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- AspasieNiveau 10
Ca, ca me semble le plus efficace (fastidieux le coup de la chaise, sauf si tu le prépares ; ça peut d'ailleurs faire son effet en début d'heure, les élèves se demandant à quoi cette place est destinée...).lene75 a écrit:Bon, je peux peut-être opter pour un entre-deux en les isolant sur une chaise au fond de la salle quand c'est possible ou juste à côté de mon bureau (dos à la classe) sinon. C'est pas humiliant, ça ? Et si ça dégénère, là, ça me donne une vraie raison de virer Ou même carrément debout mais pas au coin (ça évite le déménagement de la chaise, forcément un peu fastidieux).
Le coin, clairement, ça tombe sous le coup des pratiques humiliantes ; l'élève debout aussi d'ailleurs... le fond de salle, ça risque d'arranger l'élève. En revanche, dos à la classe pile à côté de ton bureau, ça le bloque, et ça te donne en effet un excellent motif d'exclusion s'il tente de se retourner à tout bout de champ.
- LeodaganFidèle du forum
neomath a écrit:Dans ce cas là je ferais des rapports d'exclusion précisant noir sur blanc que l'élève Machin empêche ses camarades de préparer leur bac et si le proviseur exigeait que je reprenne le dit élève :lene75 a écrit:Ce n'est pas forcément la vie sco ou un CPE, ça peut venir de plus haut...
a) je demanderais un ordre écrit.
b) je laisserais entendre que les parents d'élèves pourraient bien finir par être au courant.
Nanmého !
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- phil(...)Niveau 10
J'étais au lycée il y a 35 ans....
5 secondes j'imagine quelqu'un me traiter de la sorte... NON, je n'imagine même pas le conseil de discipline qui me pend au nez.... et qui sait plus encore!
La scène de la chaise volante.....
Un élève fait braire, on le vire, on lui donne du boulot, on fait un petit mot sans équivoque pour le ou la collègue CPE, on fait le point après, on lui colle deux ou plus heures mais on n'humilie pas... On balance une grenade dégoupillée dans sa propre classe. Va gérer le bordel après...
Va exiger le respect dans tout ça. J'y perds mon latin (qui reste très sommaire...)
5 secondes j'imagine quelqu'un me traiter de la sorte... NON, je n'imagine même pas le conseil de discipline qui me pend au nez.... et qui sait plus encore!
La scène de la chaise volante.....
Un élève fait braire, on le vire, on lui donne du boulot, on fait un petit mot sans équivoque pour le ou la collègue CPE, on fait le point après, on lui colle deux ou plus heures mais on n'humilie pas... On balance une grenade dégoupillée dans sa propre classe. Va gérer le bordel après...
Va exiger le respect dans tout ça. J'y perds mon latin (qui reste très sommaire...)
- CNFANiveau 10
Il nous a été reproché de mettre les élèves trop souvent à la porte, notamment parce qu'une fois l'élève dehors, on ne peut plus s'assurer qu'il n'aille pas commettre d'autres méfaits dans l'établissement. L'un d'entre nous a expliqué qu'il mettait l'élève perturbateur dehors et lui faisait tenir la poignée vers le bas, ce qui lui permettait de s'assurer que l'élève était bien derrière la porte et non en vadrouille... Tout ça pour vous dire qu'on nous a assuré qu'avec de tels actes nous pouvions passer devant le tribunal pour humiliation... Si la justice nous condamne pour avoir fait tenir une poignée, je ne vous raconte pas ce qu'elle nous fera subir si nous les mettons au coin ! Je crois qu'on peut essayer de les isoler ; j'ai ainsi deux petites tables que je déplace et poste à un mètre du tableau, isolant les pénibles. C'est le principe de la "table des vilains" du primaire mais je ne la nomme pas ainsi ; veux pas me retrouver au fond d'une cellule, moi !
- User24373Neoprof expérimenté
Marcelle Duchamp a écrit:Quand j'entends qu'au lycée on se comporte aussi mal, je trouve ça inquiétant! Au lycée, je n'avais pas de carnet de correspondance, les heures de colle n'existaient pas et les rapports non plus. Et c'était il y a moins de 15 ans!!!
Je pensais exactement la même chose. Idem pas de carnet dans mon lycée, les heures de retenue n'existaient pas, ou, en tout cas, en trois ans je n'en ai jamais entendu parler.
Du coup, je n'ai pas lu le fil en entier. N'y a-t-il pas un(e) collègue chez qui tu pourrais envoyer le relou ?
- MalagaModérateur
Je ne vais pas répondre directement à ta question car je travaille en collège mais, à titre personnel, je ne mettrais pas un élève de lycée ou de collège au coin. Je trouve cela humiliant et je pense que cela peut effectivement t'être reproché. Mieux vaut placer l'élève pénible sur une table dans un coin de la salle.
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- roxanneOracle
Je pensais un peu à ça. Lene, tu pars du principe que le gamin, il va gentiment aller au coin, contrit. Mais ça risque plus de se finir en affrontement qu'autre chose. Et c'est ton autorité qui en prendra un coup.phil(...) a écrit:J'étais au lycée il y a 35 ans....
5 secondes j'imagine quelqu'un me traiter de la sorte... NON, je n'imagine même pas le conseil de discipline qui me pend au nez.... et qui sait plus encore!
La scène de la chaise volante.....
Un élève fait braire, on le vire, on lui donne du boulot, on fait un petit mot sans équivoque pour le ou la collègue CPE, on fait le point après, on lui colle deux ou plus heures mais on n'humilie pas... On balance une grenade dégoupillée dans sa propre classe. Va gérer le bordel après...
Va exiger le respect dans tout ça. J'y perds mon latin (qui reste très sommaire...)
- SérénaNeoprof expérimenté
Et mettre une table et une chaise retournée au fond avec une punition à faire, est-ce que ça marcherait? (oui c'est une technique de collège mais parfois c'est efficace...)
- ZagaraGuide spirituel
Quelle qualification pénale pourrait bien motiver une plainte pour de tels faits bénins ?CNFA a écrit:Il nous a été reproché de mettre les élèves trop souvent à la porte, notamment parce qu'une fois l'élève dehors, on ne peut plus s'assurer qu'il n'aille pas commettre d'autres méfaits dans l'établissement. L'un d'entre nous a expliqué qu'il mettait l'élève perturbateur dehors et lui faisait tenir la poignée vers le bas, ce qui lui permettait de s'assurer que l'élève était bien derrière la porte et non en vadrouille... Tout ça pour vous dire qu'on nous a assuré qu'avec de tels actes nous pouvions passer devant le tribunal pour humiliation... Si la justice nous condamne pour avoir fait tenir une poignée, je ne vous raconte pas ce qu'elle nous fera subir si nous les mettons au coin ! Je crois qu'on peut essayer de les isoler ; j'ai ainsi deux petites tables que je déplace et poste à un mètre du tableau, isolant les pénibles. C'est le principe de la "table des vilains" du primaire mais je ne la nomme pas ainsi ; veux pas me retrouver au fond d'une cellule, moi !
A priori, aucune. La peur du "procès" est une sorte de fantasme inspirée par la culture américaine, où on peut effectivement se prendre des procès pour tout et n'importe quoi. En France, le policier peut d'abord orienter la personne vers une main courante si les faits sont manifestement ridicules (comme ici) ; si la plainte est déposée, elle sera transmise au procureur qui est également capable de classer l'affaire si elle ne relève d'aucun fait pénal ; ça fait quand même 2 filtres pour éviter les poursuites infondées. Heureusement, d'ailleurs.
A mon sens, la peur du procès est avant tout une intimidation.
- IphigénieProphète
Je débarque en fin d'année avec des élèves de terminale que je ne connais pas à un mois du bac. Certains me "testent" (gentiment, rien de bien grave et pas d'agressivité) comme en début d'année alors que c'est la période où normalement on se met à bachoter, ou bavardent de façon récurrente. À ce stade de l'année, il est assez illusoire de croire qu'ils feront des punitions, surtout que je ne suis même pas assurée de les revoir au cours suivant (après les vacances de Pâques, ils sèchent comme ils veulent, surtout qu'on est rentré dans la période d'oraux de langues où on a 5-6 absents à chaque heure de cours).
Pourquoi est-ce que tu t'embêtes autant pour une classe que tu n'as que passagèrement? S'il ne veulent rien faire à un mois du bac , eh bien, qu'ils ne fassent rien: ce n'est pas toi qui passes le bac, tant pis pour eux. Moi j'insisterais pour que ceux qui veulent sécher le fassent (incitation subliminale, oeuf corse: "Bon, Kévin et Marcel,(x,y)vous n'êtes plus des CP, je ne vais quand même pas vous mettre au coin, alors si vous êtes adultes, vous prenez vos responsabilités et vous nous laissez travailler" ...) et laissent travailler ceux qui le veulent...
- CNFANiveau 10
Zagara a écrit:Quelle qualification pénale pourrait bien motiver une plainte pour de tels faits bénins ?CNFA a écrit:Il nous a été reproché de mettre les élèves trop souvent à la porte, notamment parce qu'une fois l'élève dehors, on ne peut plus s'assurer qu'il n'aille pas commettre d'autres méfaits dans l'établissement. L'un d'entre nous a expliqué qu'il mettait l'élève perturbateur dehors et lui faisait tenir la poignée vers le bas, ce qui lui permettait de s'assurer que l'élève était bien derrière la porte et non en vadrouille... Tout ça pour vous dire qu'on nous a assuré qu'avec de tels actes nous pouvions passer devant le tribunal pour humiliation... Si la justice nous condamne pour avoir fait tenir une poignée, je ne vous raconte pas ce qu'elle nous fera subir si nous les mettons au coin ! Je crois qu'on peut essayer de les isoler ; j'ai ainsi deux petites tables que je déplace et poste à un mètre du tableau, isolant les pénibles. C'est le principe de la "table des vilains" du primaire mais je ne la nomme pas ainsi ; veux pas me retrouver au fond d'une cellule, moi !
A priori, aucune. La peur du "procès" est une sorte de fantasme inspirée par la culture américaine, où on peut effectivement se prendre des procès pour tout et n'importe quoi. En France, le policier peut d'abord orienter la personne vers une main courante si les faits sont manifestement ridicules (comme ici) ; si la plainte est déposée, elle sera transmise au procureur qui est également capable de classer l'affaire si elle ne relève d'aucun fait pénal ; ça fait quand même 2 filtres pour éviter les poursuites infondées. Heureusement, d'ailleurs.
A mon sens, la peur du procès est avant tout une intimidation.
Je suis bien d'accord, Zagara, c'est une tentative d'intimidation, mais elle revient très régulièrement dans leur discours quand nous évoquons les sanctions. Revient également une remise en cause de notre capacité à "tenir" nos élèves. On comprendrait à la rigueur que ce soit difficile avec des 4è ou des 3è mais avec des 6è, 5è, on doit tenir notre classe : il n'est pas possible que ce soit autrement !
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Perso, j'en ai un peu marre de cette menace de procès qui nous pend au nez à chacune de nos actions.
Si en Terminale, on doit arriver à ces situations extrêmes avec un élève, c'est que quelque part, il y a eu un souci dans son éducation de base et si j'étais ses parents, je ne l'ouvrirai pas! De plus, a 18 ans, on est censé assumer ses actes, on a un bac à préparer et si on ne le veut pas, on ne le reproche pas aux enseignants qui essayent de faire bosser les autres tout en supportant un gugusse qui pourrit l'ambiance.
Si en Terminale, on doit arriver à ces situations extrêmes avec un élève, c'est que quelque part, il y a eu un souci dans son éducation de base et si j'étais ses parents, je ne l'ouvrirai pas! De plus, a 18 ans, on est censé assumer ses actes, on a un bac à préparer et si on ne le veut pas, on ne le reproche pas aux enseignants qui essayent de faire bosser les autres tout en supportant un gugusse qui pourrit l'ambiance.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- lene75Prophète
Ne vous emballez pas, j'ai abandonné l'idée du coin (que j'avais piquée à une collègue avec qui je partage l'une de mes classes et qui pratique la chose apparemment avec succès). Si je posais la question, c'est bien que j'avais un doute sur cette pratique !
Pour ce qui est de virer, je ne veux pas non plus surcharger la vie sco, qui est totalement débordée en ce moment avec ce système ubuesque d'épreuves de bac qui se déroulent pendant les cours (et donc de va-et-vient incessant pendant nos cours, faut-il le préciser ?). Il y a des élèves - y compris en terminale - bien pires que les miens, il faut que les collègues puissent continuer à les virer.
Donc, en attendant qu'ils se décident à ne plus venir, je retiens l'idée de les isoler sur leur chaise que je mettrai où je peux en fonction de la salle dans laquelle je me trouve (dans ma matière, on change de salle toutes les heures).
D'ailleurs, pour le moment, je n'ai plus vraiment de problème. Les absences pour oraux font qu'il y a des places libres dans la salle, ce qui rend la gestion des gugus beaucoup plus facile. Ce sont juste des gamins qui ont besoin d'être cadrés, pas des vrais durs comme on peut en avoir dans d'autres classes : les déplacer, quand on a la chance de pouvoir le faire, suffit souvent à les calmer.
Marcelle, je suis d'accord avec toi, mais on fait avec ce qu'on a. Une année, notre adjoint avait pris une super décision pour une classe que 5-6 élèves perturbaient en fin d'année. Les élèves concernés avaient été convoqués un par un dans son bureau, il leur avait bien remonté les bretelles et nous avions pour consigne de les virer et de les lui envoyer à la première récidive. Il avait envoyé un courrier aux parents leur expliquant clairement que leur gamin gênait les autres, et ce dans tous les cours, et qu'à partir de maintenant, s'il était viré d'un seul cours, il ne serait plus autorisé à assister à aucun cours jusqu'au bac. J'avais trouvé ça top, quel intérêt pour eux de venir, de toute manière, si c'est juste pour mettre le bazar ? mais je peux te dire que derrière, il lui a fallu gérer des parents sacrément remontés. Certains parents étaient dans leurs petits souliers et très coopératifs, mais d'autres très agressifs et vindicatifs.
Pour ce qui est de virer, je ne veux pas non plus surcharger la vie sco, qui est totalement débordée en ce moment avec ce système ubuesque d'épreuves de bac qui se déroulent pendant les cours (et donc de va-et-vient incessant pendant nos cours, faut-il le préciser ?). Il y a des élèves - y compris en terminale - bien pires que les miens, il faut que les collègues puissent continuer à les virer.
Donc, en attendant qu'ils se décident à ne plus venir, je retiens l'idée de les isoler sur leur chaise que je mettrai où je peux en fonction de la salle dans laquelle je me trouve (dans ma matière, on change de salle toutes les heures).
D'ailleurs, pour le moment, je n'ai plus vraiment de problème. Les absences pour oraux font qu'il y a des places libres dans la salle, ce qui rend la gestion des gugus beaucoup plus facile. Ce sont juste des gamins qui ont besoin d'être cadrés, pas des vrais durs comme on peut en avoir dans d'autres classes : les déplacer, quand on a la chance de pouvoir le faire, suffit souvent à les calmer.
Marcelle, je suis d'accord avec toi, mais on fait avec ce qu'on a. Une année, notre adjoint avait pris une super décision pour une classe que 5-6 élèves perturbaient en fin d'année. Les élèves concernés avaient été convoqués un par un dans son bureau, il leur avait bien remonté les bretelles et nous avions pour consigne de les virer et de les lui envoyer à la première récidive. Il avait envoyé un courrier aux parents leur expliquant clairement que leur gamin gênait les autres, et ce dans tous les cours, et qu'à partir de maintenant, s'il était viré d'un seul cours, il ne serait plus autorisé à assister à aucun cours jusqu'au bac. J'avais trouvé ça top, quel intérêt pour eux de venir, de toute manière, si c'est juste pour mettre le bazar ? mais je peux te dire que derrière, il lui a fallu gérer des parents sacrément remontés. Certains parents étaient dans leurs petits souliers et très coopératifs, mais d'autres très agressifs et vindicatifs.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- BalthamosDoyen
Je mets au coin. Je suis en collège, j'ai des 6eme.
Je ne mettrais pas n'importe qui.
Cela dépend du feeling, du contexte.
Les troisièmes n'iront pas, ils iront directement à la vie sco.
Je ne mettrais pas n'importe qui.
Cela dépend du feeling, du contexte.
Les troisièmes n'iront pas, ils iront directement à la vie sco.
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- Spoiler:
- LeodaganFidèle du forum
J'ai pratiqué le coin de la 6° à la 2nde. Jamais de procès en humiliation, etc.
- InvitéInvité
Je pense sincèrement qu'une punition humiliante (comme le coin) ne ramène pas le calme mais nous fait haïr de la classe qui se dit qu'elle n'a pas à respecter un professeur qui agit de la sorte. Et, à cet âge, ils sont très forts pour prendre le parti de l'opprimé.
Quand je dis "haïr", entendons-nous bien, je ne demande pas aux élèves de m'apprécier, mais j'estime quand même que pour enseigner, surtout à des lycéens, il faut pouvoir disposer d'un capital sympathie/respect, qui ne soit pas unilatéral.
Donc, le coin, pour moi, c'est niet, comme toutes les punitions humiliantes qui peuvent entacher leur ego d'ados parfois mal dans leur peau.
Par contre, s'ils poussent le bouchon trop loin, oui, j'exclurais de cours, encore que je pratique plus le coup de téléphone à papa ou maman, en choisissant bien le parent le plus sévère.
Quand je dis "haïr", entendons-nous bien, je ne demande pas aux élèves de m'apprécier, mais j'estime quand même que pour enseigner, surtout à des lycéens, il faut pouvoir disposer d'un capital sympathie/respect, qui ne soit pas unilatéral.
Donc, le coin, pour moi, c'est niet, comme toutes les punitions humiliantes qui peuvent entacher leur ego d'ados parfois mal dans leur peau.
Par contre, s'ils poussent le bouchon trop loin, oui, j'exclurais de cours, encore que je pratique plus le coup de téléphone à papa ou maman, en choisissant bien le parent le plus sévère.
- lene75Prophète
C'est drôle, parce que moi, inversement, les parents, c'est vraiment en dernier recours : j'estime qu'à cet âge-là, les choses doivent dans la mesure du possible se régler entre nous (je veux dire entre le prof et l'élève) et qu'il ne faut faire appel aux parents que quand ça échoue. Si l'élève fait une connerie et qu'il comprend sa punition (c'est-à-dire qu'il reconnaît qu'il a fait une connerie et qu'il change de comportement), j'estime qu'il a le droit à l'erreur et qu'il a le droit de ne pas vouloir dire à ses parents qu'il a fait une connerie. C'est sa vie, pas la leur.
Pour ma part j'aurais très mal pris qu'on appelle mes parents (qui pourtant ne m'auraient sûrement rien dit), ça aurait cassé la relation de confiance avec mon prof. C'est la même chose pour les notes, d'ailleurs : j'ai caché la plupart de mes mauvaises notes à mes parents, mais je mettais un point d'honneur à me rattraper au contrôle suivant pour que ça ne se voie pas dans la moyenne. S'ils avaient été informés de ma mauvaise note, j'aurais considéré que foutu pour foutu, je pouvais bien en avoir d'autres. Je trouve que de ce point de vue, les ENT ont un effet pervers : les élèves vivent en permanence sous l'oeil de Big Brother.
Pour ma part j'aurais très mal pris qu'on appelle mes parents (qui pourtant ne m'auraient sûrement rien dit), ça aurait cassé la relation de confiance avec mon prof. C'est la même chose pour les notes, d'ailleurs : j'ai caché la plupart de mes mauvaises notes à mes parents, mais je mettais un point d'honneur à me rattraper au contrôle suivant pour que ça ne se voie pas dans la moyenne. S'ils avaient été informés de ma mauvaise note, j'aurais considéré que foutu pour foutu, je pouvais bien en avoir d'autres. Je trouve que de ce point de vue, les ENT ont un effet pervers : les élèves vivent en permanence sous l'oeil de Big Brother.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
Les lycéens, quoi qu'on en pense, sont encore des enfants, ou presque, et ont besoin d'avoir des parents qui les cadrent. C'est d'ailleurs leur rôle, après tout, et j'estime qu'ils ont le droit de savoir que leur progéniture déraille et perturbe les autres.
Et perso, je tiens à ce que mes élèves sachent que je travaille aussi avec leurs parents et que, si le besoin s'en fait sentir, je leur rendrai compte de la situation.
Et perso, je tiens à ce que mes élèves sachent que je travaille aussi avec leurs parents et que, si le besoin s'en fait sentir, je leur rendrai compte de la situation.
- lene75Prophète
Mais dans 3 mois, comment feront-ils ? Ils devront gérer seuls non seulement leurs études, mais pour la plupart d'entre eux, ils n'habiteront plus chez papa-maman et devront se prendre en main, sans toujours avoir papa-maman derrière leurs fesses. Ils seront bien obligés de prendre leurs responsabilités et d'assumer seuls leurs actes. Je ne suis pas sûre que les infantiliser jusqu'à un âge aussi avancé soit leur rendre service. C'est très nouveau, d'ailleurs : notre génération (enfin la mienne, en terminale il y a un peu plus de 15 ans) n'a pas connu ça. Petite dernière de ma famille, j'ai inauguré la réunion de parents en seconde (mais pas en première ou terminale, où nous aurions été très vexés de ne pas être considérés comme des grands !) : avant les parents ne mettaient pas un pied au lycée. L'avantage pour les profs, c'est qu'au moins les parents ne venaient pas mettre leur nez dans tout ce qu'ils faisaient ni contester leurs punitions (je ne compte plus, notamment, les collègues qui se sont fait incendier par les parents qu'ils ont appelés...).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Marie-HenrietteNiveau 8
Moi, ce que je trouve humiliant, c'est de faire cours dans le bruit, à un auditoire qui te fait bien comprendre qu'il n'en a rien à faire de ce que tu racontes, puis de devoir justifier la moindre action pour rétablir l'ordre auprès d'une hiérarchie et/ou de parents prompts à la critique.
- OlympiasProphète
Si l'élève n'est pas capable de suivre mon cours, j'explique ingénument que je m'adapte à son niveau en lui proposant un coloriage de mandala ... en précisant toutefois que l'exercice n'est pas évalué au bac. :diable:
- lene75Prophète
Olympias a écrit:Si l'élève n'est pas capable de suivre mon cours, j'explique ingénument que je m'adapte à son niveau en lui proposant un coloriage de mandala ... en précisant toutefois que l'exercice n'est pas évalué au bac. :diable:
Ça c'est top !
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- lulucastagnetteEmpereur
Je ne me risquerais pas à mettre au coin, je me dis que l'andouille de service serait trop content d'être le centre de l'attention, et puis il y a de gros risques qu'il refuse et dans ce cas que faire ?
Si tu as peur qu'on te renvoie l'élève, va peut-être en toucher un mot au CPE, tu lui expliques la situation et tu t'assures qu'on ne te renverra pas l'élève (pire scénario possible)...
Si tu as peur qu'on te renvoie l'élève, va peut-être en toucher un mot au CPE, tu lui expliques la situation et tu t'assures qu'on ne te renverra pas l'élève (pire scénario possible)...
- OlympiasProphète
L'inattendu peut parfois suffire à en sécher quelques-uns Mais, au cas où un te dirait chiche, tu prends soin d'avoir avec toi une dizaine de polycops et quelques crayons de couleurs (gouverner c'est prévoir )lene75 a écrit:Olympias a écrit:Si l'élève n'est pas capable de suivre mon cours, j'explique ingénument que je m'adapte à son niveau en lui proposant un coloriage de mandala ... en précisant toutefois que l'exercice n'est pas évalué au bac. :diable:
Ça c'est top !
- mafalda16Modérateur
Tsss "gouverner c'est peupler" (le fond de la salle d'une table retournée face au mur :diable: )
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- gauvain31Empereur
Olympias a écrit:Si l'élève n'est pas capable de suivre mon cours, j'explique ingénument que je m'adapte à son niveau en lui proposant un coloriage de mandala ... en précisant toutefois que l'exercice n'est pas évalué au bac. :diable:
Ah tiens, je faisais ça à mes élèves d'ITEP pour qu'ils se calment .... Tu es démoniaque Olympias ! Je dirais néanmoins que "l'exercice n'est encore évalué au bac". Mais ça viendra..... ça viendra . Le MEN est prêt à tout pour mettre la poussière sous le tapis
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