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- archebocEsprit éclairé
Chamil a écrit:Ponocrates a écrit:Honteux (bis) Et une manne pour les universités et écoles supérieures privées qui vont pouvoir se développer en accueillant les malheureux qui n'auront pas été pris dans la filière de leur choix - enfin les malheureux argentés et bons. J'imagine que le supérieur privé a, lui, le droit de sélectionner. Du grand art, merci les focialistes, de la vraie et belle libéralisation. Macron vous remercie.
L'enseignement supérieur privé connaît déjà dans une croissance spectaculaire depuis une vingtaine d'années.
http://www.lemonde.fr/enseignement-superieur/article/2013/10/15/l-enseignement-superieur-prive-gagne-du-terrain_3495896_1473692.html
Précisément au détriment des premiers cycles universitaires qui sont les seuls à ne pouvoir sélectionner leurs étudiant(e)s. Cette situation, fruit de l'alliance entre idéologie, sous-financement et peur maladive des réactions de l'UNEF, a fini par pousser certains étudiants et leurs familles à éviter l'université comme d'autres fuient un collège REP+.
Pour avoir fait pas mal de forum post-bac, j'ai l'impression que le supérieur privé concurrence plutôt les prépas publiques, réputées plus exigeantes. Ce n'est pas tellement la racaille qui fait fuir les étudiants des classes moyennes, c'est plutôt le travail.
D'ailleurs, on ne peut pas dire qu'on manque d'étudiants dans les universités - alors qu'il y a aujourd'hui de la place en prépa.
- frecheGrand sage
Peut-être, mais toutes les formations ne sélectionneront pas, juste certaines pour lesquelles il n'y a pas de concurrence de filière sélective (PACES, STAPS). En sciences, le niveau de la licence est calamiteux.
- archebocEsprit éclairé
Pour répondre sur le reste :
* On pourrait dire qu'il suffirait de mettre plus de ressources pour augmenter les capacités des universités, mais outre le fait qu'on n'a pas d'argent, il semble sous-optimal de doubler les capacités des STAPS pour envoyer au bout de cinq ans les diplômés à pôle emploi. Si les étudiants ne veulent pas aller dans les filières qui embauchent, ce n'est pas au gouvernement de payer très cher des usines à chômeur.
* Beaucoup de formations privés vendent du mauvais rêve. Il y a des formations dans des secteurs très éloignés de la nouvelle économie ou le nombre de jeunes en formation est égal à la moitié du nombre de professionnels en exercices. Cela ne peut pas bien se passer, et ce n'est finalement pas une mauvaise que la puissance publique se tienne éloignée. Il faudrait développer des certifications indépendantes sur le placement des diplômés.
* On peut regretter que le gouvernement n'ait pas le courage de passer en force pour imposer la sélection par concours à l'Université, mais l'analyse de ce gouvernement et de tous les précédents, c'est que passer en force contre les étudiants équivaut à mettre le boxon dans le pays pendant plusieurs mois. Ou alors il faudrait procéder à des fermetures d'universités à partir de la deuxième semaine de grève, des internements administratifs, et l'instauration de l'état de siège. C'est un truc à se retrouver devoir envoyer des blindés devant les universités.
* A partir du moment où la ressource est rare, le tirage au sort ne me semble pas une solution scandaleuse. Les autres solutions (premier arrivé premier inscrit, surbooking des amphis, etc.) me semblent toutes plus injustes. Pour avoir fait la queue à 5 heures du matin pour une inscription sportive, je peux dire que ces solutions sont tout sauf équitables.
Le tirage au sort était la solution considérée comme la plus démocratique dans la démocratie antique.
* Une autre solution serait l'année de formation cheap, sur le modèle de l'ancienne première année de médecine : on fait des épreuves de sport à haute dose, les étudiants doivent suivre des formations sur internet, on évalue par QCM, et on met les barèmes de telle sorte qu'il en reste juste ce qu'il faut, à 5% près, pour remplir la deuxième année. Le problème, ce sera l'apparition de prépas privés. Il faudra prévoir aussi les tests anti-dopage.
* Sur la circulaire, le gouvernement est dans la seringue. Il a tergiversé, il se retrouve avec une situation bloquée. Avec une circulaire, même retoquée, il pourra dire au moins qu'il a essayé. C'est gouverner pas le gâchis, mais on a l'habitude maintenant. Ce n'est pas Hollande qui a inventé cela.
* Le plus gros problème pour moi, c'est le décret sur la sélection en M1 et M2 : les étudiants ont obtenu la fin de la sélection de fait, et il y a des M1 où cela va faire très mal.
- laMissSage
Iphigénie a écrit:Le texte est au BO de cette semaine : ce n'est pas tout à fait ce que dit le titre de Francetvinfo...
Peux-tu préciser stp ?
- Ramanujan974Érudit
archeboc a écrit:
* On peut regretter que le gouvernement n'ait pas le courage de passer en force pour imposer la sélection par concours à l'Université, mais l'analyse de ce gouvernement et de tous les précédents, c'est que passer en force contre les étudiants équivaut à mettre le boxon dans le pays pendant plusieurs mois. Ou alors il faudrait procéder à des fermetures d'universités à partir de la deuxième semaine de grève, des internements administratifs, et l'instauration de l'état de siège. C'est un truc à se retrouver devoir envoyer des blindés devant les universités.
On peut aussi jouer sur le nerf de la guerre, l'argent : suppression des bourses, ou interdiction de se présenter à un examen pendant x années
archeboc a écrit:
* Une autre solution serait l'année de formation cheap, sur le modèle de l'ancienne première année de médecine : on fait des épreuves de sport à haute dose, les étudiants doivent suivre des formations sur internet, on évalue par QCM, et on met les barèmes de telle sorte qu'il en reste juste ce qu'il faut, à 5% près, pour remplir la deuxième année. Le problème, ce sera l'apparition de prépas privés. Il faudra prévoir aussi les tests anti-dopage.
On peut aussi envisager la solution intermédiaire, comme cela se pratique dans certaines facs de médecine, avec un examen au milieu de l'année. Une partie des recalés est virée et va s'inscrire dans une autre filière.
Pour empêcher le dopage, pas d'épreuves physiques : dissertation sur l'histoire du sport et QCM de diététique/anatomie.
Tu annonces en septembre que 50 % sont éliminés en décembre et 50% des restants en juin.
Il restera 25 % des primo-inscrits en 2e année.
- PonocratesExpert spécialisé
Si, déjà, on n'acceptait dans une filière A que les bacheliers ayant eu la moyenne au bac - en épreuve terminale, pas avec un contrôle continu variable- dans la ou les matières qui sont soit en lien direct avec la filière, soit étant un bon indicateur des capacités desdits bacheliers, cela éviterait une gabegie certaine. Avec, en bac pro, deux types d'épreuves pour les matières générales, l'un réservé à ceux qui veulent après le bac rester en filière pro et l'autre - ou option ?- pour ceux qui veulent reprendre une filière générale une fois dans le supérieur.
Si vraiment le bac est le premier grade universitaire, il devrait fonctionner comme tel. On peut changer de filière, mais il est rare d'obtenir une équivalence complète du dernier grade obtenu. Ainsi, si j'ai une licence de lettres modernes je ne peux pas m'inscrire en master fle le plus souvent sans avoir passé une mention complémentaire. Mais on trouve normal d'accepter en L1 de Lettres quelqu'un qui a fait un autre bac que L...
Si vraiment le bac est le premier grade universitaire, il devrait fonctionner comme tel. On peut changer de filière, mais il est rare d'obtenir une équivalence complète du dernier grade obtenu. Ainsi, si j'ai une licence de lettres modernes je ne peux pas m'inscrire en master fle le plus souvent sans avoir passé une mention complémentaire. Mais on trouve normal d'accepter en L1 de Lettres quelqu'un qui a fait un autre bac que L...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- ChamilNiveau 9
archeboc a écrit:
Pour avoir fait pas mal de forum post-bac, j'ai l'impression que le supérieur privé concurrence plutôt les prépas publiques, réputées plus exigeantes. Ce n'est pas tellement la racaille qui fait fuir les étudiants des classes moyennes, c'est plutôt le travail.
D'ailleurs, on ne peut pas dire qu'on manque d'étudiants dans les universités - alors qu'il y a aujourd'hui de la place en prépa.
L'enseignement supérieur privé a continué à progresser quand les premiers cycles universitaires stagnaient voire baissaient dans les années 2000. S'il est vrai que les CPGE sont aussi potentiellement en concurrence, elles du moins bénéficient du droit à la sélection et surtout recrutent le "haut du panier".
L'Etat commence d'ailleurs à préparer le terrain à un renforcement de ses liens avec le sup privé. Laissant à des universités appauvries le soin de s'occuper de la minorité de bacheliers qui ne choisit pas une filière sur sélection.
http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2015/41/8/enseignement_superieur_prive_igaen_460418.pdf
- ChamilNiveau 9
archeboc a écrit:
(...)
* On peut regretter que le gouvernement n'ait pas le courage de passer en force pour imposer la sélection par concours à l'Université, mais l'analyse de ce gouvernement et de tous les précédents, c'est que passer en force contre les étudiants équivaut à mettre le boxon dans le pays pendant plusieurs mois. Ou alors il faudrait procéder à des fermetures d'universités à partir de la deuxième semaine de grève, des internements administratifs, et l'instauration de l'état de siège. C'est un truc à se retrouver devoir envoyer des blindés devant les universités.
Il y aurait une solution intermédiaire, qui a été celle employée pour la réforme de la sélection en master: laisser les universités décider ce qui est le mieux pour elles en termes de procédure d'admission en L1. Ce qui serait le sens même de l'autonomie des universités telle que pratiquée dans le reste du monde.
Dans les universités et les filières sous tensions, il est probable qu'une sélection sur critères de niveau ou de dossier sera préférée à une sélection par tirage au sort. Dans les universités ayant de la place ou dans laquelle les communautés universitaires auront refusé démocratiquement cette solution, il y aura d'autres modalités.
- RabelaisVénérable
On revient à un système plus juste.
- Priorité absolue aux voeux géographiques pour la fac, on arrete de taxer les parents en envoyant les gamins s'échouer à la fac dans une autre ville.
- on reprend les limites anciennes : avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
- pas la moyenne en fin d'année ni au rattrapage, on recommence tout, pas d'Ue permettant d'être à cheval.
- on revalorise les BTS et les IUT.
Cerise sur le gâteau, on revalorise la voie pro, non? Si, bien sûr.
- Priorité absolue aux voeux géographiques pour la fac, on arrete de taxer les parents en envoyant les gamins s'échouer à la fac dans une autre ville.
- on reprend les limites anciennes : avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
- pas la moyenne en fin d'année ni au rattrapage, on recommence tout, pas d'Ue permettant d'être à cheval.
- on revalorise les BTS et les IUT.
Cerise sur le gâteau, on revalorise la voie pro, non? Si, bien sûr.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- RogerMartinBon génie
Aujourd'hui, une énorme pression est appliquée sur les universités pour que les cours et TD soient correctement accessibles aux étudiants : par le ministère, les syndicats étudiants, mais aussi les syndicats enseignants et personnels, car les effectifs sont le seul levier dont disposent les facs pour réclamer des postes. Donc il n'y a plus de surbooking "à l'ancienne", en tout cas pas à ma connaissance.Rabelais a écrit:+ 10000Pseudo a écrit:Ah les fourbes ! Entre les deux tours, alors que le pays plonge dans un mélange de peur et de stupeur !
Début des années 90, il y avait une autre méthode pour faire face à l'afflux massif d'étudiants dans la fac où j'étais alors. On acceptait tout le monde mais bien sur les murs ne pouvaient se pousser. Les étudiants qui n'arrivaient pas les premiers s'asseyaient où ils pouvaient, sur les marches des amphi, par terre. A noël, le calme était revenu. les moins tenaces avaient jetés l'éponge. Cela dit, l'évaporation avant noêl, on connaissait ça avant et on faisait confiance à ce mécanisme naturel pour rendre les cours vivables.
Ca avait l'avantage de bénéficier aux plus motivés (ou les plus solides) mais le désavantage d'être hypocrite et assez inhumain. J'ai connu deux jeunes filles qui ont abandonnées à cause d'une dépression nerveuse : elles étaient totalement déstabilisées par le procédé.
Tout ça pour dire que quand on cherche à augmenter le nombre de bacheliers il est assez étonnant de ne pas prévoir de place en aval dans les facs et que le phénomène n'étant pas nouveau on avait des décennies pour y faire face. mais on a dû être occupé à autre chose.
J'ai connu ce système, il etait juste et utile.
Et effectivement, amener 100 pct d'une classe d'âge dans le supérieur, ça se reflechit sur le long terme.
Bienvenus dans le monde des bulots.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- ChamilNiveau 9
RogerMartin a écrit:
Aujourd'hui, une énorme pression est appliquée sur les universités pour que les cours et TD soient correctement accessibles aux étudiants : par le ministère, les syndicats étudiants, mais aussi les syndicats enseignants et personnels, car les effectifs sont le seul levier dont disposent les facs pour réclamer des postes. Donc il n'y a plus de surbooking "à l'ancienne", en tout cas pas à ma connaissance.
C'est mon ressenti aussi. Cependant, les informations de collègues d'autres universités ou des syndicats donnent des explications plus inquiétantes: recrutement massif de vacataires et de PRCE/PRAG, réduction des maquettes, TD transformés subrepticement ou officiellement en CM, réduction des TP, gel des recrutements d'EC pour ne pas grever la masse salariale...
Cette clochardisation en ciseaux (déni du droit des universités à sélectionner, sous-financement) va tenir un moment, mais pour combien de temps encore?
- FinrodExpert
Celadon a écrit:Euh... ce n'est pas dans le projet macronien de supprimer les CPGE ?
Tu confonds avec le programme du PS.
Gageons qu'à 6%, ils auront retenu la leçon.
- LemmyKHabitué du forum
Finrod a écrit:Celadon a écrit:Euh... ce n'est pas dans le projet macronien de supprimer les CPGE ?
Tu confonds avec le programme du PS.
Gageons qu'à 6%, ils auront retenu la leçon.
Je ne crois pas, hélas.
- DimkaVénérable
Salut,
Les sciences humaines en particulier gagneraient pourtant sûrement à avoir plus de matheux.
De façon générale, je me demande même si ce ne serait pas plus intéressant d'avoir dans tous les cursus des gens d'horizons divers.
Je causais avec un prof de médecine, qui regrettait l'absence de profils littéraires/humanistes en médecine, et qui critiquait la sélection actuelle qui ne permet pas aux non-S de s'en sortir. Lui prônait une sélection sur le bac (bac général, plus les notes) et avec un entretien. Et pour ceux qui admirent tant la paces, un autre prof disait qu'on pourrait tout aussi bien leur faire apprendre l'annuaire et sélectionner ceux qui auraient retenu le plus de noms. Je n'ai pas les compétences pour avoir un avis pertinent sur les études médicales. Cependant, en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. Mon point de vue est limité à mon expérience, mais les étudiants en médecine et médecins que je connais regrettent souvent leur manque de culture, leur manque de temps pour lire : ils ont donc un point de vue positif sur les lettres et sciences humaines. À l'inverse, j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.Rabelais a écrit:avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
Les sciences humaines en particulier gagneraient pourtant sûrement à avoir plus de matheux.
De façon générale, je me demande même si ce ne serait pas plus intéressant d'avoir dans tous les cursus des gens d'horizons divers.
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- Spoiler:
- ycombeMonarque
Une circulaire n'est pas censée créer de droit, mais dire comment appliquer les règles de droit fixées par la loi, les décrets et les arrêtés. Je ne vois pas comment elle pourrait tenir devant les TA si ceux-ci avaient déjà jugé le tirage au sort illégal.Chamil a écrit:Sphinx a écrit:Entre ça et la semaine des génocides, on dirait que ce gouvernement se dépêche de cocher tous les trucs pourris qu'il y avait sur sa liste avant de partir. Mais que pour l'école, attention, il ne s'agirait pas de froisser des gens qui risqueraient de protester trop fort.
C'est absolument cela. Surtout que cette circulaire sera très probablement attaquée devant les TA et qu'elle a toutes les chances d'être retoquée au motif d'une rupture d'égalité de traitement.
Mis à part prendre date pour protester contre la mise en place d'une sélection par un prochain gouvernement, à quoi peut servir cette circulaire?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User17706Bon génie
Même sentiment. En philosophie, trop souvent s'y ajoute une forme de morgue assez ridicule.Dimka a écrit: [...] en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. [...] j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.
- DimkaVénérable
On a deux-trois normes de sécurité qui empêchent ça, normalement, non ? Ça évite une sélection trop importante en cas de problème, du genre incendie ou mouvement de foule. Après, je sais qu'à l'éducation nationale ou dans l'enseignement supérieur, le respect des normes de sécurité est une notion toute relative, et qu'on y prouve tous les jours que la loi de Murphy est fausse… mais les gens prennent de grands risques avec leurs responsabilités.Pseudo a écrit:
Début des années 90, il y avait une autre méthode pour faire face à l'afflux massif d'étudiants dans la fac où j'étais alors. On acceptait tout le monde mais bien sur les murs ne pouvaient se pousser. Les étudiants qui n'arrivaient pas les premiers s'asseyaient où ils pouvaient, sur les marches des amphi, par terre.
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- BalthazaardVénérable
Dimka a écrit:Salut,Je causais avec un prof de médecine, qui regrettait l'absence de profils littéraires/humanistes en médecine, et qui critiquait la sélection actuelle qui ne permet pas aux non-S de s'en sortir. Lui prônait une sélection sur le bac (bac général, plus les notes) et avec un entretien. Et pour ceux qui admirent tant la paces, un autre prof disait qu'on pourrait tout aussi bien leur faire apprendre l'annuaire et sélectionner ceux qui auraient retenu le plus de noms. Je n'ai pas les compétences pour avoir un avis pertinent sur les études médicales. Cependant, en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. Mon point de vue est limité à mon expérience, mais les étudiants en médecine et médecins que je connais regrettent souvent leur manque de culture, leur manque de temps pour lire : ils ont donc un point de vue positif sur les lettres et sciences humaines. À l'inverse, j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.Rabelais a écrit:avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
Les sciences humaines en particulier gagneraient pourtant sûrement à avoir plus de matheux.
De façon générale, je me demande même si ce ne serait pas plus intéressant d'avoir dans tous les cursus des gens d'horizons divers.
Ce serait vrai si les gens d'une section étaient bons dans la matière qui caractérise leur section....
Dans un temps très lointain c'était sans doute le cas, du mien (il y a 40 ans) les C étaient très bons en maths physique et svt, les D étaient moins bons dans les 3 matières...les B moyens en tout et les A commençaient leur chemin de croix. Aujourd'hui les S=C+D ne valent plus rien en maths, les ES et les L ne valent plus rien du tout...IL reste bien sur des cas particuliers et quelques exceptions mais on ne remplit pas une fac avec cela.
- DimkaVénérable
Oh… J'imaginais que la philosophie était épargnée à cause de la logique, de Bertrand Russell, et tout et tout.PauvreYorick a écrit:Même sentiment. En philosophie, trop souvent s'y ajoute une forme de morgue assez ridicule.Dimka a écrit: [...] en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. [...] j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.
(« et tout et tout », ça veut dire « je n'y connais rien mais j'imagine qu'il y a d'autres choses »… )
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- Spoiler:
- User17706Bon génie
Ça n'est pas vrai de tous les étudiants / enseignants en philosophie, d'une partie seulement.Dimka a écrit:Oh… J'imaginais que la philosophie était épargnée à cause de la logique, de Bertrand Russell, et tout et tout.PauvreYorick a écrit:Même sentiment. En philosophie, trop souvent s'y ajoute une forme de morgue assez ridicule.Dimka a écrit: [...] en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. [...] j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.
(« et tout et tout », ça veut dire « je n'y connais rien mais j'imagine qu'il y a d'autres choses »… )
- SulfolobusÉrudit
Le problème étant que les études médicales (et un certain nombre de filières scientifiques) sont déjà tellement denses, que même avec la meilleure volonté du monde, c'est malheureusement difficile d'offrir cette opportunité aux étudiants.Dimka a écrit:Salut,Je causais avec un prof de médecine, qui regrettait l'absence de profils littéraires/humanistes en médecine, et qui critiquait la sélection actuelle qui ne permet pas aux non-S de s'en sortir. Lui prônait une sélection sur le bac (bac général, plus les notes) et avec un entretien. Et pour ceux qui admirent tant la paces, un autre prof disait qu'on pourrait tout aussi bien leur faire apprendre l'annuaire et sélectionner ceux qui auraient retenu le plus de noms. Je n'ai pas les compétences pour avoir un avis pertinent sur les études médicales. Cependant, en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. Mon point de vue est limité à mon expérience, mais les étudiants en médecine et médecins que je connais regrettent souvent leur manque de culture, leur manque de temps pour lire : ils ont donc un point de vue positif sur les lettres et sciences humaines. À l'inverse, j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.Rabelais a écrit:avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
- BoubouleDoyen
Sulfolobus a écrit:Le problème étant que les études médicales (et un certain nombre de filières scientifiques) sont déjà tellement denses, que même avec la meilleure volonté du monde, c'est malheureusement difficile d'offrir cette opportunité aux étudiants.Dimka a écrit:Salut,Je causais avec un prof de médecine, qui regrettait l'absence de profils littéraires/humanistes en médecine, et qui critiquait la sélection actuelle qui ne permet pas aux non-S de s'en sortir. Lui prônait une sélection sur le bac (bac général, plus les notes) et avec un entretien. Et pour ceux qui admirent tant la paces, un autre prof disait qu'on pourrait tout aussi bien leur faire apprendre l'annuaire et sélectionner ceux qui auraient retenu le plus de noms. Je n'ai pas les compétences pour avoir un avis pertinent sur les études médicales. Cependant, en ce qui concerne les lettres et l'histoire, je trouve dommage d'y entendre aussi souvent des discours vantant la nullité en sciences ou en maths. Mon point de vue est limité à mon expérience, mais les étudiants en médecine et médecins que je connais regrettent souvent leur manque de culture, leur manque de temps pour lire : ils ont donc un point de vue positif sur les lettres et sciences humaines. À l'inverse, j'ai trop souvent entendu des littéraires et historiens, y compris parmi les profs, parler de façon totalement décomplexée de leur incompétence en sciences ou en maths.Rabelais a écrit:avec un bac L, pas de priorité pour les filières scientifiques ou des métiers de santé et avec S, pas de priorité pour les facs d'histoire, Lettres, langues, LEA, socio etc.
Pour les études médicales, s'il n'y a que de l'apprentissage et "recrachage" par coeur, pourquoi les non-S échouent-ils quasiment tous ? Ce qui veut dire que certains réussissent d'ailleurs.
Pour suivre un peu quelques étudiants en PACES, il faut effectivement apprendre beaucoup (sachant que parfois il faut quand même avoir un peu de vocabulaire ou un peu de capacité à analyser un mot ou une expression(hypotonique/hypertonique/isotonique)) mais les épreuves sont quand même très normées donc facilement préparables. Reste le problème de l'encadrement.
D'accord pour la suite. J'ai de la chance, mes collègues de lettres et langues sont (très) forts en sciences.
- DimkaVénérable
Les deux avis que je rapporte sont contradictoires (à mon avis, l'annuaire est légèrement caricatural ). Je peux développer ce que disait le premier, à savoir que selon lui, la sélection de la paces reposait en partie sur les sciences, à un niveau où les non-s ne peuvent pas s'en sortir, alors que, toujours selon lui, la plupart des spécialités de médecine ne nécessitent pas un tel niveau en sciences (et ce qui est nécessaire pourrait être acquis par tout le monde au cours du cursus), tandis que les profils littéraires pourraient avoir des qualités intéressantes. En gros, pour lui, il suffirait d'avoir en première année de bons élèves motivés sélectionnés à l'entrée et pas à la fin.
Bref. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, mais c'était pour répondre à l'idée que médecine c'est pour les S, lettres pour les L : selon moi, on est déjà bien trop cloisonné, et un bac général ne devrait pas enfermer, surtout que quand tu causes avec les gens, tu as l'impression que les choses ne sont pas si simples (les maths pourraient servir en sciences humaines, pour les stats par exemple, ou les sciences en général, pour analyser certaines œuvres littéraires ou phénomènes historiques qui y touchent… et une culture littéraire (au sens large) peut être utile à un futur généraliste ou psychiatre…). Un bac qui aurait de vraies exigences aurait l'avantage de garantir qu'un futur étudiant est un bosseur, maîtrisant les bases partout (écriture, analyse littéraire, analyse scientifique) et un certain profil (s, l, es). On vérifie s'il est motivé pour le cursus qu'il veut faire, et roule jeunesse, sans a priori, sans qu'un choix de seconde ne ferme de portes. Le problème, c'est qu'actuellement, on s'attend à ce qu'un S sache lire et écrire (il y a des matières littéraires à un niveau correct en S, et même en prépa) alors qu'on trouve parfaitement normal qu'un L ait un programme de sciences qui le considère comme un dégénéré, et que certains pleurnichent pour piger que 50% = ½ (vu quand j'étais au bahut). L'excuse « tu comprends je suis nul en maths » n'est pas souvent entendue pour ce qu'elle est (« je suis soit un idiot, soit un branleur »), mais comme une caractéristique dont on peut même être limite fier. Alors qu'un matheux qui expliquerait qu'il ne sait pas écrire et que lire plus de deux pages, trop dure la vie, serait directement catalogué comme un peu stupide.
Bref. Je n'ai pas d'avis tranché sur la question, mais c'était pour répondre à l'idée que médecine c'est pour les S, lettres pour les L : selon moi, on est déjà bien trop cloisonné, et un bac général ne devrait pas enfermer, surtout que quand tu causes avec les gens, tu as l'impression que les choses ne sont pas si simples (les maths pourraient servir en sciences humaines, pour les stats par exemple, ou les sciences en général, pour analyser certaines œuvres littéraires ou phénomènes historiques qui y touchent… et une culture littéraire (au sens large) peut être utile à un futur généraliste ou psychiatre…). Un bac qui aurait de vraies exigences aurait l'avantage de garantir qu'un futur étudiant est un bosseur, maîtrisant les bases partout (écriture, analyse littéraire, analyse scientifique) et un certain profil (s, l, es). On vérifie s'il est motivé pour le cursus qu'il veut faire, et roule jeunesse, sans a priori, sans qu'un choix de seconde ne ferme de portes. Le problème, c'est qu'actuellement, on s'attend à ce qu'un S sache lire et écrire (il y a des matières littéraires à un niveau correct en S, et même en prépa) alors qu'on trouve parfaitement normal qu'un L ait un programme de sciences qui le considère comme un dégénéré, et que certains pleurnichent pour piger que 50% = ½ (vu quand j'étais au bahut). L'excuse « tu comprends je suis nul en maths » n'est pas souvent entendue pour ce qu'elle est (« je suis soit un idiot, soit un branleur »), mais comme une caractéristique dont on peut même être limite fier. Alors qu'un matheux qui expliquerait qu'il ne sait pas écrire et que lire plus de deux pages, trop dure la vie, serait directement catalogué comme un peu stupide.
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- IphigénieProphète
Je n'ai pas suivi tout le débat sur l'ouverture- ou pas- de médecine aux L mais il faudrait de toutes façons avoir en L d'autres élèves alors, parce qu'actuellement - et orienter la philo vers la logique, tant qu'à faire ...
Et si on veut augmenter la part de culture littéraire en S, il suffit de mettre un plus gros coefficient au bac (oui enfin le bac... ) pour ces disciplines en S, histoire qu'elle ne soient pas prises par dessus l'épaule...
Enfin bef, tout irait mieux en aval si on faisait le taf en amont...(ou vice versa)
Et si on veut augmenter la part de culture littéraire en S, il suffit de mettre un plus gros coefficient au bac (oui enfin le bac... ) pour ces disciplines en S, histoire qu'elle ne soient pas prises par dessus l'épaule...
Enfin bef, tout irait mieux en aval si on faisait le taf en amont...(ou vice versa)
- LemmyKHabitué du forum
Dans notre lycée c'est extraordinaire: les élèves de L ont une santé très fragile! Beaucoup de migraines, de l'incontinence, de l'insomnie, des dysceci ou dyscela...Iphigénie a écrit:Je n'ai pas suivi tout le débat sur l'ouverture- ou pas- de médecine aux L mais il faudrait de toutes façons avoir en L d'autres élèves alors, parce qu'actuellement - et orienter la philo vers la logique, tant qu'à faire ...
Et si on veut augmenter la part de culture littéraire en S, il suffit de mettre un plus gros coefficient au bac (oui enfin le bac... ) pour ces disciplines en S, histoire qu'elle ne soient pas prises par dessus l'épaule...
Enfin bef, tout irait mieux en aval si on faisait le taf en amont...(ou vice versa)
- wanaxFidèle du forum
Par exemple, sa fille, qui vient de réussir son bac L et qui est très motivée pour faire le même métier que papa ?Dimka a écrit:Les deux avis que je rapporte sont contradictoires (à mon avis, l'annuaire est légèrement caricatural ). Je peux développer ce que disait le premier, à savoir que selon lui, la sélection de la paces reposait en partie sur les sciences, à un niveau où les non-s ne peuvent pas s'en sortir, alors que, toujours selon lui, la plupart des spécialités de médecine ne nécessitent pas un tel niveau en sciences (et ce qui est nécessaire pourrait être acquis par tout le monde au cours du cursus), tandis que les profils littéraires pourraient avoir des qualités intéressantes. En gros, pour lui, il suffirait d'avoir en première année de bons élèves motivés sélectionnés à l'entrée et pas à la fin.
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