont prêts (mais là encore, il faut donner des moyens (décharges... lieux de formation décentralisés...).
En effet, j'étais tombé sur un des premiers bilans, qui soulignait qu'une grosse majorité du volume d'enseignement était assuré par les anciens des IUFM et que ces derniers ne voyaient pas la différence. Ils considéraient les IUFM, si je me rappelle bien la formule, comme un "chantier inachevé".
Et ce, malgré les deux réformes qui ont perturbé la structure administrative et plusieurs années de décalage.
Bref, l'Education Nationale, championne du recyclage.
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- piescoModérateur
@egomet c'est mignon tout plein, je trouve.
Sinon, effectivement: un bel constat d'échec. Quand on pense à tous ceux qui ont essuyé les plâtres, cela fait froid dans le dos.
Sinon, effectivement: un bel constat d'échec. Quand on pense à tous ceux qui ont essuyé les plâtres, cela fait froid dans le dos.
- PoupoutchModérateur
C'est malheureusement sans doute le premier pas vers la réforme profonde du système de formation et, surtout, de recrutement des enseignants. Le projet qui était dans les tuyaux, de faire un programme national pour les ESPE, ne me semble pas aller dans le sens d'une plus grande inclusion des enseignants-chercheurs, donc vers une plus grande qualité de la formation. Or, croire naïvement que ce qu'il manque à la plupart des stagiaires, ce ne sont que les clés pour construire une séquence et apprendre à poser deux doigts sur la tables, cela ne va pas aider.
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- CleroliDoyen
+ 1Poupoutch a écrit:C'est malheureusement sans doute le premier pas vers la réforme profonde du système de formation et, surtout, de recrutement des enseignants. Le projet qui était dans les tuyaux, de faire un programme national pour les ESPE, ne me semble pas aller dans le sens d'une plus grande inclusion des enseignants-chercheurs, donc vers une plus grande qualité de la formation. Or, croire naïvement que ce qu'il manque à la plupart des stagiaires, ce ne sont que les clés pour construire une séquence et apprendre à poser deux doigts sur la tables, cela ne va pas aider.
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
- egometDoyen
Poupoutch a écrit:C'est malheureusement sans doute le premier pas vers la réforme profonde du système de formation et, surtout, de recrutement des enseignants. Le projet qui était dans les tuyaux, de faire un programme national pour les ESPE, ne me semble pas aller dans le sens d'une plus grande inclusion des enseignants-chercheurs, donc vers une plus grande qualité de la formation. Or, croire naïvement que ce qu'il manque à la plupart des stagiaires, ce ne sont que les clés pour construire une séquence et apprendre à poser deux doigts sur la tables, cela ne va pas aider.
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
Il est vrai que l'Education Nationale a des réflexes bien ancrés.
Quand quelque chose va mal, on rajoute une dose de bureaucratie et quelques indicateurs statistiques pour fliquer les fonctionnaires. Ca va bien se passer.
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- BalthazaardVénérable
Poupoutch a écrit:C'est malheureusement sans doute le premier pas vers la réforme profonde du système de formation et, surtout, de recrutement des enseignants. Le projet qui était dans les tuyaux, de faire un programme national pour les ESPE, ne me semble pas aller dans le sens d'une plus grande inclusion des enseignants-chercheurs, donc vers une plus grande qualité de la formation. Or, croire naïvement que ce qu'il manque à la plupart des stagiaires, ce ne sont que les clés pour construire une séquence et apprendre à poser deux doigts sur la tables, cela ne va pas aider.
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
Vous parlez d'enseignants-chercheurs en "sciences" de l'éducation? Si c'est ça......
- PoupoutchModérateur
Non, je parlais plutôt des enseignants-chercheurs dans les différentes disciplines enseignées dans le secondaire. A L'ESPE, une partie des cours était assurée par des MCF (la didactique) et, du moins dans celle que j'ai fréquentée, c'étaient les seuls cours intéressants. Justement, le projet de l'état semble de séparer plus radicalement pédagogie, didactique et recherche disciplinaire afin de créer des fonctionnaires qui ne fassent que fonctionner (selon la savoureuse formule entendue à L'ESPE il y a 4 ans...)
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- BalthazaardVénérable
Mais êtes vous sur que dans le texte de l'assemblée, ce soit à ces gens-là qu'il est fait allusion?
- PoupoutchModérateur
Je rappelle qu'un projet de réforme du recrutement à été proposé aux syndicats il y a quelque temps qui propose entre autre insanités la mise sous tutelle du ministère de toutes les ESPE, avec programme national. Comment dès lors envisager, dans chaque ESPE, des interventions de MCF parlant de leurs travaux ? Ce même projet comme le texte cité ici met également l'accent sur les profs missionnés en contact avec le terrain ; ces collègues-la adosseront-ils leur enseignement à l'actualité de la recherche ? Seront-ils sélectionnés sur leur savoir disciplinaire ou sur leur capacité à appliquer la dernière lubie pédagogique ? (attention, hein, parmi toutes les ESPE, il doit bien y avoir des profs missionnés compétents et sérieux)
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- VerduretteModérateur
Je n'ai jamais mis les pieds à l'ESPE, donc je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas.
Cette année, dans le cadre de la liaison CM2-collège, je fais un échange de service avec une néotit de français, charmante au demeurant, mais qui me laisse parfois rêveuse. Aucun des écrits des élèves, dans ma classe, n'est corrigé. J'ai proposé de le faire, mais elle m'a dit que ce n'était pas utile.
Et chaque fois que nous correspondons par sms pour un détail matériel, elle termine par " A toute à l'heure".
Je sais, ce petit "e" est une goutte d'eau dans l'océan de l'échec des ESPE, mais pour un prof de français, tout de même , ça m'ennuie.
Cette année, dans le cadre de la liaison CM2-collège, je fais un échange de service avec une néotit de français, charmante au demeurant, mais qui me laisse parfois rêveuse. Aucun des écrits des élèves, dans ma classe, n'est corrigé. J'ai proposé de le faire, mais elle m'a dit que ce n'était pas utile.
Et chaque fois que nous correspondons par sms pour un détail matériel, elle termine par " A toute à l'heure".
Je sais, ce petit "e" est une goutte d'eau dans l'océan de l'échec des ESPE, mais pour un prof de français, tout de même , ça m'ennuie.
- Carrie7Niveau 9
Vous avez vraiment envie d'un rôle accru des chercheurs en didactique dans la formation des profs, vous ? Personnellement, je ne me rappelle pas avoir utilisé grand chose de ce que j'ai appris en didactique pendant ma formation de prof. Ce que je trouvais utile (enfin... parfois), c'était les séances avec des formateurs qui enseignaient en parallèle. Eux nous apportaient un éclairage concret, leurs cours n'étaient pas déconnectés de la réalité et ils nous aidaient à réfléchir à ce qui se passait dans nos classes.
- PoupoutchModérateur
La didactique, à mon sens, ne saurait être déconnectée de la discipline et il n'est dès lors pas question de chercheurs "en didactique" mais de chercheurs "en lettres" , "en économie" , "en histoire" ou "en maths". Qui s'appuient, pour faire cours, sur leurs recherches ou sur l'état actuelle de la recherche disciplinaire pour construire des cours de didactique (où il ne sera pas question de construire des séquences, mais de constituer une base de travail d'œuvres, textes critiques etc. à même d'enrichir une réflexion personnelle sur la didactique).
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"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- LemmyKHabitué du forum
Euh, non merci, vraiment, sans façon.Carrie7 a écrit:Vous avez vraiment envie d'un rôle accru des chercheurs en didactique dans la formation des profs, vous ? Personnellement, je ne me rappelle pas avoir utilisé grand chose de ce que j'ai appris en didactique pendant ma formation de prof. Ce que je trouvais utile (enfin... parfois), c'était les séances avec des formateurs qui enseignaient en parallèle. Eux nous apportaient un éclairage concret, leurs cours n'étaient pas déconnectés de la réalité et ils nous aidaient à réfléchir à ce qui se passait dans nos classes.
- User20401Vénérable
Dans les ESPE 1er degré, les écrits doivent TOUS être corrigés. Je suis étonnée qu'un autre discours soit tenu dans les formations second degré (mais tout est possible). En tous cas, dans mon master MEEF Second degré, la formatrice nous disait de corriger les erreurs d'orthographe.Verdurette a écrit:Je n'ai jamais mis les pieds à l'ESPE, donc je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas.
Cette année, dans le cadre de la liaison CM2-collège, je fais un échange de service avec une néotit de français, charmante au demeurant, mais qui me laisse parfois rêveuse. Aucun des écrits des élèves, dans ma classe, n'est corrigé. J'ai proposé de le faire, mais elle m'a dit que ce n'était pas utile.
Et chaque fois que nous correspondons par sms pour un détail matériel, elle termine par " A toute à l'heure".
Je sais, ce petit "e" est une goutte d'eau dans l'océan de l'échec des ESPE, mais pour un prof de français, tout de même , ça m'ennuie.
Sinon, il me semble que dans un premier temps, on a besoin d'apports concrets, de "trucs" venant d'enseignants du terrain, pour se dépatouiller avec sa classe. Ensuite, après un an ou deux, on a le temps de se poser et là, des apports de recherche peuvent être pertinents. Toute formation avant de prendre une classe me semble vaine (à part quelques bases sur le système éducatif) : je vois les collègues de l'ESPE en M2 mais sans classe (ceux qui ont raté le concours), ils ont plein de théories mais hallucinent quand ils voient un élève en vrai… Leurs théories ne leur servent à rien. Certaines sont venues dans ma classe pour un projet : elles n'ont pas pris la classe, trop impressionnées par mes élèves… Mais elles font plein de raisonnements à base de recherches en didactique, pour expliquer comment il faudrait faire.
- Pat BÉrudit
Moi, en didactique, j'ai eu des gens qui avaient enseigné, tout de même, voire qui enseignaient encore à temps partiel. Et les cours étaient plutôt intéressants, on apprenait à faire un plan de cours cohérent, à réinvestir sans cesse les connaissances antérieures, à donner du rythme au cours, à analyser des erreurs d'élèves et à y remédier, à la façon de leur faire prendre conscience de telle ou telle difficulté ; on réfléchissait à équilibrer les évaluations entre les questions difficiles et les questions basiques (pour jauger le niveau réel sans pour autant trop décourager). Honnêtement, c'était pas mal (et c'était en parallèle avec nos 6h hebdomadaire en responsabilité de classe).
Mais ce n'étaient pas des chercheurs en didactique... Et c'était il y a 20 ans, en IUFM (et les collègues d'autres matières, anglais et français notamment, avaient apparemment un contenu de formation déjà totalement à côté de la plaque).
Mais ce n'étaient pas des chercheurs en didactique... Et c'était il y a 20 ans, en IUFM (et les collègues d'autres matières, anglais et français notamment, avaient apparemment un contenu de formation déjà totalement à côté de la plaque).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Balthazaard a écrit:Poupoutch a écrit:C'est malheureusement sans doute le premier pas vers la réforme profonde du système de formation et, surtout, de recrutement des enseignants. Le projet qui était dans les tuyaux, de faire un programme national pour les ESPE, ne me semble pas aller dans le sens d'une plus grande inclusion des enseignants-chercheurs, donc vers une plus grande qualité de la formation. Or, croire naïvement que ce qu'il manque à la plupart des stagiaires, ce ne sont que les clés pour construire une séquence et apprendre à poser deux doigts sur la tables, cela ne va pas aider.
Bref, si on peut se réjouir de voir les ESPE pointées du doigts, je ne pense pas qu'il y ait à se réjouir pour l'avenir...
Vous parlez d'enseignants-chercheurs en "sciences" de l'éducation? Si c'est ça......
- gauvain31Empereur
Cicyle a écrit:Dans les ESPE 1er degré, les écrits doivent TOUS être corrigés. Je suis étonnée qu'un autre discours soit tenu dans les formations second degré (mais tout est possible). En tous cas, dans mon master MEEF Second degré, la formatrice nous disait de corriger les erreurs d'orthographe.Verdurette a écrit:Je n'ai jamais mis les pieds à l'ESPE, donc je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas.
Cette année, dans le cadre de la liaison CM2-collège, je fais un échange de service avec une néotit de français, charmante au demeurant, mais qui me laisse parfois rêveuse. Aucun des écrits des élèves, dans ma classe, n'est corrigé. J'ai proposé de le faire, mais elle m'a dit que ce n'était pas utile.
Et chaque fois que nous correspondons par sms pour un détail matériel, elle termine par " A toute à l'heure".
Je sais, ce petit "e" est une goutte d'eau dans l'océan de l'échec des ESPE, mais pour un prof de français, tout de même , ça m'ennuie.
Sinon, il me semble que dans un premier temps, on a besoin d'apports concrets, de "trucs" venant d'enseignants du terrain, pour se dépatouiller avec sa classe. Ensuite, après un an ou deux, on a le temps de se poser et là, des apports de recherche peuvent être pertinents. Toute formation avant de prendre une classe me semble vaine (à part quelques bases sur le système éducatif) : je vois les collègues de l'ESPE en M2 mais sans classe (ceux qui ont raté le concours), ils ont plein de théories mais hallucinent quand ils voient un élève en vrai… Leurs théories ne leur servent à rien. Certaines sont venues dans ma classe pour un projet : elles n'ont pas pris la classe, trop impressionnées par mes élèves… Mais elles font plein de raisonnements à base de recherches en didactique, pour expliquer comment il faudrait faire.
Tu as bien résumé le sentiment que j'ai: on entre dans le métier par le mauvais bout. Dans l'idéal il faudrait une entrée très progressive où pendant les 1ère semaine le stagiaire regarde ce que fait une collègue plus chevronné et échange avec elle; puis commencer à l'ESPE par quelques cours disciplinaires et didactique, puis préparer avec la tutrice une séance, puis une séquence, puis deux, etc. IL faudrait que ce soit quelque chose de plus en plus progressif. Dans l'idéal en 2 ans (aussi bien dans le primaire que dans le secondaire). La théorie doit seulement venir plus tard pour prendre du recul sur ce que l'on a vu et vécu en tant que stagiaire. Cela me fait penser à cette étudiante en master MEEF qui nous a contacté pour savoir quelle discipline enseigner, elle qui n'a fait que des "sciences" de l'éducation
Quand j'étais élève , mes professeures d'Espagnol ou de Français accueillaient des stagiaires à l'année: ils restaient au fond de la classe sans parler.Ils n'avaient donc pas de classes à charge. Puis ils faisaient une séance d'une heure. Quelques semaines après une séance de plusieurs heures.... C'est pour moi l'apprentissage d'un métier qui se faisait le plus naturellement du monde. On procède de la même façon avec les stagiaires qui enseignent dans les lycées agricoles. Même les chimpanzés font comme ça: ils observent faire les plus anciens avant de se lancer. C'est à croire qu'on est plus bête qu'eux dans l’Éducation Nationale Française
- HonchampDoyen
Certaines personnes à l'ESPE sont vraiment stupides.
Du vécu de ces dernières semaines : un stagiaire, une certaine matière.
Dans son collège, un voyage d'une semaine, où sa matière est impliquée.
5 profs partent : idée des collègues, emmener le stagiaire, pour sa formation : comment on encadre, comment on apprend à vivre avec des élèves pendant une semaine, comment on gère le groupe, les repas, les nuits, les aléas...
Comment sa matière travaille avec les 3 autres matières engagées dans le projet.
Appui très fort de son chef d'établissement, accord de l'IPR.
Refus de le lâcher de l'ESPE : il raterait une journée de formation.
S'il rate cette journée, menace de ne pas valider son année.
Il a renoncé, trop peur que cela se retourne contre lui... Ne veut pas de vagues.
Autour de lui, tout le monde pense que cette semaine de voyage pédagogique lui aurait été tout aussi utile qu'une journée théorique.
Et hier encore encore, en papotant avec une autre stagiaire, elle m'a décrit la journée de formation à pleurer qu'elle vient d'avoir sur la laïcité. Aucune mise en situation, aucune étude de cas. Alors que les stagiaires attendaient cela à un moment de la journée. Que de la conférence théorique.
Ce qui m'énerve est que les formateurs ESPE sont polymorphes et comme des moules sur leur bâton : accrochés. Je prends le pari qu'ils survivront au changement et qu'on les retrouvera pour la plupart dans le système Blanquer.
Du vécu de ces dernières semaines : un stagiaire, une certaine matière.
Dans son collège, un voyage d'une semaine, où sa matière est impliquée.
5 profs partent : idée des collègues, emmener le stagiaire, pour sa formation : comment on encadre, comment on apprend à vivre avec des élèves pendant une semaine, comment on gère le groupe, les repas, les nuits, les aléas...
Comment sa matière travaille avec les 3 autres matières engagées dans le projet.
Appui très fort de son chef d'établissement, accord de l'IPR.
Refus de le lâcher de l'ESPE : il raterait une journée de formation.
S'il rate cette journée, menace de ne pas valider son année.
Il a renoncé, trop peur que cela se retourne contre lui... Ne veut pas de vagues.
Autour de lui, tout le monde pense que cette semaine de voyage pédagogique lui aurait été tout aussi utile qu'une journée théorique.
Et hier encore encore, en papotant avec une autre stagiaire, elle m'a décrit la journée de formation à pleurer qu'elle vient d'avoir sur la laïcité. Aucune mise en situation, aucune étude de cas. Alors que les stagiaires attendaient cela à un moment de la journée. Que de la conférence théorique.
Ce qui m'énerve est que les formateurs ESPE sont polymorphes et comme des moules sur leur bâton : accrochés. Je prends le pari qu'ils survivront au changement et qu'on les retrouvera pour la plupart dans le système Blanquer.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BalthazaardVénérable
gauvain31 a écrit:Cicyle a écrit:Dans les ESPE 1er degré, les écrits doivent TOUS être corrigés. Je suis étonnée qu'un autre discours soit tenu dans les formations second degré (mais tout est possible). En tous cas, dans mon master MEEF Second degré, la formatrice nous disait de corriger les erreurs d'orthographe.Verdurette a écrit:Je n'ai jamais mis les pieds à l'ESPE, donc je ne vais pas parler de ce que je ne connais pas.
Cette année, dans le cadre de la liaison CM2-collège, je fais un échange de service avec une néotit de français, charmante au demeurant, mais qui me laisse parfois rêveuse. Aucun des écrits des élèves, dans ma classe, n'est corrigé. J'ai proposé de le faire, mais elle m'a dit que ce n'était pas utile.
Et chaque fois que nous correspondons par sms pour un détail matériel, elle termine par " A toute à l'heure".
Je sais, ce petit "e" est une goutte d'eau dans l'océan de l'échec des ESPE, mais pour un prof de français, tout de même , ça m'ennuie.
Sinon, il me semble que dans un premier temps, on a besoin d'apports concrets, de "trucs" venant d'enseignants du terrain, pour se dépatouiller avec sa classe. Ensuite, après un an ou deux, on a le temps de se poser et là, des apports de recherche peuvent être pertinents. Toute formation avant de prendre une classe me semble vaine (à part quelques bases sur le système éducatif) : je vois les collègues de l'ESPE en M2 mais sans classe (ceux qui ont raté le concours), ils ont plein de théories mais hallucinent quand ils voient un élève en vrai… Leurs théories ne leur servent à rien. Certaines sont venues dans ma classe pour un projet : elles n'ont pas pris la classe, trop impressionnées par mes élèves… Mais elles font plein de raisonnements à base de recherches en didactique, pour expliquer comment il faudrait faire.
Tu as bien résumé le sentiment que j'ai: on entre dans le métier par le mauvais bout. Dans l'idéal il faudrait une entrée très progressive où pendant les 1ère semaine le stagiaire regarde ce que fait une collègue plus chevronné et échange avec elle; puis commencer à l'ESPE par quelques cours disciplinaires et didactique, puis préparer avec la tutrice une séance, puis une séquence, puis deux, etc. IL faudrait que ce soit quelque chose de plus en plus progressif. Dans l'idéal en 2 ans (aussi bien dans le primaire que dans le secondaire). La théorie doit seulement venir plus tard pour prendre du recul sur ce que l'on a vu et vécu en tant que stagiaire. Cela me fait penser à cette étudiante en master MEEF qui nous a contacté pour savoir quelle discipline enseigner, elle qui n'a fait que des "sciences" de l'éducation
Quand j'étais élève , mes professeures d'Espagnol ou de Français accueillaient des stagiaires à l'année: ils restaient au fond de la classe sans parler.Ils n'avaient donc pas de classes à charge. Puis ils faisaient une séance d'une heure. Quelques semaines après une séance de plusieurs heures.... C'est pour moi l'apprentissage d'un métier qui se faisait le plus naturellement du monde. On procède de la même façon avec les stagiaires qui enseignent dans les lycées agricoles. Même les chimpanzés font comme ça: ils observent faire les plus anciens avant de se lancer. C'est à croire qu'on est plus bête qu'eux dans l’Éducation Nationale Française
Si jamais un ministre avisé propose cela vous allez voir le tollé syndical!!! si de plus il est de droite alors là...."Comment lâcher les profs sans "formation"...!!!" je l'ai déjà entendu quand on aborde le sujet des ESPE/IUFM
- DeliaEsprit éclairé
gauvain31 a écrit:
Quand j'étais élève , mes professeures d'Espagnol ou de Français accueillaient des stagiaires à l'année: ils restaient au fond de la classe sans parler.Ils n'avaient donc pas de classes à charge. Puis ils faisaient une séance d'une heure. Quelques semaines après une séance de plusieurs heures.... C'est pour moi l'apprentissage d'un métier qui se faisait le plus naturellement du monde. On procède de la même façon avec les stagiaires qui enseignent dans les lycées agricoles. Même les chimpanzés font comme ça: ils observent faire les plus anciens avant de se lancer. C'est à croire qu'on est plus bête qu'eux dans l’Éducation Nationale Française
Cela s'appelait le C.P.R. : Centre Pédagogique Régional. Trois stages d'un trimestre, donc trois tuteurs (deux seulement en Région Parisienne où les volontaires ne se bousculaient pas...), équipe de trois stagiaires. Ecoute, d'abord, puis séance, chaque séance suivie d'un compte rendu, nombreuses discussions entre stagiaires.
Le tout couronné par une inspection de titularisation.
Nous nous plaignions de n'être pas assez formés !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
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