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- InvitéInvité
Un collègue qui était un ancien militaire me disait qu'au delà de 25 heures de travail par semaine, il perdait de l'argent. Un bon manuel change déjà la vie mais c'est le mal absolu. Un collègue l'ayant utilisé lors de sa visite de validation de l'agreg interne s'est vu renouvelé car c'était un choix inadmissible scientifiquement selon l'inspecteur. Je me delande dans quelle mesure dire qu'on s'économise ne nous nuit pas pour les gens du ministère qui nous lisent...
- clapNeoprof expérimenté
Ah bon? Faut pas utiliser les manuels? Donc les élèves au lycée les achètent pour décorer leur chambre? Franchement les IPR parfois...Elaïna a écrit:Ha c'est sûr que parfois le manuel est bien pourri !
dans mon ancien lycée, le manuel d'histoire était super bien, je l'utilisais beaucoup (ça m'a été reproché à l'inspection - j'ai tenté l'humour à base de "oui mais ça fait économiser du papier", j'aurais pas dû, je me suis fait flinguer à vue parce que "le manuel n'est pas adapté à tous les élèves" (je n'ai toujours pas compris à qui il était adapté alors))
cette année dans mon nouveau bahut il n'est vraiment pas terrible, du coup je fais des photocopies de mon ancien manuel - c'est nul, mais bon !
- LefterisEsprit sacré
S'économiser veut dire avoir une vie normale, avec parfois le temps de respirer. Ne pas s'économiser amène à vivre l'enfer, à bosser bien au-delà du raisonnable, et pour des prunes. Quand j'ai débuté, je préparais tout , ne serait-ce que parce qu'il n'y avait aucun manuel dans mon collègue, et aussi parce que je sortais de l'IUFM. Travail considérable et dont je me suis aperçu qu'il était totalement inutile, que ça ne changeait rien, que je régressais intellectuellement (plus le temps de se poser, de lire, toujours en "activité"). Tout comme remplir des fiches de "progression" de "séances" et autres balivernes. Ce travail de notariat et de secrétariat est contre-productif, il est pris sur le temps de réflexion, d'étude, de vraie préparation.corailc a écrit:Un collègue qui était un ancien militaire me disait qu'au delà de 25 heures de travail par semaine, il perdait de l'argent. Un bon manuel change déjà la vie mais c'est le mal absolu. Un collègue l'ayant utilisé lors de sa visite de validation de l'agreg interne s'est vu renouvelé car c'était un choix inadmissible scientifiquement selon l'inspecteur. Je me delande dans quelle mesure dire qu'on s'économise ne nous nuit pas pour les gens du ministère qui nous lisent...
L'essentiel, c'est de savoir ce qu'on fait, de la maîtriser, et de faire bosser les élèves. J'ai quand même entendu un inspecteur dire qu'il fallait s'économiser, qu'on ne devait pas sa vie à l'EN.Et pas en aparté, en réunion plénière.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PonocratesExpert spécialisé
"Ce n'est pas vous qui devez travailler, mais les élèves": là aussi devant un public, à l'ESPE- mais c'était il y a longtemps...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- InvitéInvité
Mais je suis tout à fait d'accord Lefteris mais ce n'est pas l'avis de ceux qui nous lisent et ça joue en notre défaveur de le dire sur ce forum grand public.
- LefterisEsprit sacré
Ils voudraient qu'on fasse 70 heures par semaine, sans aucune efficacité, rien que pour faire du formalisme (car c'est de ça qu'il s'agit, c'est au détriment du vrai travail, et en plus dans des conditions d'épuisement que l'on n'imagine pas)?corailc a écrit:Mais je suis tout à fait d'accord Lefteris mais ce n'est pas l'avis de ceux qui nous lisent et ça joue en notre défaveur de le dire sur ce forum grand public.
Franchement, je bosse largement plus et avec une toute autre efficacité quand , au cours de l'étude d'un texte, je lis autre chose du même auteur, ou un article, une préface récente, et que je sais expliquer le texte par d'autres prismes, rebondir à des tas de questions. Ou quand en latin je me tape une page d'auteur, par-ci par là, pas assigné à telle ou telle tâche ou procédure stupide (faire des tableaux de séquence par exemple, ou minuter une séance au chrono) : tout ça , ce sont des tâches imposées pour fliquer les stagiaires, à qui des planqués reprochent ensuite des histoires de virgule pur justifier leur autorité et leur fromage, mais conserver ça par la suite, c'est plutôt nuisible. Comme travailler épuisé d'ailleurs, ce qui est le cas de beaucoup trop d'enseignants, surtout des jeunes. C'est drôlement bien quand on les voit, comme j'en ai vu, tourner de l'oeil, ou éclater en sanglots, parce qu'après des soirées éreintantes, ils ont mal dormi d'angoisse, et se sont tapés quelques classes difficiles et quelques insultes, malgré leur labeur.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
L'inspecteur de mon coin, lors de la journée d'accueil des stagiaires: vous devrez être épuisés à la fin de l'année, au bout du rouleau, sinon c'est que vous aurez mal travaillé. Autre temps...
- Une passanteEsprit éclairé
Un IPR m'a dit la même chose qu'a entendue Ponocrates : nous travaillons en-dehors des cours et pendant le cours nous encadrons le travail des élèves, ce qui nécessite une énergie folle, je ne vois pas en quoi cela joue en notre défaveur.
- Escargot GéantNiveau 8
Des gens qui ne retiendraient que ça de ce forum,où par ailleurs une grande souffrance est exprimée en certains endroits, ne font pas partie des gens qui ont besoin d'un tel argument pour nous faire travailler plus.
Les fossoyeurs n'ont pas besoin d'arguments.
Les fossoyeurs n'ont pas besoin d'arguments.
- LefterisEsprit sacré
Imbécile. Je ne suis pas passé il y a si longtemps que ça, pourtant, et cette parole date de quelques années. Mais il y avait déjà dans les IUFM les premiers caporaux des ESPE. Le nouveau cadre contraignant (pur les stagiaires) leur a fait pousser les dents.corailc a écrit:L'inspecteur de mon coin, lors de la journée d'accueil des stagiaires: vous devrez être épuisés à la fin de l'année, au bout du rouleau, sinon c'est que vous aurez mal travaillé. Autre temps...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- InvitéInvité
Oui, cela dit, les écrits restent et il serait aisé de détourner le coeur des messages pour nous faire travailler plus puisque pour les pisse-froid, on n'en fait pas beaucoup, preuve dans le message X,Y,Z.
- LefterisEsprit sacré
S'ils tronquent les citations, ils peuvent tout faire et le feraient quoi qu'il arrive comme le dit Escargot. Le plus crétin et de mauvaise foi voit bien que ça ne va pas : surmenage, stagiaires qui craquent, concours ne faisant plus le plein , problèmes incessants dans la majorité des établissements. S'économiser veut simplement dire ne pas crever au travail, arriver à la dépression voire au suicide.corailc a écrit:Oui, cela dit, les écrits restent et il serait aisé de détourner le coeur des messages pour nous faire travailler plus puisque pour les pisse-froid, on n'en fait pas beaucoup, preuve dans le message X,Y,Z.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DaphnéDemi-dieu
Et si ces cadres de l'institution avaient un peu plus défendu notre travail et nos disciplines au fil des réformes successives au lieu de laisser faire voire de nous enfoncer, on n'en serait pas là ! Non mais
- Niang973Habitué du forum
Li-Li a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Le problème de l'école ouverte ou des stages de vacances, c'est que ça donne du crédit à l'idée que les établissements devraient être ouverts toute l'année, et que les professeurs soient eux aussi présents toute l'année.
J'avoue que je ne serai pas à Mayotte je ne participerai pas, mais quand je vois le désœuvrement de nos élèves et les problèmes de violence on tente l'aventure école ouverte pour leur donner un endroit où faire quelque chose.
Je n'aime pas trop non plus que l'on puisse se servir de cela pour donner du crédit...
perso je suis à Mayotte aussi , mais je me refuse à participer à ces trucs d'école ouverte! c'est la porte ouverte à toutes les dérives.
- Spoiler:
Déjà que les heures d'accompagnement éducatif çà prend énormément d'énergie et pour des gosses qui ne viennent pas forcément régulièrement.
Je perds de plus en plus foi dans la réelle motivation des gosses à réussir (je dis çà pour rebondir sur ta remarque concernant le désœuvrement des élèves). Mes parents faisaient 7km à pied pour aller à l'école dans les années 60 l'un a fini ingénieur l'autre expert-comptable. Quand j'étais en Guyane j'ai connu des jeunes qui venaient du fleuve ou qui vivaient dans des ghettos et qui se cassaient le c*l pour réussir.... Par contre ici dans la commune où je suis, dans le bahut où j'officie , sur les 4 classes que j'ai en responsabilité je n'ai pas un seul , et j'appuie bien mes mots: pas un seul qui fasse l'effort de profiter des temps libres pour aller au CDI , ou venir me poser des questions sur ce qu'il n'a pas compris en cours etc.... par contre pour jouer au ballon dans la cour ou aller se cacher sous les escaliers pour "chiller" avec les copines là il n'y a pas de souci.... Cette jeunesse ne reflète pas le portrait qu'on m'avait vendu de l'île... J'ai fait des heures supp à tort et à travers pour que les élèves aient cours lorsque certains profs étaient absents, on m'y reprendra.
Mais je me refuse à généraliser, peut être que cette situation n'est propre qu'à mon collège. En tout cas franchement j'ai vu des moins miséreux se motiver 10 000 fois plus pour se servir de l'école comme tremplin afin de progresser socialement. Et des plus miséreux sur Terre il y en a , et quand ils sont dans une classe ils se donnent à 200% , je n'ai pas ce ressenti dans mon bahut.
Bref tout çà pour dire qu'à Mayotte l'école ouverte ne me verra pas! encore en métropole pourquoi pas.....
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- slynopHabitué du forum
Lefteris a écrit:S'économiser veut dire avoir une vie normale, avec parfois le temps de respirer. Ne pas s'économiser amène à vivre l'enfer, à bosser bien au-delà du raisonnable, et pour des prunes. Quand j'ai débuté, je préparais tout , ne serait-ce que parce qu'il n'y avait aucun manuel dans mon collèguecorailc a écrit:Un collègue qui était un ancien militaire me disait qu'au delà de 25 heures de travail par semaine, il perdait de l'argent. Un bon manuel change déjà la vie mais c'est le mal absolu. Un collègue l'ayant utilisé lors de sa visite de validation de l'agreg interne s'est vu renouvelé car c'était un choix inadmissible scientifiquement selon l'inspecteur. Je me delande dans quelle mesure dire qu'on s'économise ne nous nuit pas pour les gens du ministère qui nous lisent...
Encore heureux !
- Li-LiNeoprof expérimenté
Niang973 a écrit:Li-Li a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Le problème de l'école ouverte ou des stages de vacances, c'est que ça donne du crédit à l'idée que les établissements devraient être ouverts toute l'année, et que les professeurs soient eux aussi présents toute l'année.
J'avoue que je ne serai pas à Mayotte je ne participerai pas, mais quand je vois le désœuvrement de nos élèves et les problèmes de violence on tente l'aventure école ouverte pour leur donner un endroit où faire quelque chose.
Je n'aime pas trop non plus que l'on puisse se servir de cela pour donner du crédit...
perso je suis à Mayotte aussi , mais je me refuse à participer à ces trucs d'école ouverte! c'est la porte ouverte à toutes les dérives.
- Spoiler:
Déjà que les heures d'accompagnement éducatif çà prend énormément d'énergie et pour des gosses qui ne viennent pas forcément régulièrement.
Je perds de plus en plus foi dans la réelle motivation des gosses à réussir (je dis çà pour rebondir sur ta remarque concernant le désœuvrement des élèves). Mes parents faisaient 7km à pied pour aller à l'école dans les années 60 l'un a fini ingénieur l'autre expert-comptable. Quand j'étais en Guyane j'ai connu des jeunes qui venaient du fleuve ou qui vivaient dans des ghettos et qui se cassaient le c*l pour réussir.... Par contre ici dans la commune où je suis, dans le bahut où j'officie , sur les 4 classes que j'ai en responsabilité je n'ai pas un seul , et j'appuie bien mes mots: pas un seul qui fasse l'effort de profiter des temps libres pour aller au CDI , ou venir me poser des questions sur ce qu'il n'a pas compris en cours etc.... par contre pour jouer au ballon dans la cour ou aller se cacher sous les escaliers pour "chiller" avec les copines là il n'y a pas de souci.... Cette jeunesse ne reflète pas le portrait qu'on m'avait vendu de l'île... J'ai fait des heures supp à tort et à travers pour que les élèves aient cours lorsque certains profs étaient absents, on m'y reprendra.
Mais je me refuse à généraliser, peut être que cette situation n'est propre qu'à mon collège. En tout cas franchement j'ai vu des moins miséreux se motiver 10 000 fois plus pour se servir de l'école comme tremplin afin de progresser socialement. Et des plus miséreux sur Terre il y en a , et quand ils sont dans une classe ils se donnent à 200% , je n'ai pas ce ressenti dans mon bahut.
Bref tout çà pour dire qu'à Mayotte l'école ouverte ne me verra pas! encore en métropole pourquoi pas.....
Il me semble pourtant que tu es dans un etb assez correct. Bon moi l école ouverte je la fais deja les gamins viennent chez moi alors autant être rémunéré pour ça. La
La motivation ça s apprend.
Mais je n oblige personne. Je citais ça comme un autre moyen que les hsa ou hse. Au lieu de faire un club théâtre le soir je prends simplement un autre créneau.
Après je trouve ça vraiment foi comment ce département a très vite raison de notre enthousiasme.... notre vice rectrice devrait se réveiller.
- Niang973Habitué du forum
Li-Li a écrit:Niang973 a écrit:Li-Li a écrit:Caspar Goodwood a écrit:Le problème de l'école ouverte ou des stages de vacances, c'est que ça donne du crédit à l'idée que les établissements devraient être ouverts toute l'année, et que les professeurs soient eux aussi présents toute l'année.
J'avoue que je ne serai pas à Mayotte je ne participerai pas, mais quand je vois le désœuvrement de nos élèves et les problèmes de violence on tente l'aventure école ouverte pour leur donner un endroit où faire quelque chose.
Je n'aime pas trop non plus que l'on puisse se servir de cela pour donner du crédit...
perso je suis à Mayotte aussi , mais je me refuse à participer à ces trucs d'école ouverte! c'est la porte ouverte à toutes les dérives.
- Spoiler:
Déjà que les heures d'accompagnement éducatif çà prend énormément d'énergie et pour des gosses qui ne viennent pas forcément régulièrement.
Je perds de plus en plus foi dans la réelle motivation des gosses à réussir (je dis çà pour rebondir sur ta remarque concernant le désœuvrement des élèves). Mes parents faisaient 7km à pied pour aller à l'école dans les années 60 l'un a fini ingénieur l'autre expert-comptable. Quand j'étais en Guyane j'ai connu des jeunes qui venaient du fleuve ou qui vivaient dans des ghettos et qui se cassaient le c*l pour réussir.... Par contre ici dans la commune où je suis, dans le bahut où j'officie , sur les 4 classes que j'ai en responsabilité je n'ai pas un seul , et j'appuie bien mes mots: pas un seul qui fasse l'effort de profiter des temps libres pour aller au CDI , ou venir me poser des questions sur ce qu'il n'a pas compris en cours etc.... par contre pour jouer au ballon dans la cour ou aller se cacher sous les escaliers pour "chiller" avec les copines là il n'y a pas de souci.... Cette jeunesse ne reflète pas le portrait qu'on m'avait vendu de l'île... J'ai fait des heures supp à tort et à travers pour que les élèves aient cours lorsque certains profs étaient absents, on m'y reprendra.
Mais je me refuse à généraliser, peut être que cette situation n'est propre qu'à mon collège. En tout cas franchement j'ai vu des moins miséreux se motiver 10 000 fois plus pour se servir de l'école comme tremplin afin de progresser socialement. Et des plus miséreux sur Terre il y en a , et quand ils sont dans une classe ils se donnent à 200% , je n'ai pas ce ressenti dans mon bahut.
Bref tout çà pour dire qu'à Mayotte l'école ouverte ne me verra pas! encore en métropole pourquoi pas.....
Il me semble pourtant que tu es dans un etb assez correct. Bon moi l école ouverte je la fais deja les gamins viennent chez moi alors autant être rémunéré pour ça. La
La motivation ça s apprend.
Mais je n oblige personne. Je citais ça comme un autre moyen que les hsa ou hse. Au lieu de faire un club théâtre le soir je prends simplement un autre créneau.
Après je trouve ça vraiment foi comment ce département a très vite raison de notre enthousiasme.... notre vice rectrice devrait se réveiller.
- Spoiler:
C'est peut être que la situation change et que ces gosses se "racaillardisent!" j'ai failli me faire poignarder en voulant stopper une bagarre il y a un mois, heureusement qu'à la rentrée la première chose qu'on nous a dit c'est "il y a des bagarres entre élèves mais n'ayez crainte les professeurs ne sont jamais agressés", sinon je ne serai pas intervenu. J'ai nombre d'élèves qui fument du chimique, et d'autres qui sèchent les cours en allant se réfugier au CDI ou en permanence plutôt que de venir en cours.... Donc perso je suis nettement moins dépaysé que prévu! à part le fait qu'ils viennent en tongs et qu'ils sont noirs je n'ai pas l'impression d'être "loin" de la métropole.... Mais comme je dis c'est peut être mon bahut qui s'est trop embourgeoisé....
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- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
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- Li-LiNeoprof expérimenté
Niang973 a écrit:Li-Li a écrit:Niang973 a écrit:Li-Li a écrit:
J'avoue que je ne serai pas à Mayotte je ne participerai pas, mais quand je vois le désœuvrement de nos élèves et les problèmes de violence on tente l'aventure école ouverte pour leur donner un endroit où faire quelque chose.
Je n'aime pas trop non plus que l'on puisse se servir de cela pour donner du crédit...
perso je suis à Mayotte aussi , mais je me refuse à participer à ces trucs d'école ouverte! c'est la porte ouverte à toutes les dérives.
- Spoiler:
Déjà que les heures d'accompagnement éducatif çà prend énormément d'énergie et pour des gosses qui ne viennent pas forcément régulièrement.
Je perds de plus en plus foi dans la réelle motivation des gosses à réussir (je dis çà pour rebondir sur ta remarque concernant le désœuvrement des élèves). Mes parents faisaient 7km à pied pour aller à l'école dans les années 60 l'un a fini ingénieur l'autre expert-comptable. Quand j'étais en Guyane j'ai connu des jeunes qui venaient du fleuve ou qui vivaient dans des ghettos et qui se cassaient le c*l pour réussir.... Par contre ici dans la commune où je suis, dans le bahut où j'officie , sur les 4 classes que j'ai en responsabilité je n'ai pas un seul , et j'appuie bien mes mots: pas un seul qui fasse l'effort de profiter des temps libres pour aller au CDI , ou venir me poser des questions sur ce qu'il n'a pas compris en cours etc.... par contre pour jouer au ballon dans la cour ou aller se cacher sous les escaliers pour "chiller" avec les copines là il n'y a pas de souci.... Cette jeunesse ne reflète pas le portrait qu'on m'avait vendu de l'île... J'ai fait des heures supp à tort et à travers pour que les élèves aient cours lorsque certains profs étaient absents, on m'y reprendra.
Mais je me refuse à généraliser, peut être que cette situation n'est propre qu'à mon collège. En tout cas franchement j'ai vu des moins miséreux se motiver 10 000 fois plus pour se servir de l'école comme tremplin afin de progresser socialement. Et des plus miséreux sur Terre il y en a , et quand ils sont dans une classe ils se donnent à 200% , je n'ai pas ce ressenti dans mon bahut.
Bref tout çà pour dire qu'à Mayotte l'école ouverte ne me verra pas! encore en métropole pourquoi pas.....
Il me semble pourtant que tu es dans un etb assez correct. Bon moi l école ouverte je la fais deja les gamins viennent chez moi alors autant être rémunéré pour ça. La
La motivation ça s apprend.
Mais je n oblige personne. Je citais ça comme un autre moyen que les hsa ou hse. Au lieu de faire un club théâtre le soir je prends simplement un autre créneau.
Après je trouve ça vraiment foi comment ce département a très vite raison de notre enthousiasme.... notre vice rectrice devrait se réveiller.
- Spoiler:
C'est peut être que la situation change et que ces gosses se "racaillardisent!" j'ai failli me faire poignarder en voulant stopper une bagarre il y a un mois, heureusement qu'à la rentrée la première chose qu'on nous a dit c'est "il y a des bagarres entre élèves mais n'ayez crainte les professeurs ne sont jamais agressés", sinon je ne serai pas intervenu. J'ai nombre d'élèves qui fument du chimique, et d'autres qui sèchent les cours en allant se réfugier au CDI ou en permanence plutôt que de venir en cours.... Donc perso je suis nettement moins dépaysé que prévu! à part le fait qu'ils viennent en tongs et qu'ils sont noirs je n'ai pas l'impression d'être "loin" de la métropole.... Mais comme je dis c'est peut être mon bahut qui s'est trop embourgeoisé....
Je ferme le hors sujet. Je t envoie un MP.
- roxanneOracle
D'accord avec toi. Je crois qu'il y a aussi chez les profs une espèce de complexe sûrement entretenu par des réflexions réelles ou fantasmées qui du coup incite à en rajouter dans le côté "je suis débordé". Il y a quelques collègues (et ce dans tous les établissements que j'ai pu faire) qui du 1e septembre au 30 juin ne peuvent pas commencer une conversation autrement que par "Ah mais là, en ce moment, je ne touche plus terre."Elaïna a écrit:LordSteven a écrit:J'avoue que quelque part j'admire les collègues qui peuvent simplement envisager des activités régulières annexes. Entre les cours, les préparations et les copies je n'en aurais tout simplement pas le temps si je veux avoir une vie personnelle à côté. Certes j'ai moi même une autre activité mais qui n'est pas soumise à des horaires fixes, donc essentiellement réalisée pendant les vacances.
Si vous pouvez me donner la recette pour dégager du temps la semaine je suis preneur, mais si tel est le cas j'ai peur que cela n'apporte de l'eau au moulin de deux qui estimenpourrait enseigner plus de 20 heures par semaine avec la même qualité de préparation.
- refuser toutes les missions hors enseignement (par exemple je refuse d'être PP, déléguée etc)
- corriger au boulot, sur la moindre heure de trou
- utiliser le manuel si possible, ne pas se prendre la tête 107 ans à faire des super-polys
- se faire confiance pour corriger : personnellement j'ai le souvenir de ma mère qui passait 15, 20 minutes sur une copie ! des soirées entières à corriger ! elle faisait une première correction, puis une 2e, etc, ça n'en finissait pas car elle ne se faisait pas confiance
- ne pas trop s'embêter avec le ludique, les activités extraordinaires etc : moi je fais cours, et j'évalue mes élèves, j'estime que c'est déjà pas mal
à côté, je fais des colles en prépa et quelques cours par ci par là pour une grande école de l'enseignement supérieur
Les colles me rapportent une soixantaine d'euros par après-midi mais il faut déduire les frais de garde de mes enfants et le trajet donc au final il ne reste plus grand chose - contrairement à ce que pensait l'inspectrice qui m'a reproché de "chercher à m'enrichir en CPGE en négligeant mes élèves" (et de toute façon, les impôts passent par là après, donc le gain doit vraiment être négligeable, mais ce sont des heures où j'ai vraiment plaisir à être professeur d'histoire alors je continue)
Les cours pour la grande école, c'est un peu moins de 50 euros de l'heure net
Avec tout ça j'arrive à ne jamais bosser le soir et le we, ou alors exceptionnellement, c'est un choix personnel et familial (je n'aurais pas supporté de faire comme mes parents qui passaient des heures le soir à corriger)
Et c'est vrai parfois mais aussi parce qu'ils s'organisent mal ou passent un temps inouï pour faire des choses. J'avais raconté comment une PP s'était vexée parce qu'en conseil, j'avais repris une de ses synthèses et sa copine était venue me dire "tu comprends, elle y a passé 7 heures, elle me l'a fait relire trois fois, alors elle n'a pas supporté que tu critiques." Ah ben, oui, mais là ce ,'est pas raisonnable, on ne passe pas 7 heures à faire des synthèses de 35 élèves (et en plus avec le pro, ce n'est même pas lu!). Samedi, conseil d'une autre classe de seconde, je pars avant la fin pour prendre une classe, il reste trois élèves à passer. Plus tard, je croise le PP, je lui demande pour le dernier de la liste qui voulait faire L, et là, j'ai eu droit aussi à la totale "Je ne sais plus, tu ne te rends pas compte, avec les cours, les conseils, je ne peux plus gérer"
Ben, si, je me rends compte, c'est pareil pour tout le monde, ça va, les cours s'arrêtent la semaine prochaine, on va survivre hein.
Je bosse, mes cours sont prêts, je suis PP (certes plus cool en première), j'évalue ms élèves, mais je suis raisonnable dans le temps que j'y passe, et ce n'est pas pour ça que c'est moins bien fait. Mes synthèses prennent une bonne heure , voilà.
- LefterisEsprit sacré
Bon, je tape un peu vite, mais au moins il y en a qui lisent .slynop a écrit:Lefteris a écrit:S'économiser veut dire avoir une vie normale, avec parfois le temps de respirer. Ne pas s'économiser amène à vivre l'enfer, à bosser bien au-delà du raisonnable, et pour des prunes. Quand j'ai débuté, je préparais tout , ne serait-ce que parce qu'il n'y avait aucun manuel dans mon collègue
Encore heureux !
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
Oui...
Je n'ai pas relevé, mais il serait bienvenu qu'il y ait au moins un intellectuel dans ton collègue.
Je n'ai pas relevé, mais il serait bienvenu qu'il y ait au moins un intellectuel dans ton collègue.
- CCRISNiveau 2
Hugo78 a écrit:Sinon, pour un prof d'histoire-géographie j'imagine que c'est plus compliqué de trouver un petit complément de revenu à côté que pour un prof de maths, de français ou d'anglais, non ?
On n'y pense pas assez, mais le bénévolat, ça peut rapporter ! J'ai constaté cela dernièrement à l'occasion d'une visite guidée : la guide explique à la fin de la visite (d'une demi-heure) qu'elle est bénévole et qu'une attention de notre part serait la bienvenue... J'ai compté : sur environ 60 adultes, la moitié lui a donné quelque chose, une majorité de pièces de 2€ d'après ce que j'ai vu autour de moi, mais aussi quelques billets de 5€. Plus d'une centaine d'euros en 30 minutes, c'est plus rentable que les HSE... sachant qu'elle enchainait plusieurs visites la même matinée. Après, évidemment, il faut trouver un coin vraiment touristique pour que a vaille le coup. Et même pas besoin d'être auto-entrepreneur ! Pas besoin non plus d'être prof d'histoire-géo d'ailleurs... mais j'aurais préféré qu'elle le soit, car elle se contentait de réciter un texte appris par cœur et de faire des blagues faciles pour amuser le public.
- gauvain31Empereur
Celadon a écrit:Oui...
Je n'ai pas relevé, mais il serait bienvenu qu'il y ait au moins un intellectuel dans ton collègue.
Une image me vient en tête, mais c'est hors-charte :aaq:
- archebocEsprit éclairé
L_Apeiron a écrit:Au final, je pense m'en tirer pour 25/30 euros pour environs 2h30 de boulot. Je n'arrive pas à m'enlever de la tête que pendant ce temps, cette start-up s'en met plein les poches... Je ne sais ce que vous en pensez...
* Cette start up ne s'en mettra plein les poches que si elle arrive à vendre sa camelotte, ce qui n'est pas garanti.
* Si elle vous a dit : c'est 30 euro pour 2h30, non seulement elle est hors la loi, mais elle est de fait votre employeur : elle sait qu'elle risque gros à jouer à cela.
* J'en conclus que c'est vous qui avez décidé d'y passer 2h30. Ce n'est pas la bonne méthode. C'est payé 25/30 euro, au tarif horaire raisonnable, vous devez faire cela en 20 minutes.
* Pas de scrupules : faire un tour sur Kartable ou sur lebonprof vous convaincra que c'est de cette manière que leur contenu sont produits.
- fabienne7564Niveau 9
Voilà... A croire que si on ne donne pas l'impression d'être perpétuellement débordé, on est un mauvais prof. Il y a peut-être une part de mise en scène de soi chez certains collègues qui ont peur d'être mal perçus s'ils n'ont pas l'air épuisés. Du coup, ils culpabilisent et en font des tonnes, se reprochent pour une partie d'entre eux de ne pas assez travailler, donc d'être un mauvais prof et du coup ils se rajoutent du travail inutile pour juguler l'angoisse et lutter contre le complexe de l'imposteur.roxanne a écrit:D'accord avec toi. Je crois qu'il y a aussi chez les profs une espèce de complexe sûrement entretenu par des réflexions réelles ou fantasmées qui du coup incite à en rajouter dans le côté "je suis débordé". Il y a quelques collègues (et ce dans tous les établissements que j'ai pu faire) qui du 1e septembre au 30 juin ne peuvent pas commencer une conversation autrement que par "Ah mais là, en ce moment, je ne touche plus terre."Elaïna a écrit:LordSteven a écrit:J'avoue que quelque part j'admire les collègues qui peuvent simplement envisager des activités régulières annexes. Entre les cours, les préparations et les copies je n'en aurais tout simplement pas le temps si je veux avoir une vie personnelle à côté. Certes j'ai moi même une autre activité mais qui n'est pas soumise à des horaires fixes, donc essentiellement réalisée pendant les vacances.
Si vous pouvez me donner la recette pour dégager du temps la semaine je suis preneur, mais si tel est le cas j'ai peur que cela n'apporte de l'eau au moulin de deux qui estimenpourrait enseigner plus de 20 heures par semaine avec la même qualité de préparation.
- refuser toutes les missions hors enseignement (par exemple je refuse d'être PP, déléguée etc)
- corriger au boulot, sur la moindre heure de trou
- utiliser le manuel si possible, ne pas se prendre la tête 107 ans à faire des super-polys
- se faire confiance pour corriger : personnellement j'ai le souvenir de ma mère qui passait 15, 20 minutes sur une copie ! des soirées entières à corriger ! elle faisait une première correction, puis une 2e, etc, ça n'en finissait pas car elle ne se faisait pas confiance
- ne pas trop s'embêter avec le ludique, les activités extraordinaires etc : moi je fais cours, et j'évalue mes élèves, j'estime que c'est déjà pas mal
à côté, je fais des colles en prépa et quelques cours par ci par là pour une grande école de l'enseignement supérieur
Les colles me rapportent une soixantaine d'euros par après-midi mais il faut déduire les frais de garde de mes enfants et le trajet donc au final il ne reste plus grand chose - contrairement à ce que pensait l'inspectrice qui m'a reproché de "chercher à m'enrichir en CPGE en négligeant mes élèves" (et de toute façon, les impôts passent par là après, donc le gain doit vraiment être négligeable, mais ce sont des heures où j'ai vraiment plaisir à être professeur d'histoire alors je continue)
Les cours pour la grande école, c'est un peu moins de 50 euros de l'heure net
Avec tout ça j'arrive à ne jamais bosser le soir et le we, ou alors exceptionnellement, c'est un choix personnel et familial (je n'aurais pas supporté de faire comme mes parents qui passaient des heures le soir à corriger)
Et c'est vrai parfois mais aussi parce qu'ils s'organisent mal ou passent un temps inouï pour faire des choses. J'avais raconté comment une PP s'était vexée parce qu'en conseil, j'avais repris une de ses synthèses et sa copine était venue me dire "tu comprends, elle y a passé 7 heures, elle me l'a fait relire trois fois, alors elle n'a pas supporté que tu critiques." Ah ben, oui, mais là ce ,'est pas raisonnable, on ne passe pas 7 heures à faire des synthèses de 35 élèves (et en plus avec le pro, ce n'est même pas lu!). Samedi, conseil d'une autre classe de seconde, je pars avant la fin pour prendre une classe, il reste trois élèves à passer. Plus tard, je croise le PP, je lui demande pour le dernier de la liste qui voulait faire L, et là, j'ai eu droit aussi à la totale "Je ne sais plus, tu ne te rends pas compte, avec les cours, les conseils, je ne peux plus gérer"
Ben, si, je me rends compte, c'est pareil pour tout le monde, ça va, les cours s'arrêtent la semaine prochaine, on va survivre hein.
Je bosse, mes cours sont prêts, je suis PP (certes plus cool en première), j'évalue ms élèves, mais je suis raisonnable dans le temps que j'y passe, et ce n'est pas pour ça que c'est moins bien fait. Mes synthèses prennent une bonne heure , voilà.
Je travaille moins qu'à mes débuts, j'ai peu à peu élagué : je réutilise sans scrupules les cours qui marchent en les modifiant à la marge, j'improvise de plus en plus souvent le déroulement de mes explications de textes en rebondissant sur ce que disent les élèves et en faisant confiance au texte qui a toujours des choses à dire quand on le connaît bien et qu'il est de qualité. Ce sont le choix des oeuvres que l'on étudie, leur connaissance et leur maîtrise en amont qui comptent, comme l'a justement dit Lefteris. Quant aux leçons de grammaire, ben... ce sont des leçons de grammaire : pas besoin de faire dans l'hyper ludique.
Bref, je connais des périodes où je suis débordée (par les copies) mais de moins en moins souvent par les préps de cours car je refuse de me faire bouffer par ce qui n'est qu'un travail. Un de mes CDE m'avait dit une année : "N'attendez aucune reconnaissance de l'institution." Je ne l'ai jamais oublié. Je travaille pour les élèves donc je me ménage pour être plus efficace et lucide quand je suis face à eux. Je viens le cartable et l'esprit plus légers pour espérer aller à l'essentiel et être totalement avec eux quand je suis en classe.
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