Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- NLM76Grand Maître
Au fait, vous ne considérez pas qu'apprendre à lire et écrire en français fait partie du programme ?
Vous savez, des détails comme distinguer majuscules et minuscules, savoir ce qu'est une syllabe, distinguer "a" et "à", ponctuer convenablement une phrase, etc.
C'est qu'au lycée, ils ne savent pas.
Vous savez, des détails comme distinguer majuscules et minuscules, savoir ce qu'est une syllabe, distinguer "a" et "à", ponctuer convenablement une phrase, etc.
C'est qu'au lycée, ils ne savent pas.
- V.MarchaisEmpereur
Nan, mais NLM, tu n'y es pas. En matière de maîtrise de la langue, désormais, tout est affaire de "sentiment". Tu ne vas pas discuter des sentiments, quand même ? Et si l'élève ne sent rien, c'est pas de sa faute.
De toute façon, on nous l'a rabâché en formation : priorité à l'oral. Ils ne savent pas écrire ? Apprenez-leur à jacasser (parce qu'apprendre vraiment un oral maîtrisé, qui n'est qu'une intériorisation de la langue écrite telle qu'on l'emploie spontanément, demanderait au contraire un gros travail de l'écrit, mais pas grave, on va leur apprendre à jacasser et appeler ça "oral").
De toute façon, on nous l'a rabâché en formation : priorité à l'oral. Ils ne savent pas écrire ? Apprenez-leur à jacasser (parce qu'apprendre vraiment un oral maîtrisé, qui n'est qu'une intériorisation de la langue écrite telle qu'on l'emploie spontanément, demanderait au contraire un gros travail de l'écrit, mais pas grave, on va leur apprendre à jacasser et appeler ça "oral").
- lapetitemuExpert
Pour la langue, cette année, je me suis complètement perdue. Pas de manuels, un mauvais choix de TD, pas de progression commune avec les collègues, nouvelle dans l'établissement, aucun moyen de savoir ce que les élèves avaient vu avant et ce qu'ils verraient certainement après...
J'ai l'impression d'avoir fait de la remédiation toute l'année, surtout en 4e. Cad, je me fais une belle progression au mois de septembre, et en fait, toute l'année, je ne vois que des points qui ne figuraient pas dans ma progression mais dont je me suis rendue compte que les élèves avaient besoin.
Du coup, en 4e, nature et formation des mots, rappels sur les modes et les temps, GROS et LONG travail sur la transitivité des verbes (bref, leur réapprendre ce qu'est un COD et un COI, quoi), les verbes pronominaux et leur conjugaison, la valeur des temps du récit (qui semblait inconnue au bataillon dans mes deux classes), les différentes catégories de subordonnées, un peu de discours direct/indirect, et là je viens de voir la voix passive. J'ai peu travaillé l'orthographe et les conjugaisons.
En 5e, je suis un peu plus satisfaite car j'estime avoir fait un cheminement plus complet, des rappels sur la nature et la formation des mots à l'étude plus approfondie des classes grammaticales variables, y compris les expansions du nom, les pronoms et déterminants interrogatifs/exclamatifs, toujours lié à l'écriture (j'ai travaillé avec Apprendre à rédiger.) (Ah ! Que n'existe-t-il pas en 4e et 3e !...) Et pareil pour le cheminement lié aux fonctions, des rappels sur le verbe et la phrase aux différents compléments en passant par l'utilisation des temps, et des modes impératif et subjonctif (que je viens de faire). Mais peu de conjugaison/orthographe spécifiques là encore.
J'ai l'impression d'avoir fait de la remédiation toute l'année, surtout en 4e. Cad, je me fais une belle progression au mois de septembre, et en fait, toute l'année, je ne vois que des points qui ne figuraient pas dans ma progression mais dont je me suis rendue compte que les élèves avaient besoin.
Du coup, en 4e, nature et formation des mots, rappels sur les modes et les temps, GROS et LONG travail sur la transitivité des verbes (bref, leur réapprendre ce qu'est un COD et un COI, quoi), les verbes pronominaux et leur conjugaison, la valeur des temps du récit (qui semblait inconnue au bataillon dans mes deux classes), les différentes catégories de subordonnées, un peu de discours direct/indirect, et là je viens de voir la voix passive. J'ai peu travaillé l'orthographe et les conjugaisons.
En 5e, je suis un peu plus satisfaite car j'estime avoir fait un cheminement plus complet, des rappels sur la nature et la formation des mots à l'étude plus approfondie des classes grammaticales variables, y compris les expansions du nom, les pronoms et déterminants interrogatifs/exclamatifs, toujours lié à l'écriture (j'ai travaillé avec Apprendre à rédiger.) (Ah ! Que n'existe-t-il pas en 4e et 3e !...) Et pareil pour le cheminement lié aux fonctions, des rappels sur le verbe et la phrase aux différents compléments en passant par l'utilisation des temps, et des modes impératif et subjonctif (que je viens de faire). Mais peu de conjugaison/orthographe spécifiques là encore.
- V.MarchaisEmpereur
Vu le temps qu'un grand nombre de collègues consacrent à la grammaire et la manière dont celle-ci est traitée, en particulier la notion d'objet (souvent réduite à des critère des déplacement inefficaces au lieu d'être véritablement expliquée), il est illusoire de penser qu'on va pouvoir se passer de révisions substantielles de classe en classe, en particulier en ce qui concerne la transitivité.
Ce n'est pas grave, dans ce métier plus que tout autre, on apprend de ses erreurs : tu le sauras pour les prochaines fois.
Tant bien que mal, tu as fait pas mal de grammaire, c'est déjà ça.
Par contre, je lis que vous êtes nombreux à voir la voix passive en fin d'année. Si je puis me permettre un conseil sans me montrer intrusive, je trouve bien plus efficace de le faire en début d'année, enfin, dès que possible (j'ai bien conscience qu'avant, il faut avoir revu sujet, cod...). Comme ça, à chaque fois qu'on revoit une conjugaison, on la travaille aux deux voix, et ainsi, en fin d'année, cent fois remis sur le métier, c'est à peu près acquis. Si à chaque fois ça tombe en fin d'année, entre les fois où ça passe à la trappe faute de temps et le fait qu'on ne peut jamais réinvestir la notion, les élèves, finalement, ne l'assimilent jamais.
Ce n'est pas grave, dans ce métier plus que tout autre, on apprend de ses erreurs : tu le sauras pour les prochaines fois.
Tant bien que mal, tu as fait pas mal de grammaire, c'est déjà ça.
Par contre, je lis que vous êtes nombreux à voir la voix passive en fin d'année. Si je puis me permettre un conseil sans me montrer intrusive, je trouve bien plus efficace de le faire en début d'année, enfin, dès que possible (j'ai bien conscience qu'avant, il faut avoir revu sujet, cod...). Comme ça, à chaque fois qu'on revoit une conjugaison, on la travaille aux deux voix, et ainsi, en fin d'année, cent fois remis sur le métier, c'est à peu près acquis. Si à chaque fois ça tombe en fin d'année, entre les fois où ça passe à la trappe faute de temps et le fait qu'on ne peut jamais réinvestir la notion, les élèves, finalement, ne l'assimilent jamais.
- miss sophieExpert spécialisé
En 5e, je ne ferai finalement pas Voyage à Lilliput pour "Imaginer des univers nouveaux". On a interrogé la notion de héros par les chevaliers du Moyen Age et par un film dans une classe ("Pour une poignée de dollars"), un conte dans une autre ("Le brave petit tailleur" de Grimm), mais pas de héros antiques comme je l'avais envisagé au départ.
Ce qui donne : un court chapitre "Soi et les autres" (Pagnol, Sempé, LC Momo petit prince des bleuets et La bibliothécaire), la poésie du voyage, les chevaliers du Moyen Age, "Brendan et le secret de Kells" (film), les grandes découvertes + parcours de lecture d'un roman de pirates (Les flibustiers ou L'île au trésor), Le malade imaginaire, Voyage au centre de la terre (oui, toutes les OI sont groupées à la fin, c'est nul). En grammaire ça va à peu près ; j'aurais aimé faire plus d'orthographe, mais quand je vois le temps que j'ai passé sur certaines leçons (comme les terminaisons verbales é / er / ez / ai / ait...) et l'absence totale d'application qui a suivi dans leurs écrits, je relativise...
En 4e, j'ai évacué le questionnement sur la ville, remplacé par Les misérables. Fait : "La parure" + LC d'autres nouvelles réalistes de Maupassant, Les misérables, la presse, la poésie lyrique, La Vénus d'Ille + LC d'autres nouvelles fantastiques, Le Cid. Là aussi, en grammaire ça va mais on n'a pas assez travaillé sur les accords.
En 3e, c'est la cata. Je n'aurai pas de chapitre sur la poésie, peut-être arriverai-je à caser l'étude d'UN poème avant le brevet, sachant qu'on en avait étudié UN en septembre aussi, youpi ! En grammaire, je vais mettre les bouchées doubles mais je ne pourrai pas tout rattraper, il me reste encore à voir les emplois du subjonctif (juste amorcé pour l'instant), le discours indirect, l'expression de la condition et les valeurs du conditionnel, une révision de la voix passive... Je renonce à l'accord du participe passé des verbes pronominaux (de toute façon mes élèves ont d'autres problèmes que celui-là...).
Fait : "Mettre des mots sur la Grande Guerre" (principalement Le feu de Barbusse), l'autobiographie (GT + film "Persépolis" + LC au choix), LC Inconnu à cette adresse, "Questions de justice et de liberté" (l'argumentation + LC Claude Gueux), Chroniques martiennes de Bradbury, Antigone d'Anouilh (en chapitre express !).
Les 4h au lieu de 4h30 ont été fatales, je n'ai pas restreint les études de textes et j'aurais dû pour pouvoir faire le reste.
Ce qui donne : un court chapitre "Soi et les autres" (Pagnol, Sempé, LC Momo petit prince des bleuets et La bibliothécaire), la poésie du voyage, les chevaliers du Moyen Age, "Brendan et le secret de Kells" (film), les grandes découvertes + parcours de lecture d'un roman de pirates (Les flibustiers ou L'île au trésor), Le malade imaginaire, Voyage au centre de la terre (oui, toutes les OI sont groupées à la fin, c'est nul). En grammaire ça va à peu près ; j'aurais aimé faire plus d'orthographe, mais quand je vois le temps que j'ai passé sur certaines leçons (comme les terminaisons verbales é / er / ez / ai / ait...) et l'absence totale d'application qui a suivi dans leurs écrits, je relativise...
En 4e, j'ai évacué le questionnement sur la ville, remplacé par Les misérables. Fait : "La parure" + LC d'autres nouvelles réalistes de Maupassant, Les misérables, la presse, la poésie lyrique, La Vénus d'Ille + LC d'autres nouvelles fantastiques, Le Cid. Là aussi, en grammaire ça va mais on n'a pas assez travaillé sur les accords.
En 3e, c'est la cata. Je n'aurai pas de chapitre sur la poésie, peut-être arriverai-je à caser l'étude d'UN poème avant le brevet, sachant qu'on en avait étudié UN en septembre aussi, youpi ! En grammaire, je vais mettre les bouchées doubles mais je ne pourrai pas tout rattraper, il me reste encore à voir les emplois du subjonctif (juste amorcé pour l'instant), le discours indirect, l'expression de la condition et les valeurs du conditionnel, une révision de la voix passive... Je renonce à l'accord du participe passé des verbes pronominaux (de toute façon mes élèves ont d'autres problèmes que celui-là...).
Fait : "Mettre des mots sur la Grande Guerre" (principalement Le feu de Barbusse), l'autobiographie (GT + film "Persépolis" + LC au choix), LC Inconnu à cette adresse, "Questions de justice et de liberté" (l'argumentation + LC Claude Gueux), Chroniques martiennes de Bradbury, Antigone d'Anouilh (en chapitre express !).
Les 4h au lieu de 4h30 ont été fatales, je n'ai pas restreint les études de textes et j'aurais dû pour pouvoir faire le reste.
- V.MarchaisEmpereur
miss sophie a écrit:
En 3e, c'est la cata. [...] Les 4h au lieu de 4h30 ont été fatales, je n'ai pas restreint les études de textes et j'aurais dû pour pouvoir faire le reste.
Voilà, c'est exactement le problème que j'ai eu. Il va falloir tailler dans les textes - encore un peu plus - et c'est un crève-coeur, d'autant qu'on devrait les faire lire beaucoup dans la perspective du lycée.
- lapetitemuExpert
V.Marchais a écrit:
Par contre, je lis que vous êtes nombreux à voir la voix passive en fin d'année. Si je puis me permettre un conseil sans me montrer intrusive, je trouve bien plus efficace de le faire en début d'année, enfin, dès que possible (j'ai bien conscience qu'avant, il faut avoir revu sujet, cod...). Comme ça, à chaque fois qu'on revoit une conjugaison, on la travaille aux deux voix, et ainsi, en fin d'année, cent fois remis sur le métier, c'est à peu près acquis. Si à chaque fois ça tombe en fin d'année, entre les fois où ça passe à la trappe faute de temps et le fait qu'on ne peut jamais réinvestir la notion, les élèves, finalement, ne l'assimilent jamais.
Tout à fait d'accord, en fait ce sont bien les deux points sur lesquels je n'aime pas la manière dont j'ai travaillé cette année en 4e :
- je n'ai pas vraiment suivi de progression (donc j'ai effectivement manqué d'efficacité dans le travail de certaines notions) ;
- comme je le disais, je n'ai pas travaillé les conjugaisons à proprement parler.
D'ailleurs (mais je commence à être HS, désolée) : comment travaille-t-on les conjugaisons au collège ? Sans tomber dans la copie mécanique d'une liste de terminaisons et de radicaux irréguliers ? Comment faire pour que ça fasse sens et que ça soit réellement utile aux élèves ?
J'ai fini par éjecter les leçons "conjugaison" de mes progressions parce que je considère que le vrai travail, c'est aux élèves de le faire en amont, en apprenant leurs formes. Mais je me rends bien compte qu'ils ne le font pas.
Et pour revenir au sujet, en 3e, on a 3h30 en classe entière... (j'aurai des 3e l'an prochain). Avec ensuite une ridicule heure d'AP par quinzaine ; pour peu que ça tombe sur une série de jours fériés, de sorties ou autres... Argh !
- V.MarchaisEmpereur
Je n'ai pas de solution miracle, surtout pas en ce qui concerne le temps qui nous manque, mais je peux te partager le fonctionnement que j'ai adopté, qui me satisfait.
En début d'année, très tôt (dès que j'ai fait les leçons sur le verbe et le sujet pour les petites classes, les mots variables avec les grands), je fais une leçon sur les marques de personne. Cela me permet de signaler les régularités et de revoir tous les temps de l'indicatif (après tout, les élèves ont une scolarité avant le collège).
Toutes les semaines, je donne quelques verbes à apprendre à tous les temps de l'indicatif. À une époque, je faisais temps par temps, mais maintenant, je préfère faire comme ça. Pour plusieurs raisons. On revois à chaque fois tous les temps, leur spécificité. On progresse peu à peu des verbes fréquents aux verbes difficiles. On répète beaucoup les mêmes règles, donc ça rentre plus facilement.
Cela me permet de faire l'impasse sur certaines leçons de conjugaison faciles (imparfait, futur) et de me concentrer sur les temps qui posent le plus problème : le présent et le passé simple.
Ce travail posé dès le début de l'année et mené au long cours tient lieu d'exercices systématiques, visant à développer les automatismes.
Ensuite, en classe, je travaille surtout via l'écriture, notamment les temps du récit. Pas forcément de longues rédactions, mais de petits exercices à contrainte : suite de texte, texte à écrire avec des verbes précis à un temps précis...
Il n'y a que pour le présent et le passé simple que je refais une leçon spécifique avec exercices systématiques (pour distinguer, par exemple, verbes en dre et verbes en indre).
En début d'année, très tôt (dès que j'ai fait les leçons sur le verbe et le sujet pour les petites classes, les mots variables avec les grands), je fais une leçon sur les marques de personne. Cela me permet de signaler les régularités et de revoir tous les temps de l'indicatif (après tout, les élèves ont une scolarité avant le collège).
Toutes les semaines, je donne quelques verbes à apprendre à tous les temps de l'indicatif. À une époque, je faisais temps par temps, mais maintenant, je préfère faire comme ça. Pour plusieurs raisons. On revois à chaque fois tous les temps, leur spécificité. On progresse peu à peu des verbes fréquents aux verbes difficiles. On répète beaucoup les mêmes règles, donc ça rentre plus facilement.
Cela me permet de faire l'impasse sur certaines leçons de conjugaison faciles (imparfait, futur) et de me concentrer sur les temps qui posent le plus problème : le présent et le passé simple.
Ce travail posé dès le début de l'année et mené au long cours tient lieu d'exercices systématiques, visant à développer les automatismes.
Ensuite, en classe, je travaille surtout via l'écriture, notamment les temps du récit. Pas forcément de longues rédactions, mais de petits exercices à contrainte : suite de texte, texte à écrire avec des verbes précis à un temps précis...
Il n'y a que pour le présent et le passé simple que je refais une leçon spécifique avec exercices systématiques (pour distinguer, par exemple, verbes en dre et verbes en indre).
- CNFANiveau 10
Je fais comme Véronique mais je change à chaque chapitre ce que j'appelle le "rituel" : soit des chaines d'accord, soit des homophones, soit de la conjugaison. C'est sans doute moins efficace puisque je change d'activité en cours d'année mais c'est pour moi aussi un moyen de ne pas travailler toutes les leçons ! Ceci dit, je suis aussi très en retard et il me manquera deux chapitres en 5è et trois en 6è !
- lapetitemuExpert
J'ai retrouvé ce fil, pour répondre à ma propre question, et ne pas trop dévier de la conversation : https://www.neoprofs.org/t81804-apprentissage-de-la-conjugaison?highlight=conjugaison
Merci pour vos réponses.
Merci pour vos réponses.
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- (Français) Parvenez-vous à faire le programme désormais?
- [Français] Qui pense qu'il aura le temps de faire l'intégralité du programme ?
- (Français) Boucler le programme en seconde, vous le sentez comment ?
- Comment faire passer un examen d'oral de français s'il vous plait? Merci !
- [Français] Comment organisez-vous votre semaine pour arriver à tout faire ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum