Est-il légitime d'exiger le silence complet ?

Personnellement en tant que PP, j'avais continué à ne pas proposer de récompenses si on mentionnait des bavardages et même si j'ai changé d'établissement, je perpétue cette pratique car je ne trouve pas cohérent de féliciter ou d'encourager quelqu'un qui se comporte de la sorte.

C'est évident.
Et ce devrait être la règle, assez simple à appliquer en plus.
Mais ce n'est guère bienveillant...

Certains collègues désapprouvent et trouvent ça trop sévère... et apres ils se plaignent des bavardages répétitifs! Il faut être cohérent a un moment donné.

Chez moi, en général pas de récompense aux élèves qui ont des remarques de bavardages dans toutes les matières où presque.

Esméralda a écrit:Chez moi, en général pas de récompense aux élèves qui ont des remarques de bavardages dans toutes les matières où presque.

Pareil pour moi. Et quand le PP "oublie", je me fais un plaisir (si un collègue ne l'a pas fait avant) de souligner les "bémols".

Quant au silence absolu, il me semble légitime de savoir l'obtenir if needs be.

Esméralda a écrit:Chez moi, en général pas de récompense aux élèves qui ont des remarques de bavardages dans toutes les matières où presque.

Chez nous aussi. Mais il faut que ce soit écrit, dans quelques matières. Cela ne peut pas sortir à l'oral le jour du conseil.

Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Les facilités et/ou les bons résultats ne sont pas une excuse pour emmerder les autres élèves qui, eux, ont peut-être besoin d'un peu plus d'attention et de travail en classe. Ce genre d'attitude ne mérite donc certainement pas les félicitations, quels que soient les résultats.

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Les récompenses doivent valider les compétences manifestées par les élèves. Si il manque un savoir-être fondamental à la poursuite des études ou à la vie en société, la récompense est injuste, et surtout anti-pédagogique.

Dans ma 3e lourdingue, j'ai au moins deux élèves qui ont 18 de moyenne mais qui :
- ne peuvent s'empêcher de bavarder
- ne reconnaissent pas leurs torts
Elles n'ont pas eu les félicitations de l'année. Ce serait trop facile. Pourtant on leur disait la raison de notre refus.

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Moi, les bavardages me dérangent et je pense que je ne suis pas la seule. Pour tous les élèves qui ont des difficultés, l'élève qui finit le travail rapidement et se met à bavarder est une vraie plaie.

amethyste a écrit:

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Moi, les bavardages me dérangent et je pense que je ne suis pas la seule. Pour tous les élèves qui ont des difficultés, l'élève qui finit le travail rapidement et se met à bavarder est une vraie plaie.

Du coup j'ai toujours quelques autres exercices en stock, au cas où. Ou bien ils prennent en charge le voisin qui galère.
Mais je suis d'accord, c'est une plaie. Et je constate que les bons élèves comprennent moins que les autres qu'on leur demande de se taire, c'est marrant (... ) comme si c'était un crime de lèse-premier :lol:

Je comprends vos points de vue. Les bavardages ne me dérangent pas tant que ça dans la limite du raisonnable. Dans ma matière, je préfère des élèves qui bavardent de temps en temps mais qui sont actifs que des élèves amorphes. Certains se révèlent plus à l'écrit qu'à l'oral et inversement . Par contre, d'accord sur le fait que tous doivent profiter de conditions de travail optimales.

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

A partir du moment où les bavardages sont mentionnés sur le bulletin, c'est bien qu'ils ont été jugés dérangeants

Actif n'est pas synonyme de bavard, pas plus qu'amorphe n'en est le contraire.

Ah oui, je milite volontiers pour la reconnaissance du mérite des élèves discrets, mais cependant impliqués et attentifs, heureusement qu'ils sont là! A l'inverse, ceux qui aprlent à tort et à travers et qui, pour cette raison, s'imaginent méritants, ras-le-bol!

gluche a écrit:Ah oui, je milite volontiers pour la reconnaissance du mérite des élèves discrets, mais cependant impliqués et attentifs, heureusement qu'ils sont là! A l'inverse, ceux qui aprlent à tort et à travers et qui, pour cette raison, s'imaginent méritants, ras-le-bol!

Tout à fait !

Je dénonçais la suppression des "récompenses" un peu trop systématique à mon goût dès que le mot "bavardage" apparaît sur le bulletin. Et de toute manière, je complimente, encourage ou félicite dans mon appréciation personnelle. C'est l'essentiel.

Personnellement je fais une différence entre un élève bavard, qui se tait quand on le reprend (même si ça recommence plus tard), et un élève qui en a sérieusement rien à faire et qui bavarderait même assis seul face à un mur.

Bonsoir
On semble tous être d'accord -- SILENCE IS GOLDEN dans les limites du possible au collège! Je demande le silence quand je parle mais surtout j'exige le silence quand un autre élève prend la parole!! Combien de fois dans un travail de groupe des élèves ayant déjà fait leur présentation se permettent de bavarder pendant la prise de parole d'un autre groupe.Et là j'exige le respect des camarades -- pour moi c'est le stricte minimum au sein d'une classe

misemarie a écrit:Je demande le silence quand je parle mais surtout j'exige le silence quand un autre élève prend la parole!!

Pourquoi cette différence? La parole du professeur vaut bien celle de l'élève.

Slinky75 a écrit:Je comprends vos points de vue. Les bavardages ne me dérangent pas tant que ça dans la limite du raisonnable.

Le souci étant bien souvent que les limites sont vite dépassées.
Je ne vois aucun intérêt pédagogique au bavardage ni pour l'élève ni pour les autres.

J'ai quelques collègues qui disent accepter les bavardages dans la limite du raisonnable.
En fait, ils n'ont pas le choix, ils sont débordés et l'année finit dans le bronx total chez eux.

Cette différence parce que j'estime qu'un élève peut/doit mieux reconnaître l'effort d'un semblable à prendre la parole; un prof en a l'habitude pour eux?

D'accord, je comprends.

gluche a écrit:

misemarie a écrit:Je demande le silence quand je parle mais surtout j'exige le silence quand un autre élève prend la parole!!

Pourquoi cette différence? La parole du professeur vaut bien celle de l'élève.

Pour ma part : parce que quand un élève parle, j'ai besoin de mes facultés pour comprendre ce qu'il dit et pour préparer ma réponse ou ma reprise. C'est intellectuellement plus difficile que dérouler mon cours.

Rendash a écrit:

amethyste a écrit:

Slinky75 a écrit:Cette règle est aussi appliquée dans mon établissement. Je ne la trouve pas très juste. On a déjà refusé les félicitations à un élève ayant 18 de moyenne mais qui bavardait en classe. C'est dommage. Pour moi, les "récompenses" doivent témoigner des résultats et du travail de l'élève et non de son comportement à moins qu'il soit particulièrement dérangeant. Ce n'est que mon avis

Moi, les bavardages me dérangent et je pense que je ne suis pas la seule. Pour tous les élèves qui ont des difficultés, l'élève qui finit le travail rapidement et se met à bavarder est une vraie plaie.

Du coup j'ai toujours quelques autres exercices en stock, au cas où. Ou bien ils prennent en charge le voisin qui galère.
Mais je suis d'accord, c'est une plaie. Et je constate que les bons élèves comprennent moins que les autres qu'on leur demande de se taire, c'est marrant (... ) comme si c'était un crime de lèse-premier :lol:

Les élèves qui bavardent sont très souvent les élèves qui s'ennuient : ceux qui n'ont pas les compétences pour suivre, et ceux pour qui le cours est trop facile, ou qui en ont l'impression à force de l'avoir vécu tel. Donc mettre du travail en plus pour les bons élèves, en particulier des exercices d'automatisation, avec auto-correction, c'est une bonne chose pour eux et pour la classe.

Slinky75 a écrit:Par contre, d'accord sur le fait que tous doivent profiter de conditions de travail optimales.

Donc d'abord qu'on fasse la guerre aux désordres.

Fesseur Pro a écrit:

Slinky75 a écrit:Je comprends vos points de vue. Les bavardages ne me dérangent pas tant que ça dans la limite du raisonnable.

 
Le souci étant bien souvent que les limites sont vite dépassées.
Je ne vois aucun intérêt pédagogique au bavardage ni pour l'élève ni pour les autres.

J'ai quelques collègues qui disent accepter les bavardages dans la limite du raisonnable.
En fait, ils n'ont pas le choix, ils sont débordés et l'année finit dans le bronx total chez eux.

Là par contre, ils sont dans le déni.
C'est triste d'en arriver là (pour eux : pour l'avoir vécu, et pour le vivre encore parfois, je sais à quel point on peut souffrir du bordel).

Quand on demande l'avis des élèves, voici ce qu'ils répondent :



Source : http://www.education.gouv.fr/cid119317/annee-scolaire-2017-2018-pour-l-ecole-de-la-confiance.html

Malgré le très bon résultat de la France par rapport à l'OCDE, ils restent plus de 50% à dire qu'il y a du bruit et de l'agitation dans la classe.