- percher07Niveau 1
Bonjour,
J'ai 28 ans, diplômé d'un M2 d'anthropologie et d'une L3 de philo qui remonte à loin (1er diplôme) !
Après (beaucoup) réflexion sur mon avenir professionnel et aspirations personnelles, j'envisage sérieusement de préparer le CAPES philo pour être prof au lycée MAIS :
Je suis rouillé en philo, n'a pas été très sérieux dans ma licence (beaucoup + en Anthropo par contre). J'aimerais savoir si me replonger dans la philo, les auteurs, les notions, et préparer le concours en autonomie est réaliste ? tous simplement. Je suis motivé et la philo a toujours été ma discipline instinctive dans la quel j'étais naturellement doué, mais j'étais encore très immature à l'époque de ma 1er licence... Je pense avoir les capacités mais je manque de visibilité et de vision objective. D’où ce message !
Par quoi commencer ? comment mettre toutes les chances de mon coté ? ce CAPES est il très dur ? pensez vous qu'il soit possible de se remettre à niveau et être prêt en moins d'un an ?? dois je me préparer à échouer plusieurs années ?
Je suis à l'écoute de tous les avis constructif, conseils, expériences qui me permettront de me représenter avec plus de clarté et de réalisme ce qu'implique l'objectif CAPES de philo, dans ma situation ! Je suis déterminé et je crois en mes chances, mais je voudrais savoir concrètement à quoi je m’attaque !
Merci de vos réponses !!
J'ai 28 ans, diplômé d'un M2 d'anthropologie et d'une L3 de philo qui remonte à loin (1er diplôme) !
Après (beaucoup) réflexion sur mon avenir professionnel et aspirations personnelles, j'envisage sérieusement de préparer le CAPES philo pour être prof au lycée MAIS :
Je suis rouillé en philo, n'a pas été très sérieux dans ma licence (beaucoup + en Anthropo par contre). J'aimerais savoir si me replonger dans la philo, les auteurs, les notions, et préparer le concours en autonomie est réaliste ? tous simplement. Je suis motivé et la philo a toujours été ma discipline instinctive dans la quel j'étais naturellement doué, mais j'étais encore très immature à l'époque de ma 1er licence... Je pense avoir les capacités mais je manque de visibilité et de vision objective. D’où ce message !
Par quoi commencer ? comment mettre toutes les chances de mon coté ? ce CAPES est il très dur ? pensez vous qu'il soit possible de se remettre à niveau et être prêt en moins d'un an ?? dois je me préparer à échouer plusieurs années ?
Je suis à l'écoute de tous les avis constructif, conseils, expériences qui me permettront de me représenter avec plus de clarté et de réalisme ce qu'implique l'objectif CAPES de philo, dans ma situation ! Je suis déterminé et je crois en mes chances, mais je voudrais savoir concrètement à quoi je m’attaque !
Merci de vos réponses !!
- VicomteDeValmontGrand sage
Le taux de réussite était de 11,32% à la dernière session du CAPES de philo.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- percher07Niveau 1
D'accord ! effectivement, c'est sélectif ! Ça veut pas dire impossible.
Des conseils ? Comment ça se passe si concours interne par exemple ??
Des conseils ? Comment ça se passe si concours interne par exemple ??
- VicomteDeValmontGrand sage
En interne, c'était 13,49% l'année dernière.
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- User28384Niveau 8
La motivation fait beaucoup, Percher 07 . Et il n'y a aucune règle universalisable....pensez vous qu'il soit possible de se remettre à niveau et être prêt en moins d'un an ?? dois je me préparer à échouer plusieurs années ?
As-tu la possibilité de t'entraîner à rédiger des dissertations ? Comptes-tu préparer ce concours seul ?
Quelques pistes possibles :
- lire les rapports de jury ;
- bosser scrupuleusement les méthodes des épreuves du concours ;
- te replonger dans les "grands auteurs", surtout ceux que tu aimes, + leurs commentateurs : mieux vaut, je crois, bien maîtriser quelques immenses philosophes, plutôt que de vouloir tout lire ;
- te (re) plonger dans le bon vieux Gourinat, dans les Notions de philosophie (3 volumes), ......
Bon courage à toi !
- percher07Niveau 1
Merci pour cette réponse laoufinilaterre !
(les pourcentages je peux les consulter moi même, ce qui m’intéresse c'est surtout le partage d’expérience et les conseils constructifs, je n'avais peut être pas été assez clair. mais merci quand même vicontedevalmont !)
Oui à priori seul, du moins c'était mon idée première... Mais j'ai vu qu'il existait des formations à distance (payantes mais bon) pour se préparer au CAPES. Ça peut peut-être valoir le coup, ou alors prendre contact avec un prof qui m'aiderait à préparer le concours et à qui je rendrais mes "exercices" à ce moment là...
Le concours et la rigueur demandée pour les dissertations est elle vraiment différente de celle rencontrée en fac ?? ou est-ce l'oral qui est le plus sélectif?
Le hic c'est que j'aurais un job à coté, donc bon !
Visiblement il faut quand même avoir un sacré niveau, même si ce n'est que pour le lycée, quand même alors !
(les pourcentages je peux les consulter moi même, ce qui m’intéresse c'est surtout le partage d’expérience et les conseils constructifs, je n'avais peut être pas été assez clair. mais merci quand même vicontedevalmont !)
Oui à priori seul, du moins c'était mon idée première... Mais j'ai vu qu'il existait des formations à distance (payantes mais bon) pour se préparer au CAPES. Ça peut peut-être valoir le coup, ou alors prendre contact avec un prof qui m'aiderait à préparer le concours et à qui je rendrais mes "exercices" à ce moment là...
Le concours et la rigueur demandée pour les dissertations est elle vraiment différente de celle rencontrée en fac ?? ou est-ce l'oral qui est le plus sélectif?
Le hic c'est que j'aurais un job à coté, donc bon !
Visiblement il faut quand même avoir un sacré niveau, même si ce n'est que pour le lycée, quand même alors !
- CatalunyaExpert spécialisé
Il faudra en tout cas améliorer la qualité de votre orthographe.
- GaletteNiveau 7
Pour passer le concours interne il faut avoir quelques années d'enseignement....percher07 a écrit:D'accord ! effectivement, c'est sélectif ! Ça veut pas dire impossible.
Des conseils ? Comment ça se passe si concours interne par exemple ??
- User28384Niveau 8
Le concours et la rigueur demandée pour les dissertations est elle vraiment différente de celle rencontrée en fac ?? ou est-ce l'oral qui est le plus sélectif?
Le hic c'est que j'aurais un job à coté, donc bon !
La fac n'est pas sélective (il suffit d'avoir 10 ...) ; les concours, si, et éliminent ...
"Un job à côté" rend, évidemment, la préparation plus difficile - tout dépend de l'activité en question ...
Être suppléant permet de connaître la réalité du métier (notamment la problématisation des notions, le caractère parfois taquin des élèves...) et, après 3 ans, de passer les concours internes...
Mais t'entraîner à rédiger, à disserter doit être une de tes priorités : practice makes perfect, disent nos voisins anglais
Good luck !
- percher07Niveau 1
Être suppléant permet de connaître la réalité du métier (notamment la problématisation des notions, le caractère parfois taquin des élèves...) et, après 3 ans, de passer les concours internes...
On peut faire des suppléances avec une simple licence vielle de 4 ans et en étant rouillé ?? C'est pas un peu dur de se retrouver à parler philo devant une classe de terminal sans formation ??
Pour le concours en interne, j'ai déjà 1 ans de pion, et une de mes options serait de refaire pion 2 ans et préparer le concours en même temps pour avoir les 3 ans dans l'éducation nationale et pouvoir passer en interne. Je pense aussi à faire des suppléances d'instituteur pour avoir un aperçu de ce qu'est avoir une classe en face de soi, même si le public est différent !
En tout cas, je note : s’entraîner à rédiger !!
Encore merci pour ces avis !
- User17706Bon génie
Des suppléances dans le primaire n'ont aucune chance d'être plus faciles à "improviser" qu'au lycée.
Il est bien sûr impossible de faire un diagnostic à partir des quelques éléments que tu donnes, mais je pense que les conseils de làoùfinitlaterre sont judicieux : il faut renouer avec les exercices de la dissertation et de l'explication de texte, sous la tutelle d'un collègue ou, mieux, d'une institution. L'orthographe est effectivement à surveiller de près, et enfin il faut voir que ce capes est, même aujourd'hui (le nombre de postes a considérablement augmenté par rapport à il y a 10-15 ans), l'un des plus sélectifs. Le rapport admis/présents qui t'a été rappelé est l'un des plus bas (seules certaines langues comme l'arabe ou le tahitien présentent un rapport admis/présents plus bas), le taux moyen des capes est plutôt autour de 30%.
(Les "présents", ce sont ceux qui ont rendu une copie non blanche à chaque épreuve d'admissibilité; les inscrits sont beaucoup plus nombreux, naturellement.)
Le capes de philosophie n'est pas seulement sélectif, il est aussi assez difficile: le jury surveille le niveau des admis, au point de ne pas s'obliger à pourvoir tous les postes, et la concurrence est assez sérieuse.
Il est bien sûr impossible de faire un diagnostic à partir des quelques éléments que tu donnes, mais je pense que les conseils de làoùfinitlaterre sont judicieux : il faut renouer avec les exercices de la dissertation et de l'explication de texte, sous la tutelle d'un collègue ou, mieux, d'une institution. L'orthographe est effectivement à surveiller de près, et enfin il faut voir que ce capes est, même aujourd'hui (le nombre de postes a considérablement augmenté par rapport à il y a 10-15 ans), l'un des plus sélectifs. Le rapport admis/présents qui t'a été rappelé est l'un des plus bas (seules certaines langues comme l'arabe ou le tahitien présentent un rapport admis/présents plus bas), le taux moyen des capes est plutôt autour de 30%.
(Les "présents", ce sont ceux qui ont rendu une copie non blanche à chaque épreuve d'admissibilité; les inscrits sont beaucoup plus nombreux, naturellement.)
Le capes de philosophie n'est pas seulement sélectif, il est aussi assez difficile: le jury surveille le niveau des admis, au point de ne pas s'obliger à pourvoir tous les postes, et la concurrence est assez sérieuse.
- percher07Niveau 1
Des suppléances dans le primaire n'ont aucune chance d'être plus faciles à "improviser" qu'au lycée.
Bien sur, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je parlais des connaissances pures et dures nécessaires (Base de grammaire, math, etc...), qui sont pour le moment plus à ma porté en tant qu'instituteur ! Sachant que je suis quelqu'un de pédagogue et qui donne déjà des cours particuliers.
D'accord merci pour ces infos. Si je comprend bien, rien d'impossible avec de la motivation mais autant être bien au clair sur le fait que ce CAPES demande beaucoup d'investissement et de qualité !
- diotimeNiveau 4
Bonjour percher07,
Je souscris à ce qui a été dit plus haut concernant la préparation au CAPES. Je reviens plutôt sur les suppléances... Le niveau de connaissances exigé pour enseigner en primaire est élevé et la polyvalence des professeurs des écoles est une réelle difficulté du métier. De plus, il y a une liste complémentaire au CRPE qui te donne moins de chances d'avoir beaucoup de vacations, en tous cas pas autant que dans le secondaire je pense. Quant aux remplacements en philo, en effet, c'est difficile de se retrouver devant les élèves la première fois. Mais au moins ce que tu ferais permettrait aussi de préparer le CAPES plutôt que de t'éparpiller. Pour ce faire, tu peux prendre connaissance des programmes et de ce que représente le travail de concevoir un cours, et, de toute façon, pour une première mission, rassure-toi, tu n'as aucune chance d'avoir une classe à l'année. Tu auras plutôt un petit remplacement pour "tester", d'une quinzaine de jours, après un entretien avec ton futur IPR. Après tout, tu serais déjà "dans le bain" de ce dans quoi tu te projettes...
Si j'adhère à ce qui a été dit plus haut, en revanche attention, à mon avis, à bien évaluer le degré de remise en question que suppose le métier. Il ne me parait pas plus simple d'envisager un remplacement en primaire sans préparation qu'en terminale. L'équation niveau de classe moindre = moindre difficulté à concevoir un cours me semble illusoire.
De même lorsque tu écris être pédagogue : tu ne peux pas le savoir avant d'avoir eu des classes en responsabilité (et même après d'ailleurs, voilà une affirmation étrange).
Bon courage à toi pour ce travail qui s'annonce !
Je souscris à ce qui a été dit plus haut concernant la préparation au CAPES. Je reviens plutôt sur les suppléances... Le niveau de connaissances exigé pour enseigner en primaire est élevé et la polyvalence des professeurs des écoles est une réelle difficulté du métier. De plus, il y a une liste complémentaire au CRPE qui te donne moins de chances d'avoir beaucoup de vacations, en tous cas pas autant que dans le secondaire je pense. Quant aux remplacements en philo, en effet, c'est difficile de se retrouver devant les élèves la première fois. Mais au moins ce que tu ferais permettrait aussi de préparer le CAPES plutôt que de t'éparpiller. Pour ce faire, tu peux prendre connaissance des programmes et de ce que représente le travail de concevoir un cours, et, de toute façon, pour une première mission, rassure-toi, tu n'as aucune chance d'avoir une classe à l'année. Tu auras plutôt un petit remplacement pour "tester", d'une quinzaine de jours, après un entretien avec ton futur IPR. Après tout, tu serais déjà "dans le bain" de ce dans quoi tu te projettes...
Si j'adhère à ce qui a été dit plus haut, en revanche attention, à mon avis, à bien évaluer le degré de remise en question que suppose le métier. Il ne me parait pas plus simple d'envisager un remplacement en primaire sans préparation qu'en terminale. L'équation niveau de classe moindre = moindre difficulté à concevoir un cours me semble illusoire.
De même lorsque tu écris être pédagogue : tu ne peux pas le savoir avant d'avoir eu des classes en responsabilité (et même après d'ailleurs, voilà une affirmation étrange).
Bon courage à toi pour ce travail qui s'annonce !
- CasparProphète
percher07 a écrit:Être suppléant permet de connaître la réalité du métier (notamment la problématisation des notions, le caractère parfois taquin des élèves...) et, après 3 ans, de passer les concours internes...
On peut faire des suppléances avec une simple licence vielle de 4 ans et en étant rouillé ?? C'est pas un peu dur de se retrouver à parler philo devant une classe de terminal sans formation ??
Pour le concours en interne, j'ai déjà 1 ans de pion, et une de mes options serait de refaire pion 2 ans et préparer le concours en même temps pour avoir les 3 ans dans l'éducation nationale et pouvoir passer en interne. Je pense aussi à faire des suppléances d'instituteur pour avoir un aperçu de ce qu'est avoir une classe en face de soi, même si le public est différent !
En tout cas, je note : s’entraîner à rédiger !!
Encore merci pour ces avis !
Pion, instituteur...il va falloir se remettre à la page. Faire des suppléances de professeur des écoles = énormément de travail, beaucoup d'heures de présence en classe, et un public totalement différent (sna sparler du contenu des cours) = mauvaise idée.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Bonjour,
Je commencerai par dire qu'à mon sens l'anthropologie ne pourra être qu'un enrichissement à tes futurs travaux en vue d'obtenir le concours.
Ensuite, j'accepte qu'on mette un bémol à ce message car il va être très personnel (mais c'en est aussi l'intérêt).
Cette année j'ai passé l'agrégation et le capes de philo et j'ai très peu été aux cours de préparation (je suis admissible aux deux).
J'ai donné quelques cours de soutien de manière assez régulière et j'ai eu la chance d'avoir des élèves très intéressants dans l'ensemble (dont un vraiment exceptionnel).
J'ai été à la fac environ 20% du temps (sur l'ensemble des cours de préparation). Par contre j'ai rendu environ 70% de la totalité des devoirs proposés sur l'ensemble de l'année.
Alors la question qui se pose c'est ce que j'ai bien pu faire durant tout ce temps?
Et bien rien...j'ai très peu lu les œuvres au programme mais par exemple, pour l'écrit, j'ai relevé trois -courts- textes de Hume qui me plaisaient et trois textes d'Augustin qui me plaisaient et j'en ai fait de brefs résumés en essayant de dire pourquoi ces textes me touchaient particulièrement (dans les deux cas, j'ai pu les réutiliser : ceux d'Augustin sur la dissert hors-programme et ceux de Hume sur le commentaire). Je conseillerais donc d'être pragmatique (pragmatiste en fait ) sur la lecture des œuvres au programme et surtout de se réapproprier ses lectures.
20% de la lecture des œuvres réappropriée vaut mieux qu'une lecture intégrale ne faisant pas l'objet d'une réappropriation selon moi.
Sinon, je n'ai fait qu'écrire et aller au cinéma...
La veille du CAPES, j'avais une soirée cinéma avec un cinéclub et j'y suis quand même allé par exemple.
Clairement cette année a tourné autour de ma passion pour le cinéma et l'écriture...et pas du tout autour de la préparation aux concours. J'avais un vrai besoin d'écrire et j'ai commencé à écrire quotidiennement. Je pense que c'est ce qui a fait la différence à l'écrit car je ne suis pas vraiment un fou de la rigueur méthodologique. Ahem...euphémisme.
Un point qui peut être intéressant : j'ai utilisé BEAUCOUP de références littéraires et cinématographiques dans mes copies. Manifestement c'est apprécié de la part du jury.
Autre point : l'appréciation d'une copie dans une préparation est très variable. Par exemple à Nanterre, il y a un préparateur qui est hyper scolaire avec lui j'ai eu des sales notes toute l'année (chaque fois j'avais la note la plus basse de la promo et en-dessous même de personnes qui ne sont admissibles à aucun des deux concours). En appréciation il me disait que je n'avais aucune méthodologie et que je ne savais pas faire une dissertation alors que d'autres avaient la moyenne et ne sont même pas admissibles!
Donc faites les exercices pour VOUS entraîner mais ne faites pas des paroles de vos correcteurs paroles d'évangile!
En clair il faut écouter votre homo interior et avoir la rigueur qui sied à cette intériorité.
Je commencerai par dire qu'à mon sens l'anthropologie ne pourra être qu'un enrichissement à tes futurs travaux en vue d'obtenir le concours.
Ensuite, j'accepte qu'on mette un bémol à ce message car il va être très personnel (mais c'en est aussi l'intérêt).
Cette année j'ai passé l'agrégation et le capes de philo et j'ai très peu été aux cours de préparation (je suis admissible aux deux).
J'ai donné quelques cours de soutien de manière assez régulière et j'ai eu la chance d'avoir des élèves très intéressants dans l'ensemble (dont un vraiment exceptionnel).
J'ai été à la fac environ 20% du temps (sur l'ensemble des cours de préparation). Par contre j'ai rendu environ 70% de la totalité des devoirs proposés sur l'ensemble de l'année.
Alors la question qui se pose c'est ce que j'ai bien pu faire durant tout ce temps?
Et bien rien...j'ai très peu lu les œuvres au programme mais par exemple, pour l'écrit, j'ai relevé trois -courts- textes de Hume qui me plaisaient et trois textes d'Augustin qui me plaisaient et j'en ai fait de brefs résumés en essayant de dire pourquoi ces textes me touchaient particulièrement (dans les deux cas, j'ai pu les réutiliser : ceux d'Augustin sur la dissert hors-programme et ceux de Hume sur le commentaire). Je conseillerais donc d'être pragmatique (pragmatiste en fait ) sur la lecture des œuvres au programme et surtout de se réapproprier ses lectures.
20% de la lecture des œuvres réappropriée vaut mieux qu'une lecture intégrale ne faisant pas l'objet d'une réappropriation selon moi.
Sinon, je n'ai fait qu'écrire et aller au cinéma...
La veille du CAPES, j'avais une soirée cinéma avec un cinéclub et j'y suis quand même allé par exemple.
Clairement cette année a tourné autour de ma passion pour le cinéma et l'écriture...et pas du tout autour de la préparation aux concours. J'avais un vrai besoin d'écrire et j'ai commencé à écrire quotidiennement. Je pense que c'est ce qui a fait la différence à l'écrit car je ne suis pas vraiment un fou de la rigueur méthodologique. Ahem...euphémisme.
Un point qui peut être intéressant : j'ai utilisé BEAUCOUP de références littéraires et cinématographiques dans mes copies. Manifestement c'est apprécié de la part du jury.
Autre point : l'appréciation d'une copie dans une préparation est très variable. Par exemple à Nanterre, il y a un préparateur qui est hyper scolaire avec lui j'ai eu des sales notes toute l'année (chaque fois j'avais la note la plus basse de la promo et en-dessous même de personnes qui ne sont admissibles à aucun des deux concours). En appréciation il me disait que je n'avais aucune méthodologie et que je ne savais pas faire une dissertation alors que d'autres avaient la moyenne et ne sont même pas admissibles!
Donc faites les exercices pour VOUS entraîner mais ne faites pas des paroles de vos correcteurs paroles d'évangile!
En clair il faut écouter votre homo interior et avoir la rigueur qui sied à cette intériorité.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- LevincentNiveau 9
J'ai fait tout le contraire de Paul Dedalus. J'ai vraiment préparé ce concours. J'ai demandé un mi-temps à mon travail pour m'y mettre sérieusement. J'ai eu des notes assez bonnes pendant l'année (dont un 19 sur "le monde"), et pourtant je n'ai été admissible ni à l'agrégation ni au CAPES. Pourtant en sortant j'étais convaincu d'avoir rendu des copies solides. C'est pourquoi je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a quand même un côté loterie dans ces épreuves.
_________________
« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Levincent a écrit:J'ai fait tout le contraire de Paul Dedalus. J'ai vraiment préparé ce concours. J'ai demandé un mi-temps à mon travail pour m'y mettre sérieusement. J'ai eu des notes assez bonnes pendant l'année (dont un 19 sur "le monde"), et pourtant je n'ai été admissible ni à l'agrégation ni au CAPES. Pourtant en sortant j'étais convaincu d'avoir rendu des copies solides. C'est pourquoi je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a quand même un côté loterie dans ces épreuves.
Ta situation corrélée à la mienne m'en a fait arriver à la même supposition...
Je demeure convaincu d'être passé ric-rac à l'admissibilité des deux concours en tout cas (et même ric-rac je n'en reviens toujours pas).
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- User17706Bon génie
Difficile de dire si c'est suffisant pour justifier une telle impression. J'ai envie de dire que pour être capable d'évaluer la valeur de ses productions dans ces conditions, il faut être vraiment très très solide, en tout cas très au-dessus du niveau requis pour obtenir le concours.Levincent a écrit:J'ai fait tout le contraire de Paul Dedalus. J'ai vraiment préparé ce concours. J'ai demandé un mi-temps à mon travail pour m'y mettre sérieusement. J'ai eu des notes assez bonnes pendant l'année (dont un 19 sur "le monde"), et pourtant je n'ai été admissible ni à l'agrégation ni au CAPES. Pourtant en sortant j'étais convaincu d'avoir rendu des copies solides. C'est pourquoi je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il y a quand même un côté loterie dans ces épreuves.
Il y a pas mal d'aléa dans un concours quel qu'il soit, et dans un concours avec des épreuves sans programme où littéralement tout et n'importe quoi peut tomber, il y en a forcément : les performances de chaque candidat sont soumises à pas mal de facteurs. Mais pour aller jusqu'à identifier l'équivalent d'un aléa important dans la notation même des prestations, il faudrait beaucoup plus en savoir que cela. Qu'il y ait du jeu, de la variation, c'est une certitude ; que cette variation aille jusqu'à des écarts de l'ordre de celui qui sépare « copie insuffisante » (7,8) de « bonne copie » (12,13,14), c'est difficile à envisager, d'autant plus que la double correction est supposée prévenir les hallucinations.
Mais je suis d'accord sur le fait que passer de 17 à 8 en hors-programme, ça fait drôle. Il faudra voir le rapport de jury.
- LevincentNiveau 9
Le facteur qui renforce le plus mon impression, c'est que l'année dernière j'avais réussi à être (largement) admissible, avec une préparation assez artisanale et minimaliste. J'avais tenté le coup sans aucune certitude, sans vraie expérience, et pourtant c'est passé. Cette année j'avais suivi une formation plus solide, plus intense, et je commençais à avoir l'expérience des devoirs, des pièges à éviter et de la façon de construire ses copies. Alors peut-être que c'est mon approche naïve et intuitive des épreuves qui m'avait sauvé l'année dernière, qui m'avait donné une espèce de fraîcheur dans la façon d'aborder le sujet. Peut-être qu'en arrivant cette fois-ci avec une sorte de recette davantage rodée j'ai manqué de discernement. Je ne sais pas.
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- User17706Bon génie
Je ne sais pas du tout si c'est le cas, mais ce que tu décris existe : la technique peut faire écran.
- lene75Prophète
Je reviens sur le fait de faire des vacations. Le programme du Capes est le programme de terminale, de même que le programme de l'épreuve hors programme de l'agreg, même si pas au même niveau, bien sûr. Écrire des cours de bonne tenue est un sacré boulot, qui prépare bien aux concours, mine de rien. De même que de devoir faire des corrigés en un temps limité voire en impro totale devant les élèves. On acquiert aussi une certaine aisance à l'oral, fort utile pour les oraux, qui font la différence (beaucoup de candidats sont multi-admissibles sans jamais passer le cap de l'oral). Bref, quand on fait des vacations, le job à côté de la préparation aux concours n'est pas une perte de temps sur celle-ci, au contraire, donc c'est tout bénef.
Et accessoirement ça permet aussi de vérifier son goût pour l'enseignement. Entre un élève particulier qui paie un cours et une classe de 35 élèves qui sont là contre leur gré, ça fait une sacrée différence. Ça vaut le coup de tester.
Et accessoirement ça permet aussi de vérifier son goût pour l'enseignement. Entre un élève particulier qui paie un cours et une classe de 35 élèves qui sont là contre leur gré, ça fait une sacrée différence. Ça vaut le coup de tester.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Honnêtement je pense que cela vaut même pour l'agrégation qui reste un concours de recrutement des professeurs du second degré.
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Marcel Jousse
- CasparProphète
En tout cas c'est une meilleure idée que des "suppléances d'instituteur".
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