- Patatrak64Niveau 6
Bonsoir à tous,
Je viens d'obtenir mon affectation de stage pour la rentrée prochaine et j'ai donc appris que j'aurai une classe de 1ère STMG.
En fait, je suis un peu perturbée, non pas par le contenu du programme mais bien de la manière dont les notions sont abordées.
Sur les livres et sur certains sites, j'ai vu des cours mais j'ai l'impression qu'on leur donne les notions sur un plateau (comme par exemple les dérivées) au lieu de leur faire comprendre un minimum d'où ça vient.
Du coup j'ai besoin de vous pour affirmer ou non ce que je dis.
Et je suis preneuse de toutes les informations concernant les 1eres STMG...
Merci à tous
Bonne soirée
Je viens d'obtenir mon affectation de stage pour la rentrée prochaine et j'ai donc appris que j'aurai une classe de 1ère STMG.
En fait, je suis un peu perturbée, non pas par le contenu du programme mais bien de la manière dont les notions sont abordées.
Sur les livres et sur certains sites, j'ai vu des cours mais j'ai l'impression qu'on leur donne les notions sur un plateau (comme par exemple les dérivées) au lieu de leur faire comprendre un minimum d'où ça vient.
Du coup j'ai besoin de vous pour affirmer ou non ce que je dis.
Et je suis preneuse de toutes les informations concernant les 1eres STMG...
Merci à tous
Bonne soirée
- CindyBNiveau 8
Bonsoir
Je ne suis pas en maths mais en anglais, je connais un peu les 1STMG; donc, de mon point de vue, souvent (mais en disant ça je ne vais rien t'apprendre de très neuf....) les STMG n'ont pas forcément une bonne image d'eux mêmes (j'ai 'ramé' cette année avec les miens car certains collègues leur disaient qu'ils étaient trop nuls pour être en bac pro et, tu t'en doutes, les gamins se sentant dévalorisés le vivaient mal même si il n'y a aucun déshonneur à faire un bac pro c'est juste la façon dont on leur présentait la chose).
Nous, en anglais, les manuels ne sont pas folichons non plus (en tout cas ceux que nous avons au lycée) je veux dire que les manuels leur 'mâche' le travail, en quelque sorte, que les notions de grammaire traitées les déroutent (soit trop simples et ils ont l'impression de régresser, soit, à l'inverse trop compliquées et ils perdent pied....), peu de lexique (alors qu'il faut leur en donner afin qu'ils se sentent plus apte lors des épreuves écrites comme des épreuves orales). Je crée mes séquences moi même en accord avec les notions du programme(ce qui vaut pour nous les linguistes).
Je remarque aussi qu'en histoire géo c'est un peu pareil; ils s'appuient sur le texte pour répondre aux questions, on ne leur demande pas de pouvoir bien argumenter, faire une dissert montrer qu'ils ont des connaissances...C'est un peu dommage, en effet, ça rejoint ce que tu dis...
Je crois qu'il est important de leur donner les bons outils pour pouvoir affronter les notions et les comprendre, dans ta matière c'est tout de même important de pouvoir comprendre avant d'appliquer bien ou mal, un théorème par exemple....
Je pense que les maths ne sont pas à négliger car il n'est pas rare de voir des élèves prendre option gestion finance, je connais même une ancienne élève qui après un BTS va faire un diplôme d'expert comptable....
Voilà j'espère avoir pu, même modestement, t'aider....
Je ne suis pas en maths mais en anglais, je connais un peu les 1STMG; donc, de mon point de vue, souvent (mais en disant ça je ne vais rien t'apprendre de très neuf....) les STMG n'ont pas forcément une bonne image d'eux mêmes (j'ai 'ramé' cette année avec les miens car certains collègues leur disaient qu'ils étaient trop nuls pour être en bac pro et, tu t'en doutes, les gamins se sentant dévalorisés le vivaient mal même si il n'y a aucun déshonneur à faire un bac pro c'est juste la façon dont on leur présentait la chose).
Nous, en anglais, les manuels ne sont pas folichons non plus (en tout cas ceux que nous avons au lycée) je veux dire que les manuels leur 'mâche' le travail, en quelque sorte, que les notions de grammaire traitées les déroutent (soit trop simples et ils ont l'impression de régresser, soit, à l'inverse trop compliquées et ils perdent pied....), peu de lexique (alors qu'il faut leur en donner afin qu'ils se sentent plus apte lors des épreuves écrites comme des épreuves orales). Je crée mes séquences moi même en accord avec les notions du programme(ce qui vaut pour nous les linguistes).
Je remarque aussi qu'en histoire géo c'est un peu pareil; ils s'appuient sur le texte pour répondre aux questions, on ne leur demande pas de pouvoir bien argumenter, faire une dissert montrer qu'ils ont des connaissances...C'est un peu dommage, en effet, ça rejoint ce que tu dis...
Je crois qu'il est important de leur donner les bons outils pour pouvoir affronter les notions et les comprendre, dans ta matière c'est tout de même important de pouvoir comprendre avant d'appliquer bien ou mal, un théorème par exemple....
Je pense que les maths ne sont pas à négliger car il n'est pas rare de voir des élèves prendre option gestion finance, je connais même une ancienne élève qui après un BTS va faire un diplôme d'expert comptable....
Voilà j'espère avoir pu, même modestement, t'aider....
- KilmenyEmpereur
Il faut dire ce qui est : le niveau est assez bas.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- HélipsProphète
Bonjour,
effectivement, tu élimines tout ce qui ressemble à démonstration de cours. Les mathématiques sont enseignées en tant qu'outil uniquement en STMG.
Pour les dérivées, tu peux leur montrer l'histoire de la sécante-->tangente, mais tu ne leur fais rien faire dessus. Ils apprennent les formules et basta.
Idéalement, tu t'appuies sur des cas d'éco-gestion pour leur faire faire des maths, mais c'est assez long de construire une séance complète.
Comme le dit CindyB, ce sont des élèves qui se sentent (à tort ou à raison) souvent dévalorisés, donc il y a un gros travail à faire pour les apprivoiser, les rassurer sur leurs capacités.
effectivement, tu élimines tout ce qui ressemble à démonstration de cours. Les mathématiques sont enseignées en tant qu'outil uniquement en STMG.
Pour les dérivées, tu peux leur montrer l'histoire de la sécante-->tangente, mais tu ne leur fais rien faire dessus. Ils apprennent les formules et basta.
Idéalement, tu t'appuies sur des cas d'éco-gestion pour leur faire faire des maths, mais c'est assez long de construire une séance complète.
Comme le dit CindyB, ce sont des élèves qui se sentent (à tort ou à raison) souvent dévalorisés, donc il y a un gros travail à faire pour les apprivoiser, les rassurer sur leurs capacités.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Patatrak64Niveau 6
Merci à tous pour vos réponses.
Ca va vraiment me faire bizarre parce que je pars du principe que les maths se comprennent avant de s'apprendre...
Pour commencer l'année je pense faire le chapitre sur les proportions. Mais j'aimerai les faire commencer par une activité simple qui remet les neurones en place et notamment leur faire travailler les pourcentages, puis augmentation et réduction et revoir les proportions sous forme de tableau comme ils ont fait en 2nde en proba pour donner le nombre d'élèves qui étudient l'anglais, ceux qui étudient l'espagnol, ceux qui étudient les 2...
Bonne ou mauvaise idée ?
Plutôt activité "ouverte" assez interactive corrigée au fur et à mesure ou exercice qu'ils font seul et qu'on corrige à la fin ?
Ca va vraiment me faire bizarre parce que je pars du principe que les maths se comprennent avant de s'apprendre...
Pour commencer l'année je pense faire le chapitre sur les proportions. Mais j'aimerai les faire commencer par une activité simple qui remet les neurones en place et notamment leur faire travailler les pourcentages, puis augmentation et réduction et revoir les proportions sous forme de tableau comme ils ont fait en 2nde en proba pour donner le nombre d'élèves qui étudient l'anglais, ceux qui étudient l'espagnol, ceux qui étudient les 2...
Bonne ou mauvaise idée ?
Plutôt activité "ouverte" assez interactive corrigée au fur et à mesure ou exercice qu'ils font seul et qu'on corrige à la fin ?
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- Parcours:
2017 - 2018 : Stagiaire au lycée Saint John Perse de Pau - 64
2018 - 2022 : Titulaire au lycée George Sand de Nerac - 47
2022 - … : Titulaire au collège de Mugron - 40
- Patatrak64Niveau 6
Autre chose, je suis très jeune et j'ai peur d'être débordée par des élèves qui ne manquent jamais d'inspiration pour déstabiliser et tester leur prof !
J'ai lu sur différents forums que la méthodes Terminator-hyper-stricte n'était pas forcément la plus efficace avec des élèves de STMG qui justement peuvent être en manque de reconnaissance et perdent pied facilement.
Du coup je suis aussi friande de techniques qui ont fonctionnées ou non avec vous.
J'ai lu sur différents forums que la méthodes Terminator-hyper-stricte n'était pas forcément la plus efficace avec des élèves de STMG qui justement peuvent être en manque de reconnaissance et perdent pied facilement.
Du coup je suis aussi friande de techniques qui ont fonctionnées ou non avec vous.
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- HélipsProphète
Oui, la manière d'aborder les mathématiques en séries technologiques est assez déroutante quand on sort juste des études
Les STMG peuvent être remuants, mais aussi très attachants.
Je les fais travailler autant que possible en groupes de trois ou quatre. Parfois ils préfèrent des binômes. La correction en magistrale ne marche souvent pas très bien, ils peuvent être disciplinés pour copier, mais franchement, ils le font en pensant à autre chose ou alors en étant tellement concentrés sur la copie que rien ne rentre.
En faisant des groupes, avec une feuille de cours à trous/exercices, éventuellement à rendre à la fin pour contrôle des résultats. Je mettais une petite note symbolique, ça marchait pas mal.
Les STMG peuvent être remuants, mais aussi très attachants.
Je les fais travailler autant que possible en groupes de trois ou quatre. Parfois ils préfèrent des binômes. La correction en magistrale ne marche souvent pas très bien, ils peuvent être disciplinés pour copier, mais franchement, ils le font en pensant à autre chose ou alors en étant tellement concentrés sur la copie que rien ne rentre.
En faisant des groupes, avec une feuille de cours à trous/exercices, éventuellement à rendre à la fin pour contrôle des résultats. Je mettais une petite note symbolique, ça marchait pas mal.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Patatrak64Niveau 6
Pour les motiver à écouter les corrections je pense avoir trouvé une méthode : le contrat de confiance.
Je m'explique : chaque interrogation est notre sur 20 mais au 1er trimestre, environ 13-15 points sont réservés à des exercices faits et corrigés en classe, le reste des points est attribué à des exercices du même genre que ceux vus et corrigés et une petite question de cours (définition très importante ou formule).
Et petit à petit je diminue le nombre de points attribués à des exercices déjà vus.
Cette méthode je l'ai vue et j'ai surtout vu qu'elle portait ses fruits pour des élèves qui ont besoin de reprendre confiance en eux.
Je veux la tester surtout pour leur montrer que les Maths s'apprennent en pratiquant et notamment en refaisant des exercices.
Qu'en pensez-vous ?
J'ai juste peur que cette méthode ne colle pas avec celle des profs à l'espe qui doivent ensuite émettre un avis pour le titulariser ou non...
Je m'explique : chaque interrogation est notre sur 20 mais au 1er trimestre, environ 13-15 points sont réservés à des exercices faits et corrigés en classe, le reste des points est attribué à des exercices du même genre que ceux vus et corrigés et une petite question de cours (définition très importante ou formule).
Et petit à petit je diminue le nombre de points attribués à des exercices déjà vus.
Cette méthode je l'ai vue et j'ai surtout vu qu'elle portait ses fruits pour des élèves qui ont besoin de reprendre confiance en eux.
Je veux la tester surtout pour leur montrer que les Maths s'apprennent en pratiquant et notamment en refaisant des exercices.
Qu'en pensez-vous ?
J'ai juste peur que cette méthode ne colle pas avec celle des profs à l'espe qui doivent ensuite émettre un avis pour le titulariser ou non...
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- HélipsProphète
Pourquoi pas ! Il ne faut pas hésiter à tester des choses, les méthodes que tu utiliseras devront te convenir pour être efficace auprès des élèves.
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- Badiste75Habitué du forum
Comme tu l'as dit toi-même, les maths ne sont pas du par cœur, même en STMG. 13 points pour des exercices identiques, c'est bcp trop. Si tu tiens à tester ça pour les mettre en confiance pourquoi pas mais 3,4 points suffisent largement. Les sujets de bac sont inédits mêle si les méthodes sont toujours les mêmes. Il ne faut pas croire qu'acheter les élèves avec les bonnes notes fonctionne. Ce que tu proposes est valable pour les évaluations de type interrogation écrite (10 points suffisent largement d'ailleurs). Pour les DS, il faut les habituer à de la résolution de problèmes et réinvestir régulièrement des notions travaillées dans les chapitres précédents. Les notes ne seront sans doute pas exceptionnelles mais ils seront vraiment préparés pour la Terminale, le bac et la suite. Si tu fais allusion aux méthodes du contrat de confiance d'André Antibi, elles marchent selon un certain point de vue. Si l'objectif est que les élèves aient des bonnes notes, la réponse est oui. Si l'objectif est que les élèves aient acquis des compétences sur la résolution des problèmes mathématiques, j'en doute. Etre bienveillant et valoriser les élèves OK mais pas à toutes les sauces.
- Patatrak64Niveau 6
Merci beaucoup pour ton avis Badiste75.
Mon but n'est pas d'acheter les élèves mais de leur redonner confiance. Et malheureusement même si moi je m'intéresse surtout aux compétences, eux sont plus intéressés par leur note.
Je vais donc garder l'idée mais je vais réfléchir à l'idée de diminuer le nombre de points oui.
Mon but n'est pas d'acheter les élèves mais de leur redonner confiance. Et malheureusement même si moi je m'intéresse surtout aux compétences, eux sont plus intéressés par leur note.
Je vais donc garder l'idée mais je vais réfléchir à l'idée de diminuer le nombre de points oui.
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- ben2510Expert spécialisé
Tout dépend de ce que tu appelles "faits et corrigés en cours" !
Si ce sont les mêmes énoncés y compris pour les valeurs numériques, ça ressemble beaucoup trop à du mépris pour les élèves.
S'il s'agit de restituer des connaissances travaillées en cours, et explicitées avant le contrôle ("lire un nombre dérivé", "calculer un pourcentage d'évolution", "déterminer le signe d'un trinôme du second degré") alors c'est (à mon avis) un fonctionnement normal.
Du même genre que dans le supérieur, quand on distribue les annales quelques séances avant l'examen.
Pour des 1STMG, un truc qui marchait pas mal était de distribuer en début de séance un QCM de deux trois questions, avec 3 minutes de recherche individuelle, 2 minutes pour comparer avec le voisin, et deux minutes de correction collective ; les questions étant (presque) toujours très basiques : lectures graphiques, calcul de %, questions sur les suites (la dernière fois que j'ai eu des STMG c'était avant que le terme général d'une suite arith ou géo passe en terminale)...
Trois avantages :
* mettre les élèves au travail dès le début d'heure (la recherche individuelle des trois premières minutes se fait bien sûr dans le silence total)
* rabâcher toujours les mêmes point cruciaux
* trancher de manière nette : soit la réponse fournie par l'élève est correcte, soit elle est fausse, et empêcher ainsi les "j'ai à peu près compris".
En ce qui concerne le fait qu'il soit nécessaire de comprendre ce qu'on fait en Mathématiques, je plussoie plusieurs des intervenants précédents : en série technologique on ne démontre pas les résultats du cours.
Bien sûr il est intéressant de problématiser les contenus, en essayant de rester sur le schema "voila ce qu'on va faire, voila pourquoi on va le faire, voila comment on va le faire".
Par exemple, tu pars du volume d'une boîte sans couvercle obtenue en repliant un patron obtenu en découpant quatre carrés de côté x dans les coins d'une feuille 20x30. Une fois que tu as le V(x)=x(20-2x)(30-2x)=4x^3-100x^2+600x, tu peux tracer la courbe point par point, puis sur ggb ou calcul, puis remarquer que de V(2) à V(2,1) on gagne environ 24 cm^3 mais que de V(3) à V(3,1) on ne gagne que 10 cm^3. (Bon déjà si tu veux obtenir l'expression de V en fonction de x, une courbe propre, rappeler comment obtenir un tableau de valeurs à la calculatrice, mettre un titre, une légende, des unités sur les axes, et vérifier que tout le monde a compris qu'on cherchait un maximum, il te faut bien une heure).
"On va calculer une fonction qui donne la vitesse (instantanée) à laquelle le volume augmente, on va le faire pour trouver le maximum en utilisant le fait qu'une vitesse négative signifie qu'une fonction décroît (et positive => croît), on va le faire avec cette formule : f(x)=ax^3+bx^2+cx+d => f'(x)=3ax^2+2bx+c". Dix minutes après tu as le tableau de variations de V sur [0;10] avec es lignes x/V'(x)/V (il faut avoir fait le second degré avant !) et la réponse au problème, à la fin de l'heure tu as fait dériver une dizaine de polynômes de degré 3,1 et 2 (avec a=0, ou a=b=0 la formule marche aussi ;-) et tu as les tableaux de variations qui vont bien (avec les extrema au bout des flèches, insiste là-dessus).
Encore quelques séances sur la lecture graphique des coefficients directeurs de tangentes (ce qui te permet de revenir sur le premier degré) et ton chapitre est fini.
Par contre il n'est pas utile d'expliquer le coup de la sécante qui devient une tangente ou bien du taux d'accroissement qui tend vers f'(x). Tu peux le faire plus tard dans le chapitre, pour les élèves qui ont envie d'en savoir plus.
Le truc c'est droit au but.
Si ce sont les mêmes énoncés y compris pour les valeurs numériques, ça ressemble beaucoup trop à du mépris pour les élèves.
S'il s'agit de restituer des connaissances travaillées en cours, et explicitées avant le contrôle ("lire un nombre dérivé", "calculer un pourcentage d'évolution", "déterminer le signe d'un trinôme du second degré") alors c'est (à mon avis) un fonctionnement normal.
Du même genre que dans le supérieur, quand on distribue les annales quelques séances avant l'examen.
Pour des 1STMG, un truc qui marchait pas mal était de distribuer en début de séance un QCM de deux trois questions, avec 3 minutes de recherche individuelle, 2 minutes pour comparer avec le voisin, et deux minutes de correction collective ; les questions étant (presque) toujours très basiques : lectures graphiques, calcul de %, questions sur les suites (la dernière fois que j'ai eu des STMG c'était avant que le terme général d'une suite arith ou géo passe en terminale)...
Trois avantages :
* mettre les élèves au travail dès le début d'heure (la recherche individuelle des trois premières minutes se fait bien sûr dans le silence total)
* rabâcher toujours les mêmes point cruciaux
* trancher de manière nette : soit la réponse fournie par l'élève est correcte, soit elle est fausse, et empêcher ainsi les "j'ai à peu près compris".
En ce qui concerne le fait qu'il soit nécessaire de comprendre ce qu'on fait en Mathématiques, je plussoie plusieurs des intervenants précédents : en série technologique on ne démontre pas les résultats du cours.
Bien sûr il est intéressant de problématiser les contenus, en essayant de rester sur le schema "voila ce qu'on va faire, voila pourquoi on va le faire, voila comment on va le faire".
Par exemple, tu pars du volume d'une boîte sans couvercle obtenue en repliant un patron obtenu en découpant quatre carrés de côté x dans les coins d'une feuille 20x30. Une fois que tu as le V(x)=x(20-2x)(30-2x)=4x^3-100x^2+600x, tu peux tracer la courbe point par point, puis sur ggb ou calcul, puis remarquer que de V(2) à V(2,1) on gagne environ 24 cm^3 mais que de V(3) à V(3,1) on ne gagne que 10 cm^3. (Bon déjà si tu veux obtenir l'expression de V en fonction de x, une courbe propre, rappeler comment obtenir un tableau de valeurs à la calculatrice, mettre un titre, une légende, des unités sur les axes, et vérifier que tout le monde a compris qu'on cherchait un maximum, il te faut bien une heure).
"On va calculer une fonction qui donne la vitesse (instantanée) à laquelle le volume augmente, on va le faire pour trouver le maximum en utilisant le fait qu'une vitesse négative signifie qu'une fonction décroît (et positive => croît), on va le faire avec cette formule : f(x)=ax^3+bx^2+cx+d => f'(x)=3ax^2+2bx+c". Dix minutes après tu as le tableau de variations de V sur [0;10] avec es lignes x/V'(x)/V (il faut avoir fait le second degré avant !) et la réponse au problème, à la fin de l'heure tu as fait dériver une dizaine de polynômes de degré 3,1 et 2 (avec a=0, ou a=b=0 la formule marche aussi ;-) et tu as les tableaux de variations qui vont bien (avec les extrema au bout des flèches, insiste là-dessus).
Encore quelques séances sur la lecture graphique des coefficients directeurs de tangentes (ce qui te permet de revenir sur le premier degré) et ton chapitre est fini.
Par contre il n'est pas utile d'expliquer le coup de la sécante qui devient une tangente ou bien du taux d'accroissement qui tend vers f'(x). Tu peux le faire plus tard dans le chapitre, pour les élèves qui ont envie d'en savoir plus.
Le truc c'est droit au but.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Patatrak64Niveau 6
ben2510 a écrit:
Le truc c'est droit au but.
C'est bien triste...
Enfin c'est normal puisque cette filière est donc plus axée sur la gestion, le marketing...
Il faudra juste que j'arrive à leur faire comprendre que dans leur filière les maths sont indispensables pour les autres matières : pourcentages, taux d'évolution, stat, dérivée... C'est donc un outil et pas une finalité pour eux
- ben2510Expert spécialisé
En quoi c'est triste ?
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Patatrak64Niveau 6
Je pensais que les notions n'étaient pas données comme ça, sur un plateau mais qu'on pouvait voire même qu'on devait un minimum leur montrer d'où elles viennent...
Même si c'est juste leur montrer, sans qu'ils doivent le retenir.
Même si c'est juste leur montrer, sans qu'ils doivent le retenir.
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- Parcours:
2017 - 2018 : Stagiaire au lycée Saint John Perse de Pau - 64
2018 - 2022 : Titulaire au lycée George Sand de Nerac - 47
2022 - … : Titulaire au collège de Mugron - 40
- ben2510Expert spécialisé
Tu ne balnces pas une notion ex-nihilo, tu l'amènes comme réponse à une question ; mais p.ex pour la formule f'(x)=3ax^2+2bx+c, tu ne la démontres pas.
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- PrezboGrand Maître
Patatrak64 a écrit:
C'est bien triste...
Enfin c'est normal puisque cette filière est donc plus axée sur la gestion, le marketing...
Il faut aussi (surtout) avoir la franchise d'admettre que tu auras une majorité d'élèves en échec scolaire, dont une bonne partie ne sont pas là parce qu'ils sont intéressé par le contenu de la section...Et que ça ne s'est pas arrangé avec l'obligation de proposer à tous les élèves de seconde une première dans leur lycée. (Dans mon bahut, et sans doute dans d'autres, ça s'est traduit par "tous ceux qui ont de mauvais bulletins demandent et obtiennent STMG". La PP de ma seconde a ramé sans succès pour convaincre quelques-un de tenter de se réorienter en pro...)
Je ne dis pas ça pour les stigmatiser. Mais disons que si tu veux tenter une approche qui ait quelques chance de succès (je ne suis pas sûr d'y être parvenu la dernière année où j'en ai eu) il faut déjà partir d'une analyse honnête de la situation.
Comme l'ont déjà dit certains, le déficit de confiance de certains élèves de la section est important. (Dans mon lycée, on a découvert que c'était les premières STMG eux-même qui vantaient leur classe auprès des secondes comme "la première pour les cas soc où il n'y a rien à faire pour avoir le bac", je cite a peu près... )
Le tout flicage ne marche sans doute pas avec ce type de profil...A l'inverse, il faut rapidement faire comprendre que tu imposes ta manière de faire, et repérer et recadrer ceux qui vont tenter de jouer aux perturbateurs. Bon dosage pas évident.
Badiste75 a écrit:Comme tu l'as dit toi-même, les maths ne sont pas du par cœur, même en STMG. 13 points pour des exercices identiques, c'est bcp trop. Si tu tiens à tester ça pour les mettre en confiance pourquoi pas mais 3,4 points suffisent largement. Les sujets de bac sont inédits mêle si les méthodes sont toujours les mêmes. Il ne faut pas croire qu'acheter les élèves avec les bonnes notes fonctionne. Ce que tu proposes est valable pour les évaluations de type interrogation écrite (10 points suffisent largement d'ailleurs). Pour les DS, il faut les habituer à de la résolution de problèmes et réinvestir régulièrement des notions travaillées dans les chapitres précédents. Les notes ne seront sans doute pas exceptionnelles mais ils seront vraiment préparés pour la Terminale, le bac et la suite. Si tu fais allusion aux méthodes du contrat de confiance d'André Antibi, elles marchent selon un certain point de vue. Si l'objectif est que les élèves aient des bonnes notes, la réponse est oui. Si l'objectif est que les élèves aient acquis des compétences sur la résolution des problèmes mathématiques, j'en doute. Etre bienveillant et valoriser les élèves OK mais pas à toutes les sauces.
Douze ou même dix points c'est sans doute trop. Mais j'ai des collègues qui ont employé ce type de méthode (remettre systématiquement dans chaque DS un exercice vu et corrigé en cours) avec ce type de filière, avec apparemment quelques succès. Je ne sais pas si cela favorise le par coeur, d'une parce que si le DS porte sur la synthèse d'une période suffisamment longue, je doute que les élèves apprennent l'intégralité des exos concernés par coeur, de deux parce qu'apprendre un texte ou un calcul de plus de quelques lignes "par cœur" sans rien y comprendre et le restituer sans erreur me semble en fait difficilement possible en mathématiques.
Le but est plutôt d'inciter les élèves à suivre et prendre en note régulièrement en séance.
(Je n'aime pas beaucoup Antibi et son discours sommaire et caricatural sur la constante macabre, qui me semblent parler de pratiques qui n'existent plus et n'ont sans doute jamais été générales. Cela dit, je crois que son "contrat de confiance" a quand même des objectifs un peu plus ambitieux que "donner à tout le monde des bonnes notes".)
Hélips a écrit:Oui, la manière d'aborder les mathématiques en séries technologiques est assez déroutante quand on sort juste des études
C'est quand même pas simple-simple.
Je comprends qu'on renonce aux démonstrations de cours pour les filières pour qui les maths sont juste un outil, mais on ne peut pas longtemps se contenter de définition faites à partir de notions vagues.
Pour la dérivée, j'essayais par exemple de la définir comme la pente de la tangente (après avoir fait des rappels sur les équations réduites de droite et la notion de pente). Mais je ne définissais que de façon intuitive la tangente en un point à une courbe. Et de toute façon, les élèves n'adhéraient pas vraiment à cette tentative de leur donner un sens "intuitif" du nombre dérivé...
Ensuite, il peut aussi y avoir une véritable difficulté à trouver des applications aux notions qu'on leur donne. En première, les élèves ne voient que la dérivée d'une fonction polynôme de degré deux ou trois...Les cas d'applications sont restreints. Ou artificiels, quand on tente de se relier à des problèmes pseudo-économiques.
En fait, les questions de fond qu'il y aurait à se poser sont "Veux-t-on vraiment enseigner aux élèves des notions alors qu'ils n'ont pas les outils pour les comprendre ? Les élèves de STMG ont-ils vraiment besoin de la dérivation ?"
Si oui, il faut maintenir un minimum d'exigence à l'entrée de la section. (On n'en prend pas le chemin.) Si non, pourquoi continuer à les enseigner ? Pour maintenir l'illusion qu'on fait comme dans les autres filières ?
Le système éducatif ayant été incapable de trancher, j'ai l'impression que les profs -nous- en sont réduits à bricoler.
- HélipsProphète
Je n'ai jamais dit que c'était simple !
En tant que modo cette fois : merci de ne pas multiplier les messages successifs, tu peux éditer un message ou utiliser le bouton "citation multiple".
En tant que modo cette fois : merci de ne pas multiplier les messages successifs, tu peux éditer un message ou utiliser le bouton "citation multiple".
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- Badiste75Habitué du forum
Pour les dix points, je parlais du total d'une IE. Je ne vois pas l'intérêt de mettre une IE sur 20. Redonner des ex identiques relève de l'IE à la limite avec maxi 3-4 points sur 10. En devoir, ce n'est clairement pas approprié.
Permission de ce forum:
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