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- Thalia de GMédiateur
Cette affaire me parle, comme on dit. mes parents originaires du sud de l'Italie (les Pouilles) parlent encore entre eux avec un patois dans lequel les finales vocaliques du toscan se sont amuïes, ce qui est un phénomène plutôt naturel.nlm76 a écrit:Anaxagore a écrit:nlm76 a écrit:Il faut effectivement comprendre (et entendre) le rythme = brève-longue/brève-brève-brève-longue. C'est davantage une question de durées que de silences. En tout cas pour le français du nord.
En français du sud, le problème pourrait se poser autrement (on pourrait faire une pause après l'e prétendument muet).
Écoute. C'est bien simple. Je n'ai jamais rien compris à ces histoires. Rien.
Avec mon accent, je ne sais pas ce que je devrais prononcer.
En fait cette affaire date du XVIe siècle. Comme les occitans se sont mis au français, ils se sont mis à la poésie française (en langue d'oïl) aussi, pour l'écrire aussi bien que pour la lire. De sorte qu'il a bien fallu s'arranger pour qu'un alexandrin écrit dans le sud fût aussi un alexandrin dans le nord, et vice-versa. Or dans le nord, on ne prononçait, pratiquement, déjà plus aucun -e-; dans le sud on les prononçait pratiquement tous.
Bon. Tout le monde était d'accord pour l'élision avant consonne. Donc on ne compte pas, puisqu'on ne prononce pas.
Ceux du nord, en diction tenue, prononçaient qqfois les -e- en finale de mot s'ils étaient suivis d'une consonne. Donc on a dit : on les compte et les prononce toujours. (Alors qu'on a des poèmes de Ronsard première manière où il en fait sauter.)
Les -e en fin de vers étaient prononcés par les sudistes, et les nordistes dans un contexte déclamatoire ou musical, mais sont placés après l'accent, qui restait en position 6 (du second hémistiche). Donc pas gênant. On prononce, mais on ne compte pas.
En revanche, les -e- en fin de mot après une voyelle ("vie") étaient prononcés par les sudistes, mais jamais par les nordistes. Ouille. Solution = soit on fait suivre ces mots d'un mot commençant par une voyelle, auquel cas ce -e- est élidé et ne compte pas. Soit... ben soit rien : on évite, parce que les uns auraient une syllabe de plus que les autres.
@PY : parisianiste ! Comme le dit Iphigénie, par ici on dit "y ne safte pas" (ils ne savent pas). Dans le sud, on prononce les -e- prétendument muets. La bonne articulation de la poésie n'est pas essentiellement parisienne. Elle s'efforce d'entrelacer le meilleur des différentes variantes régionales du français.
- slynopHabitué du forum
Ce sont plutôt les vers qui permettent la décomposition.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- Thalia de GMédiateur
Bien vu.slynop a écrit:Ce sont plutôt les vers qui permettent la décomposition.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ipomeeGuide spirituel
Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
Baudelaire, A une charogne
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
Baudelaire, A une charogne
- slynopHabitué du forum
Que j'aurais aimé traiter le thème de la mort en poésie avec mes 4e plutôt que celui du sentiment amoureux !
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- MédéeÉrudit
Bonjour,
Je fais remonter ce fil pour soumettre la question suivante :
Essayant d'étoffer mon cours sur la poésie pour l'an prochain, je suis tombée sur des cours de poésie de collègues qui ne placent pas la découpe de la même manière lorsqu'il y a une double consonne. Je vous mets un exemple :
Qui/ lui/ sem/bla/ de/ be/lle/ taille
Qui/ lui/ sem/bla/ de/ bel/le/ taille
Je fais remonter ce fil pour soumettre la question suivante :
Essayant d'étoffer mon cours sur la poésie pour l'an prochain, je suis tombée sur des cours de poésie de collègues qui ne placent pas la découpe de la même manière lorsqu'il y a une double consonne. Je vous mets un exemple :
Qui/ lui/ sem/bla/ de/ be/lle/ taille
Qui/ lui/ sem/bla/ de/ bel/le/ taille
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- roxanneOracle
Moi je décompose la double consonne donc comme dans le deuxième exemple.
- ipomeeGuide spirituel
Je décompose plutôt comme dans le premier exemple, car dans la syllabation parlée on prononce bè-le.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je décompose bel/le.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ZazkFidèle du forum
Je pense que bel/le s'impose car si ce mot termine un vers, le e final doit être muet et on prononcera "bel" sans autre syllabe.
- AphrodissiaMonarque
Oui, moi aussi. Ici, il ne s'agit pas d'un exercice de découpage de syllabes écrites (on découperait bel-le bien sûr) mais de mettre en évidence le découpage oral (bè-le).ipomee a écrit:Je décompose plutôt comme dans le premier exemple, car dans la syllabation parlée on prononce bè-le.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- MédéeÉrudit
Merci pour vos réponses ! Je vois que le débat est ouvert... Il n'y a pas de règle au final ? Chacun fait selon sa "sensibilité" ?
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- SeiGrand Maître
Ben, si, la règle, c'est bel/le. On décompose selon les syllabes.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- MédéeÉrudit
Oui mais le découpage que l'on fait à "l'écrit" ici ne symbolise que le découpage que l'on fait à l'oral.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Oui mais la manière de symboliser ce découpage est codifiée précisément. On coupe entre les deux consonnes même si on sait que la prononciation est autre (et au passage il faudrait peut-être aussi s'interroger plutôt sur notre habitude de prononcer "bèl" et pas bel/le", après tout ).
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- MédéeÉrudit
Fires of Pompeii a écrit:Oui mais la manière de symboliser ce découpage est codifiée précisément. On coupe entre les deux consonnes même si on sait que la prononciation est autre.
Pourtant, on voit que tout le monde ne fait pas pareil. Je m'étais déjà posée la question il y a quelques années. Je découpais aussi entre les deux consonnes, puis j'avais lu quelque part (je ne sais plus où...) qu'en poésie on ne découpait pas ainsi, mais comme dans l'exemple 1. Et hier, je retombe sur les deux cas de figure... Du coup, je ne sais plus comment je dois le découper avec les élèves !
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- ProvenceEnchanteur
Les élèves ont tellement l’habitude, à l’écrit, de couper les mots n’importe comment qu’il est sans doute préférable de ne pas leur mettre de mauvais exemples sous les yeux.
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