J'hallucine (boulot)

Nuits a écrit:

snoop a écrit:

Mona Lisa Klaxon a écrit:énième journée de "formation" réforme collège. Stage disciplinaire en Lettres animé par un IPR et un prof formateur. 
L'un a dit "il faut débrancher votre cerveau et faire ça sans réfléchir" (bilan de fin de cycle), l'autre a dit sans sourciller "je vous dis ça aujourd'hui parce que c'est mon travail, c'est la loi, mais vous me reverrez peut-être l'an prochain tenir le discours opposé." (enseignement de la langue)...

Spoiler:

Devoir d'obéissance, ça fait partie des droits et devoirs du fonctionnaire. Je trouve la remarque du deuxième positive car elle marque son désaccord. Je la comprends ainsi : je vous dis ça parce que la loi m'impose de vous le dire, mais je ne suis pas d'accord et je fermerai très certainement les yeux si vous n'appliquez pas cette règle à la lettre. Vichy n'est pas si proche. Il le serait si tu avais affaire à quelqu'un ne formulant aucun doute sur cette réforme et vantant ses mérites.

ylm a écrit:

Derniere rigolitude du rectorat ce midi: les collegues de science ont dû préparer à manger pour l'inspecteur de mathématiques.

— Queen Amann. ⚓️ (@Roxnr0ll) 9 mars 2017

A-t-il survécu au cyanure ?

J'ai la même analyse. J'aurais adoré entendre un IPR avoir un discours pareil, par ce que je me serais sentie totalement libérée, délivrée.
Démissionner ? Pourquoi serait-ce plus facile pour lui que pour nous ? Moi aussi j'aimerais démissionner, mais là tout de suite, c'est pas possible.

Ils le tiennent à chaque changement de majorité...

Nuits a écrit:

snoop a écrit:

Mona Lisa Klaxon a écrit:énième journée de "formation" réforme collège. Stage disciplinaire en Lettres animé par un IPR et un prof formateur. 
L'un a dit "il faut débrancher votre cerveau et faire ça sans réfléchir" (bilan de fin de cycle), l'autre a dit sans sourciller "je vous dis ça aujourd'hui parce que c'est mon travail, c'est la loi, mais vous me reverrez peut-être l'an prochain tenir le discours opposé." (enseignement de la langue)...

Spoiler:

Devoir d'obéissance, ça fait partie des droits et devoirs du fonctionnaire. Je trouve la remarque du deuxième positive car elle marque son désaccord. Je la comprends ainsi : je vous dis ça parce que la loi m'impose de vous le dire, mais je ne suis pas d'accord et je fermerai très certainement les yeux si vous n'appliquez pas cette règle à la lettre. Vichy n'est pas si proche. Il le serait si tu avais affaire à quelqu'un ne formulant aucun doute sur cette réforme et vantant ses mérites.

ylm a écrit:

Derniere rigolitude du rectorat ce midi: les collegues de science ont dû préparer à manger pour l'inspecteur de mathématiques.

— Queen Amann. ⚓️ (@Roxnr0ll) 9 mars 2017

A-t-il survécu au cyanure ?

J'ai la même analyse. J'aurais adoré entendre un IPR avoir un discours pareil, par ce que je me serais sentie totalement libérée, délivrée.
Démissionner ? Pourquoi serait-ce plus facile pour lui que pour nous ? Moi aussi j'aimerais démissionner, mais là tout de suite, c'est pas possible.

J'aimerais avoir votre analyse... Mais à aucun moment il n'a mis en doute cette réforme et il a continué de répété que ce que les anciens programmes étaient mauvais/ inefficaces, que non, on ne nivelait pas par le bas, a ridiculisé les gens qui dans la presse ont combattu la notion de prédicat, a vanté les mérites de cette réforme, etc. Bref, je n'ai pas eu le sentiment qu'il nous disait implicitement que nous pouvions prendre cette réforme avec distance...bien au contraire. 

Une collègue qui adore la poésie nous a envoyé un mail et voici ce qu'elle nous propose de faire...

Spoiler:

Est-ce qu'on va encore avoir le droit aux brigades de la poésie? Des élèves qui frappent à nos portes pendant les cours pour déclamer des poèmes. Ils choisissent les poèmes alors parfois c'est scato, parfois c'est sexo, parfois c'est beau...Une année un gamin était dans la cour avec un mégaphone pour déclamer son poème pendant toute une heure de cours

tiptop77 a écrit:Une collègue qui adore la poésie nous a envoyé un mail et voici ce qu'elle nous propose de faire...

Spoiler:

Je répondrais simplement: "je déteste la poésie, encore plus si on me l'impose".

tiptop77 a écrit:Une collègue qui adore la poésie nous a envoyé un mail et voici ce qu'elle nous propose de faire...

Spoiler:

Je viens de faire des brigades d'intervention poétique avec une de mes classes. le but était de faire irruption dans des classes - dont les enseignants étaient volontaires - pour réciter quelques poèmes mis en scène. C'était super sympa. Je trouve ça bien, moi, ce genre d'idée (quand c'est concerté avec l'ensemble de l'équipe, cela va de soi, mais ici, je n'ai pas l'impression qu'on vous impose quoi que ce soit)...

Edit : ha ha ha : Tu viens d'éditer ton message !!! Bon, ben, on peut se mettre d'accord pour être en désaccord...

Moi aussi je trouve que c'est une idée sympa comme tout, d'autant que vous semblez libres de choisir quand et comment utiliser ces poèmes.
Mais c'est sans doute mon côté prof de français qui parle.

ylm a écrit:

tiptop77 a écrit:Une collègue qui adore la poésie nous a envoyé un mail et voici ce qu'elle nous propose de faire...

Spoiler:

Je répondrais simplement: "je déteste la poésie, encore plus si on me l'impose".

Ce que je n'aime pas, c'est la manière d'embrigader les collègues dans cette histoire. Quand tu fais cours, c'est délicat d'envoyer bouler les gamins avec leurs poèmes car c'est une collègue qui les envoie mais quand c'est la 3ème fois dans l'heure là je dis que j'aimerais quand même avoir le temps d'avancer un peu mon cours. La cde adoooooore ce type d'initiative

J'ai apprécie ces quelques temps de calme mais là on dirait que ça recommence. Des collègues étaient en voyage scolaire mais retour aujourd'hui pour la collègue férue de poésie, youpi

Je trouve l'idée sympa aussi, mais effectivement c'est nul de vous l'imposer.

sifi a écrit:Moi aussi je trouve que c'est une idée sympa comme tout, d'autant que vous semblez libres de choisir quand et comment utiliser ces poèmes.
Mais c'est sans doute mon côté prof de français qui parle.

Et si on veut simplement avancer dans notre cours? Des gamins frappent à notre porte pour nous parler de l'organisation des portes ouvertes et savoir qui fera des gâteaux ( hé oui, c'est une classe qui s'en occupe car un projet permet à une classe qui dysfonctionne de se souder davantage ), d'autres pour déclamer des poèmes et il faudrait aussi que j'en lise la semaine prochaine, d'anciens élèves sont autorisés à entrer dans le collège et frappent à nos portes pendant les cours " bonjour, on vient vous voir!", on va avoir les CM2 dans les classes et chaque année on frappe à ma porte pour me demander d'accueillir d'autres élèves alors que je n'ai plus de chaises libres, on passe vérifier si le réseau fonctionne et ceci et cela... J'ai rarement une journée de cours sans être interrompue.

Jenny a écrit:Je trouve l'idée sympa aussi, mais effectivement c'est nul de vous l'imposer.

Je ne lirai pas de poème en cours. Ah si, j'en ai un sur la prononciation du "ed" en anglais et ça tombe bien je travaille dessus avec les 6e lundi. Hasard du calendrier.

Un petit panneau "Ne pas déranger, poussin méchant" ? J'ai une collègue qui fait les brigades poétiques aussi (et, bon, compte tenu du fait que des comédiens viennent quand même aider les élèves à faire la mise en voix, j'avoue que je trouve le résultat un peu décevant), mais c'est une seule fois dans l'année et surtout elle envoie un message avant demandant qui accepte de recevoir les élèves dans son cours (un seul poème dans l'heure, ça prend deux minutes), si on ne veut pas on ne répond pas ou on répond non j'ai contrôle, épicétou.

Sphinx a écrit:Un petit panneau "Ne pas déranger, poussin méchant" ? J'ai une collègue qui fait les brigades poétiques aussi (et, bon, compte tenu du fait que des comédiens viennent quand même aider les élèves à faire la mise en voix, j'avoue que je trouve le résultat un peu décevant), mais c'est une seule fois dans l'année et surtout elle envoie un message avant demandant qui accepte de recevoir les élèves dans son cours (un seul poème dans l'heure, ça prend deux minutes), si on ne veut pas on ne répond pas ou on répond non j'ai contrôle, épicétou.

Ca c'est bien. Nous sommes mis devant le fait accompli.

tiptop77 a écrit:

Sphinx a écrit:Un petit panneau "Ne pas déranger, poussin méchant" ? J'ai une collègue qui fait les brigades poétiques aussi (et, bon, compte tenu du fait que des comédiens viennent quand même aider les élèves à faire la mise en voix, j'avoue que je trouve le résultat un peu décevant), mais c'est une seule fois dans l'année et surtout elle envoie un message avant demandant qui accepte de recevoir les élèves dans son cours (un seul poème dans l'heure, ça prend deux minutes), si on ne veut pas on ne répond pas ou on répond non j'ai contrôle, épicétou.

Ca c'est bien. Nous sommes mis devant le fait accompli.

Il me semblait que ta collègue poète proposait juste, mais tu la connais sans doute assez pour savoir ce qui se cache derrière ses mots... Effectivement, les projets, ça se monte entre gens qui ont envie, sinon ça ne sert à rien. D'ailleurs, ça s'intègre aussi dans les cours, donc ça doit être en lien avec ce que tu fais, autrement ça a peu de sens. Et puis moi, j'ai des lycées, qui sont peut-être plus faciles à remettre au travail après 5 minutes d'interruption... (bon, ceci dit, les brigades, je les ai faites dans une école primaire, mais là, c'étaient les instits qui avaient demandé !)

Cette année, nous avons eu des poèmes d'un poète syrien, qui est d'ailleurs venu au collège. C'est de la poésie contemporaine, donc avec un sens pas immédiatement accessible et pas de rimes ; il y avait une mise en voix à plusieurs. Les élèves sont intervenus deux fois dans mes cours, une fois dans un cours de français de 3e et une fois dans un cours de latin de 5e. Les élèves frappaient, entraient, disaient leur texte et ressortaient sans explications sur le sens ou le contexte ; j'étais prévenue mais pas mes élèves. Les 3e sont restés sidérés et ont éclaté sitôt la performance finie en demandes d'explications sur ce que c'était que ce truc. Les 5e ont écouté avec la plus grande attention et le plus grand sérieux et ont applaudi chaleureusement quand ça a été fini

Ca fait des années que les gamins frappent à nos portes pour les brigades d'intervention pendant une semaine. Un coup ce sont les 6e qui frappent à ta porte, un autre coup ce sont les 3e, etc... Et parfois jusqu'à 3 fois dans l'heure par petits groupes et chacun veut lire son poème sauf que ça prend du temps tout ça. Au bout d'un moment je perds patience mais les gamins n'y sont pour rien.

J'ai prévu des évaluations de compréhension orale en 6e. J'espère qu'il n'y aura pas un gamin qui va déclamer un poème au mégaphone dans la cour à ce moment-là

Oui en ce sens je comprends ton exaspération Tiptop. Moi, à l'intitulé, je voyais plutôt une fois par jour, avant une récréation par exemple, en début ou fin de journée, une lecture de poème.
Mais si c'est plusieurs fois par heure, effectivement, c'est intenable.

Moi aussi, j'avais compris ça.

Vous avez compris cela car j'ai posté et ensuite j'ai édité pour être plus précise sur ce qu'il se passe Cumuler les gamins qui viennent déclamer des poèmes plusieurs fois dans l'heure, en lire moi-même et éventuellement ( je croise les doigts pour que ça n'arrive pas) entendre un gamin dire de la poésie au mégaphone :choc:
C'est la première année qu'on demande aux profs de lire des poèmes en classe.

"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres"... Je crois qu'il faudra que les collègues appliquent cette maxime dans le futur, parce qu'avec les anciennetés et les nouveautés pédagogiques, faire cours va devenir compliqué.
Oui aux brigades poetiques, non aux nuisances pendant les cours, fussent-elles poétiques.

tiptop77 a écrit:Vous avez compris cela car j'ai posté et ensuite j'ai édité pour être plus précise sur ce qu'il se passe Cumuler les gamins qui viennent déclamer des poèmes plusieurs fois dans l'heure, en lire moi-même et éventuellement ( je croise les doigts pour que ça n'arrive pas) entendre un gamin dire de la poésie au mégaphone :choc:
C'est la première année qu'on demande aux profs de lire des poèmes en classe.

De toute façon, en cours d'anglais on n'est pas censé parler français du tout ! Et toc !

Ouais d'abord!

Vraiment @tiptop77 ton établissement est fascinant …


Et les profs de maths, il font des bataillons d"équations pour venir déranger les profs de français ?
Et les profs d'EPS des escouades de handball pour déranger les profs d'Arts Plastiques en leur balançant de ballons dans leur salle ?
Et les profs de musique, ils font des pelotons de flûte à bec pour intervenir pendant les conseils de classe (lieu idéal pour jouer du pipeau cela dit) ?
Tu devrais leur suggérer de généraliser le concept.


Petite question idiote : et si un élève de la brigade poétique se fraise la gueule dans les escaliers en rendant visite à la quatrième A alors qu'il était normalement en salle 311 avec le chef brigadier, il se passe quoi ?

No idea!

La CDE de tiptop a une chance insolente. Depuis le temps qu'il aurait dû se passer un truc grave...

tiptop77 a écrit:

Sphinx a écrit:Un petit panneau "Ne pas déranger, poussin méchant" ? J'ai une collègue qui fait les brigades poétiques aussi (et, bon, compte tenu du fait que des comédiens viennent quand même aider les élèves à faire la mise en voix, j'avoue que je trouve le résultat un peu décevant), mais c'est une seule fois dans l'année et surtout elle envoie un message avant demandant qui accepte de recevoir les élèves dans son cours (un seul poème dans l'heure, ça prend deux minutes), si on ne veut pas on ne répond pas ou on répond non j'ai contrôle, épicétou.

Ca c'est bien. Nous sommes mis devant le fait accompli.

chez nous, ça fonctionne commedans le bahut de Sphinx... on peut dire non.

Hier, bac blanc des Premières. Je surveille des L, de 10 à 12 heures, autorisation de sortir à 11 heures. Dès que 11 heures a sonné, la moitié de la salle s'est levée comme un seul homme (et certains rongeaient leurs fris depuis un moment), à 11 heures 30, il n'en restait que trois , j'ai regardé les copies, la plupart tenaient en une feuille, écriture d'invention majoritaire.